Cache cache (Mélisende)

Rien ne ressemble plus à un morceaux de jungle, qu'une autre jungle. Drackan était tapi dans les arbres, d'où il pouvait admirer à loisir ce qui se passait au sol. Sa proie du jour était un groupe de trois braconniers humains. Il savourait d'avance sa victoire, certain de venir à bout de ces pathétiques et faibles rejetons de singes. Seulement voilà, il savait qu'il ne devait pas trop se montrer négligeant. L'assurance menait parfois à l'erreur, et quelle honte pour lui ce serait que de perdre contre ces faibles adversaires. Il avait repéré ces charognards depuis un moment et il les suivait en sautant d'arbre en arbre. Il portait un arc en bandoulière, et sa longue épée dans le dos. Il s'arrêta quand ils posèrent le pied près d'un plan d'eau. Ils étaient sur leur garde, mais ne regardaient pas au bon endroit, ils ne regardaient jamais au dessus de leur tête. les humains étaient si arrogants, qu'ils prenaient tout le monde de haut, même la nature. C'est pourquoi, jamais ils ne leur seraient venus à l'idée que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, était en train de les suivre par les cieux.

Il banda son arc, ses muscles puissants roulaient sous sa fourrure, tandis qu'il décochait une flèche qui vint percer la gorge de sa première cible. La flèche traversa la gorge de son ennemi de part en part, et c'est le moment de surprise et de panique qui suivit qui permit à Drackan d'avoir tout le temps du monde de descendre de son arbre, accrochant ses griffes sur l'écorce pour descendre rapidement à la verticale. A mi-chemin, il prit appui sur le tronc d'arbre pour se projeter dans une roulade avant sur le second adversaire. Il se planta au sol, et se redressa tel un diable dans sa boite, laissant sa longue lame remonter et trancher en deux son adversaire dans le sens de la largeur. Il ne restait plus qu'un adversaire à tuer. Ce dernier se mit en garde, il semblait être plus expérimenté que les autres. un ancien soldat peut-être? Drackan eut un sourire malfaisant tandis qu'il faisait tournoyer son épée dans sa main, tournant autour de sa dernière cible. Il hurla son cri de guerre, un cri qui faisait dresser les cheveux sur la tête aux plus endurcis des combattants. Drackan attendit que son ennemi frappe en premier. Il para le coup d'épée que ce dernier lui assena, il laissa glisser la lame de son ennemi qui vint se bloquer contre la garde de l'épée de l'homme loup, puis Drackan tourna rapidement sur lui même, pour placer un coup d'estoc qui vint planter le poignard qu'il gardait à sa ceinture et qui se nicha entre les deux épaules de sa dernière victime.

L'homme loup était à présent couvert de sang, le souffle éreinté, son corps puissant et musclé laissait apparaitre toute la force et la rage du guerrier. Il reprenait son souffle.

Mélisende avançait avec une facilité inouïe au sein de la jungle. Elle avait quitté son île afin de venir recueillir certaines plantes nécessaires à sa magie. Ces plantes ne poussaient pas sur son île. Elles avaient besoin d’un taux d’hygrométrie, de chaleur et d’ensoleillement spécifique qui ne se trouvait qu’à ce seul endroit sur Terra.

La jeune femme était accompagnée par quatre lions assurant sa protection. Elle pouvait se défendre seule mais dans la mesure où elle pouvait laisser ses animaux faire le travail pourquoi allait-elle se fatiguer ? La végétation s’ouvrait devant elle facilitant leur passage.

L’ensorceleuse finit par trouver ce qu’elle voulait. Une sorte particulière de plantes qui se rapprochaient des plants d’orchidée. Tout comme elles, il s’agissait de plantes épiphytes c'est-à-dire poussant dans les arbres. Les grosses fleurs rouges sangs étaient immanquables. Le seul souci était de les atteindre mais pour ça non plus la jeune femme ne se faisait aucun souci. Elle toucha le tronc de l’arbre et prononça quelques mots. Des lianes descendirent jusqu’à elle et la menèrent jusqu’à une branche. La jeune femme s’y installa et se mit tranquillement à cueillir les précieuses fleurs. Les lions s’assirent ou s’allongèrent tout autour de l’arbre où l’ensorceleuse œuvrait.

