Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Au temps des vers perdus pour un instant d'éternité [Rubis Starling]

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Eva Flynn

Créature

J'ai longuement regardé cet oiseau niché dans l'un de ces grands arbres que peuple le jardin du manoir où j'habite maintenant avec Ralph depuis seulement quelque semaines. Je l'y ai vu plusieurs fois s'envoler, puis y revenir à plusieurs reprises pour y faire son nid. Je trouvais cela à la fois intriguant et envoutant. J'aimais rester un temps dont j'ignorais à observer et me perdre dans l'oubli des choses inspirantes qui nous entourait. Pour moi, ce que certains pourraient désigner comme étant l'ennui était au contraire une source potentielle d'occupation des plus intéressantes. Au fond de moi, il y avait toujours une partie qui cherchait à comprendre et à découvrir. Mais peut-être aussi à fuir en réalité...

Et puis je finis par me retourner en laissant l'oiseau continuer de faire sa vie avant de monter ensuite dans ma chambre. Comme assez souvent, j'étais seule la journée parce que mon frère travaillait. Des fois je sortais me balader, d'autre fois je préférais rester dans le manoir pour m'occuper. Puis lorsque j'arrive dans ma chambre d'où je pouvais y voir un magnifique rayon de soleil y percer la vitre, je regarde d'abord avec un peu d'hésitations mon ordinateur, avant de l'allumer. Pendant que celui-ci charge, je sors mon journal intime qui y est caché dans l'un des tiroirs de mon bureau. J'y notais dedans toutes mes pensées, ainsi que les sensations les plus profondes que j'y ressentais. Le temps que j'y tourne à l'aveugle quelque pages, j'ouvre le moteur de recherche et je commence à y chercher divers sites sur le thème de la poésie. Je voulais voir plus en détail ce qu'écrivaient les autres. A quoi étaient-ils inspirés, pour y laisser peut-être certains secrets à travers leurs proses les plus délicates et sensibles?

Et puis voila qu'en me perdant dans des recherches, que je tombe sur un forum. Celui-ci proposait à ses membres de coucher ses écrits et de les échanger avec les autres. Je n'étais pas vraiment à l'aise à l'idée de les faire partager, mais je me disais que je ne risquais rien à essayer de faire ça avec des inconnus qui étaient comme moi perdus derrière leur écran, quelque part dans ce pays. Le temps que je termine l'inscription, je me perd à lire ensuite tout un tas de textes parfois des plus merveilleusement écrits. Beaucoup semblaient avoir ici une bien belle plume... Et puis voila que je tombe après dans une section proposant une règle avec un sujet que je trouvais plutôt intéressant. Celui-ci consistait à y poster à chaque fois quelques vers, avec un autre partenaire dont celui-ci répondrait au texte de l'autre en y reprenant un mot-clé pour faire suite à l'échange et ainsi de suite. Lorsque je clique sur "Nouveau Sujet", je reste d'abord un instant hésitante avant de me lancer et d'écrire quelque chose. Je ne savais pas si cela allait donner suite, ni même si ça attirerait un quelconque intérêt de quelqu'un d'ici, mais j'avais envie de me laisser guider et de jouer le jeu proposé. Ainsi je commençais à écrire en tapant sur le clavier devant moi, juste avant de valider le nouveau sujet en question...


"C'est la clé de tes rêves qui te permettra d'ouvrir la porte de ton univers intérieur."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:23:41 par Eva Flynn »
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Rubis Starling

Humain(e)

L’après-midi entamait son entrée en cette belle journée de printemps, les rayons du soleil caressant le bitume gris de la ville ainsi que la nature luxuriante renaissante qui était présente à quelques endroits, offrant ainsi un mélange équilibré dans cette ville moderne qu’était Seikusu qui voulait garder modernité et tradition liées comme la majorité des villes japonaises.

C’est donc en cette belle après-midi ensoleillée que Rubis termina son premier emploi à la librairie où elle travaillait, sortant joyeusement de l’établissement en tenant dans ses bras un livre de poésies romantiques qui la faisait chantonner comme un petit oiseau durant toute le chemin vers chez elle. Et une fois arrivée enfin à sa destination, la belle albinos se déchaussa, gardant son précieux ouvrage poétique contre elle, avant de se laisser tomber dans son canapé comme une bienheureuse.

