La lecture, c'est la cul-ture [Pv.]

Ce chapitre là était des plus intéressants! Un rien pensif, Kyo plaça son marque page pour retrouver facilement la suite de sa lecture et referma son livre. Le titre apparut en grosses lettres noires et le garçon sursauta, se hâtant de retourner le bouquin pour en cacher la teneur. "Éducation sexuelle avancée, ou comment se libérer de préjugés dépassés". En bref, l'auteur passait en revue les pratiques "à la mode" et les notait en fonction d'une étude qu'il avait demandée auprès d'un institut spécialisé. Il n'y avait pas d'images mais pour chaque pratique, on trouvait des conseils d'application, des exemples de situations, et comment bien amener la chose pour ne pas être embêté.

Pourquoi avoir choisi ce livre? Par hasard en vérité. Kyo n'était pas un grand lecteur mais la librairie où il se trouvait avait quelque chose de spécial. Et ce quelque chose de spécial avait l'apparence adorable d'une jolie jeune femme drôlement bien foutue qui avait tapé dans l’œil du garçon. Il était entré la première fois dans cette boutique un mois plus tôt pour acheter un livre scolaire et il avait bégayé quand il s'était retrouvé face à elle, à la caisse. Alors oui, le fait qu'un bouton du chemisier tendu de la fille ait craqué sans qu'elle s'en aperçoive avait provoqué cet émoi, mais elle dégageait surtout un charme fou qui avait frappé l'étudiant de plein fouet. La librairie avait un petit coin bibliothèque. C'était quelques rayonnages de livres qu'on pouvait emprunter ou lire sur place, confortablement installé dans un fauteuil confortable. Kyo avait pris ce prétexte pour revenir très souvent, et en faisant semblant de farfouiller à la recherche d'un livre, il était tombé sur celui-ci, hautement intriguant.

Kyo avait grandi avec internet et l'accès illimité à des contenus dits pour adultes. En théorie, il était super fort; en pratique il était super nul. Pas puceau hein, mais inexpérimenté. Et pourtant, il s'imaginait bien avoir une copine super fun et pas réticente à essayer pleins de trucs crapuleux. La libraire faisait partie de ses fantasmes mais pour rien au monde il ne ferait le premier pas! Tout simplement parce qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait bien lui dire. Parler bouquin?  Il se ridiculiserait. Pour le reste, il ne la connaissait pas et ne pouvait pas deviner ce qu'elle aimait. D'ailleurs, une bombe pareille avait surement un copain, voire plusieurs.

Kyo regarda sa montre et soupira, il devait partir. Il venait de terminer le chapitre consacré à la sodomie et il avait appris pleins de trucs dont certains étaient super bizarres. Il devrait relire certains passages et c'est pourquoi le marque page indiquait le début du chapitre. Il se leva et alla planquer le livre derrière une rangée de bouquins. Au moins là, personne ne risquait de le prendre. Évidemment il aurait été plus simple de l'emprunter mais ... non; la honte ! D'ailleurs, il ne s'était jamais demandé comment cet ouvrage était arrivé là ...

En partant, il fit un signe de la main à la jolie libraire. Ça, il y arrivait au moins. Lui parler était plus difficile.

OoOoOoOoO

Le lendemain, même heure, il était présent au même endroit et après un coucou à son égérie, il fonça trouver sa lecture du moment. Mais .... stupeur! Le bouquin n'était plus là où il l'avait laissé. Il se retourna vers la fille dont il ne connaissait pas le nom et faillit faire une boulette. Sortir un truc du genre "euh ... excusez-moi? Le bouquin sur la sodo? Quelqu'un l'a pris?" Mais ... non, il se retint et chercha autre chose, histoire de pouvoir mater en douce celle qui prenait de la place dans ses pensées.

Dans un coin tranquille de la ville se tenait une grande librairie avec une devanture légèrement dépassé sur laquelle le nom de l’établissement était écrit de manière traditionnelle, réalisé au pinceau, on pouvait même distinguer en s’approchant de plus près de l’enseigne les traces de chaque poils qui constituait celui-ci. Les touristes pouvaient trouver cela kitch comme pittoresques, tout dépendait des mentalités et goûts de ceux-ci, mais pour les locaux c’était une devanture des plus classique dans les traditions japonaises, qui n’avait certes pas encore modernisé leur devanture avec des néons et lumières ou un habillage imprimé de l’enseigne, mais c’était une des meilleures librairies de la ville qui avait bonne réputation et cela depuis des années.

« Hon for everyone » était son nom qui était un mélange de japonais et d’anglais signifiant « Un livre pour tous ». Les propriétaires, un couple très âgé aujourd’hui, avaient décidés de donner un nom original à leur commerce afin de se démarquer de leurs concurrents et de montrer que la culture c’était le mélange des autres cultures, d’où le choix de ce nom mêlant deux langues. Ils étaient dans les âges de la soixantedizaine et avait un fils marié (Dieu merci pour sa mère qui commençait à désespérer de ne jamais avoir de petits enfants !) qui avait repris la boutique et était donc le patron de ce commerce connu de tous en ville depuis une bonne cinquantaine d’années maintenant.

La librairie était tenue tantôt par le patron ou par l’un de ses parents qui aimaient revenir travailler dans cette librairie qui était chère à leurs yeux, le tout avec toujours un ou deux employés, pour tenir la caisse, entretenir les lieux et gérer les stocks. Il y avait eu pas mal de vendeurs et vendeuses qui étaient passés entre ces murs entourés de livres mais une s’était démarquée parmi la longue liste que les propriétaires et le patron avait rencontrés : une jeune femme albinos, une étrangère, qui était belle comme un ange, douce et gentille mais également très polie telle une vraie petite japonaise, qui avait travaillé dans de nombreuses librairies et bibliothèques, dont l’intérêt pour les livres était une véritable passion et pas seulement un métier pour elle. Hormis son apparence physique pas commune pour le Japon, elle semblait être une personne tout à fait respectable qui aimait les livres comme les gérants de la librairie et qui partageait leur vision qu’il y avait un livre pour tous, même si les gens ces dernières années avec les technologies lisaient de moins en moins, trouvant même les livres parfois débiles. C’est tout naturellement qu’elle fut embauché chez eux il y a trois ans et depuis elle fait elle aussi partie des murs de cette librairie, connue de tous depuis quelques décennies.

Et depuis quelques années il y avait eu une augmentation de la fréquentation de la librairie par des hommes, jeunes comme vieux, qui venaient acheter des livres ou en emprunter car l’établissement permettait l’emprunt des livres comme une bibliothèque et il y avait même un coin bibliothèque pour s’installer et feuilleter tranquillement les ouvrages du commerce. Cela était dû par la présence de la jolie demoiselle, qui se faisait souvent aborder par les clients pour lui demander des conseils sur les livres mais pas que… Certains se la jouait russés et revenaient plusieurs fois avant de lui proposer un rencard, d’autres la jouait franc-jeu et d’autres encore se la jouaient discrète admirant la demoiselle mais sans trop lui parler n’osant sûrement pas lui demander son numéro ou si elle était libre ce soir.

Et parmi cette troisième catégorie il y avait un jeune homme plutôt discret, un mignon petit  (enfin grand) brun, qui venait souvent depuis un mois et qui profitait de la bibliothèque en lisant avec assiduité. La jeune femme à la chevelure de neige l’avait bien remarqué, il aurait été difficile autrement de ne pas le remarquer vu qu’il venait tous les jours, mais en revanche elle n’avait pas remarqué qu’elle se faisait admirer telle une œuvre d’art par le jeune homme discret. Mais à un moment elle remarqua qu’il semblait lire le même ouvrage, ne distinguant pas vraiment le titre de loin et qu’il semblait marqué les pages par le marque-page en tissus qui étaient reliés au livre. Curieuse, elle se demandait bien quel type d’ouvrage ça pouvait être : roman, bd étrangère, manga, culture, apprentissage ou autre ? Cela l’intriguait tout simplement mais elle trouvait ça mignon de lire avec autant de sérieux un livre. Si elle savait quelle type d’ouvrage c’était, aller savoir si elle trouverait toujours ça mignon…

Un beau jour, lors de la mise en rayon de nouveaux bouquins qu’elle installait sur chaque étagère par type et ordre alphabétique, elle fini par découvrir l’ouvrage que lisait ce jeune homme avec tant d’assiduité et que fut sa surprise en découvrant les joues légèrement un peu rosées le titre de l’ouvrage. Elle haussa cependant légèrement un sourcil, intriguée, voyant le marque-page, puis par pure curiosité elle ouvrit le livre pour voir à quelle page c’était marqué et elle toussa doucement en découvrant le chapitre sur la sodomie alors que son visage s’enpourpra légèrement en lisant quelques lignes malgré elle. Par cette lecture dû par le plus pure des hasards, elle se fit la réflexion que ce qu’il disait là-dedans était différent de ce qu’elle avait connue personnellement avec certains hommes qui l’avaient obligé à faire ça et elle n’avait pas tellement eu son mot à dire sur la chose car le « client » est roi, que ce soit dans son second travail au bar avec son patron qui lui imposait certains soirs de devoir faire des extra en plus d’être une jolie serveuse ou bien encore les hommes avec qui son défunt (de connard) de fiancé la forcer à coucher (sinon ses doux poings lui faisait passer l’envie de refuser). À ces quelques pensées sur sa vie, actuelle comme passé, elle perdit la jolie couleur rouge qui était montée à ses joues et soupira doucement en fermant les yeux.

