Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les Fondations du Péché

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Grayle le pérégrin

Humain(e)

Les Fondations du Péché

samedi 14 décembre 2024, 11:09:42

- Allez Grayle, réveille toi !

L'immortel grogna, bailla, cligna des yeux et poussa un petit couinement de douleur alors que le soleil éclatant de la matinée brûlait sa rétine. Endormi sur la place du passager de la voiture, il se faisait secouer sans ménagement par son supérieur, Takero, un solide et vieillissant gaillard qui avait la soixantaine passée. L'ancien bûcheron arrêta d'embêter sa nouvelle recrue et descendit de la camionnette, sur laquelle le nom de la compagnie (Toit-Toit Pour Toi) était inscrit en grosses lettres anglaises et en kanji.

Claquements de portières. Grayle se rendit compte alors du cagnard qui leur tombait dessus. Le soleil était levé depuis peu, la matinée à peine commencée. La majeure partie des gens étaient chez eux, et pourtant, le thermostat frôlait déjà les 38 degrés. C'est pour cette raison que Grayle, en plus d'un pantalon de chantier léger et sâli, n'était vêtu que d'une chemise légère, avec plusieurs boutons ouverts, les manches retroussées.

- La vache patron, depuis quand il fait aussi chaud à Seikusu ?

- N'est-ce pas ? C'est pour ça que tu sera de garde ici mon petit Grayle ! Je suis trop vieux pour ces chaleurs !

A quelques mètres de la camionnette, garée comme si la rue entière lui appartenait, se tenait une église. L'édifice, grand et bâti avec le style classique du clergé, contrastait avec les habitations et bâtiments de style japonais. D'apparence occidentale, Grayle détonnait également au sein de Seikusu, et les regards en coin ne lui étaient pas étrangers. Les deux hommes ouvrirent les portes de leur véhicule, se saisissant du matériel nécessaire : jauges de mesure, cordes, crochets, ébauchoirs, pierres à affûter, équerres, béquilles, renforts de bois... lourdement équipés, les deux hommes se dirigeaient vers le parvis de l'église.

Les yeux bleus de Grayle balayaient du regard l'espace, scrutant chaque détail avec une vigilance presque mathématique. Selon le prêtre qui gérait l'église, la tempête qui avait frappé Seikusu il y a une semaine avait abîmé la toiture, abîmant la charpente de la chapelle, et les pluies avaient causé une inondation dans les sous-sols, mettant potentiellement en danger les fondations.


Sur le mur d'un bâtiment adjacent à l'église, il aperçu une fenêtre, derrière laquelle une jeune femme semblait les observer. Lorsque leurs regards se croisèrent, elle disparu promptement.

* Uh. Étrange... *

Il ne s'en soucia pas. Pendant les éons de son existence, Grayle avait arpenté des centaines de mondes et vécu des milliers de vies. Dragons, tyrants, créatures monstrueuses, empires galactiques avaient été son quotidien. Reprendre, même temporairement, le rôle d'un simple travailleur dans une ville moderne était une manière pour lui de se reposer, où le plus grand drame qui risquait de lui arriver était de perdre sa carte de transport ou se prendre un râteau. C'est donc très insouciant qu'il suivit son supérieur pour rencontrer le prêtre.

- Bonjour mon Père.
- Bonjour Messieurs, merci d'être venu aussi vite avant que je ne parte en séminaire. Il regarda Grayle. Je présume que ce sera vous le responsable ?
- Exactement répondit le jeune homme de sa voix chantante. La compagnie est divisée entre plusieurs chantiers, donc le temps que mes collègues finissent les autres travaux, je serais là pour faire les mesures et les premières opérations simples. Le reste pourra être fini rapidement une fois que le reste de la compagnie rapplique. Comme ça, votre église pourra fonctionner normalement. Je ne pense pas que ma seule présence... troublera qui que ce soit.

Le prêtre hocha la tête, compréhensif.

- Par contre, demanda Takero, est-ce que vous connaissez un hôtel dans lequel mon employé pourra loger ? On est à plus de deux heures de transport de votre église, et j'voudrais pas qu'il perde la moitié de la journée dans ces derniers.

