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Je ne les imaginais pas ainsi. [Dagda]

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Quetzalcóatl

Dieu

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  • FicheChalant

    Description
    Une déesse perdue, à la recherche de pardon.

Je ne les imaginais pas ainsi. [Dagda]

dimanche 24 septembre 2023, 01:14:40

- Déesse...S'il-vous-plaît...

- Aidez-nous, grande déesse...Je vous en prie...

Leurs plaintes résonnaient au plus profond de l'être divin. Ce qu'il restait des membres de la tribu étaient à genoux devant le Serpent à Plumes, implorant que celle-ci se décide à leur venir en aide. Comment pouvait-elle ignorer de telles doléances ? Quetzalcóatl demanda à ce qu'ils se relèvent et prennent soin d'eux, le temps qu'elle mène l'enquête sur toute cette pagaille. Comment cela avait pu-t-il arriver ?

Depuis qu'elle avait repris confiance en elle et après plusieurs rencontres divines, la « jeune » femme avait aidé ceux qu'elle pouvait, de nouveaux sujets venant à prier pour elle en retour. Quetz avait retrouvé un peu plus de ses pouvoirs, mais pas encore en totalité, son nouveau culte n'égalisant en rien celui passé. La divinité ne s'en plaignait guère. Elle avait de nouveau un but à son existence.

Cela faisait quelques semaines déjà que des membres de la tribu des Ootsi disparaissaient sans laisser de traces. Souvent, on ne les revoyait plus alors qu'ils partaient à la chasse, généralement lorsqu'ils étaient seuls. Ils étaient des terranides oiseaux, au plumage des plus chatoyants. L'immortelle ne voyait qu'un problème à l'horizon : des esclavagistes. Ces créatures étaient bien trop souvent à la merci de ces ordures, n'ayant pas forcément l'habitude du contact avec d'autres créatures ou même humains, et n'avaient pas non plus également les armes pour se défendre correctement. Si en plus, on les attaquait par surprise alors qu'ils étaient seul, ils n'avaient aucune chance...

Il n'y avait pas trente-six moyens pour remonter la piste des esclavagistes et des Ootsi disparus. Concentrant sa magie de métamorphose, Quetz se transforma en une magnifique et radieuse terranide à plumes. Cela ne lui changeait guère de d'habitude, mais il fallait qu'elle paraisse bien plus qu'unique, même pour une membre de la tribu. Sa peau, d'origine aussi pâle que du nacre, s'assombrit dans une teinte légèrement grisâtre. A contrario, ses émeraudes se muèrent en des gouttes de pur soleil, rayonnant à foison, devenant de véritables capteurs d'attention. Ne parlons même pas de ses nouvelles plumes, encadrant son regard, son visage et définissant sa chevelure. À leur base, cet étrange plumage brillait d'un singulière lumière. Malgré le fait qu'elle n'était désormais habillée que d'une vague robe de cuir, la jeune femme scintillait de mille feux comme si elle n'était qu'un joyau. Réduisant sa taille jusqu'à paraître chétive, bien qu'elle se gardait des formes délicieuses à faire rougir un homme d'église, tout était mis en place pour qu'elle ressemble à une Ootsi.

Désormais, Quetz devait avancer dans son plan. La prochaine étape ? Se faire capturer. Il ne fut pas plus d'une après-midi à se pavaner en cueillant des herbes et champignons dans la forêt pour se faire avoir par une bande de brutes. Il était une dizaine et lorsque le chef découvrit la beauté qu'était Quetzalcóatl, il prit fort peur. Si on découvrait qu'ils voyageaient avec une telle merveille, ils pourraient être attaqués sur le chemin par plus forts et plus nombreux qu'eux. Il vociféra pour qu'on la couvre de la tête aux pieds, enchaînant ses chevilles et ses poignets. L'un des voyous attrapa une lourde cape de cuir et recouvrit la fausse terranide, cachant en particulier son visage en lui mettant l'énorme capuche contenant sa chevelure. On lui ordonna de garder la tête baissée, car malgré la capuche, on pouvait capter son regard de feu...

L'immortelle fut installée dans une charrette, au fin fond d'une cage, seule. Les hommes n'avaient pas le droit de la toucher, au risque de se faire trancher la main au mieux, la gorge s'ils abîmaient la marchandise...Cependant, cela ne les empêchait pas de lui faire des remarques obscènes. Quetz, sous sa capuche, tordait ses lèvres charnues d'une grimace de dégoût. Un frisson désagréable lui parcourut l'échine. Ce genre de réflexions et cette mauvaise expérience lui rappelait ce vampire...Liam Eckart avait été un des pires tortionnaires pour la jeune femme, lorsqu'elle était au plus bas, à la limite de l'humanité, et ce monstre en avait profité...Secouant la tête, l'être divin chassa ces horribles pensées. Ce genre de choses n'arrivera plus jamais...