Quand tout à coup, une voix se fit entendre à côté d’elle d’un ton jovial « Ma petite Rubis ! Vous sembler avoir trouvé quelque chose d’intéressant ! » ce qui fit sursauter légèrement la jeune femme qui ouvrit de grands yeux en refermant le livre d’un coup avant de tourner son visage vers la mère de son patron qui était là à côté d’elle, tout sourire, la regardant avec un regard brillant de taquinerie tout en tenant une pile de livres dans ses bras auxquels la jeune femme albinos jeta un regard avant de dire d’une voix inquiète « Madame Fuku, pourquoi vous ne m’avez pas appelé pour porter ça ? C’est lourd, vous risquez de vous blesser… » ce à quoi la propriétaire de la librairie lui répondit « Tut tut tut tut ! Ne noyez pas le poisson ma petite ! Alors, vous avez trouvé quelque chose d’intéressant ? » dit la femme avec une voix taquine avec un regard insistant sur le livre que la demoiselle aux yeux de pourpre tena entre ses mains.

Rubis suivit le regard de la femme a ses côtés puis se mit à rougir légèrement en voyant le livre entre ses mains dont le titre était bien voyant « Ce… Non ! Ce… Ce n’est pas ce que vous croyez ! Je, je, je… Je suis tombé dessus par hasard ! » ce qui fit glousser la vieille femme qui continua à taquiner la jeune demoiselle « Hohohoho ! Mais bien sûr, c’est le hasard ! Allons ma petite Rubis, vous savez, moi aussi j’ai été jeune et curieuse de bien des choses. Ne soyez pas si gênée mon enfant. » en lui adressant un clin d’œil taquin, ce qui fit rougir encore plus la jeune albinos qui se sentait horriblement gênée et qui secoua la tête à la négative, avec toujours le fameux livre entre ses douces mains « Mais mais mais… Mais je vous assure que c’est vraiment un hasard, je… J’ai trouvé ce livre en faisant la mise en rayon et je… Je l’ai ouverte par curiosité car j’ai remarqué qu’un client venait souvent le consulter donc… J’étais curieuse de quoi il s’agissait… » répondit Rubis tentant de rétablir la vérité mais cela fit encore plus glousser Madame Fuku qui était amusée de la situation « Mais oui mais oui petite coquine ! Quel heureux hasard n’est ce pas ? » insista la libraire en riant doucement amusée par la réaction de la jeune femme qu’elle s’amusait à taquiner de bon matin avant l’ouverture de la librairie.

Les joues totalement rouges la jeune femme regarda désespérément la libraire qui ne cesser de rire doucement amusé par la réaction de son employée, puis Rubis jeta de nouveau un regard à la pile de livres que Madame Fuku tenait dans ses bras « Vous… Ces livres c’est pour… ? » demanda la jeune femme pour changer de sujet mais pas seulement, elle était inquiète par le fait que cette vieille femme tienne autant de livres dans ses bras, ce à quoi celle-ci lui répondit avec un air enjouée « C’est pour la loterie ! On va organiser une petite loterie surprise et offrir un livre à tous les clients aujourd’hui ! Et nous donnerons le livre correspondant au ticket de loterie à chaque client selon son numéro de loterie ! » . En entendant cela la jeune albinos haussa un sourcil, ayant une idée « Prenez celui-ci aussi alors, on pourra le donner au client qui vient le consulter régulièrement… » dit-elle en regagnant son teint de porcelaine en posant le livre sur le dessus de la pile provoquant ainsi un gloussement de la part de la vieille femme « Hohoho ma petite Rubis, vous êtes une drôle de petite coquine ! » ce qui fit de nouveau rougir la jeune femme comme une tomate qui était terriblement gênée par les propos de la mère de son patron qui partit joyeusement ensuite en fredonnant vers le comptoir pour y déposer tout les livres alors que Rubis soupira de soulagement d’être enfin libéré de la taquinerie de Madame Fuku puis elle elle reprit sa mise en rayon doucement afin d’avoir fini tout ça avant l’ouverture.

Puis la journée commença comme d’habitude, Rubis faisait ses taches habituelles en conseillant les clients et en les encaissant ensuite pendant que Madame Fuku distribuait une partie des tickets de loterie de son côté aux clients. Puis elle prit ensuite une petite pause, fatiguée de rester debout et la jeune femme aux cheveux de neige proposa à la vieille femme de s’occuper de distribuer les tickets de loterie comme cela elle pouvait se reposer tranquillement pendant que Rubis commença à distribuer les tickets aux clients qui rentraient ou ceux qu’elle croisait entre les rayons quand elle y passait pour faire un peu de rangement ou bien encore quand elle alla dans le coin bibliothèque pour ranger les livres rendus qui avaient été emprunté, rencontrant ainsi d’autres clients à qui elle distribuait les tickets en souriant avec douceur comme à son habitude avant de bientôt y rencontrer le jeune homme brun.

Ah oui ... la tombola ... Kyo avait noté sur le panneau d'affichage que cet évènement était prévu aujourd'hui. C'était toujours sympa de pouvoir gagner un lot, surtout quand il était gratuit, et alors qu'il observait la jolie employée, il avait remarqué que la grand-mère avait commencé la distribution des tickets. Elle en mettait du temps ... Pour chaque personne qu'elle croisait, elle prenait le temps de discuter un peu et de radoter aussi, mais bon, avec l'âge, c'était excusable.

Enfoncé dans son fauteuil, Kyo ne trouvait aucun intérêt au livre qu'il avait choisi aujourd'hui. Son regard perçait par dessus le bouquin et suivait tous les faits et gestes de la fille. Elle, elle ne chômait pas. Elle était partout, rangeait, comptait, classait, tenait la caisse, conseillait, et arrivait même à avoir un mot gentil pour telle ou telle personne. Bien évidemment, elle avait du succès auprès des hommes, c'était visible. certains étaient discrets, d'autres lourds et maladroits. c'est vrai qu'avec sa petite jupe et son chemisier un rien trop serré, elle dépotait. Il n'était pas nécessaire d'être très imaginatif pour se la représenter dans le plus simple appareil. Ses formes étaient parfaites et plus d'une pratique lue dans le livre favori de Kyo pourrait tout à fait lui convenir, selon l'avis très personnel du jeune homme.

Il profitait d'elle sous chaque angle de vue, qu'elle soit de face, de dos ou de profil. Mais dès qu'elle regardait dans sa direction, il replongeait entre ses pages, espérant qu'elle ne l'ai pas surpris. Seulement à force de mater, il en oublia son environnement et il s'aperçut qu'un client avait remarqué son manège. très gêné, Kyo se leva pour aller poser le livre dans son rayonnage. Il s'était fait capté et avait décidé de partir. Mais ... quelle ne fut pas sa surprise quand il se retourna et se retrouva nez à nez avec la jolie Rubis. Oui, Rubis, la grand-mère l'appelait ainsi, entre autres... La fille l'avait rejoint dans la travée et il n'y avait personne d'autre qu'eux. Impossible d'esquiver, impossible de fuir, et impossible de ne pas craquer pour cette énorme poitrine ce visage adorable. Elle avait un ticket de tombola a la main et il comprit que c'était pour lui.

"Ah ... euh ...bonjour ... Je suis ..."

Non, ce n'était pas un rencard donc elle n'avait pas besoin de savoir son nom ... Il prit donc son ticket et regarda le numéro: 69 ... Hasard ... Il se sentit bête et comme dans tout genre de situation identique, il se sentit obligé de parler encore.

"C'est ... sympa d'organiser une tombola. Tout le monde aime votre boutique parce que ..."

Parce que  les mecs aiment les jolies nénettes avenantes?

"Parce que ... vos livres sont passionnants. Moi je m'instruis beaucoup ici."

Si elle savait ... Ça oui il en apprenait des choses: des trucs bien crapuleux et inavouables, et dont elle était l'objet secrètement utilisé quand il rêvait d'elle.

"Quand va avoir lieu le tirage?"

La jeune femme avait fait le tour de la libraire pour distribuer les billets de tombola tout en continuant de voguer à ses occupations depuis l’ouverture de la librairie. Et à un moment elle finit par tomber sur un jeune homme brun, plutôt grand et fin mais pas gringalet non plus et plus grand qu’elle du haut de son 1 mètre 68 (mais qui était monté à 1m 75 avec ses talons aiguilles de 7cm). Il semblait plus jeune qu’elle, ça devait être un étudiant et il avait un côté innocent qui transparaissait dans sa manière d’agir et de parler à la demoiselle.

