Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Khaléo

Terranide

L'ombre incertaine, hachurée d'une créature rarement observée sur les sentiers de la forêt menant aux petites villes autour de Nexus, recouverte d'une cape munie d'une capuche sombre marchait à vive allure depuis déjà plusieurs heures en direction des limites et des frontières  de la ville-état, quand sa silhouette se précisa au loin, la première chose qui perçe les ténèbres inquiétantes formées par les profondeurs de sa capuche, fut la lueur de ses deux yeux sauvages, mis clos, plissés, qui scrutent l'horizon, et les deux gardes en faction devant l'entrée délimitant les bas-fonds, une zone remplie de lobotomisés, de coupes jarets, bandits, de psychopathes et de tronçonnards dégénérés en tout genre, ces gardes s'étaient donc déjà regardé deux fois de suite dans le blanc des yeux avant de rabattre leurs regards craintifs dans la direction de Khaléo.

Ce qui l'amusait, pour parler franchement, quand il sentit cette crainte, même à plus de cent mètres de leur position, ce stress qu'il pouvait presque palper dans l'air ambiant, celà lui écarta gentiment les lèvres pour afficher une partie de sa belle dentition acérée, bien blanche qui, elle aussi désormais, était seule chose visible, avec la lueur impressionnante, intimidante de ses yeux fendus d'une pupille éfilée, tranchante, en dehors de cette capuche.

Loin de rassurer les gardes, ce comportement à la limite de la provocation commença à faire son effet, leurs jambes se mirent à trembler, des sueurs froides à perler sur leur front tandis que cette peur instinctive, primale, de n'être qu'un vulgaire morceau de barbaque saignante sur le chemin d'une créature bien trop haute par rapport à eux sur les maillons de la chaîne alimentaire, commençait son doux et savoureux travail de sappe morale, les signaux de danger imminent pour leur survie se mettant à clignoter dans leurs cerveaux de telle façon que leurs paupières commençaient à ressembler à des essuies glaces nettoyant la sueur de leurs fronts coulant dans leurs globes oculaires.

Khaléo, dont les pas étaient pratiquement comptés depuis un moment par le regard de ces deux soldats, s'arrêta enfin pour entendre la respiration rapide, et la déglutition devenue difficille de leurs gorges sèches, ils se regardèrent l'un l'autre, ne sachant lequel des deux irait à sa rencontre pour le déposséder de ses armes, ou lui demander ses papiers d'identité, Khaléo attendait, et loin s'en faut de s'offusquer du regard détaillant, et apeuré de ces imbéciles inexpérimentés, ça semblait le faire rire, à une autre époque où il était bien plus susceptible, il aurait probablement foncé dans le tas sans réfléchir, n'aimant pas qu'on le dévisage comme une bête de foire, mais les pires des humillitations, il avait connu, il le prenait presque avec une certaine forme de "philosophie" aujourd'hui, ayant déjà pu remâcher il y a longtemps de celà, l'orgueil stupide de sa propre jeunesse.

Et p'tain... ça dura un moment cette "connerie"... le regard du garde de gauche croisait celui de droite avant de croiser à nouveau celui de Khaléo, on se serait cru dans un foutu western dans un moment de haute tension, s'observant en chien de faillance, juste avant que quelqu'un ne dégaine son arme, ce qui allait probablement arriver...

...Ou pas.

Bref, c'était trop tard, Khaléo s'était lassé de la situation, il essaya de forcer son chemin entre les deux gardes en les poussant avec ses épaules, mais ils brandirent aussitôt leurs épées sous la gorge de Khaléo, des épées tenues nerveusement, avec une position du corps flairant bon tout l'amateurisme dont ils étaient capables, du moins pour l'oeil rapide et analyste de Khaléo, quand bien même ces deux abrutis lui faisaient perdre son temps, et qu'il aurait probablement pu passer en forçant un peu, il ouvrit la bouche pour leur parler, d'une voix étrange, inquiétante, filtrée par les tissus de sa capuche, mélangée de grognements, ou ronronnements brefs sur les "Rrr" qui les rallongeaient lègerement, et de feulement sur les "Ssss" pour plus ou moins le même effet, avec une patience et une maîtrise de soi "posée" dans cette situation qui frisait elle même l'inconscience :

"-Toi, et ton copain... vous allez... gentiment et... lentement retirer le métal bon marché de vos épées de "merde" de dessous ma gorge, où je vous assure sur facture, que j'vous l'enfonce dans le derrière jusqu'au cerveau, que je touille dans votre crâne jusqu'a ce que la tambouille infâme qui vous sert de cerveau, ressorte par vos jolis trous de nez..."

Ouais, enfin... la subtilité, comme on dit, c'est pour les "tappettes".

Khaléo s'avança dangereusement sur l'épée, qui plaqua désormais la peau de sa gorge mais apparemment c'était une chose qui ne lui faisait pas peur, il avait ce grand regard un peu dingue, dérangé, qui reflettait toute la folie suicidaire qui le caractèrisait parfois, comme quand il fallait pas l'emmerder en fait.

"-Je vais compter jusqu'à trois..."

Levant lentement sa main, puis doucement le pouce, l'index, et le majeur toujours dans ce calme pesant ambiant, qui précédait sans doute la tempête...

"... et si je n'ai pas obtenu satisfaction il vous faudra un miracle pour sortir vivant du merdier dans lequel vous êtes en train de vous foutre... tout seuls."

Les narines de Khaléo expulsaient de l'air chaud sur les mains des soldats tenant leurs épées fébrilement, ils n'arrivaient pas à prononcer le moindre mot, restant bouche entrouverte, Khaléo ne savait pas trop si c'était la teneur divine de ses paroles qui avait motivé leur rétractation, ou l'intimidation naturelle qu'il dégageait, où foutre dieu, peut être un miracle, ils écartèrent leurs lames, et lui donnèrent même du "oui, m'sieur, pardon, m'sieur.".

Peut être avaient ils seulement jeté leur regard sur quelques vieilles décorations millitaires encore présentes sur l'une ou l'autre morceau d'épaulière, et que c'était en fin de compte qu'une façon de montrer leur respect... Va savoir.

Soit, après cet épisode riche en épanchement de testostérone dispensées en toute gratuité de la chose, Khaléo se vit enfin ouvrir le chemin, sans même qu'on lui demande ses papiers, de toute façon il n'en avait pas...

C'est donc de cette manière qu'il put continuer son chemin, entré dans les pires taudis insalubres que portait cette maudite terre, Khaléo pouvait désormais "enfin" pénétrer dans l'enceinte de ce "village" aux allures de bidonville, et il fallait soulever ses pieds, vous savez, à cette époque ça existait pas encore partout les égouts, et ces saletés d'humains, et de terraniens aussi, ils jetaient tous leurs déchets ménagers et corporels dans les rues, et comme si ça suffisait pas au tableau, ils visaient très mal les rigoles, c'était carrément une infection pour les poumons de Khaléo qui était habitué ces dernières années, à respirer un air d'une pureté incomparable dans sa forêt, ça ne veut pas dire qu'il n'a pas connu la pourriture des charniers pendant l'une ou l'autre guerre, il sait ce que c'est qu'une odeur réellement désagréable, quand on doit ramper dans la chiure, et la pourriture des cadavres ensevelis les uns sur les autres, creuser des tunnels dans des amas de corps en putréfaction avec ses propres griffes pour survivre à un ennemi en surnombre, mais bon, c'était une raison de plus pour déprécier les autres espèces, à quoi bon construire des villes, ou des villages pour en faire des fosses sceptiques ?

Mais il n'était pas là non plus pour rendre des comptes à l'office de l'urbanisme et du tourisme, avec l'hiver qui se rapprochait à grand pas, il allait avoir besoin d'argent pour survivre, et il n'était pas question qu'il vende la moindre pierre précieuse, ou objet de valeur qu'il avait glané au court de son existance, que ce soit de vieilles armes, ou armures, rien, il gardait tout ça dans sa tanière comme un foutu musée, afin de se rappeller ce qu'il à fait.

Mais c'était quand même bien foutu hein, fallait le dire... ça montait un peu, comme en spirales quand on parcourait les rues pour essayer d'atteindre plus ou moins le "centre" de cette grosse "tarte" de détritus que représentait la ville, les rues tournaient en cercles de plus en plus concentriques et serrés et plus tu grimpais, plus les bâtiments gagnaient en luxe, les immondices étant toujours rejetés dans la rue plus bas, les ordures ruissellaient dans des faux canivaux d'usure, donc plus tu montais dans les niveaux sociaux de la ville tout en t'élevant en altitude, moins c'était sale, puisque les "riches" jetaient carrément leurs ordures sur les habitations des plus pauvres, et ainsi de suite !

