Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

La Course éternelle [Grayle-Lynn]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Grayle le pérégrin

Humain(e)

La Course éternelle [Grayle-Lynn]

samedi 19 juillet 2025, 00:24:58

L'aube se levait doucement sur les montagnes de Kumano, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Seikusu. En jetant un œil à l’horizon, on pouvait encore apercevoir la ville en contrebas, loin d’ici, séparée des cimes par la sombre forêt qui ceignait ses flancs. Le soleil teintait doucement les cimes d'un rose délicat qui se reflétait dans la brume matinale, perçant à travers quelques nuages qui annonçaient une pluie dans l’après-midi.

Grayle souffla sur ses mains, afin de les réchauffer. Il faisait déjà frais, même si l’on espérait voir la température grimper. Au pied du mont Oplaneri, le village de départ s'animait progressivement, envahi par deux cent coureurs venus des quatre coins du japon pour participer au légendaire Kumano Komodo Ultra-Trail. L'air frais portait les senteurs de la forêt millénaire et le grondement des montagnes millénaires.

L’atmosphère était électrique. Tout le monde se jetait des coups d’œils, parfois inquiets devant les compétiteurs qui avaient l’air sérieux, moqueurs envers celles et ceux qui avaient clairement l’air de touristes, et parfois appréciateurs lorsqu’une belle jeune fille en short moulant attirait l’attention. Quelques uns glissaient sur Grayle, et il en avait conscient. Avec sa chevelure généreuse et son absence de barbe, voir même de pilosité, arborant des jambes épaisses, puissantes et totalement imberbes, l’immortel savait qu’il attirait l’attention.

Grayle ajustait nonchalamment les sangles de son sac d'hydratation, ses gestes empreints d'une assurance tranquille. Et pour cause, il se savait probablement aussi vieux que la quasi-totalité des coureurs réunis. Lui, qui avait arpenté les mondes pendant des siècles, connaissait tout de la marche et de la course. Mettre un pied devant l’autre et persister face aux intempéries et aux épreuves était la plus grande force de l’humanité, et lui en était l’incarnation. Certains plissaient les yeux en le regardant, se demandant pourquoi un blanc-bec qui semblait âgé d’à peine plus de 20 ans bougeait avec l’assurance d’un vieux vétérans.

« Les pauvres » songea-t-il. Ils n’ont aucune idée de ce qui va leur arriver. Il avait rejoint ce trail par pure arrogance, afin de prendre un peu de plaisir et s’évader un peu de étouffante Seikusu. Pour lui, cette épreuve était une routine, une simple moment de détente...

Autour de lui, les autres participants s'affairaient dans une agitation fébrile : vérification minutieuse du matériel obligatoire, étirements nerveux, dernières gorgées de café. Lui, observait cette effervescence avec une sérénité presque détachée, comme s'il assistait à un rituel familier dont il connaissait déjà l'issue.

C'est alors qu'elle attira son attention. Une jeune femme, encore jeune fille peut-être, se tenait légèrement à l'écart du groupe principal, laçant ses chaussures de trail avec une concentration appliquée. Ses longs cheveux blancs comme la neige contrastaient de façon saisissante avec sa peau brune, et sa silhouette élancée et gracile attirait les regard envieux des femmes et pervers des hommes. Elle semblait si jeune, si vulnérable au milieu des athlètes aguerris aux corps sculptés par l'entraînement. Pourtant, quelque chose dans sa posture, dans la façon dont elle se tenait droite malgré une certaine nervosité, intrigua l'immortel.

Autour d'eux, l'ambiance montait crescendo. Les organisateurs commençaient à rassembler les participants près de la ligne de départ et rappelaient les règles, notamment l’interdiction de courir  entre 22h et 4h50 pour éviter les blessures voir décès de participants perdus dans la nuit. Leurs voix amplifiées par les mégaphones se mêlait aux conversations et aux derniers encouragements.

Dans quelques minutes, ils s'élanceraient tous ensemble vers l'inconnu. Avec leurs dossards, ils commencèrent à se placer les uns à côté des autres, et Grayle fut agréablement surpris de voir qu'il commençait aux côtés de la jeune fille. Leurs regards, pendant un bref instant, se croisèrent, pupilles bleues et grises plongées les unes dans les autres. Il lui sourit.

- Pas trop inquiète ? C'est ta première fois non ? N'en fait pas trop. On a tous été débutants.

Il avait dit ça à moitié pour la titiller, car son instinct lui disait qu'elle était tout sauf une profane. Quelque chose en lui lui disait qu'elle avait de la fierté à revendre... et il avait envie de voir comment elle réagirait.