Drackan essuya son épée avec les vêtements d'un des cadavres et la rengaina dans son dos. Il avait un rictus satisfait aux lèvres, sa soif de sang était apaisée. il ne manqua pas de cracher sur les corps avant de partir de là. Il se laissait guider par ses pas, ne savant pas vraiment où aller. Puis il entendit du bruit étrange. Il y avait pas mal de lions sur place et une femme. Elle ressemblait à une humaine mais son odeur était différente. Mais borné comme il était il n'y fit pas vraiment attention. il fallait qu'elle paie elle aussi. Il se rapprocha en silence et observa un peu mieux la scène. Il pu constater qu'elle avait des sortilèges. La raison lui disait de repartir, il n'aurait pas l'avantage, mais son sang bouillait dans ses veines et lui faisait perdre la tête. Il ne pouvait pas fuir devant une humaine, ou quoique qu'elle puisse être. Les lions ne seraient pas un problème pour lui, il connaissait une technique d'épée qui lui permettait de tourbilloner sur lui même avec son épée et ainsi de pouvoir se frayer un passage parmi les gardes du corps animaux. Mais il devrait agir vite pour ne pas la laisser avoir le temps d'incanter un sort. Lentement, il monta sur un arbre. Et de là, il prit une lian et en silence, il se hissa dessus. Puis, il sauta dans le vide en direction de sa proie, l'épée tendue, il visait la gorge pour l'empecher de pouvoir lancer un sort. Cela réussirait-il?

La magicienne s’affairait à sa cueillette lorsqu’elle remarqua l’agitation chez ses compagnons félins. Ils étaient nerveux. Ces derniers avaient senti quelque chose, l’odeur du sang et d’un intrus. Mélisende continua son travail sans s’interrompre sans sourciller. Avant de quitter son île, elle avait prit soin de s’entourer d’un bouclier magique la protégeant contre toutes menaces. Elle ne risquait donc pas grand-chose à moins que son adversaire soit un sorcier plus puissant qu’elle mais cela semblait peu probable, elle aurait ressenti une émanation magique, ce qui n’était pas le cas.

Elle n’eut pas à attendre bien longtemps, un bruit lui fit tourner la tête alors qu’un immense terranide loup se jetait sur elle, épée en avant. Elle lui sourit avant de s’évanouir dans les airs comme de la brume. L’ensorceleuse se retrouva au pied de l’arbre voisin contre lequel elle s’appuya avec nonchalance.

« Ce n’est pas gentil de vous en prendre à une jeune femme sans défense »

Elle ponctua sa phrase d’un petit rire amusé.

Drackan se retrouva dans le vide, là où s'était trouvée la magicienne, il n'y avait plus de présence, aussi l'homme loup massif et musculeux tomba rudement, mais réussit à amortir toutefois sa chute en faisant une roulade. Il atterit sur le dos, mais il poussa sur ses abdos pour se redresser comme un ressort, prenant une posture défensive, tournant autour de la jeune femme qui ne devait pas être si jeune que ça malgré son apparence se disait-il.

"Femme ou non, vous ne semblez pas sans défense. Et de toute façon, si tel avait été le cas, je ne me serais pas retenu non plus. Je hais les humains, même si quelque chose me fait me dire que vous n'en êtes pas vraiment une."

Il la regardait avec une haine palpable, se disant que la raison lui demandait de partir, tandis que sa fierté et son coté têtu ne voulaient pas écouter la sagesse. Il avait toujours été impétueux, et en réalité, il était encore bien jeune malgré le physique imposant qu'il avait.

Le terranide réussit à se rattraper et se retrouva face à la jeune femme. Il lui tournait autour tel un requin autour d’un animal blessé. Il lui dit qu’il l’aurait attaqué avec ou sans défense. Cela fit froncer les sourcils délicats de la magicienne. Il ne semblait guère porter les humains dans son cœur. Néanmoins, il s’était rendue compte qu’elle était particulière.

