Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

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Ryuga

Humain(e)

Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

lundi 31 mai 2010, 22:05:36

(Hrp : Légende = Récit / Pensée / Dialogue )

Avec la lune en chef d’orchestre, cette nuit là sur Nexus était une véritable symphonie pour qui savait l’apprécier. Les bruits aigus de divers insectes semblaient répondre aux hululements des oiseaux nocturnes, alors que le vent allait lui aussi de ses gammes, en s’écrasant contre les branche des arbres.
Mais dans cette mélodie il y avait une fausse note : le souffle irrégulier d’un homme.


Etait-ce le soleil qui se couchait ? Pour donner à la vision de Ryuga cette teinte rougeâtre ? Ou tout simplement le sang qui s’était répandu sur ses yeux ? Quoi qu’il en soit, il n’avait plus la force de réfléchir, il était couvert d’ecchymoses et de plaies, dont la plus grande, qui partait de son ventre jusqu’à sa joue gauche allait très certainement lui être fatale. Son corps appuyé contre le tronc d’un hêtre centenaire, ne faisait faux bond à son immobilité que par des tremblements non maitrisés. Les tâches ocres de son sang clairsemait la toison noir, que formaient depuis plusieurs mois maintenant ses cheveux et la barbe qui ornait toute la partie inférieur de son visage. Sa peau perdait peu à peu de sa couleur, au fur et à mesure que son sang quittait son corps. Sur ce dernier il ne restait qu’une chemise blanche en lambeaux, et un pantalon usé.
L’inspecteur mit à profit le peu d’énergie qui lui restait pour repenser à sa vie sur terre, et à cette période où il se couchait et se levait avec le sourire. Ce même sourire étira nerveusement ses lèvres à cet instant... Il n’avait plus la force de crier, ni même de bouger le moindre de ses membres. Il repensa à ces yeux bleus… Ce regard, qui avait emplit son cœur et l’avait fait devenir un homme.
Une larme coula le long de son œil gauche et alla se perdre dans la plaie ouverte qui trônait sur sa joue. Alors il aura fallut attendre sa mort pour qu’une larme daigne sortir de ses yeux ?!


J’aurais tant voulu te dire au revoir… T’exprimer une dernière fois mon amour, qui, je te le promets, me survivra… Si tu savais comme je m’en veux… D’avoir tout fait pour te plaire… Pour que tu m’aimes… Si c’est pour te faire revivre une nouvelle fois cette horrible souffrance de perdre sa moitié.
Je ne veux pas ça, je veux un sourire sur ton visage, je veux qu’un homme plus fort, et plus attentionné que moi vienne partager ta vie, et que tu vives enfin cette éternité comme nous l’avions rêvé…


Parmi les formes rougeâtres qui se dessinent aux yeux de Ryuga, une silhouette féminine s’en dégage et s’approche.

C’est toi mon amour ?... Tu viens me dire au revoir ?...

Ses yeux, qui s’humidifient de plus en plus, n’ont pas le temps de laver ses pupilles du rouge de son sang, que l’inspecteur finit par sombrer dans l’inconscience, lâchant dans un dernier souffle :

Miya…

Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 1 lundi 31 mai 2010, 23:40:13

Quelque part en Ashnard, les préparatifs d'une fête à venir vaguaient à pleine vitesse.
Les damoiselles de la cours cherchaient couturier pour des robes plus aguichantes que couvrantes tandis que les hommes eux, donnaient or et bijoux à leurs femmes pour les embellir tel un trophé que l'on exibhe pour montrer sa puissance. En les rues, les carrosses déambulaient rapidement, rendant les paysans, mendiants et voleurs aux aguets des bourses avoisinantes. Le général revenait. La fête débuterais dans une lune ou deux, tout dépendant.
Quant à la comtesse de Daelys, eh bien... C'était autre choses. Ses pas résonnèrent entre les murs du château tandis qu'elle semblait absente en ses mires claires et pourtant assombrirent par le temps. Ses hanches roulaient sous sa démarche féline et délicate, l'amenant ainsi jusqu'aux portes du château qu'elle ne prit guère le temps de patienter avant de les franchires, bien au contraire. Du bout de ses doigts, la comtesse vint quérir un panier en osier déposé sur le sol quelques minutes plus tôt, le glissant tout en douceur dans le creux de son coude.

«  Serez-vous présente pour le bal en l'honneur du Général, Demoiselle de Daelys? » Interrogea l'un des portiers lorsqu'il vit la femme vêtue de blanc traverser la lourde porte métallique, la stoppant ainsi dans son élan jusqu'à même lui faire tourner la tête en sa direction. Dans un doux sourire délicat, la comtesse vint incliner son faciès bien bas tout en glissant ses doigts contre les plis de sa robe pour lisser ceux-ci convenablement. « Il en va de soit, n'est-il pas dans deux lunes ? »

