Identité : «
EVHive » est le surnom donné à ce groupe.
Le surnom vient des «
EVAs » (Exoskeletal Vehicular Armors) corrompues par la Fourmilière et qui avaient été déclarées perdues par Tekhos.
Âge : Il est
difficile de dire s’il faudrait calculer l’âge des pilotes originels, des EVAs elles-mêmes ou des créatures qu’elles sont devenues. Elles sont
à peu près aussi anciennes que la Fourmilière.
Sexe : Les EVAs n’ont pas de sexe, mais les unités de l’EVHive ont démontré une capacité à déployer des appareils génitaux
masculins très variables.
Race : Assimilées à la
race formienne, les unités sont classifiées comme des
créatures à part entière.
Sexualité : Les unités ont démontré une propension à l’
hétérosexualité, mais des
cas de déviance à cette norme ont été constatées lorsqu’un mâle se trouvait dans un groupe largement féminin.
Cette propension est certainement due au conditionnement chimique infligé aux pilotes originels et hérité par l’EVHive. Plus de détails à ce sujet dans la section « Autre ».
Physique : Les unités de l’EVHive présentent de nettes divergences par rapport aux EVAs originellement produites par Tekhos, mais leur apparence générale reste consistante, et c’est ce qui a permis leur identification sans aucun doute possible.
Les EVAs se présentaient comme des armures assistées de combat blindées, fines, de plus de deux mètres de haut, dotées d’un heaume renforcé allongé faisant penser à un crâne d’amphibien, mais elles étaient d’un type particulier. Contrairement aux exosquelettes blindés bon marché souvent trouvés dans les sociétés avancées, les EVAs étaient une solution de pointe et onéreuse à une situation d’urgence et étaient une fabrication biomécanique bâtie autour d’un squelette et d’un réseau de muscles et de nerfs artificiels reliés à une interface neurale. La machine était conçue pour pouvoir réagir avec la même souplesse, rapidité et réactivité que le corps du pilote qui, enfermé dans une coque interne, en prenant directement le contrôle par la pensée. L’EVA devenait effectivement son corps.
Les EVAs étaient avant tout pensées comme des unités terrestres, mais elles sont aussi dotées d’ailes de descente afin de planer, évitant des chutes dommageables et permettant des approches tactiques plus variées. Ces ailes semblent avoir été conservées, mais remplacées par des armatures hybrides à voile organique capable d’une rapide autorégénération. Les plaques blindées blanches des EVAs n’ont apparemment pas changé, mais semblent avoir été altérées et renforcées par une chitine solide comme le diamant. Les larges lames de combat fournies ne sont plus utilisées par les créatures formiennes.
Des altérations ont déjà été soulignées et il est temps de voir les plus flagrantes. D’abord, le heaume a été altéré pour faire office d’une véritable tête. Le blindage a été ouvert et fait place à une bouche ornée de larges dents acérées solides comme le diamant. Une langue visqueuse très longue et extrêmement souple et agile semble fonctionner davantage comme un vecteur de transmission chimique (plus de détails dans « Autre »). Des serres se sont développées aux extrémités des doigts et des orteils. La chair de la créature est exposée aux endroits où les altérations ont trop repoussé le blindage originel. Comme dit dans la section « Sexe », les EVAs étaient asexuées mais les unités formiennes sont apparemment toutes capables de déployer des appareils génitaux masculins variables destinés à la fécondation de pondeuses pour diverses formes de vie formiennes.
Caractère : Peut-on décrire le caractère ou la mentalité d’une créature sauvage ? Nous essaierons plutôt de cerner son fonctionnement comportemental et son lien apparent avec les EVAs originellement capturées dans la Fourmilière.
Comme évoqué implicitement, les unités de l’EVHive sont d’abord des bêtes sauvages mues par un instinct prédateur. Mais ces bêtes restent très intelligentes, chassant seules ou en meute en restant clairement en contact télépathique entre elles et avec le reste des Nuées. Leur conscience de l’environnement et du terrain est donc très complète, et leurs ressources intellectuelles et créatives sont aussi étendues que ce que la conscience collective formienne leur alloue à l’instant T. Coupées de cet esprit de ruche, il est probable que leur efficacité diminue très nettement et qu’elles ne puissent plus fonctionner correctement.
