Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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The punk and the nerd [PV Nao]

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Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 15 lundi 16 mai 2022, 18:52:28


"Et oui le magazine ... je me disais aussi."


Au point où ils en étaient , ils pouvaient presque parler de cul comme si c'était tout naturel. Enfin, surement pour Automne oui, lui, aurait encore des ajustements à faire.


"Elles ont naturellement dégonflées pendant la  nuit, j'y suis pour rien. t'as des miettes au coin des lèvres. Avale avant qu'elles tombent par terre."


C'était une expérience nouvelle et horriblement excitant. Cela revenait à dire les choses crument mais à en cacher le sens exact derrière une banalité. Avale .... ouais, il imaginait bien le truc bien qu'Automne ne soit pas vraiment le genre de fille à être très obéissante. Ça restait une supposition. Après, peut être que derrière ses airs de dure à cuire, elle aimait bien se faire attacher?


"La garde alternée, ça me va. faut juste que tu ne froisses pas les pages."


Même lui, dans ses moments d'égarements assez humides, prenait grand soin de ses affaires...


"Oh! Oui tu connais? Cool! Et ..."


L'instant d'après, la sangsue occupait une partie de son espace vitale, confortablement installée contre lui. Nao était aussi physiquement une alternative à un bon coussin. il inspira très très fort. D'habitude, il avait horreur qu'on le touche mais là, la petite chose collée à lui ne lui inspirait que de l'admiration. Quand il tournait la tête, il avait sa tignasse sous le nez et il adorait son odeur. De plus, encore une fois, il avait une vue plongeante dans le col évasé du t-shirt à la coupe admirablement courte. Ses abdos ... il pourrait les masser à longueur de temps ... (sous réserve que ça se masse les abdos, il n'en savait trop rien, il ne se massait jamais son abdal à lui).

Ce fut très sympa et il fit semblant de l'écouter même si ses tactiques de terrain ne fonctionnait pas avec ce jeu vidéo. Il perdit quelques vies  et dû recommencer aux dernières sauvegardes mais ... ce n'était pas grave tant qu'elle s'agitait et gesticulait à côté, engueulant les PJ et même les PNJ. On aurait dit deux vieux complices un peu querelleurs. Quand la température monta d'un cran avec la difficulté du niveau, Noa décida de passer à autre chose, le dernier King of fighters, un jeu de baston monstrueux où ils pourraient jouer l'un contre l'autre. Avec Ryo il était imbattable. Il laissa Automne s'habituer à manipuler les combos et coups fatals avant de rentrer dans le vif du sujet. Bien entendu, il ne s'acharna pas et la laissa s'éclater mais vint le moment où il dut se concentrer à force de prendre des tatanes. Elle pigeait vite  et ils se rentrèrent dedans sans pitié. Elle faillit gagner une fois et pour éviter ce désastre insupportable, il roula sur elle comme un morse roule sur un pingouin de passage, l'écrasant de sa masse. La petite chose polonaise pouvait brailler tout ce qu'elle voulait, il ne bougea pas, se délectant de l'anguille qui ondulait sous lui et il put ainsi sortir victorieux de son combat. Satisfait, il avait put sentir les piercings des tétons de la jeune femme à travers le t-shirt malmené. t-shirt qui d'ailleurs ne couvrait plus rien quand il se dégagea d'elle. Rouge comme une tomate et aussi immobile qu'un bulbe, il tourna vivement la tête pour se concentrer sur l'écran.


"Ben quoi? J'ai gagné. Tous les moyens sont bons non?"


Il ricana, la provoquant et la félicita pour sa défaite. Glorieuse mais défaite quand même.
Il était midi et son estomac le rappela à l'ordre dans un grondement sournois.


"Tu as faim? J'ai des pizzas au congélateur. Et puis il faudra qu'on parle des courses . On fait comment? Chacun notre tour? Ou en commun? Il faudra que je te fasse faire le tour du quartier pour les commodités."


Il  se leva pour allumer le four, revint s'accroupir devant elle et vérifia l'état du bandage.


"Comment tu te sens?"


Et vraiment tout bas, il ajouta.


"Je viens de te mettre une tannée ... Qui aurait cru hein? J't'ai bouffé toute crue."


Lui aussi pouvait allumer, à sa manière.
« Modifié: lundi 16 mai 2022, 21:53:55 par Ryo »

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 16 lundi 16 mai 2022, 21:20:04

Serrée bon gré mal gré contre Nao, installée sur une portion congrue du coussin équivalente à un panier pour chihuahua (ce qui était presque suffisant pour son gabarit lilliputien, nonobstant), Automne gesticulait, râlait, vilipendait et invectivait à tour de bras. Bien plus sanguine que son compère, elle en devenait quasiment insupportable. Si les jeux vidéos faisaient ressortir la vraie nature des gens, alors la polonaise était à la fois mal-élevée, grognonne et violente. Pas un tableau très reluisant au demeurant. Elle pouvait quand même déceler une forme d’agacement chez le japonais, sans savoir si c’était le jeu ou la fille qui l’énervait le plus. C’est bon, c’était son caractère, elle avait pas choisi d’être comme ça !

Après quelques échecs cuisants et morts honteuses, il se décida à changer de jeu. Un King of Fighters ? Pas besoin de mots, un regard suffit pour qu’Automne se lève et s’empare de la manette numéro deux. La dernière et seule fois qu’elle avait touché à un King of Fighters, c’était sur PS2, lors d’une soirée chez amis il y a plus de dix ans. Autant dire qu’elle n’était qu’une débutante totale à qui il fallait tout apprendre. Nao-senpai était un professeur sévère mais dont le niveau n’était pas à démontrer. La jeune femme, elle, se faisait plutôt démonter. Pourtant, à chaque partie, son niveau s’améliorait, se rapprochant dangereusement et rapidement de celui de son professeur de fortune. Elle avait choisi de jouer Leona, partiellement parce que son style de jeu lui plaisait, principalement parce qu’elle lui ressemblait quand même un peu. En plus sexy. Et plus grande. Et plus voluptueuse. Et moins réelle. Na !

Arriva finalement l’heure de vérité. Le pic de la matinée, l’instant critique, le moment ou jamais ! Le premier round se termina par une victoire sur le fil de Ryo, le second par une de Leona du même acabit. Le dernier round était d’une intensité rare, les deux adversaires usant de ruses sans pitié et de combos dignes des plus grands combattants, mais ce fut Leona qui prit l’avantage. Le coup fatal approchait, elle allait l’asséner, puis...plus rien. Plus de son. Plus d’image. Il ne restait plus qu’une sensation étrange de chaleur et d’engourdissement. Etait-ce la mort ? Automne avait-elle fait une attaque cardiaque à cause du stress ? Impossible, elle respirait, bougeait, difficilement, mais elle le pouvait. Alors elle se débattit, de toutes les faibles forces qui lui restaient, mais en vain. A bout de souffle, elle était prête à abandonner, à accepter son sort. Mais la lumière revint, et ce n’était pas celle au bout du tunnel.

Essoufflée, hébétée, elle n’en croyait pas ses yeux. Nao...quel enfoiré. Il venait sérieusement d’utiliser son seul et unique atout de poids pour la mettre hors d’état de nuire et emporter une victoire qu’il ne pouvait envisager à la loyale ? Ce n’était pas seulement un lâche, c’était un traître. Ecœurée par cette manœuvre, elle regarda le jeune homme avec dégoût, et remit en place son t-shirt, lui cachant ces seins qu’il ne méritait pas de voir. Elle se leva, et donna un petit coup de pied dans son gras, plus par protestation que pour lui faire mal.


« Jamais je n’oublierai cette mascarade. Ta manœuvre ne restera pas impunie. »

Elle s’installa dans le canapé et se renfrogna. « Tu mérites de te démerder pour les courses. Et ouais, une pizza c’est bien. » Elle tendit le bras sans un regard, et éclata à sa remarque. « Une tannée ? T’es sérieux ? J’ai découvert le jeu y a même pas une demi-heure, j’allais t’éclater, et toi t’as fait quoi contre ça ? T’as mieux joué ? Nan ! T’as triché ! T’as triché et tu m’a fait mal, à moi, une faible femme ! » C’était plus un jeu qu’une véritable colère, même si elle était réellement énervée par son comportement. « T’as de la chance que j’aie mûri avec les années, avant j’aurais éclaté la manette dans la télé, shooté dans la console et j’t’aurais maîtrisé à terre ! »

Elle ne pouvait plus se retenir, et après un silence de quelques secondes durant lequel ils se regardaient en chien de faïence, elle éclata de rire. Un rire franc, qui dura une bonne minute, qui lui mit les larmes aux yeux et lui défonça les zygomatiques. Quand enfin elle reprit un peu de constance, elle s’approcha de son tricheur de coloc et lui glissa à l’oreille dans un souffle : « Sérieusement, si tu refais ça, t’es mort. »

Sur ces paroles, un grand sourire aux lèvres, les yeux encore embués d’avoir pleuré de rire, elle se leva, sortit la pizza (un poil trop cuite) du four et la déposa sur la table avant de la découper à la roulette. « A table ! »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 17 mardi 17 mai 2022, 11:50:28

"Bla bla bla ..."

Au moins, Nao découvrent qu'ils ont un point commun, ils sont tous les deux très mauvais perdants. Le geek  hausse les épaules et laisse passer l'orage sans oublier toutefois de jeter un regard narquois à la perdante. Oh oui, maitrise moi à terre ...

Une minute après, il se tordait de rire, secouant son coussin de vagues saccadées. Il rit tellement qu'il en attrapa un point de côté et hulula en se tenant la panse, vautré en position fœtale. Il lui fallut un moment pour se calmer, gardant dans un coin de sa tête qu'il avait adoré la sensation malgré tout. ils passèrent à table et firent un sort à la pizza. Il en aurait bien avalé une deuxième mais se retint pour ne pas effrayer Automne. De toute manière, il avait encore un paquet de gâteau dans sa chambre pour combler son incommensurable estomac.

***

Les jours qui suivirent furent synonymes de chamboulement. Avoir une coloc, c'était cool, mais avoir en guise de voisine immédiate une pile électrique gonflée à bloc, c'était déjà moins bien. Les réveils identiques se succédaient, tôt. Automne se levait sans bruit mais c'était suffisant pour que Nao, habituer au calme complet, se réveille aussi. Il faisait savoir son mécontentement en braillant de son lit sans oublier de mentionner que ces occidentaux étaient vraiment sans gêne. il s'était même levé une fois pour jeter son oreiller à la polonaise avant de s'enfermer prestement à double tour dans sa chambre. S'attendant à une vengeance, il n'en était sorti prudemment que quand sa vessie lui hurla d'arrêter ses conneries.  D'habitude, il se rendormait jusqu'à une heure avancée de la matinée et se montrait enfin pour s'adonner à ses activités préférées: le végétalisme devant son écran et l'ingestion en quantités massives de toutes sortes de cochonneries.

Au cours de ses derniers jours, ils étaient sortis plusieurs fois et Automne connaissait maintenant leur environnement suffisamment pour y être autonome. Nao jouait les guides et bien qu'il passa plus de temps à trottiner derrière la polonaise et qu'il en revint à chaque fois drainés de toute sa vitalité, il s'aperçut qu'aller dehors n'était pas si terrible que ça. Maintenant, mieux valait rester prudent et éviter de trop s'adonner à une activité physique. Très peu pour lui ce genre de choses mais il aimait quand Automne revenait de ses séances, transpirante et court vêtue. Il adorait son corps musclé, surtout quand elle revenait après une sortie muscu. Il l'aidait de temps en temps pour ses étirements et s'imprégner de son odeur l'enchantait. bien entendu, en tant que mec, il choppait souvent une trique d'enfer dès qu'elle s'amusait à le taquiner et il devait se faire violence pour le cacher, parfois maladroitement.