L'homme, pensif, vint déposer son hallebarde contre le mur tout en replaçant ses gants de plaques, sans réponses. Layne inclina de nouveau sa tête avant de reprendre le pas. Ses pieds nus glissèrent maintenant contre les pavés poisseux et parfois orné de quelques mauvaises herbes qui eurent passé entre les craques pour se frayer chemin vers une certaine source de lumière. Tout être semble attiré par cette force invisible qu'est ce ciel, ce soleil, cet amour ou ces sentiments enivrants... Pourtant, qu'est-ce que le véritable bonheur?
La belle à la tour blanche marchait toujours, laissant ses pieds la mener là ou elle ne désirait guère savoir. Un tournant, un second, toujours le hasard. Probablement que ce soir, elle devrait chercher à quérir une robe des couturiers pour ainsi se préparer au bal qui aura bientôt lieu, et pourtant, l'élan de ce soir semblait plus poussé vers les songes.
Le ciel s'assombrissait, laissant une teinte d'encre peindre ce tableau aux imperfections nébuleuses tel que la lune et les tâches étoilées. Plus elle s'avançait, plus la civilisation disparaissait derrière ses pas aux consonances délicates, silencieuses. Il n'y avait rien de plus délectable que ce silence...
La solitude d'une comtesse, qu'elle ironie.


Ses paumes repoussaient lentement les branches joueuses des arbres malmenés par ce vent qui ne se priait guère pour frapper tout sur son passage. Quitter les rues pour se diriger dans la bordure de la ville de nexus ou reignait divers arbres plus imposants les uns que les autres, être ainsi brusquée dans ces mouvements sous le vent et les branches ne devrait donc pas la surprendre. Enfin... Son corps habillé d'une longue robe blanche, cachant ses bras, terminant en pointe d'un V dans le bas de son dos, tout juste en haut de ses fesses et les pieds nus frôlés pas les pans de cette robe touchant au sol, l'image de cendrillon aux cheveux bruns dans une forêt ; ou était donc la citrouille...?
Puis, son corps entier se stoppa.
Mirage, illusion, blague de mauvais goût...?
Ses mires claires se déposèrent sur un homme poisseux de sang, plaies ouvertes, ecchymoses partout... Un tableau digne d'un picasso ivre mort. Sans plus attendre, la comtesse s'approcha d'un pas rapide, bien qu'un peu freinée par les quelques branches qui eurent tôt fait de venir lui égratignée la joue droite mais, l'adrénaline présente.. Aucune plaintes.

« Mon dieu.. êtes-vo... hm..? » Sans pouvoir avoir le luxe de terminer sa phrase, l'homme souffla un mot, un nom. Non, ce n'était pas le sien et ce n'était certes pas le temps de lui demander une histoire à propos de ce prénom. La comtesse déposa le panier en osier au sol et s'approcha un peu de l'homme sauvagement blessé, teintant par le fait même sa robe d'un rouge poisseux mais, bien évidemment, c'était le cadet de ses soucis. Ses doigts vinrent se poser contre le cou de l'homme pour vérifier son poul et un certain soupire de satisfaction régna entre ses lèvres en voyant qu'il était vivant, toujours. Sans plus attendre, Layne retroussa ses manches au tissu luxueux en haut de ses coudes et vint commencer à éponger le sang à l'aide d'un chiffon qu'elle avait dans sa besace en osier. Suite de quoi, elle commença à soigner les plaies rapidement, se pressant dans tous ces mouvements délicats pour ne pas être trop brusques et lui faire plus mal.

***

Assise près de l'homme qu'elle avait plus tôt soignée pendant des heures, tout près de le perdre sous chaque respirations un peu trop saccadée, trop basse, trop haute, trop rapide. La comtesse était désormais poisseuse de sang, sa robe aux couleurs d'opaline arborait désormais les couleurs d'Ashnard. Du bout des doigts, elle appliquait avec douceur une compresse d'eau froide sur le front de l'homme, les plaies avaient étés cousues et partiellement refermées, bien que toujours bien visible vue que non cicatrisées. Le corps du policier avait été bougé, enfoncé un peu plus dans la forêt jusqu'à être voisin d'une rivière dans laquelle la jeune femme trempait le chiffon pour le presser sur son front, parfois sur ses épaules et son torse, cherchant à garder sa température correcte. La tête de l'homme appuyée sur ses genoux, elle glissa une œillade autour, puis revint sur l'homme en arquant la tête de côté.

« Êtes-vous.. Conscient...? » Susurra-t-elle du bout de ses lèvres, lentement. Ne cherchant pas à le réveiller des morts mais, après tant d'heures inconscient, elle espérait avoir pu le sauver.   
« Modifié: lundi 31 mai 2010, 23:49:38 par Heilayne Daelys »
''Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
Toute l'insolence de la Nature.''

