Nuit et cauchemar { Privé - Muse }

La nuit. Un moment qu'aimait Nate. Un moment de paix et de repos. Un moment privilégier, où il pouvait enfin se reposé. Il était allongé dans son lit, les yeux fermés. Sa veste sur le dos de sa chaise et son bâton prenant appuis sur le mur près du lit. Il avait l'habitude de passer d'excellentes nuits, malgré tout ces meurtres, il ne faisait aucun cauchemars. Il a la conscience tranquille, il ne regrette en rien tout ce qu'il a fait. C'est pour cela que le faire craquer ou pleuré en lui rappelant ses crimes est impossible contre lui.

La fenêtre était ouverte, laissant la lumière de la lune entrée dans la pièce. Tout était calme, les étoiles brillaient. Et lui dormait, toujours. Il ne rêvait pas. Jamais il ne rêvait. Autre chose prise en même temps que son humanité. Peut-être que c'est cela qui l'empêche d'avoir mauvaise conscience ? Mystère.

Mais cette nuit allait être différente. Très différente, même si il ne le savait pas encore.

Le fond de l’air était frais, et la nuit calme. Il n’y avait pas de klaxons rageurs, de massacres glauques, de captures grossières, juste le silence de la nuit. Muse passa sa main sur son front. Elle était assise, depuis une heure déjà, en tailleur sur un toit, vêtue d’une immense robe, aux jupons nombreux, au corset serré, toujours noir. Ses cheveux étaient toujours aussi anarchiques, attachés dans tout les sens, n’importe comment.
Mais elle s’en moquait. Ce soir, elle allait s’amuser. Un homme, juste en dessous d’elle, dormait, dans une auberge. Un garçon des plus amusants, semblait-il. Aussitôt, elle s’approcha du bord, sauta dans le vide, mais se rattrapa aussitôt à la fenêtre, passant outre la vitre de la fenêtre pour approcher sa proie.
Proie qui dormait sans se soucier de rien.
Elle se posa donc à côté de lui, sur le lit, doucement, et posa sa main sur son front.

- Penses-tu être apaisé ?
Ce repos ne le sera pas.
La nuit et l’ennui me donne des idées
Auxquels tu n’échapperas pas.
Ne compte pas sur ce sommeil réparateur
Je compte bien faire revivre tes peurs …

Elle resta donc ainsi, sa main se chauffant, tandis qu’elle chantonnait, tout bas, des odes aux cauchemars, pour les attirer, les animer.

- C’est un plaisir singulier
Mais te voir ainsi remuer
A cause de songes torturés
Est une scène appréciée.
Laisse moi donc t’emporter
Dans les tréfonds de ton Enfer particulier …

Restait à voir comment allait réagir le jeune garçon. 

Nate dormait toujours. Il était au fond de son lit, ne pensant à rien. Comme toute les autres nuits. Il dormait d'un sommeil profond. La jeune femme arriva et posa la main sur son front. D'un coup, c'est comme si son sommeil était brusquée par quelque chose. Il se réveilla alors, vraiment ? Il se leva, il n'était plus dans la chambre de l'auberge. Comment était-ce possible ? Il regarda l'endroit où il était. Tout cela ressemblait bizarrement à sa chambre, quand il était enfant. Mais, c'était impossible ! Il c'était bien endormis dans l'auberge, pas ICI ! Il commença à faire les cents pas avant de sortir et d'aller dans la salle de bain. Là, il se regarda dans le miroir. Il n'était plus le même. Il venait de... rajeunir ? Comment c'était possible ? Il était revenu dans le temps ?

Il entendit alors des formules. Formules, qu'il comprenait très bien. Il était pile atterris à se moment précis. Le moment du fameux rituel, qui brisa sa vie. C'était impossible ! C'était peut-être un cauchemar ? Non, c'est pareil. Il n'en a jamais fait. D'un coup, il écarquilla les yeux. Il fallait stopper ce rituel avant que la pierre ne casse ! Sinon, il allait encore revivre tout ça ! Il se mis alors à courir à toute vitesse vers les sous-sol, salle de rituel. Il entra en trombe, ses parents ce trouvant sur les bords d'un grand sceau qui était dessiné sur le sol. Les deux pierres étaient au centre de la pièce, une d'un pourpre profond et l'autre d'un vert émeraude. Nate regarda ses deux parents avant de dire :