Lynn

Humain(e)

Re : La Course éternelle [Grayle-Lynn]

Réponse 1 dimanche 21 septembre 2025, 20:57:05

Lynn x Grayle
La Course éternelle


Il faisait frais ce matin-là.
Devant la ligne de départ, la brume avait emmené avec elle ses embruns de café tiède mélangés à la sueur et un soupçon d’excitation.

Lynn, un peu à l’écart, se faisait silencieuse.
La semaine précédant le départ, elle avait étudié les vidéos du parcours, consulté des blogs, suivi des conseils d’experts de la discipline à en perdre le sommeil.
Le moindre virage, le plus petit dénivelé avaient été assimilés, jusqu’à l’écœurement.
Cette capacité de concentration soudaine avait de quoi faire enrager ses professeurs et rougir de honte ses notes dépassant péniblement la moyenne.

Elle se sentait prête.
Du moins, autant qu’on puisse l’être pour une première fois.

Accroupie sur ses lacets qu’elle nouait fermement d’une main tremblante, ses yeux dérivèrent sur sa montre connectée.

BPM à 75. Correct mais un poil élevé.
Un désagrément.

Sa source, elle la ressentait tout autour d’elle, derrière son épaule et dans sa vision périphérique.
Ces regards dont elle ne maîtrisait pas la destination exerçaient comme un poids lancinant sur sa nuque.
Les pas sur le bitume s’arrêtaient derrière elle, certaines conversations animées entre amis cessaient, des murmures et des silences complices émergeaient. Par derrière, ces yeux étrangers glissaient sur ses épaules, s’accrochaient à son tour de taille dénudé et terminaient leur route sur ses fesses mises en valeur par sa tenue. Devant, par pudeur ou par lâcheté, on faisait semblant de ne pas voir le bijou qui plongeait dans le décolleté de sa brassière.

Même ici, dans ces montagnes loin de tout, sans aucun artifice et pour une course qui représentait le summum de la performance physique et mentale, elle n’était rien d’autre que la jolie fille.
L’ignorer était vain. Il fallait l’embrasser, en faire une force.
Alors, en paix avec ce constat, elle se décida à exaucer ces prières scabreuses.
Une fois ses chaussures bien nouées, elle se redressa en accentuant la cambrure de son fessier dans un geste fluide et clairement maîtrisé, une main accompagnant la lente remontée sur ses cuisses finit par se loger, poing fermé, sur une hanche.

La sa-lope ! hurlerait en silence son public médusé.

BPM à 69. Parfait.
Dans d’autres circonstances, ce nombre lui aurait arraché un sourire.

Les hauts parleurs grésillaient, signalant l’imminence du départ.
Lynn trottinait avec confiance à sa place, le plan de course bien en tête.

Avoir la tête haute, porter le regard au loin.
Aller à un rythme soutenu pendant les trois premiers kilomètres et, une fois en forêt, faire attention aux creux et aux glissades.
Et puis, il y avait aussi la pluie à prendre en com—

« …été débutants. »

BPM à 117. Panique.
Le rouge des joues jusqu’aux tempes.

Son regard capta celui d’un visage étranger.
Un peu comme elle, mais européen. Un peu mieux, donc.
Ses cheveux en folie aux reflets blonds lui évoquaient un chérubin.

Oh, mais qu’avait-il dit ?

« So-sorry… I. Do… Not ? Speak Engri— »

La peine à articuler qui faisait peine à voir.
Puis soudain, la réalisation, les yeux grands comme des soucoupes.

« Vous parlez japonais ? Vous. Parlez. Japonais. »

PAN !
Elle aurait aimé le connaître. Savoir pourquoi, comment, son vécu, ses peines et ses joies.
Mais ses réflexes de coureuse l’avaient devancée et elle disparaissait déjà dans le premier virage.
« Modifié: dimanche 21 septembre 2025, 21:05:11 par Lynn »

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : La Course éternelle [Grayle-Lynn]

Réponse 2 mardi 07 octobre 2025, 19:01:51

- Et pas que ! avait-il répondu du tact au tac

Grayle savait qu’il ne ressemblait pas à un japonais, ayant une apparence plus proche de celle des anglais et irlandais de ce monde. L’immortel, qui jonglait entre les langues avec une facilité surnaturelle, s’amusait toujours des réactions qu’il suscitait, même si celle de la jeune fille était pour le moins surprenante, puisqu’elle non plus ne ressemblait pas à la japonaise typique, avec ses jambes interminables, sa peau hâlée, son fessier prononcé, ses grands yeux, et surtout, ses longs cheveux blancs comme neige. Les yeux bleus de Grayle suivirent ce dernier lorsqu’elle s’élanca.

