Don s'en prendrait à une infirme ?

Ambulo venait de fuguer de la maison de sa tante, une dispute avait éclaté, preuve que même les meilleurs personnes pouvaient piquer leurs crises de nerfs, en effet cela est du avant tous par le fait que la demoiselle avait séché une heure de cours pour se vider la tête, mais pas uniquement, la journée avait été terrible pour les deux demoiselles et elles étaient donc à cran, un petit rien avait suffit à faire exploser la bombe et tout le voisinage était au courant de la grande engueulade et aussi de la fuite de la jeune femme, elle était habituée à utiliser ses bras pour combler la perte de ses jambes, mais cela était tout de même difficile de fuir par la fenêtre, mais elle y arriva, vint ensuite le soucis de ramper jusqu'au garage et de prendre le tout premier fauteuil roulant qu'elle avait trimbalé de la maison des parents jusqu'à sa tante.

Elle le déplia, remit les quelques vis manquantes et s'installa dessus, non sans mettre sous elle une couverture, au cas où elle voudrait dormir dans un gymnase ou un autre endroit pour la soirée.

La nuit était fraiche, aussi son écharpe était bien enroulé autour de son cou, elle portait une tenue noire, ruban, robe, sous-vêtements, collant et chaussure, tout était noire. Elle n'avait porté cette tenue que lors de accident. Ambulo ne savait pas pourquoi ce soir elle devait porter cette tenue, une intuition ou une envie quelconque, elle ne se rappelait déjà plus comment elle c'était habillée, cela arrivait souvent, la perte de la mémoire la rongeait de l'intérieur, elle le savait et assumait ce fait qui ne pouvait être changé, elle était vouée à devenir une poupée, voir même un cadavre, rien que l'idée fit apparaitre un frisson à la nuque de la jeune femme.

Elle attendit que les lumières de la maisons, soient toute éteinte, pour partir.

Elle prit divers chemins profitant de cette nuit étoilé pour aller dans des endroits aux hasards sans se soucier le moins du monde des gens, puis elle prit une toute petite ruelle, il ne restait pas beaucoup de marge pour passer ses mains et avancer, elle tomba sur une discussion des plus douteuse, parlant d'une drôle de marchandise se nommant terranide, mais très vite elle comprit le contenu de cet échange, c'était de la vente illégale d'êtres humains, aussi elle fit marche arrière.

Heureusement elle ne fit pas trop de bruit, aucune personne ne semblait l'avoir surprit sur le fait et elle préféra ne pas chercher plus loin, rien que le fait de le dire pourrait la coûter très cher et qui voudrait entendre la requête d'une infirme, alors que la plupart des gens pensent que ce genre de personne use et abuse du système, alors que Ambulo n'utilise que l'aide minimal de l'état.

Une fois dans la grande allée, elle reprit sa route, forçant sur ses bras pour aller le plus vite possible loin des fraudeurs, elle avait un mauvais présentiments, sans compté qu'elle avait entendu le lieu de livraison, ce qui la compromettait grandement, imaginez une seule seconde qu'elle appelle les flics, je vous dit pas le bazar que cela pourrait organiser.

Elle se dirige donc vers le centre commerciale, elle savait que l'allée principale et que les distributeurs étaient toujours ouverts et utilisables.

Elle se mit perpendiculaire à la machine, pour mettre les sous et taper le numéro pour avoir un thé chaud goût fruit des bois, son préféré. Elle remit son argent  dans son porte feuille et sentit un frisson parcourir son échine.

Aussitôt sans prévenir, elle se mit à mouliner à une vitesse folle, faisant prendre de la vitesse à son fauteuil, puis elle prit une rampe qui descendait, histoire d'avoir de la vitesse. Puis elle prit une allée au hasard, elle était parfaitement sur que si une personne la suivait, il avait été semé. Elle était descendu de son fauteuil, et l'avait replié, se cachant derrière une énorme caisse an ferraille où se trouait les ordures du traiteur japonais.

Elle resta dix minute assise,scrutant chaque bruit, puis une fois le calme revenu, elle déplia le fauteuil et reprit sa route vers le chemin de la maison, il était clair que ce soir c'était trop dangereux de rester dehors.