« Tu as raison et tors. Je suis humaine mais je dispose de pouvoirs particuliers. Tu vas rapidement t’en rendre compte »

D’un regard, ses lions approchèrent près à sauter à la gorge de son assaillant. Au vu de la carrure de l’homme-loup et de sa manière de combattre, ses félins ne résisteraient pas longtemps mais ce n’était pas très grave. Il s’agissait juste d’une mise en condition.

Mélisende l’avait un peu observé. C’était un terranide magnifique, exceptionnel, fougueux. Il était de ceux dont on fait les meilleurs amants et elle comptait bien en profiter. La magicienne le ramènerait avec elle et elle le dresserait. D’un loup, il deviendrait un gentil chien et un magnifique compagnon de débauche.

« Avant de m’affronter, tu devras les affronter eux ! »

D’un geste, elle désigna ses compagnons poilus, d’un second mouvement, elle leur fit signe d’attaquer.

Drackan écouta la jeune femme aux chevaux noirs de jais. Si la haine ne l'habitait pas autant, il aurait pu admirer ses superbes courbes et sa beauté mais là, il ne voyait qu'une humaine à éradiquer. Il savait que la femme qui lui faisait face ne bluffait pas, aussi se montrait-il prudent, mais toujours aussi déterminé. Son regard perçant et intense, suivait les mouvements des lions qui se trouvaient autour d'elle pour la protéger. Ainsi donc elle s'entourait également d'esclaves animaux et après il se demandait pourquoi ce genre de personnes s'étonnaient qu'on puisse les haïr autant. Il campa fermement ses talons dans le sol quand elle commença à les faire l'attaquer.

"Ne t'en fais pas, je ne te ferais pas attendre longtemps, maudite humaine!"

Drackan était d'une grande envergure, et ses muscles étaient d'acier. Ils étaient volumineux et roulaient sous sa fourrure, montrant toute la force de l'homme-loup. Il y avait dans son regard quelque chose de fou et d'inquiétant. Il eut un large sourire quand les lions foncèrent sur lui à l'unisson. Il leva son immense épée et la fit tournoyer sur elle même, créant une barrière de lame et de fer qui coupaient pattes et crocs qui osaient s'aventurer trop près de lui. Il avait des reins puissants qui devaient certainement promettre bien du plaisir même s'il ne les avait jamais utilisés d'une façon luxurieuse encore. Il se pencha, et fit un large coup d'épée qui rasa le sol, et qui coupa les pattes arrière de deux lions à la fois. Le reste fut une boucherie sans nom. Le terranide coupa les animaux en plusieurs morceaux grace à une précision et une force qui une fois combinée, faisait de l'homme loup un guerrier redoutable. La sueur commençait à perler sur les muscles de l'homme loup ce qui rendait son corps luisant comme s'il avait été enduit d'huile, mettant donc son corps viril et musclé encore plus en valeur.

Mélisende observa le guerrier alors que celui-ci s’occupait de mettre en pièce ses gardes du corps à quatre pattes. Le sang giclait tout autour d’elle et parfois l’arrosait. Malgré le massacre, elle gardait un sourire carnassier sur ses lèvres. Elle avait bien deviné qu’il viendrait à bout sans trop de soucis de ses lions mais au moins elle pouvait voir Drackan se servir de ses muscles et cela était des plus prometteurs. Elle passa sa langue sur ses lèvres. La magicienne salivait déjà des heures délectables qu’elle passerait avec son nouveau compagnon.

En quelques minutes, le terranide eut raison des gros chats. Il se présenta à elle, l’épée dégoulinante de sang. L’ensorceleuse n’avait pas été épargnée. A plusieurs reprises, le sang avait giclé sur son beau corps doré et sur son visage.

« Dois-je comprendre que c’est mon tour à présent ? »

Elle se mit à rire, amusée de la scène. Il ne se doutait vraiment de qui il avait en face de lui. Il pensait être le plus fort à cause des ses muscles et de sa technique de combat. Le pauvre ! Mélisende aurait presque eu pitié de lui, presque !

Elle le regarda alors droit dans les yeux se servant de son pouvoir hypnotisant.