Si la consommation de leurs victimes semble être un objectif secondaire, leur objectif principal semble clairement d’éliminer toute forme de vie dangereuse pour la Fourmilière. Les formes de vie jugées trop faibles ou primitives sont épargnées, sauf dans de rares cas où la consommation de viande est nécessaire. Cette consommation semble toujours intervenir suite à des blessures et pourrait fournir à l’unité endommagée les nutriments nécessaires à son autorégénération, sinon à une procédure de rétablissement accélérée.
Un autre objectif est l’insémination de « pondeuses » pour de nouvelles créatures formiennes. Tekhos a déjà constaté la chose suite à des raids mais n’en a pas fait état au reste de Terra. Plus de détails dans la section « Autre ».
Il est curieux de constater que les unités peuvent aussi s’accoupler avec des victimes sans les inséminer. Ces actes sexuels sans motivation particulière sont de toute évidence liés au conditionnement chimique hérité des pilotes originels (voir « Aure »). Les conditions déterminant leurs choix sont inconnues et probablement dictées par un ensemble de signaux sensoriels et potentiellement davantage provoquant un ordre de la part de la Fourmilière, ou d’un possible Annexien dont l’existence n’est pas confirmée. En vérité, cette petite Nuée de taille indéterminée paraît collégiale et dénuée de chef.
Les unités semblent ignorer la peur, mais ne chargent pas inutilement. Elles agissent avec stratégie et se replient en cas de position défavorable. En cas de présence d’une force hostile largement supérieure, elles sont capables de se cacher très efficacement. Ces mesures sont toujours stratégiques et non pas décidées par un sentiment de peur. En vérité, toute émotion semble absente de leurs esprits, seuls l’instinct et les sensations les guidant à un niveau individuel.
Histoire : L’arrivée de la Fourmilière sur Terra a été un choc, et tout particulièrement pour les Matriarches tekhanes. Outre l’explosion de la comète à proximité immédiate de Tekhos et la destruction que cela implique, elles se sont trouvées en première ligne dès le départ et menacées d’extinction, et d’une conversion générale en « pondeuses » au bénéfice des Nuées.
Leur réaction a été immédiate et de nombreux sacrifices, ignorés par l’essentiel de la planète, ont permis de contenir l’essentiel de la menace et d’éviter une assimilation immédiate de tout Terra. Parmi ces actes était la création des EVAs, des armures de combat blindées biomécaniques dont les capacités sans précédent devaient permettre l’arrêt et, peut-être, la destruction de l’invasion formienne.
Le « Plan EVA » ne rencontrait cependant guère d’engouement en raison des sacrifices évidents. Le plan était clairement une mission-suicide à plus ou moins long cours. Personne ne jugeait les EVAs capables d’anéantir la Fourmilière, mais elles permettraient de la stopper et de la reculer à un seuil gérable sans aucun doute. Aucune femme ne souhaitant se dévouer, Tekhos fit sortir de la Prison Eternum l’équivalent d’une compagnie complète de mâles réfractaires et dissidents triés sur le volet en fonction de leur intelligence, de leur esprit pratique et de leur réflexion tactique. Ils furent entraînés et préparés pour piloter les EVAs le jour J.
Mais comment confier une telle arme à des ennemis de l’État tekhan ? Les Matriarches avaient la solution à l’aide d’un agent de conditionnement chimique qui permettrait de rendre ces mâles dociles et obéissants envers la gente féminine. Le processus avait le désagréable effet secondaire de les rendre admiratifs et désireux de toute femme se présentant à eux, mais le résultat en valait la chandelle. Les candidats furent donc conditionnés à leur insu et, une fois prêts, raccordés à une pompe intégrée au cockpit de l’EVA et diffusant l’agent dans leurs cerveaux en continu afin de maintenir le contrôle.