N'allez pas chercher plus loin les enfants la réponse est oui. Eh oui. Inutile de vous poser la question plus longtemps, ce personnage n'a aucun sens moral, s'il vous plait veuillez ne pas l'assimiler au joueur qui est tout gentil calin derrière...On appelle ça un exercice littéraire monsieur, parfaitement.

Bref. Pour comprendre ce qui va se passer il faut revenir un peu là où se déroula l'échange de ce soir. Quartier de la toussaint, tard dans la nuit, deux camions se rencontraient. Le premier laissa sortir quelques Yakuza, le second ne sortit pas, depuis la vitre teintée a l'avant il lança

"Vous avez l'argent?"

Fit la mysterieuse personne. On lui donna une malette, il ouvrit la porte et une main puissante vint la chercher avant de se refermer. A l'interieur du camion, dix jeunes filles menotées et baillonnaient regardaient les Yakuza avec peur tandis que ceux ci les transferaient, un des jeunots attrapa l'une d'entre elle par la queue, la tirant et la faisant tomber au sol

-"Ah c'est donc ça ces fameuses terranides !"

"Petit soit tu ferme ta putain de gueule, soit je te la fait fermer, c'est clair?"

-J'apprécierais que vous ne menaciez pas mes subalternes

"Alors maitrisez les mieux que ça, je n'ai pas envie que mon petit commerce de vie s'ébruite."

Lança Don a l'avant du camion, toujours aussi anonyme, alors qu'il attendait patiement qu'ils déchargent, il tourna son regard vers le rétroviseur et sa pupille s'étrécit, une silhouette était apparue dans celle ci et commençait a partir lentement. L'esclavagiste saisit l'ataché caisse contenant l'argent et sortit du camion avant de lancer a son collègue

"Est ce que tu peux ramener le camion avec toi cette nuit? J'ai quelque chose a faire."

-Après ce que tu m'a dit ?

"S'il te plait."

Le yakuza soupira et lui fit signe de s'en aller, rapidement Don s'en fut a la poursuite de la personne qu'il avait apperçut et finit par appercevoir a nouveau sa silhouette. Il s'approcha alors d'un pas nonchalent vers elle et put discerner une fille en fauteuil roulant...Ooooh, une proie potentielle ? Son sourire s'afficha ben large, en revanche la jeune fille se mit immédiatement a fuir avant même de regarder dans sa direction.

La suite est elle nécessaire ? Une fille en fauteuil roulant contre un marathonien. Don arriva sans problème a la suivre, retirant ses chaussures pour marcher pieds nu sur les pavés, et ainsi ne faisant aucun bruit... Il eut le temps d'observer longuement la jeune fille...Elle semblait très...Handi-capable, débrouillarde, mais toujours handicapée par la section de ces deux muscles...Ce serait facile de l'avoir, il aurait juste a faire attention a ses mains.

Alors qu'elle s'était éloignée, une ombre noire plana dessus elle, la même ombre que celle de l'accident...

Celle de son malheur.

"Bonsoir, voulez vous un peu d'aide?"

Derrière Ambulo se trouvait un homme d'une trentaine d'années, musclé, athlétique, étranger. De par ses deux mètres de haut il dépassait la plupart des japonais, qui plus est son teint mat criait sous tout les toits qu'il n'était pas d'ici, malgré ses muscles saillant il avait l'air amical, il portait une veste et un pantalon en cuir ainsi qu'un pull a col roulé blanc, ses cheveux noirs étaient crépus, et ses yeux noirs étaient comme deux trous abyssaux, il posa une main sur le fauteuil roulant, dans le signe évident qu'il voulait aider a pousser.

Rien qu'en faisant ça, il avait le contrôle sur Ambulo.

Le diable s'invite a la messe.

