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Il est temps de récolter [Myumi]

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Élysia

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Il est temps de récolter [Myumi]

mardi 14 janvier 2025, 01:49:05

Il y avait dans la ville de Seikusu une collection d’établissements si prestigieux qu’ils semblaient eux-mêmes constituer des monuments de la culture locale. Le Paradise Club, avec son ambiance électrique et son service réservé aux élites, faisait office de sanctuaire pour les fêtards opulents. Le Yoru no Hikari, quant à lui, brillait littéralement comme un phare de raffinement, ses lanternes dorées illuminant les visages de ceux qui recherchaient une expérience gastronomique inégalée. Enfin, l’auberge Nagareboshi, une enclave de sérénité nichée au cœur de la ville, offrait à ses invités des vues imprenables sur des jardins japonais soigneusement entretenus et des chambres qui semblaient appartenir à une époque révolue. Ces noms, connus bien au-delà des frontières de Seikusu, attiraient les riches et les puissants comme des papillons à la flamme.

Mais pour ceux comme Élysia, qui connaissent la ville dans ses profondeurs, Seikusu n’est pas qu’un assemblage de lieux luxueux. Sa véritable nature est un secret à demi révélé, une toile de mystères et de désirs, tissée par les aspirations humaines. Ils savaient ce que les humains viennent y chercher : un exutoire à leurs pulsions, une parenthèse à leurs routines, ou parfois, un fragment de rêve qu’ils n’osent plus espérer ailleurs. Seikusu n’est pas qu’un lieu physique, c’est une promesse — celle de trouver quelque chose qui manque, quelque chose qui échappe à la banalité quotidienne.

Et pourtant, il y a une ironie dans tout cela. Car si les humains y trouvent ce qu’ils cherchent, c’est souvent au prix de leur propre mystère. Dans leur quête d’extase, ils laissent des traces, des fragments de leur essence, visibles pour ceux comme Élysia qui savent où regarder. Leurs désirs se manifestent, palpables et vibrants, dans l’air même de cette ville. Pour eux, Seikusu est un terrain de jeu ; pour elle, c’est un écosystème complexe, vivant et vibrant, un écho constant des âmes qui la traversent.

Le Nightly Night, l'établissement qu'elle possédait, était l'un de ces endroits où l'écosystème de la tentation humaine venait se propager. Elle y connaissait intimement presque tous les habitués. Du plus riche patron qui venait s'asseoir avec sa maîtresse jusqu'à la prostituée bas-de-gamme qui se cherche un pigeon d'un soir. Elle enivrait le premier, et puis dirigeait la seconde vers la cible la plus intéressante. C'était son rôle, sa place. Parfois, juste insérer un peu de chaos dans le monde suffisait à la satisfaire. Parfois, rien au monde ne parvenait à la sortir de son ennui.

Enfin...

Normalement.

Il y avait quelqu'un de nouveau, ce soir. Une petite brune, assise dans un coin. Seule. Dans un établissement comme le Nightly Night, c'était assez rare pour être remarqué, surtout par la maîtresse des lieux. Au début, Elysia l'observa de loin. Elle attendit. Peut-être qu'elle était là pour un rencard? Hm... Non, elle était bien habillée, mais pas si coquette. Non, si elle était là, c'était soit par recommendation en ne sachant pas où ellle allait, ou alors elle y était entré sans vraiment savoir où elle entrait. D'une manière ou d'une autre, il n'y avait que deux genres de personnes qui débarquaient ici; ceux qui avaient un désir, et ceux qui en étaient la cible, en bien ou en mal.

Donc elle s'approche de la jeune demoiselle, et lui apporte le menu, non sans m'assurer de lui laisser bien voir sa silhouette; les humains réagissaient normalement mieux à ce qui leur chatouillait agréablement les yeux.

- Hello, ma belle. Première visite ici ? Qu'est-ce que je peux te servir? lui demanda-t-elle avec le sourire le plus chaleureux possible.

Leçon #1 de toute tentatrice qui vaut sucre; toujours faire une bonne première impression. Et c'est toujours plus façile quand on est jolie. Putain d'humains.