Ryuga

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 2 mardi 01 juin 2010, 18:46:59

Une brise chaude souffle sur une petite maison de campagne, à quelques kilomètres de Kyoto, alors qu’un soleil à son zénith vient illuminer ses murs. Bordés par un ruisseau d'eau claire, des fleurs et arbres de toutes sortes s’entremêlent autour de cette bicoque traditionnelle, où la paix semble avoir élue domicile.
Ryuga court le long du cours d'eau en portant son fils de quelques années sur ses épaules, le sourire aux lèvres, et une impression de légèreté qui le ferait presque flotter. Les petites mains de son fils sont appuyées sur sa tête, alors que celui-ci rit aux éclats, sous les rebonds que provoque volontairement son père. L’inspecteur ralentit sa course, alors qu’il remonte un petit chemin formé de pierres bleues concassées, qui mène jusqu’à la maison.
Une terrasse trône devant celle-ci, où Miya s’est installée confortablement, une petite fille de quelques mois dans ses bras. Elle la berce avec une infime douceur en fredonnant quelques mots, alors que son regard, formé par son oeil bleu et son oeil jaune, suit ses deux hommes revenir vers elle.
Ryuga dépose doucement son fils à terre, pour le laisser courir vers sa maman, une petite fleur aux pétales rouges entre ses doigts, qu’il lui tendit alors qu’un large sourire étira son visage et gonfla ses joues.


C’est pour toi Maman !

***

S’eut été parfait si ce n’était pas qu’un rêve…
Les premiers rayons de soleil vinrent frapper les paupières de Ryuga, dont le corps meurtrit ne devait son salut qu’à la bonté d’une comtesse. Ses yeux trop longtemps fermés, s’ouvrirent sur une vision floue, qui ne laissait voir à l’inspecteur qu’une femme aux longs cheveux noirs et au buste avantageux. Etait-ce bien elle ? Elle l’avait retrouvé ?...


Miya…

Il vint poser sa main droite sur celle de Layne, avec un doux sourire entrecoupé d’une légère grimace de douleur. Sa tête était reposée sur quelque chose de doux et chaud, qu’il ne pouvait pas définir, alors que le reste de son corps reposait sur un matelas d’herbes fraiches et humides. Ses paupières se mirent à cligner à plusieurs reprises, sa vision s’éclaircissant d’avantage à chaque fois, il put vite discerner qu’il ne s’agissait pas de sa demi-déesse. La femme aux yeux marrons foncés, était habillée d’une longue robe blanche, dont ce qui devait être son sang avait souillé la pureté. L’esprit de Ryuga n’était pas encore en phase avec la réalité, après le choc qu’il venait de subir, il avait dû mal à comprendre où il se trouvait et pourquoi. Il voulut prononcer d’autres mots, demander à cette jeune femme ce qui s’était passé, qui était-elle, mais sa gorge asséchée commençait à le brûler.

De…l’eau… Réussit-il par articuler.

Il sentit la douce chaleur qui apaisait sa nuque le quitter, alors que la femme sortit de son champ de vision un instant, avant de réapparaitre avec le soleil derrière elle, formant sous cet angle, une sorte d’aura autour de son corps. Aux yeux fatigués de Ryuga, cette personne ne pouvait être qu’un ange.  La comtesse s’assit à nouveau tout près de lui, pour offrir à sa tête le confort de ses genoux, puis approcha le goulot d’une gourde à sa bouche, pour commencer à y verser doucement l’eau qu’elle contenait. L’inspecteur ferma les yeux alors que la fraicheur du liquide envahit sa bouche, puis il commença à se désaltérer avec de larges gorgés. Après quelques secondes, ses paupières se rouvrirent pour laisser ses pupilles fixer celle de Layne, puis après avoir prit le temps de reprendre son souffle, que ses lampées d’eau avaient coupé, il put prononcer quelques mots.

Seriez-vous… un ange ?

Et s’il y avait quelque chose après la mort ? Et que cette personne était là pour l’accueillir…

Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 3 mercredi 02 juin 2010, 01:17:33

Du bout des doigts, la comtesse appliquait avec une infime douceur le morceau de tissu plié et trempé sur le visage de l'homme jusqu'alors inconscient. Ses mires plissées dans une légère inquiétude, bien que l'identité, la vie et tout le reste de cet homme ne la concernait en rien. Elle était là, la douce naïveté, gentillesse de la comtesse de Daelys. Voir une personne pour ce qu'il est et non pour sa race ni son titre. Aider une personne dans le besoin quel qu'il soit. C'était en soit... De piètres défauts si l'on savait qu'elle vivait en Ashnard, état démesurément cruel et aux rumeurs sanglantes.
Qui plus est, la robe qui l'habillait jurait avec les qualificatifs de cette dictature. Ce qui, bien sûr, n'échappa pas aux iris brunes de la belle qui s'arrêta plutôt sec dans ses mouvements, prise d'un certain étourdissement. Ses doigts se pressèrent un peu plus sur le front de l'homme, laissant les gouttelettes s'extirper du tissu pour venir glisser le long de ses tempes, les mires rivées sur ses vêtements tâchés de sang.
Le sang... La guerre... Une peine, un coeur meurtris suivit d'une colère immense et peut être même, d'une jalousie bien enfouie en elle. Il était vrai, la comtesse était jalouse.
Cependant... C'était le cadet, une fois de plus, de ces soucis alors qu'une main froide vint se poser sur la sienne, ramenant sitôt la jeune femme à la réalité, si dure soit-elle.