Blum

Humain(e)

Re : Les Fondations du Péché

Réponse 1 samedi 14 décembre 2024, 14:55:44

La tempête qui avait frappé Seikusu la semaine dernière avait laissé des traces, et pas des moindres. Une partie du toit de l’église, principalement l’aile ouest, avait été arrachée par les vents furieux, exposant la charpente aux pluies diluviennes. Les religieux qui y priaient avaient passé des heures dans l'angoisse, priant pour que la structure ne s’effondre pas sous la force des éléments. Heureusement, malgré les dégâts visibles, le bâtiment tenait encore bon, un miracle selon certains. Les craintes s’étaient apaisées une fois la tempête passée, laissant place à un mélange de soulagement et de pragmatisme : il fallait maintenant réparer.

Le prêtre, un homme d’un certain âge, les accueillit avec une humilité calme et les fit entrer dans l’église. L’intérieur était d’une simplicité désarmante, sans fioritures ni ornements superflus. Des bancs en bois, une chaire modeste et quelques vitraux abîmés composaient l’essentiel du décor. L’atmosphère était paisible, presque austère, mais dégageait une certaine sérénité. Une fois à l’intérieur, le prêtre s’adressa à eux d’une voix posée :

- Pas besoin de chercher un hôtel, mon fils. Nous avons un dortoir ici, dans l'église. Cela devrait suffire pour votre séjour. Mon bras droit, Sœur Blum, sera là pour s’occuper de tout. À mon âge, je n’ai plus la santé pour gérer ces journées interminables. Mais ne vous inquiétez pas, elle ne devrait pas tarder. En attendant, laissez-moi vous montrer les dégâts.

Le groupe monta un escalier en bois usé pour accéder à l’étage où les dommages étaient les plus visibles. Une large portion du toit manquait, laissant passer la lumière crue du matin. Les poutres de la charpente, abîmées par la pluie, portaient encore les stigmates de la tempête. La scène était impressionnante. Il ne faisait aucun doute que plusieurs jours de travail seraient nécessaires pour sécuriser le toit et effectuer des réparations solides.

C’est alors qu’une nouvelle présence fit son entrée, à pas feutrés. Une silhouette féminine se détacha dans la pénombre de l’escalier avant de se dévoiler dans un halo de lumière traversant un trou dans le toit. Sœur Blum fit son apparition, et l’effet fut presque irréel. La lumière qui baignait la pièce semblait s’attarder sur elle, illuminant sa peau claire et satinée. Sa longue chevelure noire ondulait autour de son visage délicat, et ses yeux verts brillaient comme des joyaux, reflétant la lumière. Sa tenue de sœur, qu’elle avait elle-même confectionnée, s’adaptait parfaitement à sa morphologie unique : une fine robe blanche qui lui collait légèrement à la peau sous la chaleur, ornée de rubans aux couleurs violettes de l’église. Sa silhouette élégante était marquée par une taille fine et des formes généreuses, qui ajoutaient à son allure une grâce magnétique. Pudeur et beauté semblaient s’entrelacer dans son apparence, formant une harmonie parfaite.

- Voici ma sœur, Sœur Blum, annonça le prêtre avec un sourire. Elle sera mon bras droit pour s’occuper de vous pendant mon absence.

Blum salua doucement les ouvriers, s’avançant avec une aisance naturelle. Ses gestes étaient empreints d’une élégance discrète, et elle s’inclina légèrement devant eux, ses mains jointes au centre de sa poitrine, dans un geste humble mais significatif.

- Merci d’être venus aussi rapidement pour nous aider, dit-elle d’une voix douce mais assurée. Je ferai en sorte que vous ne manquiez de rien pendant votre séjour.

Un sourire bienveillant éclaira son visage, il était évident qu’elle portait en elle un mélange envoûtant de grâce et de force intérieure.

Cependant, un léger éclat de surprise traversa son regard, et elle s’adressa à eux avec une curiosité polie :

- Je m’attendais à voir plus d’ouvriers pour un chantier de cette envergure… Mais cela veut sans doute dire que vous êtes parmi les meilleurs.

Sa remarque fut suivie d’un léger rire qu’elle tenta de dissimuler en posant sa main devant sa bouche, comme pour préserver une certaine réserve. Ses joues prirent une teinte rosée, et elle ne détourna pas son regard de Grayle. Quelque chose dans ses yeux bleus, si profonds et atypiques, semblait la fasciner. Elle trouva en eux une beauté rare, captivante, qui lui fit presque oublier la situation quelques instants. Grayle, pouvait sentir le sien comme une caresse chaleureuse.
Maj signature : 18/12

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Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Les Fondations du Péché

Réponse 2 lundi 16 décembre 2024, 12:50:20

- Voici ma sœur, Sœur Blum. Elle sera mon bras droit pour s’occuper de vous pendant mon absence.