Installée dans son canapé, la demoiselle ouvrit enfin son recueil de poésies, des yeux pétillants comme une enfant qui découvre la plus belle chose à ses yeux. Les minutes défilèrent et les pages aussi, l’albinos se perdant dans les écrits romantiques qui faisaient battre son cœur et nourrissaient son côté rêveur, ne faisant que renforcer cette grande romantique qu’était la demoiselle amatrice de doux mots romanesques.

Mais le temps passant, Rubis se rappela de l’heure et remarqua qu’il lui restait encore un peu de temps avant de se préparer pour son second emploi au bar. Alors qu’elle se demandait de quoi faire du temps restant, ses oreilles furent interpellés par le doux chant de rossignols dehors qui traversèrent ses fenêtres, attirant donc son regard à l’extérieur pour y admirer le soleil scintillant de toute sa splendeur printanière. Et c’est avec une curiosité naturelle qu’elle se leva, ouvrant la fenêtre afin de mieux entendre la mélodie séraphique que chantaient les rossignols passant près de sa fenêtre au 7e étage, les voyant virevoltaient et valser dans les airs dans un ballet aérien, ne pouvant s’empêcher de contempler ce magnifique spectacle qui la faisait doucement rêver d’amour.

Et en rêvassant à l’amour et au prince charmant (qui on l’espère un jour viendra), la demoiselle se rappela de son livre de poésie qu’elle avait laisser sur sa table basse mais aussi d’un forum de poésie sur lequel elle s’était inscrite il y a quelques jours, attirait par les merveilleux textes écrits des membres qui avait captivé son âme. C’est donc sur ses pensées qu’elle retourna vers son canapé et y reprit place, venant se saisir de son ordinateur portable afin de jeter un œil sur ce forum poetesque, voir les nouveautés qu’il y avait depuis sa dernière visite.

Parcourant donc les derniers posts qui étaient tous plus beaux les uns que les autres, Rubis finit par tomber sur un post qui attira son attention dans un topic particulier, où le concept voulait qu’on choisisse un mot-clé dans une phrase, afin de créer une réponse à son expéditeur en y incluant ce mot-clé, enchaînant donc une série de vers basé sur ce principe. Cette idée avait fort séduite la jolie albinos mais elle n’avait pas trouver de post libre auquel répondre, et elle n’avait pas osé en créer par peur de créer quelque chose d’inintéressant et aussi à cause de sa timidité naturelle qui la bloquait parfois. Mais le post sur lequel elle tombit fit battre doucement son coeur, la faisant tendrement sourire en lisant les mots qui ne la laissaient pas indifférente, lui rappelant bien des choses de sa vie et sa situation actuelle avec les rêves qu’elle ne faisait plus depuis de nombreuses années à cause de sa vie et son passé, ayant brisé son univers intérieur qui avait du mal à s’épanouir. Et c’est avec une spontanéité presque insolente, bercé par le chant mélodieux des oiseaux qui dansaient dehors, que la demoiselle se mit à tapoter sur son clavier, avant de répondre à ce poste en y postant le message suivant :

« Et le ciel en cet instant t’éclairera de ses lumières scintillantes brillants depuis des milliers d’années, dévoilant à tes yeux le message que tu voudras y lire et laissant tes pensées se perdre au tréfonds de ton propre univers. »

Eva Flynn

Créature

J'ai été très surprise d'avoir reçu une mention, peu de temps après l'envoi de mes vers. Le temps que je quitte la chambre pour aller faire un peu de rangement dans une autre pièce de ce manoir si vide et désert quand mon frère n'est pas là, que voila que quelqu'un aurait potentiellement trouvé de l'intérêt à mon message? C'est donc curieuse et un peu étonnée en même temps, que j'ouvre à nouveau le sujet que je viens de lancer, que j'y vois une réponse, avec dessus un nom d'utilisateur... Il ne me faut qu'une seule lecture, que pour trouver ses vers réellement magnifiques. "Elle", car je supposais qu'il s'agissait d'une fille au vu de son nom, avait vraiment posté en plus quelque chose de censé à mon message. C'est donc intriguée et désirant continuer de me lancer dans ce jeu qui déjà me plaisait beaucoup, que je continue d'engager la suite, sans perdre de temps. Ainsi, j'utiliserais au moins un mot-clé, pour répondre à cette fille au nom de Rubis Starling...

