1. La Terreur des déserts antiques
Thanasia ignore son âge. Elle ignore qui, quoi et quand elle devint un vampire. Mais elle sait qu'elle a vécu des millénaires, à l'époque des déserts primordiaux d'Ashnard, des monstres géants et des barbares cannibales, courant nus à la surface des étendues rocailleuses.
Thanasia était une vampire antique, une Esper de glace, jeune fille éternelle, aussi barbare et primale que ses pairs, courant la nuit, creusant sous terre le jour, mordant sans soif et lavant son corps dans le sang frais des mères et de leurs enfants.
Le désert était un océan sempiternel de douleur et de rage dans lequel la vampire naviguait férocement.
Les temps changèrent, les barbares nus semblèrent prendre conscience de leur mortalité et ils cessèrent de courir. Ils se réfugièrent derrière des murailles, élevèrent des tours de pierre et se couvrirent de la peau des monstres.
Le désert se vida dans ces enceintes minérales et Thanasia connut la soif atroce des prédateurs de sa race. On la harcelait de flèches à l'abri des murailles de bronze. On la chassait au loin avec de sorts du haut des tours de mages.
Alors Thanasia se couvrit de la peau des monstres, marcha le dos droit et parla leur langage. On la laissa approcher, et quand derrière elle, les portes furent closes, Thanasia se reput des habitants des murs.
Dans le désert sans bords, on apprit à craindre la Couvrerouge. De loin en loin, les vagabond portaient la rumeur de villages vides, leurs enceintes repeintes de glace et de sang en une nuit.
A terme, plutôt que de dévorer, Thanasia transforma des villages en enclos, ses occupants en bétail qu'elle saignait bête après bête. Elle trônait en monstre au centre de son abattoir. Entourée d'esclaves terrifiés, la créature jouit pour la première fois d'une oisiveté sédentaire. Elle prit goût à cette vie.
Pour lui plaire, les anciens lui apprirent l'art de lire et de penser, les bardes à faire vibrer les cordes, les mages à décupler ses arcanes, les adolescents à partager sa couche. Elle jouit de tout cela puis les saigna tout autant.
Lorsque la dernière tête était saignée, Thanasia disparaissait pour trôner sur une nouvelle ferme de sang. Elle atteignit une contrée où les murailles étaient plus hautes et lisses, où les instruments s'étiraient de plusieurs cordes et où la magie s'apprenait sur parchemin.
Elle y établit ses fermes et régna sur ses serviteurs, libre de laisser mûrir sa sorcellerie et ses nouveaux talents.
2. Le Châtiment de l'Ange
A terme, un de ses troupeaux pria les dieux de leur venir en aide.
Mais les dieux ne vinrent pas et Thanasia dévora le troupeau qui les avait priés.
Puis, le peuple pria les démons et les démons vinrent. Ils se mesurèrent à la sorcière de glace, et leur lutte féroce fut immortalisée sur les murs des temples.
Elle chasssa les démons et dévora le troupeau qui les avait priés.
Enfin, un troupeau pria les anges et un ange vint. Dalsimaï, car c'était son nom, prit pitié des barbares et entendit leur complainte, abattant la puissance des jardins d'Eden sur la lande désertique. Après un combat féroce, il terrassa la vampire et l'enchaîna au sommet d'un mont avec des chaînes d'argent, métal consacré contre sa race.
En punition pour le mal qu'elle avait causé, il lui infligea mille tourments et la brisa contre la pierre. Pour la première fois, Thanasia pleura et supplia, se tordant tel un ver pour échapper au supplice. Mais la poigne de l'ange était ferme et sans trêve, gravant son châtiment dans la chair et la conscience de la vampire.
Clairvoyant était l'ange face aux promesses de la traîtresse. Et ses mensonges insultaient l'envoyé d'Eden.
Alors, Dalsimaï brisa la coquille froide et dure qui entourait la conscience maléfique de Thanasia. Puis il lacéra ce cœur mis à nu avec l'immense peine de chaque vie arrachée par ses mains.