Une fois l’offensive prête, les mâles dociles et hébétés furent ainsi chargés dans leurs cercueils de combat et lancés droit vers les Nuées. Leurs résultats furent remarquables et les Formiens furent débordés par la violence et la rapidité de ces nouvelles menaces. La Fourmilière dévoua toutes ses ressources pour les contenir, ralentissant leur avancée mais continuant de reculer, permettant ainsi à Tekhos de prendre position sur et de fortifier la crête-frontière connue comme Containment Point aujourd’hui.
Les EVAs avancèrent inexorablement jusqu’au sein de la Fourmilière, combattant et avançant toujours plus lentement, leurs nombres diminuant peu à peu jusqu’à ce qu’au final, le dernier soit perdu, et leur perte soit officiellement déclarée. Mais la défaite était une victoire : une ceinture défensive irréductible se dressait face aux Formiens grâce au sacrifice de ces condamnés que tout le monde oublia bien vite. La victoire appartenait aux Matriarches.
Ainsi furent oubliées les EVAs, à peine mentionnées en leur temps, et les morts furent-ils plongés dans l’anonymat. Mais la Fourmilière n’en avait certainement pas fini avec elles. Face à un tel adversaire, les Nuées avaient décidé de jouer gros et de capturer les ennemis plutôt que de les détruire. La capture des combattantes tekhanes était de toute manière presque automatique, mais la stratégie fut maintenue malgré la menace des EVAs et l’absence d’appareil reproducteur féminin utile à la procréation formienne.
Des parasites furent implantées dans les armures afin de les explorer et de les comprendre. Au bout d’un certain temps, la faiblesse du cockpit blindé fut trouvée et les pilotes furent implantés un à un, les Formiens y reconnaissant le centre nerveux des biomachines. Armés d’une nouvelle compréhension de ce qu’ils avaient capturés, les Formiens commencèrent à travailler sur la transformation de ces choses en unités formiennes dignes de ce nom, fusionnant homme et biomachine et les altérant à un point méconnaissable jusqu’à ce qu’à l’intérieur, les EVAs ne ressemblent plus guère à ce qu’elles avaient été, faisant place à un nouvel organisme formien.
Les capacités de ces nouveaux éléments fascinaient le collectif, mais la Fourmilière fit face à un problème inattendu. L’agent de conditionnement chimique a fait des dégâts, et une espèce moins adaptable aurait pu, ironiquement, être anéantie par cette nouvelle infection provoquant léthargie et désir de soumission chez les Formiens affectés, qui commencèrent à obéir aux EVAs aveuglément en brisant la hiérarchie et l’ordre social. Le sacrifice de plusieurs unités dans les bassins génétiques fut nécessaire pour déconstruire et comprendre le composé chimique et s’y adapter. Et, au lieu de le supprimer, les Formiens l’ont conservé.
L’intérêt de cet agent chimique était très situationnel, mais utile pour l’usage prévu de ces unités. Leur attirance particulière pour le sexe féminin en faisait des fécondateurs particulièrement agressifs ; au point qu’ils en devenaient une source de gaspillage, en vérité, mais les gains contrebalançaient les pertes. Car la capacité qu’elles avaient développé à soumettre et abrutir chimiquement les autres formes de vie garantissait qu’une femelle exposée à quelque fluide sécrété que ce soit deviendraient non seulement dociles et proactives dans le processus d’insémination, mais aussi dociles et léthargiques pendant l’incubation. Les nouvelles unités formeraient un groupe de chasseurs-fécondateurs que les Nuées pensaient capable de passer outre Containment Point pour s’étendre à Tekhos, à Terra, et, par les failles locales, vers de nouveaux horizons potentiels. Le pari était risqué, mais valable. Des années avaient été nécessaire pour les convertir et les rendre fonctionnelles et il était temps de les utiliser.
