Comme tu m'a manqué -Draven Dairn

Alors que l'aube s'annonçait dans le sanctuaire paisible des Filles d'Illusia, les filles commencèrent à s’éveiller les une après les autres.Enfin pas toutes, certaines d’entre elles allaient se coucher,  revenaient d’une mission ou partaient pour accomplir un travail. Baigné par la lumière et la chaleurs des tout premiers rayons du soleil, le sanctuaire semblait être un immeuble tout droit sorti d'un conte de fée. Les premiers rayons filtrent à travers les branches des arbres centenaires qui l'entouraient. Les ombres des feuillages dansaient contre les sols de pierre et les murs de briques du vieux bâtiment. Le temps était doux et la brise était légère. Tel un chant de mère nature, une douce mélodie apaisante paraissait se faire entendre. Le bruissement des feuilles semblait nous transporter dans un tout nouveau monde. Une scène des plus magique et magnifique.   

Les oiseaux gazouillaient à l'extérieur, leurs chants résonnant dans les murs de l'ancienne église qui abritait la secte. Le jardin était des plus spectaculaires, avec des fleurs colorées et magnifiques ajoutant une touche de vie aux traits austères du bâtiment. Le jardin était l’endroit préférer d’Amara. La grande prêtresse sortit du jardin comme à chaque matin. Elle s’occupait d’entretenir ces fleurs magnifiques qui offrait une quiétude unique au temple. Ses longs cheveux blancs étaient attaché en queues de cheval et elle portait une tenue des plus simple pour ne pas se salir. La jeune ange du nom de Céleste arriva pour la voir avec une lettre et la lui tendit avant de laisser la grande prêtresse se diriger vers sa chambre.

Amara avait reconnue l’écriture sur l’enveloppe et sourit. C’était une lettre d’un ami qu’elle n’avait pas vue depuis quelques temps.  Elle alla dans sa chambre et ferma la porte derrière elle avant d’ouvrir l’enveloppe. Elle lu le message et sourit encore plus. Il allait venir les voir aujourd’hui et l’avertissait de sa présence. Cet homme avait le don de toujours la prendre par surprise. Elle ne savait jamais comment il arriverait ou quand. Et ce même s’il lui envoyait des lettres pour lui annoncer sa venue. Elle entreprit donc de se changer et de se coiffer. Elle tenait à être présentable pour son tendre ami qui allait sûrement lui conter ses récits d’aventures comme elle aimait tant. Elle opta donc pour une robe.

La robe qu’elle avait choisi était d'une élégance sobre. Fabriquée dans un tissu léger aux teintes nuancées de bleus. La robe caressait le sol à chaque pas, ajoutant une grâce supplémentaire à sa démarche. Les motifs délicats brodés sur le tissu semblaient danser avec les rayons du soleil. Ses manches longues retombaient avec légèreté, ajoutant une touche de sophistication à sa tenue. Une ceinture fine, incrustée de petites perles scintillantes, soulignait sa taille délicate. Ses chaussures assorties, à talons modérés, complétaient l'ensemble avec une élégance discrète. Elle était prête pour l'arrivée de son ami.

