Simple rencontre ? (pv Raven Miller)

Courir…
Plus vite, il me rattrape…
La distance entre nous diminue. J’emprunte une rue au hasard…
Vite, plus vite !
La faible lueur des lampadaire éclaire les parois étroites de la ruelle.
Un croisement, prendre à droite, vite.
Des bruits de course derrière moi, l’obscurité qui m’entoure, une infinité de rues, aucune sortie. Je regarde les murs, on dirait des crânes qui me regardent. Les cranes qui composent les parois font croitre mon angoisse, les ténèbres étouffantes m’encerclent de plus en plus, la lumière faiblit. Elle n’en à plus pour très longtemps…
Il me rattrape, arrête de penser et cours, ne cède pas à la panique, cours, cours !
Un autre croisement, à droite, sans réfléchir je l’emprunte. J’accélère. Plus vite !
Mes efforts semblent vains, je continue à l’entendre, toujours plus près, les bruits de sa course, ses grognements.
Comment j’ai fait pour arriver ici ? M’en souviens pas… ‘comme si j’étais en train de courir dehors depuis toujours, poursuivi par une créature sans nom, peur collant à la peau…
Merde, plus de lumière ! Je jette de toutes mes forces la lampe derrière moi dans l’espoir de… de quoi ? De le retarder ?
L’obscurité m’assaillit de toutes parts, je suis déchirée entre la peur de ce qui me poursuit et la peur de courir dans ces ténèbres.
Ne pas y penser, ne pas y penser, cours, plus vite, si tu ralentis, tu es morte, autant courir.
Il se rapproche, je l’entends de plus en plus distinctement, ses cris aigus, ses grognements sourds, son odeur insupportable, son haleine sur ma nuque… Plus vite ! Je ne peux pas, je trébuche et tombe, j’ai à peine le temps de me retourner que je le sens se jeter sur moi. Je veux hurler mais aucun son ne sort de ma bouche, il a été dévoré par l’obscurité, je tente de me débattre, mais il m’empêche de bouger. Un dernier effort et un coup dans l'entrejambe le fait se plier en deux. Je réussis à m'échapper. Un maison devant moi. Si elle est fermée, je suis finie. C'est ma seule chance.

Tandis qu'en une seconde je m'étais rappelé tout cela, je me jetais contre la porte qui s'ouvrit avec fracas. Je me cachais derrière une colonne, retenant ma respiration. Je guettais le moindre bruit, le moindre pas, et toute tremblante, je finis par m'endormir sur le sol.

- "Madame, les fidèles sont partis." Murmura une voix derrière la porte.

Depuis un certain temps déjà, j'ai énormément de travail et les fidèles venaient régulièrement prier pour leurs maris, leurs amants, leurs pères, mères, frères et soeurs parti à la guerre. Bien que les femmes ne soient que rarement envoyée au champ d'honneur, lorsque cela arrivait, elles étaient souvent maltraité et les mères priaient pour leur sécurité, tâche qui m'était assignée depuis que mes dons d'ultrasensibilité se sont exacerbés et que je parvenais à entendre les prières de tous. Les cris n'étaient pas rares dans mon esprit et j'avais besoin de m'isoler parfois pour réorganiser mon âme et éviter la folie. La jeune prêtresse dont j'avais commencé l'entrainement au matin m'annonça son départ et, après une étreinte pleine de fraternité, s'en fut avec apparemment la joie au coeur en apercevant son petit ami à l'entrée. Ce spectacle me blessa légèrement, ou éveilla une certaine jalousie chez moi, au moins. Je détournai mon regard alors qu'ils quittaient ensemble.

Mon regard s'était ensuite porté sur une statue d'Aphrodite et Arès dans cet étreinte passionnée. D'un coup de mon pied nu, je décapitai la divinité de l'amour avec une rage libératrice. Une vague d'amusement parcourut mon lien avec Arès et j'en rougis. Cette proximité constante avec lui était parfois très gênante parce qu'il pouvait savoir ce que je faisais en tout temps, sauf quand une sorcière qui a le pouvoir de mettre des interférences dans ce lien lui donnait l'illusion que je me bronzais au soleil.

