Un rituel... Perturbé ? [PV Candice Luv]

Depuis la rentrée, Ezakiel a pris l'habitude de se réfugier à la bibliothèque du Lycée. C'est sans aucun doute l'endroit le plus calme de l'établissement, et y être seul ne parait pas louche, contrairement à l'errance sans but dont le français doit se contenter dans la cour. Aucun ami, aucun repère. La solitude commence à peser sur les épaules du jeune homme, mais il tente malgré tout d'oublier ce sentiment qui a le don de lui saper le moral rien qu'en y repensant un bref instant. Après tout, on ne fait pas d'un solitaire une bête de foire du jour au lendemain. Ezakiel a encore beaucoup à apprendre dans le domaine social. Il ne se met personne à dos, ce qui est déjà un bon départ. Mais il ne s'intègre pas pour autant...

Sortant du réfectoire, le garçon se dirige vers la gigantesque bibliothèque. Un rituel qu'il exécute chaque midi. Il a aussi remarqué une chose depuis maintenant un bon moment: plus l'on s'approche de la bibliothèque, plus la foule se fait mince, jusqu'à entrer dans la salle en question, où se trouvent une dizaine d'élève, tout au plus. Poussant la porte le plus doucement possible, il s'aperçoit qu'aujourd'hui ne sera pas différent d'hier. Ni de demain sans doute. Un silence d'église règne sur toute la pièce. Refermant tout aussi doucement la porte qu'à son ouverture, il se dirige vers la section devenue pour Ezakiel le lieu de squat favoris. "Heroic Fantasy". Quelques fois, il visite la section "Manga", mais moins souvent qu'à l'époque, où il n'avait encore lu aucun manga se trouvant ici...

Il sort un livre de son sac de cours, et le dépose entre deux autres ouvrages après avoir cherché le bon emplacement. Puis, il commence déjà à chercher un nouveau livre à lire, qu'il commencera ici et finira à l'internat, comme d'habitude. Contrairement à ce qu'aurait pu penser le jeune blond, une grosse monotonie s'est installé depuis son arrivée au Japon. Quand on est seul, les occupations se font rares. A quoi se résume sa vie ici pour le moment ? Aller en cours, fumer pendant les moments de libre et lire le midi ainsi que le soir à l'internat. D'ailleurs, en parlant d'internat, Ezakiel est aussi seul dans sa chambre. Seul dans une chambre de quarte élèves initialement prévus. Vraiment, il faut que ça change. Il lui faut casser cette monotonie.

Ses lunettes sur le nez, Candice était plongée dans des bouquins sur les pannes les plus courantes en informatique, son ordinateur portable, refusant depuis quelques jours de la laisser se connecter sur les sites de jeux en ligne qui l'occupaeint uand elle faisait semblant, l'air concentré, de bosser dans son bureau. C'était devenu ue habitude chez elle, feinéante comme elle l'était, elle avait mis au point ce stratagème pour décourager ses employeurs successifs de la surcharger de travail. Quand ils arrivaient dans sn bureau avec une quelconque tâche à faire et qu'il la voyait, penchée sur son écran, la mine sérieuse et occupée, une fois sur deux ils repartaient  avec leurs dossiers sur les bras en se disant qu'ils allaient la tuer à la tâche... Ses quatre énormes livres étalés devant elle, son regard allait de l'un à l'autre, sa main légère griffonnant des notes chaque fois qu'un passage lui paraissait intéressant. Elle avait déjà rempli trois feuilles quand elle daigna lever le nez de ses lettres fines et régulières.

La pendule annonçait midi trente, ça faisait presque deux heures qu'elle était là, et elle n'avait pas vu le temps passer. La jeune femme ota ses lunettes pour se frotter les yeux, puis les rechaussa avant de ranger ses affaires. Elle avait assez travaillé pour aujourd'hui. Elle ramassa son sac et prit ses quatres volumes sur les bras. elle s'engagea dans un des allées quand elle percuta quelque chose...

Sous le choc, elle faillit bien se retrouver les fesses par terre, elle vascilla sur ses jambes et s'adossa contre une étagère. Les livres eux eûrent beaucoup moins de chance qu'elle. et s'envolèrent de ses mains pour retomber lourdement sur le sol. Ce quelque chose en question était un jeune, et il était en train de la regarder comme l'aurait fait une poule devant un oeuf.

- Aouch !... Vraiment désolée... Je vous ai pas vu...

Candice leva les yeux pour voir son visage et il lui semblait tellement haut, qu'elle crût un instant qu'elle allait se démettre le cou. Elle s'accroupit et commença à ramasser les pauvres livres qui avaient une partie de leurs pages compètement pliées. Elle était toute honteuse de s'être alissée surprendre, et surtout elle ne voulait pas avoir à rembourser des livres parce qu'elle les avait âbimé. Le regard un peu froid de l'homme dressé devant elle lui donna le frisson : il avait pas l'air commode...