  « Arrêtez ! C'est de la folie ! La pierre est une copie ! Arrêtez ce rituel !! »

Aucune réponse. C'était comme si ses parents ne l'entendaient pas. C'est comme si il n'était là qu'en temps que spectateur. Il tomba en arrière, les deux yeux écarquillés. Il ne pouvait plus rien faire. C'était la fin pour eux. Il aurait aimé les sauver cette fois là. Mais même de cette façon il ne pouvait pas le faire. Pourquoi ?! Les bords du sceau formèrent alors comme une barrière lumineuse, enfermant ses deux parents à l'intérieur de celui-ci. C'était maintenant trop tard. La pierre verte brilla de mille feux avant de se fissurer, puis d'exploser en mille morceaux. Le père regarda la pierre d'un air estomaquer. Il savait que maintenant, tout était foutu.

En vérité, il était toujours dans son lit. Tout cela était fait par la jeune femme. Il remuait légèrement, la tête allant de droite à gauche, murmurant des " arrête ", " stop".

Dans cette situation, Muse était spectatrice.
Spectatrice du désarroi du jeune homme, mais aussi spectatrice de ce à quoi il rêvait en cet instant même.  Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres noires, et elle ne retira pas sa main de son front, essayant de comprendre ce qui arrivait à ce garçon. Un rituel ? Une pierre? Tout cela était étrange. Mais, pour le moment, elle savourait ce petit film, et l’encourageait à continuer.

- Je vous invite, rêves salés,
A venir ainsi troubler
Son sommeil torturés.
Je vous invite, rêves acide, amer
À vous glisser contre sa peau,
Et le faire sombrer dans la mer
Des cruels mots.
Mots qui secoue,
Mots qui tue.
Je déciderais de leur but.
Je vous invite, souvenirs,
A satisfaire mon désir.

La muse eut un sourire, tandis que la main devenait plus chaude, plus violente. Sans retenue, sans pitié, elle invoquait les souvenirs passés, comme elle l’avait demandée. Et tout se grouillait dans la tête de sa victime, comme une traînée d'abeilles retournant à la ruche. Pour laquelle, elle eut pourtant un élan de sympathie, il n’était pas un humain simple, mais sa curiosité vis-à-vis du passé du garçon était sans limite.

C'était maintenant la fin. La pierre avait explosé. Nate savait ce qu'il allait se passer maintenant. Le démon va apparaitre, celui qui a tuer ces deux parents. Il allait revoir son visage. Encore. Un portail démoniaque s'ouvrit à l'intérieur de la barrière sous les pieds de ces parents. Un portail rouge comme le sang. Le Mari regarda sa femme d'un air inquiet avant qu'un cri d'oiseau ne perce le silence. Une dizaine de bête ailé noir comme le jais, possédant une dentition de requin venait de sortir du portail. Ils commencèrent alors à détruire la salle, faisant tomber les bibliothèques, la barrière, elle, venait juste de disparaitre. Et Nate était spectateur de tout cela sans pouvoir rien faire.

Une fois tout renversé, les démons ailés regardèrent ces parents. Deux d'entre eux les attrapa avant de rentrer dans le portail. Avec ces parents. Mais lentement, comme si ils étaient aspirés dans des sables mouvants. Ils essayèrent de se retenir mais ils furent entièrement consumer. Des larmes coulèrent sur les joues du jeune homme, mais même dans le monde réel. Il venait de les voir mourir une nouvelle fois. Il n'avait même pas pu les sauver. Il n'avait pu rien faire. Mais le pire moment était à venir.

Il se plaqua au sol, se tenant la tête tout en pleurant. Un autre bruit d'oiseau se fit attendre. Nate releva la tête, voyant alors les démon-ailés fusionnées entre eux. Créant alors un être démoniaque, habillée entièrement en noire. Ces cheveux étaient d'un gris clair. La porte s'ouvrit et là... Il se vit lui. Lui-même. Il était entrain de se regardé. C'était bizarre.

 « Assez... »

L'homme s'approcha de l'enfant. Celui-ci avait les deux yeux écarquillés, fixant le portail. Il venait de comprendre ce qui c'était passé, voyant la pierre manquante. L'homme continua à s'approcher de Nate enfant, avant de le fixer. Il dit un simple " intéressant " avant de re-partir dans le portail. Laissant Nate à son triste sort. L'enfant tomba au sol, lui aussi, avant de se mettre à pleuré.