Le sanctuaire des Filles d’Illusia était un endroit où j’aimais me rendre pour paresser, généralement j’y allais quand je sortais d’une mission particulièrement éprouvante ou que je cherchais des oreilles bienveillantes pour fanfaronner, soliloquer, et me vanter. En même temps, vous commencez à me connaitre. J’adorai cela. Mon égo étant ce qu’il était, forcément, je savais où trouver quel public… et la plupart du temps, je ravissais de retrouver de vieilles amies. Ces vieilles amies étaient, logiquement, les filles d’Illusia. Il ne pouvait être question de religion en tant que tel, c’était beaucoup trop peu pour une religion, c’était davantage une sorte de culte fermé, où les nouvelles venues étaient rares et dont les mystères ésotériques étaient bien gardés.
J’avais connu leur genèse, et je les avais un peu suivi tout au long de leur histoire. Illusia était une garce régulièrement mais quelle merveille de fantasmagorie avec les illusions qu’elle créait. Et il y avait des restes. Certaines choses ici pouvaient paraitre en bon état et l’instant d’après délabré, et vice versa. Parfois, la réalité semblait avoir du mal à rester elle-même… c’était amusant. Et puis, il y avait les fameuses filles d’Illusia. Dit comme ça, on aurait pu croire un nom de bordel. Mais je n’étais pas d’accord, ce n’était pas le cas, loin s’en fallait. Et au final, d’une certaine manière, c’était presque une sorte de famille, pour moi, cette sororité. J’en avais vu grandir, des filles d’Illusia. Quand j’avais connu l’actuelle grande prêtresse du culte, Amara, elle n’était qu’une simple novice. Et j’avouais découvrir avec plaisir et même un peu malice, les nouvelles au fur et à mesure où elles arrivaient, prenant soin de les connaitre et de leur montrer la même affection qu’au plus anciennes. Chacune à sa manière bien sûr, je savais ce que chacune aimait – à peu près, elles étaient nombreuses les bougresses !
Par politesse envers Amara, je lui avais envoyé une petite missive avant d’arriver.

Ma douce Amara,
Je te ferai le plaisir de ma venue très bientôt. J’espère que je ne te dérangerai pas et je serai ravi de toutes vous revoir car vous me manquez beaucoup. J’espère que tu auras la gentillesse de m’accueillir quand le temps sera venu…
Bien à toi,
Draven.

Court et sibyllin, comme souvent, nulle date ou heure précise d’arrivée, ni date ou heure précise de départ. Je faisais souvent à ma sauce mais je ne m’éternisais jamais plus de quelques décades.
Non, plusieurs sérieusement, je savais très bien quand les mystères des ces femmes les poussaient à revenir à des œuvres moins humaines et donc, quand il était nécessaire de l’éclipser. Quant à mon heure d’arrivée, c’était une sorte de jeu, depuis le temps. Entre celle qui arriverait à deviner quand j’arriverai. J’avais parfois l’impression d’être une sorte de coqueluche…

Pour le coup, j’étais sur place quelques dizaines de minutes après. Oh, bien sûr, j’aurai pu faire le grandiloquent, arriver par la porte d’entrée et faire un barouf de tous les diables, mais j’avais préféré rentrer par la petite porte et m’adonner à un larcin gastronomique des plus utiles. Ensuite, j’avais profité un peu des joies de la duplicité pour finalement arriver quelques temps plus tard sur le magnifique perron de l’église où j’étais attendu.
Amara était venue d’accueillir, seule, ce qui me froissa un chouia. D’habitue, ; elle s étaient plusieurs à venir me retrouver lorsque j’arrivais. Mais c’était à Amara que revenait la primeur de cela, semblait-il.
Je sortis des ombres à quelques pas d’elle.

« Ma très chère Amara. »

J’étais les bras et je venais l’enlacer avec tendresse, lui baisant la joue doucement, faisant frotter ma barbe et ma moustache contre sa peau délicate.

« Quel plaisir de te revoir. Tu m’s manqué… »

Je m’écartais un peu d’elle et je l’admirai. Toujours aussi sculpturale, bien sûr, mais toujours aussi élégante.

« Tu es toujours aussi belle et toujours vêtue des plus beaux atours… »

Amara se tenait dans le sanctuaire des Filles d'Illusia, un lieu où mystère et fantaisie semblaient s'entrelacer dans une danse perpétuelle. Elle se prélassait dans l'atmosphère particulière de cet endroit où les illusions et la réalité se confondaient parfois. L'arrivée imminente de Draven, son vieil ami, était un événement attendu et apprécié. Il était devenu une sorte de figure familière, oscillant entre amical et mystérieux.