- Je ne l'ai vraiment pas fait exprès, je... Vais arranger ça...

Ezakiel s'est entièrement plongé dans l'histoire qu'il apprécie déjà. Les livres sont vraiment merveilleux. C'est une façon, du moins pour le garçon, de voyager. Même si les jeunes d'aujourd'hui semblent avoir oublié l'existence de la littérature, c'est chez lui tout le contraire. Pendant sa lecture, il entre presque en transe. Respiration lente, aucun son ne parvenant aux oreilles, il est posé. Arrivant à la fin de la page sur laquelle les yeux du jeune homme sont posés, il commence alors à la tourner, quand quelque chose le percute soudainement. Le choc est assez violent pour mettre en état de choc quelques instants Ezakiel, qui n'est pas encore tout à fait revenu dans le monde réel. Puis, il comprend que c'est une ravissante jeune femme qui, par hâte sans doute, l'a bousculé. Elle s'excuse alors platement, en commençant déjà à relever une tonne de livres qu'elle fit tomber à l'instant. Etant à peine remis de ses émotions, il dévisage la femme sans retenu, ce qui pourrait peut-être sembler agressif à cette dernière.

Le français s'agenouille et commence à aider la malheureuse qui semble vraiment mal à l'aise. Il empile des livres de son côté, tout en engageant la conversation de la façon la plus chaleureuse possible:

<< Ne vous inquiétez pas pour moi, ce genre de chose arrive souvent à la bibliothèque. Vous n'avez rien au moins ? Excusez-moi, c'est de ma faute... Je n'aurai pas du rester planté là... >>

Jetant un coup d'oeil rapidement aux livres qu'ils entassent tous les deux, Ezakiel ne vois que des ouvrages d'informatique. Cela pourrait-être un bon sujet de conversation, ce n'est pas tous les jours qu'il rencontre des personnes s'intéressant au moins autant que lui à ce domaine, surtout pas d'aussi jolies personnes.

<< Ho... Vous vous intéressez à l'informatique ? Enfin, sauf si je me trompe, vous ne faisiez peut-être que ranger ces bouquins. >>

Il adresse un grand sourire à la jeune femme à lunettes, espérant vraiment ne pas l'avoir intimidé. Ezakiel ne fait pas forcément commode au premier regard, ce qui est dommage pour lui car la réalité est bien différente...

Décidément, elle ne faisait jamais rien comme tout le monde ! Voilà qu'elle étalait une fois de plus sa maladresse à grands bruits de chute de la pile de livres qui venaient de lui échapper des mains, dans un lieu où est censé résider le silence et la concentration. Et c'était tout le contraire qui lui avait fait percuter le jeune homme, qui se tenait debout contre une étagère, absorbé par le lecture de son ouvrage. Candice était tellement préoccupée par son problème informatique qu'elle n'avait pas fait attention à lui une seule minute. Ce qui devait donc arriver dans un moment pareil, arriva et "Boum !", elle heurta le lecteur attentionné presque de plein fouet. Les joues rouges de honte, la jeune femme s'accroupit aussitôt pour commencer à réunir les livres tombés au sol, et défroisser les pages cornées par le contact avec le parquet.

"Non, ne vous excusez pas voyons... Je ne regarde jamais devant moi, ce n'est pas la première ni la dernière fois que je ferai ce genre d'entrée remarquée. Comment pourrai-je me faire pardonner ?..."

Ses plates excuses ne réussissaient pas à faire baisser le niveau de sa gêne, et c'est le feu aux joues qu'elle osa jeter un regard vers celui qu'elle avait percuté sans ménagement. Elle fut soulagée de voir qu'il n'avait pas l'air fâché, mieux, il commença même à engager une conversation après qu'ils aient échangé des excuses polies et sincères. Elle se risqua à lui adresser un sourire plus détendu et ils finirent tous les deux par se redresser, en tenant chacun plusieurs manuels. Candice passa se main dans ses cheveux pour replacer une mèche rebelle qui lui tombait sur les yeux, la glissant dans un geste élégant derrière son oreille.

"J'aimerai bien vous dire que c'est le cas malheureusement pour moi, je cherche plutôt un moyen de débloquer mon portable, autrement qu'en lui administrant des coups de chaussure à talon haut... Je suis Candice Luv, la nouvelle secrétaire fraichement débarquée ici, et qui tente d'apprivoiser son nouvel outil de travail... A qui ai-je l'honneur ?..."