Mais elle savait qu’il n’était pas si innocent que ça vu le livre qu’il consultait sur lequel elle était tombé en rangeant les rayons et qui lui avait attirer les taquineries de la mère de son patron, faisant rougir de gêne la pauvre jeune femme qui ne savait plus où se mettre avec un tel ouvrage entre les mains. Puis elle savait aussi qui ne fallait pas se fier à la couverture d’un livre et c’était exactement la même chose pour les gens, les apparences pouvaient donc être trompeuse, même si d’apparence son innocence ne transparaissait pas forcément car il dégageait une certaine assurance qui pouvait être troublante même.

Un ticket de tombola à la main, Rubis était face au jeune homme qui semblait être un peu pris au dépourvu en lui disant bonjour avant de prendre le ticket qu’elle lui tendait en souriant. Elle n’avait pas fait attention au numéro, mais quand son regard se posa sur le ticket avec le numéro 69, elle rougissa très légèrement alors qu’intérieurement elle était très gênée de ce numéro très hasardeux et gênant par la même occasion. Ne laissant rien paraître hormis la légère couleur rose sur ses jolies joues, elle ne cessa pas de sourire au jeune homme pendant  qu’il lui disait que c’était génial d’organiser une tombola car tous le monde aimait cette librairie parce-que les livres qui était proposés ici étaient passionnant et qu’il s’était beaucoup instruit, ce qui arracha un sourire amusée intérieurement à la demoiselle qui n’oubliait pas le livre qu’il venait consulter régulièrement qu’elle avait mis dans la tombola pour qu’il puisse l’avoir.

Puis quand le jeune homme finit par lui demander à quelle heure allait se passer la tombola, elle esquissa un tendre sourire en penchant doucement la tête avant de lui répondre de sa jolie voix « Bonjour et merci pour tout ces compliments à propos de la boutique, cela fera grandement plaisir aux propriétaires. » dit-elle d’une voix délicate avant de rajouter « Et ravie que l’idée de la tombola vous plaise, cela ravira également une des propriétaires qui en a eut l’idée. » ajouta t-elle en parlant de la vielle femme que tout le monde connaissait bien. C’est vrai qu’elle radotait et adorait taquiner les gens, surtout sur des sujets très délicats mais ça faisait le charme de Madame Fuku qui était très gentille et à l’écoute de tout les clients quand c’était nécessaire.

Rubis redressa doucement sa tête et la tourna légèrement pour regarder l’heure affichée à l’horloge avant de reporter son regard sur le jeune homme en lui souriant toujours  « Le tirage aura lieu à 15h, soit dans moins de 15 minutes. Les numéros seront appelés un à un à la caisse pour venir récupérer leur lot mais nous savons que certains clients peuvent être mal à l’aise devant d’autres personnes surtout dans ce type de situation. Donc les clients peuvent venir récupérer leur lot après le tirage si ils veulent ne pas attirer trop l’attention sur eux. » tout en lui disant ces quelques mots d’une voix rassurante et douce en le regardant avant de hausser un sourcil amusée en repensant à son bonjour « D’ailleurs vous ne m’avez pas dit comment vous appelez tout à l’heure, Monsieur « je suis… » ? » dit-elle avec un petit sourire amusée mais doux en le regardant, amusée par ses réactions plus tôt et curieuse de voir ce que ce jeune homme si assidu en éducation sexuelle allait lui répondre.

Est-ce que cette demoiselle savait que son chemisier était trop serré et que la boutonnière tendue s'écartait pour laisser entrevoir sa peau et son soutien gorge? Kyo essaya de ne pas se focaliser sur l'idée qu'il se faisait de cette jolie poitrine et tenta de regarder ailleurs. Où? Plus bas? Il ne pouvait qu' admirer ses belles jambes au galbe parfait. Plus haut? C'était se noyer dans son regard rubis. De côté, cela aurait été bien impoli. Aussi, le garçon se concentra sur les adorables lèvres de la miss en essayant de rester le plus sérieux possible.

"Je m'appelle Kyo. Je viens souvent ici profiter de vos rayonnages de livres à disposition."

Plus que 15 minutes avant le tirage. Sans savoir trop quoi lui dire, il prit un livre au hasard.

"Vous voulez que je vous lise un passage de celui-ci?"

Quelle drôle d'idée ... De plus, le titre indiquait: Physique quantique et raisonnement sur l'infiniment petit. C'était tellement nul que Kyo faillit éclater de rire. Il se retint mais arbora un grand sourire. Qu'il réagisse comme un garçon enfin! Les règles strictes du flirt et de la séduction au Japon ne devaient pas être un obstacle à l'épanouissement. il respira un bon coup et se lança donc.

"Cela vous dirait de prendre un verre à la fin de votre journée de travail? On parlerait littérature et  ... vous pourriez me raconter comment vous en êtes venue à faire ce métier? Il y a un tout petit bar à deux pas d'ici, tout en bois avec une arrière cour ouverte qui donne sur le ciel nocturne. Il y a toujours un peu de monde mais l'ambiance y est très agréable."

Il avait neuf chance sur dix de se prendre un râteau. Personne au Japon n'invitait une demoiselle après un échange de paroles aussi court. Son intention était évidente et elle allait surement se dire qu'il était un pervers ou un profiteur. Maintenant, il avait tenté. Aucune autre occasion ne se présenterait. Il n'eut pas le temps d'avoir sa réponse qu'un grand type costaud vint demander quelque chose à la fille, l'entrainant presque de force. Kyo tendit la main vers elle mais ... tant pis ...

Il marronna dans son coin. Le type ne la lâchait pas et les minutes passèrent ainsi. C'est la grand-mère qui attira l'attention de tout le monde en agitant son panier de tickets et en rameutant les clients de sa voix fluette. Très théâtralement, elle remercia les participants pour leur présence et leur fidélité puis commença le décompte des tickets. Elle brandit les numéros uns à uns, invitant à applaudir les heureux élus. Et quand elle réclama la présence du numéro 69, Kyo se raidit. Quelques rires et un commentaire salace fusèrent et le garçon rentra la tête dans les épaules. Hors de question d'aller de ridiculiser devant tout le monde. En plus, la jolie Ruby avait rejoint la grand-mère. Il n'allait pas s'afficher publiquement. Pas de 69? Tant pis! La tombola se termina et petit à petit, les clients quittèrent la boutique. Kyo attendit patiemment et quand il fut le dernier, il s'approcha du comptoir. La grand-mère lui fit un clin d'œil malicieux ... Hein ? ... avant de filer ailleurs, le laissant avec son égérie.

"Euh ... j'ai gagné quelque chose je crois ..."

Il posa son ticket sur le comptoir et s'aperçut qu'un bouton du chemisier de la fille avait finalement cédé ... et révélait un superbe tableau ... Kyo se garda bien de dire quoi ce soit ...

La jeune femme était là, devant le jeune homme, un doux sourire aux lèvres légèrement amusée par les réactions du jeune brun face à elle, qui semblait un peu s’emmêler les pinceaux face à elle, ça avait un côté mignon pensa t-elle sans penser à mal, juste comme ça, elle trouvait ça simplement mignon. Elle pencha doucement la tête quand il se présenta tout en lui disant qu’il venait souvent ici pour profiter des nombreux ouvrages à disposition ici, chose qu’elle avait pu constater en effet, la faisant sourire amusée mais avec tendresse.

Doucement elle redressa la tête en même temps qu’elle haussa un sourcil quand il attrapa un livre sur l’étage à côté d’eux avant de proposer de lui lire, la faisant doucement rire, trouvant cela très drôle et mignon. Elle ne savait pas si c’était la timidité qui le mettait dans cet état ou la panique de devoir parler avec quelqu’un (ne se doutant pas vraiment que c’était elle qui le mettait dans cet état, non, elle était un peu trop naïve parfois, ça avait un certain charme aussi) mais elle trouvait ses réactions assez amusantes.

Mais elle n’eut pas le droit à une petite lecture car il était passé vite à autre en chose avant de soupirer discrètement et prendre son courage à deux mains pour lui proposer un verre ce soir après son boulot. La jolie albinos fut étonnée par son invitation, pour être honnête elle ne l’avait pas vu venir même. Tout se passa assez vite dans la tête de la demoiselle qui se questionna sur la raison de cette proposition. Est-ce qu’il cherchait quelqu’un avec qui discuter car elle lui avait accorder un peu d’attention ? Est-ce qu’il la draguait ? Non, il était trop jeune et ne pensait sûrement pas à ça (malgré son magnifique ouvrage sur l’éducation sexuelle qu’il lisait avec assiduité chaque jour ici), enfin même si c’était de son âge, il n’avait pas ce genre d’idée la concernant hein ? Est-ce qu’il avait envie de parler simplement littérature, vraiment ? Et en savoir plus sur elle ? Est-ce qu’il avait tout simplement envie de discuter avec elle et pouvoir échanger avec un adulte sans être pris pour un petit jeune ?

Divers réflexions passa par dans l’esprit de la jeune femme mais celle sur une potentielle drague de la part du jeune homme avait été vite écarté, lui accordant le bénéfice du doute à cause de son jeune âge et de son côté sympathique, innocent et timide. Oui, on pouvait dire qu’elle avait rien vu la charmante albinos, elle était bien trop naïve a l’encontre du jeune brun face à elle.

