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[ABANDONNE] Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

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Sennefer Arsinos

Créature

Mon déplacement aujourd’hui n’avait qu’un but ! L’objet que je désirais acquérir à cette vente. Les enchères allaient très certainement pleuvoir ce soir. Je n’avais pas envie de me retrouver dans la salle principale pour lever mes prix. J’avais même plutôt envie de rester discret ce soir. Faire l’acquisition d’arme devait se faire le plus discrètement possible. Il était connu que j’en collectionne. Mais on ne connaissait pas l’étendue de cette collection. Autant que ça le reste et qu’on n’arrive pas évaluer celle-ci. J’avais donc un salon privé avec service.

Comment annoncer ses prix alors qu’on est dans une pièce séparée ? C’était simple. J’avais un large écran sur la table en face du canapé. Il était tactile. J’avais juste à mettre la somme que j’étais prêt à mettre et d’appuyer sur le bouton. Appuyer sur le bouton sans indiquer la somme faisait simplement monter l’enchère, selon le palier indiquer par le règlement. C’était simple même pour moi qui n’avait pas l’habitude de toucher à ce genre de technologie. On pouvait également mettre l’écran en pause. Un deuxième écran était en face accrocher au mur pour suivre la scène et les œuvres qui passaient afin de ne pas manquer un lot. Autant dire qu’il n’y avait que des gens distingués dans ce genre d’endroit.

La pièce était constituée d’un bar et d’une cheminée électrique qui mettait une bonne ambiance. J’avais éteint la lumière pour que seules les faibles lumières du bar ainsi que la luminosité de cette cheminée transforment l’atmosphère. Le son de l’écran était réglé de manière à ce que l’on entende correctement le présentateur.

Les pièces importantes étaient dispatchées par cadence tout au long de la soirée. Par chance, celle que je désirais acquérir était dans les premières. Je me levais donc pour me servir d’un verre de champagne avant de m’assoir sur le canapé en face de cet écran tactile. J’étais seul dans la pièce. Quelques objets sans importance à mes yeux passèrent. Je pouvais observer le combat des enchères. Le présentateur ne savait pas où donner de la tête parfois.

Puis vint l’arme que je voulais pour remplir ma collection. J’attendais de voir comment les enchères montaient. Il y avait de la bataille. Chaque fois la somme augmentait par le pallier réglementaire. Hmm … Je devais changer cela et faire comprendre que je désirais cet objet par-dessus tout aux autres participants. J’affichais alors un nombre sur l’écran avant de l’envoyer. Le présentateur se mit alors à le dire à la pièce qui resta sans voix. J’avais visiblement réussi mon coup. C’était une sacrée somme … 3 … 2 … 1 TOC. J’avais gagné l’objet. Pour le moment, l’objet allait vite retrouver sa place dans le coffre de la vente pour être en sécurité. Je m’étirai alors avant de prendre mon verre et de prendre une gorgée.

Cependant, alors que les lots continuaient de passer sur la scène sur l’écran de présentation, j’entendais la porte s’ouvrir. Je soupirais avant de m’exprimer. C’était pourtant indiqué par une lumière rouge tout autour de la porte que ce salon n’était pas libre ! Je ne prenais même pas le temps d’observer qui avait pu ouvrir. Après tout je m’en fichais. Je n’avais encore rien entendu qui puisse être dangereux … et niveau odeur, j’avais le nez dans le champagne.

-Le salon est occupé. Veuillez en choisir un autre s’il vous plait.
« Modifié: mardi 02 janvier 2024, 13:58:00 par Sennefer Arsinos »


Keleth

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Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 1 mardi 06 juillet 2021, 22:02:20

De tout les temps, de nombreux objets occultes ont été utilisés par les êtres humains à des fins de conquêtes ou de vengeance. L’usage de la magie, des pouvoirs sacrés ou infernaux, la manipulation de quelques entités maléfiques ou gracieuses, voire même l’appel à des forces sans substances nées des plus terribles entités ont été bien des fois des facteurs d’extrêmes importances pour la victoire de quelques malheureux auparavant sans la moindre qualité. Mais avec le temps, au travers des héritages, des pillages et des dons, nombreux sont les outils de pouvoirs qui ont disparus de la circulation, finissant entre des mains bien assez secrètes ou vigilantes pour ne pas faire l’erreur d’informer le grand public de l’existence de ces influenceurs de destins. Pourtant, il arrivait par miracles, ou en d’incroyables occasions, que ces objets puissent refaire surface, et deviennent alors des sujets de convoitise malsaine dans le pire des cas, d’intérêt curieux dans le meilleur.

