Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

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Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

dimanche 11 octobre 2009, 09:16:31

Il y aurait eu des mots plus propices, moins indirects pour décrire toutes ces scènes dont elle n’avait été témoins. Ne pas voir n’égale malheureusement pas de ne pas savoir; qu’importe ce qui se passe, ce qui arrive, tout se sait dans ce monde, absolument tout. Ou, plutôt, dans les deux mondes. Cela ne semblait guère la toucher physiquement, ne laissant paraître qu’une fatigue pesante de par ses études doublées sur tout ce qu’elle devait savoir, connaître et apprendre. Du moins, c’était ce qu’elle faisait croire ; qui diable irait croire que sa fatigue était du à une dites jalousie et que cette même jalousie concernait dieux, prêtresse et cetera? Soit il fallait être sot, soit complètement bourré, dirait-on. Ce n’est que dans cette optique que la comtesse se tut, souriant la plus part du temps et aidant l’autre. Sa tour blanchâtre qui, jadis lui servait de prison, pensait-elle était devenue un véritable havre de paix en son sens. Seul les livres et grimoires lui tenaient compagnie, rien de tel pour soigner un cœur qui, bizarrement, lui pompait l’air. Ses pas résonnèrent dans le hall d’entrer lorsque, du bout des pieds, elle exécutait les cents pas de long en large. Le bout de ses doigts tâtait nerveusement le bijou accroché à son cou qu’Arès, des semaines ou même des mois plus tôt lui avait offert de part sa propre larme. Un gage d’amour avait-il dit. Quand à elle, le cadeau qu’elle devait lui offrir était-il de ne rien dire, ni broncher, ni pleurer, ni crier ; de le laisser agir à son aise? Entant que comtesse, bien élevée et bonne, il était certain que c’était la chose à faire… Bien que son cœur, emprisonné criait famine. Faim d’amour, faim de jalousie, faim de guerre. Heilayne vint rabattre son écharpe de soie blanche contre sa poitrine, faisant taire ainsi l’organe qui la maintenait en vie sous divers battements rythmés. Se changer les idées, voilà ce qui aiderait la dite comtesse des terres d’Ashnard en ses heures plutôt maussades. Sans attendre, elle grimpa les marches centrales qui menaient au deuxième étage, poussant la porte d’une chambre tout aussi rayonnante et blanche que le reste de la tour. Fortunée et en bijoux, et en fourrures; il n’était guère difficile d’imaginer qui, le soir se glissait dans ce lit baldaquin. Les autres pièces étant moins grandes, moins spacieuses et moins belles, celle-ci ne pouvait appartenir qu’à la comtesse.

En ouvrant l’armoire, un léger frisson lui  parcouru tout l’échine dorsale. Un mauvais pressentiment? Peut être était-ce trop tôt pour quitter le nid familial, une fois de plus. Aller se promener n’était sans doute guère une bonne idée, il fallait, peut être, se résigner commença-t-elle à penser. S’arrêtant dans son mouvement lorsque le tissu allait regagner sa place d’origine, les iris brunâtre de la femme se glissèrent à la porte de sa chambre, se déposant avec lenteur sur le visage de l’une de ses domestiques.

« Vous sortez, ma dame? » l’interrogea-t-elle en clignant des yeux, comme si la voir ainsi faisait le bonheur des servantes. Peut être trouvaient-elles que Layne était bien trop souvent enfermée entre quatre murs et que, enfin, elle décidait à bouger. Peu importe ce qu’elles pensaient; seul les gestes de la dame comptaient.

« J’osais espérer trouver le réconfort dans ce crépuscule, mais je ne sais ni comment me vêtir, ni quoi faire une fois sortie… » Un mince soupire vint trahir son expression plus tôt jovial, laissant un air plutôt maussade regagner son visage. Sans attendre, la femme – plutôt grassette – vint s’introduire dans la chambre de la belle, glissant devant l’armoire en demandant, bien poliment à la comtesse de se reculer pour lui laisser place. Chose faite, ses mains habiles vinrent fouiller de fond en comble la commode, tentent de faire le moins de bordel possible. Blanc, tout était blanc et, au passage, faisait grogner la servante. Tout hormis les vêtements achetés lors de l’escapade illégale de Daelys hors de ses contées. Piquée par cette pensée, la femme referma la commode, s’attaquant à un tiroir plus reculé, en ressortant une petite robe noisette claire et foncée, faite d’un cuir plutôt souple. Ceci sorti, elle prit un ruban transparent mais, avec une mince teinte rosée et brodée floralement. Le tout donnait un contraste que le blanc, naturellement, n’avait pas. 

Les yeux d’Heilayne se posèrent sur le tissu, l’observant un moment distrait, puis un autre lunatique. Il fallut quelques minutes à peine pour la faire sortir de cette lune si alléchante,mais elle y parvint. De ses gestes toujours aussi lents et gracieux, elle vint enfiler la robe brunâtre, la passant contre sa poitrine en refermant la petite « veste » rosée contre ses épaules. Ses pieds, quand à eux allaient restés nus chaussés. À l’aide de ses mains, elle vint replacer sa longue chevelure par la suite, replaçant l’attache qui évitait de laisser quelques mèches sortir du lot. Une chevelure attachée en tout temps était un exemple des bonnes habitudes d’une noble, ou du moins, s’en était une il y a de ça plusieurs années, peut être même décennies !

Un léger compliment soufflé, puis la domestique quitta la chambre, refermant la porte derrière la comtesse lorsque celle-ci, à son tour sortie. Puis, c’est d’un pas hésitant qu’elle vint franchir le cadrage de la porte blanche, frissonnant sous la première bourrasque de vent qui vint la taquiner. Un fin sourire se dessina alors sur le minois de la femme pâle, décrochant enfin son air piteuse. Ses pas s’entreprirent délicatement tandis que, de sa main droite elle agrippa un panier, posant celui-ci contre le ceux de son avant bras. Le panier contenait quelques herbes qu’elle avait commencée à cueillir, un grimoire à la couverture verdâtre et un brin jaunit sous les années d’utilisation et, une pomme en cas qu’elle ait un petit creux. Cueillir, voilà quelque chose qu’elle n’avait fait depuis belles lurettes…

… … …

« Les terres sauvages… » Souffla-t-elle à demie voix, pensive à l’approche de cette dite plaine. Sa main libre vint se poser contre quelques mèches de ses cheveux, les glissant avec délicatesse derrière son oreille pour empêcher le vent joueur de lui cacher la avec. Un fin sourire aux lèvres, Layne vint déposer le panier contre un arbre avant de marcher encore un peu, quelques pas, dix tout ou plus avant de s’arrêter et venir s’agenouiller dans l’herbe plus ou moins haute. Du bout des doigts, elle commençait à chercher des plantes qui, peut être, lui serait utiles, les déracinant avec une douceur inouïe…

[H-J. Comme premier post, je n'avais pas réellement d'idée pour te faire interagir, j'ose espérer que ça suffira. Si non, j'éditerai. (: ]
« Modifié: lundi 12 octobre 2009, 00:58:35 par Heilayne Daelys »
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Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 1 dimanche 11 octobre 2009, 17:51:13

Les livres s'entassaient sur mon bureau de travail, des étages et des étages de bouquins traitant de la transmutation spatio-temporelle et rien n'était assez concret pour que je puisses m'y risquer. Mais qu'est-ce qui clochait dans cette théorie? Elle avait tout pour fonctionner, mais les risques étaient bien trop grand pour que je puisses m'y plaire. Je lisais depuis des semaines et tout ce que je pouvais comprendre, c'était que la transposition d'un corps d'un endroit à un autre est particulièrement risqué parce que le corps avait beaucoup de chance de se séparer durant le transfert au moindre obstacle. Si je voulais le faire, il faudrait que je le fasse du haut de la plus haute tour de Nexus... et à même là, ce serait risqué. Après cette infructueuse recherche, je laissai éclater ma rage et mon insatisfaction en écartant le tout d'un mouvement rageur, manquant de crier si mes deux petites homuncules et ma belle petite sœur au ventre rond, qui m'avait ravit ma chemise la veille (allez savoir pourquoi), ne dormaient pas aussi profondément dans mon grand lit. Je les regardai un moment puis je m'approchai de la petite bande. Grimpant sur le lit, je caressai doucement le ventre rond de ma sœur-nièce, relevant sa robe pour toucher sa chair, avant d'y poser mon oreille pour écouter les sons que pouvait bien émettre l'enfant de mon amour interdit avec ma sœur adorée. J'eus un léger sourire lorsque je le sentis bouger, c'était rassuré. Et dire que moi, je n'arrivais même pas à faire un être vivant complet avec l'alchimie, une femme est capable de donner la vie au bout de neuf mois. Je reculai doucement, le corps réchauffé par ce simple contact.

