Identité : Ebène Schwartz
Âge : 15 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Sexualité : Vierge, pure et innocente, l'adultère est un péché !
Physique :
La première chose que l'on remarque d'Ebène, c'est qu'on ne remarque pas grand chose. Ce que vous verrez de prime abord, c'est un capuchon, souvent vermeil, brun-rouge ou bleu foncé, qui vient jusqu'au nez cacher sa figure. Une longue tresse de cheveux noirs en dépasse, tombant sur son épaule, ce qui allonge sa silhouette. Elle ne semble pas très grande, pourtant, pour une femme, encore plus de son âge, son mètre soixante-dix a de quoi surprendre. Et elle n'a pas encore fini de grandir ! Mais voilà, derrière sa pèlerine un peu usée et ses habits des plus courants, elle se fond dans le décor.
Mais si Ebène fait tout pour passer inaperçue, c'est parce que si elle ne le faisait pas, on ne remarquerait sans doute qu'elle. Lorsqu'elle se sent en sécurité, loin des regards, elle peut se découvrir. Ebène a un visage poupin : une peau de porcelaine, des joues rebondies toujours parées de rose, comme si elle se maquillait alors qu'il n'en est rien. Au dessus de son nez retroussé, n'importe qui serait aussi effrayé que charmé par les deux améthystes que sont ses yeux. Quelques personnes lui ont déjà demandé si elle avait du sang d'elfe, quand ils ne la traitaient pas de monstre, à cause de ses iris violets. Son caractère y est lisible, comme gravé derrière ses longs cils sombres. Détachés, ses cheveux sont ondulés, quelques mèches rebelles encadrent son visage sans pour autant gêner sa vision. Une très discrète cicatrice barre sa joue, vestige d'une aventure dramatique...
Bien que fine, Ebène reste une jeune fille assez musclée. Elle pourrait largement faire un bras de fer avec l'ivrogne costaud du bar d'à côté ! Cela est dû à son métier, qui lui permet de forger son corps. Malgré tout, elle n'en demeure pas moins assez féminine. D'accord, elle n'a peut-être pas les hanches les plus larges de la ville, ni la poitrine la plus ronde et généreuse, mais sa féminité se remarque derrière sa tunique et son tablier. Même si elle a un métier assez salissant, Ebène sent toujours le savon, surtout son préféré, un savon un peu plus cher que la plupart de ceux du marché, qui sent comme les fleurs des champs qui bordent la ville.
Caractère :
A vrai dire, Ebène n'est pas très sociable. Assez timide et réservée de premier abord, elle se cache derrière ses vêtements et ne parle pas beaucoup. La façon la plus simple de lui faire relever le nez est de parler de ses deux passions : le bois et les livres. A partir de là, on se rend compte qu'elle est assez sûre d'elle, observatrice et peut même se montrer assez grincheuse, au point de parfois être assez piquante dans ses remarques.
Cependant, ce qui reste frappant, ce sont ses convictions. Ebène est persuadée que les gens sont fondamentalement bons, que les méchants se sont égarés du chemin qui les conduira au bonheur. Ainsi, elle est contre toute forme de violence et participe en tant que bénévole aux soins et aides aux plus démunis. Très pieuse, elle fait tout de même en sorte de rester discrète à ce sujet. Non pas que ses voisins soient contre la religion, mais elle préfère garder ça pour elle. En revanche, elle ne manque pas rabrouer ses proches quand ils désobéissent aux règles auxquelles elle croit ! Par exemple, elle est absolument horrifiée par l'adultère, il faut se marier afin de ne pas tomber dans le pêché de luxure !
Histoire :
Si les mariages arrangés sont monnaie courante, surtout entre familles sans pouvoir, il arrive parfois que deux jeunes gens s'aiment et fondent une famille, comme dans les contes de fées. Il était donc une fois Karl, fils aîné d'une longue lignée d'ébénistes, qui eut un coup de foudre pour une femme soldat venue chercher des manches pour les épées de ses camarades et elle-même, Catherine. A première vue, ils n'avaient rien en commun : un humble garçon venant d'ouvrir sa boutique en ville, une femme soldat qui souhaite protéger la cité des menaces... Pourtant, Karl persévéra, l'invita le soir, et finalement, Catherine se laissa aller aux charmes bourrus de son courtisan. Assez rapidement, elle s'installa avec lui dans l'appartement au dessus de son atelier, afin de former un vrai couple.
Karl a alors acheté un titre, afin d'obtenir un nom pour les enfants qu'il comptait avoir avec sa femme : Schwartz. Le couple était heureux, vivant dans leur maison de ville, acquise par leur travail. Car si Karl était, comme son père et son père avant lui, un ébéniste de renom, sa femme, elle, occupait un emploi particulier. Il fallait donc se préparer pour l'avenir.