Plusieurs journées et nuitées passèrent. Le marchand d'esclaves était aux petits soins avec sa captive. Elle devait être son chef-d’œuvre pour sa prochaine vente en plein centre de Nexus. Elle serait son joyau, celle qui lui rapporterait un gros paquet de pièces d'or, sonnantes et clinquantes. Quetz était nourrie et on lui servait à boire, histoire qu'elle ne perde pas de sa superbe plastique de terranide.

Au bout du septième jour, la troupe d'esclavagistes traversèrent la porte principale de la capitale. Direction la grand place publique, où on y faisait les plus beaux achats et les ventes les plus fructueuses. Mais avant toute chose, le marchand devait embellir sa marchandise afin de la rendre plus que simplement présentable. La faisant sortir de la cage où la fausse terranide avait séjourné, il la traîna derrière lui pour l'emmener dans une boutique afin de lui acheter une tenue pour mettre ses formes en valeur. Certes, c'était un coût mais l'homme voyait ça comme un investissement. Il impacterait l'achat de l'habit sur son prix de vente. Puis, après cet achat, il emmena Quetz dans des bains privés, pour qu'elle se fasse laver par des professionnelles. L'être divin grimaçait de se faire choyer de la sorte, sachant pertinemment que c'était pour lui apporter de la valeur ajoutée. Mais elle se devait d'aller jusqu'au bout.

Ainsi prête, et toujours dans l'optique de trouver des indices pour la conduire vers les autres Ootsi disparus, le Serpent à plumes remit sur elle la cape qui cachait sa beauté unique, et suivit ce nouveau maître intérimaire jusqu'à la place. Une estrade de pin, ornée de colonnes drapées de tissu blanc et rouge, cherchait à se différencier des autres. Le marchand avait mis le paquet pour vendre ses dernières acquisitions. Bien des personnes et autres terranides furent vendus, et lorsque vint le tour de Quetz, l'homme s'égosilla davantage, faisant avancer la belle encore sous sa longue cape et la capuche mise.

- OYEZ ! OYEZ ! Chères damoiselles, chers messieurs, je réclame toute votre attention ! Mon dernier esclave est des plus délicieux ! Je suis allée la chercher à des journées de marche de Nexus. Elle provient d'une tribu des forêts sombres appelée les Ootsi. Ils sont réputés pour être soit de braves guerriers, soit d'une beauté presque divine ! Celle-ci est à couper le souffle, avec sa parure de plumes écarlates et ses yeux d'or ! Faites place à la Ootsi !

Tirant d'un coup sec sur la capuche et la cape en elle-même, il mit en lumière cette beauté qu'était Quetz : une jeune femme rousse, dans la vingtaine passée, aux courbes alléchantes, aux lèvres pulpeuses et aux émeraudes scintillantes. Son agréable plastique était mise en avant par cette tenue que lui avait fait porter le marchand, d'un blanc qui se confondait presque avec sa peau de nacre, légèrement mouchetée de grains de beauté.

Surpris, la population qui s'était amassée devant l'estrade commença à houspiller le marchand.

- C'est qu'une humaine ! Qu'est-c'que tu nous baragouines ?

- MENTEUR ! ARNAQUEUR !

- Non, attendez...On m'a trompé ! Que...Qu'as-tu fait de la sauvageonne ? Tu étais avec moi et je ne t'ai pas quitté des yeux !

Quetz haussa les épaules. La transformation s'était faite des plus discrètement mais ça, elle n'allait pas lui avouer. Portant la voix, la jeune femme enchaînée se fit entendre.

- Cet homme vous ment ! Il m'a tout pris, et je crois qu'il a aussi pris des substances. Il n'a cessé de croire que j'étais un oiseau, alors que je ne faisais que cueillir des herbes dans la forêt ! Aidez-moi !

Le marchand tira le bras de Quetzalcóatl pour la ramener vers lui, fou de rage, lui mettant une gifle visiblement bien méritée.
Je suis la douce symphonie qui accompagne le cycle de la vie.
Je suis l'éphémère et l'immortelle.
Je suis la chair et le spirituel.
Je suis fragile et belle, invincible, et invisible.
Je suis l'éternité.