Je descendis du grand lit aux chaudes couvertures de satin. J'avais besoin de sortir, d'évacuer toute la tension qui m'habite. Je me penchai à nouveau sur ma sœur pour tenter de récupérer ma chemise, mais elle était bien coincée dans ses mains, et si je la réveillais, je savais que je risquais un sacré savon. Je fouillai alors dans ma commode et j'en sortis une tunique de voyage ainsi qu'une cape à capuchon. Discrètement, je les enfilai puis je récupérai mon sabre, au fond de la commode. Il était pratique d'avoir une arme sur soit lorsqu'on sort dans ce monde de déréglés, vue le nombre de brigands sur les terres sauvages, c'est même terre que j'habitais depuis des années. Lorsque je fus bien préparé, ma gourde d'Eau Sombre à la taille, je quittai la petite chambre. Je n'eus pas mis le pied dehors que Mystile était là, devant moi, me dévisageant.

-Je vois que les recherches pour retrouver Raiseijou ne sont pas aussi rapide que tu ne le croyais. Tekhos est si inaccessible que cela?

Ces paroles étaient tranchantes dans mon cœur. Cela fera, dans cinq mois, un an que j'essayais d'y entrer. Dans encore un an, j'aurai brisé ma promesse et je m'en voudrai toute ma vie. Avec une grande tristesse, je hochai de la tête. Elle m'avait ensuite enlacé pour me rassurer, sachant que je n'arrivais pas à pleurer parce que cela m'était impossible. Elle était déçue, elle aussi, elle voudrait pouvoir m'aider, je le sentais d'ici, mais si je savais où était ses limites. Je lui fis un sourire, la repoussant légèrement avant de m'éloigner silencieusement. Mystile était quelqu'un de très gentil, mais elle s'impatientait, je le sentais en moi. Depuis la mort de Peste Malfiore et le départ de Fiela, il lui arrivait de pleurer. C'était un phénomène unique pour elle, qui était si calme. Elle aimait beaucoup Fiela, j'en était conscient. Je traversai le couloir, l'esprit troublé. Puis, je me mis à courir, sortant dans un grand fracas pour être à l'extérieur au plus vite. J'étais dehors, maintenant, je respirais bien mieux.

......

J'étais dans une vaste étendue. J'avais emmener un large sac dans lequel je préparais certaines concoctions qui me serviront à récupérer et à guérir les gens du village (ceux qui s'étaient établi autour de mon manoir en avait créé un) et je m'en était servi pour me bâtir une réputation de guérisseur. Les terres sauvages étaient certes établis sur une belle terre très riche, mais elles étaient sans cesse parcourue par des brigands. J'en sais quelque chose, puisque je suis mort une première fois par la faute d'un d'entre eux qui avait volé une relique sacrée du temple et qui avait réussi à me poignarder. Au loin, je vis une demoiselle. De là où j'étais, je savais qu'elle inspirait la noblesse, ainsi que la douceur d'une bonne dirigeante. Elle me rappelait cette... mais oui, c'était bien la Dame de Daelys! Je n'arrivais pas à croire qu'une noble d'Ashnard en était sortit pour venir en de tels lieux. Je remarquais aussi que je n'étais pas le seul à la regarder, mais les brigands étaient surtout intéressé par le bijou qu'elle portait au cou et à son corps jeune et apparemment sans défense. J'eus un soupir emmerdé avant de me diriger vers les brigands. L'un d'entre eux avait déjà tenté de la toucher, alors qu'elle faisait sa cueillette.

-Salut, ma jolie, on est toute seule?

Il n'eut pas le temps de poser un doigt sur elle que j'étais déjà derrière lui. Je sortis une petite aiguille puis je la lui enfonçai dans une artère avant de la laisser entrer dans le cœur. Il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il était déjà mort. Je n'aimes pas particulièrement les effusions de sang, alors je limitais les dégâts. Les deux autres me regardèrent puis se jetèrent vers moi. Deux tentacules noires s'enroulèrent autour de leur cou et les étouffèrent. Je ne regardais pas le spectacle macabre, mais lorsque les hommes furent mort, je toussai un peu, crachant un peu de sang. Vraiment, je devais renforcer ce corps, parce que si je craches du sang au moindre petit sort, je risque de mourir très bientôt. J'essuyai ma lèvre de ma manche puis je regardai la demoiselle.

- Dame de Daelys. Ce lieu n'est pas très sécuritaire pour une femme de votre rang, pourquoi n'avez-vous aucune escorte?

Non mais c'est vrai! Serait-elle devenue folle d'être seule dans un endroit à découvert, comme celui-là et surtout aussi loin d'Ashnard? Surtout que beaucoup de monde la connaissait dans le coin et encore davantage apprécierait fortement de lui faire la peau pour avoir un grade dans la société. Je l'examinai un moment puis je regardai les environs. Personne, alors, pas de danger d'être à nouveau attaqué pour le moment.

[post un peu plus court ^^' j'ai peine à rep à cette longueur, je ne suis pas aussi doué que marcus ^^]
« Modifié: dimanche 11 octobre 2009, 18:51:32 par Kamui Meisa »
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
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Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 2 lundi 12 octobre 2009, 02:12:08

[H-J : C'est parfait, voyons. (:]

Avec lenteur et précision, la comtesse déracinait les divers plants solanacées, restant très minutieuse sur le travail qui, fait un brin trop sec pourrait lui coûter cher. La belladone, le Datura et la Morelle sont des plantes mortelles ; bien sur, ce sont l’ingrédient duquel sont issue chaque fiole de poison que vend et, ou que fabrique un alchimiste. En ses terres sauvages, malheureusement, ce sont celles que l’on trouve le plus facilement. Et, ne voulant trop s’aventurer dans ces terres dites sauvages, Heilayne se contentait de défaire les quelques baies des plantes de belladone, les déposant dans un mouchoir tout juste sortie pour ni se salir, ni faire face à divers embêtements. Ni le ciel et ni le vent n’aurait pu souffler à l’oreille de la comtesse que, plus loin d’où elle s’était accroupie, divers hommes aux mœurs plutôt sombres s’apprêtaient à lui dérober quelque chose ; la vie ou vêtements coûteux, qu’importe. Ne possédant une ouie surdéveloppée, Heilayne sursauta à son interpellation, tournant un peu la tête tout en relevant le menton pour voir son interlocuteur. Ses douces lèvres rosées s’entrouvrirent pour ne laisser s’extirper qu’un faible souffle de surprise en voyant une silhouette se glisser dans le dos du barbare, le mettant à terre en une manière d’acuponcture. Pas celles qui guérissent tous les maux ou presque, bien sur ; mais s’en était une en un sens. Sans mot, elle ne faisait qu’écarquiller les yeux, observant le carnage se dérouler sous ses yeux alors qu’une de ses mains vint se refermer sur le collier à son cou, pressant la pierre tout en délicatesse contre sa paume. Sans mots, Heilayne se contenta de se retourner complètement en gardant sa respiration plus douce, bien que celle-ci ne demandait qu’à se faire entendre, saccadée.

Depuis toujours, il est certain qu’une femme de ce rang ne devait ni sortir, ni rendre visite et même, ni se montrer sans une escorte. Mais quel ennui était-ce… Les pauvres rêvaient d’or, de luxe et la plus part donnerait tout pour être à la place des riches qui eux, bien que très fortuné et envié ; ne sont que très rarement heureux. Il y en a, certes, qui trouvent le bonheur, l’amour, l’envie. Mais, telle une balance, il y a malheureusement le contraire qui pèse à son tour. L’ennui, l’emprisonnement, les foudres, le danger. Malgré tout, Heilayne ne s’en plaignait pas; elle agissait à sa guise qu’importe la destination et qu’importe l’agissement. Elle avait perdue 17 années à se fermer au monde extérieur, enveloppée dans une vie triste et morne d’un manoir scintillant. Elle n’allait certes pas perdre un instant de plus…

C’est avec lenteur que la femme se releva, rabattant le tissu rosé qui lui servait de manteau – peu chaud contre ses épaules. D’une main, elle retenait le mouchoir dans lequel elle avait glissée minutieusement les baies de belladone et, de l’autre, elle relâcha le bijou à son cou.  « Oh… Je ne croyais guère être si mauvaise pour qu’on m’en veuille à ce point, je vous avouerai. » Souffla-t-elle du bout des lèvres en offrant un mince sourire à son sauveur, tentent de ne pas faire voir que, sous cette phrase dites sur un ton faussement bouleverser et surtout amusé se cachait une crainte qui elle, était bien réelle.