Soudainement, la porte s'ouvrit brutalement. J'eus un petit sursaut puis je me tournai vers la porte. Une jeune fille semblant fuir quelque chose comme si elle avait le diable à sa suite se trouvait là. Elle s'était ensuite cachée derrière une des colonnes du temple. Après elle, la porte fut enfonçée par un homme, mais au moment où il voulut toucher la petite Neko, je pris celle-ci contre moi, la soulevant partiellement, serrant sa tête contre mon torse, dévisageant l'inconnu avec défi. Les mortels me dégoutaient de plus en plus, toujours à vouloir faire du mal aux autres. Avec un calme presque désarmant, je me redressai avec la jeune demoiselle dans mes bras.

- "Donne moi la terranide, que je lui fasses son affaire" Grogna l'autre.
- "Je suis désolée, cher ami, mais la réponse est non. Je préfèrerais éviter un conflit le plus possible, je ne suis pas femme d'épée, mais femme de paix." Lui dis-je avec politesse.

Mais l'homme me gifla alors de son poing. Le choc a été tellement brutal que je tombai sur le sol. Aussitôt, la colère d'Arès parcourut notre lien et je savais qu'il allait apparaitre d'un moment à l'autre si je ne le neutralisais pas assez rapidement. Je n'aimais pas la violence, je la répugnais de tout mon être, contrairement à mes soeurs qui trouvait le plaisir dans le sang, alors, j'y allai à ma manière. Je sortis une bourse plutôt lourde et je la lancai au visage de l'homme en lui ordonnant de ficher le camps. Si on ne veut pas blesser un ennemi, on peut le duper. L'homme ne prit même pas le temps de vérifier ce qu'il y avait dans la bourse qu'il s'enfuit avec son butin. Un sourire éclaira mon visage en le voyant sortir avec ce fou rire d'un mec qui se croyait victorieux. Sans perdre de temps, je plaçai un sceau sur la porte. En fait, mon titre de négociatrice passait après celui de dupeuse professionnelle. Un cri déchirant de colère se fit entendre. L'homme venait de découvrir que ce n'était pas du tout de l'argent dans sa bourse, mais des cailloux polis qui en imitait le son. La porte fut frappée avec rage par l'homme ainsi que ses ordres d'ouvrir la porte. Mais hors de question de lui obéir. Je sentis la fierté d'Arès, ce qui me fit sourire. Mais maintenant, j'avais une invitée de laquelle je devais m'occuper et qui était probablement ébranlée. Sans attendre, je lancai un petit sortilège de lévitation pour emmener la demoiselle endormie dans ma chambre. Comme j'étais assignée à cet endroit pour former les prêtresses, il était normal que je dors sur mon lieu de travail.

Le sort la déposa dans le grand lit aux draps propres. Comme toutes femmes, il m'arrivait d'avoir une visite amoureuse de mon dieu une fois de temps en temps quand il n'était pas trop occupé à gérer les exploits guerriers des nombreux héros qui parcouraient le monde de Terra. Mais comme une situation imprévue était régulièrement arrivée dans ma vie, il fallait que tout soit toujours prêt. J'allumai des chandelles pour éclairer la petite pièce et je m'assieds près de la belle endormie. Je me tournai vers la petite bassine d'eau froide qui me servait à faire ma toilette matinale et j'y plongeai un linge dedans pour ensuite l'appliquai son front. Malgré la pudeur qu'elle pouvait bien avoir, je lui retirai ses vêtements, sauf sa petite culotte. Comme les gens qui vivaient dans le coin n'avait que très rarement l'argent pour s'acheter un soutien-gorge, qui sont plutôt dispendieux sur Terra. Je me mis à la laver doucement avec un autre linge. Je m'affairai à m'occuper d'elle, ce qui me permettait de me débarrasser de mes pensées parasites. Je m'attaquai à même sa poitrine sans la moindre gêne. Lorsqu'elle fut bien propre, je pris ses vêtements et je les emmenai dans l'autre pièce.

(Pardon, j'avais beaucoup d'inspi XD)

De ce qui s'est passé durant mon sommeil, ou mon évanouissement, je ne me souvenais de rien, sans doute m'avait-on déplacée. J'entendais encore dans mon rêve des coups frappés contre quelque chose et me repliait sur moi-même pour me protéger de ces coups imaginaires.

Je me réveillai doucement, dans un mélange de douceur et de senteurs que je n'avais jamais connues auparavant... Fascinée par cette texture, j'y plongeais ma tête pendant quelques minutes en ronronnant. Je m'étirais confortablement et me rallongeais sur ce lit. Je laissais divaguer en regardant le plafond, ni vide, ni trop remplit. La chambre avait une bonne odeur de parfum, ou du moins l'ambiance de cette salle était apaisante.