Et dans sa plaie, il versa l'amour et la compassion des anges, et le mélange brûla comme du métal liquide sur son âme noire. Les hurlements de sa conscience brutalement disloquée par le regret traversèrent le désert.
Pendant que Dalsimaï œuvrait à son supplice, d'autres anges vinrent et érigèrent un haut mausolée sur la montagne, et il ne connut de trêve qu'une fois ses frères partis et la dernière pierre posée.
Alors enfin, Dalsimaï détacha Thanasia de la montagne et la foula au pied.
Il parla:
"Créature impropre au monde, je te bannis ici pour l'éternité. Puissent ces murs être les seuls à jamais souffrir ta présence. Adieu."D'une impulsion, son talon la scella dans le mausolée et il s'envola pour ne jamais revenir.
3. Scellée pour l'Eternité Pendant des lunes, on entendit les échos du désespoir à travers le désert, provenant de l'édifice baptisé Saerth'wen.
Quiconque apparaissait dans l'œil de la tour, même à des lieues de distance, subissait les traits vengeurs de ses flèches de glace.
Pour dissiper le mauvais œil et leur accorder passage, les peuples qui avaient prié Dalsimaï portèrent des sacrifices et des offrandes d'or aux portes de sa prison. Certains des captifs, des esclaves, d'autres des vierges ou des orphelins. La vampire emporta leurs offrandes et blanchit la montagne avec leurs ossements.
Fuyant le poids de l'ennui, elle se réfugia dans le sommeil, où d'atroces cauchemars vinrent la trouver. Son corps avait guéri mais sa conscience saignait toujours du mélange d'amour et de compassion versé en elle par Dalsimaï, offrant à ses victimes le pouvoir de la hanter.
La vampire ne dormit plus. Et l'éternité de sa peine doubla de longueur.
Errant sans but dans ses couloirs vides, Thanasia vint à connaître chaque pore de chaque pierre de sa haute prison, chaque dune et chaque relief a l'horizon. Bientôt elle eut sentit tout ce qu'il y avait à sentir, entendu tout ce qu'il y avait à entendre et ses sens s'engourdirent tels une main exposée au blizzard. Les décennies, les siècles passèrent dans un cycle continu de rage vaine, de profonde mélancolie et de renoncement amer.
Attirés par les légendes, combattantes et guerriers de Terra et du Multivers voyagèrent jusqu'à Saerth'wen pour terrasser la sorcière. Mais nombreux furent ceux qui rejoignirent l'anonyme sépulture du désert.
Le fracas des lames sur la glace offrait une étincelle à sa morne éternité, immédiatement éteinte lorsque venait le coup de grâce et que retombait le silence. Un grain de sel dans le sable du sablier.
Mais d'autres champions survinrent et elle connut la défaite.
Thanasia offrit son corps à ceux qui la terrassaient et leur promit l'or de ses offrandes dans l'espoir qu'ils s'attardent en ses murs, qu'elles partagent ensemble les hauts couloirs de son mausolée, afin que ses doigts touchent d'autre surfaces que de la pierre et que sa bouche s'emplisse d'autres chères que la poussière du désert et la terreur des sacrifiés.
Elle devint avide de la peau des autres, du goût de leur sueur et de la chaleur pénétrant ses draps. Elle s'enivra aux vibrations subtiles de leur voix, remplaçant celui du vent entre les arches de sa prison et le son de ses pieds nus sur le pavement.
Elle ressentit pour autrui l'amour que l'ange lui avait insufflée.
Mais, ayant assez goûté les fruits de sa couche et jouit des panoramas de son palais désert, ses invités la quittaient et laissaient retomber sur elle un rideau de tristesse.
Alors que leur silhouette héroïque s'éloignait, chargée d'or et de la mèche de cheveux blanche qui prouverait leur exploit, la sorcière ne pouvait se résoudre à percer leur dos de flèches. Pourquoi renonçait-elle à faire expier ceux qui s'opposaient à ses désirs, comme depuis toujours ?