La grande prêtresse avait reçu sa missive, toujours si courte et précise, mais sans donner plus que le nécessaire, comme à son habitude. Cependant, elle y percevait l'assurance de son arrivée prochaine. Amara, intriguée, attendait cet invité particulier. Elle avait pris soin de ne pas trop divulguer la nouvelle aux autres filles, préférant laisser un certain suspense planer.

Lorsqu'il émergea des ombres à quelques pas d'elle, Amara s'efforça de masquer sa surprise. Draven, avec sa prestance habituelle, la salua d'une manière familière. Il l'enlaça tendrement, déposant un baiser sur sa joue délicate. Elle ne put s'empêcher de sourire devant son charme inimitable.

"Draven, quel plaisir de te revoir," répondit-elle, laissant transparaître une affection sincère. "Tu nous as manqué aussi. Mais tu sais que tu n'es jamais loin de nos pensées."

Elle se recula légèrement, le regardant avec un mélange de bienveillance et de curiosité. Son ami, dans son style galant, complimenta sa beauté et son élégance. Amara inclina légèrement la tête, laissant échapper un léger rire.

"Merci. Tu sais comment égayer une journée. Mais ne t'égarons pas dans les formalités. Entre, fais comme chez toi. Nous avons tant à nous dire, et je dois avouer avoir très envie d’entendre tes récits d’aventures."

Elle lui fit signe de la suivre à l'intérieur du sanctuaire, prête à partager ces moments de retrouvailles avec une joie évidente. Ils pénétrèrent dans l'enceinte sacrée, où les voiles mystiques semblaient accueillir leur réunion avec une aura de bienveillance. Amara, comblée par la présence de son vieil ami, ne pouvait cacher son bonheur et son excitation à l'idée de partager cette journée avec lui.

Je savais qu’Amara avait pour principe de ne pas se montrer trop facile à effrayer, ou autre, qu’elle n’avait pas droit de sursauter ou autre, aussi, même si j’étais ravi de la revoir, j’étais un peu déçu de voir qu’elle ne réagissait que peu à mon apparition, enfin, que peu comme je l’avais espéré. Je lui fis un sourire avant de finalement lui faire la bise, bise qu’elle me rendit avec tendresse, u joli sourire sur son visage laiteux. Elle avait toujours eu le teint laiteux, et ses cheveux d’argent étaient toujours aussi beaux. Et moi, je faisais le coq, un peu, en la laissant admirer mon panache naturel.

« Je sais, je sais, comment pourrait-il en être autrement… avec tous les efforts que je me donne pour ça… » [/i]

Que j’hante les pensées de l’une ou l’autre en mon absence me plaisait beaucoup, et je reconnaissais que je m’en rengorgeais un peu. Mais quoi e plus normal ? Je lui fis un sourire et je lui emboitais le pas, alors qu’elle m’invitait à rentrer et à faire comme chez moi. Souhaitait-elle vraiment que je fasse comme chez moi ? J’en doute, sinon, elle aurait été sans doute dans une position bien moins avantageuse avec deux mains sous sa robe… enfin bref, ce n’était ni le sujet, ni le moment.

« Je te suis, je te suis ! » [/i]

Je profitais pour admirer sa silhouette, son corps magnifiquement proportionné attirait le regard, entre ses hanches larges, sa taille fine, et ce que je savais du reste. D’ailleurs, je revenais même d’un pas rapide à sa hauteur et je glissais un bras autour de sa taille, l’enlaçant doucement. Une proximité plus que bienvenue selon moi.

« Oh, si tu veux je t’en raconterai mais… Ils sont un peu ennuyants, ces récits, tu ne trouves pas ? Il faudrait que je les embellissent un peu. Ça manque de danger et de panache, peut être… » [/i]

Le lieu où nous pénétrions respirait la paix, et la tranquillité, et… un peu comme si un œil bienveillant veillait sur tout un chacun… presque trop pour que je m’y sente bien. L’avertissement d’Illusia sans doute, quant au fait de ne pas trop m’habituer à être bien ici, et ne pas trop rester… mais je me fichais d’elle, je serrais un brin ma prise sur sa taille.