De nouveau ce prénom.
Miya... Que voulait-il dire? Peut être était-ce le prénom de la génitrice de l'homme qu'elle soignait, ou alors, l'amour de sa vie? Cette pensée glissa un petit quelque chose de nauséeux en elle, grognant dans son ventre d'une colère qui eut tôt fait d'être attisée. Ce n'était ni le moment, ni l'homme sur qui déverser sa haine.
La respiration de la comtesse se fit plus régulière, soufflant le souffle chaud d'entre ses lèvres jusqu'à venir s'entremêler à celui de la forêt. D'un geste calme et délicat, sous la demande du blessé, Heilayne redressa un brin le haut de son dos, déposant ses mains sur la nuque de l'homme pour venir déposer dans une très grande délicatesse sa tête à même le sol. Il était vivant, c'était déjà un bon présage pour le reste.
Tout en déposant ses genoux poisseux et vêtus de cette robe rouge contre l'herbe qu'elle tâchait, la comtesse glissa une gourde dans le lac à leurs côtés, laissant celle-ci se remplir sous les diverses bourrasques d'eau qui venaient d'emprisonnées d'elles-même.
Une fois le tout remplis, la demoiselle se rapprocha du blessé pour glisser sa tête de nouveau sur ses cuisses, soutenant ainsi et son cou, et son faciès. D'un geste lent, elle déposa ses doigts sous le menton de l'homme pour le soulever un peu, déposant ensuite l'ouverture de la gourde tout contre ses lèvres, laissant le contenu glisser sous quelques petites flaques. Sans se presser, laissant ainsi à la gorge asséchée, le loisir de s'hydrater.

« Un ange... Moi? En plus de vos plaies monsieur, je crois que vous avez du vous cogner la tête très fort pour ainsi croire que je puis être une telle chose.. » Susurra-t-elle à demi-mots, sans désirer soulevée la consonance de son souffle par peur de déranger le malade. Un mal de tête arrivait si vite dans ces conditions...

Tout en marquant une longue pause durant laquelle la comtesse vint refermer la gourde, la déposant dans son panier en osier déposé tout près d'eux, ses mains revinrent se déposer sur la tête de l'homme, replaçant quelques mèches de ses cheveux d'ébènes pour que celles-ci ne soient en rien dérangeantes. Tel une mère s'occupant de son bambin, elle s'occupait de cet inconnu.
Un temps et puis, ses lèvres s'entrouvrirent de nouveau, glissant la pointe de sa langue sur celles-ci pour les humecter et ainsi, les hydrater à son tour. Il va de soit que toutes ces heures à patienter au chevet de l'homme avait pu lui chauffer la gorge tout autant, mais ces vivres, ces baumes et tout ce qu'elle contenait était pour lui ; il faut savoir se sacrifier et avouons-le... C'était un bien piètres sacrifice.

« Je ne puis dire ce qui vous est arrivé.. Je marchais dans le bois lorsque je vous ai vu, plaies ouvertes et peau blanchâtre... Je me suis donc empressée de vous soigner, priant pour que vous ne périssiez pas. Mes prières ont pu être écoutées il me semble, puisque vous respirer, buvez et parlez.. Avez-vous froid, chaud, soif, faim...? »
S'enquière-t-elle aussitôt les quelques explications passées.
Une fois de plus, la demoiselle étira le bas pour tremper le morceau de chiffon dans l'eau, le tordant au dessus de celle-ci pour venir essuyer et laver les parcelles qu'elle pouvait toucher. Du bout des doigts, elle retira une grande partie du sang qui maquillait son visage, passant dans son cou pour déloger les tâches et le haut de son torse, s'arrêtant à cet endroit.

« Qui plus est... Ne serais-je pas un peu jeune pour être un ange? » Siffla-t-elle entre ses lèvres alors que la consonance de ces mots eurent étés légèrement... Taquin? Oui, en ces temps, la comtesse eut osez faire une légère blague. Mais bien vite, elle repris le chef de soigneur en retirant la tête de l'homme de sur ses genoux, la déposant sur le morceau de chiffon qui avait servit à le nettoyé, pour un brin de confort. Puis, elle fit le tour du blessé pour venir se poster à son côté droit, tirant du panier quelques feuilles qu'elle déchira dans la paume de sa main, venant très doucement commencer à suivre la trace des plaies avec ces feuilles, les apposant morceau par morceau en s'assurant de garder une œillade sur l'homme qu'elle soignait, au cas ou.
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Ryuga

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 4 mercredi 02 juin 2010, 19:57:01

Douces et délicates. Voilà comment étaient les mains qui se mouvaient sur le corps de Ryuga, dissipant le sang qui recouvrait ici et là sa peau. Ces attentions détendaient considérablement l’inspecteur, lui qui n’avait connu que vices et souffrances sur Terra, voilà que cette femme qu’il voyait pour la première fois, venait de lui sauver la vie, et ne se contentant pas de ça, s’attachait à ce qu’il se sente mieux. Elle s’inquiéta même de ses besoins, alors qu’elle avait dû veiller près de lui des heures, car son dernier souvenir remonte à l’obscurité nocturne, et qu’il fait maintenant jour. En dépit du fait, que Ryuga n’avait plus que son pantalon sur lui, et que la faim creusait peu à peu son estomac, il fit non de la tête en réponse aux inquiétudes de Layne. C’était lui, qui venait en aide aux autres, pas l’inverse. D’ailleurs, en ce moment il était plus inquiet pour cette jeune femme, qui a dû lutter des heures pour le soigner, que pour lui-même, qui n’est pas passé loin de rejoindre le royaume d’Hadès.