Dagda

Dieu

Re : Je ne les imaginais pas ainsi. [Dagda]

Réponse 1 mardi 26 septembre 2023, 18:54:51

Des vêtements tirés à quatre épingles, peu de couleur, moulant le corps, semblant donner l’impression d’être un pantin étriqué. Voilà toutes les tenues qui se dessinaient sous le regard de la divinité. Ajouté à cela une forme de cohue et de mouvement incessant, de quoi donner un imposant mal de crâne à toutes personnes aimant la liberté et la sérénité. Fort heureusement pour lui, Dagda n’était pas un être sensible à ce genre de mal-être proprement mortel. Il avait beau avoir perdu en force avec la légère chute de son panthéon, il en restait encore un dieu plein de puissance et de force. Ce genre de désagrément ne faisait donc pas parti de son quotidien pour le coup. Mais autant de stimulus pour un être adorant le calme et la verdure était tout de même un peu éreintant.

Comment cela se faisait-il qu’un être divin comme lui soit si loin de son royaume et se mêle ainsi aux Hommes ? La raison était simple, sa curiosité et son envie de profiter de la vie comme un mortel, en essayant d’y éliminer tous les désagrément possible. Il faut dire que Nexus et surtout sa grande place publique avait de quoi captivé l’intérêt des gens et même d’une divinité. Des produits du monde entier, autant en terme de nourriture, de plante, que d’objet magique, incongrus et même de la marchandises bien vivante, en terme simple, des esclaves. Dagda ne jugeait par le comportement de ces êtres vivants et ne venait aucunement le réprimander. Il avait beau être une divinité, il sait pertinemment que ce genre de comportement existait chez les dieux aussi. Au final, les être-vivants ne faisaient que reproduire les actions des divinités trônant un peu plus haut pour le coup.

Il préférait donc s’occuper de ses affaires en tant que divinité et prendre du plaisir, même si dans le fond, il se connaissait et viendrait sans doute aider un ou une de ses pauvres esclaves, car son côté empathique ne pourrait détourner le regard d’une telle situation. Donc autant profiter de la ville, avant qu’il ne vienne encore dépenser de son or, alors qu’il ne promet à chaque fois d’être simplement plus égoïste pour le restant des jours éternels de sa vie de Dieu.

Cette simple pensée lui faisait lâcher un long soupire sur le moment. Il n’était pas dépité de la situation, il repensait simplement que même un Dieu ne pouvait changer en aucune façon sa propre nature, même en y mettant toute la bonne volonté du monde. À croire que finalement, les humanoïdes avaient bel et bien été créés à l’image des Dieux.

L’imposante divinité décidait de se concentrer à nouveau sur son environnement et essayer de se mêler à nouveau à la foule. Il faisait de son mieux, car il faut dire qu’un être de trois mètre n’avait véritablement rien de discret. Sa peau avait perdu de sa couleur verdâtre pour revêtir une teinte plus foncé, une belle couleur d’ébène. Sa chevelure restait identique, mais elle se fondait déjà assez bien dans ce qui était humain. Il avait joué ces dernières et avaient, pour une des rare fois de son existence, porté une tenue complète, mais qui paraissait tendu. Un pantalon de lin couleur bordeaux, d’imposante botte de cuir brut. Pour le haut, une tunique blanc cassé, avec un veston de feutre. Et par dessus cela, une cape à capuche pour couvrir son visage et quelques uns de ses traits. Imposant, mais évitant de se démarquer un peu plus.

Il naviguait alors entre les différentes étables et profitait des divers produits. Il avait de quoi profiter de ce lieu, il faut dire que le monsieur avait un sac magique en bandoulière autour de sa personne et surtout une bourse bien rempli. Une imposante poche de cuir, rempli de monnaie trébuchantes. Il avait de quoi se payer quelques esclaves s’il le désirait. Il préférait toujours prendre plus que pas assez. Ses emplettes se passaient délicieusement bien, trouvant des produits dont il pourrait extraire des graines ou des boutures. Il prenait aussi le temps de s’intéresser à certaines création magique mortelle, aimant l’ingéniosité de celle-ci et se disant qu’il pourrait en donner ou s’en servir pour décorer son intérieure. Oui, cette divinité prenait les créations humaines pour de vulgaire broutilles.