Myumi Hatamoto

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Re : Il est temps de récolter [Myumi]

Réponse 1 mercredi 15 janvier 2025, 22:37:19

Qu'est-ce que je fais là alors que je n'ai aucune amante pour l'instant ? C'est une bonne question que je vais vous parler. Cela commence peu après le travail, après avoir eu la tête un peu fatiguée par ces insultes et cette pression qui sont sur mes épaules… et ils s'étonnent que les femmes s'en aillent pour devenir femmes au foyer. J'aimerais qu'il y ait moyen de changer ça, avant que je finisse par prendre cette décision finale de me retrouver un mari plutôt riche que je ne tomberai pas amoureuse.

Alors que je sors du travail, je me fais aborder doucement par une femme. Je comprends aisément sa manière de faire, avec le fait d'y aller tout doucement, en disant "sumimasen" lentement. Je me tourne vers elle, et on discute. Elle a décelé qu'au sein de mon travail, je me sens mal, et donc elle commence à me recommander un love hotel, du nom de Nightly Night. Hmm... à voir... j'espère que ce sera une belle solution alternative, car je ne veux pas être déçue.

Alors, quelques jours plus tard, le soir, je me suis mise à aller dans le love hotel. Je suis habillée comme d'habitude, avec ma tenue chaude, tout en restant jolie. Je ne sais pas à quoi m'attendre, j'espère que ce sera une porte menant à une solution supportable. Je suis face à un dilemme, mais peut-être qu'il est faux, et c'est pour ça que je me retrouve ici, dans cet hôtel.

Par contre, étant donné que personne ne me connait, au lieu d'aller à l'accueil car je ne demande rien de particulier, je m'assois sur une des chaises libres. Je réfléchis donc à ce que je pourrais dire, car c'est ce genre d'environnements que je ne connais que peu, pour être honnête. On peut me parler des collègues qui y sont allés et qui y connaissent mieux que moi, notamment le PDG qui est allée dans un love hotel avec une belle femme, probablement dans un love hotel.

C'est là que quelqu'un vient me parler, et je lui souris. D'ailleurs, je regarde de qui il s'agit, la regardant de bas en haut et… il fallait s'y attendre, elle est très belle. Vraiment très belle, c'est sûr. Honnêtement, je ne serais pas étonnée si elle couchait avec plusieurs hommes à n'importe quel moment.


"Bonjour, Mademoiselle. Tout à fait, c'est ma première visite. Est-ce que je peux savoir ce qu'il y a au menu ?"


Je ne vais pas parler trop pour l'instant, je ne sais pas à qui j'ai affaire. Peut-être une simple serveuse, peut-être une haute placée. Je ne sais pas à quoi je peux m'attendre, tout ce que je regarde c'est si ce love hotel peut m'offrir plus de possibilités.
Myumi parle en #a87768

Élysia

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Re : Il est temps de récolter [Myumi]

Réponse 2 jeudi 16 janvier 2025, 05:10:36

– Bonjour, Mademoiselle. Tout à fait, c'est ma première visite. Est-ce que je peux savoir ce qu'il y a au menu ?

Élysia esquissa un sourire subtil, presque imperceptible, mais chargé de cette assurance qu’elle maîtrisait si bien. Ses yeux, aussi profonds que le péché qu’elle incarnait, s’attardèrent sur la jeune femme devant elle. Elle ne se contentait pas de voir une simple mortelle ; Élysia lisait en elle comme dans un livre ouvert, chaque page marquée par des désirs inavoués et des espoirs étouffés. Et ce soir, ce regard... ce regard en disait long.

Il y avait dans les prunelles de la jeune femme une étincelle, discrète mais éclatante pour qui savait où regarder. De l’incrédulité, surement, mais avec une teinte d’appétit qui dépassait de loin la simple quête de satisfaction charnelle. C’était un appétit de changement, une faim de renouveau. Ce genre de désir, Élysia l’avait vu mille fois, et mille fois elle avait su s’en servir. Ces âmes qui vacillaient au bord d’une décision, d’une transformation, étaient sa spécialité. Elles venaient à elle comme des papillons attirés par une flamme, ne réalisant que trop tard la nature véritable de cette lumière.