Ca va… Et c’est grâce à vous.

Sa voix était encore un peu faible, alors que son esprit commençait à refaire surface, remettant en place les souvenirs de la dernière nuit. Cette bête immonde… Cette terranide chat sauvagement violée, qu’il a put sauver de justesse. La créature l’a violenté, et lui a porté un coup qui aurait dû être fatal, lacérant la peau de son torse jusqu’à sa joue. En songeant à cela, du bout des doigts, le policier vint toucher la cicatrice sur son pectoral gauche. La dernière chose qu’il se souvint, s’est d’avoir dévalé une pente de la colline pour heurter un arbre, puis de s’être trainé jusqu’à un tronc.

C’est la douce voix de la femme à qui il doit la vie, qui le sortit de ses songes, évoquant d’un ton léger, le fait qu’il l’ait prit pour un ange. Il put esquisser un sourire, d’une manière un peu hésitante, comme un homme qui remonte sur un vélo après des années sans pratique. Dieu mais depuis combien de temps n’avait-il pas sourit ? Cette personne en face d’elle, lui paraissait si… humaine. Et s’eut été normal, si toutes les autres rencontres qu’il avait fait sur cette maudite terre, n’en avait pas été autrement.

Une nouvelle fois sa tête quitta les cuisses accueillantes de l’humaine, pour se reposer sur le bout de tissu, qu’elle venait de lui passer sur son visage. Ryuga pour le moment, se contentait de suivre du regard cette jeune femme, ne voulant pas troubler les soins qu’elle était entrain de lui prodiguer. Layne prit quelques feuilles de son panier, et toutes en les broyant dans la paume de sa main, elle commença à les déposer sur les blessures du policier. Les traits de son visage se tirèrent à l’une d’entres elles, lui procurant la même sensation de picotements qu’on pouvait avoir sur son monde avec un désinfectant. Ryuga afficha un rapide sourire aux yeux inquiets de la comtesse, puis lorsque ses blessures les plus profondes eurent les grâces de ce traitement, il commença à redresser le haut de son corps pour s’asseoir, malgré les mains frêles de la jeune femme qui voulurent l’en dissuader.


Ça va aller… Écoutez vous ne devez pas rester ici. Il y a des créatures vraiment dangereuses qui rôdent, vous avez déjà tant fait pour moi. J’arriverai à m’en sortir.

Ryuga craignait par-dessus tout qu’un prédateur ne vienne faire de Layne une de ses proies, car contrairement à la veille, il n’est plus en mesure de repousser ne serai-ce qu’un simple brigand. S’il y a bien une chose qu’il ne puisse supporter, c’est mettre des personnes innocentes en danger. Il préférait rester ici au risque de ne pouvoir s’en sortir seul, plutôt que de risquer la vie de cette si noble jeune femme.

Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 5 vendredi 04 juin 2010, 09:21:58

Un très faible sourire vint délicatement étirer les lèvres de la jeune comtesse lorsqu'il refusa toutes ces demandes, la remerciant un brin en retour. Ces petites paroles aux consonances affaiblies ne purent garder la demoiselle de marbre qui avait sourit, abaissant un peu son faciès pour masquer ceci à l'aide de sa longue chevelure brune qui lui couvrait tant le visage que le dos.
Chaque feuilles déchiquetées du bout de ses ongles se déposaient avec une infinie douceur sur le corps à la fois musclé et un brin toujours poisseux du policier qui lui était inconnue, laissant un faible picotement engourdir sa peau lorsque les feuilles se mélangeaient aux pommades plus tôt. Il ne restait en sommes qu'un bain, du repos, des bandages et deux à trois autres jours ou le corps devait être parcouru de pommade matin, midi et soir, mais mis à part cela ; son état était stable.
Dieu soit loué.

Cependant, l'homme voulu se redresser. Sitôt les paumes de la comtesse voulurent l'en dissuader, pressant très faiblement sur ses épaules pour l'implorer de se recoucher, c'était bien trop tôt pour bouger ainsi, allons donc... Mais rien n'y a fait. Ni même la légère plainte qu'elle soupira, ni la pression sur les épaules de l'homme. Comme quoi, sans doute devait-il être quelqu'un de bon, refusant ainsi les deux traitements de Layne. Sans doute devrait-elle le forcer pour lui faire prendre repos, mais malgré les apparences, la comtesse devait se l'avouer... Être restée une nuit entière au chevet de l'inconnu blessé à le soigner et à écouter sa respiration pour y chercher anomalies pour la contrer ; Heilayne se voyait épuisée.