D'un coup, les souvenirs de ma course de cette nuit revinrent et affolée, je regardais d'un autre œil cette pièce. Était-ce encore un coup d'un marchand ? Quand et comment avais-je été transportée ? Je voyais bien que quelqu'un m'avait lavée, sans omettre une partie de peau, ou de fourrure...  Soudainement inquiète je tendis mes oreilles et chercha frénétiquement mon violon, que j'avais continuellement sur moi. Cette chambre m'avait d'un coup l'air d'une sorte de prison dorée...

Je vis mon violon qui avait été posé contre une table et me jetai dessus. Je m'éloignais du lit le plus possible, sortant griffes et montrant mes dents, mes poils se hérissèrent, et je me réfugiai dans un coin de cette chambre, qu'à présent, je maudissais.

D'une voix pas très assurée :

"Qui... Qui est là ? Où suis-je ?"





[hrp Désolé pour cette petitesse ^^ Mais j'avais pas trop d'idées xD ]

Alors que j'étais en train de lessiver les vêtements de mon invité, ainsi que les miens tant qu'à faire, j'entendis des sons provenant de ma chambre. J'avais alors eut peur qu'un inconnu soit entré et je revins, précipitée par l'alerte qu'elle avait allumée en moi. Alors que j'ouvris la porte qui séparait la pièce où je faisais cette lessive, je me rendis compte que c'était moi qui l'avait alarmée... et que j'étais toute nue. Timide et embarrassée, je fis immédiatement demi-tour et je fermai la porte derrière moi, prise d'une pudeur incroyable. Je voulais aussi éviter qu'elle ne me demande pourquoi j'avais de telles marques sur l'abdomen.

Je cherchai alors quelques choses à me mettre dans les petits coffres qui constituaient mes effets personnels. J'y trouvai une belle robe blanche à manche longues que je n'avais portée qu'une seule fois, pour faire plaisir à Arès, car il me l'a offert en cadeau il y a un moment. La douce étoffe du vêtement n'avait pas son égal parmi les œuvres des mortels. Je l'enfilai alors, négligeant de mettre des sous-vêtements dans mon empressement. Il fallait que je m'explique avec cette demoiselle et je n'arriverais pas à parler si je suis aussi nue qu'elle. J'étais bien trop gênée pour cela.

Je revins alors dans l'autre pièce et je m'approchai d'elle. Je pris la couverture sur le lit d'une main et je la déposai sur elle et ce violon qu'elle semblait tant aimer pour lui épargner la pudeur et lui accorder un cocon de sureté.

- "Je m'appelle Raven, je suis une prêtresse d'Arès, Dieu de la guerre. Et vous êtes dans le temple placé sous ma responsabilité. Vous êtes sous la protection du Dieu tant que vous êtes ici, et donc en sécurité." Lui annoncai-je avec douceur et un grand sourire.

Elle devait probablement se méfier de moi, mais je ne devais pas la laisser seule, maintenant. J'avais surtout peur qu'elle n'ait peur au point de fuir et de se mettre une nouvelle fois en danger. Arès ne m'a pas permit de quitter mon lieu de travail et, sans cette permission, je pouvais être suspendue pour insubordination. Sans la forcer, juste assez pour lui faire comprendre que je ne voulais pas lui faire de mal, je la ramenai vers le lit. Tout doucement, toute gentille et avec une bienveillance qui m'étaient toutes propres, je l'y allongeai.

- "Et vous? Comment vous appelez-vous?" Lui demandai-je en remontant la couverture sous son menton.

Alors que tous mes sens étaient en éveil, prêts à tous, une jeune elfe nue apparut à la porte qui était encore ouverte... Elle la referma prestement en rougissant. Comportement étrange pour quelqu'un qui venait apparemment de me séquestrer... Enfin, peut-être était-elle pudique. Tout cela c'était passé si rapidement que je n'eu pas le loisir de regarder son corps.

J'entendais des bruits derrière la porte, des coffres que l'on ouvre, puis referme. La porte se rouvrit enfin et cette fois l'elfe n'était plus nue, mais habillée d'une belle robe blanche à manche longue. La beauté de l'elfe était stupéfiante quand elle apparut dans les rayons du soleil. La couleur de sa robe m'éblouissait, et immédiatement je me détendis. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que je pouvais lui faire confiance.

Alors, elle s'approcha de moi, en prenant au passage la couverture du lit et me la posa dessus. Ayant été montrée nue un certain nombre de fois devant une foule, je n'étais pas très pudique, mais lui en étais quand même reconnaissante.

