Ce jour là, Esméralda avait accepté de donner un peu d’argent de poche, Anne Marie pour lui permettre de faire les boutiques et accroître sa garde robe, déjà imposante. Ainsi, après avoir bataillé ferme avec sa mère au petit déjeuner, la jeune Der Adels, s’était vêtue de son tailleur habituel avant de quitter la maison pour rejoindre le centre commercial. Elle décida alors de se diriger vers le métro le plus proche, au lieu de réquisitionner un des chauffeurs de sa mère. Certes, cela aurait sans doute été plus confortable de voyagé en voiture, mais, elle ne voulait pas se retrouver coincer dans les embouteillages.
Arrivant donc face aux rangées de boutiques, la jeune femme se mit à chiner à la recherche de vêtements qui pourrait lui plaire, et elle en vue pas mal. Cependant, elle résista à la plupart des achats compulsifs qu’elle aurait pu faire, se contentant du nécessaire. Elle se retrouva alors avec un sac dans la main, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à fouiner à la recherche d’autres vêtements pouvant lui plaire. Après tout, il lui restait de l’argent, et autant en profiter. Mais, s’est alors qu’une personne la bouscula, et lui chipa le sac des mains. Se tournant rapidement, Anne Marie vu la silhouette familière se faufiler dans la foule vers les cabines d’essayages.
- Mais, quelle pette peste par moment !
Dit-elle en sachant parfaitement que la voleuse n’était autre qu’Anoukiss, l’une de ses mères. S’est pour cela que la jeune femme ne se précipita pas à la poursuite de celle-ci, sachant très bien qu’elle la trouverait dans les cabines. Elle se dirigea alors d’un pas calme vers elle, n’en voyant qu’une avec le rideau tiré et elle vint se placer devant, les mains sur les hanches, une expression méchante, mais volontairement exagérée sur le visage.
- Aller maman sort de là, ta plaisanterie n’est pas drôle !
S’était en partie pour titiller celle-ci, et dire que si elle avait voulu jouer un tour et agacer sa fille cela semblait avoir échoué. Elle se rapprocha de la cabine pour attraper le rideau d’une main et l’ouvrir sans se soucier de la pudeur des gens, sa mère n’en ayant que peu au final. Ainsi, elle ne fut pas surprise de la trouver en sous vêtements, son sac à elle étant poser tranquillement au sol. Visiblement sa mère l’attendait dans un but précis, et elle attendait de voir ce qu’elle allait lui dire pour sa défense, alors que certaines personnes regardaient la scènes, d’autres n’avaient fait que jeter un coup d’œil, déçu de voir qu’un corps enfantin apparaître derrière le rideau. Mais, certains avaient clairement une expression de surprise face au fait qu’Anne Marie avait appelé cette personne « Maman. »