Malheureusement elle n’eut pas le temps de lui répondre que son patron vint la chercher pour une urgence, la tirant un peu par le bras de manière un peu brusque, l’éloignant du jeune homme. La jeune femme se laissa faire et discuta plus loin avec son patron, se demandant bien ce qui se passait et ce qui le mettait dans cet état, chose qu’elle ne tarda pas à savoir.

  « Rubis… Qu’est-ce que ma mère a encore fait ? »

« … Elle a organisé une tombola Monsieur… Il ne fallait pas ? »

« Non, je ne parle pas de ça… Pourquoi est-ce qu’elle a commandé des dizaines d’ouvrages sur l’éducation sexuelle ? Un client aurait passé une commande ? Je ne trouve pas le bulletin pourtant… »

La jeune femme devint rouge comme une tomate et toussa doucement sur le côté, visiblement pas prête à ce qu’elle venait d’apprendre, mais elle ria doucement nerveusement et gênée de la situation « Ho… Je.. Je pense que c’est à cause du fait qu’elle a remarqué que… De jeunes personnes venaient consulter ce type d’ouvrages… Et vous connaissez votre mère Monsieur, sans vouloir vous manquez de respect, vous savez qu’elle est très… porté sur le sujet et aime bien conseiller les clients là-dessus… Et aussi les taquinais, hé hé… » finit-elle par dire en riant de nouveau gênée les joues totalement rouges tandis qu’ils se dirigeaient tout deux vers le comptoir, son patron soupirant en l’entendant avant de rire amusée lui aussi en hochant la tête, voyant très bien ce que la jeune femme voulait dire sur sa mère, qui était un drôle d’oiseau il fallait le dire.

Les minutes passèrent vite et 15h arriva, la tombola pouvait enfin commencer. Madame Fuku s’était chargé de rapatrié tout les clients et leur offrir un spectacle dont elle celle avait le secret pour attirer leur attention, avant de les remercier chaleureusement pour leur fidélité et leur présence qui allait être remercier dans cette fantastique tombola aujourd’hui. Et ce fut ensuite la folie comme aux bingos en annonçant les numéros dans le désordre, créant un peu de suspens à la situation et la rendant encore plus théâtrale, chose que appréciait la petite dame il fallait le dire. Bien sûr quand vint le numéro 69, Rubis eut une pensée pour le jeune homme, s’inquiétant un peu pour lui car les clients y allaient tous de leurs petites plaisanteries et remarques au sujet du numéro tout en se demandant qui était l’heureux veinard (ou malchanceux dans ce cas) qui avait hérité de ce numéro qu’ils aimeraient bien avoir la chance de faire ce soir, au moins ça les a aidé a prévoir un programme pour la soirée aux détriments du jeune homme, qui, comme l’avait supposée la jeune femme, ne se présenta pas devant tous le monde, sûrement gênée de toutes ces remarques, ce qu’elle comprenait très bien (à sa place elle n’aurait pas bougé d’un pouce non plus).

Quand la tombola prit fin, une bonne partie des clients quittèrent la librairie, jusqu’à ce qu’il ne reste quasiment plus personne. Madame Fuku attendait impatiemment le jeune homme qu’elle guettait en se demandant quand il allait oser venir. Et quand il se présentat devant le comptoir, telle la fouine qu’elle était, elle lui fit un petit clin d’œil pour le laisser seul au comptoir avec la jolie demoiselle tandis qu’elle partait en chantonnant très heureuse de son coup. Quand Rubis entendit la voix du jeune homme, elle se retourna avec le sourire en le regardant et elle hocha doucement de la tête « En effet Kyo, votre lot vous attendez avec impatience. » dit-elle en souriant amusée avant de se baiser derrière le comptoir pour récupérer le sachet avec le numéro 69 en lui tendant délicatement de ses douces mains avant de le déposer sur le comptoir en récupérant son ticket qu’elle vint déposer dans une petite urne où se trouvait tout les autres tickets de tombola.

La jeune femme n’avait pas remarqué que son bouton de chemisier avait sauté, elle se fit la remarque qui faisait un peu plus frais mais n’avait pas pensé que ça pouvait venir de ce bouton qui avait sauté, se faisant la réflexion que cela devait venir de la clim que son patron avait dû lancer en fin de journée pour éviter aux clients d’avoir trop chauds. Rubis regarda le jeune homme avec un petit sourire doux et un peu amusée, se demandant bien quelle tête il allait faire en découvrant son prix. Est-ce qu’il allait l’ouvert devant elle ? Ou plutôt chez lui ? Est-ce qu’il allait lui proposer de nouveau son invitation à laquelle elle n’a pas répondu car elle c’était faite embarqué par son patron ? Beaucoup de question en suspens dans la jolie tête de la demoiselle aux yeux écarlates qui pencha doucement la tête en regardant le jeune homme avant d’ajouter « J’espère que votre prix vous plaira. » en esquissant un petit sourire avant de rire avec douceur en croissant les bras en regardant le jeune homme.

"Ah ... euh, je suis sûr que oui ... Pourquoi ne me plairait-il pas puisque c'est vous qui me le donnez."

Kyo en avait trop dit et il se mordit la lèvre. La deuxième partie de sa réponse était spontanée et venait du fond du cœur. Avec ça, aucun doute que la jeune femme ne manque de remarquer l'intérêt très particulier qu'elle suscitait chez le jeune homme. Il aurait pu lui déclarer sa flamme que cela aurait été presque la même chose. Après, avec un peu de chance, peut être qu'elle n'y ferait pas attention mais il était peu probable que cela arrive. Un silence gênant suivit la réponse de Kyo mais il se reprit et tendit les mains pour prendre son paquet gagnant. Leurs doigts se frôlèrent et le garçon perçut un courant électrique le traverser. Enfin, pas vraiment un courant électrique mais plutôt une sensation euphorisante qui lui donna la chair de poule. Il fit un effort pour se concentrer sur autre chose que la jolie fille et parvint à ne pas rougir plus que de raison. Qu'allait-il faire à présent? Remercier et quitter les lieux? Il hésita mais décida qu'il ne pouvait abandonner ce petit bijou souriant qui lui faisait face. Alors, il ouvrit le paquet et posa le livre sur le comptoir.

Kyo se figea. Horreur ... C'était bien LE livre, SON livre qu'il avait devant lui. Comment cela était-il possible? Cela ne pouvait être un concours de circonstances, il avait pris toutes les précautions pour être discret quand il le consultait, et le cachait bien dès qu'il quittait la librairie. Il était impossible que le hasard ai été aussi joueur avec lui. La fille devait tout savoir depuis longtemps, elle devait surement l'épier en secret et avait découvert son intérêt pour ... ces choses spéciales ... Et là, elle le regardait en souriant, comme si de rien n'était. Que pensait-elle? La couverture du livre était bien visible et de toute manière, elle devait très bien savoir de quoi il traitait. Kyo se racla la gorge.

"Oh ... hum ... Quelle ...surprise."

Il pensa un instant jouer l'ignorant mais non, elle allait le prendre pour un idiot. Alors autant assumer et ne pas se perdre dans d'interminables justifications.

"C'est marrant, c'est un livre que j'ai déjà eu l'occasion de lire. On y trouve pleins de révélations intéressantes."

Ça, c'était bien vrai. Il ne s'en sortait pas trop mal et sa voix ne défaillait pas.
Rubis le regardait, ses prunelles rouges semblant aussi pénétrantes qu'intrusives. Elle avait toujours son joli sourire affiché et Kyo se demanda si le tirage au sort avait été aussi hasardeux que cela. Après tout, peut être qu'elle tirait les ficelles pour orienter leur rencontre? Il se jeta à l'eau.

"Je réitère mon invitation. Vous voulez bien sortir avec moi? Enfin ... je veux dire prendre un verre?"

La librairie était totalement vide, hormis eux et l'heure avançait. A l'extérieur, la journée touchait à sa fin et les activités de nuit se préparaient. Le bar dont Kyo avait parlé était ouvert et effectivement, l'endroit était fort sympathique.

"On pourra peut être y parler de ... mon lot?"

Il lui tendait une perche pour vérifier si elle était autant que lui portée sur le sujet ...

La demoiselle était là, la tête penchée avec un petit sourire doux sur les lèvres tandis qu’elle regardait le jeune homme, les bras croisés quelques instants avant d’ajouter de sa douce voix qu’elle espérait que son prix lui plairait, se demandant par simple curiosité au passage s’il allait l’ouvrir ici ou se le garder pour chez lui.

En entendant la réponse du jeune brun, la jolie albinos cligna plusieurs fois des yeux avant de rougir doucement, ne sachant pas si elle devait dire quelque chose à ces gentils mots. Elle se demandait si le jeune homme n’était pas entrain de flirter avec elle après ça mais… Non ça n’était pas possible, n’est-ce pas ? Elle savait qu’elle plaisait aux hommes mais lui c’était un jeune étudiant, il devait être plus intéressé par les filles de son âge et… Oui oui oui, c’était logique que c’était dit comme ça, sans arrière pensée et en toute gentillesse sûrement, évidement.