...Mais heureuse.
Cette fois, ce fut le tour du blessé de venir en aide, bien que verbalement, à la comtesse. S'ils commençaient à s'échanger d'aide en aide, ils n'auraient sans doute pas terminés. Mais peu importe, le tout était plutôt tranquille et surtout, gentil. Layne en convint donc d'un hochement de tête, acquiesçant à ses paroles bien qu'elle eut une légère hésitation, laissant alors ses mots soufflés d'entre sa bouche.

« Ces lieux ne sont fréquentés que par bêtes et voyous, il est vrai... Mais partir me réfugier alors que vous nécessiter encore bien des soins ne me plaît pas. Ce pourquoi, à moins que vos forces ne puisses vous aider à venir avec moi, nous resterons ici... » Ses paumes vinrent se frotter l'une contre l'autre pour retirer les résidus de feuilles qu'elle avait plus tôt déchirées dans ses mains suite de ses mots.

Le mieux était certainement de partir, de l'inviter à son domaine, mais la question était ; en avait-il la force ? Une fois ses mains légèrement nettoyées, elle déroula ses manches poisseuses de sang, autant que tout le reste de son corps pour venir ensuite redresser très petitement son dos, soufflant une nouvelle fois du bout de ses lèvres de façon interrogative.

« Mais... Je ne peux me résoudres à nous laissez ici alors que votre état, bien que présentement stable, pourrait chuter à tout moment.. » Marquant une légère pause en détaillant les lieux autour d'eux des yeux un instant, la comtesse revint sur le blesser, hésitante... « Dites-moi franchement... Auriez-vous la force, si je vous y aide, de marcher jusqu'à quelques pas d'ici ? Mon manoir se trouve tout près, en bordure de cette forêt. Là-bas, vous pourriez prendre un bain, vous vêtir chaudement, manger et vous reposer.. Mais si vous ne pouvez bouger, nous devrons trouver une autre solution. Il devrait bien y en avoir une... si jamais... »

Ses yeux tombèrent dans une légère absence songeuse. Ses lèvres pressées se pincèrent un peu plus alors qu'elle pensait, vraisemblablement, à comment amener cet homme loin d'ici si ses forces ne le lui permettaient pas.
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Ryuga

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 6 vendredi 04 juin 2010, 19:32:05

Le corps poisseux, un pantalon usé, une barbe noire recouvrant toute largeur de son visage, jusqu’à ses cheveux qui tombaient en dessous ses épaules… Nan Ryuga n’avait plus rien à voir avec l’homme qu’il était sur son monde. Il faisait plutôt pensé aux clochards des banlieues de Seikusu, qu’au séduisant inspecteur de police qu’il avait été. On aurait put lui donner facilement 10 ans de plus qu’il n’avait en réalité, s’il n’y avait pas sa musculature pour témoigner de la vigueur de son corps. D’ailleurs les différentes péripéties qu’il avait vécu sur Terra, avait finit par développer d’avantage sa masse musculaire.
S’il n’était pas tombé sur un ange, Ryuga avait trouvé en cette jeune femme, d’abord une soigneuse de talent, et puis peut être une raison de survivre ici. Ce monde n’était donc pas que chaos ?

L’inspecteur prit le temps d’observer l’état de ses blessures, ne se souvenant pas d’avoir déjà été en si mauvais état, avant que la voix douce de la comtesse ne parvienne à ses oreilles. Son regard se leva pour venir chercher celui de Layne, et il sourit à nouveau aux mots de la jeune femme. Il sourit parce qu’elle était sûre d’elle dans ses propos, elle ne s’en irait pas sans lui, et ce n’était pas sans lui rappeler le caractère d’une certaine demi-déesse.
Ryuga voulut couper court aux réflexions de la comtesse, qui semblait chercher un moyen de le faire sortir d’ici sans efforts. Ainsi les mains robustes du policier vinrent prendre appui sur l’herbe humide, pour lui permettre de redresser lentement son corps. La douleur de ses blessures tira les traits de son visage, mais il parvint tout de même à se tenir droit sur ses jambes. Il vacilla quelques peu, ce qui amena Layne à venir le soutenir de ses mains, visiblement la comtesse semblait être plus préoccupée par la santé de l’inspecteur, qu’il ne l’était lui-même.
Ryuga afficha un nouveau sourire pour rassurer la jeune femme, et avança même de quelques pas avec son aide.


Vous voyez… Je suis en pleine forme. Dit-il avec une pointe d’ironie. Si le fait que je vienne avec vous est la seule solution pour vous mettre à l’abri, alors je vous suis.

Les premiers rayons de soleil se frayaient un chemin entre les branches d’arbres. Cette forêt n’avait plus rien avoir avec les ténèbres qu’elle représentait le soir. Le chant mélodieux des oiseaux, avait substitué les cris et les sifflements des bêtes nocturnes, la fraicheur rude de la nuit avait laissé place à la douceur de la rosée du matin, et les yeux noisettes de la comtesse, avait fait oublier le faciès monstrueux de la créature tentaculaire.
Les yeux de Ryuga se posèrent sur le visage pâle de Layne, puis glissèrent sur sa robe, qui devait être ravissante, mais qui était maintenant souillée de sang par sa faute.


Je suis navré pour votre robe… Dit-il avec un air désolé.

