Je n’ai pas à attendre longtemps pour voir revenir en grande hâte la propriétaire des lieux, répondant aussitôt à mon appel. La voir se plier en quatre pour moi avec attention me tire un léger sourire, même si je le sais, elle ne fait que son travail. Qu’importe, voilà bien longtemps que personne n’avait été aux petits soins avec moi et, malgré ces conditions bien singulières, cela me faisait me sentir bien.
Elle parlait vite. Sans doute, surprise comme elle l’était, était-elle pressée de se débarrasser de moi. La voyant s’agiter, j’acquiesçais sans plus chercher à discuter, vidant mes quelques poches pour en ranger le contenu dans mon sac. Aussitôt j’allais à sa suite, l’accompagnant dans ce premier tour du propriétaire.
« Merci. Vous n’étiez pas obligée, vous savez. »
Ne m’étalant pas sur le sujet, je retournais à mon habituelle discrétion, marchant dans ses traces et regardant dans chaque coin tandis que mon interlocutrice énumérait les pièces que nous croisions sur notre route. J’eus un léger mouvement de recul, quelque peu piqué, en l’entendant m’interdire formellement l’accès à la cuisine. Je n’avais pas pour habitude de fouiller dans les affaires des autres et n’y aurait peut-être jamais mis les pieds, mais voilà une sommation qui me rendait bien curieux. Moi qui pensait qu’une telle pièce se devait d’être conviviale, centrale dans une maison...
« Oui, bien sûr. »
Nous continuions. Toujours derrière la jeune femme, je me perdis un temps à suivre des yeux ce mouvement de balancier dicté par ses hanches larges. Devinant alternativement la naissance de sa fesse droite, puis gauche, sous le tissu de sa chemise, j’en oubliais peu à peu mon poignet douloureux, toujours solidement tenu tout contre ma serviette.
La belle ralentissant, je m’arrêtais toutefois subitement, détournant vite le regard alors qu’elle me parlait de l’accès aux sources, par-delà ce couloir que nous empruntions. Voilà une nouvelle idée qui me ravissait.
« Oh. Ce doit être magnifique sous la neige. J’irai bien m’y réchauffer un peu... quand la tempête se sera calmée. »
Alors qu’elle tournait les talons, je faisais de même, entamant la grimpe de ces vieux escaliers quelques marches après elle.
« Cet endroit est magnifique. Ça doit être apaisant, au quotidien... »
La tête vers l’avant, mes yeux en retournèrent vite, sans que je ne le veuille vraiment, à ce postérieur offert à ma vue, depuis le contrebas. D’ici, je devine aisément le rebond parfait de ses fesses, je l’aperçois, même, lorsque la chemise se soulève un peu. Quelque peu... contre ma volonté, je me laisse hypnotiser durant ces quelques secondes, dévorant des yeux le galbe de ces courbes attrayantes. Je l’avais bien deviné, elle qui ne s’attendait aucunement à de la visite, était nue, sous ce court morceau de tissu bleuté.
Secouant la tête, je chassais rapidement ces pensées de ma tête. Je regardais ailleurs, jusqu’à ce qu’enfin nous terminions notre ascension.
Je découvrais alors la petite pièce qu’elle me réservait pour la, ou les nuits que je devrais passer ici, jusqu’à ce que la météo ne redevienne plus clémente. Brièvement, j’admire la pièce, sa décoration des plus typique, son rangement, sa propreté et... ce petit parfum floral qui s’en dégage. Ça sent bon, c’est calme, apaisant. Je souris, là encore. Je repose mon sac, près de ce futon qui sera le mien désormais, me tournant jusqu’à apercevoir une petite fenêtre, par laquelle j’observe l’extérieur. M’approchant, je l’admire, ce bassin de pierre, chaud et fumant, enseveli sous la neige. Le cadre est somptueux... propice à la rêverie...
« Ce sera parfait, mademoiselle. »
Puis survient le son du verre qui se brise. Brusquement je me retourne, revenant pour aller à la rencontre de mon hôte.
« Vous allez bien ? »
À quelques pas je m’arrête, comprenant qu’il n’y là que plus de peur que de mal, voyant le vase au sol. À mon tour, je pose un genou à terre, me pliant à ses côtés pour pousser du bout de ma seule main libre les plus gros des bris de verre.