L’une de ses mains vint se glisser contre sa nuque, la massant du bout des doigts en cherchant quelque chose à dire, peut être pour se défendre. Mais, rien ne venait; sans lui, elle aurait sans doute passé un mauvais quart d’heure ou plus encore. Donc, tout en douceur, Layne vint courber son dos vers l’avant en exécutant une mince révérence, la tête penchée. « En tous les cas, je vous remercie, messire…? » Sa tête se releva en restant un moment penchée, observant son interlocuteur d’un œil interrogateur, cherchant visiblement à le connaître, connaître son identité, surtout. C’est bien vrai, avec ce qui venait de se dérouler sous ses yeux, ses… tentacules… Bien qu’elle n’abordait pas le sujet directement et tout de suite, cela la tortillait un brin, il fallait l’avouer.
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Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 3 mardi 13 octobre 2009, 22:36:57

Autour de nous, l'étendue d'herbe se pliait à ses moments à la suite d'une légère brise de vent, tel une vague dans la mer. Je regardais la demoiselle devant moi, qui venait tout juste de s'incliner comme si j'étais un autre membre de la noblesse. Je me dis alors qu'elle me croyait comme tel parce que mes vêtements étaient neufs et propres, mais reste qu'un noble n'a pas tendance à en sauver un autre, en fait, moins il y a de nobles, plus on est près du roi lors des banquets et plus on peut obtenir de faveurs de celui-ci et donc, on veut éliminer la concurrence. Oh et puis peut importe. Je m'incline poliment devant la demoiselle, d'une révérence sincère, plaçant le soutien du fourreau sur la garde de mon sabre, lui signalant par ce simple geste que je ne lui voulait aucun mal. Après cette révérence, je mis un genou en terre, déformant le sol sous mon poids et je baissai la tête, comme le voulait la tradition d'Ashnard, les plus humbles s'inclinent devant les plus hauts placés. Je n'avais voyagé dans Ashnard qu'une seule fois en m'étant fait passé pour un mercenaire dans une mission de négociation qui a définitivement tourné au vinaigre, pour mon plus grand malheur, je n'ai pu agir, puisque trop jeune à l'époque. La jeune femme qui avait été envoyée comme missionnaire avait été emprisonnée comme une chienne. On l'a récupéré, bien sur, mais elle s'est laissé mourir parce qu'elle ne pouvait plus se marier, ayant été violée par un des bourreaux du roi d'Ashnard. Vraiment, je me disais que les personnages royaux et les dieux avaient tous une chose en commun, une belle bande de salopard. Avec déférence, je pris doucement la main de la Dame de Daelys et y posa un baiser. Cette tradition grouillait les milliers de livres comme une marque de politesse à une femme mariée, âgée ou alors d'un rang supérieur à laquelle on promettait une faveur quelconque. Dans ce cas-ci, j'assurais une certaine perception de moi chez la jeune femme comme une personne maniérée. Je me relevai ensuite, bien que mes genoux se déplièrent de mauvaise grâce, propageant une légère douleur dans mes jambes.

-Je me nomme Kamui, Meisa Kamui, un humble alchimiste-sorcier ainsi que médecin qui n'a d'allégeance qu'aux personnes la nécessitant. Je vous pris de ne voir en moi aucun ennemi, je ne suis pas un brigand puisque largement fortuné. Bien que vous n'ayez aucune raison de me faire confiance, j'aimerais que vous me permettiez de vous escorter durant votre séjour ainsi que votre retour à Ashnard.

Je me doutais bien que les tentacules de tout à l'heure pouvait la mettre sur ses gardes et, pour lui prouver ma bonne foi, je me permettrai de lui donner un charme qui l'empêchera d'être attaquée ou ensorceller par moi, si elle le désire. Je ne pus cependant pas m'empêcher de remarquer la beauté de la Dame. Fort jolie avec une belle prestance, elle inspirait la noblesse ainsi qu'une aura de douceur et de fragilité bien féminine et pas une once de méchanceté. Je ne m'étais jamais douté qu'une aussi jolie femme puisse être d'Ashnard, qui respirait la souffrance et la laideur de l'homme. J'en avais presque pitié d'elle de vivre dans un lieu dirigé par le Roi À La Rouge Couronne Mordret, comme le nomme les gens d'ici. Vivre les terres sauvages était un certain avantage, puisque nous n'étions sur la juridiction de personne d'autre que nous-même. À la regarder, je me sentais indigne de respirer le même air qu'elle et j'avais envie de m'effacer, mais étrangement, je ne me sentais pas capable de partir si elle ne me l'ordonnait pas. Je pris cependant la peine de reculer de quelque pas, mal à l'aise d'être en présence d'une femme de la haute société. Même si riche grâce à mes dons, je ne m'en sentais pas noble pour autant. À mes yeux, elle était née dans des draps de velours et elle y sera ensuite enseveli alors que moi, je suis né sur de l'acier froid et mon cercueil en sera de même.

Un sourire étrangement chaleureux naquit sur mes lèvres. Je ne savais pas pourquoi je souriais, mais j'en avais bizarrement envie.
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Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 4 mercredi 14 octobre 2009, 02:43:52

« Alchimiste, hm? »

Un fin sourire vint se glisser sur les lèvres de la comtesse à ce mot. Certes, être la seule alchimiste du royaume ne lui avait jamais effleuré l’esprit… Mais rencontrer une personne ayant la même passion était plutôt agréable, surprenant même. Elle se retint par sa bonne éducation d’en demander plus ; l’envie était là. Mais, par soucis de mal paraître devant l’homme qui venait de l’aider, de lui sauver la vie pourrait-on même dire, elle préférait bien agir. Un brin lunatique, elle réfléchissait à comment aborder la conversation ; certes elle était de sang noble et respirait la richesse à pleins nez mais elle ne restait rien de moins qu’une humaine au cœur brisé ne demandant que compagnie pour se laisser aller, oublier sa détresse et son chagrin. Un très léger sursaut vint prendre ses épaules lorsqu’elle sentie la paume de Kamui se glisser sous la sienne. Ses iris ne le quittait pas durant ses mouvements qui, bien malgré elle, avait réussit à lui glisser une très fine teinte rose sur les pommettes. Sa main se retira et la sienne revint contre sa nuque, glissant de celle-ci pour venir s’apposer sur son épaule en relevant le mince tissu rosé qui lui servait de manteau ou plutôt de décoration vue la légèreté du tissu esthétique. C’est avec le sourire aux lèvres qu’elle répondu, laissant s’extirper ses quelques mots dans un souffle doux, les lèvres mi-pincées.

« Je ne compte pas rentrer… Bientôt. » Commença-t-elle en avouant, relevant ensuite le regard sur le ciel pour le contempler un tant soit peu, bien que ses traits ne semblaient y trouver paix et sérénité, ou même un pincement de bien être. Ce n’était qu’un tableau derrière lequel elle voyait son cœur, ou plutôt, ou elle voyait le sien… Inaccessible, et pourtant… « Vous m’avez dit être alchimiste, mais guère ce que vous veniez faire en ces terres. Par soucis de curiosité et d’apprentissage sur vous, peut être pourrions-nous… Discuter?.. »

Ses lèvres vinrent se pincer, elle n’était guère réellement certaine de ce qu’elle venait de dire. De ce qu’elle était sur, c’était que ce soir, elle ne dormirait sans doute pas dans le luxe de ses fourrures hivernales. Peut être une taverne du coin, une auberge lointaine ou peu importe ; mais son cœur vaguait de vagues en vagues et ce n’était certainement pas à son point de départ qu’il allait atterrir. Sa main contre son épaule vint chercher ses cheveux noués, glissant la couette devant, laissant celle-ci venir se loger contre sa poitrine. Du bout des doigts, Layne enlaçait quelques mèches à l’entour d’eux, gardant malgré tout ce qui la tourmentait ; un doux sourire. Son menton n’était pas relevé et elle ne demandait pas à le regarder de haut ni en paroles, ni en gestes. Elle lui devait la vie et, bien qu’elle n’osait l’avouer,  ce n’était pas quelque chose qu’elle aimait avoir. Une dette.

Tout en venant plier les jambes, son corps se glissa contre l’herbe en venant y prendre place. Ses jambes repliés vers elle et ses pieds tout près de ses fesses sur le côté gauche. Sa main libre qui, plus tôt retenait le mouchoir vint se déposer sur l’un de ses genoux après avoir posé les baies à côté. Heilayne releva le menton, posant son regard sur Kamui, incertaine.