Il était donc ici pour affaire, trouver un contrat, il fallait bien recommencer à travailler, il espérait trouver un truc pas trop compliqué pour débuter à nouveau, et c'est naturellement vers ce qui ressemblait à une auberge qu'il se dirigea, l'endroit où le pire, comme le meilleur d'une ville ou d'un village se rassemblait, traversant la rue en évitant de justesse de se faire éclabousser par le passage impromptu d'une chariotte dans une flaque composée de... de choses qu'il ne préferera pas vous détailler, Khaléo atteint enfin la porte de l'auberge, qui possédait une taverne au rez de chaussée, c'était loin d'être un établissement de grand "standing" ça sentait la pisse, la bière bon marché et mal fermentée, des mouches volaient autour des morceaux de barbaque pendues au plafond, pas très aux normes point de vue hygiène, mais il y avait la toute une tripotée de sales gueules aux traits bien provinciaux et paysanesque, le rêve, un nid à problèmes, ça se lisait sur leurs tronches qu'ils étaient pas fins.

Marine

E.S.P.er

La nuit était tombée sur Nexus à présent et une ombre cherchait un endroit où se  reposer un peu. Une ombre parmi les ombres, aucun bruit ne trahissait sa présence. Seule sa silhouette encapuchonnée prouvait qu’il y avait quelqu’un qui se glissait dans les rues de la ville basse.

La silhouette en question était de taille moyenne et fine. La cape qu’elle portait ne permettait pas vraiment d’en voir plus et c’était très bien comme ça. La personne cachée dessous ne cherchait pas vraiment à attirer l’attention et pour cause, elle n’était pas forcément bien vu, ni bienvenue dans la ville.
 
Cette forme fantomatique était celle d’une jeune femme, une rouquine, une combattante : Marine. Depuis la fin de l’histoire avec l’Angélus et Brimstone, il lui avait fallu trouver un nouveau moyen d’utiliser ses talents. Elle aurait pu rester à ne rien faire, son compagnon aurait pourvu à ses besoins mais la jeune femme n’était pas ce genre de personne. Elle avait besoin d’autres choses, de faire quelque chose et quelque chose d’utile. Restez les bras croisés n’étaient pas dans sa nature. Elle avait donc cherché une nouvelle croisade à accomplir. Et celle-ci lui était venue assez naturellement. Elle avait décidé de se battre contre les esclavagistes. Elle-même en avait fait les frais et la marque immonde sur son fessier le lui rappelait chaque jour.  Elle ne voulait plus que cela arrive à d’autres.

La jeune femme avait parcouru les terres sauvages et avait pris la mesure du trafic terrible dont étaient victimes les terranides. Bien sûr, les humains n’en étaient pas exclus mais ce n’étaient pas eux qui payaient le plus lourd tribut aux esclavagistes. Marine avait réussit à en supprimer quelques uns déjà mais c’était loin d’être suffisant. Les esclavagistes n’étaient pas les seuls en cause. Les acheteurs l’étaient encore plus. Après tout s’il n’y avait pas de demandes, il n’y aurait pas d’esclavagistes.

La belle venait donc assez souvent en ville et repérait les acheteurs à qui elle finissait par rendre visite. Une visite plus ou moins amicale, tout dépendait du bon vouloir du visité qui, malheureusement, était assez peu coopératif en générale. Dommage pour lui ! Marine n’avait aucune pitié pour eux. La vision horrible de gamins, femmes, hommes, vieillards traités comme de la viande la privait de toute pitié.

Le nombre de ses victimes augmentaient. Elle avait fini par se faire repérer dans la cité et avait même les autorités aux fesses mais elle s’en fichait. L’argent ça aide beaucoup et malgré le fait qu’elle soit hors-la-loi, elle arrivait toujours à entrer dans la ville. Brimstone la fournissait très largement en monnaie d’or sonnante et trébuchante, ce qui lui permettait d’acheter des informations, de garder des contacts et, cas échéant, de racheter des cargaisons entières d’esclaves pour leur rendre la liberté.

Quoiqu’il en soit, elle était venue en ville pour se renseigner sur un marchand d’esclaves en particulier. Pas n’importe lequel mais celui qui l’avait capturée, elle. Marine n’avait pas encore réussit à le retrouver et à lui faire payer. C’était une pure vengeance personnelle, elle le savait mais elle savait aussi que c’était l’un des pires esclavagistes qui existaient que se soit sur Terre ou Terra. Elle avait eu quelques infos comme quoi il devait venir envoyer une cargaison sur la ville dans quelques jours. La jeune femme ne pouvait pas se permettre de laisser passer une telle occasion. Elle comptait rester en ville et collecter un max d’infos pour pouvoir le chopper.

Jusqu’à ce moment, elle devait quand même faire profil bas et ne pas se faire repérer. C’était pour ça qu’elle était dans la ville basse. Elle avait les moyens de loger dans un endroit plus luxueux mais il y aurait eu d’avantages de gardes zélés pour protéger la tranquillité des riches. Dans un établissement plus bas de gamme, on ne se préoccuperait pas vraiment d’elle hormis quelques types assez cinglés pour venir essayer de la lever. Ceux qui avaient essayé, l’avaient payé chèrement car elle était loin d’être sans armes.

Si sa tenue pouvait passer pour sexy, ce n’était pas le but. Elle portait une combinaison noir qui moulait ses formes légèrement amoindries par un corset de cuir qui comprimait une peu sa poitrine. Des bottes hautes, à talons plats, complétaient l’ensemble. Un katana pendait à sa taille et un autre se tenait dans son dos. Un poignard long était posé contre sa cuisse et deux autres lames se trouvaient dans chacune de ses bottes. Elle n’avait pas d’armes à feu, ce n’était pas son truc. Elle préférait les armes blanches.

Une taverne à l’allure assez misérable se présenta devant elle. Ça irait bien pour quelques jours. Elle pénétra à l’intérieur de l’estaminet et alla jusqu’au comptoir poussiéreux et commanda une bière au tavernier obèse et gras. Elle n’était pas fan de l’alcool mais elle devait au moins faire un peu couleur locale.


« J’aurai besoin d’une chambre pour une semaine »

Sans rien dire de plus, elle déposa une poignée de pièces sur le bois patiné. Le tenancier lui tendit une clé et la bière. Il ne semblait pas se douter qu’il avait affaire à une femme et pour cause. Outre le fait que sa cape la masquait totalement, un foulard noir lui couvrait le nez et la bouche. Le tissu avait une double utilité, la dissimuler aux yeux des gens et la protéger des effluves nauséabondes de rues de la ville basse.

Prenant sa bière et sa clé, elle alla s’asseoir à une table en retrait sans se découvrir pour autant. De là, elle pouvait voir et suivre à peu près tout le monde dans la taverne. Or laisser trainer ses oreilles avait souvent du bon. On pouvait apprendre énormément de choses en ne faisant qu’écouter et la rouquine n’allait pas se priver.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

La silhouette encapuchonnée entra donc, dans cette taverne, et ici même, il n'avait pas besoin de passer inaperçu, d'être "discret" et silencieux, c'est donc naturellement que chaque pas était accompagné par un léger cliquetis métallique, saupoudré du couinement, craquement singulier de son pantalon en cuir quand il se tendait pour  bien mouler la musculature de ses jambes galbées, laissant apparaître, ci et là, au travers de quelques déchirures, lacérations discrètes autour de son pantalon, quelques bout de la peau de ses cuisses où il était encore possible d'aperçevoir l'une, ou l'autre entaille cicatrisée depuis longtemps, déchirures dans ce pantalon qui formaient presque des "rayures" blanches sur ce pantalon noir.

Il avançait donc vers le tenancier, en prenant une dégaine décontractée, naturelle tout en effectuant une circomduction de la tête, laissant craquer les différents os de sa nuque avant de se poser sur un des tabourets au comptoir.

Il gardait tout de même sa capuche bien baissée, s'il possédait tout de même une belle gueule de par son ascendance féline, il n'était pas stupide au point d'irriter le péon moyen, Khaléo savait que dans un lieu public tel que celui ci, fort fréquenté, il était préférable de bien cacher ce qu'il était, il n'avait pas envie de se mettre à cavaler à travers la lande, poursuivi par une bande d'ivrognes aux yeux exorbités par la rage, vociférant "a mort la bête du diap'" quand ils essayeraient de lui crâmer le derrière à coup de torche et de l'embrocher à coup de fourche.

Le tenancier arriva enfin avec sa mine patibulaire, grosse moustache, tablier rebondi par un corps grassouillet, couvert de graisse et de sang, en beau boucher qu'il était revenant des cuisines, me demandant avec son patois communal si je voulais "kêk'chose ?" ne prenant pas la peine de placer un "vous voulez" avant sa phrase, mais ce n'était pas grave, quand on entrait dans un bouge de ce genre, c'était inutile de faire sa "précieuse".

Khaléo releva les yeux sur le tavernier tout en se plantant un brin de blé entre les lèvres qu'il fit voyager d'un coté à l'autre, c'était tout de même une habitude plus saine que de fumer, et commanda la seule chose qu'il espérait être commestible dans ce cloaque, un verre d'eau, préférant éviter l'acide caustique qui prenait lieu et place d'alcool dans des bouteilles encore fumantes, et bullantes d'acidité posées sur les étagères, mais pas de chance, l'eau qu'on lui servit avait une teinte plutôt brumeuse et grisée, Khaléo haussa les sourcils en examinant son verre dans tous les sens, avant d'être interrompu...