Grayle entendit le prêtre, mais ne l'écouta pas, ne comprenant pas un traître mot de ce qu'il dit, absorbé dans la contemplation de la soeur. IL s'attendait à voir une vieille femme, où une d'âge mur, le visage sévère cerclé de lunettes et un corps mou caché derrière une sinistre tenue noire, et voilà que devant lui apparaissait une jeune femme belle à damner un saint, non, le Vatican, non, tout un panthéon céleste. Lors de ses éternelles pérégrinations, Grayle avait rencontré maintes femmes superbes, elfes, aliens, déesses, intelligences artificielles, mais ses souvenirs semblaient désormais incroyablement fades devant l'apparition qui se tenait en face de lui, d'autant plus resplendissantes qu'elle n'était qu'une simple terrienne, sans justification divine ou scientifique pour expliquer l'opulence de ses formes, l'harmonie de sa chair, la perfection de son visage.

Le jeune homme resta planté là un instant, écoutant plus le son de la voix que les paroles de la sœur dont la robe blanche flamboyait sous les rayons du soleil. Ses yeux bleus plongés dans ceux de Blum, il fut réveillé par son patron lui marchant violemment sur le pied.

- Arrête de rêver Grayle ! Montre leur pourquoi je te paye ! Il fit un grand sourire édenté à la soeur. Le jeunot est avec nous depuis quelques semaines, mais il mérite sa paye. Allez, va examiner les dégâts !

- Oui patron ! répondit Grayle, motivé tant par les compliments du responsable que par le regard de la brune posé sur lui. Il se frotta les mains, lui fit un petit clin d’œil et se retourna, dos au trio. d'un seul bond vertical, ses mains s’agrippèrent à la charpente, sur laquelle il se retrouva en équilibre l'instant d'après, tirant sur ses bras noueux.

- Ce n'est pas dangereux ?


- Vo't charpente a l'air abîmée mais pas au point de craquer sous le poid d'un homme jugea Takero. Grayle, fais-nous ton rapport !

Grayle avança le long de la poutre, marchant avec l'agilité d'un chat, passant ses mains sur le bois, se penchant pour examiner quelques éclats sur ce dernier, recueillant une partie du bois éclaté. Après quelques minutes, il disparut pour escalader le toit, et le trio put l'entendre marcher à pas feutré sur ce dernier.

- Votre apprenti est vraiment agile commenta le prêtre.
- Ouais, et il sait se servir de ses doigts ! Commenta la maître-ouvrier. Il a un sens de la pénétration des détails et une capacité à explorer les moindre recoin m'ont vraiment surpris. Mais le plus impressionnant c'est son endurance. Il est capable d'enfoncer des poutres toute la journée, sans se fatiguer. Je sais pas d'où il tire cette forme... ah la jeunesse !

Après une petite dizaine de minutes, Grayle revint. Il était en sueur, mais plus à cause de la chaleur (celle du soleil ou de soeur Blum ?) que de la fatigue , sa chemise collant légèrement à son torse. Il essuya son front d'un revers de la main, s'adressant à son patron mais également à Blum, qu'il ne pouvait s'empêcher de fixer plusieurs secondes à chaque fois.

- La charpente a encaissé un certain choc, mais elle est plus solide qu'on ne le croirait. La poutre nord a quelques fissures, mais rien de structural. Les chevrons ont bougé par endroits, mais ils tiendront le coup. Par contre, le toit a un léger affaissement côté est, mais avec quelques renforts bien placés, on le redressera sans problème. Enfin, votre poutre nord a carrément éclaté sur près de deux mètres. On voit clairement la structure interne du bois, avec des fibres arrachées. Deux chevrons principaux sont complètement désolidarisés. Ceci dit, c'est du solide cette charpente !

Il fit craquer ses jointures, ses mains devenues sales à cause de la sciure et de la saleté du toit.

- Donnez-moi une semaine et un peu d'amour et je vous la remet comme neuve en lui donnant le traitement qu'elle mérite !