« Bien que ça peut sembler un tantinet bizarre… J’aimerais vous demander ce que je vous dois… Je souhaiterais ne pas avoir un refus car, en agissant tel un héro avec ses brigands, vous m’avez… sauvé. Et je vous avouerais que je n’aime guère garder une dette pour quelqu’un bien longtemps.. »


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Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 5 mercredi 14 octobre 2009, 21:31:24

Elle me demanda si on pouvait discuter. Très certainement, je n'allais pas refuser de parler avec une demoiselle aussi intéressante, je me demandais bien ce qui pouvait la tracasser. Je n'avais que quelques indices et je sentais également une forte présence d'Arès sur le corps de la jeune femme, une grande trace de son énergie était imprimée sur sa peau. Je pouvais donc en déduire qu'elle avait fait connaissance du dieu de la guerre. Comment le savais-je? C'est une question à laquelle je n'avais guère de réponse. Il me semble qu'à chaque fois que je rencontre quelqu'un, je pouvais dire avec certitude avec quelle sorte de personnes elle fricote. Peut-être était-ce en détruisant un des temples d'Arès lorsque j'étais à la tête de Ragnarök que j'ai croisé son énergie pour la première fois pour ensuite me la mémoriser, qui sait. Lorsqu'elle me demanda ce qu'elle me devait, j'allais répondre que cela n'était pas nécessaire, qu'elle n'avait aucune dette envers moi, mais lorsqu'elle me dit que j'étais une espèce de héros qui sauve la demoiselle en détresse comme dans les comptes pour enfant, mon regard se perdit l'espace d'un moment.

Non, je n'étais pas un héros. Loin d'en être un, en fait. Les héros font le bien autour d'eux et le font sans même le savoir. Moi, je n'ai répandu que tristesse et désolation pendant une demi-décennie et j'ai créé un monstre de guerre que je n'ai pas pu arrêter. Ragnarök continuait d'exister malgré mon départ et ces hommes mourraient un à un, par ma faute, moi qui leur ai donné l'illusion d'être capable de défaire le règne des dieux. Non, je ne serai jamais un héros, je le savais bien. La demoiselle ne pouvait pas avoir une dette envers quelqu'un qui en a une envers le monde entier. Je lui fis un sourire triste. Elle voulait payer une dette et elle semblait déterminée à le faire. Je n'avais pas envie de lui raconter ma vie et certainement pas mes conflits avec les dieux, ce qui pourrait m'attirer ses foudres. Je réfléchis un moment puis je lui fis un sourire plus joyeux que le précédent. Je venais à penser à un petit truc, puisqu'elle semblait plutôt démoralisée, j'espérais que cela la ferait sourire. "Un baiser sera largement suffisant. C'est la seule chose que je puisse demander, sauf si vous savez comment entrer dans Tekhos sans se faire enfermer dans un labo" Ma vue se brouilla l'espace d'un moment, avant que je ne perçoives l'image de Fiela, m'attristant une nouvelle fois des remords de mes multiples échecs pour entrer dans la forteresse sur-évoluée de cette civilisation qui pourrait rendre gaga n'importe quel type amateur de science-fiction. "Pardon, c'est une demande idiote. Je ne sais seulement pas quoi demander". J'essuyai subtilement une larme qui avait coulé suite au surplus d'émotions provoqué par la culpabilité en replaçant une mèche de mes cheveux qui avait glissé avant que la demoiselle ne puisse la remarquer... ou du moins, j'espérais qu'elle ne l'avait pas vue.

Je regardai autour de nous puis je m'agenouillai à ses côtés. Je regardai les chrysanthèmes et les orchidées qui poussaient un peu partout. J'eus un moment de nostalgie en me disant que ces fleurs n'avaient aucune valeur à coté de la Fleur Immaculée, la Rose Blanche de Cristal. Je me redressai puis je fis appel à la sorcellerie combinée à ma connaissance de l'alchimie. Je sortis quelques graines de ma poche, les lançant plus loin. Influencée par la magie de la tyrannie, j'ordonnai aux divers éléments et nutriments de la terre de nourrir les semences puis j'exigeai des autres plantes de donner leur énergie aux roses. Évidemment, j'évitai de fragiliser l'écosystème en ne drainant l'énergie que des mauvaises herbes, qui nuisaient à la naissance d'autres choses de bien plus joli et utile.

Le sol étant riche de vitamines, la demoiselle put assister à la naissance de magnifiques fleurs, mes favorites, mon Cadeau pour la Reine de mon cœur, Fiela. C'était la fleur qu'elle aimait par-dessus tout. Grâce à la croissance accélérée par la sorcellerie, les pétales maintenant déployées scintillaient telle des pierres précieuses, d'où elle tirent leur nom. J'ai créé cette fleur il y a des années, mon premier véritable succès en alchimie, en combinant une rose blanche à un certain minerai. Avec une douceur presque amoureuse, je cueillis une de ces splendides plantes. La naissance d'une plante ne demandait pas beaucoup d'énergie, seulement de la connaissance et des sentiments. Elles poussent pratiquement toutes seules et il est simple de les faire grandir. Mon regard se tourna vers la demoiselle et je lui fis un beau sourire. "Pour rembourser cette soi-disant dette, acceptez cette fleur."

Fièrement dressée, dénuée d'épines qui aurait pu abîmer les belles mains de la demoiselle, la Rose Blanche était tout simplement magnifique. Le long de sa belle tige noire, un simple regard aurait remarqué le relief en spiral de la plante. Elle était si jolie... et elle ressemblait en quelque sorte à la demoiselle. Fière et belle, mais qui reste un être fragile qui a besoin que quelqu'un s'occupe d'elle, quelqu'un qui consacrera tout le temps nécessaire à son bien-être et sa subsistance pour qu'elle puisse grandir et vivre. Je tendais la plante à la demoiselle, détournant un peu la tête par gêne.
« Modifié: mercredi 14 octobre 2009, 21:37:50 par Kamui Meisa »
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Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 6 dimanche 18 octobre 2009, 22:12:22

Le regard de son interlocuteur valsa et, tout en le suivant, celui de Layne prit un petit air interrogateur, cherchant à comprendre le tourment qui, bien que silencieux, semblait le tracasser. Elle glissa une de ses mains contre le bijou à son cou, pressant la fine peau de ses doigts contre avec une légère délicatesse sans toutefois détacher ses iris des siennes ; fuyantes. Ses doigts relâchèrent avec lenteur le médaillon significatif lorsqu’elle vit le sourire, ce sourire qui, suite à sa demande aurait du être amusé, taquin mais qui n’en était rien. Une tristesse, un sentiment d’incompréhension régnait dans le minois de son interlocuteur et, bien que le tout ne paraissait guère ; cela imprégnait les pensées de la comtesse. Qu’avait-elle dit, qu’avait-elle fait? Sons sourire n’était pas plus joyeux que le sien mais, incapable de contrôler ses sentiments du à la sensibilité qui lui était mère, offerte par sa génitrice décédée, Heilayne ne pouvait que tenter de se faire réconfortante, pinçant un doux sourire à divers moments tout en soutenant son regard d’une manière bénigne. Lorsque le minois de Kamui vint à s’éclaircir, le sien en fit de même. Puis, c’est d’une oreille attentive que la comtesse écouta ses paroles, déviant d’un geste rapide ses iris maintenant fuyards alors qu’une mince couche de rose était venue se loger contre ses pommettes, puis son visage en entier. Un baiser, une escapade, Tekhos ? Ne sachant guère quel était cet état, ce nom au plus simple, elle ne fit qu’entrouvrir les lèvres pour le demander, soufflant ses mots d’un air plutôt gênée, très timide même.

« Tekhos… qu’est-ce…? » Une de ses mains vint se glisser contre la queue de cheval retenue par une attache en argent, jouant timidement avec celle-ci sans oser ni lever les yeux, ni lever le ton. « Je ne sais guère ce que c’est, ou c’est, ce que ça mange… même…? »

Une mine d’incompréhension sur le visage, Heilayne n’osait plus bouger d’un pouce ou un mètre par peur de devoir réellement l’embrasser. Il n’était guère laid, il fallait l’avouer et, bien sur, il lui avait sauvé la vie mais, il restait cette gêne qui, plus que tout la bloquait dans de telles circonstances.

