L'héroïne blonde ne pouvait s'empêcher d'apprécier le corps de Tank a travers le reflet du miroir devant lequel elle se brossait et tressait les cheveux pour éviter les nœuds. Elle ne pouvait s’empêcher d'apprécier la puissance contenue qui émanait de lui, sa présence dans ces lieux intimes. La main du colosse contre sa hanche, couvrant une partie du dos et de son ventre en même temps, la faisait frissonner délicieusement. Regardant dans le miroir -large et haut, il pouvait aisément se voir dedans- elle lui offrit un sourire alors qu'elle énumérait ce qu'elle avait en stock pour manger. Un petit gloussement salua la claque sur son cul, et la réponse du malfrat.
« Un repas surprise, c'est noté !, ricana-t-elle, à moitié tentée de lui dire de s'allonger sur le canapé et de lui laper la chatte. »
Tandis que le géant criminel se dirigeait dans le salon, Présage termina de se sécher et enfila un petit kimono noir en synthétique. Nouant la ceinture à sa taille pour que les pans couvre sa poitrine et le devant de son corps jusqu’à mi-cuisse, elle glissa ses pieds nus dans des claquettes estivales qu'elle utilisait comme chausson avant de se pencher pour retirer tout les objets accrochés à son costume, les déposant dans un tiroir, et de jeter le tissu ruiné dans la poubelle.
Une fois dans la cuisine, elle ouvrit le frigo d'un air songeur. Puis ses prunelles s'illuminèrent alors qu'elles se posaient sur des bols en terre cuite vernie remplis de stovies préparé dans le weekend. Les sortant du frigo, elle alluma le four et arrangea les deux bols dedans.
Passant la tête dans le couloir, elle avait une vue imprenable sur le salon et constata que Tank avait trouvé la télé et s'occupait en regardant ce qui passait aux infos. Satisfaite, elle prépara des langoustines avec de la mayonnaise maison pour l’entrée, et apporta des couverts ainsi que deux petites assiettes sur la table basse.
« Langoustines en entrée, déclama-t-elle théâtralement en prenant place à ses côtés. Bon appétit ! »
Avec entrain, elle dévora les langoustines déjà décortiquées, regardant parfois la télé mais observant surtout la réaction du colosse. Quand les assiettes furent nettoyées, et que le four déclara que le repas était chaud par un petit « ding » audible du salon, elle se leva, ramenant la vaisselle sale, et ne tarda pas à revenir avec les deux bols fumants.
« Je ne sais pas si tu as déjà goûté des stovies, mais celui-là c’est la recette de ma grand-mère. Pommes de terre, oignons, agneau, mariné dans de la bière brune. Un délice ! »
Et Calamity lui pose le bol devant lui, avant d’ajouter un « Attention, c’est chaud, le bol était dans le four aussi ! » en retirant les épais gants ignifugés qu’elle avait jusque-là.
Quant au dessert, elle avait quelques glaces au congélateur, un gâteau aux quatre épices à peine entamé, de la chantilly et du coulis de chocolat dans les placards…