Mais celle-ci, pensa-t-elle, serait facile. Ce désir brûlant, presque palpable, était tout ce dont elle avait besoin pour tisser ses fils invisibles. Il ne lui faudrait qu’un mot, qu’un geste, pour transformer cette curiosité en une offrande. Élysia ne pressait jamais ses proies, car le vrai pouvoir résidait dans leur consentement, dans cette douce illusion qu’elles choisissaient leur propre chemin. Une tentatrice ne force jamais ; elle guide, doucement, inéluctablement.

Elle lui fit un clin d’œil.

– Je vais te chercher un menu, chérie. Ne bouge pas.

Et elle s’éloigna de l’autre côté du restaurant, laissant sa démarche naturellement démarquée attirer le regard –et pas que le sien, car chaque pas semblait faire que les conversations autour d’elle baissaient d’un ton sur son passage–. Elle ne se pressait pas ; laisser la jeune femme attendre seule quelque temps faisait partie de la mise-en-scène. Elle la laissait réfléchir. Supposer. Penser. Puis, elle revint, comme promis, avec un menu entre les mains, et elle le posa doucement devant Myumi, avant de prendre place dans le siège à son opposé, ajustant sa jupe dans le geste avant de croiser ses longues jambes élégantes sur lequel se trouvait le plus fin collant, laissant clairement comprendre qu’elle n’était pas une serveuse de table.

Le menu avait quelques options inscrites sur ses pages soigneusement décorées ; la première page ressemblait tout simplement à celle d’un restaurant commun, avec des entrées classiques et appétissantes ; soupe à l’oignon, escargots à l’ail gratinés, petits pains, tartare de bœuf, et bien d’autres.

Élysia attendit tout simplement que, naturellement, elle tourne la tête pour y trouver la seconde page, sur lequel avait été collé un simple bout de papier.

Sur ce bout de papier, écrit dans une calligraphie exquise, voire parfaite, se trouvait une phrase simple, mais probablement curieuse ; « Moi ».

- Je me présente, chérie. Je m'appelle Élysia. Je suis une... facilitatrice, si on peut dire. Je rends la vie des gens plus... simple, plus intéressante... plus excitante.

Elle s'accouda alors à la table, regardant Myumi dans les yeux, avec son sourire charmant et enjoué.

- Quelqu'un t'a référé à cet endroit, n'est-ce pas ? Alors... dis-moi. Quel appétit puis-je satisfaire? Ta faim? Ta soif? Ou tes désirs?

Myumi Hatamoto

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Re : Il est temps de récolter [Myumi]

Réponse 3 samedi 18 janvier 2025, 12:32:14

Je ne bouge pas. Je suis là pour trouver une solution nouvelle, ce n'est pas pour fuir à la moindre occasion. Je réfléchis alors doucement à cette femme. Hmm... je ne connais pas son rôle dans ce love hotel, mais les regards qui portent les différentes personnes autour d'elle se portent sur elle, et je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est prévisible. Une beauté qui est limite un aimant à regards, que ce soit pour les hommes, surtout hétéros, que pour les femmes, jalouses ou lesbiennes comme moi.

Elle vient chercher le menu pour me le poser devant moi, et je lui souris naturellement.

"Merci bien."

Je commence donc à le lire. D'ailleurs, un joli menu, soigneusement décoré. Soupe à l'oignon, escargots à l'ail gratinés, tartare de bœuf… je crois qu'il y a une inspiration internationale, dans tout ça, notamment pour les escargots à l'ail gratinés qui me semblent venir de France. Après tout, il y a bien des publicités montrant l'attrait pour la France tout en chantant "Aux Champs Elysées".

Je regarde la deuxième page du menu et… "Moi" ? Je suis surprise de voir ce bout de papier montrant un mot simple, clair et intriguant, et je comprends rapidement qui est ce "Moi". Surprise, je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux et… c'est bien cette femme qui s'est mise sur la place juste devant moi, et elle en profite pour se présenter. Elle me montre d'ailleurs qu'elle n'est pas qu'une simple serveuse.