 « J'ai dit assez... »

Le jeune Nate vit alors la pierre. Il s'approcha d'elle avant de la prendre entre ces deux petites mains. Il la fixait, une étrange lueur dans les yeux. Nate releva la tête, se relevant. Il allait le faire. Il ne voulait pas que sa recommence. Pas aujourd'hui

 « Aide moi à venger mes parents ! Je te donnerais mon âme, mon huma... »

 « J'ai dit ASSEZ !! »

L'image que voyait Nate se cassa alors comme quand on casse un miroir. Il se retrouvé maintenant dans les ténèbres. Il était à genoux, les yeux ayant perdu toute lueur. Il n'en pouvait plus. Tout cela était de sa faute, peut-être aurait-il put les sauver

Dans la réalité, il ouvra alors les yeux, des yeux vide ayant perdu toute vie. Il fixait le plafond, n'accordant même pas un regard à la sorcière.

Quelle histoire mouvementée ! Passionnante et singuliére, certes, mais mouvementée. La muse passa sa main sur son front, regardant le jeune homme qui venait d'ouvrir les yeux, vides. Que fixait-il ? Rien, il semblait n'être qu'une enveloppe corporelle vide.

La muse, doucement, fit glisser sa main sur son visage. Il avait l'air d'un enfant terrorrisé ... Elle voyait encore, et revoyait défiler ses rêves, ses mémoires, ses souvenirs. Elle soupira, et se gratta la nuque, mal à l'aise. Elle ne l'avait tout de même pas tué ? Non, il semblait en bon état, de ce côté. Mais psychologiquement, c'était une toute autre histoire. La jeune femme retira sa main du corps, non sans quitter des yeux le garçon.
De plus, il aurait dû la voir, elle, ainsi installée sur son lit. Ce n'était pas normal, il se passait quelque chose d'anormal dans cette affaire.
Quand elle tendit la main pour venir caresser à nouveau son front, espérant deviner ses pensées, elle reçut comme une décharge électrique. Qui lui arracha un petit cri de douleur. Malgré qu'elle ne soit pas humaine, elle n'en connaissait pas moins la douleur ... Elle pesta contre elle même, grogna contre l'inconnu.
Mais demeura intriguée.

- Si par quelques possessions il est animé,
Je prierais ces esprits de se retirer.

Elle avait dit cela d'une voix peu convaincue. Evidemment, il n'était pas possédé, elle l'aurait remarquée. Enfin ... Normalement.

Le noir, les ténèbres. Il en avait tellement l'habitude maintenant. Ce n'était rien. Les gens ont peur de cela, l'inconnue, les choses que l'ont ne peut pas voir. Certains préfère vivre dans la lumière, pour voir leurs chemin. Mais Nate préfère les ténèbres, l'inconnue. Ne jamais savoir où on met les pieds. Sauf que ces ténèbres étaient encore plus sombre que d'habitude. C'était si bizarre. Il avait froid, tellement froid et il avait envi de dormir. Il se mit à marcher dans les ténèbres. Lentement. Il entendit parfois de petit cris, il tourna la tête, rien. Il continua à marché, ces pieds semblaient s'enfoncer dans le sol.

Et d'un coup, une lumière vive l'éblouis. Il mis les deux mains vers sa tête pour ne pas être trop éblouis, avant de les enlevez. Il se trouvait dans une salle blanche. Si blanche. Il sentit quelque chose dans son dos, avant de tourné la tête. Il écarquilla les yeux. Que...? Devant lui se trouvait une immense pierre pourpre. Immense. C'était une pur merveille, si belle à regardé. Il écarquilla plus les yeux, la pureté de la pierre permettait de voir aux travers.

Là, il vit quelque chose. On aurait dit que c'était un humain. Quelque chose. Il s'approcha de la pierre, la touchant lentement de ses doigts fins. Il regarda de plus près. La personne dans la pierre était... lui ?! Comment ?! Il tomba en arrière, la main en avant. Comment ? Un bruit sourd se fit entendre et d'énormes chaines sortirent du sol, allant autour de la pierre comme pour l'enfermée.