Elle lui tendit la main comme aussi prudemment qu'elle le pouvait, ses deux mains repliées pour soutenir les deux énormes livres qu'elle plaquait contre sa poitrine, la remontant légèrement en un décolleté pigeonnant. Sa petite main se tendant maladroitement vers lui en essayant de ne pas déséquilibrer le tout.

Candice a l'air de se sentir un peu plus à l'aise, ce qui fait énormément plaisir au français, qui se dit qu'il peut finalement s'avérer sociable. Nouvelle secrétaire ? Hé bien, le garçon se dit qu'il devrait rendre visite à l'administration plus souvent. La jeune femme replace gracieusement une mèche qui s'était invitée sur le joli visage de cette dernière. Ezakiel est directement charmé. Puis, après lui avoir précisé qu'elle n'était pas forcément la plus douée dans le domaine de l'informatique, elle lui tend sa main, serrant un donc un peu plus les livres contre sa poitrine qui s'offre de plus en plus aux yeux de l'élève. Il rougit légèrement, mais tente de ne pas trop se concentrer sur ce point. Il sert doucement la main de Candice, ne se rendant toujours pas compte du fait qu'il sympathise avec une personne gérant le Lycée.

<< Je suis Ezakiel Urion, première année, classe K. >>

Les mains de la belle secrétaire sont extrêmement douces, un vrai plaisir rien que de les tenir quelques instants. D'ailleurs, le garçon ne se décide qu'après une longue minute à lâcher la main de Candice. Il propose alors:

<< Madame Luv, si vous êtes vraiment désespérée par votre ordinateur, cela ne me gênerait pas du tout de tenter de le remettre sur pieds. J'ai tout le nécessaire question logiciels à l'internat, sur mon propre ordinateur portable. Donc vous me dites si ça vous intéresse, je vous ferai tout ça dans les plus brefs délais. >>

Il adresse ou radieux sourire à la jeune femme, même si ses yeux ont malheureusement trop tendance à se diriger vers la généreuse poitrine de sa charmante interlocutrice.

Quelle honte ! Elle avait baignée dans l'informatique pendant des années, et pourtant, elle était parfaitement incapable de trouver lorigine de la panne. la seule chose qu'elle avait réussi à faire c'était à bien vérifier les branchements à quatre pattes sous son bureau, le nez dans les fils d'alimentation. Mais sa flemme et sa nonchalance légendaire lui avaient interdit de vraiment s'interesser au fonctionnement d'un ordinateur : tout ce qu'elle delmandait elle, c'était qu'il s'allume quand elle en avait besoin et qu'il attende sagement qu'elle l'éteigne, sans se plaindre et si possible, sans refuser de fonctionner...

Elle serra maladroitement la main du jeune homme en serrant comme elle pouveit es bouquins contre elle.Et d'un sourire presque gêné et reconnaissant à la fois, elle s'exstasia sur sa proposition d'aide. Si il s'y connaissait effectivement un peu, elle n'allait certainement pas refuser.

"Réellement ! Vous feriez ça pour moi ? Vous me sauvez ... Je suis venue ici en espérant trouver dans ces livres quelques réponses et astuces mis, je dois bien avouer que je n'y comprends pas grand chose... Vous devez trouver bizarre ça bizarre... Mais je suis une secrétaire un peu particulière, ce n'est pas vraiment ma voction que de travailler avec l'informatique..."

Elle lâcha sa main pour planter son regard reconnaissant dans celui du jeune étudiat qui avait vraiment l'air de vouloir l'aider. C'était plutôt rare et elle saurait bien trouver une façon de le dédommager pour sa peine s'il arrivait à résoudre son problème.

"Comment procède t-on ? Je peux vous l'amener où et quand ? Et surtout... Je ne suis pas une ingrate, il va de soi que je vous paierai si vous réussissez à le débloquer un peu..."

Elle le fixait toujours, un sourire ravi sur les lèvres, elle pencha son petits visage sur le côté pour l'attendrir un peu plus. Certes, elle n'était surement pas la fille plus jolie de la ville, loin de là, mais elle se connaissait un certain charme auprès des messieurs, et jamais elle ne refuserait de s'en servir, si ça pouvait la tirer d'un mauvais pas...

Au fil de la discussion, le jeune homme sent son admiration pour la secrétaire s'intensifier, au point de totalement succomber aux charmes de la jolie demoiselle. Ezakiel tient donc particulièrement à remettre à neuf le matériel informatique de mademoiselle Luv. En entendant les propositions de récompense de la part de celle-ci, le français ne peut s'empêcher de poliment refuser.