Au bout de deux semaines, il s'aperçut qu'elle l'avait passablement contaminé. Il se levait un peu plus tôt, avait arrêter de brailler du fond de son lit et il avait réduit sa consommation en trucs salés. Elle avait commencé à ramener des choses curieuses comme des légumes et pour ne pas la froisser, il goutait  à tout ce qu'elle faisait. Il n'approuvait pas forcement et ne se gênait pas le faire savoir mais au moins, il faisait l'effort de tout tester.
Bien entendu, ils s'allumaient assez régulièrement mais toujours dans le sens de la rigolade. une personne extérieure aurait pu croire qu'ils étaient sérieux mais en vérité, ils s'adonnaient à ce petit jeu avec grand plaisir. Ils avaient même poussé le vice à délirer sur leur physique et Nao avait ouvert une cagnotte pour offrir à Automne une grosse poitrine et quelques centimètres en plus. Il y versait quelquefois la menue monnaie qu'il ramenait des courses et acceptait en retour les réponses de sa coloc.

Et puis, socialement, il s'ouvrait un peu à quelqu'un. Sans entrer dans les détails trop intimes, ils se racontaient des passages de leur vie lors de soirées où ils picolaient quand même pas mal. Plus d'une fois, il s'en était réveillé avec un mal de tête conséquent tandis qu'Automne était déjà revenue de sa course à pied ... Une vraie machine la nénette.

Cette proximité les rapprochait bien sûr mais pas plus que ce que Nao aurait aimé. Il savait bien qu'Automne n'était pas intéressée pour se lover contre un hippo à apparence humaine et c'était bien dommage car il lui aurait rendu au centuple. Mais il lui fallait être réaliste et même si il la dévorait régulièrement du regard, il ne devait se résoudre qu'à être un pote sympa.

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 18 mardi 17 mai 2022, 19:17:03

Les jours se mirent à se suivre et à se ressembler dans la coloc de la cellule. Les mêmes schémas se répétaient inlassablement : lever d’Automne aux aurores, grognements de la créature hibernant dans la chambre voisine, petite course à pied, retour à l’appartement, regards appuyés de cette même créature, puis occupations aussi diverses et variées que geekeries sur pc, geekeries sur ps4, ou geekeries sur Switch. Au fil des jours et des semaines, la polonaise avait commencé à sortir de sa zone de confort, et avait emporté à sa suite un Nao bougon mais pas avare en efforts, à son rythme. Les cours de cuisine qu’elle suivait faisaient leur petit effet, et si elle était bien loin d’un cordon bleue (ou alors un cordon bleu sous vide), elle commençait à se débrouiller correctement et à diversifier leur alimentation. Il est vrai que le rythme des premiers jours, à base de pizzas et autres burgers réchauffés vite fait, n’était pas viable sur le long terme si elle ne voulait pas se transformer rapidement en cachalot

Entre les deux colocataires, le courant passait très bien, les taquineries et blagues potaches rythmant leur quotidien. Si le japonais ne se privait pas pour lâcher de petites piques à la polonaise concernant sa taille, son manque de poitrine ou sa propension à ne jamais s’arrêter, celle-ci n’avait aucune raison de ne pas lui répondre. Un observateur extérieur aurait pu trouver l’ambiance délétère mais il n’en était rien : les deux potes s’appréciaient comme ça, et Automne était heureuse de s’être fait ce qu’elle considérait désormais comme un ami. Elle n’était pas dupe et se doutait bien que Nao aurait espéré un peu plus que ça, mais dans l’état actuel des choses, ce n’était pas envisageable, tant pour le physique du garçon que pour leur manière différente d’aborder les choses.  Pourtant elle le sentait changer, petit à petit, à son rythme, s’ouvrir à un rythme de vie plus sain. Il lui faudrait du temps, mais il était en bonne voix. Quant à ce désir que le garçon ressentait pour elle, eh bien...tant qu’il restait dans les clous, elle n’en parlerait pas. Ce serait bête de gâcher leur relation pour ça.

Lors des absences de l’étudiant, Automne vaquait aux occupations qu’elle ne pouvait ou ne s’autorisait pas à faire en sa présence. La dernière fois, elle avait emprunté la guitare qui traînait dans le salon pour gratter quelques notes, se satisfaisant de son niveau jusqu’à ce que deux voisins se mettent à cogner simultanément dans le mur. Si ils n’avaient pas l’oreille musicale, elle ne pouvait rien faire pour eux, et elle rangea la guitare en maugréant. Les voisins, justement, parlons-en. Que dire sur eux ? Hormis que Nao était peut-être l’une des personnes les plus séduisantes de l’étage. Il ne s’agissait que d’étudiants boutonneux, à peine majeurs, du genre à regarder leurs pieds dès qu’ils sortaient de chez eux, et dont le teint rougissait immédiatement si leur regard venait malencontreusement à se perdre et à rencontrer celui d’un étranger. Pour l’instant, elle n’avait jamais entendu un seul son sortir de leur bouche, ce qui l’amena à se demander si ce n’était pas un bâtiment réservé aux sourds-muets. Sauf qu’un sourd-muet, ça tape pas dans le mur quand on joue de la guitare…

Mais l’ennui parfois guettait notre héroïne. Elle n’avait pas encore trouvé de boulot, et si l’état de ses finances n’empirait pas, il restait toujours proche du critique. Un après-midi parmi d’autres, en l’absence de Nao, elle vivotait dans son lit, un vieux ventilateur aux claquements inquiétants lui soufflant de l’air chaud entre ses cuisses grandes ouvertes en quête d’un peu de rafraîchissement. La méteo dans cette ville était une catastrophe : les températures crevaient le plafond, presque autant que le taux d’humidité, et les pluies aussi soudaines que violentes ne parvenaient pas à faire durablement chuter le mercure. « La vache j’ai chaud » pensait-elle avachie dans sa couche, à moitié nue, le plus court et léger de ses débardeurs remonté au dessus de ses seins pour ne pas qu’il fusionne avec sa peau. Le plus terrible était quand même qu’elle ne pouvait rien faire contre cette chaleur : qu’elle agonise ou qu’elle s’active, rien ne changeait. Elle avait bien envisagé de déménager dans le petit frigo de l’appartement, ce qui aurait réellement été possible au vue de sa taille lilliputienne et de sa souplesse digne des meilleurs contorsionnistes, mais Nao n’aurait sans doute pas apprécié retrouver toutes ses victuailles éparpillées dans l’appartement.

A défaut, elle survivait tant bien que mal dans son lit, le ronflement du ventilo couvrant les rares bruits provenant de l’extérieur. D’une poigne lâche, elle piocha le dernier glaçon restant dans le saladier qu’elle était partie chercher il y a quelques minutes de cela, et le déposa sur son buste, ce qui lui arracha un soupir d’aise. Quel plaisir intense, mais bien trop court. D’habitude, les glaçons dans le lit, elle ne pratiquait pas seule. Et depuis son arrivée au Japon, sur ce plan, c’était le calme plat. Le cube glissait lentement entre ses seins, laissant derrière lui une petite traînée aux alentours de laquelle le petit duvet qui recouvrait sa peau s’était hérissé. Elle le dirigea comme par mégarde vers l’un de ses tétons percés, qui pointa immédiatement alors qu’elle lâchait un nouveau soupir. Ses doigts firent rouler le glaçon autour du mamelon, caressant l’aréole qui gonfla légèrement à son contact. Sa main libre, elle, se dirigea entre ses cuisses pour caresser ses lèvres déjà humides, tandis que son corps commençait à se tendre. « Quitte à crever de chaud... »

Ses pensées flottaient, imaginaient des corps de rêve, des actes intimes, de la tendresse, de la bestialité, de la chaleur humaine...toujours de la chaleur. Cette maudite chaleur, qui accaparait ses sens et ses pensées, les empêchant de divaguer aussi loin qu’elle le désirait. Cette chaleur qui avait terminé de faire fondre le petit cube de plaisir qui caressait sa poitrine. Dans un grognement, elle farfouilla dans le tiroir de sa table de chevet, à la recherche de représentations picturales pour remplacer son imagination, en vain. Le magazine avait disparu. Elle se maudit à cet instant d’avoir proposé l’idée d’une garde alternée. C’était une revue de cul, pas un enfant, merde ! Alors elle stoppa sa séance de masturbation, releva son shorty qui s’humecta directement de ses fluides au contact de ses lèvres, et se rendit dans la chambre de Nao d’un pas décidé.

Le garçon était absent, comme tous les sept jours à peu près, pour un...un cours, pensait-elle. Ca devait être ça. Elle n’avait pas la tête à penser à ce genre de trucs. Elle s’accroupit pour chercher sous le lit, tâtonna pendant quelques secondes avant de poser la main sur une couverture plastifiée et écornée. Satisfaite de sa trouvaille, elle la tira de sa cachette, avant de se rendre compte qu’il ne s’agissait pas de son fétiche mais bien du second magazine, qui la laissait de marbre. A la recherche de son précieux, elle continua son exploration sous le lit, s’enfonçant de plus en plus profondément dans cette antre du mal, avant d’accepter l’inacceptable : sa bible n’était pas là. Dégoûtée, elle se décida à accepter sa défaite. Le retour était plus compliqué que l’aller, et elle dut remuer dans tous les sens pour ressortir de cette espace dans lequel un corps humain ne peut pas rentrer (mais cela, Automne n’en avait cure). Elle remua tant qu’elle donna un coup de pied dans le mur, ce qui fait tomber à terre un énorme classeur depuis une étagère. Lorsque enfin elle parvint à s’extirper, elle constata que celui-ci avait répandu tout son contenu à terre. Et merde.

Elle dût alors s’affairer à ranger son contenu, qui s’était étalé dans toute la chambre. Il s’agissait pour une grande partie de feuilles imprimées en japonais, qu’elle ne comprenait pas. Cela ressemblait à des documents officiels, sans doute des choses importantes. Elle trouva cependant quelques photos de Nao enfant, ce qui lui arracha un petit sourire. Il avait l’air heureux, avec ses parents. Apparemment il n’avait pas toujours été aussi grassouillet : on aurait presque dit qu’il était plutôt en forme. Comble de l’étonnement, sur l’une des photos elle le trouva même sur un podium, en tenue d’athlétisme. Alors, dans sa prime jeunesse, il avait été sportif ? En voilà une découverte intéressante, qui fut corroborée par la découverte d’une petite médaille ayant glissé sous la table de nuit. « J’aurais jamais deviné... » Absorbée par sa découverte, elle n’avait pas entendu le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrit.

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 19 mardi 17 mai 2022, 21:47:08

Nao avait mal aux pattes. La veille, Automne l'avait obligé à sortir marcher, vite, pour qu'il s'oxygène. Bien sûr, elle avait planque les manettes de sa PS4 et s'en servait honteusement comme otages. le geek avait peu protesté de peur qu'elle ne mette à exécution la sentence de ne lui rendre que dans une semaine. Il avait donc marché, transpiré, fondu, grommeler mais avait au moins eu le plaisir de pouvoir mater le fessier de sa coloc pendant 40 minutes. Il en était revenu lessivé et avait dû s'arrêter trois fois, au bord de l'apoplexie. Le soir, il avait bien pu récupérer ses manettes mais n'en avait pas eu le loisir puisqu'il s'était endormi sur son coussin favori. Automne l'avait réveillé à minuit pour qu'il aille se coucher comme il avait cours le lendemain. Il s'était trainé comme une loque jusqu'à son lit pour s'y effondrer et avait scié des bûches toute la nuit.