Ambulo eut un sursaut en entendant la voix de Don, mais mit automatiquement les mains sur ses roues, si une personne comptait vraiment la conduire où que se soit, cela se ferrait dans un rapport de force, puis elle regarda la personne qui se proposait de l'aider, déjà que pour un japonais il était grand, mais pour une fille en fauteuil roulant, je ne vous dit pas l'impression qu'il donnait, cela dit, elle ne se laissa pas démontée pour autant, elle tient à son autonomie et elle avait cet irrémédiable impression que cette personne agissait, soit par profit, soit par pitié, deux chose qu'elle ne supporte pas. Elle bloqua ses roues et dit d'un ton aimable, mais sec.

- Je me débrouille mieux toute seule.

La demoiselle avait bien insisté sur le mot "mieux", prouvant encore une fois qu'elle n'aimait pas être dominé de cette manière et encore moins dépendre d'une tierce personne.

Elle le fixa droit dans les yeux avec un regard où brulait une flamme qui pouvait se transformer en torrent de lave à tous moment, elle commençait à perdre patience en face de cette personne, même doté des meilleurs intentions, enfin en apparence.

- J'ai un peu de route à faire, aussi veuillez lâcher se fauteuil immédiatement, sinon je vais me mettre à crier et je pourrais facilement rameuter tous le voisinage si ce n'est la police.

Le ton n'avait rien d'amicale, typique des personnes voulant garder un minimum de fierté malgré le fait d'être démunit face à une personne qui était en bonne santé, cela avait aussi joué dans l'agressivité dans la voix de Ambulo. Elle détestait ce type qui était en bonne santé et qui pour une raison x ou y se propose de l'aider, elle avait déjà eut affaire à des pourris se foutant de sa gueule de par son handicap.

- Alors vous me lâcher se fauteuil oui ou merde !

Ton encore plus inamicale et usage de grossièreté, cela se voyait que la jeune fille n'aimait pas se faire conduire et préférait la solitude à la sociabilité.

"Mais je l'ai déjà laché ma chère."

Lança Don qui avait effectivement déjà laché le fauteuil au moment ou celle ci avait exprimé son refus. La menace de la jeune femme le fit esquisser un sourire empli de...Sympathie.

*Peut être. Mais si tu commence a crier je te met une mandale dans ta tête a t'en décrocher la machoire.*

Pensa Don avec raison. Néanmoins il ne montra nul signe d'agression avancé, et ne repris pas la grossièreté d'Ambulo, tachant de se montrer sollicitant. il savait que la simple demande d'aide pour rentrer énerverais un handicapable, il voulait simplement donner l'impression qu'il n'était pas le genre de personne a reflechir a ce genre de trucs, ainsi aidant la jeune fille a prendre confiance en lui. Il répliqua en riant

"Ne vous froissez pas, je voulais simplement vous proposer de vous emmener comme nous avançons pour le moment dans la même direction."

*C'est comme tu veux petite, soit tu me laisse être aimable avec toi le temps de te sonder, soit la baffe je te la met maintenant et on en parle plus.*

Fit Don avant de poursuivre

"Le quartier n'est pas très sur, je me suis dit que vous appréciriez peut être un peu de compagnie, je m'appelle Dorian, ravi de faire votre connaissance."

-Hj-Argh désolé petit post je me rattrape sur le prochain-Hj-

La demoiselle n'avait pas vue que le drôle de visiteur avait lâché son fauteuil et cela la ridiculisait, ses joues s'empourprèrent légèrement montrant qu'elle était un peu honteuse, mais cela ne fit en rien disparaitre sa colère envers Don, elle ne comptait pas laisser sa chance à cette personne, après tous qui laisserait à Ambulo la chance de prouver ses qualités, trop peu de personne.

Le sourire de l'esclavagiste ne fit qu'exaspérer davantage la demoiselle, qui se mit en route sans rien dire, elle voyait Don taper la discute. Ambulo exprima sa lassitude en poussant un léger soupir.

"C'est une pipelette ce type."

Voilà ce que pensait le jeune femme. Elle ouvrit la bouche pour répondre à son interlocuteur.

- Je n'ai pas peur si vous voulez savoir, je m'appelle Hivernia ...