Depuis peu, cela survenait étrangement plus souvent. Suffisamment pour que dans les plus basses sphères des enfers, la question d’une prise de décision quand à ces artefacts d’un temps et de pactes résolus soit à faire. Pouvait-on encore accepter que certains de ces objets, dont la nature et la puissance trouvaient leurs racines dans les enfers et ses occupants, puissent circuler entre les mains des hommes, sans qu’ils ne se rendent compte des pouvoirs et des influences que ceux-ci provoquaient ? Il faut dire que la politique démoniaque avait connue de nombreux changements au travers des dernières époques, notamment à propos de l’aspect un peu trop « intrusif » des démons dans les affaires humaines. Il fallait l’avouer, ces singes à peine évolués possédaient suffisamment de nuances et d’intérêts pour être la meilleure des nourritures, une fois manipulés et désavoués, poussés aux vices et à la détresse. Sauf qu’ils ne pouvaient plus vraiment se permettre de provoquer leur regard sur leurs affaires. Non seulement parce que nombre de sociétés humaines avaient suffisamment développés leurs savoirs occultes pour prendre désormais des précautions telles que l’amusement n’était plus au goût du jour, mais surtout … Parce qu’il y avait désormais certains codes moraux qui s’étaient installés à la table des Princes, et ces codes pouvaient très bien se résumer de cette manière : « Étant bien trop puissant pour le commun des êtres de ces mondes et des autres, il est désormais de notre honneur de ne plus répondre à leur appel ». De ces choix provenaient les actuelles discussions quant aux artefacts démoniaques, ainsi que de la décision qui en découla :

« Ces objets ne doivent plus circuler. Les précédents maîtres infernaux se sont baignés dans une débauche d’orgueil et de stupidités, désormais nous en faisons les frais. Nos serviteurs deviennent les leurs, les trahisons sont légions, et la structure loyale que nous établissons se brise à mesure que nous nous acharnons à l’établir. Désormais, chaque outil d’autrefois devra être détruit dès que nous avons l’occasion de le découvrir.
Et qui s’en chargera ?
Seule notre Loi est suffisamment digne de confiance. Les punitions se faisant plus rare, je propose que l’Exécutrice soit mise en charge de cette mission.
Soit. Quelles familles sont en désaccord avec ce choix ? »

Trois mains seulement se levèrent sur les quinze plus grande familles des Enfers. Et aussitôt fut voté l’une des nouvelles (et énièmes) tâche de l’Exécutrice infernale. À son plus grand déplaisir actuel…


*
*   *

La décision de détruire les outils infernaux avait été prise depuis plus de trois ans. Trois années où , en plus de poursuivre les fuyards, les traîtres et les idiots, l’Exécutrice infernale avait dût apprendre et comprendre le comportement humain menant à la découverte et la transaction des objets susceptibles d’être des artefacts d’un autre temps. Elle n’était guère sotte, et appliquait son devoir avec une rigueur méthodique, mais malgré cela, il lui arrivait parfois de se demander comment ces petits êtres sans la moindre jugeote étaient capable de mettre la main sur autant d’objets dont la simple existence et manipulation pourrait les renvoyer au néant. Sincèrement, elle en avait déjà eut pour plus d’une trentaine d’outils à détruire, allant de l’armoire menant à d’autres dimensions chaotiques au couteau qui permet de faire couler du vin depuis une fente produite par sa lame. Et aujourd’hui encore, elle se devait de rejoindre une petite place d’enchères pour mettre en œuvre tout ce dont elle était capable pour récupérer un lot, un seul, dont la présence était plus que dérangeante. C’était donc grimée de la tête au pied, revêtant la délicate et innocente apparence d’une humaine tout à fait lambda grâce aux sortilèges de sa très chère sœur, qu’elle avait acquise sa place, puis s’était infiltrée dans le merveilleux milieu des acheteurs d’antiquités de Seïkusu. Simple et honnête dame de la haute société, elle s’installa à l’intérieur de la salle principale pour observer le déroulement des opérations, analyser les pièces qui seront amenées pour s’assurer qu’aucune autre ne puisse être dangereuse… et éventuellement, si la chance le veut bien, acquérir le plus facilement du monde l’objet de sa présence en ce domaine.