Puis, son regard revint à se glisser sur le visage de son interlocuteur, arquant légèrement la tête de côté sous la réponse. Elle crue percevoir une larme, ou plutôt, elle la vit. N’en faisant cependant pas la remarque pour ne pas rendre l’atmosphère plus pesante qu’en ce moment, Layne se contenta d’offrir un second sourire, celui-ci plus hésitant que les derniers, faute de ne pas savoir quoi faire, quoi dire. À passer une grande partie de sa vie enfermée entre quatre murs sans savoir ce qui se cache dehors, sans être capable d’entreprendre une conversation avec quelqu’un ; comment pouvait-elle tenter de se faire rassurante ou même, jouer au psychologue ? Non pas d’une manière déplacée ou irritée ; elle ne voulait que le bien de tous, celui de Kamui y compris. Layne l’observait faire sans dire un mot. Que ce soit lorsqu’il vint s’agenouiller ou lorsqu’il observait le décor jusqu’à la magie qu’il fit. Une fleur, belle et douce vint à naître de ses mains, puis des fleurs. Elle ne devait pas lui avouer que, selon elle, la sorcellerie ou plutôt, contrôler les éléments jusqu’à changer leur bases elles-mêmes pour créer quelque chose de nouveau, de mieux la laissait un brin… Perplexe. La vie était déjà riche de beauté, pourquoi fallait-il tenter d’en créer d’avantage? Elle ne pouvait hélas en faire la remarque car, chaque alchimiste ou scientifique avaient leur propre vue de ce qu’ils faisaient. Critiquer la méthode d’un en venait à se dire meilleur ; ce qui était absolument faux. L’air lunatique avait prit la mine de la comtesse alors qu’elle observait la fleur de ses iris perdue, évaporés dans l’incompréhension de pensées emmêlées. Lorsqu’il lui tendit la fleur, elle secoua la tête pour enfin sortir de ses songes. D’une main, elle vint prendre avec une douce délicatesse la tige de la dite fleur, la dite beauté en le remerciant d’un signe de tête, puis d’une parole soufflée. « Elle doit vous être importante pour qu’une dette si grande soit payée d’une manière si mince. »

Un fin sourire se glissa ensuite sur les lèvres de la comtesse alors qu’elle approcha la fleur de son visage, reniflant un instant la douce odeur de celle-ci silencieusement. « Je te remercie… » Souffla-t-elle ensuite en rabaissant un peu la plante pour ne pas l’avoir sous le nez tout le reste du temps, faisant preuve d’une grande douceur du bout de ses doigts. Son dos se redressa un tant soit peu et sa main libre s’approcha de son interlocuteur, avec lenteur. Une hésitation la prit mais ne l’arrêta pas, elle ne fit que poser sa paume un instant là ou la larme avait coulé, blottissant la peau contre sa main dans une simple caresse. « Qu’importe ce que tu as pensé, pense, sache que ma gratitude est grande… J’aurai accepté la mort, ici même, mais tu m’as sauvé, Kamui. Si demander une façon de payer était de trop, je m’en excuse. Si j’ai réveillée une pensée cachée qui ta blessé, attristée, je m’en excuse… » Puis, toujours dans la même lenteur, Heilayne s’approcha, allant déposer avec légèreté un faible baiser contre le duvet de sa joue, reculant ensuite sa tête dans un doux sourire. « Cette fleur est magnifique et ton geste héroïque, merci pour tout.. »


''Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
Toute l'insolence de la Nature.''

Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 7 jeudi 22 octobre 2009, 17:20:43

Apparemment, elle n'avait jamais entendu parlé de Tekhos. Cela n'était que très peu surprenant, mais j'en étais tout de même surpris. Tekhos étant une contrée entre Ashnard et Nexus, il m'aurait semblé normal qu'elle en ait au moins entendu parlé. Peut-être qu'à Ashnard, on n'informait pas les femmes, même les plus puissantes, de ce qui se passe dans le reste du monde, les laissant concentrée sur les terres du Royaume pour que les hommes puissent se faire la guerre sans qu'une d'entre elle ne s'affole. Typique d'un royaume du moyen-âge qui continuait de croire que les femmes étaient seulement là pour entretenir les terres de son époux ou de son père ainsi que porter des enfants, coudre et s'occuper du bonheur du sexe "fort". Un peu triste pour la belle demoiselle, je fus tenté de lui offrir une nouvelle vie, loin de cette existence de servitude, actuelle ou future, mais je m'en ravis, faute de véritable certitude sur sa vie. Maintenant, il était temps de répondre à son interrogation, sinon, je paraîtrais bien impoli.

"Tekhos... est le territoire qui sépare la dictature d'Ashnard et le royaume de Nexus, étant placée entre les deux. La communauté qui y vit est composée exclusivement de femmes, qui vouent une haine sans borne aux hommes. Si un homme est accompagnée d'une tekhane, on le laisse tranquille, mais s'il est seul, il sera persécuté, un peu comme les femmes de Nexus et Ashnard qui sont de plus en plus considérée comme des moins que rien." Lui expliquai-je d'une voix calme, pourtant légèrement énervée par le fait que moi, je cherchais une personne à l'intérieur de cette maudite ville et que je ne pouvais même pas y faire un pas sans finir en sushi pour les animaux carnivores. J'ai souvent été charmé par la détermination des amazones à ne pas se laisser dominer par les hommes malgré les lois de leur époque, mais ces amazones-là étaient de vraies cinglées qui pourrait détruire un avion s'il n'a pas un nom féminin. Je dois avouer qu'elles me faisaient peur et surtout que je ne vais pas raser une nation juste pour récupérer mon épouse... ou le ferai-je? Avec un peu de charisme, je pourrais réunir assez d'hommes et de femmes pour prendre quelques avants-postes tekhans et récupérer Fiela, mais les répercussions pourraient être désastreuses.

Elle avait prit ma fleur dans sa main, démontrant une grâce et une tendresse bien à elle, puis la regarda et la caressa. Je ne pus m'empêcher de l'admirer un moment, elle qui était si fragile et si triste, j'en avais mal au cœur. Elle devait être amoureuse d'un homme, de cela, je ne pouvais en douter. Seul un cœur briser laisserait une femme regarder sa propre mort sans réagir, un profond malheur qui ne tarderais pas à lui arracher la vie pour l'emmener dans un monde où son aimé ne pourra la trouver qu'à son propre décès. Je voyais dans son visage que mon cadeau lui plaisait et j'en étais flatté. Ce n'est pas tous les jours qu'on pouvait offrir une fleur à une membre de la haute caste de la société terrane. Mais une autre chose me surprit davantage, c'est quand sa main, d'une fraîcheur incroyable, se posa sur mon visage pâle, essuyant la trainée humide qu'avait laissé ma larme derrière elle. Elle l'avait donc remarquée, ce qui me gêna beaucoup, mais je n'en laissai rien paraître. Je l'ai vue se pencher sur moi et, curieux, je ne fis pas un mouvement. Son baiser sur ma joue eut l'effet d'un éclair qui parcourut tout mon corps, mais cela n'était pas un éclair, c'était moi qui rougissait terriblement.

Je restais là, embarrassé comme je ne l'ai été que deux fois. La première fois, c'était quand j'ai acheté ma femme, il y a des années de cela, et que je l'ai ramenée chez moi. Elle s'est mise à nettoyer ma chambre alors qu'il n'y avait encore rien et je me sentais quand même gêné d'avoir une femme chez moi. Je n'avais alors vécu qu'avec Yume, ayant été imposé à vivre avec Izuna, cette gêne ne s'était pas manifestée. Je dévisageai la demoiselle avec douceur, l'écoutant alors qu'elle valorisait mes actions. Je baissai humblement la tête puis je me rappelai ses nombreuses excuses. Un sourire étira mes lèvres alors que je m'approchai à nouveau d'elle et, d'une main pleine de tendresse, je saisis une mèche de ses cheveux, la caressant entre mon pouce et mon index d'un mouvement rassurant. Elle n'avait pas à s'excuser le moins du monde, elle n'était coupable de rien. J'étais plutôt sensible sur quelques sujets, elle n'avait pas à s'en sentir mal. Aussi, je murmurai de cette voix tranquille et douce qui n'était que rarement la mienne: "Ne vous sentez point coupable de quoi que ce soit, Dame de Daelys, car en rien vous n'êtes responsable du trouble qui m'habite." Je laissai glisser de mes doigts ces cheveux de soie si doux au touché, continuant de regarder la belle demoiselle. Mon regard se posa sur ses lèvres vermeilles mais, de crainte de paraître déplacé, je détournai ce regard désireux et avare qui était le mien pour ne pas m'attirer la défaveur de la Dame et ainsi briser ce qui pourrait être le début d'une amitié sincère. Surtout que, vue la différence de classe qui y avait entre nous, l'idée de seulement toucher volontairement sa peau aurait été un véritable blasphème, de plus qu'elle pourrait être actuellement fiancé à un homme aux mains propres, pas souillées du sang des innocents parce qu'il a voulu faire la guerre aux êtres divins.
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Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 8 vendredi 23 octobre 2009, 04:42:30

« Vouer une telle haine aux hommes? Elle ne doivent guère connaître ceux aux mœurs héroïques tel que vous, il en va de soit. »

Un faible sourire sur les lèvres, Heilayne ne pouvait pas se permettre de revenir sur les paroles de son sauveur, entre autre sur celles qui clarifiait les femmes dans les contées d’Ashnard. Il était vrai que la plus part n’étaient vue que comme de vulgaires sacs à enfants ou à désir. Les plus vulgaires et osez avaient parfois le luxe de pouvoir partager la couette d’un homme important, c’était le plus haut titre d’une nuit qu’elles pouvaient malheureusement avoir, celles-la. Il y avait ensuite les femmes des marquis, des comtes qui elles étaient tout de même bien respectées si ce n’était que pour, ensuite, devoir des faveurs aux cousins, aux amis et aux amis des amis… Et pour finir, il y a les femmes importantes. Reine, marquises, comtesses qui portent le nom non pas de leur époux, mais celui de leur famille respective. Comme Heilayne, si on pouvait dire. Elle n’était ni mariée, ni prostituée ; ce qui lui donnait un pouvoir ou plutôt, un charme que les autres femmes n’avaient pas. Toutes les De Daelys étaient pareilles, pour conserver leur autorité, elles ne se mariaient pas. Bien sur, elles avaient créé un rite pour s’assurer d’une descendance malgré tout. Tel un mariage de bonnes familles, un homme était choisi pour devenir l’époux de la jeune femme. Ils échangeaient diverses conversations avant de s’unir. Ce n’était pas de réelles fiançailles car la femme gardait toujours son nom, son propre nom. Et… L’union ne se faisait pas réellement avec des anneaux.