- "Je m'appelle Raven, je suis une prêtresse d'Arès, Dieu de la guerre. Et vous êtes dans le temple placé sous ma responsabilité. Vous êtes sous la protection du Dieu tant que vous êtes ici, et donc en sécurité."

Elle souriait, sa voix était douce. Je sentais aussi une légère inquiétude, comme si elle se demandais ce qu'elle allait bien pouvoir faire de moi. Je rangeais mes griffes et me calmais. Elle me prit doucement par le bras et me ramena vers le lit. Je ne résistais pas, de toute façon, j'étais rompue à cause de ma course d'hier, et la nuit n'avait pas réussi à tout régler.
Elle m'allongea sur le lit et me remit la couverture sur mon corps. Je n'avais jamais senti pareil sensation, c'était étrange, pas désagréable, mais étrange.

- "Et vous? Comment vous appelez-vous?"

"On m'a nommée Pandora" Me reprenant, je lui récitais la leçon que j'avais apprise dans mes débuts d'esclave.

"On m'a nommé Pandora, je suis une esclave. Ma passion est le violon, et je sais faire toutes les tâches ménagères ainsi que la cuisine."

Elle semblait plutôt impudique, certainement parce qu'elle était esclave. Vraiment, les esclavagistes étaient plutôt marquants comme personne. Tout gentiment, je me mis à la frotter avec la couverture pour la réchauffer un peu et la mettre à l'aise, lui plaçant un oreiller sous la tête pour qu'elle soit bien confortable. Elle semblait vraiment croire que j'étais là pour lui servir de maîtresse, ce qui me fit rire alors que je la bordais gentiment.

"Ne t'inquiète pas, ma douce Pandora, il est rare qu'une servante ait une servante ^^" La rassurai-je avec un petit câlin.

Reculant un peu, je pris une petite tasse de thé qui était encore chaude et je la fis boire, la sachant épuisée. S'ébouillanter avec du thé, ce n'était pas la meilleure source d'énergie,  mais la meilleure source de conflit. Après qu'elle eut but quelques gorgées, je posai la tasse de porcelaine. Il n'était pas rare qu'une jeune fille de son genre passe par chez moi, j'étais accoutumée de m'occuper d'elles et à leur remonter le moral et la santé. Mais cependant, je me sentais encore un peu bizarre. Arès m'avait fait part des changements que notre proximité pourrait avoir sur moi et j'avais envie de m'approcher davantage d'elle. Avant que mes pensées se mettent à vagabonder, je me relevai du lit puis je me dirigeai vers la bassine d'eau froide pour m'asperger le visage. Mon synchronisme avec Arès aurait dut me réjouir, mais là, j'avais très peur. Il fallait que je lui en parle dès qu'il viendrait me rejoindre une prochaine fois. Malgré ma volonté, mon esprit s'attardait déjà sur le corps de Pandora, bien que je ne la regardais pas. J'avais une envie torride de lui caresser la peau, de la goûter et encore, ce n'était que très peu. Même si je n'aimais pas avoir l'air bizarre, je m'enfonçai la tête dans la bassin en poussant un puissant souffle. C'était la meilleur méthode que je connaissais pour me débarrasser des pensées parasites.

Je ressortis ma tête de l'eau et je regardai la demoiselle, les cheveux dégoulinants sur le comptoir et le sol. Elle était nue, sous la couverture, et je pouvais parfaitement l'imaginer, voir clairement ses formes dans mon esprit. Je secouais la tête puis je me la pris à deux mains avant de me laisser tomber sur le sol, dos au comptoir, sanglotante. J'en avais déjà assez d'être bisexuelle, il fallait que l'esprit pervers des hommes soit aussi dans ma tête et qui me donnait envie de sauter sur tout ce qui a des seins. J'allais finir à devenir un homme déguisé en femme et ce n'était pas du tout ce que je voulais. Ma tête me faisait affreusement souffrir juste à résister à ces soudaines pulsions. Je voulais changer mon corps en celui d'hermaphrodite et faire l'amour à, ou violer, Pandora pour m'en soulager.

-"Pardon si je te sembles bizarre..." m'excusais-je.

J'allais probablement passer pour une folle...