Ainsi, l’« EVHive » commença à entrer en action, commençant par tester les défenses périmétriques tekhanes par des séries d’enlèvements audacieuses et de plus en plus larges. Les Matriarches eurent vite fait de réagir et de découvrir le pot-au-rose, mais la sensibilité de la crise et la dangerosité de ces EVAs formiennes imposaient le silence et empêchaient leur élimination. Elles pensaient pouvoir s’adapter et les contenir dans la Fourmilière, mais leurs assomptions se révélèrent fausses. Il fut bientôt clair que des unités avaient passé les défenses et qu’elles étaient de plus en plus nombreuses. Bientôt, l’ensemble de l’EVHive força Containment Point et se répandit à travers Tekhos, menaçant bien rapidement de dépasser ses frontières pour se répandre à travers la planète. L’urgence fut déclarée, mais le mal était fait et la probabilité de toutes les intercepter était nulle.
C’est donc une nouvelle menace mortelle et terrifiante qui commença à se répandre dans les villes tekhanes comme ailleurs, se divisant et restant itinérante pour ne jamais être acculée et anéantie. Les Matriarches en furent réduites à subir et à frapper les foyers d’infestation sans attendre. Bientôt, le reste de Terra connaîtrait aussi la peur.
Autre :Comme tous les Formiens, l’EVHive est connectée à un
esprit collectif, sorte de conscience de ruche immense leur allouant plus ou moins de ressources créatives et intellectuelles selon la situation et les priorités de l’espèce en général.
Les unités ont aussi un lien télépathique collégial leur permettant d’être conscientes de ce que sait chaque unité de leur petite Nuée en temps réel. Cela les rend extrêmement coordonnées et dangereuses en meute.
Leur descendance organique semble posséder cette même qualité.
Le
conditionnement chimique subi par les pilotes originels a été perverti par leurs altérations à plus d’un titre.
D’abord, les unités sont
agressivement attirées par les femelles et promptes à engager des actes sexuels, qu’ils soient ou non destinés à leur insémination. Certaines unités semblent se trouver un goût pour certaines victimes et les conserver comme jouets sexuels un temps avant de les achever ou de devoir les abandonner. Cette agressivité a même occasionnellement conduit à l’usage de mâles lorsqu’ils étaient inclus dans un groupe essentiellement féminin, l’urgence du désir sexuel semblant dépasser, dans une certaine mesure, l’identification des victimes.
Ensuite, les unités peuvent
conditionner chimiquement d’autres individus, à l’exception des autres Formiens, qui ont développé une immunité collective. La réaction chimique se produit au contact de n’importe quel fluide sécrété par l’unité, et elles emploient très couramment leurs longues langues très agiles et souples pour pénétrer la bouche de leurs victimes et engager la réaction. Une fois l’acte sexuel engagé, il est généralement admis que le conditionnement est total et que le système de la victime est saturé de l’agent chimique. Ce conditionnement provoque un désir sexuel extrême, une soumission absolue et une léthargie propice à l’incubation optimale d’une éventuelle portée.
L’insémination plonge la « pondeuse » dans un état léthargique afin de permettre une « grossesse » (ou incubation) optimale jusqu’à « l’éclosion », toujours fatale pour la mère, du moins si dénuée de capacités lui permettant d’y survivre ; mais une telle éventualité paraît peu désirable.
Comme dit plus haut, les unités peuvent initier l’acte sexuel sans intention d’insémination. La raison de leurs choix de pondeuses est inconnue mais pourrait être commandée par un signal de la conscience collective en réponse à une série de stimulis et perceptions.
Il est à noter que les Formiens ne sont pas parvenus à reproduire l’armure originelle des EVAs et leur nombre est donc fini, mais leur héritage perdure dans
leur engeance entièrement organique, laissée sur les lieux d’éclosion comme autant de foyers d’infestation formiens. Elles n’a pas d’appellation officielle mais Tekhos les qualifie souvent d’« OCEs » (Organical & Collegial Entities).
Les victimes n’étant pas choisies comme pondeuses connaissent des sorts divers.
La plupart sont achevées après avoir été utilisées, sauf si une intervention amie force le repli des unités avant.
Certaines sont conservées et emportées par les unités comme jouets sexuels. Des unités individuelles semblent temporairement s’attacher fermement à ces « poupées » et peuvent les partager comme faire preuve de possessivité. Quoi qu’il en soit, cette apparente imprégnation finit par passer et, si les unités ne sont pas forcées à l’abandonner, la poupée finira par être inévitablement achevée à son tour.
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