Elles se faisaient sous une couette, dans un lit brodé des initiales des deux amants qui, suite de cette nuit chaude en luxure, s’échangeaient alors une bague, comme les mariages traditionnel. Si l’union avait réussi à engendrer un enfant alors l’homme pouvait soit rester pour élever son fils, soit retourner d’où il vient. Il fallait l’avouer ; la plus part du temps, l’homme ne voulait guère partir. Parfois on ne revoyait pas le mari, très souvent, même…

Tout cela pour dire que les femmes Daelys avaient un pouvoir. Mais pourquoi embêter son interlocuteur avec tout ça? Cela serait briser le mythe, allons donc. Un doux sourire aux lèvres, Layne laissait ses iris rivés sur ceux de Kamui, l’observant rougir suite de la légère caresse de ses lèvres contre sa peau, de sa main sur sa joue. Elle en était, bizarrement heureuse. Elle-même rougissait atrocement lorsqu’on la touchait, la complimentait, peu importe en fait. Et de voir un… Semblant de similarité chez son interlocuteur la rassurait, la touchait si on pouvait dire ainsi. Une faible lueur rosée vint, à son tour s’éprendre de ses pommettes lorsque d’une douceur et d’une délicatesse surprenante, il vint quérir une mèche brune de la tignasse de la belle, la caressant entre ses doigts. Ses mots furent bus comme si d’un fleuve elle s’abreuvait. Son corps, tantôt calme semblait animé de divers spasmes subtils. Parfois, ses doigts se resserraient contre le tissu de ses vêtements et d’autre, elle rapprochait instinctivement son corps d’un millimètre, un peu moins même ! Mais, toujours, elle se replaçait.

« Pourrais-je, alors, aider à l’adoucir…? » Répondit-elle en soufflant ses mots sur la pointe de ses lèvres. Ses yeux clignaient avec une grande lenteur lorsqu’elle osait ou plutôt, devait le faire. Son regard ne se détachait pas, elle désirait. Après avoir goûté au fruit défendu avec l’homme qu’elle aimait ou plutôt, un homme qu’elle avait tant aimé et un dont elle n’était plus réellement sur de l’amour pour lui ; il était difficile de résister, tellement difficile…
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Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 9 vendredi 23 octobre 2009, 15:35:46

Adoucir ma souffrance et mon trouble... si seulement c'était possible avec moi. L'étrange aura de la demoiselle avait légèrement changé, je le sentais dans l'éther, un mélange de grandeur, de noblesse, comme au début, mais avec l'élément "désir" à l'intérieur. Cette femme désirait, "me" désirait. Et moi, je dois avouer qu'elle ne me laisse pas indifférent, mais j'avais peur de causer encore du mal, car son propre trouble ne m'était pas étranger. La Dame était amoureuse d'un homme, mais son cœur se disputait avec sa raison, j'en ai donc déduit qu'elle avait été délaissée un long moment, ou ce même homme avait une trop grand cœur pour elle, un cœur qui pouvait accueillir des centaines voir des milliers de femmes... comme moi, finalement. Fiela était ma femme, ma lueur de vie, mon lien avec ce monde, mais je n'arrivais pas à m'empêcher de céder aux avances de d'autres femmes qui manifestaient un désir torride et à me lier d'affection pour elles et être prêt à les protéger. Mais... est-ce qu'un pêcheur comme moi, qui a commit d'horribles crimes pour son désir de vengeance et de tendresse, qui a commit l'inceste pour sa sœur, qui est également sa nièce, ainsi que l'adultère pour satisfaire son besoin de chair, aurait simplement le droit de poser une main sur le corps de cette femme au cœur pur, un exemple même de douceur et de tendresse?

Puis, je me souvins des paroles de Fiela, ces paroles qu'elle avait prononcés cette nuit-là, la nuit de notre dernière fois en tant que couple immortel: "L'infidélité permet aux être humain de connaitre leurs amour envers une personne, aussi ne change pas, si tu veux passer une nuit avec une femme, je ne te blâmerais pas, si tu veux être dans les bras d'une femme se comportant comme une mère, alors ne refuse pas ces moments d'apaisements. Si une femme te déclare son amour agit normalement, ne pense pas toujours à comment je réagirais, car j'accepterais tout tes choix, même si c'est partager mon époux." Alors, elle ne m'en voudrait pas. Fiela me comprenait mieux que n'importe qui et acceptait mes défauts comme mes qualités, comme j'acceptais les siennes. Je savais que nos coeurs ne pouvaient pas se réserver l'un à l'autre, puisqu'ils aimaient tous et chacun. Mais nous étions spéciaux l'un pour l'autre, nous étions des âmes sœurs, destinés à nous aimer jusqu'à la fin des temps.

Je me tournai alors vers la demoiselle et je plongeai mon regard dans le sien, comme pour m'assurer de sa sincérité. Je sentais bien en elle l'envie, mais je n'éprouve pas le désir de la brusquer. Je m'approchai alors d'elle puis j'osai défier l'obstacle des rangs qui y avait entre nous, posant une tendre main droite sur sa joue, laissant une nouvelle fois mon cœur s'ouvrir à une femme, peut-être que sa sagesse déteindra sur moi et que j'aurai un meilleur contrôle de moi-même après un long moment en sa présence, et je posai avec tendresse mes lèvres sur les siennes, mon appendice dextre descendant sur sa nuque, lui laissant ainsi la liberté de se défiler. Sans l'y contraindre, je fis entrer ma langue dans sa cavité buccale pour aller trouver la sienne. Ses lèvres étaient chaudes et goûteuses... un mélange de baies et de fruits de la passion et sa langue était douce, câline. Mon bras gauche alla étreindre sa hanche, collant sans forcer la chose nos deux bassins, créant un contact fort plaisant entre nous. Une douce chaleur parcourut mon corps juste à être ainsi avec cette femme. Aucune demoiselle n'était semblable, je le savais mieux que la plupart des hommes, mais je n'allais pas résister à un contact aussi plaisant. Cette proximité était si agréable, tellement plus appréciable que les durs traitements d'une recherche dans les territoires tekhans et les blessures causé par les attaques de plasma, qui lacéraient et dévoraient ma chair. Le baiser fut par la suite brisé par la rupture des contacts buccaux. Je murmurai alors un petit "désolé" avant de l'effleurer à nouveau d'un baiser, la laissant se dérober à son aise.

Je ne voulais l'obliger à rien, tout était sous son contrôle. Je suis certes un être peut-être un peu trop impulsif, mais je n'étais pas un violeur pour autant. S'il y a bien une chose que je respecte, c'est la volonté des gens que j'apprécie, et j'admire énormément cette demoiselle au cœur vierge de souillure. L'envie de la protéger de tout malheur était très présent après ce baiser. Je lui fis doucement un sourire qui n'affichait rien d'autre qu'une grande douceur et dégageait une énergie des plus attentionnés, voulant lui faire comprendre que je n'étais pas un être avide de sexe, mais qui aime la tendresse de sentir un corps chaud contre le sien et qui ne lui voulait rien de négatif.
« Modifié: dimanche 25 octobre 2009, 02:43:24 par Kamui Meisa »
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Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 10 lundi 26 octobre 2009, 02:12:43

Ses iris se glissèrent tout en lenteur au niveau des siennes, les observants d’un œil à la fois incertain et désireux. Non, elle ne pouvait pas rester ainsi à pleurer son amour pour un homme ou plutôt, pour un dieu qui a tant vécu. Tant vécu pouvant être aussi dit sur le ; tant aimé de femmes autre qu’elle. Son amour pour lui était présent, de ça, elle en était certaine. Mais est-ce qu’il était aussi oppressant pour qu’elle reste ainsi à l’attendre jusqu’à la fin, sans oser aller voir un homme qui saurait la réconforter tel que… Son sauveur? Elle avait goûté au plaisir, à la luxure, à l’amour… Et, fragile comme elle était, dire qu’elle ne pouvait désormais plus s’en passer ne serait pas faux dire. Mais lui, oserait-il prendre une femme tel qu’elle…? Layne n’osa laisser s’expirer un soupire de désolation à cette pensée, il était vrai que son rang n’aidait en rien à se faire des amants, des amis, des amours. Tous n’en avaient qu’à son or et, ou, à son titre. Au titre qu’il pourrait leur être donné si, alors, ils réussissait à berner la belle. Un léger, très léger sursaut vint prendre le corps de la comtesse lorsqu’elle sentie une douce caresse venir se blottir contre sa joue. Ses pensées s’envolèrent donc dès ce contact, laissant un tendre sourire venir imprégner ses lèvres.