"D'un passager de l'au-delà qui porte un pinceau de lumière aux gouttes stellaires, j'y dessinerai ce qui nous relient de la terre au ciel."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:24:52 par Eva Flynn »
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Rubis Starling

Humain(e)

Après avoir posté son message, Rubis priait pour que les écrits plaise à la fille à laquelle elle avait répondue, hypothèsant que la personne derrière son clavier était de la gente féminine au vu de son pseudo « Eva Flynn ». Légèrement inquiète d’avoir été peut être trop spontanée, la demoiselle se leva de son canapé afin de calmer le doute qui vint la visiter, essayant de chasser ses vilaines pensées en retournant admirer les joyeux rossignols à sa fenêtre. Et cela fonctionna, apaisant immédiatement la jolie albinos qui regarda avec tendresse les oiseaux valsant dehors en chantant, admirant leur parade amoureuse qu’elle trouvait des plus magnifiques. Puis une fois relaxée, Rubis retourna dans son salon et reprit sa place dans son canapé, s’apprêtant à fermer son ordinateur pour commencer à se préparer pour ce soir. Mais avant d’abaisser l’écran, elle remarqua que sa partenaire de poésies lui avait répondu, la faisant immédiatement avoir un sourire radiant en lisant sa réponse. Et comme emporté dans une valse, la jolie albinos poursuivant la danse et laissa ses doigts dansés sur le clavier.

« De cette carte unissant le monde stellaire et terrien, j’y prendrais repère pour t’y retrouver tel le passager à la recherche de son âme sœur dans l’infini univers. »

Eva Flynn

Créature

Encore une fois, il ne me faudra que très peu de temps avant d'avoir de nouveau un retour. Au vu de ses mots, elle semblait vraiment être très douée. Pourtant, je ne savais ni qui elle était, ni d'où elle venait, mais je sentais déjà que quelque chose d'invisible entre-nous était doucement en train de s'accrocher. Pendant que je m'imprègne de ses derniers vers, je regarde par la fenêtre depuis la chaise de mon bureau, pensive. J'y observais les arbres et les collines au loin. A ce moment-là, mes pensées se tournent une nouvelle fois vers mon frère, ainsi que ma nouvelle situation avec lui. Je ferme un instant les yeux pour ne pas laisser transparaitre cette tristesse qui existait au fond de moi, depuis nos retrouvailles. C'est à cet instant qu'une évidence me vint, dans ce que je devais répondre...

"La quête de l'âme sœur est la projection d'un cœur déchu qui se reflète à travers le miroir de nos fantasmes égarés."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:25:04 par Eva Flynn »
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Rubis Starling

Humain(e)

Se relevant ensuite de son canapé après avoir posté ses quelques vers, Rubis se dirigea ensuite vers sa chambre, allant y prendre de nouveaux vêtements, avant d’aller à la salle de bain prendre une douche pour se préparer pour son travail de ce soir. Tandis qu’elle terminait de se préparer, elle ne cessa de penser à ce qu’elle avait écrit, se demandant si cela n’était pas un peu trop fleur bleue et niais, se questionnant sur le fait si cela allait plaire à sa partenaire de poésies. C’est donc avec une légère inquiétude qui la prit de nouveau au cœur qu’elle revint au salon, venant récupérer ses talons aiguilles qu’elle enfila en venant s’asseoir de nouveau sur son canapé, écoutant les tendres déclarations que les rossignols se faisaient dehors en continuant à virevolter malgré le début de soirée qui approchait. Jetant un œil par la fenêtre pour les regarder avec affection, la jolie albinos rêvassait devant leur spectacle, son regard basculant tout doucement vers son écran sans s’en rendre compte, avant d’ouvrir de grands yeux en voyant qu’Eva avait répondu à son tour. Ne pouvant s’empêcher de lire les vers que sa partenaire lui avait laissé, Rubis esquissa un tendre sourire en sentant un lien se créer entre elles, touchée par ses mots et son talent à les marier romanesquement. Et comme presque ensorcelé, la demoiselle aux prunelles écarlates à la couleur de la romance se mit à tapoter de nouveau sur son clavier, répondant spontanément ce que son cœur lui dictait.