Et le matin d'après, aujourd'hui donc, il avait failli arriver en retard à l'université pour suivre son cours de la semaine. L'escalator de la station de métro de l'université était en panne et il n'avait pas réussi à grimper les escaliers, ses cuisses étant en feu. Il avait attendu trente minutes qu'un technicien vienne réparer le truc et au final, avait rejoint l'amphi in extremis. Le module qu'il suivait était barbant mais obligatoire pour accéder au niveau supérieur. Nao baillait à s'en décrocher la mâchoire et n'arrivait pas à se concentrer. En plus, il faisait atrocement chaud et il avait la désagréable impression de cuire dans son jus. Il pensa à Automne qui devait buller à l'appartement. Bon, ensuite, elle n'était pas inactive. Elle cherchait du boulot mais aucune offre correcte ne lui avait été proposée. Nao l'avait prévenue. L'esclavage au Japon existait toujours et des millions d'employés trimaient vraiment pour pas grand chose. Pas question qu'elle se plie à ce régime là! En plus, ne comprenant pas grand chose, elle se ferait avoir sans s'en rendre compte.
Le monologue du professeur se termina sur un soupir de soulagement de l'assemblée. le type s'était écouté parler pendant des heures. Nao prit le temps de rentrer comme il le faisait toujours. il ne flânait pas, ni ne se promenait. Il marchait juste moins vite pour épargner ses pauvres jambes. De retour à la ruche, il soupira d'aise en poussant la porte de la cellule. Pas de bruit? Comme tous les japonais, il ôta ses chaussures dans l'entrée, habitude qu'Automne avait été sommée de respecter sous peine d'expulsion immédiate par une fenêtre. Et en parlant de la jeune femme, Nao l'entendit trifouiller dans sa chambre.

Oh bon sang, la petite fouineuse! Notre héros s'approcha de sa chambre à pas de loup et passa la tête par l'encadrement de la porte. Ses fesses ... toujours à agiter son petit cul pour tout et n'importe quoi ... Elle lui tournait le dos à quatre patte et bidouillait un truc qu'il ne voyait pas. Oh la coquine! Le magazine, l'objet du crime, elle le cherchait. Nao beugla de sa voix la plus effroyable.

"TADAAAAAAAAAAAAAA ! JE T'AI EUE !! HAHA! TU NE LE TROUVERAS PAS, JE L'AI TROP BIEN PLANQUÉ et ..................."

Il resta interdit quand il vit les photos dans les mains de son amie, et la médaille. Il aurait pu rire de la réaction d'Automne mais il n'en eu d'un coup plus du tout envie. Son visage d'habitude jovial avec elle s'assombrit et il ne dit plus rien. Un coup d'œil au désordre lui apprit que ce n'était pas volontaire de la part de la polonaise. Ce classeur était trop gros pour l'étagère. Il l'avait déjà fait tomber aussi. C'était une malencontreuse circonstance. Il n'en voulait pas à Automne d'être dans sa chambre, lui aussi allait chez elle de temps en temps. le magazine était l'objet d'un âpre conflit.

Il fit un pas et s'agenouilla à côté d'elle pour récupérer ses effets et les ranger à leur place. Ensuite, il fila à la douche et y resta longtemps à ruminer. Si Automne lui parlait, il répondait par des MM MM ternes. Le repas qui suivit fut loin d'être joyeux et quand ils terminèrent, il se leva et alla chercher le classeur dans sa chambre pour revenir le poser entre eux. Nao n'était ni bête ni un crétin. Automne lui avait raconté sa vie, il pouvait aussi le faire même si certains souvenirs lui étaient douloureux. Il ouvrit le classeur à la page de la photo où il arborait un sourire de vainqueur à la première place du podium.

"J'avais quatorze ans et je venais de remporter le championnat régional de triathlon dans ma catégorie. Je dominais les autres de loin et je savais que je pourrais m'illustrer au niveau national. Je m'étais entrainé très dur, deux ans, pour ça. Mes efforts avaient payé et je me voyais déjà faire de cette discipline mon avenir. Seulement, pour compéter au niveau national, il fallait que mes parents déboursent des sommes astronomiques puisqu'au Japon, le système d'attribution des licences est bien différent du vôtre en Europe. Nos athlètes viennent tous de milieux très aisés. Je n'est pas fait exception à la règle et quand le comité national de la fédération a compris que ça n'allait pas matcher, ils m'ont relégué à la représentation de la ville. Voilà, c'est tout. Tous ces efforts pour rien. J'ai arrêté le sport, je me suis rabattu sur la bouffe et les jeux vidéos et maintenant, j'ai envie de vomir à chaque fois que je me regarde dans un miroir. Il n'y a pas d'égalité ici. Ou tu as de l'argent ou tu n'en as pas. Et quand tu n'en as pas, tu crèves même si tu as des compétences ou des qualités."

Il ruminait. Automne pourrait bien lui dire que c'était la vie et qu'il fallait aller de l'avant mais il avait perdu foi en lui. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui dire pour le boosté?

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 20 mercredi 18 mai 2022, 09:48:26

Malgré sa carrure imposante, Nao savait se faire discret. Sauf quand il grognait dans sa chambre ou s’énervait devant son écran. A cet instant, en tout cas, il était si silencieux qu’Automne n’avait même pas remarqué qu’il se trouvait juste derrière elle. Alors évidemment, lorsqu’il hurla de sa voix la plus tonitruante, elle sauta au plafond en lâchant son meilleur cri de terreur. Il lui fallut bien quelques secondes pour reprendre ses esprits et pour que sa fréquence cardiaque repasse en dessous des 300. Elle s’apprêta à insulter copieusement le farceur, mais se ravisa en apercevant l’air morose qu’il arborait. Un virage à 180 degrés après la farce qu’il venait de lui faire. « C’est parce que j’ai farfouillé dans tes affaires ? » pensa-t-elle sans oser lui poser la question. Lorsqu’il s’agenouilla pour ranger celles-ci, Automne se recula et l’observa. Elle se sentait bête et coupable, sans savoir précisément pourquoi. C’était une intuition, elle était certaine que son changement d’humeur venait de ces souvenirs exhumés, sans doute d’un passé plus heureux.

Lorsqu’il s’éclipsa après avoir terminé sa tâche, elle n’osa piper mot, et sortit de la chambre qu’elle ferma derrière elle. La chaleur, elle ne la ressentait plus, dans cette atmosphère désormais froide et malsaine. Seul le silence restait lourd, comme une chape de plomb au dessus d’eux. Lorsqu’elle lui demanda si une pizza lui convenait pour ce soir, elle n’eut comme réponse qu’un hochement de tête silencieux. Devant son écran, il ne semblait pas réellement jouer. Automne l’observait aussi sans réellement lui porter attention. Elle avait réveillé quelque chose qui aurait dû rester endormi, c’était certain. Et bien qu’elle l’ait fait par mégarde, elle s’en voulait. Le garçon ne semblait pas lui en tenir rigueur pour autant, mais il était comme absent. Elle lui laisserait le temps, promis.

Le repas se déroula dans un silence de cathédrale, que les bruits de mastication et de brisure de la pâte (très croustillante au demeurant) ne parvenaient pas à briser durablement. L’appétit du jeune homme était réduit à portion congrue, ce qui n’était réellement pas bon signe. Alors que la polonaise s’apprêtait à lui demander si il voulait lui confier ce qui n’allait pas, il s’éclipsa dans sa chambre sans un mot, puis reparut quelques secondes plus tard avec l’objet dans les mains. Elle écarta vaisselle et restes pour laisser la place nécessaire, et l’écouta religieusement. Étrangement, un sourire s’inscrivit sur ses lèvres. Un sourire las, compréhensif, qui contrastait avec son regard triste plongé dans le néant. Cette histoire trouvait écho dans son cœur.


« C’est amusant. J’ai l’impression d’avoir vécu exactement le contraire. A cet âge là, j’étais aussi un grand espoir en gymnastique, et on parlait de me faire concourir au niveau national. J’y suis allée, j’ai très bien figuré, mais...j’ai compris à ce moment là que ce n’était pas pour moi. Le regard de milliers de personnes, la compétition qui fait rage et pousse aux pires vices, la pression que je me mettais moi-même sur les épaules, et celle de tous ceux qui voulaient me voir triompher. C’était trop pour une gamine d’une quinzaine d’années. Après ça, j’ai levé le pied, jusqu’à arrêter totalement, dégoûtée de ce milieu. Je ne sais pas si c’est comme ça au Japon, mais aux Etats-Unis, le sport est une véritable religion, alors ma décision a été très mal acceptée. Toutes mes bourses ont été stoppées, et j’étais devenue comme un parasite dans mon école qui comptait énormément sur moi pour la faire rayonner. » Elle soupira, le regard toujours perdu dans le vague. Penser à cette époque lui provoquait toujours un petit pincement. « C’était juste une étape dans la descente aux enfers qu’a été mon adolescence. Mais je me dis que sans cette étape, je ne serais pas présente ici-même, et que je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. C’est peut-être bête, car parfois j’aimerais être quelqu’un d’autre, quelqu’un de différent, et parfois je me prends à penser que j’aurais été plus heureuse sans ces évènements. Mais ils m’ont forgée, ce sont des jalons importants de mon passé. On ne peut pas les effacer d’un revers de manche. »

Doucement, sa main se posa sur celle de son ami, et son regard se plongea dans le sien. « On a tous nos manières de tenter d’échapper à notre passé. Si toi c’est la nourriture et les jeux, moi c’était l’alcool, la drogue, et l’auto-mutilation. Au final, tu ne t’en sors pas si mal ! » Elle gloussa, consciente du ridicule de la situation. « Ne prends pas cet évènement comme un échec, mais pense plutôt à ce qu’il pourrait constituer pour toi. Tu étais un champion en devenir ? Ca veut dire que tu en as encore les capacités. L’état t’as tourné le dos ? Tu sais maintenant que tu ne lui dois rien. Ce que tu es devenu peut encore changer. Ce que je vois quand je te regarde, ce n’est pas un monstre. Je vois un ami. » C’était mielleux et mièvre, mais elle s’en fichait. Au fond, elle était mielleuse et mièvre, même si elle se gardait bien de le montrer. « Un ami que j’ai envie d’aider. Si j’ai réussi à me sortir d’une bonne partie de mes problèmes, alors je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas. »

Elle se leva, gonflée d’une énergie soudaine, et lui tendit la main. « A partir d’aujourd’hui, je vais te prendre en main. On va avancer à ton rythme, sans forcer. Tu as des capacités qui ne demandent qu’à se réveiller. Ne le fais pas pour les autres, ne le fais pas pour moi, mais fais le pour toi. Pour que tu puisses te regarder dans le miroir sans te sentir mal, et bientôt être fier de toi. »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 21 mercredi 18 mai 2022, 10:27:47

Il ya des personnes qui ont le chic pour faire sourire même quand on a pas envie. Automne était de ceux-là. La petite pile qui irradiait sur la vie de Nao était la perle dont il avait besoin. Ils se marieraient à l'occidentale. Lui, porterait un beau costume gris clair taillé à sa nouvelle stature et elle, paraderait dans une robe blanche somptueuse laissant son dos à découvert. Maintenant qu'elle était à lui, il comptait bien profiter de chaque centimètre carré de sa peau. Ils feraient l'amour tous les jours et n'importe où, sans se soucier du regard des autres. Ils s'aimeraient inconditionnellement et après deux ans d'union, ils agrandiraient la famille d'un marmot ... suivi de pleins d'autres. Idéalement c'était le plan qu'il fallait respecter pour que leur vie devienne ... très vite super chiante. Mais avant ça, il fallait finir la pizza et cesser de ressasser les souvenirs qui parasitaient le développement d'un futur qui pourrait c'est vrai devenir sympa.