« Tu as beaucoup de choses à me raconter aussi, j’en suis persuadé. Où allons-nous nous installer ? » [/i]

Sans doute chez elle, pour que nous soyons seuls et tranquilles. Elle voudrait sans doute ne pas me partager immédiatement.

Amara esquissa un sourire taquin en réponse à l'observation de son compagnon sur son apparente impassibilité. Elle savait bien jouer de son calme et de sa maîtrise, ne laissant que rarement transparaître ses émotions. Elle connaissait bien son ami, savait comment jouer de sa présence sans se laisser intimider. Elle savait qu'il était coutumier de ces effets de manche, cherchant toujours à laisser une empreinte marquante à son passage.

Elle rendit la bise avec une grâce tranquille, ses yeux bleus pétillant d'amusement. Son teint laiteux et ses cheveux blancs étaient des traits qu'elle avait toujours conservés avec fierté, tout comme sa prestance et son assurance.

« Tu sais que je ne suis pas du genre à me laisser impressionner si facilement, mon cher. Il en faut un peu plus pour me faire sursauter. »

Elle lui lança un regard complice tout en conduisant le chemin. Les bras de son compagnon qui s'enroulaient autour d'elle ne la dérangeaient guère. Au contraire, elle appréciait cette proximité, bien consciente des regards admiratifs qu'il lui lançait. Amara le laissa l'enlacer, appréciant la proximité tout en gardant une aisance naturelle. Elle connaissait bien les jeux de séduction de son compagnon.  Son sourire s'élargit légèrement à sa remarque sur les récits.

« Embellir les récits, tu dis ? Eh bien, je suis toute ouïe. Raconte-moi ces aventures extraordinaires dont tu as le secret. »

Son regard pétillait d'une lueur taquine, mais elle savait qu'il y avait plus à découvrir que ce qu'il voulait bien dévoiler. Ils se dirigèrent vers l'intérieur, Amara esquissant un sourire complice.

« Chez moi, bien sûr. Nous aurons toute la tranquillité nécessaire pour discuter de tout ce qui nous attend et ce que nous avons vécu depuis la dernière fois. »

Elle lui lança un regard suggestif avant de s'éloigner légèrement pour le guider à travers sa demeure. Arrivés à destination, Amara fit signe du bras vers un coin confortable, un salon baigné de lumière douce. Elle se dégagea doucement de l'étreinte de son compagnon.

« Installe-toi, fais comme chez toi. Et pour les récits, je suis impatiente de t'entendre les raconter, même si c'est avec une touche de panache. »

Elle s'installa à côté de lui, croisant les jambes avec élégance.

« J'ai soif de découvrir les péripéties qui ont marqué ton chemin. »

 Son ton était calme, mais il portait une légère note de curiosité à l'égard des histoires qu'il pourrait avoir à partager. Les retrouvailles s'annonçaient comme un jeu subtil d'échanges d'informations et de mystères à dévoiler.

J’aimais en foutre plein la gueule. Surprendre et épater, ça faisait un bien fou. Et le fait que cela révèle une bonne dose d’égocentrisme, ça me convenait parfaitement… je lui fis un sourire joueur et je resserrais un instant mon bras autour de sa taille, l’attirant un peu plus contre moi.

« Certes, certes, mais je ne perds pas espoir de te faire perdre ton sang-froid… »

J’eus un clin d’œil un peu canaille, alors que nous avancions, son corps légèrement pressé contre le mien, elle était ravie du moment, je le savais, et moi aussi. Au fond, cette complicité qui était la nôtre, elle nous réunissait bien et me donnait toujours l’impression que, d’une certaine manière, nous nous étions quittés la veille au soir, tout juste, ou même le matin même, en sortant de ses draps de satin. D’ailleurs il fallait que je la convainque de changer le saton pour la soie. Parce que le satin, ça glissait beaucoup trop et c’était un coup à finir la courte nuit par terre….

