Petit tour à l'auberge... (pv)

Le feu crépitait dans la cheminée, musique de douce bienveillance, et diffusait sa chaleur réconfortante sur les convives attablées. Des serveuses, véritables mégères d’un autre temps, se faufilaient entre les tables pour offrir leurs breuvages aux clients… Parmi eux, le jeune homme était attablé près du feu, dans une table au fond de l’établissement, parcourant de ses prunelles d’ombre un livre…

Kumiko entra tranquillement dans l'auberge. Elle marchant sans but en se demandant où elle pourrait bien passer la nuit lorsqu'elle avait vue cet endroit. Rien de mieux qu'une auberge pour dormir quand tu n'as pas de maison. Elle entra donc avec l'intention d'allé voir le patron pour lui demander si il avait besoin de quelqu'un pour l'aider en échange du couvert et du gite. Elle n'eu pourtant pas le temps de se rendre jusqu'au comptoir qu'un homme complètement saoul lui tombait dessus et essayait de la déshabiller. Ne sachant plus quoi faire, elle se précipita vers la table la plus proche où était assis un joli garçon en train de lire. Il avait l'air plus jeune qu'elle et n'était pas particulièrement gros et grand. Mais bon, c'est tout ce qu'elle avait sous la main pour ce défendre et elle devrait faire avec. Elle s'agrippa à son bras et lui chuchota un petit
-Aide moi s'il te plait...joue le jeu.
Puis elle ajouta à haute voix pour que l'homme qui essayait encore de lui arracher sa petite robe noire l'entende comme il faut
-Je suis prête à partir maître. Tout nos bagages sont dans la voiture. Vous venez?
Tout ce qu'elle voulait c'était d'échapper à l'homme laid et poilu qui avait décidément l'air d'avoir beaucoup trop but. Elle espèrait maintenant ardamment que l'homme à qui elle s'était accroché lui viendrait en aide et la sortirait d'ici. Et puis, si une fois rendu dehors il désirait une petite compensation...il était assez joli garçon. Ce serait toujours mieux que la chose qui lui pendait encore aux vêtements.

Attablé au coin du feu, parcourant d’un œil distrait les lignes de son livre, alors que des ombres monstrueuses se formaient dans son dos à la suite des braises dansantes dans l’arbre. Une jeune femme vint à sa rencontre, le sortant de sa léthargie pour implorer son aide. La voix était claire et agréable, la poupée désirable. Ses pupilles d’ombre s’ouvrirent en grand, son livre lui échappa même des mains alors qu’un homme, visiblement ivre, se pressait à la suite de la poupée. Une main grasse et vulgaire chercha à tirer sur les pans de la robe de la belle enfant, arrachant sur son passage des morceaux de tissu pour dévoiler une cuisse galbée et appétissante qui promettait monts et merveilles.  Une autre main agrippa la poupée alors par la taille, l’entraînant vers sa personne, l’installant même dans sa précipitation sur ses genoux, la belle enfant était ainsi dans une position des plus douteuses, assise sur son preux chevalier, sa robe remontant atrocement alors que l’homme qui la poursuivait, s’invita pour faire connaitre son point de vue au garçon…

« J’l’ai vu en premier, elle est à moi ! »

Dire qu’il était insensible à la jeune femme assise sur sa personne était faux… Et pour prendre la défense de la poupée, d’un croche pied habile, l’ivrogne s’étala au sol…