Elysia, facilitatrice ? Ah d'accord ! Son objectif est de rendre la vie plus intéressante… je vois, maintenant, pourquoi on me conseille ce love hotel alors que je n'y avais jamais mis les pieds et qu'aucune amante ne m'avait proposée d'y aller. Elle s'accoude à la table, et son visage charmant et enjoué ne trompe personne, et je ne pense pas qu'il veuille tromper qui que ce soit, mais je peux me tromper. Avec un petit rire joueur, je pose la question sous le ton de l'humour.

"Combien est-ce que vous coûtez ?"

Je me mets à rire doucement de cette petite blague. Je sais, ce n'est pas de la prostitution, car si je paie pour ce genre de services, je suis dans l'illégalité. Mais c'est uniquement quand on est dans ces deux cas en même temps : si je paie pour rien de charnel, c'est légal, et si c'est charnel et gratuit, c'est légal aussi.

"Enfin, puisque vous semblez être la personne qu'il me faut, je vais vous expliquer… enfin dans une salle un peu plus… privée, si ça vous va."

Je lui fais un clin d'œil. A elle d'interpréter ma demande, mais je veux surtout que ce soit seule à seule, dans une pièce un peu plus isolée et peu sonorisée. Après, je pense qu'elle comprend que c'est surtout une question de désir.
Myumi parle en #a87768

Élysia

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Re : Il est temps de récolter [Myumi]

Réponse 4 samedi 18 janvier 2025, 20:02:33

– Combien est-ce que vous coûtez ?

Un petit rire cristallin quitte les lèvres de la tentatrice ; c’est que la jeune femme ne manque pas de cran de faire une telle allusion dans un lieu public. Et cela ne fit que l’enchérir davantage pour Élysia, qui y voyait là un potentiel intéressant. Si elle avait été trop timide, ou si elle s’était enfuie, la tentatrice aurait revu ses attentes à la baisse, bien qu’elle était convaincue que cette jeune demoiselle serait revenue, un jour ou l’autre.

La tentatrice leva une main et, délicatement, du bout du doigt, traça la main de la demoiselle, du poignet jusqu’au bout de son index.

– Du sang froid, commenta la tentatrice avec une pointe de satisfaction dans son accent. Eh bien, chérie, cela dépend de ce que tu as à m’offrir~

Elle lui demanda alors s’il était possible de parler dans un endroit plus calme. Plus discret. À son ton, comme à son clin d’œil, Élysia devina ses intentions, mais dans un sentiment qu’elle semblait partager avec sa nouvelle rencontre, la situation l’amusait suffisamment pour qu’elle se permette d’en jouer un peu plus. Elle se leva alors d’un mouvement gracieux et prit sa main dans la sienne, serrant les doigts autour de son délicat poignet, avant de l’entrainer à sa suite, quittant le restaurant, traversant les planches de bois qui composait le bar et entra dans l’hôtel. À l’accueil, l’assigné de service ne leva même pas la tête ; comme s’il avait deviné qui passait devant lui juste à ce moment, il appuya sur un bouton pour déverrouiller la porte de l’ascenseur.

Élysia entraina Myumi au 4e étage, chambre 422 ; dans les couloirs, et devant chaque porte, des gémissements et des râles bestiaux se faisaient entendre, laissant présumer beaucoup de choses sur les événements qui s’y déroulaient. Le 422, cependant, était fort différent, car lorsqu’Élysia ouvra la porte, juste au volume de celle-ci, et le son qu’elle fit quand elle fut ouverte, il était aisé pour même un œil amateur de déduire que cette chambre était conçue pour les conversations clandestines, ou pour les pratiques bruyantes qu’on ne voulait point entendre. Dans les deux cas, cette porte ne laisserait passer aucun son.

La chambre était spacieuse, avec des murs aux teintes sombres, du bois d’ébène travaillé à la main pour chacun des meubles, un grand lit aux draps noirs et aux oreillers rouge sang. Il y avait un petit coin où une table avait été aménagée, un petit ventilo qui communicait avec l’extérieur, ainsi qu’un cendrier. Dans le coin opposé, un fauteuil, et devant le lit, une belle télévision qui offrait présentement une vidéo d’un feu craquelant.