Les deux humains avançaient doucement, alors que dès qu’elle le pouvait, la main libre du policier venait prendre appui sur un arbre.

Puis-je connaître le nom de la femme à qui je dois la vie ? Ajouta-t-il avec un regard empreint de gratitude.

Le bout de chemin qu’ils étaient entrain de faire ensemble, était l’occasion pour lui d’en savoir un peu plus sur cette femme. Cet effort mettait à rude épreuve les points de sutures pourtant parfaitement réalisé par la comtesse, ainsi, déjà deux au niveau de son torse avaient rompu, laissant couler un mince filet de sang le long des petits monts de chairs que constituaient ses abdos.

Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 7 samedi 10 juillet 2010, 05:23:48

Sitôt s'était-il levé qu'elle couru à son aide, glissant en premier son bras sous le sien, passant dans le milieu de son dos pour finir contre sa hanche avoisinante tandis que sa main libre quant à elle vint se glisser sous celle du policier, refermant sa paume contre la sienne pour ainsi pouvoir avoir une poigne plus sûr sur cet homme en mauvais état. Mauvais état oui, mais soigné tout de même, ce qui amenait cependant la comtesse à lui permettre d'ainsi se lever, bien que les points de sutures n'hésitaient pas à se défaire, laissant quelques coulisses de sang tracer son corps d'apollon.
Bien qu'il lui disait être en pleine forme... Il en fallait beaucoup plus pour rassurer la belle qui ne cessait de s'en faire. Cependant, il fallait admettre que ses bras frêles ne sauraient venir à bout de prendre l'homme contre elle pour ne pas qu'il force.
Il lui fallait donc... Endurer quelques temps.

« Bien.. Par contre, si vous sentez la moindre douleur, n'hésitez pas à me le faire savoir et presser vous contre moi, bien que je ne sois faite que de chair et d'os, frêles qui plus est, je saurai prendre une surcharge de plus pour vous aider jusqu'à mon manoir. » Souffla-t-elle tout en étirant un très faible sourire, prouvant ainsi sa légère hésitation à le faire bouger ainsi.

Déjà, quelques rayons osaient se frayer un chemin entre les feuilles de cette forêt dites sombre cette nuit, pourtant, avec ces petits rayons, le tout prenait une toute autre forme... L'herbe semblait devenir plus verte progressivement alors qu'ils marchaient, lentement mais sûrement comme l'on dit.
Les arbres, bien que légèrement recroquevillés avaient un air plus saint, moins démoralisants.
Mais, bien sûr, tout ça n'était réel que par le biais d'un levé de soleil. Comme était la gentillesse de la comtesse alors qu'en son coeur, il n'y avait plus qu'une tristesse jalousie, triste colère..
Non pas envers cet homme, ce pourquoi il ne fallait en aucun cas penser à autre chose que son état.

Concentrée sur cette tâche qui était de marcher et de guetter chaque réactions du corps poisseux de l'homme qu'elle tentait d'aider, une faible lueur rosée vint imprégnez ses pommettes alors qu'elle baissa les yeux sur sa robe effectivement devenue un accueil au sang de Ryuga. Tout en gardant petitement son minois baissé, sa main relâcha la sienne pour venir se poser sur son ventre, gardant de sa paume une plaie venant d'être réouverte par la marche. Le sang coulait tout de même mais, grâce à la pression, seule sa manche qu'elle avait ramenée dans sa paume se voyait s'imbiber de sang.

« Oh... Je n'ai que trop de robe blanches de toute façon. Ne faites pas cette tête, je ne me permettrais pas de vous rendre triste après ce que vous devez avoir vécu... »

Ses yeux se posèrent lentement sur le torse meurtris, puis sur le visage du policier en pinçant fortement ses lèvres ensemble, maudissant, bien qu'elle n'aurait sans aucun doute pu rien faire, le fait de ne pas avoir pu l'aider dans cette... Dans ce combat la laissait mal à l'aise. Oui, elle l'avait aidé par ces talents de soigneuses, mais encore ? Cela n'enlèverait en rien le souvenir de ce carnage, elle en était certaine.
Lui fallait-il seulement être des plus hospitalière et généreuse, là était la seule chose qu'elle pouvait faire pour l'aider, pensait-elle. Perdue dans ses pensées, la comtesse trébucha légèrement avant de se remettre sur pied en moins de temps qu'il ne faut pour prononcer son nom sous l'interrogation du malade.

« Pardon... » vint-elle souffler tout bas en détournant son regard sur la route d'herbe qu'ils franchissaient depuis déjà quelques minutes, se rapprochant à petit pas du manoir De Daelys, sans aucun doute la plus aveuglante des architectures.
Tout en blanc, l'on croirait un mirage lorsqu'on le voyait pour la première fois. La deuxième, la troisième... Peut être en était-ce réellement un, et la comtesse aussi ?
Son regard se perdu légèrement dans une absence passagère, pressant un peu plus sa main contre le torse de Ryuga pour priver le sang de s'échapper plus.