Les pensées de Raven n'étaient pas difficiles à percevoir... Elle avait envie de mon corps, et cela se voyait.
Son regard s'attardait sur ma poitrine, et je voyais qu'elle n'était pas insensible à la vue de mon corps.
Ne sachant pas très bien quoi faire, mais me décidant à la remercier comme on me l'avait appris il y a longtemps je me levais et sortait du lit.

"Raven, je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi."

Je m'inclinais devant elle, nue. Ma queue se balançait doucement au rythme des pulsations de mon cœur.
Je lui pris la main, et lui fit un baise-main puis la lui relâchait. Les marques que les coups des esclavagistes avaient laissés, se voyaient très nettement. Coups de fouets, de barres de fer, de pieds, et autres... J'avais tout enduré et la douceur de Raven me laissait quelque peu sur ma faim.

Je m'avançais près d'elle et posais mes lèvres contre les siennes. Sentant qu'elle réagissait à se contact, je continuais mon avancé, et ma langue força le passage. Tandis que doucement, mes mains descendaient lentement le long de son dos. Jusqu'à ses fesses que je malaxais lentement de mes longs doigts...

"Raven, j'espère que vous aimerez ça."

Ma queue quant à elle remontait par le devant de son corps, passant sous la robe blanche et remontant lentement vers ses seins. Elle les effleura, au départ.

Je ne pouvais pas m'enfuir. Je ne voulais pas non plus, sa langue était si chaude et si tendre, ses lèvres si douces, ses mains si expertes, je n'aurais sut m'y arracher. Lui rendant ce baiser avec une avidité telle que j'aurais pu avaler sa langue si je m'en donnais la peine, mes mains effleurèrent son ventre à la peau nue et je les fis doucement remonter sur ses hanches. J'étais en manque, terriblement en manque de sexe, trop longtemps délaissées par un maître qui ne se gênait pas pour aller dans les bras des autres, accentuant ce féroce appétit. Sa queue sur mes seins me fit frémir énormément, ma peau sensible ayant ressentit chaque déplacement du pelage de cet appendice caudal. Je me laissai doucement glisser sur ce sol froid, mes mains laissant échapper un peu de magie pour restaurer les marques de blessures et lui rendre sa forme initiale ainsi que sa douceur. Sous ma robe blanche qui aurait du être celle d'une femme pure, mes tétons s'étaient déjà durcis d'excitation. Je rompis notre baiser pour reprendre mon souffle, léchant les lèvres de la neko pour y replonger immédiatement avec fougue.

Mes appendices dextres se mirent à parcourir le dos de la jeune femme avant de subitement retourner sur sa poitrine pour la repousser. Je me fis alors violence, horrifiée. J'étais en train d'abuser d'une esclave qui venait d'entrer en catastrophe dans le temple de mon maître et qui ne faisait que ce qu'on lui avait enseigné. Je reculai pour plaquer mon dos contre le mur adjacent, une furieuse et déchirante envie de lui sauter dessus pour reprendre ce qui avait été commencé me titillant l'instinct. Je voulais faire l'amour avec elle, mais je ne voulais pas en même temps. C'était comme si je voulais jouer avec un chien qui ne voulait pas vraiment jouer mais qui s'y obligeait. Je me giflai moi-même pour reprendre mes esprits et cette gifle était étonnamment forte. Je regardai ensuite la merveilleuse petite neko qui devait être déboussolée de se voir soudainement refusée alors que tous se seraient rués sur elle. C'était douloureux de m'y refuser et pourtant, j'aurais pu tout simplement m'y abandonner...

- "Non Pandora... s'il te plait... t'es pas obligée de le faire..." Lui dis-je avec une voix qui trahissait l'envie la plus sauvage.

Elle m'avait repoussée... pourquoi, qu'avais-je fait de mal, elle me voulait, c'était flagrant, elle avait répondu à mon baiser, et son corps s'était enflammé à mon touché...
Qu'avais-je fait...

Cette question trottait dans ma tête, peux-être avais-je été trop rapide, elle ne voulait pas de ce plaisir ?
Je m'imaginais quantité de possibilité dans ma tête avant de lui poser la question, en m'agenouillant auprès d'elle. Mais à peine avait-je esquissé ce geste qu'elle se giflait. J'étais désemparée et ne comprenais plus rien...

- "Non Pandora... s'il te plait... t'es pas obligée de le faire..." Sa voix transpirait le désir... Elle me mentait encore, je ne sais pas ce que j'avais fait, mais ça l'avait amenée à se blesser, et à mentir. Je m'en voulais terriblement...

Je baissais ma tête jusqu'à ses pieds.