Automne lui avait prit la main pour le consoler, en quelque sorte. le contact de cette fille, comme toujours, l'électrisait, et il réagissait au quart de tour. Mais est-ce qu'elle comprenait à quel point il la kiffait? Elle se livrait à lui sans retenue. Ce n'étais pas la première fois mais là, le sens profond de ses paroles et le message qu'elle y glissait s'insinuaient dans l'âme de Nao pour lui donner une nouvelle impulsion. Il s'était laissé aller, dominer par le dégoût et le désespoir, mais la montagne qui se dressait devant lui ne lui parut plus si infranchissable. Avec l'aide d'Automne, il se relèverait, et parviendrait à atteindre son sommet.

Encore une fois, il y a des personnes qui ont le chic pour faire sourire et la banane qu'afficha Nao rendait hommage à sa coloc. Il serra la main qu'elle lui tendait et se leva pour passer du côté de la jeune fille.

"Merci Automne ... Je veux un câlin!"

Il ne lui laissa pas le choix et l'enveloppa de sa masse pour se coucher sur elle. Tel un slime glissant sur sa victime, il couvrit le petit corps du sien, ne laissant que bras et jambes de la fille libres de battre ses flancs. Du dessus , on aurait dit l'étrange représentation d'une tortue paniquée.

"J'taime beaucoup avec ton caractère bizarre! Ok deal! J'accepte!"

Il se retira prestement pour un type de son poids, conscient que ses parties intimes pouvaient faire l'objet de représailles et il fonça s'enfermer dans la chambre d'Automne où il avait planqué le bouquin entre le matelas et les lattes du lit. Impossible qu'elle pense à le chercher chez elle!!

"Je sors dans quinze minutes, j'ai un truc à faire!!"

Il s'assit par terre pour feuilleter les pages, la laissant imaginer tout et n'importe quoi. Il allait payé mais bah ...

***

Le lendemain, 10H00, un magasin d'articles de sport ... Les vendeurs l'avaient vu entrer en faisant les yeux ronds. Non, la bouffe c'est à côté ... ils avaient eu la décence de ne pas sourire et 30 minutes après quelques essayages pas faciles, il étais ressorti avec un sac contenant de quoi souffrir pour des mois. De retour à la maison, il avait eu la surprise de constater que les trucs salés dont il se gavait avaient disparu des placards, les bouteilles de soda étaient vides et prêtes à être jetées. La peur au ventre, il s'assura que ces disques de jeu étaient bien toujours là et il fut soulagé de voir que oui. Automne n'avait pas pousser le vice à lui imposer une vie de spartiate, pour l'instant ... Tous les jours, il sortait marcher, beaucoup. ce fut dur au début et il s'y habitua quand même assez vite. Sa coloc attendait un peu qu'il se dérouille les jambes avant de commencer. Le seul vrai point noir était la chaleur. Seikusu était un four.

Aussi, quand il décida qu'il était près, après deux semaines d'échauffement, il se leva un matin à cinq heures (il s'était couché tôt), s'équipa dans sa belle tenue de sport et alla à tâtons réveiller Automne. il poussa la porte de sa chambre et n'y voyant rien, utilisa la lumière de son smartphone pour éviter de lui mettre un doigt dans le vagin. Vision de rêve ... il adorait quand elle portait ce shorty indécent et cerise sur le gâteau, elle était topless. Elle avait une très jolie poitrine, menue mais adorable et le six-pack qu'elle exhibait dessous était encore plus excitant. Dur de pas y mettre la main ... Presque respectueux, il éteignit son portable avant de secouer doucement le lit.

"Hey Automne! On commence aujourd'hui? A la fraiche? On pourrait aller à la mer après non?"

Sous réserve qu'il soit encore vivant ...

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 22 samedi 21 mai 2022, 18:40:10

Ok, Automne s’était préparée à cette éventualité. Son corps était prêt, son esprit aussi. Le contact fut brutal, et elle passa immédiatement en mode survie. Respiration coupée, muscles tendus, il fallait juste que l’étreinte ne s’éternise pas trop. Celle-ci dura juste le temps qu’il faut, ni trop longue, ni trop courte. Lorsque Nao s’éloigna, elle lui tapota l’épaule, la tignasse en désordre, la peau rougie par la chaleur, et le souffle court. « Moi aussi j’t’aime bien, mec. On va réussir ça ensemble. » Ce qui signifiait qu’elle s’incluait dedans. Oh, son corps n’était pas dans le même état que celui de son coloc, loin, très loin, extrêmement loin de là, mais un mode de vie plus sain ne lui ferait pas de mal non plus, sur le long terme.

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Au petit matin, Automne se leva sur la pointe des pieds, se faufila sans un bruit dans la cuisine (facile à faire lorsqu’on pèse moins d’un demi-quintal), et s’affaira à un tri drastique dans la bouffe. Ce gâchis lui faisait mal, elle qui aimait tant les chips, cookies et autres saloperies industrielles bourrées de mauvaises choses pour la santé mais si délicieuses en bouche. Elle se serait bien enfilé un sachet entier de barquettes au chocolat, maintenant, tout de suite, surtout qu’ils étaient dans sa main...non. C’était la première étape de leur reprise en main. Échouer tout de suite aurait prouvé qu’elle n’avait pas les épaules pour aider Nao. Le cœur serré, elle jeta les derniers paquets de sucreries dans le sac poubelle. Le whisky, lui, resterait là. Il fallait qu’elle apprenne à se restreindre. Un petit verre de temps en temps, pas plus.

Au réveil, Nao grogna, comme d’habitude. Sauf qu’aujourd’hui, elle ne lui laissa pas le choix. Après dix, vingt, trente minutes à taper à sa porte à intervalles irréguliers, elle hésita à aller chercher le flingue du gangster qu’elle avait gardé dans sa table de chevet (déchargé), mais le garçon se décida à se lever à ce moment là, tant pis pour la mauvaise blague. Ils se rendirent au magasin de sport à la première heure, une sorte de Decathlon en plus petit et plus cher, mais plus classe aussi. La polonaise fusilla du regard les employés moqueurs avant que son ami ne s’aperçoive de leur sourire goguenard, et n’aurait pas hésité à leur rentrer dedans si ils avaient osé continuer. Elle le conseilla sur les vêtements et les accessoires à acheter en premier lieu : ils reviendraient plus tard, selon la progression du japonais.

Comme prévu, les premiers jours furent difficiles. Pourtant, le programme n’était pas particulièrement compliqué : quelques kilomètres de marche, des étirements légers, un peu de cardio, rien d’insurmontable même pour un gabarit comme celui de Nao. L’étudiant s’accrochait, affichant une courbe de progression rapide qu’Automne ne se privait pas de féliciter pour garder sa motivation intacte. De son côté, la punk s’ennuyait un peu : ce qui était pour son colocataire une torture n’était même pas un échauffement pour elle. Pas question pour autant de le laisser seul, même si l’envie de réaliser leurs parcours de marche en courant plutôt qu’à ses côtés la démangeait. C’était peut-être ça son véritable entraînement. Pour son esprit, sa patience, pas son corps.


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Enfin, l’orage avait éclaté, et cette fois il avait duré tout un après-midi. Le matin-même, les deux joyeux lurons avaient marché sous une véritable chape de plomb et un ciel d’un gris menaçant, rentrant juste avant que les cordes ne tombent. A la télévision locale, la présentatrice météo parlait d’une chute des températures à un niveau humainement supportable, d’une dépression qui s’installait pour quelques jours sur Seikusu et de la fin de la canicule. Ce fut le moment que Nao choisit pour confier à Automne son désir de commencer les choses sérieuses. Jusqu’alors, leur train-train quotidien n’était que l’échauffement avant de rentrer dans le vif du sujet. Pour autant, la petite polonaise avait déjà cru déceler quelques changements chez son colocataire. Physiques peut-être, bien qu’en le voyant tous les jours il est plus difficile de voir l’évolution, mais surtout psychologiques. Les grognements des premiers jours face à la faim (ou plutôt la gourmandise) et les préparations culinaires d’Automne à base de légumes plutôt que de pizzas et de raviolis avaient disparus. Secrètement, elle l’avait même aperçu se regarder dans le miroir, jauger ses progrès, et elle ne put s’empêcher de se sentir fière de lui.

Et pour la première fois, ce ne fut pas elle qui alla réveiller Nao, mais bien l’inverse. Au vu de l’obscurité totale dans laquelle baignait la pièce, il n’était même pas six heures lorsqu’elle le sentit la secouer pour la réveiller. Sur le dos, quasiment nue, la bave au bord des lèvres, la fine couverture d’été serrée entre ses cuisses ne remontant pas plus haut que son nombril pour révéler son ventre et sa faible poitrine, elle grogna, se retourna pour lui offrir plutôt la vue de son dos et de son fessier, encore totalement dans le coltard. « Deux minutes pleaaaaase » soupira-t-elle, à moins que ce ne soit uniquement dans son esprit, elle n’en savait rien. Quelques secondes auparavant, elle était encore en train de rêver de plages de sable blanc, de mer aussi chaudes qu’azurées, de cocktails sucrés, de masseuses topless, de cocotiers. Elle n’était pas prête à retourner dans sa chambre minuscule, à entendre la pluie s’écraser contre la fenêtre. Ce n’était pourtant pas l’avis de Nao, qui continuait à la secouer.
« Bon, ok, ok... »

Pour le petit déjeuner, elle prépara des œufs, deux pour elle et trois pour lui, accompagnés d’un peu de muesli et d’un jus d’orange fraîchement pressé. Ça demandait quelques minutes de préparation, mais c’était infiniment meilleur que le combo céréales-nutella-gâteaux. Pour accompagner ça, un espresso, l’un des péchés desquelles elle ne parvenait pas à se défaire. Et vu l’heure, elle en aurait bien besoin. « Changement de programme pour ce matin. On va pas courir dehors, j’ai pas envie de mourir noyée. La salle est à deux pas, et elle est ouverte 24/24. On part quand t’es prêt. » Le programme qu’elle lui avait concocté n’était pas compliqué, mais allait le faire suer à grosses gouttes. Du vélo, du rameur, des abdos, des pompes, un peu de tapis de course au cas où ses chevilles tiendraient le coup. L’objectif principal, c’était la perte de poids, en particulier sa panse impressionnante.

Le japonais rougissait, suait, haletait, râlait, mais tenait le coup. Automne restait toujours à ses côtés, réalisant les mêmes exercices au même rythme, n’hésitant pas à l’encourager dès qu’elle sentait qu’il commençait à se décourager. Elle n’était pas la plus sévère des coachs, lui laissant prendre des pauses dès qu’il en ressentait le besoin. Le but n’était évidemment pas de le dégoûter dès la première séance, mais bien de lui donner envie de recommencer dans deux, trois, quatre jours. La salle était quasi-vide à cette heure-ci, hormis quelques acharnés qui venaient se défouler dans leur bulle avant de partir au boulot sans prêter attention au monde extérieur. Ainsi, Nao n’était pas dérangé par le regard d’autrui. La punk savait à quel point ce facteur pouvait être démotivant quand on manque de confiance en soi. Mais elle avait assez de confiance en lui pour deux.