- Haha, regardez-là partir… pensa-t-il, amusé et un peu goguenard.

Il regarda tout le monde la suivre, tel un troupeau de mouton. Il resta ainsi quelques secondes, avant de réaliser ce qui se passait.

- MERDE, LA COURSE !

Il avait déjà perdu plusieurs centaines de places lorsqu’il se mit en marche, ses jambes puissantes avalant les mètres. Au loin, courant comme un gazelle, flottante au point d’en être aérienne, la jeune femme disparaissait déjà entre les arbres, suivies par un groupe de coureurs animés d’une motivation toute masculine. Grayle, lui, pesta en regardant le peloton de coureurs, serrés comme des sardines. On se serrait cru dans le métro ! Grayle serra les dents, suivant le troupeau avec frustration, ne parvenant qu’à grappiller une place ici et là, tant le sentier de départ était resserré – un élément topographique qu’il n’avait pas étudié-.

*J’ai l’air malin, je passe pour un touriste maintenant* pensa-t-il sombrement, continuant de suivre sans difficulté le reste de la foule de participants. Bon. Il n’avait qu’à prendre son mal en patience. Ce n’est pas comme si la moindre personne ici ne pouvait rivaliser avec lui sur le long terme…

Trente minutes plus tard, le peloton commençait enfin à s'étirer. Les premiers signes de fatigue se faisaient sentir chez certains coureurs qui avaient pris un départ trop intense pour leurs capacités. Grayle profita d'un élargissement du sentier pour doubler un groupe de coureurs au rythme ralenti, puis un autre. Devant lui, très loin devant, à travers les arbres, il apercevait encore parfois un éclair blanc. Elle court vraiment bien, admit-il intérieurement, avant d’accélérer imperceptiblement. Pas assez pour attirer l'attention, juste assez pour continuer sa remontée méthodique.

Une heure et quart après le départ, la première vraie montée se profila. Entre les bambous qui craquaient dans la brise matinale, le sentier commençait à s’incliner, et Grayle vit les épaules des coureurs devant lui se crisper, leurs foulées se raccourcir. La brume s'épaississait avec l'altitude, enveloppant la forêt d'une atmosphère presque irréelle.

C'était le moment. Alors que les autres ralentissaient naturellement, conservant leurs forces pour les longues heures à venir, lui maintenait le même rythme implacable. Pas d'essoufflement. Pas de brûlure dans les cuisses. Il doubla, doubla encore, remontant le peloton comme un saumon remonte un courant.

Certains coureurs lui jetèrent des regards surpris, se réjouissant d’avance de le voir exploser en vol, événement dont ils n’allaient jamais pouvoir profiter. Au sommet de la montée, il aperçut enfin le groupe de tête émergeant de la brume comme des spectres. Et parmi eux, à une centaine de mètres, la silhouette féminine aux cheveux blancs se détachait dans le voile grisâtre.

Il resta un long moment derrière eux. Grayle n’était pas aussi athlétique que ces sportifs quasi-professionnels, au rythme plus rapide, et la course n’avait pas commencé depuis suffisamment longtemps pour que son avantage naturel -son endurance- ne joue totalement en sa faveur. Ainsi, pendant près de trois quarts d’heure, Grayle couru en solitaire, son regard se portant de plus en plus sur la jeune femme au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Parfois, une tête se retournait vers lui. Le groupe de tête avait remarqué la présence du jeune homme derrière eux. Ils accélérèrent, mais il continua de les suivre, et de se rapprocher inéluctablement. 80 mètres. 70 mètres…

Le sentier longeait maintenant une crête, offrant une vue spectaculaire sur les vallées noyées de brume en contrebas, où émergeaient çà et là les toits de temples et de villages traditionnels. 50 mètres. 40 mètres. Il essuya d’un revers de main de la sueur coulant de son front, alors que son corps se réchauffait, sans douleur, ni fatigue. 30 mètres. 20 mètres. Ses foulées étaient toujours aussi légères malgré le terrain technique jonché de racines moussues.

Enfin, il arriva à leur niveau, s’exprimant dans le même japonais clair et chantant qu’il avait utilisé tout à l’heure. S’il avait, comme eux, les joues rosies, les lèvres légèrement gercées et de la sueur coulant de son front, le jeune homme semblait relativement frais.

- Salut tout le monde, ca gaze ?

Il fit un clin d’œil à Lynn, avant de lui tendre sa main, sans pour autant ralentir le rythme, ignorant superbement le reste du groupe de coureurs d’élite autour d’eux.

- Moi, c’est Grayle. Et toi ?


Répondre
Tags :