Petit à petit, il se perdait dans cette fougue de la consommation, oubliant presque qui lui arrivait d’attirer les regards sur sa personne. Finalement, il vint à se rapprocher de la grande place, de l’endroit où l’exhibition et achat des esclaves avaient souvent lieu. Il ne s’en rendit même pas compte, c’est simplement quand une voix forte vint à crier la présentation de sa nouvelle trouvaille que la divinité leva les yeux sur la scène. Il passa un rapide coup d’oeil sur les deux personnes. Restant figé un petit moment sur la fameuse esclave rare encapuchonné. Rapidement, il vint à détourner ses prunelles, se disant qu’il ne devait pas craquer à nouveau et avoir envie de ne faire que le bien à chaque fois. Il s’apprêtait donc à repartir, mais de nouveaux éléments vinrent à le forcer à fixer une nouvelle fois l’estrade de cette place du marché.

Des voix de surprises, mais aussi d’une certaine colère résonnait sur la place. L’insatisfaction se faisait clairement entendre. Cela avait de quoi surprendre le Dieu, généralement les  humains criaient plutôt de surprise face à la rareté d’une telle créature. Dagda vint donc à se retourner une nouvelle fois et faire face à la scène, admirer ce qu’il se déroulait dessus. Fort dommage qu’à ce moment précis personne ne vienne à le regarder lui, la scène étant des plus amusante. Il était bouche bée devant ce qui se dessinait sous son regard. On pourrait tout à fait croire que cela provenait de la beauté de la jeune femme mise aux enchères. Il fallait le reconnaître, elle était sublime et viendrait à faire rougir n’importe quelle dragueur devant un tel charme, mais la réaction du Dieu ne provenait aucunement de ce résultat.

La personne présente sur l’estrade ne lui était aucunement inconnu, mais il était tout bonnement impossible qu’elle soit en ces lieux. Une sosie ? Impossible aussi, la ressemblance était bien trop évidente et surtout, l’aura qui se dégageait de cette dernière était en tout point semblable à ce que le Dieu avait connu. Cela le perturbait grandement, comme une femme qu’il avait connu il y a huit siècles de cela pouvait encore être vivante. Lorsqu’il l’avait rencontré, elle avait prétendu être une simple humaine et elle ne devrait plus être de ce monde. Cela était tout bonnement illogique. Le Dieu en était totalement déconcerté, tellement qu’il vint à retirer sa capuche et exhiber son faciès pour être sûr qu’il avait bien vu la silhouette de la jeune femme. Son esprit ne lui jouais aucunement des tours, il avait bien en face de sa personne, une demoiselle qui ne devrait plus être de ce monde. Enfin, son esprit faisait son bout de chemin et comprenait une chose, elle avait du mentir sur sa nature, comme lui l’avait fait à l’époque. Elle n’était aucunement humaine, voilà la seule explication logique face à cette incohérence possible pour l’homme.

Des doutes étaient possible, mais ils s’envolèrent vite en voyant la gestuelle de la rousse et surtout sous le timbre de sa voix. Cette dernière faisant remonter des souvenirs à la divinité. Il retrouvait au hasard une connaissance vieille de huit cents ans. Une jeune femme qu’il avait perdu de vu du jour au lendemain, sans jamais avoir eu d’explication. Et avec laquelle, il n’avait jamais pu conclure ou en savoir plus. Le feeling était bien passé, mais elle était toujours resté assez mystérieuse autour de sa personne. Le destin devait être en jeu, mais ce genre de chance était des plus amusantes. Il était totalement perdu dans ses pensées, ne pensant plus aux personnes autour de lui et au comportement qu’avait l’homme avec son ancienne connaissance, son ancienne amie en quelques sortes.

Un mélange de sentiment de brassait en lui et une seule chose vint à en sortir, un rire puissant. Il serait même bon de dire qu’il était gargantuesque, audible, grave, rauque, qui aurait de quoi faire trembler des murs. Il couvrait facilement le brouahah du peuple ayant prit place devant l’estrade. Ce rire se transforma lentement en fou rire plus que sincère et intense. Quelques larmes venaient même à couler le long des joues de l’imposante divinité. Il prit bien quelques minutes à se calmer, avant de retrouver sa fière stature, affichant un sourire assuré et imposant. Son regard avait cette fermeté et cette ardeur brûlant dans le fond des yeux. Il commençait à laisser sa voix se faire entendre.

« Abruti ! Évite d’abîmer ta marchandise, surtout quand quelqu’un est prêt à l’acheter ! »

Dagda s’avançait alors en direction de l’estrade et sans aucune considération pour les principes ou les bons comportements en société vint à grimper sur cette dernière et faire face à l’homme de toute sa taille. Il vint à défaire sa bourse de sa ceinture et la tendis en direction de l’esclavagiste.