« Alors, comment tu te sens ? Cette première séance t’a fait du bien ? » Les jambes écartées à 180 degrés, elle regardait son ami réaliser ses derniers étirements après deux heures entières d’entraînement durant lesquelles il n’avait pas ménagé ses efforts. Elle referma ses jambes, les gardant tendues, et colla son torse à celles-ci tandis que le japonais parvenait difficilement à toucher ses orteils. « T’as fait du super boulot. Si tu continues comme ça, dans six mois, tu ressembles à Zac Efron ! » Bon, ok, elle abusait peut-être un peu, surtout que Zac Efron était littéralement son idéal masculin, mais c’était pour mieux le motiver ! Elle lui tendit la main pour l’aider à se relever, et tira de toutes ses forces pour qu’il réussisse à se redresser sur ses deux pieds. « Allez, à la douche ! J’ai pris tout ce qu’il faut dans le sac, gel douche, shampoing, serviette, fringues de rechange, tu pourras pas dire que je suis pas la meilleure coach après ça ! » Elle gloussa et lui tapota l’épaule. Elle avait toujours aimé s’occuper des autres, mais n’avait jamais pensé en faire son métier. Ce n’était pas le moment d’y penser, pas pour le moment.

Le jet chaud qui s’écrasait sur ses muscles tendus lui fit le plus grand bien. Si cette séance était loin de la pousser dans ses retranchements, elle l’avait quand même quelque peu fatiguée. Dans cette douche commune, les jeunes femmes se succédaient à ses côtés pour se rapidement se nettoyer de toute cette transpiration collante et malodorante. La plupart d’entre elles étaient occidentales, comme elle, mais aucune ne lui ressemblait. Leur jambes étaient longues et fines, leur poitrine parfaite, leur ventre plat et sans aucune disparité, leur peau brunie par le soleil. Cette vision la déprima, elle qui avait toujours complexé de sa petite taille, de son manque criant de formes. Elle regarda ses petits seins qui ont refusé de grandir, son ventre aux abdos saillants, ses jambes dont les muscles se dessinaient sous sa peau blafarde. Elle ne serait jamais comme elles. Sa beauté était différente, et sa musculature, elle ne l’avait pas développée dans le but de séduire, mais tout de même, elle était un peu jalouse.

Lorsqu’elle sortit enfin des douches, les cheveux en pétard à moitié secs, son t-shirt trempé dans le dos, Nao l’attendait depuis sans doute quelques longues minutes. A travers les grandes baies vitrées de l’entrée, le soleil avait fait son apparition, les nuages s’éloignant pour lui laisser la place. Elle sourit en regardant son colocataire à qui cette séance semblait avoir fait le plus grand bien. Non, pas juste son colocataire. Son ami.
« Du coup, on va à la mer ? »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 23 samedi 21 mai 2022, 23:45:53

Oui, c'était une bonne idée d'aller à la salle. Les trombes d'eau qui se déversaient sur la ville étaient balayées de bourrasques violentes et aller courir sous ce temps pouvait se révéler dangereux. Nao avait suivi Automne au club de fit tout proche et il avait prit un abonnement limité pour voir un peu comment ça se passait. La jeune femme s'était levée et préparait le petit déjeuner qui était devenu  leur référence en matière de repas du matin. Ils mangeaient des œufs, rotaient des œufs et chiaient des œufs depuis des semaines déjà! Un passage vite fait à la salle d'eau et ils étaient prêt à y aller.
Les débuts de Nao avaient été vraiment chaotiques. Plus d'une fois, il avait pensé abandonner mais sa persévérance et l'idée de décevoir Automne le poussait toujours à faire plus. Que c'était dur! Au moins, à cette heure matinale, il y avait peu de monde et épargnait au pauvre garçon les regards moqueurs ou de commisérations.

Là, il soufflait comme un phoque, mourant sous un ventilateur, debout, les poings sur les hanches, la tête rejetée en arrière, bouche ouverte à la recherche d'oxygène. La séance lui avait paru interminable et tout son corps lui faisait mal. Il n'avait pas que couru. Automne lui avait préparé une succession d'exercices effroyables qui avaient mobilisé tous ses muscles. Il répondit entre deux inspirations.

"Oui, c'était bon, c'était dur mais j'ai tenu!"

Il avait failli vomir deux fois mais s'en était bien sorti. Il prit la même position que la polonaise et fit du mieux qu'il put pour s'étirer. Tandis qu'elle ressemblait à un petit chat gracieux, lui avait plutôt l'air d'une outre écrasée. Mais moins qu'avant ...

Rien qu'avec le changement d'alimentation et en réduisant les quantités, il avait perdu plus de dix kilos. C'étaient les plus simples à perdre mais c'était plus qu'encourageant. il savait qu'il stagnerait à un moment et qu'il lui faudrait taper dans ses forces mentales pour continuer mais il n'en était pas là.

"Hein? Qui ça? J'le bouffe dans 6 mois ce Zac!"

Il met trois plombes à se relever.

"Merci coach! T'es extra! Je serais pas trempé on ferait un gros câlin."

Malheureusement, les vestiaires n'étaient pas mixtes. Nao était seul dans celui des hommes et il put sans honte s'observer nu dans un grand miroir mural. Il avait perdu, beaucoup. Alors, il ne ferait pas tourner les têtes dans la rue mais il était content. Dans la salle, il s'était discrètement observé entrain de lever un poids et la bosse de son biceps qui avait gonflé l'avait ravi. Il s'était hâté de prendre sa douche parce qu'Automne ne trainait jamais et il ne voulait pas la faire attendre mais pour une fois, c'est elle qui avait pris son temps. Du coup, il était allé au bar et plutôt que de choisir une barre protéinée, il avait commandé deux bouts de pastèque bien fraiche. Il avait déjà terminé le sien quand son amie l'avait rejoint.

"Oui, on va faire un tour par là-bas, et tiens, mange!"

Ils marchaient côte à côte. Nao aimait bien marcher avec elle. Ils n'avaient rien d'un couple d'amoureux mais il avait l'impression d'exister pour quelqu'un. Et puis, il adorait le look cash d'Automne. Elle, les mecs se retournaient sur son passage. Elle n'avait rien d'une bimbo refaite mais envoyait quand même du lourd, comme ça, naturellement. Nao savait qu'elle complexait par rapport à sa taille, à sa poitrine et tout le blabla. Aujourd'hui encore, les nénettes qui étaient sorties du vestiaire après elle étaient toutes des bombes et Automne portait ses émotions sur son visage, avant qu'elle ne sourie. Il lui donna un petit coup de coude.

"J'te dis pas ça pour moi mais tu es super belle. On s'en fout des autres hein?"

C'est elle qui ressassait toujours que le regard des autres ne comptait pas, il pouvait aussi lui rappeler.

Le soleil avait rapidement chassé la pluie et un vent doux marin se levait. La jetée était déserte et les vagues clapotaient contre les rochers en contrebas. C'est de ce bon bol d'air qu'ils avaient besoin. Nao crevait d'envie de lui prendre la main. Ce tout petit geste signifiait beaucoup au Japon mais il fallait qu'il lui demande la permission avant. En l'état, il savait qu'elle refuserait. Ils babillèrent un moment, élaborant des plans, planifiant d'autres activités. Automne cherchait toujours un job et il fallait qu'ils se mettent sérieusement à la recherche d'un vrai boulot pour elle. Nao recevait de l'argent de ses parents et le petit atelier de montage de PC dont ils s'occupaient tout les deux amenait aussi une part de revenus non négligeable.

Ils s'assirent sur un banc et Nao raconta une légende traditionnelle de la mer. il y avait toujours une fille à sauver dans les mythes nippons et celui-ci n'y coupait pas. Automne écoutait et Nao la regardait de profil. Il vivait avec la fille la plus canon de la terre et à un moment, il oublia de parler pour ne s'adonner qu'à sa contemplation. Le vent balayait ses cheveux bleus en désordre et son minois ravissant scintillait de la réverbération du soleil sur l'eau. Trop belle!


Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 24 dimanche 22 mai 2022, 09:30:24

Que d’énergie pour quelqu’un qui frôlait encore le décès un quart d’heure plus tôt ! Nao semblait rayonnant, comme si cette petite séance avait réveillé quelque chose en lui, des sensations depuis longtemps oubliées, un espoir nouveau. Automne accepta le quartier de pastèque qui lui était offert et croqua dedans à pleine bouche. Elle n’aimait pas trop ça, mais une petite collation comme ça ne se refusait pas, et surtout, elle connaissait les prix ici pour avoir plusieurs fois hésité à prendre une barre protéinée ou un jus bien vitaminé. Le garçon avait sans doute remarqué l’air un peu tristoune sur son visage car il la complimenta sur sa beauté après un petit coup de coude affectueux. Elle ne put s’empêcher de sourire. « T’as raison, on s’en fout des autres. » Il trouvait souvent le bon mot pour apaiser ses déprimes passagères.

Enfin, la mer se dessinait devant eux. La petite brise marine était agréable et caressait sa peau une douceur bienvenue : après l’effort, le réconfort. La surface de l’eau était relativement calme, troublée uniquement par quelques vaguelettes qui l’agitaient sans conviction avant de s’écraser mollement contre les rochers ou les pieds des pontons auxquels étaient accrochés goélettes et coques de noix dont la finalité n’était surtout pas de se perdre en haute mer. Les deux amis marchaient cote à cote le long de la digue, discutant de l’avenir et de leurs difficultés immédiates. Automne n’avait toujours pas trouvé de travail, se heurtant à un mur de refus ou d’ignorance de la part de celles et ceux qu’elle avait contacté. Ses ambitions déjà faibles s’étiolaient jour après jour, et à ce rythme, elle allait finir par accepter l’idée de devoir vendre son corps pour se faire un peu d’argent de poche. Heureusement, elle n’en était pas encore là : Seikusu était une grande ville et les opportunités ne manquaient pas. Tout ce qu’il fallait, c’est qu’elle en saisisse une.

Après un petit bout de marche, ils se posèrent sur un banc de bois et Nao en profita pour lui conter une vieille légende locale. Elle ne pouvait s’empêcher d’être amusée par la redondance de celles-ci et les schémas qu’on y retrouvait immanquablement : il y avait toujours une faible femme en péril et un courageux aventurier pour la sauver. Autant dire que ça ne changeait pas trop des histoires occidentales et de leurs preux chevaliers. N’y avait-il pas une fable où c’était la fille qui avait le beau rôle ? Si Nao se faisait capturer par une vile créature, ce qui demanderait beaucoup d’énergie à celle-ci, ce serait évidemment Automne qui irait le sauver. Etait-elle un preux chevalier ? Elle commençait à se le demander. En ce qui concerne le baiser et les enfants qui suivent souvent dans ce genre de contes, elle passerait son tour.

Le silence qui suivit fut aussi agréable que reposant. Sans personne aux alentours, seul le clapotis des vagues et les rires des mouettes parvenaient à ses oreilles. Devant ses yeux, l’immensité s’étendait à perte de vue, et elle ne pouvait qu’imaginer la beauté du spectacle au soleil couchant, les lueurs orangés tapissant le ciel, l’atmosphère de paix et de repos qui en découlaient. Ca lui rappelait sur certains points la Seattle dans laquelle elle avait grandi, le calme en plus. Elle se revoyait adolescente, à la sortie des cours, se balader au bord du bras de mer qui délimitait la frontière de la ville, parfois seule, parfois non. C’était une époque différente, déformée par la nostalgie, mais pas forcément plus heureuse.

Cela faisait déjà un bout de temps qu’elle sentait le regard de son ami posé sur elle. En fait, elle l’avait senti depuis qu’il avait fini de narrer son histoire. Ca ne la dérangeait pas. Elle ne voulait juste pas qu’il se fasse de faux espoirs. Des hommes, elle en avait fréquenté un bon nombre, et elle commençait à les connaître. Nao n’était pas foncièrement différent des autres. Il ne la regardait pas comme une simple amie, elle en était consciente. Encore une fois, tant qu’il ne dépassait pas les bornes, ça ne la dérangeait pas.