Il fallait le dire, la jeune femme était vraiment trop naïve et innocente, elle ne voyait pas toujours quand elle plaisait à quelqu’un, même très souvent en fait… C’était au point qu’elle n’avait pas remarques que certains de ces collègues au bar avaient le béguins pour elle et c’était pareil pour d’autres personnes de son entourage. Son innocence et sa non-voyance lui jouait souvent des tours à son insu. Pourtant elle n’était pas idiote, non, bien au contraire. Mais quand il s’agissait de sentiments ou taper dans l’œil de quelqu’un, ça, elle ne le voyait pas, en tout cas pas toujours, ce qui pouvait lui donner un certain charme quelque part.

Se contenant de répondre en hochant la tête timidement en souriant au jeune homme, la jeune femme décroisa les bras et posa ses mains sur le comptoir au même instant que Kyo prit son paquet, frôlant les mains de la jolie vendeuse qui rougissa légèrement à ce contact en gardant son sourire en ne laissant rien paraître hormis le léger rouge de ses joues. Le jeune homme lui n’avait pas réagit et ouvra son paquet suivit de quelques instants de silence en découvrant son prix.

Il ne laissa rien paraître et ne sembler pas plus gêner que ça, hormis un petit raclage de gorge avant de dire que c’était une surprise et que c’était un livre qu’il avait eu l’occasion de lire. Rubis se contenta de le regarder en souriant avec douceur comme d’habitude, ne montrant pas son amusement car elle savait très bien qu’il le consultait souvent puisqu’elle avait finie par tomber dessus et le proposer à la tombola.

Puis le jeune homme enchaîna assez rapidement, en lui proposant de nouveau d’aller boire un verre ensemble et de pourquoi pas y parler de son lot.

À ses mots, la jolie albinos cligna plusieurs fois des yeux avant de rougir très légèrement, en se demandant s’il elle se faisait des idées à son sujet en se demandant s’il essayait de flirter avec elle ou si il voulait justement discuter avec quelqu’un. Forcément, naïve comme elle était, et vu l’âge du jeune homme, elle se disait que la seconde idée était la plus logique. Ho si elle savait qu’elle se trompait et qu’elle aurait peut être dû écouter son instinct qui lui disait que c’était plutôt la première idée, ha mais qui coulez-vous, naïve un jour, naïve toujours comme on dit !

Esquissant un doux sourire en fermant les yeux quelques instants, elle hocha doucement la tête avant de les rouvrir et le regarder avec tendresse comme à son habitude avec tous le monde.

« Je serais ravie de prendre un verre avec vous Kyo et de papoter de littérature ou de votre… prix ? »

Dit-elle en haussant un sourcil, une voix un peu gênée avant de rire doucement en souriant de nouveau, rougissant un peu en fermant les yeux.

« Je ne sais pas si je vous serais d’une grande aide pour discuter du contenu de votre prix, ne l’ayant pas consulter vraiment, j’ai juste survoler quelques pages pour savoir dans quel rayon et à quel public ça s’adressait. »

Avoua t-elle en rouvrant les yeux en regardant sur le côté quelques instants avant de reporter son regard sur lui, toujours de son joli sourire.

« Je suis heureuse en tout cas que votre prix vous plaise. Pour être honnête, j’avais remarqué que vous consultiez souvent cet ouvrage et je me suis dis que si vous veniez comme d’habitude, vous pourriez le gagner à la tombola. » elle pencha doucement la tête sur le côté en haussant un sourcil « Je sais que ce genre d’ouvrages n’est pas évident à acheter, peu importe l’âge d’ailleurs. Mais c’est plus délicat quand on est plus jeune je le conçois. Donc je me suis dis que si vous le gagnez ça vous évitera d’avoir à l’acheter et devoir vous justifier de cet achat peu ordinaire contrairement aux livres d’études. »

Ajouta t-elle en riant doucement amusée et avec un beau sourire en le regardant, venant recoiffer quelques une de ses mèches de cheveux qui se baladaient devant ses yeux avant d’avoir son regard qui tomba par hasard sur sa chemise et remarqua le bouton qui avait sauté, laissant apparaître légèrement sa poitrine et son soutientgorge noir en dentelle.

La demoiselle cligna plusieurs fois des yeux avant de devenir rouge tomate et esquissa un sourire très gênée en relevant sa tête vers le jeune homme.

« Je… Veuillez m’excusez un instant, je vais aller recoudre ça au vestiaire et je vous rejoins dans 5 minutes pour aller boire ce verre. »

Puis elle fit une petite révérence de tête pour s’excuser et fila toute rouge jusqu’au vestiaire où elle croisa son patron qui avait des papiers de listings dans les mains. Elle lui souhaita une bonne soirée au passage avant d’entrer dans les vestiaires pour réparer son bouton de chemise tandis que son patron regarda le jeune homme en plissant des yeux avant de le saluer d’un mouvement de tête et partir dans les rayons pour vérifier les stockages de certains ouvrages.

L’attente ne fut pas très longue, en effet 5 minutes comme annoncé et la jolie albinos revint tout sourire avec sa chemise réparer et un sac sur les épaules, penchant doucement la tête en regardant Kyo, prête à le suivre pour boire ce verre, sans se douter que tout ça n’était pas si innocent que ça.

Kyo n'avait pas spécialement de plan ou d'idée en tête. Il agissait le plus simplement possible pour éviter de s'embrouiller ensuite avec des imbroglios d'où il était impossible de s'extraire. Rubis lui plaisait beaucoup mais comme il ne connaissait rien de la jeune femme, il voulait éviter de s'ouvrir sur un sujet qui était susceptible de la refroidir. Heureusement, c'est un livre qui les avait rapproché alors il allait s'en servir autant que possible. Il avait là une opportunité d'en savoir plus sur la libraire  et comme elle n'avait pas renâclé  à ouvrir le débat sur le contenu du bouquin, c'était tant mieux.

Il la laissa bien évidemment allé se préparer à sortir, dommage qu'elle ait remarqué le bouton craqué de son chemisier ... Et quand elle revint, ils sortirent de l'établissement  alors que la journée touchait à sa fin. Le ciel s'assombrissait déjà et rapidement et c'est tout naturellement qu'il se rapprocha d'elle alors qu'ils faisaient leurs premiers pas ensemble. L'Homme n'est pas vraiment fait pour vivre seul et les conditions qui ne lui sont pas favorables pour vivre tendent à initier un rapprochement. L'obscurité fait partie de ces conditions et bien que le trottoir soit large, ils se resserrent l'un contre l'autre comme pour se rassurer.  Plus d'une fois leurs mains se touchent et Kyo frémit à chaque contact.

"C'est par là, je viens souvent dans ce bar, j'y aime l'ambiance et bien qu'on soit en ville, on a l'impression d'être à la campagne."

Ils y arrivent après quelques minutes de marche et Kyo ouvre la porte de l'établissement. L'endroit n'a rien du bar bondé, gavé de jeunes en furie buvant jusqu'à plus soif. Non, là, l'ambiance est effectivement beaucoup plus calme. Il y a des étudiants qui papotent, des adultes qui rient, des serveurs discrets et efficaces. La décoration est typiques petits bouibouis sympas qui font le charme des quartiers populaires, avec un forte connotation traditionnelle. Le matériau principal utilisé est le bois et les lambrisseries chaudes, couplées à de beaux jeux de lumières et aux plantes d'intérieur apportent une sensation de confort immédiate.

"Nous allons nous installer dans la cour intérieure, vous allez voir, c'est très joli."

Effectivement, dans l'arrière-cour, isolée du monde par de longues pousses de bambous qui ceinturent l'endroit d'un épais mur végétal, un petit bassin en pierre relié à une source artificielle apporte un peu de naturel tandis que des bonzaïs ajoutent aussi une touche de verdure. Il n'y a là que trois tables et aucune n'est occupée. Parfait! Ils s'installent et un serveur passe prendre commande. Ce sera une bière sans alcool pour Kyo.

Bon, par quoi va t'il commencer? Il pourrait déjà demander à Rubis si elle a un copain mais il ne voudrait pas la mettre mal à l'aise non plus. Et puis au Japon, ce sont des choses qui ne se font pas. Maintenant, si elle a accepté de sortir avec lui, c'est qu'elle est plutôt favorable non? Kyo se laisse le temps de réfléchir un peu avant de lancer la conversation.

"Ça me fait plaisir que vous ayez accepté de m'accompagner. Je pensais que vous refuseriez, vous devez avoir de nombreux prétendants, vous êtes très jolie."

Il s'en sortait pas mal avec cette formulation. Le compliment était agréable, poli et il laissait entendre qu'elle lui plaisait bien. Le serveur revint déposer leur commande et s’effaça tout aussi rapidement.

"Je peux vous demander ce qui vous a orienté sur ce travail à la librairie?"

Il tapotait du doigt sur la couverture de son livre qu'il avait posé sur la table. Ce n'était pas une invitation à parler du contenu mais plus un geste nerveux. Kyo voulait dire tant de choses à Rubis mais aucune de ces pensées n'était vraiment appropriée pour un premier "rencard."

