Ambulo sortait enfin du lycée, se faisant encore et toujours dépassée par les lycéennes étant joyeuse en parlant de faire du shopping, pour la demoiselle, cela n'était pas possible, car le fait de se trainer avec la force de ses bras ne permettait en aucun cas à la miss de faire un détour vers les magasins, cela était l'une des nombreuses restrictions de son statut, certes elle aurait put y aller en se faisant pousser par une des lycéennes, mais cela était au-dessus de ses forces, elle n'avait pas envie de voir dans leurs yeux cette lueur de pitié ou d'amusement.
Elle avait été la première à savoir que les personnes ayant des handicaps de son genre n'étaient pas bien accueillit, comme par exemple le premier jours où son cartable fut mit hors de portée de ses mains, il avait fallut qu'elle tente de l'attraper et se rétame par terre pour qu'un enseignant se rend compte du mauvais tour qui venait de se dérouler, presque sous son nez.
Non, jamais elle n'allait demander de l'aide, elle avait jusqu'à maintenant réussit à faire tous ce qu'il était possible de faire avec son corps. Mais le fait d'être dans un fauteuil n'est pas agréable, loin de là.
Là où vous faites en temps normale 1m60, vous perdez au minimum un tier de votre taille, regardant le monde d'un peu plus bas, rien que l'appareil semble destiné à vous rabaisser par rapport aux autres. Ambulo n'avait pas demandé le modèle électrique, car cela l'aurait dégoutée davantage, elle avait des bras, elle s'en servirait.
Il fallait les utiliser, les user, même quand on sentait les muscles vous demander de stopper, dans ce cas là, il fallait se mettre près d'un magasin quelconque et faire semblant de s'y intéresser, pour ne pas montrer sa faiblesse.
Elle ne voulait pas montrer son impuissance face à son destin, aussi aujourd'hui elle força davantage, ne prenant pas de pause, pour s'arrêter près d'un croisement, le corps fourbu, la respiration haletante. Son front était en sueur et ses bras tremblaient, Ambulo était exténuée, mais elle tenta de rester le moins de temps immobile, faisant trois tour de roue.
D'un coup elle sentit quelqu'un saisir sa chaise roulante pour la faire basculer sur le sol, où elle s'étala dans un cris de surprise, puis de douleur, les pavés ce n'est jamais idéale pour tomber.
- Ben alors on tient pas sur ses jambes ?
Ambulo utilisa ses bras pour ramper vers son fauteuil roulant et faillit s'y hisser, quand un des mecs tira la chaise, la faisant de nouveau tomber.
- Tu es très bien comme-ça, dîtes les gars, ce machin ça se vend bien à la casse ?
Les trois hommes se mirent à rire, puis l'un d'eux se mit à sortir un couteau de sa poche.
- Tu serviras à rien dans la société, alors autant que la société récupère aussi ce qui lui appartiens, comme tes fringues, ton frique, voir même ton corps.
Il y eut de nouveaux rire, deux des agresseur saisit Ambuloa par les bras, la pendant dans le vide, alors que le troisième entamait le découpage des vêtements de la pauvre demoiselle. cela commença par l'écharpe, puis les chaussures, les collants, il commençait à couper les boutons de la chemise, quand quelque chose attira leurs regards.
La demoiselle tremblait, elle était de nouveau impuissante, ne pouvait ni bouger, ni même se débattre, elle ne pouvait pas donner de coup de pied, mordre et crier se serait soldé par un échec. Une poupée, elle n'était devenue rien d'autre entre les mains de ses mecs envahis de mauvaises intentions.
Les pauvres pensaient qu'une fille comme Ambule étaient une proie facile, ils n'avaient pas tort, mais il existe aussi des personnes qui considère le cas comme Ambulo comme une marque de force devant l'adversité et appèlerait au moins la police ou interviendrait.