« Je te l’achète pour ce prix-là. Il y a l’équivalent du prix de trois esclaves, je pense que cela est suffisant pour cette femme ? Tu ne penses pas ? Au vu de l’ambiance générale un peu plus bas, je pense que je serais le seul à vouloir offrir un tel prix pour cette femme. Alors je te conseille d’accepter mon offre. »

Le Dieu attendait à présent la réponse de la personne, voir ce qu’elle pourrait dire face à son offre plus que conséquente et alléchante.

 

Quetzalcóatl

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    Une déesse perdue, à la recherche de pardon.

Re : Je ne les imaginais pas ainsi. [Dagda]

Réponse 2 lundi 16 octobre 2023, 11:12:39

Quetzalcóatl n'avait fait que dire une semi-vérité. Certes, elle était là de par sa propre volonté, mais la pauvre demoiselle n'avait fait que cueillir des herbes, avant de se faire cueillir elle-même par les esclavagistes. La jeune femme se débâtait pour qu'il la laisse tranquille et que le peuple croit à son histoire, mais le marchand la ramena sèchement vers lui et lui assigna une gifle des plus bruyantes.

- Gnn...

Ça, elle ne l'avait pas venue venir. Frottant sa joue rougie et légèrement enflée, la déesse fusilla le marchand de son regard émeraude. Elle allait l'incendier. Cherchant à se défaire de cette étreinte détestable, son corps se figea lorsqu'un rire retentit, faisant taire la foule qui huait le trafiquant. Les yeux de l'être immortel s'ouvrirent fort grand, se posant sur cet homme qui ne lui était pas étranger. L'éphèbe dépassait la foule d'un bon mètre, voire plus. Il était commun de voir des créatures assez grandes, même au sein de Nexus, et puis, la déesse l'était également sous sa forme céleste. Son visage était déformé par les rires qui lui faisait plier le ventre, celui de Quetz l'était de par la surprise qui la tenaillait. Comment un être qu'elle avait pu rencontrer dans ses beaux jours, il y a de cela des siècles maintenant, était encore en vie ? L'immortalité ne touchait certes pas que les divinités, mais tout de même. Jamais elle n'aurait pensé le revoir ici, devant elle, dans de telles circonstances.

Alors que le géant se rapprochait de l'estrade pour finalement être à côté du marchand et de son « bien », nul doute n'était permis. C'était bien lui, impossible de se tromper et de le prendre pour un autre. Venait-il en aide à son ancienne connaissance ? À moins qu'il ne cherche à se venger de cet énorme lapin qu'il avait subi de la part de la déesse il y a de ça des siècles ? Les sourcils roux de la jeune femme cessèrent d'exprimer la surprise, accompagnant les grognements qui sortaient finement d'entre ses lèvres charnues. Elle tirait toujours sur son bras, pour que le marchand la lâche mais il était déterminé à ne pas laisser fuir cette femme sortie de nulle part. D'une oreille attentive, Quetz écouta la petite conversation entre le vendeur et son grand ami. Une grimace se dessina sur son visage, ainsi que sur celui de son tortionnaire.

- Je...Euh...Attendez deux minutes.

L'homme fit passer son bras entre la chaîne reliant les menottes qui agrippaient les poignets de la rouquine. Ainsi, elle ne pourrait s'échapper sans l'emmener avec elle. D'une main agile, le marchand récupéra la bourse ainsi gentiment tendue et en vérifia le contenu. Ses yeux pétillèrent soudainement en découvrant le montant qui jonche le fond de l'escarcelle. Il referma ensuite la dîte bourse et relâcha le bras de Quetzalcóatl. D'un geste sans aucune attention, il la poussa vers le géant, ôtant un hoquet de surprise chez la demoiselle.

- Affaire conclue. Elle est à vous. Faites-en ce que vous voulez.

Accrochant la bourse pleine à sa ceinture, il fouilla l'une de ses poches et en tendit une petite clé, paraissant ridiculement minuscule par rapport à la main du géant.

- J'vous la détache et vous préférez la garder sous votre joug durant un p'tit moment ? Oh, j'suis sûr que vous pouvez lui arracher les menottes d'un claquement de doigts !

La rouquine, dans ses habits d'esclave de grande valeur, se tourna vers le géant, le suppliant du regard de la détacher. Mais peut-être n'allait-il pas accéder à sa requête...Jouerait-il encore à celui qui ne la reconnaissait pas ?
Je suis la douce symphonie qui accompagne le cycle de la vie.
Je suis l'éphémère et l'immortelle.
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