Sa tête se rapprocha un peu, puis un peu plus. Layne osa à son tour se rapprocher un tantinet pour accueillir ses lèvres contre les siennes, les l’y pressant avec une grande douceur, timide. Il n’était pas faux de dire qu’elle avait envie de se baiser, qu’elle le voulait mais, maintenant qu’elle l’avait, sa gêne l’empêchait de lui rendre la langour qu’il enlaçait à sa langue. Ses mains, hésitantes vinrent se poser contre le torse de l’homme, pressant avec maladresse ses doigts contre son manteau noir. Son corps collé au sien, Layne se sentait bizarrement bien. Elle vint se coller un peu plus à Kamui tout en glissant lentement ses mains de son torse à son cou, puis à sa nuque là ou elle vint s’accrocher.

Puis, la magie se brisa lorsque, de ses lèvres, il susurra une faible lamentation, décollant à se moment-ci leurs deux bouches, désirantes.  La comtesse vint resserrer ses bras d’un geste plutôt rapide contre la nuque de l’homme, recollant ainsi leur deux corps d’un geste qui, fait si vite, aurait pu être déplacé. Le rouge aux joues, elle abaissa les yeux un instant, prise d’un moment de gêne à son mouvement qui démontrait bien son désir envers son sauveur. Faiblement, elle souffla à son tour, laissant néanmoins ses lèvres tout près des siennes, prête à les quérir à tout moment.

« M..moi aussi… » Susurra-t-elle en rapprochant son visage du sien, l’arquant faiblement sur le côté pour cueillir plus aisément les lèvres de son interlocuteur. Ses doigts glissés à sa nuque vinrent se presser un peu contre sa peau, ayant glissé sous le collet qui cachait celle-ci quelques secondes plus tôt.

Tout en étirant un peu plus son cou, Heilayne vint quérir entre ses lèvres les siennes, les entrouvrant pour ainsi, à son tour, échanger un baiser langoureux. Sa langue timide vint se glisser sur la sienne, puis en dessous de celle-ci en la caressant à tâtons là ou le désir prenait petit à petit le dessus. Le bout de ses doigts vint se presser un peu plus tandis que ses lèvres parcourait les siennes, les embrassaient, les pressaient goulûment. Comment diable pouvait-elle lui montrer toute sa gratitude de l’avoir sauvé et ensuite, livré à ce désir si enivrant? Sa langue enlaça la sienne avec lenteur, laissant son corps se coller – encore un peu contre le sien, ne pouvant maintenant pu bien être plus près. Sa poitrine pressée contre son torse, ses cuisses contre les siennes ; elle resserra ses mains à sa nuque, glissant de chaque côté de son cou avec lenteur, caressant la peau qui lui passait sous les doigts dans une douce délicatesse.
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Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 11 lundi 26 octobre 2009, 03:45:56

Elle ne s'était pas défilée à mon baiser, ce qui était une véritable chance et surtout un grand privilège. Cependant, je n'y vis là aucune opportunité pour faire quoi que ce soit. Je sentais sa méfiance envers les hommes et je savais qu'elle était justifiée. Mais elle n'avait pas à douter de moi, je n'ai rien de plus que je n'ai déjà à tirer d'elle... sauf peut-être une autre source d'amour pour étancher ma soif d'affection et mon besoin d'en donner. Fiela partie, restreint vis-à-vis de ma sœur-nièce par l'apparence que nous devons conserver pour la protéger, elle et notre enfant, j'avais un énorme trou dans l'âme qui ne demandait qu'à être comblé. Et cette femme avait été blessée par un homme et vu le lien que je détectais entre elle et son collier, je savais que c'était justement un présent de cette odieuse personne qui l'avait privée de sa présence sans le moindre scrupule. La Dame de Daelys était une femme si douce et sa présence était si agréable que je ne comprenais pas quelle sorte de monstre pouvait ainsi l'abandonner, alors qu'elle l'aimait. Une profonde révolte prit naissance dans mon cœur. Personne ne pouvait traiter une personne aussi impunément, même moi, je ne le faisais pas. Même si ce n'est qu'une connaissance ou alors une amante, je pouvais parcourir des lieux pour leur apporter réconfort et assistance.

Le second baiser fut fait par Heilayne. Si j'avais cru qu'elle ne savait pas embrasser la première fois, alors, maintenant, je suis persuadé du contraire. Elle avait une certaine expérience de la chose, il y avait de quoi être surpris, vu la technique à la fois calme et passionnée qu'elle avait. Ses mains sur ma nuque m'avaient fait frémir à un point que ma peau se couvrit de frissons agréables. Je la serrai tendrement contre moi, savourant ce contact corps-corps lèvres-lèvres avec une délectation unique. Ses lèvres avaient un goût délicieux, presque au point de rendre me rendre fou d'envie de les garder indéfiniment contre les miennes, mais la belle Heilayne avait besoin de respirer, comme tout être vivant. Lui souriant tendrement, je reculai en brisant ce baiser si plaisant, si chaud. Mon corps commençait à prendre de la température à cause de l'envie que cette noble femme éveillait en moi. Elle était vraiment spéciale et je la considérais comme telle, je n'avais que rarement eu l'occasion de rencontrer une âme aussi belle que la sienne, dénuée de vice sérieux, pure comme le blanc virginale, la couleur de l'origine, de la naissance et du commencement, et aussi cristalline que la Rose que je lui ai offerte, quelle avait faillit échapper mais que j'avais attrapé.

Dans un élan de tendresse, je glissai la fleur dans ses cheveux, près de son oreille, où elle resta immobile. Je caressai une nouvelle fois sa joue à la peau de satin, si rose, encore vivante, contrairement à toutes ces demoiselles à la peau ivoire. Certes, c'était bien jolie d'être pâle et d'avoir de belles lèvres rouges, mais un peu de changement n'était pas pour me déplaire. Je plongeai mes yeux dans les siens, les admirant avec tendresse et envie. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, à une vitesse toujours croissante alors que je fixais ses pupilles. Un bref sourire illumina mon visage une nouvelle fois, mais un sourire tellement sincère, un de ceux qui n'apparaissent qu'une fois de temps en temps depuis que j'ai perdu Fiela, cette triste nuit, un sourire qui n'était pas absent de vie, mais plein de joie de vivre, enfin, depuis si longtemps. Je pris une de ses mains dans la mienne puis je frottai le dos de sa main contre ma joue, fermant les yeux pour apprécier la texture de sa peau sur la mienne.

La friction de sa main sur ma joue était quelque chose que je n'avais pas vraiment tenté avec d'autres femmes, puisque j'avais régulièrement affaire à des perverses, mais Heilayne était, comme dit précédemment, spéciale. J'avais envie de garder une marque d'elle sur mon corps, pour toujours, un espèce de souvenir. J'aimais tellement sa simple personne, sa manière d'être, d'agir, de vivre, malgré sa peine, sa douleur et sa souffrance. Je souffrais, moi aussi, mais je n'étais pas sur un pied d'égalité avec sa propre souffrance. Moi, la douleur de l'abandon, je l'ai ressentie autrefois, mais celle qui me faisait souffrir, c'était celle de la séparation, puisque Fiela m'avait été arrachée par la volonté divine. Je me penchai à l'oreille de ma Dame et je chuchotai avec une pointe d'envie à celle-ci: "Serait-il déplacé de vous demander... de rester encore un peu avec moi, ma Dame?"
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.

Heilayne Daelys Minh

Humain(e)

Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 12 dimanche 01 novembre 2009, 02:02:12

[ HRP : Je voulais essayer une réponse au présent. N'en prend pas compte, je sais que j'ai été assez nule dans ma réponse, la prochaine, je retombe dans mon style et au "il". ^^]

J’avais l’impression de mourir, renaître, voler, je ne sais plus trop, en fin de compte…
Peut être est-ce par jalousie de ce qu’Ares ma fait, me fait et me fera que je m’amuse avec le diable lui-même présentement. Je ne pourrais dire, de ce que je suis certaine, c’est qu’il me tente, ce vice. Mais, d’un autre sens, je n’ose fermer les yeux. Par peur d’oublier avec qui je partage ce baiser enivrant, peut être? Oh, alors, ce n’est pas par jalousie que j’oeuvrais à satisfaire – mon plaisir et le sien. C’était, comme dit, simplement par plaisir. Un pure, doux, chaste et innocent plaisir…
Ou du moins, deux adjectifs des quatre.
Mes doigts parcouraient l’étendue de peau blanche qui s’élargissait sous mes mains à mesure que je m’aventurais entre sa nuque et le bas de son cou. Et dire que l’on me croyait pure, si ils savaient ce que j’ai en tête jour et nuit depuis cette première fois… J’ai envie de désir, d’amour langoureux ou violent, je ne sais pas, trop d’incertitude dans ma tête pour pouvoir dire en vrai ce qui me brûle. Cependant, présentement c’est clair ; c’est mon compagnon, mon sauveur.