« Mon pauvre ami, tu ne sais vraiment pas qui je suis mais tu vas vite l’apprendre »

Elle prononça deux mots incompréhensibles pour le terranide mais celui-ci n’avait plus une chance. Il s’évanouit.

Drackan venait de venir à bout de ses adversaires, qui ne lui avaient pas posés beaucoup de problèmes pour un guerrier chevronné comme lui. Il s'avançait donc, sûr de sa force, ne pensant pas que la sorcière tente quoique ce soit puisqu'elle avait envoyé ses gardes du corps plutot que de lui lancer un sort quand elle en avait l'occasion. Si il avait écouté la voix de la raison, il aurait pu comprendre qu'il s'agissait là d'un moyen de le tester ou de s'amuser. L'homme-loup n'était pas idiot, mais le feu qui brulait dans son sang le faisait parfois faire des choses qu'il savait vouées à l'échec. S'attaquer à un lanceur de sort, de face, était le meilleur moyen de mourir, mais il ne fuyait pas devant le danger. Mourir au combat ne lui faisait pas peur. Il leva son épée et fonça sur la belle brune, poussant un cri de guerre retentissant.

"Tu vas mourir pourriture d'humain! ou je mourrais en essayant!"

Le Terranide fonça sur sa proie, et dans ses yeux, elle pouvait lire la détermination et la volonté de l'homme loup. Il n'était pas résigné, il était combattif. Mais il ne put résister au sort de son adversaire et il tomba dans l'inconscience, tombant au sol comme une masse. Son esprit était maintenant plongé dans le puit de l'inconscience.

La magicienne sourit largement en voyant l’impétueux guerrier inconscient sur le sol. Elle se pencha vers lui et soupira. Elle passa sa main dans la toison du loup. Celle-ci était douce et très agréable sous la paume de la jeune femme.

« C’est dommage que tu ais été si vindicatif. Si tu t’étais montré plus conciliant, je n’aurai pas eu besoin de t’endormir. Désolé, tu ne m’as pas laissé le choix »

Un nouveau soupir franchit ses lèvres puis elle laissa sa main sur l’épaule du terranide. Quelques mots sortirent de la bouche de Mélisende et ils s’évanouirent tous deux de cette jungle. Ils réapparurent quasiment instantanément dans la pièce principale du palais de la belle dame aux cheveux aussi noirs que la nuit.

La pièce immense, toute de marbre, était décorée dans le style antique. Une immense table toujours garnie trônait en plein milieu et tout autour s’étalait des coussins et des lits à la romaine. Le reste de la pièce possédait un mobilier similaire. Des tentures bleues et argent, les couleurs de la maîtresse des lieux, habillaient la pièce comme plusieurs statues antiques.

Mélisende se releva et tapa deux fois dans ses mains. Plusieurs terranides, hommes et femmes, arrivèrent et s’inclinèrent devant leur maîtresse. Elle désigna quatre hommes.

« Portez le et suivez moi ! »

Elle désigna le corps de l’homme-loup. Les esclaves s’en saisirent et suivirent l’ensorceleuse. Empruntant le couloir de gauche, ils descendirent les escaliers menant au sous sol. La femme ouvrit une pièce et fit entrer les esclaves et leur fardeau. La pièce ne possédait bien sûr aucune fenêtre et la magicienne alluma les chandeliers d’argent qui se trouvaient aux quatre coins de la salle. Il n’y avait aucun mobilier mais des fers étaient encastrés dans le mur.

Elle fit signe aux hommes d’attacher le terranide inconscient. Ses pieds, ses poignets et son cou furent ainsi reliés au mur. Les pattes de l’homme-loup reposaient sur le sol afin qu’il ne s’étrangle pas. Les fers n’avaient pas de chaînes donc ses mouvement étaient plus que limités. Ainsi attaché, il était totalement inoffensif.

« Bien, il est grand temps pour toi de te réveiller. Quand à vous sortez ! »

Les esclaves s’en allèrent alors que Mélisende prononçait l’inverse de la formule qui avait conduit le terranide dans les bras de Morphée. Ce dernier se mit alors à cligner des yeux.