Car sa conscience le lui dictait. Elle ne pouvait se résoudre à tuer les êtres qu'elle avait aimé.
Les temps qui suivirent ces abandons furent toujours cruels pour les terres sur lesquelles trônait Saerth'wen. Des sommets du mausolée fusaient à nouveau les flèches et malédictions envers Dalsimaï et ses fidèles. Le vent portait les hurlements des nouveaux sacrifiés, alors qu'elle reproduisait son supplice angélique sur leurs corps entravés.
Puis, elle décida d'en laisser vivre certains pour lui tenir compagnie, comme le bétail qu'elle entretenait autrefois, tentant d'émuler les échanges avec les héros qui l'avaient vaincue.
Mais, telle des fleur arrachées à la terre, la vie quittait leur regard, et un jour, ils cessaient de s'alimenter, tentaient de fuir ou se précipitaient dans le vide.
Résignée par la fragilité de ces êtres, elle renonça à ce projet.
4. L'étincelle du réveil La sorcière sombra dans une mélancolie plus sourde encore. Elle devint muette, ne retint plus les héros qui triomphaient d'elle.
Tandis qu'un soir, ses crocs vidaient le cou d'une offrande tremblant sous l'orgasme de la morsure et l'ombre de sa mort approchant, Thanasia interrompit son œuvre et son regard se perdit vers le ciel. Après une heure de silence, elle réclama son nom.
La jeune femme le lui donna, Thanasia lui ordonna de s'enfuir.
Des hauts de Saerth'wen, observant l'esclave courir dans l'obscurité, blessant ses pieds sur les os et les lames affleurant dans le sable, la sorcière sentit un souffle passer sur les braises de son âme éteinte.
Cet évènement devint coutume. Le frisson de sentir leur âme s'échapper entre ses griffes pâlit fasse au spectacle de ces créatures à genoux, submergées du soulagement de vivre. Les prières, les larmes et les sourires tremblants rallumèrent une flamme en elle, une envie. Elle jouit à nouveau du plaisir d'être crainte, de ne montrer sa mansuétude qu'aux malheureux jetés à ses portes. D'inspirer la peur mais aussi l'admiration. Elle retrouva la parole.
A force de sacrifices graciés, être mené à Saerth'wen cessa d'être un châtiment mortel pour les peuples du dehors et l'acte prit part de rituels moins funèbres. La marque de ses crocs, auxquels on survivait à présent, se changea en symbole à travers le désert. De paria chez les uns, d'honneur chez les autres. Mais nul n'approchait la tour sans appréhension, car la sorcière frappait tout ceux qui allaient armés dans la plaine.
Rapporter un os du pied de la montagne devint un test de courage pour les éphèbes et les jeunes filles des tribus.
Il existait toujours des voleurs venus d'autres sables pour s'introduire dans la tour à la recherche du trésor qu'elle recelait.
La nuit se perçait alors de leurs hurlements et leurs corps mutilés rejoignaient les ossements au matin.
5. L'esprit modèle Une grande femelle en robes étranges se présenta un jour, et au prix de son sang, souhaita étudier la vampire. Thanasia accepta, appâtée par l'odeur. Son invitée lui posa mille questions, tantôt éclairées et précises, tantôt abstraites et conjecturales.
Sa plume d'acier courut sur des lieues de parchemin, déliant sa graphie d'un style immaculé. Quand son sujet se faisait confuse dans ses réponses, les yeux sévères de la chercheuse se levaient du parchemin, et la vampire se perdait en balbutiements. Elle examina Thanasia sur chaque mesure de son corps, ses traits habilement reproduits en dessins anatomiques.
Bien qu'allant aussi pieds nus, la femme était haute de stature, son esprit tranchant comme une lame. Elle semblait posséder le savoir de toute chose et sa présence dominait celle de Thanasia, qui ressentait le besoin diffus de s'excuser d'exister.