Une dizaine d'années après leur mariage, ils eurent la joie d'accueillir un fils, qu'ils appelèrent Ghunter. Celui-ci n'avait hérité d'aucun trait physique de ses parents : ni la haute stature musclée de son père, ni les cheveux noirs des deux, ni même les yeux si étranges de sa mère. A la place, il était un simple garçon aux cheveux châtains et aux yeux bleus, qui hériterait plus tard de la boutique de son père. Mais voilà, sept ans plus tard, Catherine donna naissance à une adorable petite fille, qui eut le malheur d'attirer tout de suite la jalousie de son frère.
Ebène avait les yeux violets de sa mère, les cheveux noirs et bouclés de son père, le tout accompagné d'une bouille d'ange. Même sa mère, qui exprimait rarement la moindre émotion, ne pouvait que difficilement retenir un sourire quand elle prenait sa fille. La petite semblait naturellement attachée à son père, qui lui rendait son amour au centuple, ce qui causa le problème majeure de cette famille.
Deux ans après la naissance d'Ebène, Catherine Schwartz disparut. Sans laisser de mot, sans explication, disparue. Son mari, complètement perdu, ne trouva pas mieux que de donner raison à son fils, qui disait que sa mère était morte. Seul problème, lentement, ce dernier commença à en accuser sa sœur, qui subissait ses plaintes et sa violence sans réagir autrement qu'en pleurant et en cherchant du réconfort dans les bras de son père. Ghunter grandit, et arrivé à ses quinze ans, il chercha à apprendre le métier d'ébéniste, persuadé d'avoir hérité du don de son père. Ce n'était pas le cas. Il avait beau insister et s'entraîner, rien n'y faisait. Il plongea alors dans la dépravation, ce qui explique sans doute pourquoi sa sœur s'est ensuite mise à haïr toute forme de plaisir coupable.
C'est ainsi que grandit la petite Ebène.
Alors que certains enfants jouent avec des poupées ou dans la poussière, la petite fille, elle chercha rapidement à imiter son papa qui taillait le bois, tandis que Ghunter courait les filles dans le quartier, sans réel succès. Ebène était une gentille fille. Très timide, très gentille, elle voulait à tout prix aider tout le monde, faire comme son papa, et ramener son grand frère vers le droit chemin. Sa vie était plutôt banale. Quand elle eut l'âge d'apprendre à se servir de ses mains, Karl lui apprit à sa demande son métier. Il fut particulièrement surpris de voir que sa fille était aussi douée que lui, et serait parfaite pour reprendre la boutique quand il serait vieux. A partir de ce moment, Ghunter désertait beaucoup la maison, et n'y revenait que raccompagné par des soldats après s'être battu ou avoir tenté de sauter sur une femme dans une ruelle sombre. Il n'était doué en rien, pas même satisfaire sa luxure, et malgré toute sa bonté, son innocence et sa bienveillance, même sa sœur le constatait.
Quand Ebène allait fêter ses 15 ans, cela faisait déjà un an qu'il avait disparu. Même s'il était idiot et pervers, Ebène décida de partir à sa recherche. Elle fit son sac et partit en voyage. Il dura presque une année, car Ghunter s'était fourré dans de beaux draps. Un tel pétrin que même sa sœur si pieuse ne pouvait l'en tirer : dévoré par la jalousie, le garçon s'était fait attirer par un groupe étrange, et faible d'esprit qu'il était, se fit posséder par un démon. Quand Ebène le trouva, ce n'était que la coquille humaine utilisée par le démon. Elle était dévastée, mais ce ne fut que pire quand, rentrant chez elle, elle retrouva sa mère, qu'elle croyait morte.
En réalité, après avoir eu sa fille, Catherine avait pris peur du monde dans lequel elle allait vivre. Un monde avec des monstres partout, qui pourraient lui faire du mal. Elle était donc partie en croisade, et était de retour, là, pour exécuter ce montre qui s'était introduit dans sa famille. Karl, qui s'en était douté, après l'avoir vu changer, avait préféré l'imaginer morte. Voir sa propre mère brûler sur un bûcher son fils chamboula Ebène, qui ne s'en est toujours pas réellement remise. Après ça, Catherine disparut comme elle était apparue, laissant son mari et sa fille.
Aujourd'hui, Ebène essaye d'avancer et terminer le deuil de son frère. Elle a fini par apprendre qu'après avoir été soldat, sa mère avait fini générale et passait son temps sur les champs de bataille. Pour l'aider à aller mieux, son père lui a offert un petit atelier pas loin du sien, pour qu'elle puisse y travailler et se faire son propre nom, à la fois en tant qu'ébéniste, mais aussi comme relieuse de livres, qui est la passion et le véritable talent d'Ebène. Cela lui a permis de faire beaucoup de rencontres, même si elle reste très timide et réservée, et mène sa vie banale de petite citadine.
Autre :
Ebène est croyante : elle va très souvent à l'église de la déesse de la vie et de la miséricorde. Elle y fait souvent du bénévolat, ce qui l'aide à avancer dans son deuil.
La magie l'effraie beaucoup, elle est persuadée que les mages ont un lien avec des démons ou des monstres.