"Ma Dame, vous m'avez sauvée une fois, vous m'avez recueillie alors que rien ne vous l'y obligeait... Vous êtes bonne. Ne vous infligé pas de supplice en vous frappant ou en refrénant les pulsions qui vous viennent... Je vous en supplie ne vous faites pas de mal..."

Je baisais ses pieds et remontai lentement le long de ses jambes. Elle frissonnait à nouveau. Je redescendait le long de ses jambes, toujours à ses pieds et la fit assoir sur le lit. Quand elle fut confortablement installée, je lui pris un pied et lui fit un massage. Chaque orteil, chaque centimètre de peau y eu droit, la regardant les yeux brillants, j'allais continuer ma tâche sur l'autre pied...

"J'espère de tout mon coeur que cela vous fait plaisir. Ma Dame."

Cette jeune fille y était jusqu'au cou dans son esclavage. Elle prenait chacune de mes réactions pour une faute de sa part et pourtant, rien ne m'aurait fait plus plaisir que m'abandonner dans ses bras pour une douce nuit de douceur, de tendresse et de luxure. Son corps, si jeune et déjà si souple, me donnait envie de la dévorer, le lécher et savourer chaque parcelle de sa chair, de goûter à son sang si propre de toutes souillures par la perversion. Ses mains et ses baisers sur mes jambes ne m'aidaient guère à me contenir, surtout sa douce langueur qui me donnait des envies auxquelles je n'étais pourtant pas sujette.

Oh et puis à bas les beaux principes. Si on est toute deux consentante, je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de la chaleur de ses bras et de la tendresse de ses baisers. J'ai été chaste pendant plusieurs mois, bientôt une année, j'avais bien le droit d'avoir un peu d'attention une fois de temps en temps et de satisfaire quelques-uns de mes besoins fondamentaux. Il y a si longtemps que je n'ai pas gouté au fruit défendu, que je n'ai pas sentit un corps contre le mien, que je n'ai pas humé le doux parfum d'un être et que je n'avais pas entendu de doux soupirs grâce à mes traitements érotiques. Me laisser satisfaire aux mains expertes de cette jolie demoiselle ne serait pas un luxe volé, mais bien mérité, n'est-ce pas?

Délicatement, je lui pris la main et je l'attirai par-dessus ma personne, m'allongeant dans ce lit de modeste qualité, posant mes lèvres sur les siennes pour lui démontrer mon accord. C'était à mon tour de faire les pas et, forte de cette certitude, je saisis entre mes mains ses cuisses fermes et douces en les massant tout tendrement. Une fois que je n'eus plus de souffle pour notre baiser, je le rompis pour aller assaillir le cou de la jeune demoiselle à coups de bisous et de suçons ici et là, lentement et gentiment.

- "... je ne veux pas que tu te sentes forcée..." lui murmurai-je avec une sincérité désarmante.

Enfin elle se détendait... Même plus elle m'acceptait ! Mes baisers et autres caresses avaient donc fait leur effet.
J'allais prendre son deuxième pied quand elle me prit la main, m'entrainant avec elle sur le lit.
J'étais au dessus d'elle et craignait que mon poids ne soit trop important, mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, ses lèvres se posèrent sur les miennes, accomplissant le même travail que j'avais fait quelques temps auparavant.

Je sentais ses mains masser mes cuisses doucement, je n'avais jamais connu une telle douceur dans des rapports...
Généralement j'étais en dessous écrasée par le poids d'un homme et frappée au passage... Je ne savais comment réagir et me laissait faire. Quand elle n'eut plus de souffle elle délaissa ma bouche pour s'occuper de mon cou à coup de suçons et bisous.
La sensation était une fois de plus étrange, mais pas désagréable...

- "... je ne veux pas que tu te sentes forcée..."

"Amour de cette nuit, si je me sentais forcée cette fois là, qu'est-ce que cela aurait été les autres fois... Non, je ne suis pas forcée, mais je veux te faire plaisir."

Je lui mordillais gentiment son oreille, les hommes avaient toujours aimé ça, pourquoi pas les femmes... Ma respiration la faisait frissonner, et je lui embrassais doucement ses paupières...

