Que ce furent aux compliments, aux remarques ou à l’annonce du nom de Bleiz par ce dernier, Sam resta de marbre. D’une part, effectivement elle se foutait de l’avis du videur sur sa coiffure. S’il pouvait émettre ou imposer son opinion quand elle était Nola, s’il payait, il n’avait aucune espèce d’incidence sur les choix de Sam. Quant au fait de se montrer impressionné par ses effets de pyrotechnie, le fait qu’il ne soit ni trouillard ni plus que légèrement bluffé (puisqu’il n’était pas resté Baba) la laissa supposer qu’elle n’était pas la première qu’il rencontrait, même si au fond, elle s’en moquait comme de sa première chaussette.
Quand elle le vit foncer vers elle, Sam ne sourcilla pas plus. Bleiz n’eut pas à esquiver de boules de feu, la jeune femme ne comptant pas user de quelque chose d’aussi aléatoire avec lui. Si elle avait voulu le blesser, c’est un jet de feu complet, qui aurait prit la largeur de la rue, qu’il aurait eut à éviter. Elle se prépara juste à esquiver ce qu’elle pensait être un coup de poing. Sauf que non. Ca n’était pas un coup de poing. Et si elle cru qu’avec un simple pas sur le côté elle pourrait s’en sortir, que Bleiz serait entraîné dans son élan et tomberait, rien ne se passa comme prévu et pire, son cou fut prisonnier et, étranglée, elle ne tarda pas à perdre connaissance, s’affaissant sur le sol humide et pavé.
Il était près de 5h30 du matin, et Sam venait de se faire avoir. Bleiz devait cependant en profiter pour la tuer, et vite, puisque son état d’inconscience, dû simplement au manque d’oxygène, ne durerait pas longtemps.