...par quelque chose de différent ici, les pleurs, les pleurs d'une jeune femme au milieu de ce boucan, des blagues grasses des fermiers et des ouvrirers, de l'humour potache des uns et des autres, qui donnaient à cette endroit une ambiance bien sympathique, parfois accompagné des vociférations des saoulards jonchant le plancher, le regard de Khaléo se déporta un instant sur la nouvelle venue, dans l'encadrement de la porte, n'aperçevant que sa silhouette rendue noire par l'entrée de la lumière, presque aveuglante, plissant son regard félin à travers les ténèbres de sa capuche afin de s'adapter rapidement à la différence de luminosité.
Mais les pleurs provenant de l'autre coté, attirèrent à nouveau son regard pour aperçevoir une femme dans un coin, un peu grassouillette qui pleurait tout son saoul alors que son mari était endormi, bavant sur un coin de leur table, Khaléo se leva de sa chaise, et remonta son pantalon en dandinant un peu ses hanches, tirant sur le cuir pour bien remonter tout ça, dans un geste bien "classe", qui correspondait au niveau social de ce lieu après tout, il fallait savoir s'adapter, il prenait cette précaution car il savait que le déplacement dans une taverne bondée était périlleux, il ne fallait pas laisser trainer les pans de son pantalon trop près du sol étant donné les "cadavres" imbibés d'alcool qui jonchaient le plancher.

Et comment, un vrai parcours du combattant, il enjambait les corps gémissants étendus au sol, tout en pinçant son brin de blé qu'il laissait glisser entre ses lèvres, et à chaque fois qu'il enjambait, ou touchait un "client" du bout d'une de ses bottines d'assaut en cuir, il donnait du "-PaaaaarRrrrdooon !", "-MeeeerRrrci..." , "-S'il vous plait..."

Il se plaça devant la femme, et se contenta de l'observer jusqu'à ce qu'elle demande "-QUOI ?" entre deux pleurs, Khaléo s'assit ensuite à coté d'elle, sur une chaise, et croisa les jambes de manière désinvolte, sans manières sur la table, repoussant la tête de son mari pour le maintenir assis sur sa chaise, avant de retirer le brin de blé d'entre ses lèvres, et de s'exprimer :

"-J'ai l'impression que vous êtes la seule à ne pas être à la fête, ce soir..."

La bonne femme triturait sa robe entre ses mains, tâchée par ses nombreux pleurs, son visage se déforma à nouveau en tristesse et elle repartit de plus belle, à fondre en larmes, lâchant entre ses sanglots :

"Mais qu'est ce que vous pourriez bien y faire ? Je ne le reverrai plus jamais !"

Khaléo sourit intérieurement, il avait trouvé un pigeon... euh, enfin, un client, pardon, mais il était loin de se douter que ça allait le mener à une affaire peut être plus importante par la suite.

"-Je pourrai probablement y faire plus que vous ne l'imaginez... si seulement vous me mettiez... au parfum."

La bonne femme se ressaisit, et leva enfin les yeux sur les ombres cachant le visage de son interlocuteur pour se rendre compte qu'il ne s'agissait pas du paysan moyen qui se vautrait dans cet établissement, sûrement de par le port de son armure de métal sombre, aux reflets tallums huilés, dans laquelle la lumière semblait s'incruster dans chaque coup de lame qu'elle eut reçue pour faire ressortir leurs reliefs qui, dans l'ombre, étaient pourtant discrets, elle finit par lui dire ce qui pesait sur sa conscience :

"Des enfants... des enfants disparaissent tous les jours aux abords du village, ils sont enlevés par des créatures, parfois en pleine journée, mais le plus souvent, pendant la nuit... ma petite Sybiline... ma petite Sybiline à elle aussi été emmenée, je vous en supplie !!!"

Elle se saisit des bottinnes de Khaléo avec la ferveur d'une croyante, ses yeux luisaient d'espoir dans un visage terni par la douleur.

"-Je vous en supplie, faites quelque chose, pour l'amour de..."

Khaléo posa l'un de ses doigts sur les lèvres de cette dame, pour l'empêcher de continuer sa phrase, il était tombé sur le gros lot, c'est le village tout entier qui avait donc un "problème" il trouverait sûrement une offre correspondante sur le panneau d'affichage à l'extérieur de l'auberge, il aurait peut être du le consulter avant d'entrer, tout compte fait, il se releva en repoussant sa chaise loin derrière lui d'un coup de l'arrière du talon.

"-Je vous ramènerai "Sybiline" tant et bien soit elle encore de ce monde, sinon, je vous rapporterai quand même son cadavre.... si je le retrouves..."

Ne pas donner de faux espoirs, rester réaliste, même si ça manque de tact et que c'est plutôt brutal, il fallait qu'elle soit prête à cette éventualité, l'y confronter, car même si l'espoir faisait vivre, il fallait être prêt, le plus tôt possible à passer à autre chose et tourner la page, la laissant à nouveau à ses pleurs, Khaléo traversa à nouveau la taverne en enjambant les immondices au sol, avant de s'arrêter à coté de la table de l'inconnu, posant la lueur de son regard sauvage dans ce qu'il considérait être le sien.

Sa tenue vestimentaire n'avait rien de "commun" avec le reste des paysans qui se vautraient dans cette taverne, le regard ne resta pas figé longtemps, détaillant l'une où l'autre partie de son équipement en essayant de deviner ce qui pouvait bien se trouver ici, et là, comme arme dissimulée, le regard que cet inconnu pouvait ressentir sur lui sans qu'il ne puisse y faire grand chose, c'était une première impression naturelle qui vous empoignait le cerveau et le corps, pour vous donner la chair de poule, le tranchant du fil de sa pupille en amende, semblait perçer vos vêtements, votre peau et vos os, aillant donc cette première impression d'être une "proie" auscultée par un dangereux prédateur prêt à bondir, un morceau de viande sans défenses face aux crocs et aux griffes d'une créature effroyablement dangereuse, même s'il ne voulait pas donner cette image de lui, c'est souvent à cause de ce regard, de cette peur instinctive qu'il inspirait, primale, noueuse dans les tripes, qui provoquait parfois des catastrophes, des réactions défensives, et la plupart du temps, la violence et l'agression à son encontre.

Mais lorsqu'on pouvait faire abstraction de cette première impression, que l'âme, l'esprit s'y habituait et avait assez de volonté pour calmer les signaux de danger naturels ressentis, il était enfin possible d'y percevoir le charme d'yeux bien tracés, d'une pupille en amende noire sur fond d'un iris gris / argenté, lissés de ses traits par une légère touche féline, et il resta, là, un moment de sa "pesante" présence à coté de la table, à observer, sans prononcer un mot.

Et ça dura un petit moment ce petit "jeu" comme s'il se complaisait à faire ressentir tout le "malaise" et la force que sa présence et son regard semblaient imposer, il n'était pas contre une bonne bagarre à trois repas chauds la journée, et parfois, comme une protestation contre le monde entier, ça lui arrivait de provoquer lui même la bagarre, car c'était l'une des seules choses qui lui restaient pour se prouver qu'il existe.

Marine

E.S.P.er

Assise à sa table poussiéreuse, dont le dernier nettoyage devait remonter à sa création, Marine dardait son regard bleu-vert sur la foule dense et hétéroclite de la taverne. La bière, posée devant elle, n’avait pas été consommée et ne le serait probablement pas. Néanmoins, la jeune femme savait que le verre serait très vite vidé une fois qu’elle aurait quitté sa place. Un des ivrognes plus ou moins étalé au sol se ferait une joie d’absorbé le liquide jaunâtre et mousseux.

Son regard aiguisé repéra la femme en larmes mais avant de pouvoir faire quoi que se soit un grand gaillard s’en approcha. La rouquine observa la scène des yeux. Elle se méfiait des types trop empressés auprès des personnes éplorées qui pouvaient donner tout leur argent, voir plus, dans le but de mettre fin à leur souffrance en retrouvant quelqu’un ou quelque chose.

L’homme, vraisemblablement un baroudeur ou un combattant au vu de sa tenue mais c’était difficile à estimer de loin, parla quelques instants avec la femme en pleures. De ce qu’elle pouvait entendre dans le brouhaha ambiant, la fille de cette dame avait été enlevée, comme d’autres gamins d’ailleurs. L’homme promit d’essayer de la retrouver mais précisa que celle-ci pouvait être déjà morte ! Quel tact ! Néanmoins, il n’avait pas tord, la gamine pouvait déjà avoir perdue la vie bien que la jeune femme espérait que non.

Le type se releva et se dirigea vers la sortie mais, hasard ou destin, son regard se posa sur elle. Un regard comme elle n’en n’avait jamais vu. Ce n’était pas des pupilles humaines qui cherchaient à percer le mystère de son capuchon mais des pupilles verticales comme celles de félins.