« Pour les embellir, il va falloir que tu me donnes l’inspiration… »

Je me penchais, et je venais lui embrasser et lui mordiller le cou un court instant, laissant une jolie petite marque à cet endroit. Ravissant.
Sa petite allusion ne passa pas inaperçu et je recommençais avec mon clin d’œil canaille. Elle me connaissait bien. Je lui souris et je lui relâchais un peu la hanche, alors qu’elle se détachait pour me guider, révélant la beauté pale de ses omoplates et de ses reins avant que la robe ne vienne dissimuler le cœur de ses chairs…
Elle m’introduisit dans un petit salon lumineux et très joliment décoré. Son salon, je le reconnaissais. Je le connaissais très bien et je fis comme chez moi, je m’installais dans le canapé comme proposé et quand elle s’installa à mes côtés, je glissais mon bras autour de ses épaules, faisant négligemment reposer la main sur son sein, sans peloter, juste mes doigts contre le tissu qui protégeait l’opulence de se révéler outre mesure.

« Ma douce, je ne doute pas de ta soif, mais n’est-ce pas un peu abrupt de me faire passer un interrogatoire dès mon arrivée ? La route été longue et je reconnais être un peu fatigué de mon voyage… »

Je baillais exagérément. Menteur que j’étais. J’adorai me faire prier. Et elle le savait parfaitement.

« Et pas même une coupe de vin… tout se perd, belle hôtesse… »

Je lui donnais un petit coup de dents, tendre, joueur, avant de finalement presser son sein de ma main, joueur.

« Moi qui pensais être choyé à mon arrivée comme un homme qui retrouve un foyer et une amante impatiente de me montrer comme je lui ai manqué… »

Je plaisantais…

« Mais je comprends, tu es tellement isolée ici que les nouvelles du monde te manquent. Tu devrais venir me voir, de temps en temps, ça te ferait voir du pays…. Et je te recevrai comme une reine. »

Je caressais sa joue du dos de ma main avant de finalement lui dire….

« Je peux te raconter une aventure tout de suite, si tu y tiens tant. Mais comme je te le disais, elle ne sera pas suffisamment enjolivée pour être une belle histoire, il faudra t’en contenter ! »

Amara renvoya un sourire complice, se laissant entraîner dans cette danse verbale qui était la leur depuis bien des années. Son corps réagissait aux taquineries de son interlocuteur, une alchimie familière et agréable. L’ange riait doucement face à ses remarques audacieuses.

"Oh, tu sous-estimes ma capacité à rester calme, je crois."

Elle répondit avec un clin d'œil complice, se laissant guider tout en appréciant la proximité entre eux. L'atmosphère était chargée de cette tension plaisante qui les caractérisait. Le baiser dans son cou la fit frissonner légèrement. Elle lui rendit son clin d'œil avec malice. Elle adorait lorsqu’il se montrait taquin comme cela.

Alors qu'ils pénétraient dans le salon, elle remarqua son attitude décontractée, ce qui la fit sourire intérieurement. Il semblait déjà considérer l'endroit comme chez lui. Lorsqu'il posa sa main sur sa poitrine, elle rougit légèrement mais garda le silence, visiblement heureuse de cette affection.
Après quelques secondes, elle lui lança un regard pétillant de défis. Amara répondit d'une voix taquine, un sourire espiègle aux lèvres.

"J'aime les histoires bien racontées, mais je suppose que je pourrais me contenter de la version moins embellie. Cependant, j'attends de toi un récit pimenté, même dans la version édulcorée."

Elle le regardait avec des yeux doux. En réponse à sa récrimination concernant l'absence de boisson, elle secoua gentiment la tête en riant.

"Apparemment, tu mérites, très cher, d'être traité comme un roi. Mais nous pouvons arranger ça."

Elle se dirigea vers une table où se trouvait une carafe de vin et remplit deux verres. Durant le remplissage des coupes, Amara ne put s'empêcher de regarder discrètement son invité. Elle admirait la facilité avec laquelle il remplissait l'espace, irradiant une présence charismatique qui emplissait toute la pièce. Elle savait ce qui se cachait sous ce regard coquin.