«Mon nom...? » Débuta-t-elle en sortant de ses songes d'un geste très délicat de la tête pour secouer celle-ci. « Je suis... Heilayne de Daelys, Comtesse des landes D'Ashnard. Par pitié, ne soyez pas offensez de l'apprendre, Ashnard à une bien mauvaise... Réputation. »

Marchant toujours d'un pas feutré, délicat, la comtesse baissa un moment les yeux au sol, désirant sans doute ne pas perdre le pied une fois de plus. Les gouttelettes de sang que son interlocuteur perdait tâchait de plus en plus la robe devenue rouge de Layne, mais à ce point teint et poisseux, une goutte de plus, une goutte de moins.

« Et puis-je connaître le vôtre ? » Déjà, une pâleur blanchissante passaient à travers les feuilles des arbres, une pâleur autre que les rayons du soleil naissant. Le comté de Daelys s'étend devant eux, laissant voir les mètres de végétation qu'était les Lys. Derrière elles se trouvait le manoir qu'ils devaient atteindre, celui-ci n'était que blanc. Le marbre des murs, des portes, les vitres, tout était d'une blancheur aveuglante.

« Tenez-vous toujours le coup?» S'enquit-elle alors en coulant ses mires dans celles du jeune homme poisseux.
''Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
Toute l'insolence de la Nature.''

Ryuga

Humain(e)

Re : Derniers souffles ? ( PV : Heilayne Daelys)

Réponse 8 samedi 10 juillet 2010, 14:37:55

Pas à pas, Ryuga et Heilayne s’approchaient de la fin de la forêt, comme s’ils remontaient le styx pour sortir de l’enfer. Les rayons du soleil se faisaient plus soutenus, et la végétation boisée, laissaient peu à peu place à une végétation fleurie. Les plaies de l’inspecteur s’étaient légèrement réouvertes, et sans la main douce mais ferme de la comtesse, qui vint se poser contre, il n’aurait sans doute pas put continuer bien longtemps. Elle s’inquiéta à juste titre de son état, il perdait un peu de sang, et il se pouvait qu’il perde vite ses forces avant d’atteindre le manoir. Mais le policier, comme à son habitude, minimisa la chose.

Ne vous en faîtes pas… Votre simple présence est déjà le meilleur des soutiens.


Il était sincère, Layne avait été plus qu’un simple support pour le corps de Ryuga jusque là, sa présence, sa douceur, lui avait redonné du courage et de la force.
Après quelques nouveaux pas, la Comtesse trébucha, et le vide laissé par sa main, fit s’échapper un filet de sang un peu plus épais de la blessure de l’inspecteur. Mais la chaleur du corps d’Helayne vint se refaire sentir aussitôt contre son corps, sa main revenant presser d’avantage sur sa plaie, ce qui le fit grimacer légèrement de douleur. Elle s’excusa, mais il secoua légèrement la tête pour lui faire signe que ce n’était rien.
Quand Heilayne lui dit son nom, et s’empressa de le rassurer sur le fait qu’elle soit une noble d’Ashnard, Ryuga fut un peu surpris. Il est vrai qu’il n’était là que depuis quelques mois, mais il avait déjà entendu pas mal de choses horribles sur la dictature d’Ashnard. En tout cas cette jeune femme était loin de tout ça, très loin, elle était douce et généreuse, et sans son talent et son courage, le policier serai sans doute mort à l’heure qu’il est.

Ryuga MIURA…

Dit-il, entre deux souffles, pour répondre à la question que venait de lui poser la Comtesse, c’était un nom qui ne sonnait pas vraiment comme ceux de la région, et pour cause il venait d’un autre plan d’existence. L’inspecteur sentait ses jambes de moins en moins sûr, elles commençaient à vaciller légèrement quand il se reposait dessus. Mais enfin, après quelques mètres de plus, les landes d’Ashnard se dévoilèrent à leurs yeux. Puis Ryuga rassura la Comtesse sur le ton de l’ironie, alors qu’elle s’enquerrait une nouvelle fois de son état.

Oui ça va… Vous voyez ce n’était qu’une petite promenade de santé…

Ryuga crut à un mirage dû à sa trop grande perte de sang, quand les murs blancs du domaine de Daelys apparurent à ses yeux. C’était une architecture imposante, il n’avait jamais rien vue de telle, c’était le genre de paysage, qu’on n’imagine pas de l’intérieur tellement la flamboyance de l’extérieur se suffit à elle-même.
Les deux humains se lancèrent dans les derniers mètres qui les séparaient de la structure, mais déjà Ryuga ne sentait plus sa jambe gauche, et retenait tout son poids sur la droite. Il n’avait plus de force, le sang qui avait continué de s’écouler en avait eut raison. Quand sa vision commença à se flouter, et qu’il lui fallu s’employer pour garder encore quelques secondes ses paupières ouvertes, il souffla quelques mots à Helayne, comme pour s’excuser de n’être assez fort pour aller plus loin, alors qu’ils étaient si près du but.


Pardon… Je…


Le corps du policier s’écroula, et outre la terre du sol d’Ashnard, c’est l’inconscience qui l’accueillit. Cependant, la distance qu’ils avaient parcourue, rendaient maintenant possible une intervention rapide du personnel du manoir de la Comtesse.


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