D’autres auraient frissonné devant l’inspection qu’il lui faisait passer mais la jeune femme en avait vu d’autres. Quand on a affronté des créatures du chaos et autres monstruosités, on ne s’étonne plus de grand chose et on relativise à peu près tout. Marine se moquait de savoir si l’homme était humain, terranide, ange ou démon. Tout ce qu’elle voulait savoir c’est s’il était digne de confiance et s’il voulait vraiment aider cette femme. Si c’était le cas, il pourrait l’aider, elle aussi. Elle savait que la disparition des enfants était le fait d’esclavagistes. Les esclaves c’est comme les modes, ça change tout le temps. En ce moment, c’était les gamines qui avaient la côte et cela donnait envie de vomir à la guerrière.

Il y avait trop de monde dans cet endroit, difficile de juger celui qui essayait d’en faire autant avec elle. Marine décida de provoquer la rencontre. Elle devait en avoir le cœur net. De ce qu’elle avait pu deviner au vu de son accoutrement, il connaissait le combat. Elle se leva, abandonnant sa place et son verre, ne gardant en main que sa clé de chambre. Elle avança vers l’inconnu, esquivant les lourdauds qui titubaient et ceux qui étaient déjà vautrés au sol. Elle avança jusqu’à lui et murmura :


« Rejoignez-moi dehors ! »

Une phrase dites à demi-mot et qui n’attendait pas de réponse. Elle s’arrêta à peine pour le dire et partit en direction de la porte en bois donnant sur l’extérieur. La demoiselle alla se mettre dans un renfoncement attendant l’arrivée de l’homme, une main refermée sur la garde de son katana, juste au cas où. Elle préférait être prudente, l’homme pouvait très bien avoir de mauvaises intentions même si son instinct lui disait tout le contraire mais comme dit le proverbe, la prudence est mère de sureté alors…

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Heh... c'était assez rare pour le noter... cette créature avait passé le "test" de son regard et sa présence sans "encombres", du moins il ne ressentait pas cette peur qui aurait du la prendre si elle se trouvait intimidée par sa présence, son regard se plissa d'avantage pour rétrécir l'envergure du blanc horizontal de ses yeux, fendu d'une ligne droite, affichant par ce biais une petite méfiance et accentuait l'impression d'observation pointue de son regard lorsque ce type se leva de sa chaise.

Et il marchait droit vers lui, esquivant les troncs humains, qu'ils soient horizontaux ou verticaux sur son passage, leur "inclinaison" dépendant du degré plus ou moins elevé de leur teneur en alcool bien entendu.

En général, c'était pas très bon quand un type que vous fixez pendant un certain temps finissait par se lever pour venir vous trouver, Khaléo étant un ancien soldat, et un mercenaire expérimenté on pouvait s'attendre à ce qu'il soit sur la défensive, c'est donc naturellement qu'il leva la main droite doucement, pour afficher un bras puissant, musculeux, recouvert de bandages très serrés jusqu'a sa main, et que ses long et épais doigts qui semblaient tout aussi entrainés que le reste, ne resserrent par jeu de pression assez impressionnant, les lanières en cuir enroulée autour du long et épais manche de son épée, refermant chacun de ses doigts les uns après les autres en "escaliers" de pressions qui laissaient carrément le cuir s'en plaindre, grincer et couiner sous une poigne qu'on pourrait qualifier de monstrueuse.

Il craignait tout de même que de sortir son énorme "poutre" de métal aiguisée ici ne résulte en quelques "problèmes" d'espace, tout d'abord, l'épaisse charpente allait sûrement bloquer l'envergure de son épée, et il faucherait ensuite un ou deux innocents dans le simple processus qui consistait à dégainer et sortir son épée cachée sous sa cape, et ça l'aurait pas fait, autant signer tout de suite un contrat d'amener à son effigie et se rendre directement aux autorités.

Il s'approchait, et doucement l'une de ses lèvres se retroussa pour afficher une partie de sa dentition acérée, maintenant c'était lui, qui se méfiait, et craignait le contact, drôle de revirement de situation.

« Rejoignez-moi dehors ! »

 Ce type avait de la suite dans les idées, et savait ce qu'il voulait, pensant immédiatement à une invitation à un duel, très bien, il n'aurait pas a retourner toute l'auberge, surtout qu'en ce moment il n'avait pas de quoi rembourser les dégats, il avait besoin d'argent.

Une fois dehors, il avait déjà perdu de vue l'inconnu qui avait décidé de lui fausser compagnie... ou de se planquer pour l'attaquer par derrière, raison pour laquelle il ne dégainait pas encore sa "poutre" car si ce mec avait décidé de le prendre par surprise, il enfonçerait son couteau, ou sa lame contre l'épaisseur d'une lame démesurée qui protégeait toute la hauteur de son dos, et dont la pointe grattait parfois le sol ou déchirait aussi la fin de sa cape quand elle se prenait dedans quand il marchait.

La voix de la "créature" s'éleva pour la première fois aux oreilles de l'inconnu, une voix étrange légèrement déformée par les tissus de sa capuche, la rendant un peu inquiétante, rauque, feulée sur les "Sss" pour les rallonger légèrement, et grognée, voir... ronronnée très briévement sur les "Rrr" mais tout ça de façon extrêmement légère qui donnaient juste un accent exotique à cette voix :

"-Alors, quoi ? Où est ce que tu te caches ? Est ce que j'ai l'air de me planquer, moi ?"

Dit il en tournant un peu sur lui même, cherchant dans un coin, où l'autre, une silhouette, ses pieds raclant le sol sec et terreux, dans le but de laisser s'élever la poussière pour dissimuler le mouvement exact de ses pieds et de ses jambes maintenant cachés par une élévation de nuage poussièreux.

Marine

E.S.P.er

Marine attendait patiemment que l’homme sorte de l’établissement. Elle ne cherchait pas particulièrement à se cacher, en tout cas pas de lui. Elle observait, encore et toujours. En tant que combattante, elle n’avait jamais été du genre je fonce dans le tas. Elle préférait toujours observer, réfléchir et voir qu’elle était sa meilleure option. Bien sûr, elle avait appris à le faire en un temps record, fallait pas que ça prenne trois heures non plus.

Pour en revenir à la présente situation, la rouquine encapuchonnée regarda le type examiner tout autour de lui. A priori, il ne l’avait pas encore repéré mais rien d’étonnant à cela. Elle était habillée de noir, dans un renfoncement du mur et il faisait nuit. Dès lors c’était compliqué de la repérer.

La voix de l’individu s’éleva dans l’air. Elle sonna étrangement aux oreilles de la demoiselle mais elle n’en fit pas plus cas que ça. Il était par contre bien peu subtil dans ces propos. Il croyait vraiment qu’elle voulait le combattre. Elle n’en excluait pas la possibilité mais ce n’était pas son but premier. Elle combattrait si elle n’avait pas d’autres choix.

Marine fit en pas en direction de l’homme. Rien qu’a son attitude, elle avait compris qu’il connaissait l’art du combat. Cette manière qu’il avait de soulever la poussière du sol pour masquer ses pieds. Un nouveau bon point pour lui. La jeune femme sourit légèrement sous le tissu qui masquait la moitié de son visage. Elle fit deux nouveaux pas dans sa direction.


« Je ne cherche pas à me battre si c’est ce que vous pensez ! Ce n’est pas mon but ! Si je vous ai demandé de sortir c’est juste pour être un peu plus tranquille »

Sa voix était calme et posée, presque rassurante.  Elle fit encore quelques pas vers le type et ne se trouva plus qu’à deux mètres de lui. Elle avait toujours une main sur le manche de son katana mais ne fit aucunement mine de le dégainer.

« Comptez-vous vraiment aider cette femme ou vous voulez juste lui soutirer son argent ? »

La question était franche et directe tout ce qui caractérisait la jeune femme rousse. Elle ne voyait pas la nécessité d’enrober les choses. C’était parfois un tort mais Marine n’avait jamais vu l’intérêt de parler pour ne rien dire. C’était ce qui la rendait assez asociale. Elle n’aimait pas parler pour ne rien dire.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Le son d'un premier pas dans sa direction parvint à son ouïe d'une sensibilité rare, t'elle, qu'elle tiqua pour se relever un peu et emporter un coté de sa capuche lègerement vers le haut, se tournant immédiatement dans la direction d'où il pouvait bien provenir.

Les ombres plus épaisses formées par le renfoncement du mur où s'était caché l'inconnu léchèrent lentement ses formes, pour les dessiner plus distinctement à son regard, car même s'il était à ce point hybride, mixé de deux malédiction imbriquées l'une dans l'autre lui prodiguant quelques "avantages" ils étaient tout de même limités sous cette "forme".