Il eu un soudain mal au ventre. Une douleur insoutenable, quelque chose qui était encore pire que la torture. Par réflexes, il plaqua ces mains contre son ventre. Dans le monde réel, son corps bouger tout seul, avant que sa bouche ne s'ouvre et qu'il se mette à crier. Mais pas un crie humain. Quelque chose de beaucoup plus sombre. Son corps se mis légèrement à luire, luire d'une lumière pourpre avant d'exploser. Littéralement. Une énorme explosion. De la poussière fut créer suite à l'explosion

La poussière commença lentement à disparaitre, dévoilant Nate se tenant comme un animal à 4 pattes. Mais, il était difficile de le reconnaitre. Tout son corps était devenu d'une couleur rouge comme le sang, mains et pieds étaient maintenant pourvue de griffes. Sa bouche n'était plus que des dents de la même couleur que le reste et ces yeux étaient toujours pareil, même si ce n'était maintenant que le reflet de lui même. Quatre queues bougeaient lentement, faisant partir un peu de poussières.

Ce n'était maintenant qu'une enveloppe corporel remplis de tristesse et de colère. Une chose horrible qui ne voulait maintenant que satisfaire son envie de sang, son envie de tuer. L'aura de colère se mêlant à la tristesse était parfaitement perceptible par tout le monde. Il tourna la tête, fixant la jeune femme. La fixant de ces yeux perçant mais sa véritable vie ni émotion.

Il leva la tête en l'air, ouvrant lentement la bouche dans un bruit de craquement horrible. Avant qu'un cri sombre, encore plus sombre que le précédent ne perce le silence de la nuit. Qu'allait-il lui arriver, maintenant ?

Muse ouvrit les yeux, béants, fixant le jeune garçon avec un air choqué, celui de quelqu’un qui n’en revient pas. Elle eut un soupçon de déception, au fond du ventre. Non, ce n’était pas de la déception, c’était bien pire … S’en voulait t’elle vraiment d’avoir ainsi entraîné le garçon dans une spirale attractive, qui ne le mènerait qu’au chagrin ? Non, pas vraiment. Elle s’était amusée. Mais là, non, elle ne s’amusait plus. Elle regarda la bête, face à elle, et encaissa son premier cri, qui lui remua pourtant les entrailles. Diable, il était effrayant, celui-là.
Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vue de bêtes aussi affolantes. Elle n’avait pas peur de démons des Enfers, parce qu’elle savait qu’ils ne lui feraient pas de mal. Mais cette bête là … Elle devait bien se moquer de réduire en cendres, en poussières, en bouillie la jeune femme.

- De part les pouvoirs qui me sont conférés,
Je t’interdis de t’approcher.

Souffla-t-elle avec un ton autoritaire. Elle avait un peu peur, certes, mais savait que, pour la tuer, il fallait s’y mettre. Seule la magie, la haine pure, toutes ces choses abstraites, pouvait abattre une muse. Et celui là pouvait bien se montrer dangereux.

- Tu n’est qu’une âme damnée … riposta-t-elle.

Aussitôt, elle trempa ses doigts dans l’encre, susurrant quelques vers, donnant vie à un bouclier faible, fait d'encre et de mots,  qui pourrait, elle l‘espérait, la sauver.

Le démon regarda la jeune femme, ses quatre queues remuant lentement. Il la fixait. C'était elle qui avait fait cela. C'était elle, elle. Ces mots résonnèrent dans la tête dérangée de Nate. Dans son rêve, il est au sol, évanouis. La bête en lui, la pierre plus précisément avait pris un contrôle total sur son corps. C'était une bête créer des plus profonds sentiments de tristesse, de colère et de vengeance à l'intérieur du jeune homme. Le monstre écarquilla un oeil en la voyant parler de cette façon. Un léger rire sortit d'entre les dents de la bête. Un rire sonore, un rire de fou, un rire démoniaque. Quelque chose d'immonde et de contre nature.

Il s'approcha légèrement, la voyant susurrer vers, avant de créer un léger bouclier. La bête fit un saut en arrière, fixant toujours la jeune femme. Il grogna, avant de lever la tête au ciel, grondant à nouveau. Bizarrement, personne n'était encore montée dans la chambre. Ils avaient peut-être trop peur de ces cris, de ce rire ? Qu'importe. De toute façon, c'était trop tard. La bête déglutis, avant d'ouvrir la bouche. Il lança alors un véritable rayon noire vers la jeune femme. Voulant voir si ce bouclier était vraiment résistant. Le rayon était quand même conséquent, plus qu'à en voir les effets.

[ désolé, c'est un peu court ^^' ]