L’événement traîna en longueur, autant son démarrage que sa mise en route, non sans parler que de nombreuses personnes dans la salle s’extasiaient du moindre bibelot présenté par l’organisation, résultant en des heures terribles de débats stériles, à grand renfort de panneaux levés bien haut pour relever encore un peu plus le prix des banalités mises en vente. Mais enfin survint le clou du spectacle pour Keleth. Dans un large coffret de bois, installé sur une couverture de soie brillante et protégé par un dôme de verre permettant malgré tout d’en observer l’authenticité, l’archi-démone put contempler l’objet terrible qu’elle venait quérir. Il s’agissait d’un fusil d’aspect primitif, présenté comme un des infimes rescapés de la guerre de réunification du Japon, et portant encore la trace de la signature de son concepteur, un soi-disant célèbre forgeron de l’époque. Le nom résonnait aux oreilles des intéressés, mais Keleth avait conscience que cela ne pouvait pas être entièrement vrai : l’aura glauque et mortifère de l’objet laissait entendre que son créateur avait fait partie des anciens Princes des mondes abyssaux, ce dernier s’étant sûrement grandement amusé en offrant une telle arme à un simple humain rongé par le désir de vengeance ou de notoriété. Elle n’avait pas la pleine connaissance de ses pouvoirs, et ne pouvait réellement en faire une analyse précise pour l’instant. En revanche elle tenta de l’acquérir dès lors que fut annoncé, annonçant une augmentation légère en permanence, s’attendant simplement à faire diminuer les acheteurs au fur et à mesure en usant leurs nerfs. Malheureusement… Cela n’alla pas comme prévu.

Soudainement, le prix de ce lot explosa. Une augmentation tellement faramineuse que rien ne pouvait réellement concourir avec une telle dépense. Surtout que celle-ci annonçait clairement qu’il y avait là, quelque part dans le bâtiment, un richissime fils de capable de mettre encore bien plus d’argent sur la table dans le simple objectif de remporter ce fusil. Ce revirement soudain de la situation fut tout à fait incongru pour l’archi-démone, mais cela l’amena à revoir sa méthode d’acquisition. Très bien, elle n’allait pas se battre à coup d’argent, elle allait plutôt … Trouver l’origine de cet achat, et voir les choses avec un peu moins de diplomatie. Quittant son siège immédiatement, laissant derrière elle les riches petits cochons humains, elle se glissa rapidement en dehors de la salle des enchères, puis se glissa en direction des cabines personnalisées. Nulle chance que l’acquéreur du lot soit autre part, en revanche, elle pouvait chercher longtemps avant de tomber dessus, vu le nombre de participants. Mais elle avait retenu le numéro d’acheteur annoncé lors de l’acquisition, plus qu’à trouver le premier… serveur du coin, et son petit chariot plein de denrée et de vaisselles. Elle le trouva près de l’ascenseur de service, s’approcha sans la moindre forme d’agressivité, toujours sous couvert de son apparence illusoire, offrit un sourire quand l’homme se tourna vers elle… Puis lui fondit dessus, l’attrapant à la gorge et le décollant du sol, faisant pression pour qu’il ne puisse laisser un bruit s’échapper d’entre ses lèvres. La porte de l’ascenseur s’ouvre avec un petit tintement délicat, et la voilà qui entre avec sa proie, sans un bruit, pour enfin appuyer sur le bouton obligeant la fermeture de ce petit transport professionnel.