Le soleil commençait doucement à taper, certes pas à la même échelle que les jours précédents, mais suffisamment pour qu’Automne ressente la douceur d’un matin d’été. Une idée lui était venue en tête. Une pulsion, comme elle en avait souvent, et comme elle ne savait que rarement réfréner. Après tout, elle n’avait rien à perdre, et personne hormis son colocataire ne la regardait. Elle retira son sweat, se leva...Et se jeta à l’eau.

Le saut jusqu’à la mer située en contrebas n’était pas des plus long ni des plus impressionnants, mais il réveilla en elle des sensations enfouies depuis longtemps. L’eau était moins fraîche que prévue, mais le choc thermique fit se dresser tout le duvet de son corps. Elle nagea quelques secondes en apnée avant de ressortir la tête de l’eau et d’éclater de rire. Elle n’avait sans doute pas la grâce d’une sirène, plutôt celle de la daurade, mais qu’en avait-elle à foutre ? Seul Nao la regardait avec un air de merlan frit.


« Viens, elle est bonne ! »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 25 lundi 23 mai 2022, 08:59:44

"Que ...?"

Nao n'avait pas eu le temps de réagir qu'Automne disparaissait de sa vue au bas de la jetée. Il n'avait pas compris ce qu'elle voulait faire quand elle s'était dévêtue et en une seconde, une foultitude d'idées lui étaient passées par la tête, toutes relatives à la copulation bien sûr.  De voir Automne, sans gêne, se déshabiller et lui présenter son petit corps parfait comme une offrande l'avait envoyé au septième ciel. Mais non, au lieu de cela, elle s'était jetée à l'eau, douchant les espoirs du pauvre garçon. Il avait crié de peur, craignant qu'elle ne s'écrase sur les rochers et il avait bondi au bord du vide pour finalement constater qu'elle s'éclatait, là en bas. Sa coloc barbotait en riant, exhibant ses jolies épaules. Nao adorait la regarder quand elle sortait de la douche à la cellule, quand sa crinière colorée en bataille lui donnait cet air encore plus rebelle. Là, alors qu'elle passait ses doigts dans ses cheveux pour écarter les mèches qui lui voilaient les yeux, plaquant ses cheveux en arrière, elle était sublimement désirable. Nao s'assura que personne ne venait, ni de la gauche, ni de la droite, ni de partout. Peut être que quelqu'un avait appelé les pompiers pour sauver cette jeune femme qui n'en pouvait plus de la vie? Personne ... sauf une mouette, qui perchée sur un rocher tout proche, observait Automne nager de son œil moqueur.

"Viens, elle est bonne!"

Quoi? Surement pas! Il devait y avoir tout un tas de bêtes affamées qui n'attendaient qu'un gros tas pour faire un bon repas là-dedans. Ce n'était pas la raison évidemment. Plus jeune, il avait adoré nager mais à cette époque, lui aussi avait des abdos saillants et pas un seul abdal proéminent.

"Automne!! Quelqu'un va venir, remonte!"

Rien à faire! il reçut une volée d'eau salée en réponse et piailla comme un caniche.

"Hey!!!!"

L'atmosphère changea soudainement. Nao disparut. La provocation ne devait pas restée impunie. Le grand héros, le maitre des jeux vidéos, le dieu des geeks, le fléau de Saïtama, se dévoilait à l'humaine.

"Tu l'auras voulu pauvre hère!"

Jambes écartées, le visage à l' expression farouche, les yeux plissés, le garçon défia la polonaise du regard avant d'ôter son haut en se dandinant. Alors, ce n'était pas Demi Moore dans strip tease  mais il fit l'effort de paraitre convaincant. Apparaissant dans toute sa masse, il décida néanmoins pour lui même de garder son pantacourt. Puis il fit le grand saut.

S'apprêtant à réaliser la plus grande bombe de tous les temps, il ramena ses genoux à lui pour les maintenir de ses bras et le Big Boy fila droit sur sa muse tel un météore éclipsant lune, soleil et lumière, annonçant une triste fatalité.

"BWAHAHAHAHA!!!!!"

L'impact fut explosif. On en ressentirait peut être les effets jusqu'en Indonésie ... Nao toucha l'eau à un mètre d'Automne, déclenchant un tsunami de premier ordre. Il s'enfonça dans l'eau glacée pour en rejaillir une seconde plus tard en hurlant.

"PUTAIN C'EST TROP FROID!"

Il fonça sur Automne pour la serrer contre lui, même elle était glacée et ... Oh ... elle pointait des tétons!! Il lui avait déjà touché la poitrine, surtout quand ils s'amusaient à s'allumer mais là, c'était différent, plus réel. il la relâcha aussitôt même s'il aurait adoré se lover contre elle.

"AH GLA GLA !!!"

Il claquait des dents, l'eau n'était pas bonne du tout! Pour lui en tout cas! Et malgré le froid, il bandait dur, émoustillé par ce contact humide qu'il venait de vivre. Du coup, pour se réchauffer ET revenir un état normal, il sprinta en crawl sur une bonne distance, se surprenant avec quelle facilité il y arrivait. Il s'arrêta et se retourna vers la sirène, un gros sourire lui barrant le visage.

"J'ai une idée! On va faire une course d'ici à ce ponton, là. Celui qui gagne pourra demander n'importe quoi au perdant, ok? Mais avant que tu dises oui, je te préviens. Moi je veux un truc sexy, t'arrêtes pas de m'allumer donc il va falloir assumer mamzelle! A moins que tu aies peur de perdre?"

La bravade était bien évidemment inutile et absolument superflue. Automne ne refusait jamais un défi et les gagnaient toujours d'ailleurs, sauf aux jeux vidéos. Maintenant, allait-elle risquer son corps? Oui!!

Nao n'eut pas besoin de tricher et gagna avec un petit peu d'avance. Il était au bord de la syncope, en manque total d'air mais pour le coup, Automne n'était pas la meilleure nageuse qu'il ai connu.

Il caillait et ils sortirent de l'eau  en s'ébrouant. L'évocation du gage n'avait pas encore eu lieu. Heureusement, le soleil dardait à présent ses rayons sur les deux foufous et ils n'auraient pas froid bien longtemps.

"C'était très mignon votre petit bain ..."

Nao sursauta. Sur leur banc était assise une femme, une jeune femme, d'une beauté absolue. Occidentale, blonde comme les blés au plus fort de l'été, un visage et un corps à damner tous les seins, elle leur souriait gentiment. Son japonais était parfait. Quelques perles de sueur coulaient de son front et sa tenue moulante blanche indiquait qu'elle courait quand elle s'était arrêtée. Elle avait ses air pods aux oreilles et tenait à la main un I-phone 13 Ultima rose, modèle ultra rare seulement vendu au Japon à 272000 yens. Il était reconnaissable par son design unique.

"Je vous prie de bien vouloir m'excuser mais je vous ai vu sauter de la jetée de loin et j'ai eu peur qu'il vous soit arrivé quelque chose. Je suis arrivée ... au moment ou vous lanciez le challenge jeune homme."

L'inconnue détailla le corps d'Automne d'un coup d'œil expert et lui sourit sincèrement avant de se tourner vers Nao qui s'empêtrait à remettre son t-shirt.

"Si j'étais vous, je demanderai un strip tease avec option +. Ce n'est pas tous les jours qu'un corps aussi beau peut s'offrir à vous. Vous êtes très belle mademoiselle."

La déesse se leva, s'excusant de les avoir déranger, et repartit d'une foulée souple après leur avoir souhaité une bonne journée.

Il fallait rentrer vite pour ne pas être malade et Nao eut droit à un footing léger gratuit. Il trottina à son rythme mais sans s'arrêter jusqu'à la ruche. A la cellule, galant, il laissa Automne passer la première à la douche puis s'y rendit longuement une fois qu'elle eut terminé. Il en ressortit propre mais pas serein. Il se sentait physiquement bien après cette belle journée d'effort mais ... que devait-il faire maintenant? Il avait gagné le droit d'exiger un truc mais il se refusait à forcer Automne à faire n'importe quoi. Mais le conseil de la blonde tournait en boucle dans sa tête. Elle avait dit vrai. Automne était un joyau mais ... il se devait de le préserver ce joli petit saphir. Il tourna dans la cellule comme un lion en cage avant de se planter devant sa coloc. Il lui posa les mains sur les épaules.

"Je ... je lève le gage. Je ne te demande rien. On a passé une super journée Automne!"


Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 26 jeudi 26 mai 2022, 11:41:54

Automne avait fait une erreur. Une grave erreur, même. En taquinant, que dis-je, en provoquant Nao, elle avait réveillé la fureur du démon. A cet instant, alors qu’elle envoyait joyeusement quelques giclées d’une eau plus froide que ce qu’elle prétendait, elle ne savait pas qu’elle allait déchaîner les sept plaies d’Egypte. Car devant ses yeux, le geek ventripotent passa de l’horreur à la stupéfaction, puis à la consternation, puis enfin à la colère. Rien ne pouvait plus l’arrêter, pas même l’eau à quinze degrés qui l’attendait en contrebas. Ou peut-être tout simplement ne le savait-il pas, à cause des mensonges de la polonaise ?

Oh, qu’elle regretta ses provocations. Lorsqu’il se déshabilla, elle fut d’abord amusée, et bien contente qu’il daigne la rejoindre. C’est quand elle le vit reculer qu’elle comprit. « Kurwa macz... » glissa-t-elle entre ses dents. Un juron polonais bien connu qui suivait, ou dans ce cas, précédait les évènements impromptus. Lorsqu’il reparut, ce fut au pas de course, une vision fort peu commune au demeurant, avant qu’il ne jette sa masse de toutes ses forces depuis le rebord. Il n’y avait plus lieu de réagir. Admirant d’un œil mi-terrifié mi-admiratif le monstre qu’elle avait crée, Automne savait qu’elle ne pouvait plus rien faire. Le sort en était jeté. A l’impact, elle ne prit même pas la peine de se protéger : à quoi bon ? L’onde de choc l’aspergea quasiment jusqu’à la noyade, avant de la ballotter aux gré des flots. Magnitude 10 sur l’échelle de Richter, au moins. Elle eut l’impression de décoller, de s’envoler, de perdre pied, avant que l’océan ne se calme après d’interminables secondes. Poséidon s’était tu.


« ...oh... »

Ce fut sa seule réaction après les évènements. Ainsi, Nao pouvait faire de grandes choses, quand il le voulait. Son principal défaut était devenu un avantage de poids. Hagarde après la catastrophe, elle se sentait vide, à bout de forces, ne pouvant réagir lorsque son ami la serra contre lui, le contact avec la mer glaciale lui ayant apparemment provoqué une érection tonitruante, dieu sait comment. Elle n’avait même plus la foi de lui signaler que, quand même, c’était pas forcément très poli de presser sa trique contre le bas ventre d’une jeune femme qu’on vient littéralement d’épuiser contre son gré.

La seule chose qui la sortit de sa torpeur fut le défi qu’il lui lança. Automne aimait les défis. Elle aimait souvent les gagner, mais elle appréciait aussi les perdre lorsque son adversaire était meilleur qu’elle. N’importe quelle personne connaissant un tant soit peu les loustics aurait parié sur elle : hargneuse, sportive, endurante, elle avait tout pour écraser son concurrent. Mais la natation n’était pas son fort, bien au contraire. Elle ne s’était pas encore remise du tsunami, et en plus de ça, la récompense ne l’enchantait guère. Au fond, que pouvait-elle demander de spécial à Nao ? Rien de bien incroyable. Alors que si elle perdait...c’était plus intéressant. Quelque chose de sexy, mh ? Elle savait y faire. Et ne s’était pas entraînée depuis longtemps.

