Cela faisait une dizaine de jours que Nina croupissait en prison, pour une raison stupide qui plus était. En effet, lorsqu’à son arrivée en ce lieu, assez lugubre, pour ramener un criminel qui avait réussi à s’échapper, elle reçue une remarque des plus vulgaire, et dont on ne doute pas les envies, celle-ci avait foutu un coup de poing suffisamment puissant pour propulser l’homme, des plus surprit sur quelques mètres. Ce dernier s’était d’ailleurs affalé sur son bureau faisant voler la paperasse et divers autres objets, alors que le bois le constituant ne résistait pas au choc. Et si la scène fit rire le prisonnier, cela fut bien moins drôle pour les gardiens qui décidèrent de mettre la demoiselle en prison.
Celle-ci se laissa d’ailleurs plus ou moins faire, collants quelques pains selon les paroles que les geôliers prononçaient avant de la jeter en cellule assez violemment. Elle sembla d’ailleurs se désintéresser de se voir enfermer et alla se coucher directement sur la couchette du haut, pour éviter d’avoir autre chose que le plafond comme vue. Après tout, Nina se disait qu’elle n’attendrait pas longtemps avant que ses supérieurs ne viennent la chercher, pour la réprimander à leur tour.
Mais, les jours passèrent, avec une monotonie sans borne, et rien n’arrivait pour la sortir de là. Elle se demanda alors si les femmes de Tekhos n’avaient pas décidé de la laisser mijoter un peu pour pouvoir faire d’elle ce qu’elles voudraient à sa sortie. A cette idée, le jeune androïde soupira, alors qu’un nouveau matin se levait. Mais, au matin du troisième jour, la porte de la cellule s’ouvrit, et Nina pensa pouvoir sortir. Cependant s’était simplement pour lui donner un peu de compagnie, puisqu’une femme, assez jolie d’ailleurs, entra à son tour dans la cellule.
Celle-ci pourrait d’ailleurs entendre la volée d’insultes que Nina lança au garde quand il fit un commentaire sur le fait qu’elle allait pouvoir se divertir de bien des manières, et qu’il espérait en profiter un jour. Quoi de mieux pour la mettre de mauvaise humeur et envoyer valser les tentatives de sa colocataires pour la calmer. Ainsi, il fallut quelques heures de silence avant que la jeune blonde à présent calmée, s’excuse et se présente à sa nouvelle compagne de cellule.
Celle-ci semblait d’ailleurs loin d’être quelqu’un susceptible de commettre un crime, et à dire vrai, elle semblait plus de celle qui aurait été une victime. Mais, bon, il ne fallait pas non plus se fier aux apparences. Par contre, le lendemain, lors de la douche quotidienne, qu’elles durent prendre ensemble, un rapide coup d’œil, au corps magnifique au passage, de Zielenliel lui montra un visage surprit de la demoiselle. Mais, elle comprit vite pourquoi lorsqu’elle baissa son regard sur ses parties intimes, qui était visiblement loin d’être courant chez les être humains. Et oui, Nina était un hermaphrodite, et elle ne semblait aucunement gênée de le montrer, bien qu’un peu inquiète à l’idée de savoir comment sa partenaire allait le prendre, surtout quand on savait comment réagissait les femmes tekhane.
Mais, sa camarade ne réagit pas plus que cela, et elles rentrèrent dans leur cellule en silence avant de s’installer chacune sur un lit. Cependant, Nina avait du mal à tenir en place, et finit par bondir de la couchette pour se retrouver à côté un regard froid tourné vers la porte de la cellule.
- Commence à en avoir ras le cul de me retrouver enfermer ! Crois bien que je vais tenter une sortie !
Dit-elle avant de se rapprocher de la porte, et jeter un œil à travers la fente pour voir s’il y avait un gardien patrouillant dans le couloir. Ce n’était pas le cas, et elle se mit à chercher un moyen d’ouvrir la porte. Puis, elle eu une idée, mais, si elle avait le concours de sa partenaire de cellule, cela serait bien mieux, surtout que ce à quoi elle pensait lui éviterait de forcer la porte. Nina se tourna alors vers la couchette de Zielenliel.
- Je viens d’avoir une idée, et j’aurai besoin de ton aide. Que dirais tu de t’évader avec moi ? Si tu m’aides cela serait d’ailleurs préférable, vu ce que ces ordures risquent de te réserver si tu restes en m’ayant aidé.
Elle attendit alors la réponse de sa camarade pour lui expliquer clairement son plan, qu’elle pourrait mettre aussi en œuvre seule, mais, cela comporterait des risques différents pour la tentative.