« Mais les divagations perdues de notre cœur ne sont que le reflet de cette quête pour l’amour, projetant ce besoin si vital à nos existences telles des plantes cherchant l’eau et le soleil pour continuer à vivre. »

Eva Flynn

Créature

Alors que je suis en train de regarder encore par la fenêtre, songeuse avec le menton posé sur la main depuis le bureau que je n'ai toujours pas quitté, je reçois une nouvelle réponse qui arrive cette fois-ci un peu plus longuement que les autres. Je continue de rester encore quelques instants ainsi, avant de consulter ce que ma nouvelle partenaire d'écriture avait écrit. Et bien que j'ai encore une fois trouvé ses vers des plus jolis, ce qu'elle me répondait sous-entendait directement à ce que je lui avais envoyé à travers une expression de moi-même. C'est plutôt dubitative que je lève les yeux au plafond, ne sachant comment devais-je aborder la suite... Alors que je réfléchissais dans quelle tournure prendre les prochains vers que j'allais écrire, j'avais finalement opté pour aller dans son sens. Après tout, ce forum était en même temps une occasion d'exprimer aux inconnus ses ressentis et ses pensés intérieures, sans risquer de s'y dévoiler vraiment. Je repose alors les doigts sur le clavier, parlant de la mort de la véritable Eva, alors que la lumière l'avait maintenant emportée à tout jamais dans les abysses...

"Un ange qui s'éteint dans la voute céleste est comme une plante qui se meure dans un monde sans soleil."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:25:14 par Eva Flynn »
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Rubis Starling

Humain(e)

Une fois ses mots tapotés sur le clavier, Rubis abaissa l’écran de son ordinateur et se releva, afin de se mettre ensuite en route pour son travail au bar. La soirée se passa tranquillement, son patron ne l’embêta pas avec ses extras et aucun importuns ne l’importuna de la soirée. C’est donc aux alentours de 2h du matin qu’elle rentra enfin chez elle, pénétrant dans son appartement avant de se laisser tomber dans son canapé en fredonnant un petit air musical jovial, contente d’être enfin chez elle. Mais la demoiselle se redressa sur son canapé après quelques minutes de repos, ouvrant son ordinateur pour regarder par curiosité si sa partenaire avait répondue. Et quelle joie ce fut quand elle découvrit que c’était le cas, même si ses mots étaient emplis d’une tristesse qui se dégageaient d’eux à leur lecture. Songeant durant quelques instants, la jolie albinos jeta un regard vers sa fenêtre, admirant le ciel nocturne et les étoiles qui y scintillaient dans la pénombre des cieux, avant d’avoir un déclic et laisser ses doigts graciles courir sur le clavier. 

« Mais même dans le plus ténébreux et obscure des mondes, quand tout semble perdu et sans espoir, on peut y trouver une petite lueur scintillante qui réanime nos cœurs. »

Eva Flynn

Créature

Cette fois la mystérieuse inconnue avec laquelle j'échangeais depuis peu ne répondit pas. C'est avec le regard évasif donnant vers l'extérieur de la fenêtre, que je me perdais avant de finir par y entendre le portail du jardin du manoir s'ouvrir. C'était mon frère qui rentrait du travail. Alors je me suis levée et j'ai répété la même chose que je faisais à chaque fois que nous-nous retrouvions durant ces instants. Je suis allée à sa rencontre et je l'ai laissé m'embrasser sur la joue. Pendant qu'il me regardait comme à son habitude du haut de toute sa gentillesse et de la bienveillance qu'il éprouvait toujours à mon égard, je l'avais prise fortement dans mes bras. C'était en silence, sans rien dire, que je suis restée ainsi durant un long instant alors que je regardais en direction du sol. J'ai été programmée pour tout avoir de celle que j'étais avant mais pas pour pouvoir verser des larmes sur mes joues...