Au moins, je n'aurai pas la culpabilité de l'avoir forcée à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas faire. C'est donc avec une énergie toute nouvelle que je me remis à l'embrasser, lèvres et langues soudées pour ne pas se quitter avant un bon moment. D'après les endroits où se posaient ses baisers, j'en déduis qu'elle n'était pas habituée à tant de douceur, ainsi que son trouble apparent. Son air me fit sourire, très amusé par son comportement devant la chaleur d'un vrai ébat de tendresse entre femmes. Il m'était donc imposé de lui montrer la voie et de me faire maîtresse de cette tendre nuit qui nous attendait et qui allait, enfin je l'espère, tisser un lien entre nous.

- "J'espère que tu aimeras... je ne suis pas encore très douée..." Murmurai-je entre deux baisers.

Sur ces mots, je la renversai dans les chaudes couvertures. Elle était déjà nue et j'étais vêtue, ce n'était pas très égal comme début. Je délaçai l'unique cordon qui tenait la robe dans mon dos pour laisser tomber le beau vêtement immaculé. Malgré mes expériences dans les bras d'Arès, d'Élosia et de Lana, je n'avais pas vraiment la main pour me dévêtir ainsi et le feu me monta aux joues. Une question des plus indiscrètes faillit quitter mes lèvres, mais je la retenus juste à temps. Je voulais lui demander combien d'amants elle a eu avant moi, mais ce serait plutôt embarrassant, pour elle comme pour moi, de confirmer que j'étais aussi inexpérimenté qu'une pucelle, quand j'étais dans mon état normal. Malgré les pulsions sexuelles d'Arès dans mon esprit, il faut dire que je n'avais absolument aucune idée de comment j'allais progresser. J'avais l'habitude que tout se fasse tout seul, d'être avec un homme entreprenant ou une femme sensuelle et des plus aguicheuses, pas une soumise comme moi.

Je la regardai puis, avec mon air plutôt idiot, je lui adressai un sourire rempli d'innocence.

- "Euh... tu pourrais pas me montrer comment on fait? Je sais pas trop comment mettre le feu aux poudres ^^"" Avouai-je, teintée de partout d'une belle couleur rouge pivoine.

Il était plutôt dur d'orienter une relation sexuelle alors que nos anciens partenaires prenaient le soin de le faire. En fait, je crois bien que je préfère satisfaire la personne que j'aime et non le contraire. Même si je pouvais avoir mal, parfois, j'aimais bien suivre et subir les événements sans me plaindre et en savourer chaque parcelle. Une crampe assaillit mon ventre un moment, me rappelant que j'avais encore des problèmes suite aux maltraitances et à la fausse couche et qu'il ne fallait pas que je ne fasses pas trop d'efforts.

-Hj Aller on va te faire patienter un peu ^^ Hj-

M'embrassant de plus belle, consciente qu'elle ne me forçait pas, elle s'amusait à me troubler de part sa douceur... Elle prenait à peine le temps de respirer entre deux baisers... Ses douces caresses me chatouillaient, et m'excitaient...
Le désir de quelqu'un alors inconnu jusqu'à maintenant apparu... Cette femme, avait réussi à me la faire désirer... Contrairement à ceux que j'avais connu, qui ne voulaient des rapports que pour leur propre plaisir... Cette femme au contraire veillait aussi à ce que j'ai ma part... C'était étrange de savoir que quelqu'un s'inquiétait du plaisir que je pouvais ressentir...

"Te montrer comment l'on fait m'est impossible, je suis sincèrement désolée... Je n'ai jamais eu d'homme qui puisse me faire ressentir de telle chose, quant à la douceur que vous m'avez donné, c'est la première fois que je la rencontre..."

Alors que je parlais elle fit une petite grimace puis se toucha le ventre... L'avais-je blessée par mon poids ? Les paroles des divers Maîtres que j'avais eu me revinrent en mémoire... Si je blessais intentionnellement la personne que je servais, le fouet et la cage seraient mes meilleurs compagnons pour les jours à venir. Si je la blessais non volontairement, où qu'elle eut un quelconque problème, il me fallait m'occuper d'elle comme je le pouvais, en faisant tout mon possible pour parvenir à ses désirs sans qu'elle me le demande.

Sans attendre, je m'écartais du lit, me prosterna devant elle.

"Dame Raven, je suis désolée de vous avoir fait mal. Restez assise s'il vous plait..."

Les yeux brillants je la regardais les yeux brillants de larmes et partaient à l'exploration du logis de celle que je considérais comme ma propriétaire. Dans la salle de bain, ou une salle de cette sorte, je vis des vêtements dans une malle, une bassine d'eau encore pleine, et des gants. Je pris la bassine avec les gants et retournait dans la chambre.

