La nuit était tombée et la jeune et jolie terranide chatte était attachée, dans sa tenue en lambeaux, à un piquet au milieu de la cour. Personne n’avait le droit de l’approcher, de la nourrir ou de l’abreuver. Elle était punie car c’était sa cinquième tentative de fuite en moins d’une semaine. Le cinquième échec. Si elle retentait le coup, de ce que Meruem avait compris, elle serait tuée. Enfin, c’était ce que Meruem avait entendu. Cela faisait trois semaines qu’il était dans cette exploitation, à faire le mort. L’exploitation appartenait à) l’archiduc Meraer. Un homme influent dans ce pas une branche cadette de la lignée royale. Donc entre comme esclave suer son domaine était une bonne idée, d’autant qu’il était du genre à aimer les gitons, le puissant… bon, l’espion était sans doute un peu trop vieux pour ce rôle ceci dit ; sinon il aurait déjà été emmené. Mais il ne désespérait pas d’avoir des informations. L’archiduc était une vraie mine d’informations. Et cette mine. Il la voulait.
La lune était cachée par des nuages, il ne profita. Il se fit fumée et sortit due la petite baraque où il était cantonné. Normalement ils étaient six par baraquement mais là, il était seul, pour le moment. Normalement, il aurait partagé cette chambre étroite avec la terranide attachée, mais vue sa situation…
Redevenant chair, il attrapa la gourde qu’il avait volontairement laissé trainer. Elle avait passé l’après midi en plein soleil et elle devait être dans un état particulièrement vulnérable.
Félin, il se déplaça pour rejoindre en toute discrétion la chatte et il chuchota.
« Hey… je t’ai apporté de l’eau… »
Il porta la gourde à sa bouche. Ses liens de métal l’empêchaient de boire par elle-même.
« Bois doucement ou tu vas te sentir mal… »
Elle se sentait déjà mal, ceci dit, sans doute, vu qu’elle était enchainée au poteau depuis ce matin, les poignets au-dessus de la tête. Elle avait aussi pris quelques pierres en passant. Ils avaient aussi arraché ses vêtements, et lavaient pelotée sans vergogne, mais sans plus.
Prenant un morceau de sa propre tenue, il mouilla un peu le tissu avec un peu d’eau et, tenant toujours la gourde si elle voulait boire, il reprit la parole.
« Je vais appliquer un chiffon avec de l’eau sur ta plaie pour la nettoyer. Il ne faudrait pas que s’infecte. Courage tu seras détachée demain matin je pense. »
Puis il s‘exécuta. La plaie était petite, juste une pierre un peu plus coupante que les autres.