La soirée s'est passée ensuite plus ou moins elle aussi comme à son habitude. Ralph était enjoué. Même si son travail le pesait, il était toujours heureux et radieux dès que nous étions ensemble. Et à chaque fois, je me demandais si j'avais le droit de le décevoir après tout ce qu'il avait fait pour me ramener à la vie, malgré que je n'étais plus rien d'autre qu'une intelligence artificielle enfermée dans un corps robotique... Mais comme toujours nous avons bien discutés, même si c'était surtout lui qui parlait et moi qui l'écoutait comme dans la majorité du temps. En fait quand je m'exprimais, c'était le plus souvent soit pour m'inquiéter à son sujet, soit chercher à l'aider ou à répondre simplement aux questions qu'il me posait.

Et puis lorsque nous avions terminé de "manger" si telle était la définition pour moi, étant donné que me nourrir était devenu plus une option qu'une nécessité, nous sommes ensuite chacun retournés à nos activités. Lui semblait être occupé à passer des coups de fils ou à discuter avec ses anciens amis des états-unis sur internet. Il était vraiment par moment comme un enfant. Cela le changeait de l'image qu'il affichait en tant que directeur de la société où travaillait notre père aujourd'hui décédé.

Quand je me suis ensuite perdue dans le jardin pour y regarder longuement les étoiles et que je me suis retirée après dans ma chambre, au lieu de m'allonger sur le lit pour y utiliser l'option "dormir" et "rêver", je suis allée me rasseoir sur ma chaise de bureau juste devant mon ordinateur. Je suis restée droite, sans bouger pendant près de trois heures ainsi à fixer l'écran resté allumé. En fait je ne dormais ni ne m'ennuyais pas. Juste j'attendais dans une sorte de bulle sans fin, tout en récupérant au passage un peu d'énergie que j'avais utilisé durant la journée. C'est les yeux dans le vide que mes pupilles se sont remises à bouger lorsque j'ai entendu la petite sonnerie indiquant que je venais de recevoir un nouveau message provenant de la fille avec qui j'échangeais. Lorsque j'y ai ensuite lu ses quelques mots, j'avais l'impression d'être un instant perdue. Comme coincée entre ce qui était et ce qui n'est plus aujourd'hui. J'ai donc encore une fois fini par répondre non en tant que simple cyborg, mais en tant que ce que Eva aurait naturellement dit à cette inconnue, étant donné que j'ai été conçue pour être elle dans sa représentation la plus parfaite.


"La dualité intérieure trouve sa raison d'être à travers les chapitres de l'histoire de nos maux ouverts et des mots de nos souvenirs ranimés dans le livre de notre vie."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:25:27 par Eva Flynn »
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Rubis Starling

Humain(e)

Se relevant ensuite de son canapé, la jolie albinos se dirigea près de sa fenêtre, ouvrant cette dernière pour laisser l’air frais de la nuit pénétrer son appartement et entendre le chant des oiseaux et insectes nocturnes entraient dans la pièce, lui offrant ainsi une belle musique d’ambiance pour bercer sa fin de soirée. Restant debout quelques instants en admirant le ciel étoilé, la demoiselle se perdait dans ses pensées un moment, se questionnant si sa partenaire aimerait les derniers mots qu'elle venait de lui envoyer, se demandant si elle aussi admirait la voûte céleste en cet instant et si elle voyait les mêmes constellations qu’elle ou bien une carte du ciel différente car elle ne serait pas dans le même pays.

Se perdant dans ses songes un moment, Rubis revint sur terre en entendant au loin le son de notification qui sortait des baffes de son ordinateur, attirant donc son attention et la sortant de ses esprits. Et c’est avec hâte, comme une enfant à noël, qu’elle se dirigea d'un pas sautillant en fredonnant joyeusement jusqu’au canapé, venant y reprendre place pour lire ce que lui avait envoyé Eva. En découvrant ses vers, elle ne put s’empêcher d’être traverser d’une vague nostalgique, mêlant joie et peine dans son cœur, venant lui rappeler les divers moments de sa vie jusqu’à aujourd’hui.