Élysia invita la jeune femme à l’intérieur, ferma puis verrouilla la porte pour qu’elles ne soient pas dérangées par un malvenu, et s’avanca dans la pièce jusqu’à s’installer sur le lit moelleux, croisant ses longues jambes et, d’un geste, tapota sa droite, comme pour inviter la jeune femme à s’assoir… très près. Évidemment, toujours dans cet esprit joueur qui laissait librement le choix à la jeune femme de ne pas l’écouter, ou de prendre place sur le canapé.

–Alors, chérie… dis-moi. Quelle est ta faim ? Qu’est-ce qui pourrait pousser une si belle pousse comme toi à chercher un endroit où s’évader ?

Myumi Hatamoto

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Re : Il est temps de récolter [Myumi]

Réponse 5 lundi 27 janvier 2025, 21:25:29

Cette petite blague un peu suggestif lui fait doucement rire, et elle remarque rapidement mon sang-froid. Il faut dire que je ne manque pas d'audace pour parler de ce genre de choses en public et sans prendre la peine de le dire à voix basse. Je ne le dis pas à voix haute non plus, bien sûr, mais au moins, ça montre que je ne suis absolument pas stressée.

En tout cas, je lui demande d'en parler dans une salle un peu plus privée. Peut-être que des supérieurs y sont, donc je préfère en parler plus en privé. Autant si j'étais juste une femme qui veut passer du bon temps dans ce love hotel, on peut se permettre d'en parler un peu plus en public, mais ici c'est quelque chose qui pourrait possiblement mal tourner.

Elle accepte sans la moindre hésitation et me prend la main, ce que j'accepte sans problème. Je la suis donc naturellement. On dirait que je vais passer du bon temps avec elle, et c'est possible, je suis ouverte à ce genre de choses. Ca m'arrive de faire des aventures avec d'autres femmes, alors pourquoi pas ? On quitte donc le restaurant pour aller à l'ascenseur. En fait, la personne à l'accueil ne prend même pas la peine de regarder, il semble deviner aisément ce qui se passe, car il en a l'habitude.

On entre dans l'ascenseur, et c'est vraiment confortable, on y met un point d'honneur. On marche au couloir et avec les bruits ambiants, on n'a aucun doute sur la nature de cet hôtel. J'ai signé pour ça, alors je ne me sens pas gênée le moins du monde.

On arrive finalement à la chambre 422, et… disons que c'est une salle qui a bien l'air insonorisée. Dans cette chambre, personne ne nous entendra crier, que ce soit de plaisir ou de choses pas très légales. On y entre donc, et moi qui ai une petite confiance en cette femme car elle me mène à un endroit propice aux discutions qu'on n'a pas envie d'entendre. Les couleurs de cette chambre sont d'ailleurs sombres.

J'entre donc à son invitation, alors qu'elle ferme la porte à clé. Personne ne va nous déranger. Personne, et c'est parfait. Elle m'invite d'ailleurs à me mettre à côté d'elle, ce que j'accepte. Je souris doucement. Elle semble jouer à la séductrice, et comme elle est vraiment charmante, je ne peux pas lui en vouloir, au contraire. Ma faim ? Je ris doucement, en m'approchant doucement de cette jolie femme.

"Un petit problème au sein de mon travail de graphiste. Voyez-vous, je suis une femme dans une entreprise assez traditionnelle, avec beaucoup d'hommes qui n'hésitent pas à traiter les rares femmes dans cette entreprise de touristes. Donc… peut-être que vous pourriez m'aider à... faciliter cette situation ?"