Car ayant roulé sa bosse plus de siècles qu'il n'en faut à un lycan de n'importe quel genre pour contrôler ses différentes étapes de transformation, il pouvait laisser monter l'emprise de la "bête" de manière progressive, mais même lui il savait qu'il y avait un point de non retour lorsqu'il s'agit de puiser trop longtemps, et trop souvent, dans ce genre de ressources, mettait cette infernale et immonde saloperie qui se logeait, emprisonnée dans les limbes de sa conscience, complétement aux commandes, car cette horreur en plus d'être dangereuse à la base, était frustrée, et pas qu'un peu par la volonté de Khaléo, à ne l'avoir jamais laissé sortir en plus d'un siècle, parce qu'il n'en avait pas eu besoin, il n'y avait plus de guerres, il n'avait pas été blessé mortellement non plus, au point de la laisser sortir sur ce laps de temps.

Enfin, tout ça c'était un peu long pour expliquer que dans le cas présent, il se servait très peu de ces pouvoirs, si ce n'est ceux légués naturellement par son hybridation légère lorsqu'il était sous sa forme de "base", en conséquence, sa vue n'était pas capable de passer de l'ombre, à une pièce complétement éclairée comme l'intérieur de la taverne sans passer par une période d'adaptation rétinienne, il pouvait voir dans le noir, mais c'était progressif et ça prenait quelques minutes, pas de vision nocturne instantanée.

Deux autres pas... et il put enfin voir la silhouette complétement sortie des ombres, avec un contraste tel entre l'ombre et les zones éclairées par la lueur de la lune cette nuit, qu'elles étaient semblables à un blanc aveuglant et une zone si noire qu'elle en était tout aussi désagréable pour ses yeux les plissant comme s'il devait regarder en direction du soleil en plein jour, mais il l'avait tout de même vue, sa main, se poser sur le manche de son Katana, avant qu'il ne s'exprime :

« Je ne cherche pas à me battre si c’est ce que vous pensez ! Ce n’est pas mon but ! Si je vous ai demandé de sortir c’est juste pour être un peu plus tranquille >>

Sa voix était posée, étrangement calme, elle aurait presque tendance à faire taire sa méfiance instinctive, et sa paranoia d'ancien soldat, mais il restait sur ses gardes, sans répondre, passant ses yeux sur les épaules, puis les hanches, les pieds, car le premier coup, la première impulsion d'un assaut soudain pouvait être lue dans l'attitude de son corps, la position d'un talon surélevé par rapport à la plante d'un pied posé au sol derrière elle, d'une épaule mise à un moment où à un autre plus en avant pour se servir de son poids pour accéllérer, enfin, tout ce qui était susceptible de trahir une intention belliqueuse et vive comme l'éclair.

C'est aussi pourquoi, sa propre main ne lâchait pas non plus le manche de son arme, et qu'en plus de celà, les doigts de sa main gauche glissaient sur le flanc de son plastron, ou ètaient attachés en bandoulières quelques lames de lancer, laissant ses doigts, et le bout de ses griffes s'assurer de leur position, les sortant légèrement de leur lanières en cuir, afin que la petite poignée métallique en "T" au bout puisse être saisie rapidement pour les propulser.

L'une de ses jambes en plus de racler le sol pour élever la poussière, tappait parfois sur sa cape du talon pour la soulever de temps en temps, dans le souci de faciliter la sortie de sa "poutre" de la derrière sans qu'elle n'accroche son tissu sur son passage, en général le déplacement d'air provoqué par un objet d'une telle taille était suffisant pour lui retourner sa cape sur la tête.

Milles et unes précautions inutiles, bien inutiles en fin de compte, qui ne faisaient que révéler aux yeux de son interlocuteur toute l'étendue d'une paranoïa et peut être même, les syndrômes de plusieurs troubles psychologiques qu'avaient causés quelques guerres traversées, dont un très probable stress post traumatique qui le rendait à ce point méfiant, sur ses gardes et visiblement prêt à toute éventualité, un regard analyste, rapide, voyageant aux quatre coins de sa personne.

"-Je serai tranquille quand tu auras retiré tes vilaines paluches de tes putain d'armes, et que tu les aura jetées, toutes à tes pieds, et après..."

Il cracha par terre, à coté de son propre pied, en signe de rebellion, et d'insoumission renforcée, c'était tellement "classe" -ironie bien sûr- avant de rajouter :

"...peut être qu'on pourra "causer"..."

« Comptez-vous vraiment aider cette femme ou vous voulez juste lui soutirer son argent ? »
 
Khaléo sourit en coin, est ce que ce type se prenait pour une espèce de justicier ? En tout cas, ce personnage n'avait pas son oreille dans sa poche.

"-Ecoutes... Ce ne sont pas tes affaires... je ne suis qu'un mercenaire après tout, il est normal que j'essaye de tirer le plus d'argent possible de chaque contrat, on marchandes... on laisse monter les cours... même si parfois, c'est aussi laisser monter le désespoir des uns, pour faire grimper les prix des autres... C'est un sale boulot de merde, on se roule parfois dans la fange, et la pire chiure que porte ce monde, et si l'argent est la seule compensation qui existe pour les risques que je prends je ne vois pas en quoi il serait, putain d'bordel de merde, immoral d'en tirer un maximum d'argent..."

"-C'est vrai... il arrive qu'on soit l'ultime recours, les "éboueurs" du dernier espoir qu'il reste à quelques personnes sur le fil du rasoir, on s'occupe souvent des inclassables pour que le reste de la population puisse continuer de dormir sur leurs deux oreilles, alors ne vient pas me faire chier en portant un jugement sur ce que je fait si tu n'as aucune idée, de la merde dans laquelle je dois foutre les mains pour satisfaire l'un, ou l'autre client, le prix est tout à fait justifié, et si c'est ça qui te fait monter dans les tours, je suis ton homme si tu veux te battre et satisfaire ta vision bien étriquée de la justice."


Oulà, il y était allé un peu fort, mais c'est ce qu'il pensait, et ce n'était pas qu'une métaphore, quand il parlait parfois de foutre la main dans la merde, ça lui était réellement arrivé pour trouver une preuve de la trahison d'un aristocrate, ou d'une personne influente de la "haute", où simplement ramener de la merde de troll bien acide à quelques alchimistes, et dans le pire des cas, retrouver des corps de gosses trop jeunes pour être mutilés, et torturés à un point qui défie l'imagination, c'était jamais beau à voir, il n'avait pas toujours le choix, étant donné que la belle époque des campagnes d'invasion territoriales qui rassemblaient des mercenaires, des soldats des quatres coins du monde pour assièger des chateaux, et des forteresses était belle et bien finie depuis longtemps, c'était une sale époque pour ce genre de "boulot", une vraie misère.

Marine

E.S.P.er

Marine écouta le mercenaire donner sa réponse concernant la femme. S’il comptait la choquer, il était loin du compte. Il en fallait plus que ça pour que la demoiselle fasse des reproches à quelqu’un. Par contre pour ce qui concernait le fait de déposer les armes à terre, c’était hors de question ! Le combat n’était pas sa première option mais elle n’était pas non plus du genre à jouer les martyres et elle ne déposerait en aucun cas ses armes devant quelqu’un qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam !

La rouquine se rapprocha encore, jusqu’à se coller quasiment contre lui et plongea son regard dans les yeux aux pupilles verticales. Le sourire se dessinait à nouveau sous son « masque ».


« Déposez-les vôtres et je déposerai les miennes ! »

Puis elle recula de nouveau dans un mouvement souple, presque félin. Sa main, contrairement à la demande faite par la créature, ne quittait toujours pas la poignée de sa lame.

« Je ne vous jugerai pas sur le fait que vous ayez besoin de gagner votre pain. Les actions désintéressées sont nobles mais ce n’est ni la pureté du cœur, ni la noblesse de l’âme qui peuvent nourrir son homme. La seule chose que je pourrai vous reprocher s’est d’aller soutirer plus d’argent que nécessaire à une femme éplorée ! »

Sur ses belles paroles, une nouvelle fois, elle examina l’animal mais ne pouvait pas vraiment juger de ses capacités. Il paraissait être bon au combat mais encore fallait-il le vérifier. Un as de la gonflette ne lui serait pas d’une grande utilité. Marine avait besoin de quelqu’un qui pourrait se débrouiller seul et qu’elle n’aurait pas besoin de venir « sauver ». Et pour estimer cela elle n’avait pas trente-six solutions. D’un geste le katana surgit de son fourreau.

« Je n’étais pas partie dans l’optique d’un combat mais si cela vous tente, pourquoi pas ! »

La combattante se tenait droite, l’arme à la main. Rien dans sa posture ne pouvait indiquer quel mouvement elle pouvait ou voulait faire. La rapidité et l’agilité étaient ses deux grandes forces à défaut de la puissance. La force brute n’était pas son point fort. Même si elle avait développé ses muscles, elle ne pouvait pas rivaliser avec un homme et elle le savait. La jeune femme avait donc travaillé d’autres capacités, d’autres talents.