Venant à se relever de nouveau de son canapé douillet, l’albinos se dirigea vers l’une de ses bibliothèques, venant se saisir d’une boîte rangée entre quelques vinyls et livres, qu’elle ramena avec elle jusqu'à son canapé avant de se rasseoir. Une fois installée, elle ouvra donc celle-ci et en admira le contenu, contenant divers souvenirs de son passé tel des photos de l’orphelinat et des paysages en Suède, un vieux journal suédois avec la photo de ses défunts parents, une petite feuille avec des notes que lui avait donné un mystérieux homme, une petite statuette que lui avait laissé un séduisant bellâtre qu’elle avait rencontré durant une soirée au planétarium mais aussi d’autres photos plus récentes depuis qu’elle était au Japon dans lesquels se trouvait quelques photos de paysage et de collègues récents comme anciens. En contemplant tout cela, Rubis se rappela des bons comme des mauvais moments, la faisant devenir mélancolique et émue en se remémorant sa vie mais également les vers de sa partenaire qui l’avait poussée à replonger dans ses souvenirs.

Un doux sourire aux lèvres empreint de tendresse et tristesse, la jolie albinos referma sa boîte à souvenirs, soupirant doucement avec émotions, avant de se saisir de son ordinateur portable et commencer à tapoter sur son clavier, laissant ses sentiments la guidait pour répondre à cette femme qui la faisait vibrer derrière l’écran.

« Mais l'histoire de notre existence n’est-elle pas un duel à perpétuité, entre notre passé, notre présent et notre futur, emplie de joies et de peines, dans la seule optique d’écrire notre mémoire ?  »

Eva Flynn

Créature

La luminosité de l'écran dans le noir, couplé au silence de l'extérieur d'où se faisait entendre quelques rares insectes et animaux nocturnes encore peu présents en ce début de printemps, avait quelque chose d'apaisant et d'à la fois envoutant. L'air frais de la douce nuit à peine éclairée par la lune, caressait ma peau synthétique. De là d'où j'étais, je voyais les étoiles fortement briller dans le ciel. Ces instants me faisaient imaginer que je n'étais plus qu'un avec le cosmos. Mon univers intérieur était comme une planète à travers laquelle j'évoluais et dont le monde du champ des infinis possibles, se trouvait à l'extérieur. Je restais là, ressentant ce qui me traversait au quotidien ce que la plupart des personnes de ce monde ne pouvaient comprendre.

Le son des notifications finit par retentir rapidement. Visiblement ma partenaire ne dormait pas non plus. A moins qu'elle était elle aussi une cyborg comme moi et qu'elle se complaisait à continuer de rêver à travers sa propre existence artificielle? La lecture de son texte faisait écho en moi. Elle y parlait de la dualité en rapport avec le temps et de ce que cela y impliquait quotidiennement dans nos vies. Mais le temps... Qu'est-ce que vraiment cette symbolique qui se complait toujours au centre de notre existence? N'y a t-il pas quelque chose de plus profond que cette simple notion qui régit les lois de la vie universelle? Et si l'homme se trompait? Et si le temps n'était rien d'autre qu'un rideau illusoire qui demandait à disparaitre pour laisser place à ce qui est vraiment?... Je fermais alors les yeux et y écrivais la réponse la plus logique, non pas juste face à mon raisonnement, mais plus face à ce que je croyais intérieurement.


"La profonde existentielle de l'égarement de soi mène au chemin de l'éternel."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:25:37 par Eva Flynn »
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Rubis Starling

Humain(e)

La jolie albinos se releva de nouveau, sa boîte à souvenirs en mains, se dirigeant d’un pas léger vers ses bibliothèques, pour y remettre à sa place l’objet de sa ode nostalgique du moment qui l’avait aidé à composer les quelques vers qu’elle venait d’envoyer à sa partenaire de poésies. Pendant qu’elle remit en place son coffret à trésors mémoriels, la demoiselle laissa balader ses doigts sur les étagères en caressant les livres et disques vinyles qui s’y trouvaient, venant à attraper un des jolis ronds sonores entre ses doigts délicatement.

Sans même regarder ce que cela pouvait être, la demoiselle sortit la forme noire de sa pochette et vint la placer sur une platine. Le disque se mit ensuite à tourbillonner puis à chanter, libérant des paroles qui venaient caresser les oreilles de la petite tête blanche, qui ne tarda pas à se mettre à dodeliner tout en dansant doucement de tout son corps, commençant à chantonner les paroles de la chanson qui se jouait en ce moment, une mélodie et des paroles qui allaient bien avec l’ambiance poétique et philosophique de la soirée ainsi que le moral du moment de cette poupée chantante et dansante.

