Identité : Alicia Karpova
Âge : 22 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Sexualité : Lesbienne
Physique : Je sors juste de la douche, alors laisse-moi un peu de temps. Sur le trajet jusqu’à la chambre, je jette un coup d’œil au courrier qui traîne sur la table. Ma convocation pour les championnats mondiaux d’haltérophilie. Mon propre Saint-Grâal rien qu’à moi. Je ris doucement en voyant mes mensurations : 1m84, 92 kg. Si la première n’a évidemment pas changé, pour la seconde...disons que j’ai redoublé d’assiduité dans mes entraînements récemment. Je ne dois pas être très loin des cent.
A la porte de ma chambre, je laisse tomber mon peignoir et me plante devant le miroir de l’armoire, bonne excuse pour jauger mes derniers gains. J’ai l’impression d’avoir encore gagné un peu de muscle, et pourtant, dieu sait que je n’en manque pas. Avec plus de quarante centimètres de tour de biceps, des veines qui courent tout le long de mes bras, des épaules larges comme un autobus, une poitrine qui peine à cacher mes pectoraux, des abdos qui ressortent même après un bon repas, et des cuisses qui tirent plus vers le tronc de chêne que vers le roseau, on devine facilement que j’ai une force quasi-surhumaine. En même temps, j’ai souvenir d’avoir toujours adoré soulever des poids, des objets, des meubles, des gens. On ne devient pas la femme la plus forte du monde d’un claquement de doigts !
Finalement, je l’ouvre, la porte de cette armoire, et me soustrait à mon reflet. Contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord, j’ai quelques robes, jupes et autres vêtements féminins en réserve, bien que la majorité de ma garde-robe soit composée de fringues de sport. J’attrape d’ailleurs un maillot en lycra, que j’enfile non sans effort. Il me moule, lui aussi, malgré son double XL. Ce n’est pas toujours facile de s’habiller, avec une carrure comme la mienne, tu sais. Puis je chope un caleçon, pour mettre sur ma...bah...sur ma queue. De toute façon, je ne peux pas vraiment la cacher, au vu de sa taille. Plus de vingt centimètres non circoncis en érection, pas beaucoup moins au repos, mais le plus impressionnant n’est pas la longueur mais bien l’épaisseur du machin. Et en dessous, une paire de boules au diapason. On peut passer à autre chose ?
Maintenant que j’ai un peu de tissu entre les jambes, je peux prendre le chemin de la salle de bains. Et à l’intérieur, encore une glace, celle-ci me renvoyant uniquement le reflet de mon visage. J’ai beau ne pas être maquillée (En même temps, à quoi bon se maquiller quand tu vas finir dégoulinante de sueur une demi-heure plus tard?), je me trouve plutôt jolie. Contrairement à la plupart de mes concurrentes, j’ai des traits fins et féminins, et surtout, ma mâchoire ne fait pas penser à Gigachad ! Et tout ça pour une bonne raison : j’ai beau être la meilleure, je n’ai jamais touché aux stéroïdes. Vantarde, moi ? Pas vrai ! Et puis, j’ai un sourire contagieux, paraît-il, et un regard intéressé, même si pour moi il est juste gris-vert. Peut-être que les yeux gris-verts font ressortir les regards intéressés ? Ah, et je n’ai ni piercing ni boucles d’oreilles, on m’a déjà raconté une fois l’histoire d’une haltérophile qui s’était arraché un lobe d’oreille à entraînement quand l’un des poids s’est pris dans sa boucle. Maintenant que j’y pense, ce sont sans doute des conneries, mais on n’est jamais trop prudente. Pour être tranquille, j’attache mes longs cheveux blonds 100 % naturels en une queue de cheval haute, histoire qu’ils ne collent pas sur mon front quand je transpire comme un bœuf. Bon, par contre, j’aimerais bien être seule deux minutes, donc tu peux me laisser ?
Caractère : Généreuse ! En tout cas, c’est ce que toutes mes amies disent de moi. D’ailleurs, en y repensant, l’une d’entre elles me doit toujours 5000 yens. Bah, ça peut attendre. En tout cas, ce qui est certain, c’est que j’ai un bon fond. Je ferais pas de mal à une mouche, ce qui est plutôt rassurant, parce que je pense qu’avec un seul coup de poing je pourrais assommer un ours. D’ailleurs, quand j’y pense, je ne me suis jamais battue, même quand on me provoquait à l’école. J’essaie toujours de résoudre les problèmes par le dialogue, et si ça ne fonctionne pas, je préfère tourner les talons. Parce que sous cette carapace de muscles, se cache un petit coeur fragile ! Je suis plutôt fleur bleue et émotive, rien à mes yeux ne compte plus que les gens que je chéris. Et même si je hais la violence, je pense que je serais prête à l’employer pour les défendre.