Thanasia lui montra docilement tous ses pouvoirs et ses sorts de glace, jusqu'au plus dévastateur.
Et lorsque l'érudite posa sa plume, la vampire s'approcha pour collecter son dû. Mais son invitée l'arrêta, glissant une ampoule de sang entre ses crocs
Alors, pour lui plaire et la convaincre de rester, Thanasia lui offrit son corps, l'or de son mausolée et une mèche de ses cheveux. Le regard qu'elle reçut en réponse la pétrifia de honte. Ce qu'elle offrait n'avait pas de valeur à ses yeux. L'inconnue disparut au loin.
La rencontre ébranla les fondations de ses certitudes les mieux ancrées sur le monde du dehors. Quelle légendaire poursuite de l'existence forgeait des esprits tels que le sien ? Exista-t-il une quête assez élevée pour qu'une mortelle en vienne à mépriser les appâts du sexe, de l'or et de la gloire ?
Thanasia voulut l'émuler, devenir comme elle, saisir l'essence de l'étrangère. Mais celle ci lui échappait.
Elle qui mettait à genoux des peuples et terrassait leur champions, Thanasia serait devenue son esclave si elle le lui avait demandé. La vampire ne pouvait qu'imaginer ce pouvoir entre les mains d'un être supérieur.
Mais comment ? Elle n'entretint plus d'autres pensées, jusqu'à ce que son regard s'éclaire:
Le savoir. Et la sagesse qui l'accompagnait. Voilà ce que l'inconnue poursuivait et qui l'avait menée jusqu'ici, en quête d'une chose qu'elle ignorait encore.
Dès lors, Thanasia rejeta l'or qu'on lui sacrifiait et ordonna qu'on lui apporte des livres et des parchemins . L'encre valant moins que l'or aux yeux des mortels, les fidèles de Dalsimaï obéirent avec zèle.
Face à l'éternité, la sorcière devint un être de lecture et n'eut d'autre soucis que d'accumuler les ouvrages, qu'importe le sujet. Thèses, récits, recueils, essais... Au fil des siècles, Saerth'wen devint une bibliothèque de légende. Erudits et copistes du bout du monde caressèrent indéfiniment l'idée du périlleux voyage jusqu'à la tour pour y exhumer des tomes disparus.
6. De la nature du pardon Dès ses premières lectures, Thanasia s'éprit de philosophie. A travers les volumes de penseurs antiques, elle fut subjuguée a la vue des paradigmes de l'existence décryptés sous ses yeux. Certaines réflexions parlaient du sens de la vie, de morale, de l'idéal à poursuivre pour un être conscient, du bien et du mal. Autant de notions dont l'entité supérieure se souciait peu. Nul besoin de tout cela lorsqu'on agissait selon ses désirs et qu'il avait fallu un ange pour l'arrêter.
Non. Grâce à ces textes, la vampire comprit plus d'autrui qu'elle comprit d'elle-même:
Chaque être conscient, aussi inférieur soit-il, était animé de buts à atteindre, de craintes, de choses qui lui tenaient à cœur. Leur existence possédait une valeur, et la détruire, la tourmenter, entrait dans la définition du mal.
Thanasia entra en méditation. Il lui fallut du temps pour comprendre que Dalsimaï suivait un ordre moral en la châtiant. Celui du bien.
Il lui en fallut encore davantage pour comprendre que si on acceptait l'existence de chaque être comme précieuse, alors son châtiment éternel se justifiait. Alors seulement, l'étendue vertigineuse de ses crimes s'abattit sur elle.
A nouveau, dans la solitude de sa tour, elle sentit la compassion de l'ange couler sur son cœur, son regret et la présence vengeresse de ses victimes toujours intacte dans sa conscience.
Pour la première fois depuis des siècles, Thanasia ferma les yeux et, scellant ses paupières sous la glace, elle s'endormit.