Une fois revenue du vestiaire avec le bouton de sa chemise réparé qui avait sauté et son sac sur l’épaule, la demoiselle albinos regarda le jeune homme en souriant avec sa petite tête penchée, attendant un geste ou un mot de sa part pour filet tous les deux. Et elle n’eut pas à attendre longtemps avant que le jeune homme ne se dirige vers la porte et qu’ils sortent tout les deux ensemble en dehors de la librairie, se retrouvant dehors tous les deux ensemble alors que le ciel s’assombrissait comme si les nuages allaient s’inviter à la soirée pour offrir un ciel potentiellement couvert mais pas menaçant de pluie ou d’orage, le temps se couvrait juste un peu en rendant l’ambiance un peu moins lumineuse en perspective.

Rubis jeta un léger œil au ciel en levant doucement sa tête en l’air pour admirer les nuages qui venaient cachés la naissance de la lumière lunaire tandis que la demoiselle se rapprocha sans s’en rendre compte du jeune homme, frôlant parfois sa main de la sienne, frissonnant doucement elle aussi car ce contact n’était pas désagréable et ça ne la dérangeait pas non plus, d’autant plus que la jolie libraire était d’un naturel assez tactile et nature avec les gens, ce qui pouvait être dénotant par rapport aux codes japonais c’est vrai et amener parfois à des situations ambiguës, mais fort heureusement ce contact entre leurs mains ne l’était pas, en tout cas pour le moment.

Puis la demoiselle redressa sa tête ou l’abaissa plutôt vers la terre ferme quand elle entendit la voix de Kyo lui indiquait la direction du bar tout en lui donnant quelques explications sur le bar, faisant hocher doucement la tête de la demoiselle qui lui répondit d’une voix douce en souriant avec douceur.

« Ce bar à l’air vraiment chouette d’après ce que vous me dite… J’ai hâte de découvrir cela Kyo ! »

Dit-elle d’une voix enjouée en penchant la tête, le regardant avec ses yeux scintillants légèrement après l’annonce que le bar donne une impression d’être à la campagne plutôt qu’en ville, chose qui ne déplaisait pas à la demoiselle qui préférerait la campagne et la nature à la ville. La jolie albinos avait donc hâte de découvrir cet endroit où le jeune brun la conduisait, endroit qui ne lui disait rien du tout autant par le rapide descriptif qu’il lui en avait fait que par les rues alentours du quartier dans lequel il l’emmenait la demoiselle.

Puis une fois arrivée à ce fameux bar Rubis fut des plus stupéfaite ! Déjà par les bonnes manières de Kyo qui ouvra la porte et la tena pour que la jeune femme puisse entrer, cette dernière esquissant un tendre sourire au jeune homme pour cette délicate attention tout en hochant la tête pour le remercier. Et ensuite par le lieu qui était absolument charmant et avait un charme fou de par sa décoration traditionnelle à l’intérieur de l’établissement et ce fut la même chose pour l’extérieur dans l’arrière-cours qui était tout aussi charmant et magnifique, un vrai havre de paix reposant et emplie de verdure qui ne déplaisait pas du tout à la demoiselle, bien au contraire. Elle trouvait l’endroit des plus charmants et c’était une belle découverte car elle ne le connaissait pas du tout.

Une fois installée tout deux à une table, se retrouvant seuls ensemble dans la cour pour le moment conférant ainsi une ambiance assez intimiste entre eux deux, la jolie albinos était assise face au jeune brun, le regardant en souriant comme à son habitude avant de reporter son regard sur le serveur qui vint les voir pour s’enquérir du choix de leur commande où la demoiselle commanda un Monaco quant à elle. Puis après avoir passé tout deux leur commande, le serveur se sauva et les laissa seuls, la mignonnette reportant son attention sur le mignonnet dont elle avait accepté l’invitation à boire un verre, l’écoutant avec attention quand il reprit la parole en lui disant qu’il était heureux qu’elle ait acceptée son invitation en lui avouant avoir eu peur qu’elle refuse vu qu’elle devait être très demandé niveau prétendants, le tout avant de la complimenter avec intelligence sur sa beauté, faisant rougir légèrement la demoiselle sur ces dernières paroles.

Même si elle rougissait légèrement, Rubis esquissa un doux sourire touchée avant de hocher la tête timidement pour le remercier tout comme pour confirmer les dires de Kyo sur les nombreux prétendants potentiels de la jeune femme, avant de lui répondre d’une voix tout aussi douce que son sourire ou la peau de ses mains qu’il avait pu frôler tout à l’heure dans la rue.

« Et je suis ravie de vous avoir accompagné pour découvrir ce charmant endroit, c’est une belle découverte, merci beaucoup. »

Répondit-elle pour commencer avant de s’interrompre quand le serveur revint déposer leurs commandes, remerciant ce dernier d’un hochement de tête avant de le voir filer et reprendre la parole d’une voix toujours aussi douce et des joues un peu rosées.

« Je… Heu… Et merci beaucoup pour le compliment c’est très gentil Kyo… Merci. »

Dit-elle un peu timidement un peu gênée en lui souriant, venant replacer quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles en le regardant, poursuivant sa prise de parole.

« Je… Je dois vous avouer m’être posé quelques questions sur votre invitation, mais je ne vois pas pourquoi j’aurais refuser. Il est vrai que ce n’est pas les prétendants ou les invitations qui manque sans vouloir paraître insolente ou vantarde, non loin de là, c’est même plutôt agaçant pour moi pour être honnête… Mais c’est toujours agréable d’aller boire un verre avec quelqu’un, sans forcément qu’il y ait quelque chose derrière… Tout dépend de tellement de choses et ça évolue ou non selon selon comme on dit ! »

Termina t-elle par dire en penchant la tête en riant doucement gentiment amusée et gênée à la fois tandis que le rouge descendit doucement de ses joues avant qu’elle ne rajoute en redressant sa tête en souriant au jeune homme.

« Et si je peux me permettre, vous êtes également fort mignon, je suis sûre que vous devez avoir la côte auprès des jeunes femmes. »

Avoua t-elle au jeune brun afin de lui retourner le compliment et lui dire qu’il était également très beau, même si elle avait employer le terme « mignon » qui n’était pas péjoratif non plus et faisait sûrement plaisir à entendre. La jolie albinos était peut-être plus nature dans sa façon de s’exprimer et de s’adresser aux gens, cela pouvait peut être être surprenant pour le Japon mais ce n’était pas non plus transcendant puisqu’elle était tout à fait correct mais disait directement les choses sans contourner, en tout cas tout dépendant des situations et ici il n’y a avait pas de contours à faire, en tout cas pour le moment.

Puis la demoiselle prit doucement son verre entre ses mains, regardant rapidement à quoi ressembler le Monaco qu’elle avait commandée, petite déformation professionnelle au passage de par son autre métier de serveuse et parce-qu’elle aimait énormément cette boisson aussi.

Quand Kyo reprit la parole en la questionnant sur son orientation de carrière dans le milieu du livre, Rubis haussa doucement un sourcil avant de hocher la tête en souriant mais avant de lui répondre la demoiselle tenda son verre vers celui du jeune homme pour trinquer ensemble, venant boire quelques gorgées de son breuvage avant de répondre au petit curieux mignonnet.

« Alors… Ce qui m’a orienter dans ce travail… Mon amour des livres depuis ma plus tendre enfance… Mon intérêt à m’occuper de la librairie de l’établissement où j’étais plus jeune… Et le fait que j’ai travaillé dans plusieurs librairies et bibliothèques, ayant un besoin presque constant d’être en contact avec des livres je dirais. »

Répondit-elle en souriant avec tendresse avant de rire doucement, omettant les détails sur le fait que l’établissement où elle était été un orphelinat, ne voulant pas non plus raconter sa vie ou les détails qui en découlent, mais répondant tout de même aux questions avec joie et politesse comme elle le ferait avec des collègues ou d’autres personnes.

« Sinon je fais également un autre travail, serveuse le soir dans les bars, changeant de bars de temps en temps car c’est des métiers où on vogue souvent d’établissement en établissement. Je dois en changer bientôt d’ailleurs… Mais j’aime beaucoup cet autre travail aussi qui est je vous l’accorde à l’opposé de la librairie, mais ça rythme un peu ma vie et lui donne plus de piquant comme on dit ! »

Ajouta t-elle d’une voix enjouée en venant boire quelques gorgées de son verre, donnant quelques autres informations au jeune homme face à elle pour meubler la conversation avant de s’intéresser aussi à lui, ne pensant toujours pas à mal ou à flirter ou quoique ce soit pour le moment, même si elle devait reconnaître qu’il était vachement mignon et attirant ce petit gars.

« Et vous alors ? Dites m’en un peu plus sur vous et votre intérêt pour les livres ? Et quelles types d’études vous faites ? »

Demanda la demoiselle en regardant en souriant le mignon brun assis face à elle, buvant de nouveau quelques gorgées de son verre avec délicatesse et lenteur, attendant de mieux découvrir qui était vraiment le jeune homme qui avait pris son courage à deux mains pour l’inviter à boire un verre et qui venait avec assiduité à la librairie tous les jours ces dernières semaines, oui, la jolie albinos était bien curieuse d’en savoir plus sur ce client/visiteur/consulteur et potentiel prétendant pas comme les autres.