Mon sauveur… Oui…

Nos lèvres vinrent à se décoller ; il faut respirer. Ce contact détaché eut comme un effet bœuf, un arrière goût qui ne demandait qu’à être retravaillé. Je calmais silencieusement le désir naissant en moi en offrant un fin et doux sourire à mon hôte, restant néanmoins très près, tout près de lui. J’avais envie de m’évader, de ne plus penser à cet homme qui m’avait tant fait mal et qui, encore aujourd’hui, martyrisait mon cœur… Pourquoi penser qu’une personne tel que ce cher Kamui réussirait à combler et mon mentale, et mon physique ? C’était trop lui demander, je ne pouvais le faire. Mes mains vinrent cesser leur chemin près des épaules de l’homme, cette fois, par-dessus son gilet. Je n’osais me montrer autrement qu’en jeune femme réservée ; que penserait-il de moi? Heilayne De Daelys, comtesse d’Ashnard, jeune femme aux pensées douteuses à temps partiel. Non merci. Cependant… Ce n’était pas moi qui vint approcher son visage, puis ses lèvres de mon oreille pour y susurrer des paroles invitantes, enivrantes. C’était lui… Pouvais-je me permettre d’accepter et de lui montrer que oui, j’avais envie de rester?

Je suis noble, mais jeune. Très jeune, plus jeune que les femmes portant mon titre. Je suis immature et ait envie d’aventure. Au diable les convenances ; laissez moi aimer, vivre, désirer !

Je vint reprendre mon calme, lentement, très, très lentement… Je n’avais laissé paraître mon étourdissement mental durant cette bagarre entre le – soit disant bien et le – soit disant mal. Mais il était la, toujours, à chuchoter des paroles basses, douces… Mes mains vinrent se presser maladroitement contre les épaules de mon interlocuteur sous sa phrase alors qu’un lent soupire d’aise avait franchit mes lèvres, satisfaite. « Aucunement, aucunement Kamui… Bien au contrai…contraire… »

J’eue de la difficulté, il faut l’avouer, à dire cette petite phrase. Non pas parce que l’envie était disparue mais parce que, bien malgré ce que je pense, je reste quelqu’un d’assez timide… Incapable d’agir ou de dire des choses plus ou moins polie, bien vue. Il m’avait sauvé… Il avait eu ses tentacules, choses que je me mourrais d’envie de demander d’où venait l’existence, est-ce que ça faisait mal? Comment les contrôlaient-il? J’avais envie mais… Peut être est-ce qu’il n’aimerais pas que je pause autant de question. Qui suis-je pour être aussi curieuse, en fait? Je ne sais pas, je ne sais plus… Et puis allons… «  Je... Hmf… Tout à l’heure… Est-ce que tu as eu mal…? Je veux dire… » La rose glissé dans mes mains, je la tournais un peu entre mes doigts, mal à l’aise de ma question mal formulée. « Ses… choses qui sont sortie de toi… Est-ce douloureux…? »

Non, je n’étais pas effrayée mais plutôt… Inquiète. S’il s’était fait mal pour m’aider, moi, une pure inconnue. Oui bon, inconnue ça va hein, je connaît bien mon titre… « Je m’en voudrais si, de ma faute, tu t’es blessé… »

''Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
Toute l'insolence de la Nature.''

Kamui Meisa

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Re : Il faut parfois prendre l'air. [Kamui]

Réponse 13 mercredi 18 novembre 2009, 23:08:25

Elle était belle, noble, jeune et calme, une femme qu'on pourrait dire parfaite. Mais mes yeux voyaient en cette jeune comtesse un désir de vivre différemment, d'être vraiment libre de faire et d'agir comme elle le voudrait, un être sans attache, sans obligation quelconque. Un oiseau en cage qui se serait un moment entrouverte avant que le propriétaire revienne fermer la cage. La voir ainsi divisée entre la joie, la tristesse et l'ironie me faisait comprendre qu'elle souffrait beaucoup de sa condition de comtesse. Elle était trop jeune pour avoir ce titre entre les mains. Capable, certes, mais privée de l'expérience et de la vie d'une adolescente et jeune femme normale, cette époque qui forge le caractère d'une personne. Cette période fondamentale où les erreurs et les réussites devaient être observée pour bien orienter une personne, lui enseigner à ne pas être manipulée par ceux qui le voulaient. Privée de cela, les gens pourraient exploiter la faille du désir de liberté pour lui prendre ce qui lui revenait de plein droit. Des comtesses dans son genre se faisaient dépossédées de leur héritage à tous les jours et nombreuses elles étaient.
Je la vis jouer avec la fleur qu'elle avait en main. Sa belle voix, aussi douce et chaleureuse qu'un soleil d'été me demanda si, par sa faute, je m'étais infligée une quelconque douleur.  Elle se souciait de moi et elle me connaissait à peine. Cette simple constatation m'arracha un bref sourire avant que je ne reprenne un visage calme et agréable dans mes mains aux longs doigts. Son souci se lisait sur son visage, un embarras que je ne voulais pas y voir. Elle n'y était pour rien si j'avais prit de moi-même la décision de la sauver, n'est-ce pas? Délicatement, je laissai ma main droite glisser vers sa main gauche, que je pris dans cette première. Elle avait vraiment un coeur d'or et elle était très gentille. Je ne doutais pas une seconde de ce qui se passerait si elle a un jour des enfants. Elle serait une mère formidable.

"Ne vous inquiétez pas pour moi, ma Dame." lui murmurai-je gentiment, caressant sa joue. "J'ai l'habitude de la douleur, ce n'est pas grand chose, je vous assure."

Pour prouver mes dires, je m'éloignai un peu d'elle, rompant nos contacts pour lui tourner le dos. Sans la moindre gêne, je laissai tomber mon manteau léger, suivit de mon écharpe blanche et enfin ma tunique, me laissant torse nu, laissant à la morsure de l'air froid les cicatrices dessinées dans mon dos. Aucune trace de blessure qui aurait pu démontrer l'existence de la moindre tentacule. Juste à songer à ces blessures, je me rappelai de mon père qui m'a infligé tous ces traitements. Rien ne manquait. Lésions par coup de fouet, entailles de couteau, trou fait par balle, brûlures et j'en passe. Inutile de citer les agressions sexuelles, je n'en ai gardé qu'une marque dans mon mental et c'est tout. Je plongeai dans mes longs souvenirs et toutes les épreuves que j'ai dû traverser pour en ressortir un peu plus fort. Certes, j'avais réussi à obtenir beaucoup de puissance, mais j'ai perdu énormément en échange. La loi de l'échange équivalent était vraiment une loi fondamentale de notre monde. Pour chaque chose obtenue, on en perdait une autre. Pour exemple, si Heilayne léguait son titre de comtesse à quelqu'un d'autre, elle pourrait gagner la liberté et, si elle fait preuve de prudence, elle pourra la conserver. Après un moment à la laisser examiner mon corps balafré, je fis un quart de tour pour la regarder et je lui fis un sourire qui semblait joyeux.

"Pour un homme qui a commit de terribles péchés, je dois dire que je me portes plutôt bien!" lui fis-je remarquer en riant presque de ma propre blague.

Et je laissai un rire échapper de mes lèvres avant de d'attirer cette magnifique personne contre moi pour la serrer tendrement, l'embrassant maintenant avec tendresse, savourant ce goût sucré qui se trouvait dans sa bouche. Ma promesse à Fiela ne se brisera pas, maintenant que je l'ai réalisée. J'ai tout mon temps pour faire ce que j'ai envie de faire plutôt que de m'abîmer dans des recherches infructueuses pour l'arracher de cette maudite métropole de Tekhos. D'ailleurs, j'ai l'impression qu'accompagner cette belle jeune femme m'aidera grandement à soulager mon âme et mon cœur. Je crois que j'ai assez souffert pour prendre une petite pause et entrer dans un voyage. Je ne saurai jamais quand il finira, mais je sais qu'il débutera sous peu. Cette demoiselle a le vent du destin qui tourne autour d'elle, je pouvais le sentir. Elle était un facteur du changement et j'allais l'aider à le faire. Je crois que je commençais franchement à apprécier cette jeune femme, sans même la connaitre réellement.
« Modifié: samedi 19 décembre 2009, 21:44:18 par Kamui Meisa »
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.


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