Quand la musique s’arrêta de jouer, Rubis put entendre le son de notification d’un nouveau message venir chatouiller ses oreilles. Mais avant de revenir vers son ordinateur portable, l’albinos retourna près de sa platine, relançant la même musique de nouveau avant que le disque passe à la suivante. Une fois cela fait, la mignonette se dirigea vers son canapé et y prit de nouveau place, lisant avec attention les nouveaux vers que venait de lui envoyer Eva.

Esquissant un sourire tendre en les lisant, tandis que sa tête continuait de bouger sur le son de la musique, Rubis ne pouvait s’empêcher d’être amusée par le hasard des mots de sa correspondante qui résonnait avec les paroles de la musique qu’elle était en train d’écouter. Tandis que la jolie albinos continuait de chantonner en harmonie avec la musique, elle laissa ses doigts glisser sur le clavier, se laissant guider par l'atmosphère ambiante musicale ainsi que le fil de ses pensées.

« Qui peut dire ce qu’est l’égarement de notre personne, puisque celle-ci se construit au fur à mesure de nos blessures et nos joies, nous amenant à accepter autant nos larmes et nos sourires dans l'éphémérité de notre être en perpétuelle évolution et à la recherche permanente du jour où on sera heureux éternellement sans craindre l’arrivé future du sommeil infini. »


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Chanson :  https://youtu.be/PgCc3OMrS8c?si=S3dZ6kIPnGvcUxO_
Traduction anglaise des paroles :  https://genius.com/Genius-english-translations-mimi-its-okay-now-ft-kafu-english-translation-lyrics

Eva Flynn

Créature

Après l'envoi de mon tout dernier message à l'inconnue, je restais encore une fois à attendre. J'essayais de ressentir l'ennui qui ne venait jamais vraiment. Non que je ne pouvais le ressentir absolument pas, mais quelque chose dans les systèmes de programmation semblait fortement brider cette émotion. C'était comme si ce ressenti était tellement jugé inintéressant par tous, que personne ne semblait savoir comment emboiter ce qu'ils trouvaient à priori inutile. A moins que cela soit lié à d'autres raisons techniques?. Mais des émotions beaucoup plus palpables m'ont prises de cours lorsque j'y ai lu son nouveau texte. Outre de ne cesser d'être motivée au fond de moi à y lire le retour de ses écrits, un mot en particulier avait attiré mon attention dans sa réponse... Je repensais alors à ce que j'avais ressentis tout à l'heure, lorsque j'avais pris mon frère dans mes bras... Et ça avait été exactement pareil lorsque je me suis réveillée au centre de programmation. Ainsi la boucle se répète et je n'avais pas le choix que d'y accepter les événements jusqu'à une fin dont j'ignorais quand allait-elle se produire.

Je me lève de ma chaise et je retourne vers la fenêtre grande ouverte, alors songeuse. Plus mon regard se perdait autour de moi et moins je me sentais en vérité à ma place. J'avais l'impression que... Non je savais que j'étais fau... J'ai immédiatement secouée la tête en repensant à mon frère Ralph. Quelque chose en moi refusait sans cesse de vouloir le décevoir. Mais pourtant, j'avais l'impression que ma vie ne tournait en fait qu'autour de lui. Qui serai-je encore aujourd'hui et qui serai-je donc demain s'il n'était plus là pour m'accompagner dans ma nouvelle vie? Notre nouveau départ?... Tout à coup, une émotion que je n'avais encore jamais vraiment ressentis depuis que j'avais retrouvé vie, apparut sans prévenir. J'étais comme en colère sur quelque chose que je savais et que je refusais en même temps d'accepter. Alors cette fois, je suis presque retournée d'un seul coup vers l'écran et j'y ai tapé un peu plus vivement que d'habitude tout ce que je ressentais durant ces quelques instants.


"Éphémère est la danse des émotions salées que chantent les sirènes avant que ne précède la musique du bal de sa majesté des larmes."
« Modifié: mardi 18 février 2025, 17:25:47 par Eva Flynn »
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