Il n'était pas évident pour Kyo de pouvoir répondre honnêtement à Rubis. En effet, il ne pouvait pas déclarer de but en blanc que ses manœuvres n'étaient destinées qu'à emmener la belle dans ses filets. Bien entendu, ce résumé n'était qu'une représentation brève de tout ce que le garçon pouvait imaginer. Les tableaux qu'il s'autorisait à façonner, ou les rêves qui occupaient ses nuits ne concernaient ni la lecture ni les amabilités. Ils étaient plutôt orientés sur des activités plus physiques et corporelles où tout le talent de l'Humanité à créer des trucs bizarres était passé en revue.

Le regard de Kyo revenait fréquemment au chemiser de la jeune femme, vêtement qu'elle avait malheureusement prit soin d'arranger avant de sortir. Le garçon déglutit plus d'une fois quand dans un mouvement, la poitrine de Ruby tendait le tissu léger et laissait entrevoir des possibilités d'amusement fabuleuses.

"Mon ... mon intérêt pour les livres? ... Euh ..."

Actuellement, il n'en avait que très peu. Il ne venait à la librairie que pour elle et le seul bouquin qu'il consultait la concernait directement. Il n'allait pas lui avouer, bien entendu, mais si elle avait accepté son invitation, c'est qu'elle n'était peut être pas réfractaire à son physique non plus. Il tenta de rouler un peu des épaules.

"Euh ... lire, c'est se cultiver et comme je suis curieux de tout, c'est là que je trouve principalement mes sources d'intérêt."

Pas mal comme réponse, assez passe-partout mais aussi assez acceptable. Il afficha un sourire avenant, tentant d'offrir une image assez plaisante.

Rubis venait de lui dire qu'elle travaillait aussi dans un bar, ou des bars. C'était une information intéressante, et surprenante aussi. Il ne la voyait pas, elle qui était si calme à la librairie, s'affairer dans un endroit bondé et bruyant. Peut être qu'elle y portait des tenues plus sexy et légère? Cette pensée émoustilla le garçon qui eut un picotement dans le bas-ventre. La proximité de Rubis l'excitait, c'était indéniable, comme si la présence de la jeune femme développait des pulsions qu'il n'avait pas envie de restreindre.

Son regard passa de la poitrine rebondie aux lèvres parfaitement charnues. On devait y être bien ...

"Ça ... ça me plairait de venir vous voir dans l'un de ces bars, vous devez y être très ... différente non? Vous travaillez au comptoir? En salle?"

Alors qu’elle attrapa délicatement son verre entre ses doigts, venant tremper ses lèvres rosées dans le liquide rougeâtre du Monaco, qui faisait ressortir le rouge de ses jolies mirettes scintillantes, la jolie albinos écouta avec grande attention le jeune homme face à elle. Esquissant un sourire à ses mots, elle appréciait sa réponse vague malgré tout, et sa façon de répondre en roulant des épaules, trouvant cela à la fois drôle mais aussi très mignon.

« Il paraît que la curiosité est un vilant défaut vous savez ? » dit-elle en penchant la tête, riant avec légèreté en ne le quittant pas des yeux « Mais j’aime ce « défaut » chez les gens et… Je suis soulagée que l’on partage le même. »

Ajouta-t-elle en redressant la tête, esquissant un sourire magnifique tandis que ses yeux pétillaient de tendresse. Tout en sirotant son verre, Rubis poursuivit en répondant aux questions de Kyo, venant donc lui raconter les pourquoi du comment qu’elle faisait le métier de libraire, mais venant aussi partager avec lui qu’elle faisait un autre métier qui était celui de serveuse.

Et tout en lui parlant de tout cela, la demoiselle à la blanche chevelure le zieuter, admirant son jolis minois, son sourire qui se dessinait par-ci et là, mais aussi sa carrure (du moins le peu qu’elle pouvait en voir) bien cachait par ses vêtements mais qui laissait deviner qu’il n’était pas un petit gringalet. Oui, la mignonnette le trouvait mignon mais pas que, même plutôt beau en fait, puis elle aimait sa voix, son rire et son beau sourire. À ses quelques réflexions, elle se mit parfois à rougir, buvant quelques gorgées de son verre pour faire descendre le coup de chaud qu’elle avait aux oreilles à ses pensées, essayant de se calmer en se disant qu’il était plus jeune qu’elle et qu’elle ne devait pas penser des choses pareilles.

Tout en écoutant le mignon brun la questionnait sur sa façon d’être dans son autre boulot, la belle blanchette essayait de résoudre cette dualité interne en elle, étant mitigé sur ses pensées et ressentis envers ce jeune homme plus jeune qu’elle, la faisant se sentir mal de même le trouver séduisant en fait. Ne le quittant pas du regard, tout en continuant de lui sourire avec douceur et trempant parfois ses lèvres dans son délicieux breuvage, Rubis hocha la tête avant de répondre de sa voix douce.

« Et j’en serais ravie, si vous voulez je vous passerez l’adresse de celui dans lequel je travaille actuellement. Mon contrat se termine bientôt mais j’y suis encore pour un petit moment donc passer avant que je change hein ? »

Un doux rire retentissant dans l’air, venant faire un petit clin d'œil complice à Kyo avant de lui sourire, venant reprendre avec douceur la parole.

« Quant à votre autre question, je suis navrée si cela vous déçoit, mais je ne suis pas plus différente qu’à la librairie quand je travaille dans les bars. Je suis toujours la même, avec mon caractère, ma façon de parler et… Je suis moi, tout simplement !  » riant un peu gênée en venant jouer avec ses cheveux, détournant le regard doucement avant de le reporter vers le jeune homme « La seule chose qui peut changer, c’est plus les tenues. Selon les bars on a des uniformes ou alors des tenues à thème selon les soirées. »

Alors qu’elle reporta ses lèvres à son verre quelques instants, buvant quelques gorgées de celui-ci, la jolie albinos leva son doigt en l’air en se pinçant les lèvres, venant se rappeler d’un détail.

« Ho ! J’oubliais votre dernière question ! Je travaille en salle principalement, le comptoir est plus réservé aux barmans, c’est plus logique voyez-vous. Et autant vous dire qu’en salle, on court partout, c’est assez sport ! »

Relâchant ses lèvres en riant tendrement de nouveau, Rubis reporta son doux regard vers Kyo, le regardant quelques instants en souriant sans un mot, venant à rougir doucement en ne pouvant s’empêcher de le trouver vraiment craquant. Toussant doucement en venant reprendre quelques gorgées de son verre, essayant de chasser ses pensées de sa tête, la belle demoiselle essaya de relancer la conversation.

« On parle beaucoup de moi n’empêche… Parlez-moi un peu plus de vous… Vous étudiez quoi ou qu’est-ce que vous voulez faire ? Ou qu’est-ce que vous aimez ? Moi aussi j’ai envie d’en savoir un peu plus sur vous, donc je suis toute ouïe ! »

En écoutant Rubis parler, Kyo imaginait tout un tas de scénarios. Rubis en uniforme, autoritaire ou joueuse ... en costume à thème comme une soubrette docile un peu exhibitionniste ... Il était facile de se laisser entrainer dans des pensées salaces quand on avait en face de soi un bijou si mignon. Et cela, Kyo n'y pouvait rien. Rubis le fascinait. Elle avait tout pour lui plaire entre le physique et l'esprit. La jeune se livrait, entière et honnête sur sa vie, comblant les vides que Kyo avait à son sujet. Il pouvait l'écouter parler toute la nuit.

"Vous devez avoir beaucoup de succès. Comment vous gérez ça?"

Il ne précisa pas le fond de sa pensée car il se disait bien que des mains baladeuses devaient s'autoriser à palper ce joli petit derrière en permanence. Nul doute que Rubis attirait bien des hommes et qu'elle devait être sollicitée en permanence par des types aux arrière-pensées douteuses. Hum .... un peu comme lui en fait. Dans les salles bondées des bars, les serveuses étaient des proies magnétiques qui devaient jouer entre flirt, boulot et demandes.

Ils terminèrent leur verre et Kyo commanda aussitôt la même chose. Heureusement qu'il ne buvait pas d'alcool car être au contact de Rubis lui monterait vite à la tête. On leur apporta en plus de petites choses à grignoter et ce fut à son tour de répondre.

"Oh , moi... Et bien, j'étudie en spécialité littéraire. J'aimerais être auteur plus tard, ou romancier, ou journaliste d'art. J'aime ... les belles choses."

Il la dévorait du regard à présent.

"C'est pour ça que je viens à la librairie. Tout m'y inspire."

Il oubliait le fait que le bouquin qu'il lisait, et dont Rubis connaissait bien "l'existence" à présent, traitait sur les pratiques intenses auxquelles un couple décomplexé pouvait s'adonner...

"Je n'ai pas de petite amie et ..."

