Tic... tac... tic... tac... et enfin sonna la sonnerie de fin de journée. Voir encore mieux, de fin de semaine!
Frig sursauta. Ce « doux » son de « liberté » l'avait fait descendre de ses divins nuages, loin, très loin de notre univers, là où tout n'est que utopie, merveilles, et musique. Deux jours de libérations lui tendaient les bras, paraissant crier:
C'est l'heure d'allé retrouver la Fée Verte!
Elle ramassa son peu d'affaires sorties délicatement, son sac étant chargé de boisson. Une fois sortie, elle trouverait un endroit tranquille et isolé pour enfin trouver la Fée Verte. Boire est une façon d'oublier ses problèmes, et lorsque que nous sommes dépourvus de soucis, boire nous permet de faire évader notre esprit ailleurs. Parmi toutes les boissons alcoolisées existantes sur Terre, l'absinthe est sûrement la meilleur de toutes.
La nordique se leva paisiblement, après tout, elle avait deux jours devant elle pour faire ce qu'elle voulait. Pourquoi se presser? Elle attrapa son sac par la lanière et la posa sur son épaule droite d'un geste délicat, et sortit un lecteur MP3 de la poche qui se trouve sur sa poitrine et glissa les écouteurs dans ses oreilles. D'une pression sur le bouton rond de la machine Frig répandit une
mélodie agréable dans ses oreilles, au « doux » son de synthétiseur. Juste comme elle aime. La voilà partir ailleurs... Elle re-glissa l'appareil dans sa poche, coinça ses livres contre elle avec son bras gauche.
Presque tout le monde avait déjà fuit de la salle après la sonnerie libératrice de la semaine. Elle se dirigea dans le couloir, la tête rivée sur le sol, et l'esprit concentrée sur sa musique. La foule qui sortait des diverses salles de classe étant plutôt compacte, elle dut forcer un peu la marche pour se frayer un chemin parmi les lycéens, rendant sa démarche délicate et calme en des mouvements difficiles.
Frig n'avait beau porter qu'une chemise à manche courte, une jupe et des bas en laines noir et simple, remontants jusqu'à mi-cuisse, il faisait une chaleur abominable dans cette cohue. Elle décida donc de presser sa marche pour sortir de cette fournaise, ce qui ne dura que quelques secondes: étant emportée ailleurs, elle heurta quelqu'un, mais ne s'en rendit compte une fois qu'elle entendit le fracas des livres touchant le sol.
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Je s-suis vraiment d-désolée, excusez m-moi... je suis d-désolée... Bafouilla-t-elle minablement au jeune homme potentiellement victime de l'impact.
Elle en profita pour se baisser afin de ramasser ses livres, laissant une cascade de cheveux couleur blond platine cacher l'embarras de son visage, et laissant aussi les bouteilles de son sac s'entrechoquer, ce qui produisit un bruit cristallin assez reconnaissable. La jeune fille tremblait, ayant été sortie aussi violemment de ses songes les plus doux.