Blum

Humain(e)

Re : Les Fondations du Péché

Réponse 3 mardi 17 décembre 2024, 02:13:42

Grayle était indéniablement un beau jeune homme. Ses yeux bleus, d’une clarté saisissante, semblaient captiver Blum malgré elle, et sa carrure imposante témoignait d’années de travail en tant que charpentier. Chaque muscle semblait sculpté par l’effort, ce qui n’était pas pour déplaire à la nonne, bien qu’elle le cachât derrière un air sage. Le patron de Grayle dut, d’un coup de pied sec, le ramener à la réalité après qu’il s’était perdu dans une rêverie. Le geste fit sourire Blum, qui réprima un léger rire presque silencieux, amusée par la scène.

Le patron, cherchant à recentrer l’attention, envoya Grayle examiner les dégâts sur la charpente de l’église. Sans hésiter, le jeune homme saisit une poutre d’une main ferme pour s’y hisser, son agilité et sa force démontrant une maîtrise impressionnante. Tel un funambule, il avança avec assurance. Blum, qui avait levé la tête pour suivre chacun de ses mouvements, sentit son souffle se suspendre. Une part d’elle admirait sa témérité, tandis qu’une autre, plus inquiète, ne pouvait s’empêcher d’envisager le pire. Le prêtre présent exprima à voix haute ses craintes, mais le patron de Grayle, sûr de son ouvrier, rassura tout le monde en affirmant qu’il n’y avait rien à craindre.

- Faites attention, on ne sait jamais…

Blum avait crié d’une voix claire et protectrice, empreinte de son habituelle douceur, mais teintée d’inquiétude sincère. Elle suivait des yeux chacun des mouvements de Grayle jusqu’à ce qu’il disparaisse sous les poutres du toit. Malgré son absence visuelle, elle resta la tête levée, attentive, tendant l’oreille au moindre bruit suspect, prête à réagir s’il venait à tomber. Pendant ce temps, le patron vantait les talents de son ouvrier, saluant son agilité, sa précision et son endurance. Blum, cependant, trouva certains de ses mots troublants. L’insistance sur : ses doigts agiles, l’exploration des profondeurs et sa capacité à enfoncer les poutres la fit tiquer. Était-ce une simple maladresse ou une insinuation plus subtile ? Une drôle de pensée traversa son esprit : Est-ce que Grayle et son patron étaient… ensemble ? Elle secoua mentalement la tête, chassant cette idée saugrenue.

Avant qu’elle ne puisse approfondir davantage ses réflexions, Grayle revint, son rapport prêt. Il descendit du toit, la chemise plaquée contre son torse par la sueur. Le tissu humide soulignait avec une précision presque indécente ses muscles fermes et bien dessinés. Blum sentit ses joues s’empourprer malgré elle et détourna brièvement les yeux vers le patron, cherchant à savoir si lui aussi regardait son ouvrier avec un intérêt particulier. Non, visiblement, il n’en était rien. La nonne avait fini par perdre le fil du rapport de Grayle, trop absorbée à détailler les lignes de son torse, la courbe de ses lèvres et l’intensité de son regard clair.

- Je peux vous donner une semaine et ma sœur vous donnera l’amour qu’il vous faut.

Cette phrase surprenante du prêtre ramena brutalement Blum à la réalité. Elle cligna des yeux, secouant légèrement la tête pour reprendre contenance.

- Mon père, ce n'est pas des propos à tenir.

Dit-elle en ricanant légèrement, mais ses yeux se tournèrent vers Grayle avec une certaine profondeur, laissant ses cils battre presque inconsciemment.

- Allez, redescendons. Il fera moins chaud plus bas et mon père pourra régler les derniers détails.

Elle se plaça derrière les trois hommes, fermant la marche alors qu’ils rejoignaient le centre de l'église.

- Venez avec moi, Monsieur Grayle, vous rafraîchir. Je vais vous donner une serviette pour vous essuyer.

Blum, d’un geste doux mais assuré, l’invita à la suivre dans une petite pièce à l’arrière de l’église. C’était une modeste cuisine réservée au personnel. Elle y remplit un verre d’eau fraîche et le posa délicatement sur la table avant de reprendre la conversation d’un ton léger.

- Vous étiez impressionnant à vous hisser ainsi, mais j’espère que vous prendrez soin de vous sécuriser à l’avenir. Je n’ai pas envie de faire une crise cardiaque à chaque fois que vous grimpez sur le toit.