« Attendez, je vais vous aider. »
Le reste, je ne le remarque pas tout de suite ou bien, je ne le comprends pas d’instinct. Me redressant au bout de quelques secondes, me tenant derrière la jeune femme, j’aperçois comme, pliée comme elle est, celle-ci doit exercer une certaine pression sur le vêtement qui jusqu’ici la couvrait.
Bien sûr, mes yeux se baissent bien vite. Dès lors, je ne bouge plus. Pas d’un pouce. À quatre pattes devant moi, la jeune et jolie jeune femme a désormais les fesses à découvert, presque entièrement. À la lumière, j’observe même, de mon regard ébahi, la fente lisse formée par son petit sexe fermé.
Surpris, et même un peu gêné, je me mords les lèvres. Il est même possible que je rougisse un peu. Ce n’est pas que la vue me dérange, bien au contraire... seulement, je me doute que ce n’est pas une position très... confortable, pour la jeune femme.
« Hum... »
Approchant un peu, sans bruit et en douceur, je me penche un peu, prenant appui, la main posée au sol. Ma main endolorie lâche alors ma serviette, qui j’espère tiendra, et s’élance, tremblante, en direction de la petite chemise bleue que je vois remonter encore. Doucement, tout doucement, j’en attrape le bout et tire dessus, pour recouvrir la jeune femme, ni vu ni connu. Il s’agirait là d’éviter tout incident fâcheux.
Je tire, mais ça ne vient pas.
Pire encore, et incompréhensible, c’est le tissu, qui me tire vers l’avant. Brusquement, je bascule un peu. Mon corps se plie davantage et j’entre subitement au contact de ce corps dénudé. Bien sûr, ma serviette, à peine enroulée, ne tiendra pas en place, me déshabillant moi aussi, aussitôt.
Comme poussé par une force invisible, me voilà dos au mur, incapable de reculer. Poussé vers l’avant, à genoux, je me plaque subitement tout contre l’arrière-train rebondi de notre chère et tendre hôtesse. Mon bassin se presse à ses fesses, comme le font mes cuisses dénudées, et comme le fait... vous savez bien quoi. Mes yeux s’écarquillent de surprise et je me tétanise, le sexe au repos s’enfonçant dans le sillon inter-fessier de la jeune femme, pendant entre nos quatre jambes sur pas moins de vingt-cinq centimètres, dans un état quelque peu... ballant, qui ne saurait durer bien longtemps.
« Oh... j-je... désolé ! Ce... ce n’est pas du tout c’que... »
J’essaye de reculer, gigote, mais rien n’y fait.
Ma main « valide » se pose contre ces douces fesses pour prendre appui et je pousse comme pour m’extirper. Mais là encore, rien n’y fait. C’est là comme si ce je ne sais quoi me poussait vers elle comme il la tirait vers moi. Comme aimanté à cet arrière-train que je m’étais perdu à mater ne serait-ce qu’un tout petit peu, je ne pouvais désormais plus m’en défaire.
Puis j’eus la sensation qu’une main, à la poigne étonnante, venait se poser sur la mienne. Sans plus aucun contrôle sur mon corps, ma main, sur ses fesses, se serrait sur sa chair, l’attrapait plus durement. De ma main blessée, je tentais de me défaire, là encore.
« Je n’sais pas c’qu’il se passe... »
Me sentant devenir fiévreux, mon regard, qui oscillait hâtivement dans tous les sens, finit par s’arrêter, par se poser simplement, sur la jeune femme tenue devant moi. Je posais ma main libre mais douloureuse sur sa hanche, appuyant à peine, comme je le pouvais... même si je me savais bien incapable de me défaire de cette étreinte.
Ne parvenant pas à me calmer, je reprenais cependant un peu mes esprits, tentant de me faire aussi rationnel que possible. Enfin, la surprise passée, je me mis à sentir la chaleur de notre étreinte, à... en profiter. Ma main, chaude, brûlait sa peau qui me semblait si fraîche, si douce. Mon sexe, blotti bien au chaud de ses fesses jusqu’entre ses jambes, imprimait tout contre elle ses contours disproportionnés, gonflant lentement mais sûrement. Bien que cette situation soit plus gênante encore qu’inexplicable, il fallait bien avouer que cette chaleur, en ces zones de mon corps, était tout à fait délicieuse.
« Ce n’est pas ce que vous croyez. »