« Bonsoir monsieur. Je n’ai besoin que d’une information, et tu vas respectueusement me la donner avant de piquer un somme, d’accord. Je veux le numéro de loge de l’acheteur 00536-DI. Donc je lâche légèrement ta gorge, tu me réponds, et tout ira bien. Autrement… je serrerai plus fort, d’accord ? »

Elle ne cherche pas à observer un éventuel accord, mais relâche simplement sa gorge comme convenu, le pauvre jeune homme ayant manqué finir sa vie une première fois, asphyxié. L’archi-démone l’observe inspiré nerveusement quelques rapides bouffées d’air, puis… lui répondre, d’une voix étranglée mais rendue sincère par la plus pure crainte de ce qu’il pourrait subir à mentir :

« L-...la… 2...200...17... 
Excellent, tu es un amour, tu sais ? Maintenant, dors, j’ai une visite importante et ne peux pas vraiment te laisser te balader, pardon. »


*
*   *

« Le salon est occupé. Veuillez en choisir un autre s’il vous plaît. »

Quand elle se glissa dans le salon, elle ne répondit pas. Elle n’avait pas de raisons de le faire, et cet humain n’avait potentiellement aucuns pouvoirs pour l’y contraindre, encore plus quand elle était en pleine mission. Elle conserva malgré tout son apparence purement humaine, n’ayant pas de raisons de la quitter pour l’instant, et fit quelques pas sur la moquette rase qui couvrait le sol, s’avançant vers la place de choix qu’occupait l’acquéreur du fusil. Une petit table basse se trouvait devant un large téléviseur, et l’homme semblait posséder en plus une tablette pour signaler ses enchères et ses action. Le genre d’équipement que l’on s’apprêterait à entrevoir dans le cagibi d’un gros dégueulasse dont la capacité à se déplacer demandait deux mois de logistique et un monte-charge personnel contre-plaqué or, pour faire encore un peu plus ridicule. Mais à mesure qu’elle progressait, le tableau qui s’offrait à elle était … différent. L’homme qui se trouvait actuellement dans le fauteuil principal, bien dignement positionné, se révélait peu à peu être plus proche de l’illuminé que du porc suintant sa richesse. Une tenue d’une telle grandiloquence qu’elle en bavait les plus vieilles époques de la royauté terrienne par la plus simple de ses fibres, un lot de grelots et de chaînes dont l’affublation était presque dérisoire, ainsi qu’une posture si souveraine qu’elle en sentait la poussière étaient tout autant d’éléments qui manquèrent un instant prendre l’Exécutrice par surprise. Mais le rapprochement avec l’univers de Terra n’allait pas pour autant l’empêcher d’accomplir sa mission, et si cette étrangeté vivante devait être le dernier rempart entre elle et la destruction de l’outil démoniaque, soit, elle allait se prêter au jeu.

« Allons, allons… Je ne suis pas ici pour le salon en lui-même. »

Ne lui accordant pas plus de regard, elle tira l’un des fauteuil ovoïde de la pièce et l’installa au côté de cette homme, avant de s’y installer confortablement, s’assurant par ailleurs qu’il ne puisse encore bien l’observer en plaçant le dos parfaitement rond de l’assise dans son champ de vision. Puis, lentement, elle se laissa pivoter sur le pied amovible pour se placer sur le même axe que son interlocuteur des prochaines minutes, jambes croisées, venant placer ses mains croisées sur son genou surélevé. Le dos droit, la posture professionnelle, elle observa un court instant l’homme contempler la suite des enchères avant de prendre la parole, cherchant presque à capter le moment même où il allait entrouvrir les lèvres pour lui demander ce qu’elle faisait ici. Après tout, elle était là parfaitement ravi de commencer par lui couper l’herbe sous le pied, petit jeu innocent qui pouvait malgré tout avoir son effet, même mineur :

« Peut-être souhaiteriez vous une présentation, mais je n’en ai guère à donner. Vous venez de faire l’acquisition d’un objet que je dois mettre au rebus, et face à l’ampleur de la situation, j’ai préférence à venir vous voir directement plutôt que de perdre du temps à lutter à coup de menue monnaie. Je ne viens pas non plus procéder à un échange, même si foncièrement cela pourrait être possible. Mes termes seront donc ceux-ci : dois-je agir cordialement ou voulez-vous me forcer à trouver des procédés bien moins cordiaux ? »

Sennefer Arsinos

Créature

Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 2 mardi 06 juillet 2021, 23:06:43

Mes oreilles ne me trompaient pas. Les bruits ne faisaient qu’entrer dans le salon alors que j’avais visiblement bien demandé qu’on quitte les lieux. Je soupirai intérieurement avant d’éloigner le verre de champagne sur le bord de cette table basse. Cette personne venait gâcher mon petit moment de fête pour l’acquisition de l’objet. Autant éloigner l’odeur de cette boisson loin de mon odorat afin de m’éveiller lentement.