Elle eut un trou de mémoire, elle n'arrivait plus à se rappeler son prénom, son cerveau avait effacé cette information, elle arrêta un moment d'avancer, pour sortir de sous al couverture un tissu où se trouvait à l'intérieur un livre, contenant toute sorte d'information sur elle même, comme son identité, ses allergies, la liste des choses importante à se rappeler, mais aussi une photo de ses parents et d'elle avant l'accident qui lui a coûté ses jambes et engendré la dégénérescence de son cerveau, il y avait marqué sur une petit calendrier la date de sa possible mort, avec marqué les circonstances de la mort et le délai qu'elle pouvait avoir si un miracle venait à ralentir le mal. Il lui restait moins d'un mois à vivre et cela eut l'effet d'hérisser ses poil

- Je m'appelle Hivernia Ambulo.

Pendant qu'elle avait lut le petit carnet, elle n'avait pas fait attention à Don, de toute façon il l'aurait su d'un moment à l'autre. LA jeune femme eux d'un coup froid et se mit la couverture. Voir sur le calendrier sa mort prochaine la dérangeait, mais elle voulait se préparer au départ vers l'autre monde, si sa mémoire lui laisse le temps de le faire. Elle savait qu'elle ne pouvait rien faire contre ce destin implacable.

Inconsciemment son visage laissa paraitre cette peur, sous la forme d'un visage déprimé et lasse de vivre, ce qui n'était pas le cas, elle voulait vivre, même si elle doit lire son carnet tout les matins, elle veut rester ici, mais d'un autre côté dans l'au-delà ne serait-elle pas plus utile et heureuse ?

cette question tarauda la tête de la demoiselle, se demandant si le suicide n'était pas la solution.

Le disfonctionnement d'Ambulo était purement biologique, si il avait été magique, Don aurait pu être la réponse a tous ses problèmes, il aurait pu la rendre heureuse en la faisant vivre, en lui rendant sa mémoire, mais les voies de la science étaient impénétrables, pas pour ses moyens en tout cas. Au final, Ambulo serait une esclave qui ne se vendrait jamais, elle enfreignait une des lois du marchandage d'esclaves de Nexus qui précisait que tout esclave devait être vendu en parfaite santée physique. Si Don avait su la vérité il aurait peut être reconsidéré son attaque...

Non soyons franc, ça n'aurait absolument rien changé, Ambulo avait vu, et même si elle allait mourir dans un mois, un mois était bien assez pour raconter ce qu'elle avait vu...Mais Don ignorait tout celà, tout ce qu'il avait vu pour le moment c'était l'handicaper qui semblait avoir...Oublié son nom. Bah, il aurait surement tout le temps d'apprendre qui elle était quand il aurait récupéré le fameux livre qu'il voyait, celui ci semblait accompagné d'un calendrier avec une date entourrée....De là il ne fallais pas voir les petits carractères dans le noir pour devenir que quelque chose de grave aller arriver a Ambulo, et vu son air grâve on n'allait surement pas lui installer deux jambes roquettes et un canon laser dans le dos, mais elle risquait très certainement de casser sa pipe.

Oh oh. Si jeune et déjà...Prête a mourir sans avoir profité de la vie, sans avoir profité de ce qu'il pouvait lui donner, une existence de servitude ou elle connaîtrait l'extase...Don était bien trop solidaire, aimable, altruiste et adorable pour laisser cette pauvre Ambulo faire face a une telle situation. Il allait lui offrir une dernier mois magique. Souriant, l'esclavagiste lança a Hivernia

"Je vois, c'est un beau nom. Dites moi Ambulo, je n'ai pu m'empecher de remarquer que vous attendiez une date sur ce calendrier."

Lança Don un sourire aux lèvres, dans le dos de la jeune fille, il lui demanda d'un air innocent

"...Et vu votre air je ne suppose pas que vous allez en séjour a disneyland. Dans ce cas, me permettez vous d'égayer le dernier mois de votre existence en vous ouvrant les portes d'un paradis que vous n'auriez vu que dans vos rêves les plus fous ? Ne vous inquietez pas, vous n'êtes pas la première que j'aide"

Lança Don en souriant, dans le dos de l'handicapable

"Je suis ce qu'on peut appeller un ange gardien."

Fit il, transpirant de serieux dans son ironie crasse