Drackan se sentit défaillir avant de sombrer dans l'inconscience. Il se demandait ce qui pouvait bien lui arriver. Il comptait lui expliquer qu'à on point de vue elle faisait preuve de lâcheté pour le vaincre de cette façon, mais les mots ne sortirent pas de sa bouche. Il était à présent dans un rêve où il avançait dans la brume. Son souffle produisait de la fumée et il semblait avoir de l'eau jusqu'aux genoux. Comme une baignoire qui se remplissait, l'eau ne cessait de monter. Il se demandait s'il rêvait ou si c'était un cauchemar provoqué par la sorcière. Il n'eut pas vraiment le temps de s'appesantir sur la question, des squelettes venaient l'attaquer. Il combattait, donnant des coup d'épée jusqu'à finalement s'évanouir dans son propre rêve.

Quand Drackan ouvrit les yeux de nouveaux, il était attaché solidement à un mur, et il y avait si peu d'espace qu'il ne pouvait espérer utiliser ses muscles puissants pour pouvoir tirer sur ses chaines et espérer les briser. Il avait un collier en fer autour du cou, de ses mains et de ses pieds. Prit au piège comme un rat. Il pouvait également remarqué que son armure avait été retirée et qu'il était à présent totalement nu. Sa geôlière pouvait admirer un pénis long, épais, et puissant, bien que ce dernier n'ait jamais servit pour des joutes sexuelles. Le regard de l'homme loup était toujours aussi fier et déterminé. Il le fixa sur celle qui venait de lui priver de sa liberté. Dans un reflexe toujours aussi fier, il ordonna.

Laisse moi repartir et tu auras la vie sauve.

Mélisende faisait les cent pas devant le terranide attaché au mur. Elle passait et repassait devant lui, l’observant, le jaugeant. Un rictus appréciateur se dessinait sur ses lèvres pleines. Drackan était musclé, massif et possédait des attributs qui étaient en parfaite harmonie avec le reste de sa personne. La magicienne s’en était douter lorsqu’ils s’étaient « rencontrés » maintenait elle en avait la confirmation. Elle s’arrêta finalement devant lui.

« Inutile de me fixer avec ses yeux noirs, monsieur le loup, vous allez finir par me faire peur »

Son sourire démentait totalement ses propos. Elle passa sa main sur le torse de l’homme-loup. La fourrure était vraiment douce, chaude et agréable. La jeune femme s’imaginait déjà se lover dans cette toison mais avant elle devrait soumettre son propriétaire. Elle s’écarta de lui.

« Bientôt mon ami, tu seras à moi et tu en seras ravi mais avant je voudrais bien savoir pourquoi tu déteste autant les humains. Je parle des humains en général pas juste de moi. Je sais que tu as déjà toutes les raisons de me détester. Non, je voudrais connaître tes motivations »

Elle était intriguée par la haine qu’il semblait éprouver pour sa race. Il devait avoir subis une grande injustice ou un grand malheur lié aux humains. Elle était intriguée mais ne serait en rien compatissante. Elle voulait juste savoir ce qu’il en était.

L'homme loup regarda l'humaine avec le plus grand mépris. Elle le ridiculisait sans gène avec son rire moqueur, et le pire c'est qu'elle en avait le droit puisqu'elle l'avait cloué au mur et qu'il ne pouvait pas se défaire de ses chaines. Mais à bien y réfléchir, il aurait quand même préféré mourir plutôt que de devenir prisonnier et très probablement esclave. C'est justement cet état de fait que semblait ignorer volontairement ou non la belle brune. Son corps musculeux se tendait, essayant vainement de briser ses chaines en testant la solidité des fers.

Les humains je les hais justement pour la raison même qui m'amène ici dans ton antre. Mon clan a été entièrement décimé pour servir de fourrure au pied des lits de riches humains, ou pour servir d'esclaves pour ces derniers. Nous valons aussi peu chers mort que vivant. Vous nous prenez pour de simples animaux sans cervelle et sans sentiments. Alors forcément, ne vous étonnez pas si nous agissons comme tel quand nous vous voyons.

