Mahès était plongé dans ses souvenirs. Ou plutôt il lutait contre ses souvenirs. Il sentait que son pouvoir était proche, beaucoup plus proche que jamais, comme s'il l'entendait dans l'air autour de lui, lui chuchoter de s'enfuir. Mahès n'avait jamais fais très attention à comment son pouvoir se déclenchait, mais en y réfléchissant, c'était simple. Quand il voulait, de toute son âme, être ailleurs. Et il ne voulait pas être ailleurs, il désirait simplement être libre et se venger.
« Ne fais pas quelque chose sans avoir réfléchit aux conséquences. Et agit de manière à ne pas regretter tes actes. »
C'était une des phrases favorite d'Almira, qui lui avait appris tout ce qu'il savait en matière de combat. Maintenant qu'il revoyait son combat, Almira aurait eut honte de son élève. Il s'était battu comme une brute, non pas avec la précision qu'elle lui avait enseigné. Il voyait mentalement ce qu'il aurait du faire selon elle.
« Briser la nuque du premier adversaire. La terreur et la panique sont ton allié. Pas la peur, la peur pousse a agir, la terreur pousse à fuir, montre à tes adversaire qu'ils doivent fuir et non combattre. »
Il avait sortit ses griffes et chercher à les utiliser. Nouvelle erreur, Almira l'aurait forcé à se suspendre une heure tenu uniquement dans ses bras.
« Tu n'as pas besoin d'arme. Tu es complet sans elles, tu es la mort de tes ennemis. Les armes sont des outils pour la donner, choisit soigneusement les outils pour leur fonction et délaisse ceux qui te sont inutiles. »
Ses griffes pouvaient infliger de sérieux dégâts, mais c'était ses poings qui auraient du parler. Ils auraient été plus efficace face à un nombre élevé d'adversaire
« Face à un nombre important d'adversaire, attaque le premier, sème la confusion, empêche les de se coordonner. Puis fuis dès que tu en as l'occasion. »
Il n'avait pas cherché à fuir, seulement de parlementer alors qu'il voyait parfaitement que ça ne menait à rien. Il aurait dut attraper le meneur et le tuer sans aucune concession, rugir férocement et attendre une occasion de fuir. Au lieu de ça il avait laissé ses ennemis le contraindre au combat selon leurs règles.
« Brise les règles, distord les conventions, si ton adversaire a des limites, utilises les contre lui. »
Il était en colère. Contre lui même autant que contre les esclavagistes. Il était l'élève de la meilleure tueuse de tout Gridité et a un contre douze il n'avait même pas tué un seul adversaire. Mahès avait déjà tué, mais son dernier souvenir de Gridité l'avait retenu. Il y avait la pureté d'âme. Pas la pureté naïve, qui ne voit pas le mal autour d'elle. Celle qui continue de faire le bien malgré le mal qu'elle voit. Et il l'avait vu au pire endroit existant. Il avait faillit la tuer. Et chaque fois que les leçons d'Almira venaient à ses muscles, son esprit les retenait, parce qu'il pouvait encore tuer la pureté.
Il était faible, s'il était encore dans Gridité il se serait fait dévorer. Il devait devenir plus fort. Et se venger des esclavagistes, leur imprimer une telle peur que …
Tout à son monologue intérieur, Mahès fut surpris par l'attaque sauvage qu'eut lieu. Non pas sauvage. Ses yeux distinguèrent rapidement que ceux qui attaquaient procédaient avec méthode, se soutenant les uns les autres. Les leçons d'Almira vinrent bien vite et il vit qu'il aurait eut beaucoup plus de mal avec eux, là ou les esclavagistes se étaient plein de faiblesse, il ne voyait que de la force dans les attaquants.
Le combat fut court et Mahès eut un instant peur qu'ils le laissent là. Il tira sur ses fers mais ne réussit qu'à s'écorcher plus les mains et le cou. Il avisa la lionne qu'il s'approchait. Est-ce qu'elle ressemblait à son père ? La question semblait incongru, Mahès n'avait jamais vu son père, mais il savait à quoi un lion ressemblait. Ou plutôt un Terranide Lion puisque c'était ainsi qu'ils se nommaient dans ce monde.
Il leva sa gorge pour qu'elle le libère, sans rien dire, l'écoutant alors qu'elle le libérait. Il montrait qu'il comprenait ce qu'elle faisait et préférait être le moins agressif possible. Elle était armée et bien qu'elle ne le montrait pas, il sentait qu'elle pourrait le maîtriser. Il était plus grand qu'elle, pourtant il avait l'impression devoir lever la tête pour la regarder.
_ Merci.
Sa voix lui semblait sortir des profondeur d'une grotte. Le collier n'avait pas été à la taille et avait profondément mordu dans son cou, pas assez pour l'étouffer mais assez pour lui faire mal.
Il souleva un bras et pris appuis sur sa cage pour en sortir. Il sentait sa force lui revenir, mais il sentait aussi la lionne qui restait non loin de lui, prête à l'aider s'il en avait besoin. Il réfléchit à ses maigres possessions. Son sac de noix, il l'avait vu posé sur un coffre qui s'était renversé pendant la bagarre. Mahès alla le ramasser en premier et vérifia qu'il les contenait toutes. Une petite dizaine restaient, mais c'était suffisant, en fait une seule serait suffisante, mais garder un peu d'avance le rassurait.
_ Mon nom est Mahès. Je n'ai pas vraiment d'endroit où aller. Si tu n'es pas là pour me tuer, je veux bien te suivre.
Il aurait voulu lui faire un sourire, mais sa colère contre les esclavagistes repris le dessus, lui faisant retrousser les lèvres pour montrer les crocs.
_ Mais je ne laisserais personne me remettre en cage.
Il sentait ses muscles se tendres alors qu'il faisait sa déclaration. Instinctivement, suivant les leçon d'Almira, il fit un duel mental, prévoyant le combat contre Jaramna. Elle était de taille à le battre et les différentes extrapolations qu'il faisait la montrait gagnante autant que perdante. Il cessa de montrer les crocs et fit un sourire.
_ Tu es la meneuse ? Car tes hommes sont bien entraînés.
Elle ne s'était pas battue et semblait donner des ordres avec naturel et aisance.