Perdue dans ses réflexions, elle n’eut pas le temps de comprendre tout de suite que le japonais s’était élancé sans demander son reste. Elle n’allait pas non plus le laisser gagner si facilement ! Nageant (maladroitement) de toutes ses forces, elle le rattrapa à quelques mètres du ponton, avant de lâcher prise. Elle était déjà fatiguée, quelques kilomètres de marche les attendaient, et elle n’avait pas envie de les finir sur les rotules. C’est ainsi qu’elle se fit battre. De peu certes, mais seul le résultat comptait.
« Bravo, bien joué, belle victoire ! » Elle le félicita de bon cœur, ne s’attendant pas, malgré tout, à ce qu’il ait un aussi bon niveau. Le garçon avait tout donné, et haletait en faisant la planche, sa panse sortant de l’eau tel un volcan polynésien. Ils allaient attendre quelques minutes avant de sortir, quand même.

De retour sur la terre ferme, quelle ne fut pas sa surprise de voir quelqu’un leur ayant piqué leur place sur le banc. Heureusement, elle ne semblait pas avoir touché à leurs affaires, qui attendaient patiemment juste à côté. Automne renfila son gilet pour cacher son torse nu, car en société, on ne montre pas ses seins, même quand on n’en a pas. L’inconnue l’intriguait. C’était une occidentale, comme elle, peut-être même une européenne de l’est. En tout cas, elle ressemblait un peu à ses cousins et cousines qui étaient restés en Pologne et y avaient grandi. Le côté de la famille qui n’avait pas été corrompu par des gènes qui leur coloraient les cheveux en roux et leur faisait perdre vingt centimètres, en tout cas.

Pourtant, son japonais semblait parfait. Du moins, à l’oreille d’une profane, il l’était. Elle comprit quelques bribes, notamment l’évocation du strip-tease et les compliments qu’elle lui adressa. Elle n’eut pas le temps de lui balbutier quelques remerciements que la jeune femme se leva et reprit sa course qu’elle avait interrompue pour les observer. Sa foulée était experte, son rythme semblait excellent et son corps était à se damner. La voir s’éloigner en dandinant son cul parfait était une bénédiction. Un poil jalouse, mais surtout admirative et heureuse d’avoir pu assister à un spectacle aussi plaisant, elle se décida et força son coloc à rentrer à petite foulée. Allez, hop, on perd pas son gras en restant devant la télé !

La deuxième douche de la journée fut plus agréable que la première. Déjà parce que celle-ci avait l’avantage de la réchauffer, ensuite parce qu’il n’y avait pas de déesse grecque pour pavaner à ses côtés et la ramener face à ses complexes. Elle gardait cependant en tête la fugace mais indélébile interaction avec cette inconnue. Tout en elle respirait la beauté, la séduction, et même une certaine forme d’élégance. Peut-être seront-elles amenées à se recroiser ? Et peut-être que d’ici là, elle se serait assez améliorée en japonais pour comprendre ce qu’elle lui dit. Elle se sécha rapidement les cheveux, noua sa serviette autour de son torse et sortir de la minuscule salle d’eau pour laisser son ami y aller à son tour. Pendant qu’elle entendait le jet, elle s’étala dans le canapé et se perdit dans ses pensées.

Ce fut le retour de Nao qui la réveilla. Planté devant elle, il posa les mains sur les épaules de la petite punk qui le fixait en ne comprenant pas ce qu’il lui voulait. Son annonce la fit sourire. Elle se leva, écarta les bras, et l’enlaça, posant sa tête contre son buste.
« Tu fais du super boulot, tu repousses tes limites, tu t’améliores chaque jour. Je suis fière de toi, Nao. Et oui, on a passé une super matinée. La journée n’est pas finie. Juste... » Elle s’éloigna, un sourire malicieux aux lèvres. « Si tu pouvais éviter de trop bander contre moi, ça me ferait encore plus plaisir. »

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Autour du repas qu’elle venait de préparer, l’ambiance était à la rigolade. Le japonais avait perdu les rougeurs qui avaient subitement coloré ses jours lorsque Automne avait évoqué son érection, et l’idée du gage semblait les avoir quitté. Entre deux blagues sur le goût fadasse des brocolis et le surpoids de Nao, le souvenir de l’inconnu revint. « J’ai pensé à un truc. Toi qui connais bien le pays et la ville, tu vas pouvoir me dire si j’ai tort. » Elle glissa un morceau de brocoli fadasse entre ses lèvres et le mâcha sans conviction. « J’ai l’impression que la fille qu’on a vu tout à l’heure...c’est une escort. Ou un call-girl. Je sais pas ce que t’en penses, mais...elle en a le style ! Sexy, bien élevée, apparemment pleine de fric...et puis j’imagine que les occidentales ça doit plaire aux locaux, hein ? » Elle adressa un regard appuyé à son coloc/ami/élève. « Je me trompe ? »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 27 jeudi 26 mai 2022, 22:56:45

Bander contre elle ... Aïe! Elle s'en était rendue compte! Nao avait bien espéré que ce petit écart de conduite passe inaperçu mais rien n'échappait à Automne. Il bredouilla juste une excuse confuse en prenant la couleur la plus sanguine qu'il puisse produire et fonce dans sa chambre pour ... faire n'importe quoi. Rien que d'y penser et un petit renflement repoussait les limites élastiques de l'éternel bermuda sans forme qu'il portait à l'appartement pour être à l'aise. C'est vrai qu'ils avaient été très proches dans l'eau. Automne n'avait aucune gêne et il avait eu maintes occasions de le constater à ses dépens. Mais là, il l'avait eu pour lui tout seul. Son corps ferme avait été le sien l'espace d'un court instant. Sa peau s'était collée à la sienne et il s'étaient tellement emboités l'un dans l'autre qu'il avait pu sentir la fermeté de ses tout petits seins et la pointe de ses tétons œuvrer contre son torse. Alors bien sûr qu'il avait bandé, qui ne l'aurait pas fait? Automne était sa petite sirène, sa délicate petite créature venue d'un autre monde, son bibelot de porcelaine et cet échange corporel, il ne l'oublierait jamais.

Nao monta sur sa balance et rentra le ventre devant le miroir qui ornait à présent un coin de sa chambre. Le résultat était toujours dans la moyenne de poids supérieure à la normale mais il voyait bien que tous ses efforts portaient leurs fruits. Il avait bien perdu. ce n'était pas flagrant mais de nombreuses graisses superflues avaient fondu, persécutées par le régime draconien qu'ils s'infligeaient et l'entrainement intensif de son bourreau polonais. Encore quelques mois et il n'aurait plus l'air si rondement ridicule.

De plus, il réservait une surprise à Automne. Il s'était inscrit à la section boxe anglaise du campus et partait deux heures plus tôt une fois par semaine quand il avait cours pour apprendre les rudiments de cette discipline. L'entraineur était un homme bien qui comprit la démarche de Nao et l'encouragea en ce sens.  Après tout, c'est bien par les arts martiaux et sports de combat qu'un individu blessé peut trouver un soutien moral honnête. Dès les premières séances, il avait été heureux de voir qu'il pouvait cogner FORT. Son poids l'aidait. Il n'allait pas vite mais cela viendrait avec la maitrise de la technique et il s'était prit d'intérêt pour cette activité qui ne demandait pas de lever les jambes à hauteur de menton. Il comprenait l'importance du déplacement et de la position et suivait avec assiduité les conseils qu'on lui donnait.

De retour dans le salon, Automne avait passé autre chose que son indécente serviette. ils rigolaient toujours à table. C'était un moyen d'oublier que ce qu'ils mangeaient était d'une tristesse affligeante. Les brocolis du soir ne faisaient pas exception mais il s'appliquait à les mâcher et à en ingérer en bonne quantité car les légumes ... c'est bon pour c'que t'as ...

Le sujet de conversation revint à l'inconnue du bord de mer. Difficile de l'oublier celle-là. Elle était la représentation parfaite d'une fille de revue de charme mais en bien réelle et pas retouchée sur photoshop, et puis avec une certaine élégance aussi, marquée, raffinée. En expert de ce genre de magazines, il hocha la tête gravement.


"Elle pourrait bien être une fille de ce genre-là. Elle a ce qu'il faut où il faut pour remplir les conditions. je vois difficilement ce qu'elle pourrait faire d'autre à moins qu'elle ne soit l'épouse d'un ...  non ... Les étrangers ici ne viennent pas beaucoup en famille, c'est surtout pour le business. Les familles vivent à Tokyo, c'est là-bas qu'il y a toutes les écoles étrangères pour les enfants. Ouais ... y'a de grandes chances qu'elle bosse dans ce milieu, escort, stripteaseuse ou un truc comme ça. En tout cas, elle doit être inaccessible pour les gens normaux. T'as vu sa plastique? Ensuite, c'est vrai que les japonais kiffent les étrangères. Une grande blonde aux yeux clairs comme elle doit les mener à la baguette. Elle doit taper directement dans les élites. Après, tous les japonais ne sont pas pareils. Y'en a même qui préfèrent les hobbits femelles d'1m20, braillardes et turbulentes, plates comme des planches à pain et avec un caractère de cochon ..."


Elle le branchait sur son poids, aussi il ne se gênait pas pour lui rentrer dedans de la même manière. D'autant plus qu'Automne savait qu'il était tout sauf insensible à son charme.


"Nan, j'déconne. J'aime bien tes seins. Une fois que t'étais bourrée, tu me les as même fait toucher pour voir si j'allais tenir le coup ..."


C'était faux bien évidemment mais ce qui était vrai, c'est que plus d'une fois au début, Automne avait pris des bitures de compétition lors de leurs soirées télé. Il la laisserait avoir ce doute pour l'éternité. En plus, elle en aurait été bien capable ...
Nao reporta son attention sur un brocolis récalcitrant et fit la grimace en se forçant à l'avaler.


"Pourquoi? Tu veux lui demander des infos? Je te préviens que si tu fais ça, je demande le divorce. Quoique ..."


Ses yeux brillèrent d'une lubricité travaillée.


"Tu pourrais t'entrainer avec moi tout d'abord ...Y'a surement pleins de trucs que je pourrais t'apprendre. Faut juste que je révise un peu mes magazines avant."


Il mastiquait dur. Automne avait tout donné sur ce plat. Les brocolis et elle devaient avoir un gros différend pour qu'elle les cuisine comme ça.


"Tu lui ferais une sacrée concurrence en tout cas. Moi, je la regarderais même pas."


Il repoussa son assiette vide, heureux d'avoir sorti son lot de conneries. C'était à son tour de faire la vaisselle et il s'y appliqua avec sérieux, comme il le faisait toujours. Ce qu'il ne disait pas à sa coloc, c'est qu'il était dangereux pour une étrangère de s'adonner à une activité portée sur le sexe au Japon. Les mœurs nippons étaient plus vicelards et exacerbés que ceux des occidentaux. Appréhender la culture japonaise et ses subtilités en matière de sexe pouvait conduire à un accident si on dérapait sur une incompréhension. La traite des femmes existait, dirigée d'une main de fer par les yakuzas et on retrouvait parfois le corps d'une occidentale assassinée flottant dans la baie de Tokyo. Et puis la police restait discrète sur le sujet, préférant éviter de médiatiser les tares des élites qui faisaient appel à la prostitution des pays slaves principalement.