Elle laissa échapper un petit rire cristallin pour alléger l’atmosphère. Cherchant une serviette pour Grayle, Blum se mit sur la pointe des pieds afin d’atteindre un meuble en hauteur. Malgré ses efforts, elle ne parvenait pas à saisir l’objet recherché. Déterminée, elle s’appuya sur un genou pour se hisser davantage, grimpant maladroitement sur le bas du meuble. Sa robe ajustée limitait ses mouvements, se tendant autour de sa silhouette élancée. Chaque courbe semblait se dessiner avec davantage de précision, en particulier son postérieur rond et délicatement mis en valeur par le tissu tiré. Blum, concentrée sur sa tâche, ne semblait pas se rendre compte de l’image qu’elle offrait, tandis que Grayle pouvait difficilement ignorer cette vision, si fugace soit-elle.
Maj signature : 18/12

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Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Les Fondations du Péché

Réponse 4 vendredi 20 décembre 2024, 22:22:24

- Vous n'aurez pas à vous inquiéter Soeur Blum. Je suis très précautionneux et solide. Et je doute que quoi que ce soit de désagréable m'arrive au sein de la maison du Christ, n'est-ce pas ? répondit le jeune homme d'un ton rassurant. Il est vrai que, conscient de son immortalité, il avait tendance à prendre des risques inconsidérés. Mais Sœur Blum était humaine, fragile, et compatissante. Elle n'avait aucune raison de le regarder prendre de tels risques sans s'inquiéter.

Se saisissant du verre d'eau, il faillit en recracher le contenant lorsque la jeune femme se cambra, tendue sur la pointe des pieds pour attraper une serviette légèrement trop haute pour elle. Les yeux de Grayle se fixèrent sur la croupe de la religieuse, mieux dessinée que jamais par la fine robe blanche tendue par sa posture. Avait-elle consciente de ce qu'elle faisait ? de l'image qu'elle renvoyait auprès de Grayle, sa croupe tendue vers lui ? Il se demandait si la sœur au physique de déesse était consciente de sa beauté, ou si elle était réellement et complètement innocente des vices qu'elle faisait naitre autour d'elle par sa seule présence.

Peu importe la réponse, Grayle ne pouvait pas rester ainsi, à rien faire. Il devait en avoir le cœur net. Aussi s’avança-t-il vers elle à pas feutré. Il n'avait pas envie de lui faire du rentre-dedans, ni de la séduire. dans son esprit, la décision prise relevait plus de l'instinct animal que d'une réflexion avancée, civilisée, et donc malicieuse.

- Laissez moi vous aider dit-il d'une voix plus chaude et grave qu'il ne le voulait. Il était juste derrière elle, et, lui aussi sur la pointe des pieds, leva aussi son bras. Sa main frôla celle de Blum, alors qu'il attrapait la serviette, qui était à sa portée. Ils étaient tous prêts l'un de l'autre, au point qu'il pouvait sentir l'odeur de la jeune femme, douce, virginale, un shampoing de fraise et de gingembre, sucré, piquant, qui l'excitait. Il se dit que son odeur à lui, plus mâle, musquée, piquante de sueur, ne serait peut-être pas appréciée par la jeune femme...

- Et voilà, je l'ai. Un hasardeux mouvements de la religieuse firent entrer en contact le bassin de Grayle et les fesses de soeur Blum. Pendant quelques instants, le temps fut suspendu, alors qu'ils restèrent collés ainsi, l'un à l'autre, sans savoir comment réagir. Grayle s'écarta, sentant une chaleur ardente gronder dans son bassin. Il déglutit, mais fit comme si de rien n'était, essayant de penser à tout sauf au séant de la brune, donc le contact lui manquait déjà.

Il avait faim. Il s'essuya le front avec la serviette, qu'il avait humidifié avec l'eau de son verre. Il reprit un verre. Une sorte de tension, de gêne peut-être, s'était installée dans la pièce, même si elle était peut-être le fruit de son imagination. L'avait-elle choquée ? La nonne était impossible à déchiffrer.

- J-je vais reprendre mes travaux... merci pour le verre, et, euh, désolé pour le dérangement. Il expira, son rythme cardiaque revenant peu à peu à la normale. Pourrez-vous me montrer ma chambre et les douches plus tard, ma Soeur ?


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