Elle ne reconnu pas les tréfonds de sa conscience. Elle se rappelait une tempête de ténèbres percée de tonnerre rougeoyant, révelant son cœur noir et supplicié. Désormais son cœur trônait au centre d'une forêt de piliers supportant une haute crypte lumineuse. Il n'avait pas guéri mais il ne brûlait plus au contact de la compassion et de l'amour versé dans ses plaies. Il avait perdu de sa noirceur.
Sous la crypte infinie, les âmes de ses victimes l'attendaient patiemment.
La vampire s'agenouilla devant chacune d'entre elles et leur demanda pardon. Certaines âmes paisibles acceptèrent sa pénitence et disparurent. D'autres laissèrent exploser leur rage, lui faisant revivre les tourments de leurs derniers instants.
Thanasia se soumit à leur violence, embrassant la douleur, une âme après l'autre, jusqu'à ce que sa dernière victime disparut et qu'elle fut seule avec sa conscience. Dans les plaies de son cœur, l'amour et la compassion s'étaient solidifiées comme un alliage enfin froid.
7. Les ailes de la rédemption Thanasia rouvrit les yeux, entière, tremblante, nouvelle. Elle se précipita au sommet de sa prison et appela Dalsimaï, l'implorant de descendre du Paradis pour l'écouter. Au coucher du Soleil, enfin, l'ange surgit des cieux.
Elle se prosterna devant lui, comme les mortels qui le priaient, et joignit les mains. Elle lui assura qu'elle comprenait enfin son châtiment et qu'elle méritait de rester enfermée à jamais ; Mais que pourtant, elle avait fait pénitence auprès de ses victimes et que sa conscience avait guéri.
L'ange, après un silence, déclara:
"Tu dis vrai."Elle l'implora de la pardonner également. Elle n'était plus la créature maléfique qu'il avait enchaînée il y a des siècles. Elle n'était plus la même. Mais Dalsimaï lui posa une question fatale qui fit sombrer son cœur et tous ses espoirs de liberté.
"As-tu ôté la vie d'autrui depuis ton châtiment ?"Avec une expression de douleur et de renoncement, son front contre la pierre, Thanasia répondit enfin:
"Oui, estimé Dalsimaï.""De nombreuses fois ?"
"Oui, estimé Dalsimaï.""Tu dis vrai. Mais tu n'es pas seule fautive. Après m'avoir prié pour leur salut, ces mortels révoltants t'ont volontairement sacrifié les leurs pendant des siècles. Ils m'ont déçu." L'ange courroucé empoigna la sorcière par les cheveux et la suspendit à hauteur de visage, sa petite stature remuant sans se débattre au dessus du vide.
"Tu souhaites être libre ?""Oui, estimé Dalsimaï..." gémit-elle.
"Soit." Sa main libre agrippa le visage de la sorcière avec la force d'un rapace et noya son corps d'énergie céleste. Thanasia lutta contre la panique, n'osant même pas toucher le bras de l'ange par peur de l'offenser, sentant son corps drainé de toute force. Et quand ses membres ne purent que pendre dans le vide, Dalsimaï la laissa choir au sol comme on abandonne un linge souillé.
De nouveau, il la foula du pied et enfonça son talon contre sa nuque:
"Tu n'es qu'un être lubrique et vaniteux mais ton cœur n'est plus aveugle à la Compassion. Désormais, tu craindras Dieu et ses symboles. Tu ne versera plus le sang d'autrui contre son gré. Va, marquée de mon sceau et mendie pour ta subsistance. A tout jamais."D'une impulsion, son talon imprima la marque divine entre ses épaules et brisa la malédiction millénaire de Thanasia. Il s'envola.
Pour la première fois dans le pays qui entourait Saerth'wen, des rires retentirent dans la nuit. Et quand les plus braves approchèrent le mausolée, une malédiction ornait ses portes closes. La vampire avait disparu et on se garda toujours d'approcher la tour maudite. Les éventuels rôdeurs ne trouvèrent rien des richesses promises dans le silence de ses grands halls, ses livres et ses trésors dissimulés en un lieu dont seule la sorcière possédait la clé.
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