"Dame Raven, laissez moi vous lavez et vous masser, s'il vous plait... Je suis désolée"

Je m'approchais d'elle, guettant sa réaction.

La pauvre jeune femme semblait totalement obnubilée par l'idée qu'elle était responsable de mes souffrances. La voir ainsi prosternée devant moi faisait monter ma colère. Je ne voulais pas lui paraitre insupportable, enfin! Lorsqu'elle revint, je fis volontairement tomber la bassine sur le sol et je la regardai dans les yeux, courroucée par son caractère. Semblai-je si horrible à ses yeux? Étais-je un monstre pour elle? Je ne me mettais JAMAIS en colère, jamais je ne me fâchais, même pas pour une gifle, une insulte ou un viol. Rien ne faisait changer l'air placide de mon visage sauf l'agaçante soumission de cette jeune fille. C'était Élosia qui se fâchait tout le temps, ou alors Arès, mais moi, non. L'agrippant par les épaules, je la collai brutalement sur le mur pour lui faire bien comprendre que j'étais très sérieuse en la dévisageant durement. Puis, tout gentiment, j'attirai la tête de Pandora contre ma poitrine, où se trouvait mon coeur.

- "Écoute-moi, Pandora. Il y a un moment que j'ai été maltraitée par une femme. J'avais un tout-petit en moi qui grandissait. J'allais bientôt lui donner la vie. Cette femme m'a arraché mon bébé et je suis sortit de cette triste expérience mutilée. Les guérisseurs et moi-même ne savons même pas si je pourrai un jour donner la vie."

Je lui relevai doucement le visage et je frottai mon nez sur celui de la neko avec une tendresse bien à moi. Ce simple petit geste était celui de la promesse d'affection. La vie de cette belle demoiselle avait été marquée, j'en savais quelque chose. Je voulais qu'elle reprenne confiance en elle et qu'elle arrête de prendre tout pour un ordre ou qu'elle se sente responsable des malheurs de chacun. Tout doucement, je la ramenai vers le lit.

- "Mais un massage me ferait le plus grand bien. Pour ce qui est du nettoyage, je viens d'en prendre un, tu n'as pas à m'en faire prendre un autre... et surtout, arrête de me vouvoyer. Je n'aspire pas à te diriger, mais à être ton amie, si possible."

(Désolé, je ne savais pas trop quoi répondre T-T)

Alors que je m'approchais d'elle avec la bassine, elle la renversa, apparemment volontairement, je baissais la tête. Je sentais son regard furieux qui cherchaient mes yeux... Cette fois, je l'avais vraiment mis furieuse et avant que je ne peux m'agenouiller devant elle, elle me prit par les épaules et me plaqua dos au mur. Le choc me coupa le souffle... Finalement, me disais-je, elle était comme les autres ... J'attendais une gifle, les yeux fermés, la tête baissée. Cette dernière ne vint pas ... Au lieu de cela elle me prit la tête et me l'amena doucement contre sa poitrine. Je sentais son cœur battre d'excitation, mais aussi d'une petite colère...

- "Écoute-moi, Pandora. Il y a un moment que j'ai été maltraitée par une femme. J'avais un tout-petit en moi qui grandissait. J'allais bientôt lui donner la vie. Cette femme m'a arraché mon bébé et je suis sortit de cette triste expérience mutilée. Les guérisseurs et moi-même ne savons même pas si je pourrai un jour donner la vie."

Quelqu'un avait oser prendre une vie qui n'était pas encore née, et surtout mutiler Raven au point qu'elle ne pourrait peut être jamais enfanter... Quelle tristesse. Je Elle me releva la tête posa son front contre le mien, puis fit de même avec son nez. Puis me parla. Elle ne voulait pas de moi en tant qu'esclave, mais en tant qu'amie disait-elle...

"Je vous ferai ce massage avec plaisir, Raven, mais ... qu'est-ce qu'une amie ? ... Et dans le monde, on m'a toujours dit qu'il y avait des personnes forte qui dominaient les gens, et les autres, terranides principalement, qui étaient sensés obéir et veillé à la santé de leur Maître. Quand deux personnes se lient entre elle par un lien, il y a toujours cette relation. Non ? "

Je l'asseyai de nouveau sur le lit, et lui fit un massage intégral des pieds avec mes mains, puis en attendant sa réaction, je passai au mollets et remontai doucement le long de ses cuisses. Mes doigts agiles parcouraient ses jambes les chatouillant et les massant en même temps.