« Montrez-moi donc de quoi vous êtes capable monsieur le mercenaire ! »

Il n’y avait aucune moquerie ou ironie dans ses propos. La rousse voulait juste l’évaluer, rien de bien méchant. Elle se doutait, instinctivement, qu’il savait fort bien se battre, mais elle voulait en être sure.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Quelques centimètres... c'était maintenant tout ce qui séparait son visage du sien, tout ce qui séparaient leurs yeux, à cette distance il put constater l'intensité d'un regard bien callé dans ses pupilles, sans les lacher, qui restaient imperturbablement fixes, d'aussi près il pouvait même presque sentir son odeur, et... frôler quelques bout de l'anatomie de l'individu qui était pratiquement venu se coller sur lui, attitude étrange, qui ne l'intimida pas, mais le troubla quand au contact moins "brutal" ou "rugueux" que ce à quoi il se serait attendu de sa part.

« Déposez-les vôtres et je déposerai les miennes ! »

Il avança son visage, dont les détails ombrageux furent presque visibles en s'avançant depuis le fond de sa capuche vers la lueur de la lune, qui donnaient des teintes claires, bleutées au duvet fin et blanc qui recouvrait son visage, tailladé de très, très nombreuses fines coupoures sur les coins de sa gueule, d'autres plus longues repassant dans ses arcades, ou entre ses yeux pour finir parfois sur sa joue, dévoilant l'une, ou l'autre mèche blanche et noire caressant les coins de ses joues.

Maintenant qu'il était si près du visage de son adversaire, dont il n'arrivait pas encore à définir le sexe, après tout il y avait beaucoup d'androgynes dans le coin, et son corps était bien dissimulé, il avait un doute, mais il était encore loin d'en être sûr, sa bouche s'entrouvrit avec une lenteur toute calculée avant que sa belle dentition pointue, acérée ne "claque" dans le vide, à quelques millimètres du tissu qui protégeait ce visage, simulant la morsure.

« Je ne vous jugerai pas sur le fait que vous ayez besoin de gagner votre pain. Les actions désintéressées sont nobles mais ce n’est ni la pureté du cœur, ni la noblesse de l’âme qui peuvent nourrir son homme. La seule chose que je pourrai vous reprocher s’est d’aller soutirer plus d’argent que nécessaire à une femme éplorée ! »

Il n'était pas aussi dégueulasse, ni salaud qu'il le laissait paraître mais il aimait le laisser penser aux autres, et surtout à une jeune personne aussi idéaliste avec des idées bien arrêtées, manichéennes sur le bien, le mal, et une vision un peu trop chevaleresque de ce genre de boulot, il le savait dors et déjà qu'aucun des parents dont les enfants avaient disparus, ne le payeraient s'ils récupèrent juste le cadavre de leurs enfants, il n'essaya même pas de s'en défendre, ni de se justifier, le laissant penser ce qu'il veut.

"-Je n'ai pas de comptes à te rendre, alors soit tu dégages de mon chemin, ou je te rentres dans le lard..."

« Je n’étais pas partie dans l’optique d’un combat mais si cela vous tente, pourquoi pas ! »

Aaaaaaaaaaah... ça y est... enfin... Le son glissé, métallique, d'une belle lame sortant de son fourreau ravit presque les oreilles de Khaléo, ça y est il allait enfin en venir aux mains, pour lui il n'y avait rien de mieux que le choc du métal contre le métal et les gerbes d'étincelles de vie qui en jaillissaient, sa main droite toujours et encore posée sur le manche de son épée se raidit sur ce dernier, son biceps se contracta durement et les bandages serrés autour de la musculature de ses bras semblaient si serrés sous l'effort qu'on pouvait les entendre grincer tant leur élasticité était solicitée pendant le mouvement qui suivit.

Alors non, Khaléo n'allait pas monologuer longuement sur l'attaque qu'il allait porter, rien de tel qu'un bon gros rugissement qui signales simplement que vous videz tout l'air de votre cage thoracique pendant que vous abattez votre arme sur l'ennemi :

"-GRrrRRRrrrRRRrrOOOooOOOAAaAaaaRRRHH !!!"

Exit les "Hokuto de cuisine", les ridicules "rayon lunaire agis tout de suite", de toute façon, si tu prends réellement le temps de dire une connerie pareille tu donnes aussi le laps de temps nécessaire à ton ennemi d'aller prendre son bain pendant le traveling interminable et de lui donner l'occasion de te foutre dix mandales dans la figure pendant la publicité qui vient toujours couper l'épisode au bon moment, préférant de loin quelque chose d'efficace, précis et rapide.

Donc, c'est la silhouette impressionnante d'une énorme lame, une "poutre" de métal aiguisée qui sortit de sa cape et il la dressa droite, au dessus de lui, ce truc devait peser facilement le poids d'un homme moyen, sa lame cachait la vue de la lune à son adversaire et son ombre planait au dessus de lui, lorsque sa main libre s'empara elle aussi du manche ce fut pour induire une impulsion du haut, vers le bas en tirant violemment sur ses deux bras, malgré la taille et le poids de cette horreur, il la maniait avec une rapidité qu'on pouvait qualifier de dangereuse, assez, pour obliger son "partenaire" à reculer ou parer ce coup qui aurait pu s'avérer mortel, en fait il n'était pas compliqué d'imaginer qu'encaisser un seul coup de cette gigantesque chose pouvait conduire à de très sérieuses blessures, voir la mort.

Marine

E.S.P.er

Le cri poussé par le mercenaire fit frissonner la demoiselle. En se rapprochant de lui, elle avait vu le duvet qui recouvrait son visage. Les indices s’ajoutant les uns aux autres, Marine en conclut qu’il devait posséder des gênes de félin. Mais ça ne lui posait pas de problèmes, pour elle c’était un être humain comme les autres, rien de plus, rien de moins.

Elle fit un léger saut en arrière en le voyant dégainer sa lame. Quoique le terme de « lame » ne soit pas particulièrement adapté à la chose énorme qu’il sortit de son dos. « L’épée » était tout à fait proportionnée à son utilisateur. Cela lui rappelait l’épée tronçonneuse de Brimstone. Lui aussi possédait le même type d’arme, elle ne s’en effraya donc pas plus que ça.

Elle l’observa quelques secondes manier sa poutre de métal. Il en avait l’habitude. Ce n’était pas une arme nouvellement acquise. Il en avait la parfaite maîtrise et malgré le poids énorme de la chose, il la maniait avec dextérité et même une certaine vitesse vu l’engin. Dès lors, elle sut qu’elle avait affaire à un vrai guerrier mais le combat était initié, elle ne comptait plus reculer.

Rejetant sa cape un peu en arrière, elle joua doucement avec son arme, la faisant doucement évoluer dans l’air froid du soir. Il avança alors soudainement sa lame vers elle. Il était rapide mais bien moins qu’elle. D’un mouvement preste, elle évita le contact de la lame en bondissant sur le côté. Elle devait être prudente. Un seul coup avec cette masse l’enverrait au mieux dans les bras de Morphée, au pire au royaume d’Hadès et aucun des deux ne la tentaient. Même si elle était une titanide immortelle, elle n’éviterait pas la mort si elle se faisait taillader par ça.

Alors qu’elle se jetait sur le côté, sa lame partit à l’assaut de son adversaire. Ses mouvements rapides lui permirent de lui donner deux estafilades sur le bras. Rien de bien méchant, juste un moyen de dire qu’elle pouvait tout à fait le toucher. La rouquine n’allait pas plus loin la lame énorme revenant déjà sur elle, elle se préparait une nouvelle fois à éviter le coup. Elle ne voulait pas le contrer directement.
 
Son katana ou plutôt toutes ses armes avaient été forgé par les régulateurs et malgré leur aspect fragile, il n’en était rien. Le métal utilisé était l’un des plus solides qui puisse exister dans tous les mondes connus. Même un coup de violent de la part de la poutre de métal, il ne se briserait pas. Par contre, le poignet de la jeune femme n’avait pas vraiment la même résistance et elle risquait de se le faire arracher si elle cherchait à résister de manière directe.


« Vous vous battez bien ! Vous êtes doué ! - un nouveau constat qui sortit de la bouche camouflée de la rouquine – Que savez-vous faire d’autre ? »

Une provocation ? Peut-être pour lui. Pour elle, c’était juste une demande pour voir jusqu’où il pouvait aller. Sans compter que l’adrénaline commençait à couler dans ses veines, lui donnant envie de poursuivre cet affrontement.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Hmmm... pas mal... il avait bien pigé qu'il portait l'armure lourde et une putain de lame tout aussi lourde et encombrante, qui nécessitait de grandes envergures et espaces pour être utilisée sans percuter tous les éléments du décor, il avait joué de vitesse pour lui égratigner deux fois le bras d'un grattage bien placé et précis de son épée, mais lui aussi pouvait effectuer des mouvements d'une déconcertante précision avec sa lame, a une vitesse qui pouvait s'avérer dangereuse, elle parait bien, et se servait de la flexion de ses jambes, du fil de son katana non pas pour parer l'épée, mais la dévier, et amplifier son mouvement.