-Allons, allons… Je ne suis pas ici pour le salon en lui-même.

J’éteignais la tablette devant moi. Ou du moins, j’appuyais sur le bouton qui permettait de la mettre en pause afin qu’aucune mauvaise manipulation puisse être faite par cet individu. Je ne connaissais pas ses intentions, mais en levant légèrement les yeux, je le voyais jouer au déménageur dans la pièce pour glisser son siège en face de moi, derrière cette table basse. Visiblement, sa visite était bien précise et ciblée. Malheureusement, cela tombait sur moi. Je pouvais aisément deviner de quoi il s’agissait. Si c’était un concurrent pour l’objet que je venais d’acquérir … Enfin c’était la logique qui le voulait. C’était le seul objet que j’avais acheté donc la conclusion que je faisais était simple. Je sentais que j’allais passer une lourde soirée.

Mon regard se posait alors sur elle lorsqu’elle faisait pivoter le siège qu’elle s’était octroyé. Oui, je pouvais clairement voir que c’était une femme, mais quelque chose me chiffonnait. J’avais déjà senti cette odeur qui commençait à envahir la pièce maintenant fermée. Cette odeur commençait à souffler celle du champagne et je cherchais dans ma mémoire ou j’avais déjà senti une chose similaire. Cela datait … je dirais même que cela faisait au moins … trois siècles.

-Peut-être souhaiteriez vous une présentation, mais je n’en ai guère à donner. Vous venez de faire l’acquisition d’un objet que je dois mettre au rebus, et face à l’ampleur de la situation, j’ai préférence à venir vous voir directement plutôt que de perdre du temps à lutter à coup de menue monnaie. Je ne viens pas non plus procéder à un échange, même si foncièrement cela pourrait être possible. Mes termes seront donc ceux-ci : dois-je agir cordialement ou voulez-vous me forcer à trouver des procédés bien moins cordiaux ?

Je posais alors lentement mes coudes sur mes genoux avant d’entrelacer mes doigts entre eux en joignant mes mains. Je laissais alors quelques bruits de métal à cause des objets que j’avais sur les doigts résonner dans la pièce et je posais ensuite mon menton sur mes doigts. J’observais silencieusement la jeune femme … J’essayais de me souvenir … Je n’avais aucune idée de qui elle était. Mais je restais prudent avec des gestes qui n’étaient pas agressifs afin de ne pas provoquer de tôlée. J’avais l’impression de me retrouver dans une assemblée politique soudainement. Mais je ne pouvais pas la laisser éternellement dans le silence.

-Voyons … Vous savez très bien que pour le moment que les procédés moins cordiaux ne marcheront pas. Cela aurait été votre réelle intention, vous auriez placé cette menace en premier choix. De plus, je pense savoir que vous savez que je n’ai pas encore l’objet en ma possession et que s’il m’arrivait quelque chose, il vous sera d’autant plus compliqué de récupérer l’objectif. Même s’ils restent ne reste que des humains … Cela ferait que trop de bruit …

En effet ! L’objet resterait en sécurité. Si j’étais découvert sans vie, une enquête serait surement menée et comme je venais d’acheter l’objet, il finirait en pièce à conviction. Même si cette femme était puissante, elle n’était certainement pas idiote. J’avais d’ailleurs exprès de traiter les petites fourmis de cet immeuble d’être humain pour lui faire comprendre que j’avais compris qu’elle n’en était pas une. Son odeur l’avait trahi, bien que je ne puisse mettre le doigt dessus.

Je me levais ensuite lentement afin de me diriger vers le bar. Une fois derrière, je sortais toute sorte de bouteille et je me permettais de sortir deux verres. Je ne toucherais plus à mon champagne et … ce n’était pas une boisson pour parler dans un tel contexte. Je levais alors les yeux vers la demoiselle.