Il cracha dans le vide pour marquer son mépris, essayant de se convaincre que la fin n'était pas encore proche pour lui. Du moins, espérait-il qu'elle se lasse et le relâche ou l'envoi dans une section du domaine où il serait moins surveillé et aurait plus de chance de pouvoir s'échapper. Il ne pouvait cependant pas nier le fait qu'elle était agréable à regarder.

[Vraiment désolé pour le retard!]

Mélisende s’écarta un peu de son prisonnier et écouta ses explications. Ainsi, les humains avaient décimé son peuple. Il n’y avait rien d’étonnant à cela. Les hommes cherchent toujours à tout avoir, tout conquérir sans vraiment se préoccuper de ceux qui sont différents d’eux. Mais pour la magicienne, humain ou terranide, tous se valaient.

« Ce n’est pas moi qui te donnerai tort. Les humains sont stupides surtout les hommes. Pour moi, humains ou terranides, vous avez la même valeur et le même intérêt, me servir. Et, à moins de vraiment mal vous comporter, aucune chance que vous finissiez en tapis chez moi »

Elle revint vers lui, ne faisant pas cas du crachat, et se remit à le caresser.

« Généralement ceux ou celles que je ramène sont toujours content de rester. Aujourd’hui te me hais, demain tu m’aimeras – elle le regarda à nouveau de haut en bas – Tu es beau, tu sais ! »

Les mains de l’ensorceleuse lovées contre le torse se déplacèrent vers les épaules, puis descendirent le long de ses bras. Des caresses douces légèrement appuyées, juste pour voir si il était réactif à elle. Arrivées aux poignets, elles repartirent en sens inverse pour se retrouver à nouveau sur la poitrine de l’homme-loup.
 
La magicienne caressa son ventre sentant les muscles durs et fermes sous la toison. Puis les hanches droites et les cuisses imposantes aux muscles développés. Ses mains se posèrent alors à l’intérieur de ses cuisses et remontèrent vers le bas ventre du terranide. D’une main, elle frôla son sexe et ses bourses. Des caresses aussi légères que des ailes de papillon.

« Alors, dit-moi mon ami, aimes-tu les caresses d’une humaine ? »

Drackan, tout comme ceux de son peuple, aimait la force chez un leader, c'était important pour le suivre. Et quand elle lui exposa le fait qu'elle mettait sous sa botte les humains également, il ne put qu'en ressentir un respect nouveau et une certaine admiration. Dans ce sens, servir une maitresse puissante serait bien moins déshonorant puisque c'était le sort qui semblait l'attendre.

Et quel intérêt trouves-tu à nous mettre en esclavage?

Drackan était décontenancé par la prestance et la sérénité de la jeune femme. Les caresses qu'elle lui prodiguait rendait sa réflexion plus difficile. Un compliment de la bouche de son ravisseur? Pourtant il n'aurait su dire pourquoi il lui en était reconnaissant. Certainement parce qu'il avait été seul la plupart de sa vie et que nul n'avait posé les yeux sur lui autrement qu'avec du mépris. Il en bafouilla légèrement pour répondre.

Je...merci...on ne me l'avais jamais dit avant quand j'y réfléchis.

C'était relativement rare d'entendre un merci dans la gueule de l'homme loup fier. Mais bientôt il fut confronté à des sensations étranges qu'il n'avait jamais connues auparavant. Les caresses de la femme aux mains habiles qui passaient sur sa fourrure et sur son corps provoquait des picotement de plaisir chez le terranide. A mesure que ses doigts experts se rapprochait de son bas ventre, l'homme loup frissonnait légèrement de plaisir, une sensation nouvelle pour lui. Il se demandait si la magicienne n'utilisait pas sa magie pour le troubler d'une quelconque façon. Bien souvent il avait enteud des rumeurs qui disaient qu'il fallait se méfier des femmes car elles avaient entre leur main, le moyen de soumettre les hommes. Etait-ce donc de cela qu'il s'agissait? De sa gorge s'échappa un léger ronronnement qu'il ne maitrisait pas.

T..tu utilises quelle magie contre moi sorcière?