Sur chacun de ses coups, essayant de l'envoyer plus loin dans son élan, pour lui permettre une ouverture entre deux passages brutaux de la lourde lame qui faisait vibrer et osciller l'air dans son passage, laissant une marque floue dans son sillon, déformant le décor après chaque mouvements par flous condensés.

Grmblm... m'avait blessé... mais j'en avais vu d'autres... sa lame était plutôt résistante, et il en avait percuté des métaux avec "ça" des métaux qui avaient tous plus ou moins éclaté, s'étaient brisés, ou déformés par cette dernière.

Mais à force d'amortir des coups d'une rage et d'une violence bestiale sans égal, les articulations et les tendons de ce type allaient souffrir, sans compter même sur ses épycondiles et os du poignet qui risquaient, à long terme d'en pâtir, et il le savait, ça se sentait de plus en plus dans la façon moins assurée et moins franche de vouloir dévier ses coups, et rester a portée d'arme.

 « Vous vous battez bien ! Vous êtes doué ! - Que savez-vous faire d’autre ? »

Khaléo était confus, c'était maintenant qu'il réalisa qu'il n'était pas la pour lui faire la peau, ou lui donner une leçon pour son manque de tact envers la femme épleurée dans la taverne, mais ça ressemblait plutôt à une sorte de test... Ce qu'il n'aimait pas non plus, putain on ne testait pas un mercenaire de sa trempe et son expérience comme s'il s'agissait du premier bleu venu, et ce trouffion allait en subir les conséquences, il allait bien s'marrer pour lui apprendre de la manière forte qu'il était plus que digne de confiance à ce niveau.

"-Autre chose... très bien... On va innover..."

Sa main droite plongea dans l'une de ses trois pochettes de cuir accrochées à sa ceinture, sortant quelques chausses trappes pour en faire un usage peu conventionnel cette fois, une belle poignée qu'il jeta en l'air, jet pendant lequel il prit un élan colossal, considérable avec son corps, plaçant son épée droite, à l'horizontal bien loin derrière lui, tordant ses épaules à 90 degrés par rapport à ses hanches, ses muscles tendus à l'extrême laissaient palpiter quelques belles veines d'effort à la surface de ses bras, il serra les dents, écarta les jambes pour prendre encore plus d'appui, on pouvait entendre crisser, couiner ,e cuir du manche de son épée comme si elle n'en pouvait plus d'être serrée par ses mains, pareil pour ses bandages qui, comprimaient agréablement une musculature bien entrainée, la retenant même de rompre, de rompre ses fibres, de tordre ses os ou de les casser sous la propre pression de la force, et de la rage qu'il allait mettre dans ce coup.

Lorsque les chausses trappes arrivèrent au niveau de la hauteur de l'épée, en retombant, il décocha un coup d'une violence et d'une sauvagerie rarement observée, une tornade tout simplement de métal hurlant et rugissant, qui percuta les chausses trappes pour en faire des projectiles dangereux, dont les pointes allaient probablement s'enfoncer dans l'une, ou l'autre partie du corps de son adversaire, et elles étaient une dizaine, comme ça, à foncer à une vitesse qui promettait au moins l'épinglement de chacune d'entre elles à un endroit différent.

Le coup d'épée, lui, n'était pas porté, il n'était pas complétement taré pour imposer la furie de cette tornade effroyable qui l'obligea à tourner une bonne vingtaine de fois sur lui même, retenant de toute sa force son épée entre ses mains, l'inertie étant incroyable, même la surface de ses mains commençait à sentir le roussi tant la lame lui renvoyait des vibrations douloureuses à travers le manche, il tourbillonna comme ça un moment avant que sa lame ne pétarade plusieurs fois contre un mur, ralentissant enfin sa progression par gerbes d'étincelles.

Sa course se termina sur ses genoux raclés au sol, continuant de tourner une, puis deux fois sur lui même, et sur les genoux avant que ces enfers déchainés ne s'arrêtent enfin, une attaque terrible, aussi terrible qu'elle était auto destructrice pour le maître épéiste qui s'en servait, surtout avec une lame d'un tel poids, une épaule d'ailleurs, de Khaléo en était déboitée, épaule qu'il frappa contre le mur dans un rugissement de douleur pour la remettre en place.

"-Je détestes quand ces putains d'conneries m'arrivent..."

C'est à ce moment qu'il put enfin constater, où non, la réussite de son attaque, espérant que la leçon serait suffisante pour qu'il comprenne qu'il pouvait faire preuve d'originalité avec les moyens du bord s'il le voulait.

Marine

E.S.P.er

Marine observait le mercenaire qui semblait justement vouloir lui en montrer plus. Les paroles qu’elle avait dites n’y étaient certainement pas étrangères. Soit il les avait prises comme une provocation, soit comme des insultes mais, quoiqu’il en soit, le résultat était identique, il comptait bien lui montrer de quoi il était capable.

Alors qu’elle pensait le voir fondre sur elle avec son épée monstrueuse, il n’en fut rien. L’homme se contenta d’attraper des objets en métal argenté dans une bourse à sa ceinture. La jeune femme ne put pas vraiment identifier les choses mais se doutait que c’était tout sauf anodin. Elle s’attendait à ce qu’il le jette simplement sur elle mais, une nouvelle fois, elle eut tout faux. La rouquine ne put qu’observer son adversaire se servir de lame comme d’une espèce de raquette de tennis. Elle n’eut pas le temps de le voir tourner sur lui-même à cause de la force centrifuge trop occupée à tenter d’éviter les mini boulets de canon.

Sa vitesse et sa dextérité lui permirent d’en éviter plusieurs et d’en faire dévier quelques unes grâce à sa lame mais elle n’était pas Neo pour arriver à tout éviter. Plusieurs chausses trappes la blessèrent et s’incrustèrent dans sa peau. Ce n’était rien de terrible mais elle devait bien admettre que c’était désagréable au possible. Les pointes déchirèrent sa combinaison au niveau des bras et des cuisses mais rien qui ne permettait de connaitre son sexe.

Sa main libre alla enlever les projectiles, les faisant tomber au sol avec un bruit qui raisonna dans toute la rue. Elle reporta son regard aigue-marine sur le mercenaire qui avait du se blesser dans l’action ce qui était loin d’être voulue par la demoiselle. Elle fit alors un pas vers lui.


« C’est bon ! Arrêtons-là ! J’ai un travail bien payé à vous proposer et vous avez toutes les capacités requises pour le faire. Ça vous intéresse ou vous préférez finir ce duel ? »

La rouquine se tenait sur ses gardes, juste en cas de réponse négative de la part du type.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Le cliquetis métallique des chausses-trappes retombant sur le sol, avec quelques gouttes de sang, parfois, sur leurs extrêmités pointues prouvaient que l'agilité de la "créature" qu'il avait face à lui était pourvue d'une limite, une des mains de Khaléo se posa sur sa propre épaule, après avoir détaché les rivets de l'épaulière qui s'affaissa vers l'avant, avant que celle-ci ne tombes au sol, posant donc une de ses grandes mains sur une épaule ronde, blanche avec une rayure d'un duvet noir, qui, lui, finissait en spirale sur le centre de l'épaule, des cicatrices ciselaient et entrecoupaient finement cette rayure semi-circulaire qui ressemblerait presque à un tatouage tribal sur son épaule.

Un sourire en coin... s'esquissa lentement sur ses lèvres, visage toujours caché par sa capuche mais dont le bas à partir de la fin de son nez étaient visibles, mettant à jour la forme de ses lèvres prises d'un sourire enjoué, dévoilant une canine pointue à la comissure droite de ce sourire. 

Son regard se plissa, et fendit encore l'ambre des yeux de son adversaire, il se massait l'épaule pour s'assurer qu'aucun cartilage ou nerf, ne s'était coincé lors du "remboitage" forcé et sauvage.

« C’est bon ! Arrêtons-là ! J’ai un travail bien payé à vous proposer et vous avez toutes les capacités requises pour le faire. Ça vous intéresse ou vous préférez finir ce duel ? »

Dans un mouvement aussi soudain que brusque, Khaléo planta sa lame dans le sol assez profond pour qu'elle tienne droite, seule et sans son aide, puis, effectua quelques pas, lentement en direction de Marine, détachant les brassards en cuir et les attaches de son gantelet de métal qu'il ne portait qu'a droite, les laissant choir au sol également, ses pieds les dégageant sur le coté, hors de la "piste" qui allait probablement leur servir une fois de plus de "ring".

"-Ce sera terminé quand, et uniquement quand j'aurai dit que c'est fini, tu as compris ? Pas avant... Tu as sorti la lame de son fourreau le premier... Je considères celà comme un manque de respect, Personne n'a jamais osé remettre en question, douter de mes capacités à mener à bien mes missions, il n'y a eu que très peu de personnes autorisées à faire cette erreur..."

"-Et tu n'es ni l'un de mes anciens officiers, généraux ni l'un de mes mandataires habituel dans l'état actuel de nos "relations"... Pour qui te prends tu pour oser te permettre de me juger sans même parler de vouloir me "tester" ?"