-J’ai déjà senti cette odeur quelque part … hmm … Dans tous les cas, je ne pourrai pas récupérer mon gain avant la fin des enchères. Et elles vont durer un moment vu la liste des trucs sans valeur qui doivent encore passer. Ce qui nous laisse entièrement le temps … même toute la soirée. Donc, nous avons devant nous de quoi discuter. Vu la somme que j’ai mise pour l’avoir …

Je soupirai et celui la…on pouvait l’entendre. Je n’avais même pas remarqué que j’avais dit le début de ma phrase à haute voix. Mais le fait d’avoir entendu qu’elle devait le mettre au rebus m’intriguait beaucoup. Que pouvait bien cacher cet objet ?

-Vous désirez quelque chose à boire ? Il y a de tout dans le bar … Et … me donneriez l’honneur de me parler sous votre vrai visage ?


Keleth

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Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 3 jeudi 08 juillet 2021, 04:12:45

L’homme en face d’elle se mura dans le plus profond des silences une fois qu’elle ait finit sa présentation. Non pas qu’elle se soit attendue à une réaction chaleureuse et amicale, il faut avouer que ses mots n’étaient clairement pas les mieux choisis si ça avait été son objectif premier, mais elle avait tout de même eut l’instinct premier de se dire qu’elle allait avoir droit à quelques protestations immédiates. Après tout, l’impulsivité humaine n’était plus à définir depuis le temps. Dès que le moindre petit inconvénient venait à se glisser dans leur petite vie sans remous, ils avaient la première tendance de vouloir tout mettre en miette, pensant sincèrement que d’agir comme un gorille outragé allait être la meilleure des manières d’asseoir son propos, ou ses idées. Mais là, rien. Elle vit l’homme se raidir un court instant, avant de finalement changer de posture, s’installant de manière intéressée, ou tout du moins alerte, comme si il lui prêtait au moins une oreille attentive. Difficile de considérer cela comme une forme authentique de bonne foi de sa part, il pouvait tout à fait feindre son attention, mais elle était déjà plus encline à répondre à une personne qui savait prendre le temps de choisir ses mots plutôt que de les jeter en tous sens, dans le maigre espoir que l’un d’eux fasse mouche !

Elle lui permit en tout cas de prendre tout son temps pour lui adresser un retour, qu’elle se doutait déjà être négatif, mais dont elle avait du coup le mince espoir d’y trouver quelques finesses, quelques pirouettes habiles pour dissimuler l’embarras qu’il devait ressentir face à une telle entrée en matière. Sa manière de répondre ne fut donc pas vraiment celle à quoi elle s’attendait, mais elle n’en porta pas ombrage. Keleth étant une exécutante avant tout, elle savait bien que la diplomatie échouait relativement souvent face à ses méthodes les plus rudes. La seule chose qui allait compter donc serait sa patience : Combien de minutes tiendrait-elle avant de trouver l’échange stérile, et d’y mettre un terme par une option ô combien plus frontale ?

« Voyons … Vous savez très bien que pour le moment que les procédés moins cordiaux ne marcheront pas. Cela aurait été votre réelle intention, vous auriez placé cette menace en premier choix. De plus, je pense savoir que vous savez que je n’ai pas encore l’objet en ma possession et que s’il m’arrivait quelque chose, il vous sera d’autant plus compliqué de récupérer l’objectif. Même s’ils restent ne reste que des humains … Cela ferait que trop de bruit … »

Elle s’apprêtait à lui répondre qu’il pouvait bien se donner toutes les suggestions pour gagner du temps, elle chercherait malgré tout à détruire l’outil démoniaque par tout les moyens en sa possession, mais … Elle se trouva un brin calmée dans ses ardeurs quand elle put ouïr l’ultime phrase de la réponse de cet acheteur zelé. « Même s’il ne resterait que des humains ». En un sens, cela avait le don de l’informer de deux choses cruciales : Non seulement cet homme, quelque soit le procédé par lequel il avait put acquérir l’information, savait pertinemment que l’intruse de cet instant n’avait pas la moindre trace d’humanité en elle, mais surtout … Cela lui permettait de comprendre que son hôte malgré lui n’était pas non plus lié de près ou de loin à l’être humain. Cette surprise ne manqua pas de lui faire hausser un sourcil pendant une petite seconde, l’archi-démone ne pouvant s’empêcher de s’en vouloir un peu. Elle n’était pas douée pour lire l’essence des êtres, et n’avait jamais eut l’éducation lui permettant, par quelques rapides observations, de définir avec précision la nature de ceux avec qui elle échangeait. Voir la plus petite fibre musculaire d’un corps s’actionner ? Aucun problème ! Différencier un humain de n’importe quelle autre créature humanoïde, que ce soit elfique, sylvain, élémentaire ou spirituel… ? Rien, NADA. Ruthgal, sa très chère sœur, n’aurait sûrement pas eut le moindre problème, mais elle, la tueuse de la famille, le monstre qui n’avait jamais rien connu d’autre que le fil de la lame et l’improvisation de la guerre voyait en cette tâche une mission impossible.