Une fois les verres servis, Amara s'assit à ses côtés sur le sofa, orientant son buste vers lui pour mieux l'écouter. Ses yeux brillaient d'enthousiasme à l'idée d'une nouvelle aventure, elle pressa son bras contre le sien, l'encourageant silencieusement à continuer.

"J'adorerais entendre parler de tes exploits," dit-elle honnêtement, prête à écouter attentivement. "Mais... j'ai également autre chose en tête... et je crois que tu as, toi aussi, cette idée."

Les flammes dans la cheminée projetaient une lueur chaleureuse sur leur conversation, créant une atmosphère envoûtante qui semblait refléter les étincelles dans les yeux de la charmante demoiselle. La pièce était empreinte de cette énergie électrique, prête à s'embraser à tout moment. Amara inclina légèrement la tête, laissant échapper un léger rire.

"Tu sais, les histoires et les escapades ne sont qu'une partie de ce qui rend ces moments si spéciaux."

Elle plongea son regard dans le sien, laissant planer une pointe de mystère. Sentant le frémissement de l'instant, elle s'installa confortablement, laissant sa main glisser le long du bras de son compagnon, captivée par l'aura intrigante qui l'enveloppait.

"Mais avant de plonger dans ces récits passionnants, il y a quelque chose que je brûle de te demander," murmura-t-elle, ses yeux reflétant une curiosité insatiable et... une gourmandise grandissante?

Elle se déridait…. Tant mieux ! En même temps, c’était dans la sphère privée qu’elle pouvait juste arrêter d’être la grande prêtresse d’Illusia. Ici, elle pouvait juste être une amie, une confiante, et parfois bien plus que cela… je lui fis un sourire et je me ravissais de la voir ainsi. Je préférai cela. Je lui fis un signe de tête encourageant, plongeant mes yeux dans les siens, alors qu’elle riait doucement, amusante et amusée…. En même temps, elle me connaissait, j’avais un petit côté diva. Le genre à finir par se faire servir à boire par la Grande Prêtresse de cette garce, maitresse absolue des lieux.

« Vraiment, me traiteras-tu comme un roi, ton roi, durant mon séjour ici ? »

Je souris, amusé, laissant mes yeux glisser sur sa taille fine, sa croupe charnue… vraiment très belle. Mais sans doute que sa position de pouvoir en ces lieux était une partie intégrante de son charme. J’adorai le pouvoir que cela engendrait, d’une certaine manière… je lui fis un nouveau sourire et je prenais le verre qu’elle me proposait.

« Je pense que ce verre mérite bien un petit avant-gout. Connais-tu bien le monde de la terre ? »

Oui, j’avais une petite histoire à raconter là-dessus… à elle de voir si elle était suffisamment curieuse ou pas… oh, je savais qu’elle l’était… et je lui fis un nouveau clin d’œil canaille. Avec elle, ce petit truc avait tendance à bien marcher… elle se réinstalla contre moi, et je pris une longue gorgée, replaçant mon bras autour de ses épaules, sans rien avoir à dire tout de suite. Mes exploits… ben tiens… oui, nous avions le même genre d’exploits en tête. Clairement…

« Tu supporterai la concurrence de mes exploits auprès d’autres ? Intéressant… »

Je ricanais gentiment, alors que les lueurs des flammes faisaient danser un reflet orangé dans ses cheveux d’argent.

« Ma douce, je le sais. Et tu n’es pas la seule ici à vouloir me voir pour mes qualités toutes plus spéciales les unes que les autres… »

Mais elle me fit rire réellement quand elle parla de me demander quelque chose, le regard gourmand au possible… je venais sans vergogne soupeser un de ses seins lourds, généreux, plus que voluptueux.

« Et que souhaites-tu me demander ? »

La main avait glissé dans le décolleté de la robe, soupesant la rondeur à même la peau.