Ça, il n'avait pas prévu de le dire mais c'était sorti tout seul, comme un aveu franc et direct destiné à orienter son interlocutrice vers une idée plus précise. Le fait qu'ils soient tous les deux assis autour d'un verre, en ce délicieux début de soirée donnait à cette phrase un sens tout particulier. Kyo tripotait son verre et quand il se rendit compte de ce qu'il venait de dire, il s'immobilisa. Mince! Il allait paraitre lourd après cette maladresse ... Il n'aurait pas dû dire ça mais il était trop tard pour revenir dessus. Il inspira un bon coup. Se dégonfler maintenant le ferait paraitre encore plus pitoyable.

"En fait ..."

Allez, lance toi!

"En fait, je viens surtout à la librairie parce que vous y êtes ... J'aime beaucoup vous ... regarder travailler. Voilà ..."

C'était fait, c'était dit. Il y avait bien une certaine retenue mais l'ensemble était quand même assez clair.

"Vous me plaisez."

Après avoir parlé un peu de son second travail au bar et de sa façon d’être dans celui-ci, venant avouer avec sincérité au jeune homme face à elle qu'elle était la même tout comme à la librairie, Rubis haussa doucement un sourcil en entendant la question de Kyo.

Clignant des yeux plusieurs fois avant de se mettre doucement à rougir, la demoiselle détourna le regard un instant en se caressant la nuque gênée tout en riant. Et après quelques secondes, elle ferma les yeux en soupirant doucement, gardant son sourire aux lèvres, toujours gênée mais amusée par la question du mignon brun, rouvrant doucement ses yeux en reportant son regard vers lui, les joues un peu rouge en hochant timidement la tête.

« En effet, j’avoue avoir un certain succès si j’ose dire auprès de la clientèle… Mais pas que, même si je ne m’en rends pas souvent compte pour être honnête avec vous. » riant avec légèreté en se caressant la nuque, penchant doucement la tête en regardant son verre sur la table « Je… Concernant la gestion, je ne saurais que dire… Je refuse poliment quand je ne suis pas intéressé et… J’accepte de passer une soirée quand je le suis. C’est aussi simple que ça pour être honnête. »

Relevant ses jolis mirettes écarlates vers le jeune étudiant, la jolie albinos esquissa un doux sourire, redressant sa tête en riant timidement en cessant doucement de caresser sa nuque. Venant ensuite se saisir de son verre de sa main gracile, apportant celui-ci délicatement à ses lèvres rosées, la demoiselle vint questionner à son tour le jeune homme, souhaitant en apprendre plus sur lui elle aussi.

Elle l’écoutait attentivement, hochant la tête par moment pour signifier qu’elle l’écoutait bien, étant agréablement surprise en apprenant qu’il étudiait la littérature et hésiter entre plusieurs voies, lui arrachant même un sourire attendrie. Mais elle haussa doucement de nouveau un sourcil en l’entendant lui dire qu’il n’avait pas de petite amie, la faisant cligner plusieurs fois des yeux, surprise autant par cela sortit de nul part que par le fait qu’il en est pas avec son si mignon minois.

Mais la suite n’allait que la surprendre davantage, l’entendant lui expliquer les vraies raisons de sa venue à la librairie avant de lui avouer avec un certain courage qu’elle lui plaisait en fait. Son cœur s’emballant à cette déclaration tandis que son visage rougissait à grande vitesse sous ses mots, Rubis reposa doucement son verre sur la table, amenant sa main vers son visage pour y jouer avec quelques mèches de ses cheveux nerveusement.

« Je… » dégluitssa-t-elle lentement en rougissant de plus belle, ne cessant de jouer avec ses cheveux dans ses doigts si fins et délicats, ne quittant pas des yeux Kyo « Je suis très flattée Kyo… Je… Merci ? »

Riant ensuite gênée de sa réponse, la jolie albinos ne cessa pas de tripoter sa chevelure de neige, ses joues totalement rouges qui pouvaient se confondre avec ses yeux écarlates tant elle rougissait, venant se pincer les lèvres timidement.

« Heu… Je… Pour être honnête avec vous, je… Je vous trouve très charmant aussi mais… Je… » détournant les yeux pour regarder le sol, ne cessant ses gestes tendres dans sa lunaire crinière, continuant de se pincer les lèvres à plusieurs reprises « Je… Je ne suis pas amoureuse… Mais je vous trouve attirant et adorable… Je… Je serais plus attirée vers une histoire d’un soir comme on dit… »

Venant se mordiller même les lèvres, elle relâcha son emprise de ses dents sur ces dernières, venant soupirer en levant la tête au ciel, soupirant désespérée avant de s’exclamer d’une voix de reproche envers elle-même.

« Non mais je déraille complètement moi ! » secouant la tête à la négative en venant passer sa main sur le haut de son crâne, relevant sa frange et dévoilant ainsi son joli front bombé, continuant de se parler « Nan mais ça va pas bien dans ta tête ma grande… »

Soupirant en venant abaisser sa tête, fermant les yeux quelques instants avant de les rouvrir et reporter son regard vers le mignon brun face à elle, Rubis le regarda de ses yeux tremblants, sa main se tenant toujours le haut de sa tête, venant ajouter d’une voix gênée et honteuse.

« Puis… Même si c’est pour une nuit je… Je… Je suis plus âgée que vous… Je… Vous êtes plus jeune que moi… C’est… Cela ne vous gêne pas ? »

Kyo plongea ses mains à travers la table pour saisir celles de Rubis. Il les couvrit de sa chaleur et serra ses petits doigts entre les yeux. Rubis avait la peau douce, qui allait avec la délicatesse qu'on imaginait bien. Elle dégageait aussi une douce tiédeur corporelle qui n'incitait qu'à la serrer encore plus. Kyo s'était livré, elle le faisait aussi, spontanément, ouvrant une page sur son état d'esprit qui ne paraissait pas vraiment choqué par le message du garçon. La surprise était de mise bien sûr, mais elle ne le repoussait pas ni ne trouvait son idée saugrenue. D'ailleurs, loin de s'opposer à lui, elle orientait même sur une voie un peu différente que ce qu'aurait pu espérer Kyo. Un coup d'un soir? Ce n'était pas vain. Tout pouvait arriver après un coup d'un soir: l'envie de se revoir, le désir des corps, l'appel charnel. Un coup d'un soir pouvait donner sur la perspective d'un deuxième, d'un troisième, et de beaucoup d'autres encore. La porte que Rubis ouvrait n'était peut être pas seulement celle d'un aller-retour sans lendemain. Kyo en eut un léger trémolo dans la voix, d'autant plus que la jolie libraire se morigénait pour sa légèreté.

"Non, mais non, mais non! Ne dites pas cela! Vous êtes très bien. Vous êtes posée, vous êtes réfléchie, vous êtes adulte et je ne suis pas un enfant. Nous ... nous n'envisageons rien d'interdit. Et puis, je ... je ne vous demandais pas ..."

Et non, Kyo ne demandait pas à Rubis un plan Q à déterminer dans les minutes à venir. Il voulait juste lui signifier son intérêt de manière franche, qu'elle le comprenne sans forme de compromission. il lui avait dit qu'elle comptait pour lui, en tant que femme, pour son esprit et sa beauté. Bon, ça il n'avait pas eu le temps de développer mais ça viendrait surement très vite. Et là, Rubis passait directement à l'étape supérieure qui impliquait probablement des activités crapuleuses sous la couette. Kyo eut un coup de chaud à s'imaginer palpant et retournant ce joli corps tout contre lui. Il s'engouffra dans la brèche en espérant qu'elle reste ouverte.

"Mais ... bien sûr que non que ça ne me gêne pas. Et puis, ce n'est pas une question de différence d'âge. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'écart entre nous. On ... s'en moque. Vous me trouvez mignon, et moi je vous trouve canon, enfin trop belle je veux dire."

Il se pencha vers elle, tenant toujours ses mains.

"Je suis sûr que nous pouvons partager beaucoup de choses sans nous soucier des autres. Qui pourrait dire quoi? Si nous provoquons des jalousies, et bien c'est que nous aurions fait le bon choix. Vous parlez d'un coup d'un soir mais vous rougissez quand vous me regardez. Je dois vous faire un petit quelque chose non? Moi, j'en ai pas peur de ce coup d'un soir. En fait, je l'ai même rêvé tout un tas de fois."

Le moulin à paroles ne s'arrêtait plus. Maintenant que les choses étaient dites et posées en toute honnêteté, il fallait aller au bout des choses, que cette soirée ne se termine pas qu'avec des paroles et des regrets. Car si ce rendez-vous ne se poursuivait pas sur une  note positive, il ne pourrait plus jamais se montrer devant elle. la honte!

Il prit le risque  de se lever pour venir s'asseoir à côté d'elle, leurs cuisses se touchant.

"Je ne pense qu'à vous, vous occupez mes pensées. J'ai tellement envie de ... de ..."

Allez, crache le morceau! Non, impossible!

"... de vous sentir contre moi, que j'en passe des nuits blanches. Acceptez moi s'il vous plait!"