<< Pourquoi me payer ? Vous savez, l'informatique est mon domaine, sans vouloir vous sembler trop fier. Si je dis cela, c'est juste dans le but de vous montrer que c'est une véritable passion, et que je n'attends absolument rien en retour de mon intervention sur votre PC. La satisfaction d'une magnifique jeune femme, telle que vous, m'est amplement suffisante. >>

Décidément, depuis son arrivée au Japon, le garçon se décoince de jour en jour avec la gent féminine. Cela à d'ailleurs le don d'agréablement le surprendre, même si Ezakiel sent qu'en s'ouvrant ainsi, il se dirige vers l'inconnu. Mais comment ne pas se laisser happer par l'attirance qu'il éprouve pour son interlocutrice ? Le jeune homme lui-même ne comprend pas où il veut en venir. Aller plus loin ? De plus, avec la secrétaire du lycée ? Il semblerait qu'il tente effectivement de se rapprocher de mademoiselle Luv...

Et bien, la chance lui avait sourit pour une fois ! Elle qui était venue pour tenter de résoudre un problème dont elle était presque sur de ne rien y comprendre, elle venait de tomber sur un petit génie de l'informatique, enfin c'était ce qu'il laissait entendre à la jeune femme quand elle lui avait parlé de la panne de son ordinateur. La jeune secrétaire, lui renvoya des dizaines de sourires ravis au fur et à mesure que s'avançait la conversation. Non seulement, le jeune homme lui proposait gentiment de l'aide, mais en plus il ne demandait rien en retour que d'avoir rencontré une si "magnifique jeune femme". ce compliment lui fit venir le rose aux joues et elle cacha ses rougeurs en plaquant ses deux mains de chaque côté de son visage.

"Oooh, mais vous cherchez à me faire rougir ? C'est très gentil  à vous déjà de me proposer de l'aide, vous n'allez pas faire ça gratuitement ? Ou alors..."

Elle releva ses yeux vers lui et glissa son index entre ses lèvres pulpeuses pour le mordiller n prenant l'air d'une intense réflexions. Elle savait jouer dde ses atouts pour s'attirer les regards et la convoitise, ça ne faisait aucun doute. Candice prit quelques secondes de fausse réflexion en suçotant sensuellement son propre doigt, puis elle finit par envoyer un petit clin d'oeil au jeune homme qui semblait être tombé sous le charme.

"Ou alors, je vous remercie pour votre peine en vous invitant à dîner ! D'ailleurs, ce n'est pas un invitation mais une manière de joindre l'utile à l'agréable, puisque mon ordinateur récalcitrant se trouve chez moi... Qu'en pensez-vous ?"

Elle alla croiser entremêler ses doigts dans son dos, cette posture donnant une pause avantageuse à son buste qui prenait de l'ampleur dans son chemisier tout juste entrouvert. Elle le fixait d'un air innocent et charmeur, se dandinant très légèrement comme une petite fille qu'on a pris à voler un bonbon chez le marchand. Candice savait déjà que le jeune homme ne pourrait pas refuser, il lui suffisait de regarder ses yeux brillants pour connaitre à l'avance sa réponse. Elle finit par faire un pas vers lui et poser lentement sa main sur l'épaule d'Ezakiel, tout près du cou, qu'elle effleurait à peine de son pouce

"Vous n'allez pas me refuser ce petit plaisir n'est-ce pas ? Je vous serai redevable si vous parvenez à soigner mon micro..."

Les derniers propos de la secrétaire se voulaient de plus en plus ambigües, Ezakiel en est maintenant certain. Même si le garçon se sent planer à des kilomètres de là, de part les talents d'actrice de mademoiselle Luv, il en reste pas moins assez lucide pour se ressaisir et tout mettre en oeuvre pour ne pas tout faire capoter. Quoique, vu l'envie des deux personnages, il serait apparemment impossible de gâcher le moment tant attendu, qui s'annonce déjà  très intéressant. Le français, sentant le pouce de son interlocutrice se balader avec légèreté dans son cou, sent une vague de frissons de la tête aux pieds. Cet endroit est sans conteste le plus sensible chez le jeune homme, mademoiselle Luv a décidément choisit le bon endroit, et ce du premier coup. Vraiment prometteur pour la suite des évènements.

<< Allez chez vous ? Diner ? Si cela ne vous dérange vraiment pas, alors c'est avec plaisir que j'accepte votre invitation. Comme vous dites, c'est plus sympa de cette façon là. >>

Il sourit largement à la jeune femme. Ses yeux ne lâchent presque plus la généreuse poitrine de sa compagnie, Ezakiel se disant que finalement cela ne lui sert plus à rien de se cacher, ayant tous les deux deviné leur petit jeu, que le français commence d'ailleurs à beaucoup apprécier. Il faut dire que la joueuse qu'il a en face de lui depuis maintenant une poignée de minutes a su lancer un intérêt particulier de la part de l'élève...