Voilà pourquoi j'en parle en privé. Peut-être qu'elle va m'offrir une nouvelle possibilité, et j'en serais ravie. Est-ce que ce serait jusqu'à aller dans l'illégalité ? Je ne sais pas. Je vais essayer de ne pas devenir criminelle, cela dit, je suis de toute façon trop frêle pour ça. De toute manière, s'il y a beaucoup de femmes au foyer, c'est en partie à cause de ça, et ça peut être classique pour elle.
Myumi parle en #a87768

Élysia

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Re : Il est temps de récolter [Myumi]

Réponse 6 lundi 03 février 2025, 02:29:15

– Un petit problème au sein de mon travail de graphiste. Voyez-vous, je suis une femme dans une entreprise assez traditionnelle, avec beaucoup d'hommes qui n'hésitent pas à traiter les rares femmes dans cette entreprise de touristes. Donc… peut-être que vous pourriez m'aider à... faciliter cette situation ?

Il n’en faut pas plus à Élysia pour comprendre ce que la jeune femme lui demandait, ou du moins ce à quoi elle faisait allusion. Avec un sourire dont elle seule avait le secret, ce sourire qui pouvait tout dire, ou rien dire, elle glissa une main sur la cuisse de Myumi, son pouce traînant doucement près de son genou. Elle se pencha légèrement, ses cheveux effleurant le visage de Myumi, et murmura à son oreille d’une voix mielleuse et envoûtante :

— Tu as frappé à la bonne porte, chérie.

Élysia s'éloigna légèrement, son regard plongé dans celui de Myumi, cherchant à évaluer la réaction de la jeune femme. Elle tira délicatement de petits rectangles de papier blanc, en posa une sur la jambe de Myumi, puis ajouta :

– Beaucoup, beaucoup de gens viennent ici, tu sais. Des travailleurs, des voyageurs, des hommes d’affaire… des gestionnaires… et bien nombreux sont ceux qui ont eu recours à mes services.

Elle fit doucement tourner le rectangle blanc, et de l’autre côté se trouvait une photographie. Sur la photo, un visage qu’elle reconnaissait, qui tenait à la main une femme qui n’était clairement pas sa femme, dont le visage avait été brouillé. D’autres photos suivirent ; des collègues, certains anciens, d’autres qui avaient connu une montée vertigineuse au sein de l’entreprise pour atteindre leur poste actuel. Certaines photos montraient même certains patrons de l’entreprise dans un mixer avec des plus jeunes employées qui, elles, ne semblaient pas être des plus amusées ou consentantes de cette situation.

Les clichés avaient été pris à plusieurs angles, certains même semblaient impossibles et nécessiteraient des caméras qui n’existaient pas dans les love hotels. Mais cela prenait son sens quand l’on savait que le Nightly Night répondait toujours aux besoins de sa maîtresse, un peu à l’image de Casita, la demeure de la famille Madrigal dans le film d’animation Encanto

Élysia laissa la jeune femme regarder ces photos, et comprendre l’avantage considérable que ces clichés renfermaient. Elle devait la laisser réaliser l’étendue de la chose par elle-même, sans en rajouter plus que nécessaire, parce que quand viendra le temps de demander un prix, car il y en a toujours un, elle avait bien l’intention de récolter son dû, et ce dû allait être fixé par la valeur même que ces objets avaient pour Myumi.

Après un moment de silence, la tentatrice se pencha de nouveau sur la mortelle et posa une main sur sa joue, pour lui faire tourner le visage vers elle. La peau de la diablesse était douce, chaude, irréellement soyeuse, et caressait glissait sur la sienne comme une goutte sur un miroir ; légèrement, sans la plisser à son passage.

– Tous ces petites gens qui ont de si grandes ambitions, qui cherchent à profiter de leurs privilèges… ne sont-ils pas un peu ridicules ? Ah, quelle justice si celles qu’ils ont écrasées par leur succès sans mérite pouvaient prendre leur revanche…

Et c’était là l’art de la diablesse ; elle donnait autant qu’elle reprenait. À ces gens, elle avait donné le plaisir, la luxure, et puis l’opportunité et le luxe. Maintenant, c’était le tour de quelqu’un d’autre, de les écraser de nouveau dans leur misère première. Ah, le business de l’ambition et de la chute. Un cercle des plus vicieux, comme il convient aux diables d’exploiter et dans lequel l’Élysia avait investi beaucoup de temps, et de ressources.


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