C’est ainsi qu’elle ne vint pas rebondir, et le laissa-t-elle déblatérer la suite de ses explications, de sa voltige, non sans un brin d’intérêt ? Rien au monde n’aurait put la détourner de son objectif, c’était un fait, mais elle pouvait se permettre d’écouter un être vivant en pleine phase d’argumentation :

« J’ai déjà senti cette odeur quelque part … hmm … Dans tous les cas, je ne pourrai pas récupérer mon gain avant la fin des enchères. Et elles vont durer un moment vu la liste des trucs sans valeur qui doivent encore passer. Ce qui nous laisse entièrement le temps … même toute la soirée. Donc, nous avons devant nous de quoi discuter. Vu la somme que j’ai mise pour l’avoir … »

Si « l’humain », car oui elle avait compris sa différence d’existence sans pour autant avoir défini la bonne manière de le catégoriser, avait commencé à parler tout en quittant son assise, se dirigeant visiblement la partie « standing et boisson » des lieux, elle ne fit pas mine de l’arrêter. Pour quelle raison, alors même que la plus juste des précautions de sa part serait de s’assurer que la plus petite forme de liberté personnelle soit anéantie, moyen particulier de faire pression pour qu’il abandonne immédiatement l’idée de s’en sortir à bon compte ? Tout simplement parce que la démone n’avait proprement aucune envie de se battre, et que si le cas survenait où il tente de fuir pas surprise, il n’aurait pas le temps de faire un geste qu’elle serait sur lui, lame au clair et prête à lui rappeler qu’un manque d’envie ne rimait pas forcément avec un manque d’action. En revanche, elle se laissa aller à l’écoute la plus simple, encore et toujours, l’entendant même maugréer sur l’état de la somme qu’il avait put mettre dans cet outil. Malheureusement pour cet acquéreur minutieux et obnubilé, elle n’avait pas vraiment de considération à lui offrir pour cela. Certes, rien n’aurait put le prévenir qu’elle allait débarquer pour détruire son nouveau jouet, mais en même temps, si l’humanité cessait de déterrer et vendre ces vieilleries, elle n’en serait pas là, à leur faire la chasse ! Enfin, il était visiblement temps pour elle de reprendre sa place dans la conversation, ce qu’elle allait faire volontiers :

« Vous désirez quelque chose à boire ? Il y a de tout dans le bar … Et … me donneriez l’honneur de me parler sous votre vrai visage ?
Je vais faire ça dans l’ordre… Vous pouvez me servir ce que vous voulez, car effectivement je me doute bien que nous avons quelques longues discussions à entreprendre. N’ayez juste pas la présomption de droguer la boisson, cela serait parfaitement inutile. »

Elle se tourna alors vers lui, ne quittant pas sa position avant de rebondir sur les propos qu’il avait eut plus tôt, préférant s’affairer au plus immédiat avant de venir se plonger dans l’échange commercial qui allait sûrement occupé l’ensemble de leur dialogues futurs :

« Soyons clairs, j’avais pour projet d’acheter cet outil avant de le réduire en miette. Voyant votre comportement lors des enchères, j’ai sut que cette possibilité était entièrement impossible, vous n’auriez pas démordu de votre éminent besoin de l’obtenir. Et sachant comment fonctionne les enchères de ce monde, je n’allais pas, ni ne vais, vous mettre le couteau sous la gorge. Comprenez donc que je suis venu au meilleur moment pour que nous soyons sur un terrain neutre. »