Nao n'était pas bête. Automne n'avait pas posé la question pour rien. Mais danser pour quelqu'un était une chose et vendre son corps en était une autre. Il savait bien que son amie avait un problème avec l'argent. C'était pareil pour tout le monde à partir du moment où on en avait pas. Il allait être observateur et si nécessaire, prendrait les devants pour qu'elle ne fasse pas une boulette.


"Qu'est ce qu'on fait demain? D'abord l'amour puis on va à la salle, ou l'inverse?"

« Modifié: vendredi 27 mai 2022, 21:57:36 par Ryo »

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 28 vendredi 27 mai 2022, 20:45:25

C’est qu’il était en forme, ce soir, le petit gros ! Il débitait punchlines et vannes de beaufs au kilomètre, et même si Automne était plutôt du style à aimer ce genre d’humour, là, ça en devenait presque gênant. Elle le regardait d’un air las, mâchouillant ses brocolis fadasses sans dire un mot, appuyée sur sa main, son œil de plus en plus épuisé au fur et à mesure qu’il s’enfonçait. Quand il eut enfin terminé pour de bon, elle lâcha un loooooong et BRUYANT soupir dont elle n’était pas peu fière. Sans un mot, elle se leva, débarrassa la table, puis passa sa main dans la chevelure du japonais pour le décoiffer après avoir posé deux petits pots de fromage blanc nature 0 % sur la table.

« Demain, c’est footing, on va faire sueur cette graisse, j’ai l’intention de te faire haleter comme aucune fille ne l’a encore fait. »

Celle-là, c’était cadeau. Elle ouvrit son dessert et lécha l’opercule en regardant Nao droit dans les yeux, un petit haussement de sourcil venant parachever cette scène d’une vulgarité absolue. « Et tu pourras peut-être espérer un jour coucher avec moi quand ta largeur sera inférieure à ta hauteur. » Elle aussi pouvait balancer des punchlines, et elle en était plutôt fière. Le fromage blanc ne fit pas long feu en présence de nos deux gourmands, dont la maigre pitance n’avait totalement soulagé l’appétit. Après quelques secondes de silence, Automne revint au sujet de départ, dont elle ne parvenait à se défaire.

« J’avais déjà lu un peu partout que les japonais aimaient les européennes, c’est vrai. Pas que les japonais d’ailleurs, la plupart des asiatiques. Alors elle, avec son corps et son allure de lituanienne, elle doit tous les faire fondre. Et moi, en fait, je ressemble plus à une japonaise, maintenant que j’y pense... »

C’est vrai, elle venait d’y penser, ce qui lui arrivait parfois. Excepté le visage, la polonaise pouvait facilement passer pour une japonaise pur jus. Elle en avait la taille et la morphologie, en tout cas. Le compliment – mal – déguisé de son coloc lui faisait plaisir, mais elle devait se rendre à l’évidence : les locaux n’étaient pas attirés par les filles dans son genre. Ses maigres espoirs de gagner un peu d’argent facile en utilisant ses atouts d’étrangères s’étaient envolés aussi vite qu’ils étaient apparus. Bon, ça allait encore, c’était pas non plus le rêve d’une vie...mais quand même, ça ne lui aurait pas déplu. Cette minuscule déprime passagère, en tout cas, était l’excuse parfaite pour se servir un whisky, dans tous les cas ! Elle ramena la bouteille de Nikka, deux verres, qu’elle remplit généreusement sans demander à Nao si il en voulait, leva le sien, lâcha un « Santé ! » digne des plus solides piliers de barre, et en vida directement un bon tiers dans son gosier.

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Elle ne s’était pas arrêté à un verre. Un autre avait suivi, puis un autre, et encore un autre. Est-ce que le japonais avait contribué à la vertigineuse descente de cette pauvre bouteille désormais vide de toute substance ? Bonne question. Autre question d’ailleurs : comment une aussi petite femme pouvait ingurgiter de telles quantités d’alcool et continuer à marcher droit ? Peut-être que le muscle absorbe mieux la binouze que la graisse. Ça expliquerait beaucoup de choses. Allongée sur le canapé, les pieds sur les cuisses de son ami, elle contemplait le cadavre du regretté soldat Nikka en réfléchissant sur le monde et le sens de la vie.

« Mec. Tu penses que la meuf de tout à l’heure, on peut la retrouver sur internet ? Il faut que j’la contacte ! »

Finalement, l’espoir était revenu ! L’ivresse n’y était sans doute pas étrangère. Il lui faudra une sacrée séance de course demain pour éliminer tout cet alcool, pensa-t-elle, encore relativement raisonnable. Elle n’était pas totalement bourrée. Juste joyeuse. Bien joyeuse. « Tu peux chercher pour moi ? J’pense que si j’regarde trop longtemps un écran je vomis. Pleaaaase ! » Elle se redressa et se serra contre son coussin favori, un gentil coussin bien confortable bien que libidineux. « Si t’y arrives, j’te fais un bisou ! »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 29 vendredi 27 mai 2022, 22:56:34

Ok, Automne n'était pas dans le mood ce soir... Ça arrivait de temps en temps à l'un ou à l'autre et chacun prenait le temps de revenir après avoir évacuer ce qui le chagrinait. Ça ne perturbait en rien leur relation, c'est juste que parfois, certaines blagues ou provocations tombaient à l'eau et personne ne s'en trouvait affecté. Nao terminait d'essuyer les couverts, parce que tous les japonais ne mangent pas avec des baguettes tout le temps, et soupira à la réponse de sa terminator de coloc. Elle le mouchait de la même manière qu'il le faisait mais le sujet de Nao et des filles le touchait toujours un peu. Il était persuadé qu'Automne comptait des ... centaines ... de partenaires à son palmarès, pas moins. Alors que lui ... bon bah ... beaucoup moins ...

HAANNNN! Salope! Délicieuse petite salope qui sait appuyer là ou ça fait mal. Le terme n'était pas à prendre avec tout son sens premier mais là, elle se surpassait. Et le yaourt qui maculait le coin de sa bouche ...

"Mouais ... et si ça arrive, tu t'en souviendrais de ce que tu dis maintenant? MM MM je crois pas. Tu préfères tous tes  Zac Efron plutôt que ton gentil Nao. Mais sache qu'aucun de ces beaux gosses ne saurait mieux te doudouner que moi!"

Il revint s'asseoir face à elle pour lui aussi, souffrir de l'insipidité de son yaourt.

"T'en as au coin des lèvres."


Donc demain, ce serait footing, grosse suée et petite mort assurée. Nao méditait sur ce programme quand Automne revint à la charge avec ce sujet qui ne lui sortait pas de la tête. Il voyait bien à quel point ça la tarabustait et bien qu'elle ne le montre pas, ses petits complexes ressurgissaient de temps en temps. Alors oui, si on la mettait côte à côte avec la blonde du bord de mer ... y'avait plein de trucs à dire qui vexeraient Automne mais elle en oubliait toutes les qualités qu'elle possédait.

"La fille, elle est superficielle. Je suis même pas sûr que tout soit vrai chez elle d'ailleurs. C'est pas possible en fait d'être naturellement comme ça. Elle, elle porte un masque pour cacher une vie qu'on connait même pas. D'ailleurs c'est pas une vie d'être escort ou quoique ce soit dans le genre. Elle doit jouer un rôle qui change avec chaque client, elle n'a pas d'identité. Alors ouais, elle a un super smartphone mais ça s'arrête là. Et puis c'est pas parce qu'elle a dit que tu est très belle qu'elle est sympa. Moi, je l'aime pas! Et puis arrête de te prendre la tête avec ton physique. Moi je le proclame haut et fort, t'es un canon! T'as rien à voir avec une japonaise, elles sont chiantes à mourir en plus. Tu vas voir, pour ton anniversaire je t'offre un photoshooting et on enverra ça au Suicide Girl Magazine, carton assuré! Ça sera sexy mais correct! Et si tu veux qu'on dresse une liste de tes qualités, va falloir dérouler le rouleau d'PQ!"


Nao avait horreur qu'Automne plonge dans ses idées noires d'autant plus que pour lui, elle était LA femme de ses rêves. il s'attendait à un ouais ouais dépité mais au lieu de ça, c'est le Nikka qui prit le relais.

***

"Tu vomis par sur le canapé hein?"


Nao avait réussi à éviter la cuite majeure même s'il était bien allumé et la bouteille vide tournait vers eux son œil morne. Automne l'avait défoncé! Le garçon massait les chevilles de sa copine comme un singe chercherait les poux à un autre.

Elle n'en démordait pas et Nao avait bien compris que cela ne servirait à rien d'essayer de la convaincre de laisser tomber. En plus, l'alcool annihilait toute volonté de lutter. Et puis, quand elle se serra contre lui comme un pokemon à son maitre, il lui fut impossible de refuser.

Un bisou? Un bisou comme un bisou? Ou alors un ... autre bisou, celui qui ne se fait pas forcement sur la joue pour dire bonjour en Europe. Parce que si ça pouvait être ce à quoi il pensait, ça ouvrirait la voie pour des trucs vachement plus sexe. Il avait l'alcool cool Nao.

"Je peux voââââr ..."


Il bailla et attrapa son portable qu'il posa sur l'accoudoir du canapé, qu'elle puisse aussi voir quand elle irait mieux. Il commença ses recherches en trouvant via le moteur de recherche les sites d'escorts pour Seikusu et la province. il y en avait des quantités considérables. Incroyable! Mais où se cachaient toutes ces nanas? Rien, aucun résultat. La blonde était inoubliable et toutes les étrangères qu'il trouva n'étaient pas les bonnes. Il y en avait pas mal quand même. 40 minutes après, il balançait une demande d'infos sur un chat de geeks tous aussi pervers les uns que les autres. Il provoqua l'hilarité générale mais reçu quand même un paquet de liens vers des sites privés qu'il éplucha uns à uns. Toujours rien!

Non les mecs, je cherche une bombe, la fille qui n'existe pas, à Seikusu, une blonde de fou qui doit coûter un max.

Du coup tous s'interrogèrent et se lancèrent dans la quête de La Blonde. Une heure après, un type transmis un lien d'un pote à lui qui l'avait eu d'un mec qui bossait dans un club de nuit, le Blue Unicorn. Nao ouvrit le lien. La page d'accueil disponible en plusieurs langues était élégante et se chargeait avec en musique de fond, Casse-Noisette de Tchaïkovski. Curieux ... Le fond était une myriade de couleurs irisées qui semblaient  valser en suivant la mélodie du ballet-féerie. Pourquoi Casse-Noisette? ... Mystère. Puis apparaissant des profondeurs des variations, deux yeux bleus-gris d'une beauté particulière, un peu polaire, invitaient le visiteur à rejoindre Hazel dans un monde de merveilles et découverte de soi. Les yeux bleus-gris !!!!!!!! Nao chargea la prochaine page et une vidéo se lança, présentant Hazel mais pas comme il l'attendait. Aucune référence au sexe ni à rien dans ce genre. Simplement, un suivi gracieux et élégant de la jeune femme dans des situations diverses. Elle ne s'exposait pas mais suggérait, invitait à imaginer et il en oublia ce qu'il était venu faire. Ok ... elle n'était pas superficielle du tout! Le clip était professionnel, super bien foutu! Puis la vidéo s'éteignait pour être remplacée par une adresse mail calligraphiée sobre mais très jolie. C'était tout.

"Hey Automne! Automne!! Merde, tu baves sur le coussin! Regarde! J'ai trouvé!!"


Sans savoir pourquoi, il était euphorique. Le bisou! Le bisou!!
 

« Modifié: mardi 31 mai 2022, 21:24:55 par Ryo »


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