Il resserra doucement les bandages bien serrés autour de ses biceps en tirant dessus avec sa belle rangée de dents acérées, son plastron tomba au sol, dévoilant une musculature rablée, sauvage, musculature bien "roulée" dans des proportions à la fois athlétiques, et un lissage, une courbe saupoudrée d'une touche particulière, légère et féline, les bandages étaient tellement serrés autour de son ventre, de son torse et ses hanches, que tout semblait ressortir en reliefs bien contrastés, lorsqu'il fermait ses poings pour tester l'élasticité de ses bandages, les muscles roulèrent, et se trièrent sous sa peau, se croisant et s'entrecroisant l'un au dessus de l'autre, des avants bras, aux biceps jusqu'aux épaules, puis les pectoraux suivaient finalement selon les mouvements des doigts ouverts en escaliers, les uns, après les autres.

Lorsqu'il fermait bien ses doigts et que son poing tremblait de nervosité, on entendait les phalanges claquer entre elles, les os de ses coudes et le cartilage de ses épaules craquer un peu, quelques rotations des épaules plus tard et c'étaient les os de son sternum et de ses omoplates qui craquèrent à leur tour.

"-Je n'écouterai ta proposition qu'une fois que j'aurai réussi à déterminer de quoi tu es réellement fait... Et pour ça il n'y a qu'une seule façon d'en être certain..."

Il souriait, presque "dingue" à la limite on aurait pratiquement pu le croire psychotique sur le coup, ses yeux luisaient d'une sauvagerie indéchiffrable, tandis qu'il se mordillait le bout des griffes entre les lèvres, et les dents, au centre d'un sourire satisfait, amusé, apparemment très impatient d'en venir... aux mains.

"-...C'est au millieu d'un combat... Pendant le "Rush"... à la percussion, la confrontation des corps, des volontés, ce moment d'extase absolue qui en dévoile beaucoup plus que de simple mots sur ce que l'on est... J'adore... vivre... pour ce moment..."

Jusque là, il se contentait de tourner en cercles autour de l'inconnu, traçant avec son talon droit, trainant dans le sol, un cercle qui représentait la limite de la zone de combat, quand le cercle fut enfin fermé, alors que son pied reposait enfin totalement au sol...

...Il effectua un bond d'une rapidité déconcertante vers le centre de la "piste" où se trouvait Marine, élançant déjà un coup de poing semi ouvert de toutes ses griffes sorties, accompagné d'un genoux haut levé, vers l'avant qui tendait, lui, à viser son ventre, et s'il était assez précis... pourquoi pas le loger dans le creux en dessous de son plexus solaire pour lui couper le souffle pendant quelques secondes...

L'assaut était lancé, et Khaléo était loin d'être inexpérimenté question combat au corps à corps, ce premier assaut le définissait bien, imprévisible et sauvage, mais il voulait surtout beaucoup s'amuser, et faire sortir ce qu'il y avait réellement au fond des tripes de ce mystérieux personnage.

"-...Et si... c'était à mon tour... de te tester ?"

Les mouvements du corps, et des membres de Khaléo étaient pourvus d'une puissance qui n'avait probablement d'égal que l'agilité en même temps que la masse et la force d'un tigre de sybérie, et il était plutôt en pleine forme aujourd'hui, s'il se débrouillait bien, son adversaire finirait par se sentir comme une vulgaire antilope battue, ramolie, attendrie de sa chair par les puissantes pattes d'un tigre cherchant à attendrir sa viande, ça pourrait durer longtemps selon le niveau de cet inconnu, mais il était sûr qu'il finirait, d'une façon où d'une autre par le chopper convenablement.


Marine

E.S.P.er

La rouquine pensait simplement mettre fin au combat. Elle ne pensait pas que l’autre voudrait continuer mais visiblement, lui, oui. Il planta son arme dans le sol et enleva le haut de ses vêtements dévoilant un torse aux proportions épiques et couverts de bandelettes. Pour un peu, on l’aurait pris pour une momie mais il n’en était rien ! Les muscles étaient puissants et taillés pour le combat, aucun doute là-dessus.

« Soit si vous préférez continuer. Je ne peux pas refuser »

Marine ficha son katana au sol. A priori, il voulait continuer à mains nues. Elle comptait bien faire de même. Il semblait extatique devant le combat qui se profilait. Elle restait de marbre, toujours aussi droite et immobile. Attentive à chaque mouvement du mercenaire qui délimitait à présent la zone de combat. Ses pupilles bleu-vert ne le quittaient pas et ne perdaient pas une miette de ce qu’il faisait.

En combat pur, à mains nus, il aurait la force pour lui et la vitesse pour elle. Elle devrait frapper vite et au bon endroit. Si elle devait le contrer, ça risquait de mal finir pour elle. Il l’exploserait au sens littéral du terme. Elle était un poids plume face à lui. Le combat ressemblait à celui de David et Goliath mais la jeune femme se doutait bien qu’une simple pierre entre les deux yeux ne serait pas suffisante pour le mettre au tapis.

Le point et le genou jaillirent de concert, Marine était surprise de sa rapidité mais elle fut plus rapide et bondit en arrière. Profitant du fait qu’il s’était avancé, elle se laissa couler au sol et lui balança un fouetté sur la jambe qui tenait le poids imposant du corps bandé. Les jambes étaient souvent le point faible des grands costauds. Il restait à voir si c’était aussi son cas.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Khaléo

Terranide

Sa précipitation, son impulsivité sauvage chargée d'une excitation toute aussi férale a la perspective d'un combat au corps à corps l'avaient poussé à l'excès, celui d'une charge, d'un assaut aussi soudain que surprenant, mais pas assez pour déstabiliser complétement son adversaire, mu d'un instinc de survie qui le poussa à bondir en arrière, préférant apparemment éviter le contact direct avec lui, chose compréhensible étant donné leur différence de morphologie et de poids.

Surpris par une esquive d'une rapidité presque aussi "féline" que la sienne, le balayage de Marine fit mouche ! un rugissement... où plutôt, non... un presque "miaulement" de surprise, arquant un sourcil et fronçant l'autre, quand il sentit sa jambe se dérober sous son corps, se retournant sur lui même pour effectuer un beau "soleil", c'est à dire un tour complet qui, était à la fois induit de l'impact de la jambe de Marine sur son point d'appui sur lequel il venait à peine de se "poser" mais aussi et surtout rendu plus rapide par l'inertie, la vitesse avec laquelle il avait propulsé son corps vers l'avant.

A l'attérissage, un nuage de poussière s'éleva subitement, suivi d'un gros bruit sourd de "plat" dorsal sur le sol accompagné d'un "Mrawr ?!" de surprise, la poussière cachait temporairement toute la surface de ce petit "ring" et permettait à Khaléo de se relever, d'une jolie impulsion induite depuis ses abdominaux, le balancement de ses jambes propulsées vers les cieux ainsi que de l'aide de ses mains poussant à la fois sur le sol, il se releva donc d'un bond rapide.

Le choc de la chutte avait expulsé tout l'air de ses poumons et il cherchait à se reprendre un peu en prenant de bonnes grosses bouffées d'air... d'air chargé en poussière qui le fit tousser avant qu'il n'aperçoive la silhouette imprécise de ce petit vicelard.

Plus besoin de se "jeter" sur lui cette fois, inutile d'essayer de le surprendre il semblerait qu'il en ait vu d'autres, un pied bien stable et bien appuyé entrant dans l'écartement des jambes de Marine, une paume ouverte vint s'infiltrer dangereusement dans la garde de ce dernier, pour se servir de la force et du poids d'un corps bien stabilisé pour écraser sa main sur son sternum, aidé d'un coude bien droit, bien appuyé contre son propre corps, un "déhanchement" violent des épaules propulsa ce "coup" qui, était directement appliqué depuis la main au contact du corps, comprimant la cage thoracique pour "propulser" son adversaire en arrière.

Et si tout se passait bien, la jambe "intrusive" entre les siennes, avait eut le temps d'effectuer un revers de balayage pour qu'il chute de la même manière, et sans doute aussi violemment qu'il venait de le faire, dos contre le sol, une espèce de "oeil pour oeil, dent pour dent" afin de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Un sourire dément, amusé par cette joute et un regard malicieux luisaient depuis les ombres de sa capuche, fixés sur le regard de son ennemi, les coups, les appuis, les élans étaient francs et directs, sans grande retenue, il n'avait pas conscience qu'il s'agissait d'une femme face à lui, aucune raison donc de retenir ses coups, même pas sûr que... si ça avait été le cas... en fait, si, inconsciemment s'il avait été au courrant, il aurait probablement fait "attention" de ne pas frapper à certains endroits, mais ses poings, et ses paumes cherchaient volontairement à s'abattre sur son visage, son ventre et son torse pour tenter de le marteler de coups jusqu'a ce qu'il ne puisse plus respirer convenablement, avançant, passant ses jambes entre les siennes, pour qu'un accroc, un faux pas, lui fasse perdre son équilibre et qu'il le mette au tapis.


     


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