Mais cessons donc d’aborder mes innombrables (hem) qualités, parlons plutôt de mes défauts. En premier lieu, ma vantardise. Enfin...c’est une façade, hein, j’en ris beaucoup mais derrière je n’assume pas vraiment. Pour être tout à fait honnête, je manque un peu de confiance en moi, même si mon attitude change drastiquement quand je suis face à une barre à soulever. En fait, je suis plutôt discrète et timide, je n’aime pas les gens qui parlent trop forts, et les bruits violents me font peur. Ma mère a coutume de dire que ma taille est inversement proportionnellement à ma discrétion. Parfois, c’en est même handicapant, quand il faut prendre la parole en public, ou se faire entendre dans un groupe. Heureusement que je peux me reposer sur mon physique pour ça. Même si je suis d’un naturel positif, j’ai parfois de petits coups de blues, durant lesquelles j’aime marcher dans la ville, sous les étoiles, plongée dans cette bulle dans laquelle je m’enferme un peu trop souvent. Je reste malgré tout une fille plutôt têtue, et avec de la suite dans les idées. Quand j’ai un objectif en tête, je ne le laisse pas tomber avant de l’avoir atteint. C’est un peu pour ça que je suis si forte, non ?
Histoire : Alicia Karpova, née le 17 Août 2000 à Iekaterinbourg dans la Fédération de Russie. C’est ce qui est noté dans mes papiers d’identité, en tout cas. Parce que de la Russie, je ne me souviens de rien. Mes parents, qui ne manquaient pas de richesses, ont décidé de déménager au Japon dès l’année suivante, et ô surprise, ils m’ont emmenée avec eux dans leurs bagages ! Quand je leur demande pourquoi ils ont quitté le pays où ils avaient pourtant toute leur vie jusqu’alors, ils me répondent qu’ils en avaient marre de la neige de Novembre à Avril, mais je suppose qu’il y avait d’autres raisons dont ils ne me parlent pas, peut-être plus politiques.
Mon enfance à Seikusu était, globalement, à peu près normale, pour une étrangère en tout cas. Eh oui, même si je n’avais aucun souvenir de ma souvenir natale, que je parlais japonais aussi bien qu’eux et que je me sentais ici chez moi, je restais pour eux une étrangère. Une étrangère aux longs cheveux blonds et qui faisait toujours au moins une tête de plus qu’eux. Déjà toute petite, j’aimais faire étalage de ma force, essayer de soulever des objets de plus en plus lourds, faire des tractions, etc...et je me débrouillais plutôt bien. Et quand enfin j’ai pu m’inscrire dans un club d’haltérophilie (tiens, d’ailleurs, tu t’es déjà demandé combien il y a de clubs d’haltérophilie ? Eh bien, très peu, mes parents ont cherché super longtemps pour en trouver un, et il était très bien caché en plus!), mon talent éclata au grand jour. Dans un pays dont la population n’est pas reconnue pour sa taille et sa musculature, j’écrasais tous les records nationaux un par un, au point où après mes examens de fin d’étude, à 18 ans, je pouvais déjà vivre de mes contrats de sponsoring. J’étais la meilleure, la femme la plus forte du pays, et mon nom commençait à se faire connaître à l’international. Tu te dis sans doute quelque chose comme « Mais voyons, si t’es la femme la plus forte du Japon, et l’une des plus fortes du monde, comme ça se fait que tu sois pas plus connue que ça ? » Eh bien sache, jeune narrateur omniscient et impertinent, que je suis une haltérophile, et que les haltérophile sont très rarement des célébrités. D’ailleurs, les seuls strongmen à être un tant soit peu connus sont ceux ayant eu une carrière cinématographique, et il n’y en a pas eu beaucoup, alors imagine quand t’es une femme. Mais ça ne me dérange pas. Je n’ai jamais eu l’intention d’être une star ou quoi que ce soit. Qu’on me reconnaisse comme la meilleure dans mon domaine me suffit. Et, tiens donc, c’est exactement ce qui va se passer !
Autour de moi, les lumières des projecteurs m’illuminent telle la star de la soirée que je m’apprête à être, les regards de plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices scrutant chacun de mes mouvements en l’attente du moment tant attendu. Devant moi, une barre, et de -très- nombreux poids à chaque extrémité. Le tout pèse 300 kilogrammes. Ca paraît énorme ? Ca l’est. Le record du monde est actuellement de 288,5 kg, autant dire que si j’arrive à décoller cette barre du sol, je deviendrais une légende vivante dans ce sport auquel je dédie ma vie. Quelques minutes plus tôt, j’avais décollé 285 kg dans un effort formidable, ce qui fait de moi la nouvelle championne du monde de deadlift. Pas d’explosion de joie pourtant, car mon objectif est ailleurs. Ces 300 kilos devant moi, c’est pour la frime. Pour la postérité. Pour la légende. Pour moi. Je recouvre mes mains de magnésie, passe les bandes autour, m’avance juste devant la barre. Les voix se taisent, les souffles se coupent, mon visage se ferme, ma poigne enserre le métal. Un effort surhumain, tous mes muscles se tendent, et je sens les poids quitter le sol. Mon visage reste fermé, comme pour me persuader que si la douleur et l’effort ne se voient pas, je ne les sentirais pas. Pour les profanes, ça paraît presque simple, pourtant je ne souhaite à personne de ressentir tant de douleur. Comme si quasiment 20 années d’entraînement, de souffrance, d’abnégation, se décidaient à sortir d’un coup. Enfin, les poids reprennent contact avec la terre, et je peux souffler. J’ai presque cru que j’allais exploser. Mais maintenant, il est plutôt temps de laisser exploser ma joie.
Autre : L’autre, c’est moi.
Comment avez-vous connu le forum ? Il paraîtrait que je suis un double compte, mais chut ! C’est un secret.