Elle s’arrêta, l’observant depuis sa place tandis qu’il vaquait au milieux des diverses bouteilles d’alcools, semblant chercher celle sur laquelle il avait porté son choix. Le dernier point qu’elle souhaitait engager était son apparence. Le fait qu’il soit un non-humain, et donc qu’il puisse avoir une certaine forme de relation naturelle avec les arts occultes était un danger qu’elle ne pouvait ignorer. Les démon, en révélant leurs formes, laissaient bien trop souvent glisser un peu trop de leur pouvoir sur le commun des mortels en direction des mages, qui avaient alors une clé supplémentaire pour les asservir et les obliger à l’obéissance. Mais en même temps … Elle ne lui avait pas donnée son nom, encore moins son nom complet, et il n’avait sûrement pas idée de l’origine infernale de son invitée. Aussi concéda-t-elle à lui offrir la transparence la plus absolue quant à sa forme : allant chercher dans sa poche le petit morceau de papier couvert des petites pattes de mouches manuscrites de Ruthgal, elle le déplia minutieusement avant de prononcer un mot dans une langue proprement incompréhensible, brisant immédiatement le sortilège de sa petite sœur. Et comme si sa couverture magique se consumait sous l’effet d’un feu intense, l’illusion s’évapora en volutes de fumées âcres et en cendres rougeoyantes, laissant lentement apparaître la véritable Keleth.

Quasiment humaine dans son apparence, l’archi-démone détonnait seulement par quelques détails quasi-infime, mais qui mit bout à bout laissait sa vision être assez déstabilisante. Elle était assez grande, élancée même, et sa tenue n’aidait en rien, semblant allonger ses jambes et ses bras tandis que son buste apparaissait comme plus petit et étroit que la normal. Ses muscles, curieux amas de puissances ne répondant à aucune loi physique connu, étaient aussi fins que tendus, comme si ils étaient, en toute circonstances, prêt à se relâcher dans une détonation cinglante et mortelle. Son accoutrement quant à lui mettait en valeur avec un soin étudié les particularités physique et la liberté de mouvement de Keleth. Soit moulant, sois absent, les tissus révélant bien trop de choses pour ne pas mettre normalement mal à l’aise, mais nombreux sont les êtres désormais à ne pas se laisser sottement charmé par quelques bout de peau douce et invitante. Enfin, trône sur ce corps aussi délicieusement incohérent qu’évocateur un visage fin, des traits acérés soulignés par une malice légère, et un air honnête de supériorité naturelle. Des prunelles de braise, des lèvres souriantes, et une tignasse blanche tirée vers l’arrière, coupée relativement court, lui donnant cet air un brin masculin qui parachevait l’illogisme soigné de cette femme à la nature plus guerrière que tout autre chose. Ce n’est qu’une fois les résidus magiques en train de voleter dans la pièce qu’elle reprit à nouveau la parole, avec un léger ton railleur :

« J’imagine que les faux-semblants et les tromperies dérangent ce monsieur. Comprenez que pour une personne qui ne prends pas la peine de se présenter directement à la foule de ses compères, je trouve ce genre de demandes assez ironique. Mais passons… Me voici donc sous mon vrai visage, et je vous prie de ne pas faire cas de mes deux amies au fourreau. Elles n’ont pas volonté à se libérer de leurs entraves ce soir, mais je me sentirais nue sans elles. »

Reprenant sa posture précédente, elle enchaîna gaiement.

« Donc, en parlant de ce fusil, peut-être aimeriez vous comprendre pour il se doit de finir en pièces détachées ?  Moins que vous n’ayez d’autres questions ? Je suis prompt à y répondre dans l’immédiat, tant que les négociations ne sont pas entamées. Voyez cela comme une forme … de magnanimité. »

Sennefer Arsinos

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Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 4 jeudi 08 juillet 2021, 10:22:37

-  Je vais faire ça dans l’ordre… Vous pouvez me servir ce que vous voulez, car effectivement je me doute bien que nous avons quelques longues discussions à entreprendre. N’ayez juste pas la présomption de droguer la boisson, cela serait parfaitement inutile.

-Ce n’est pas mon genre ne vous en faite pas … D’autant plus qu’il faudrait certainement une dose dont je n’ai pas connaissance pour espérer vous faire quelque chose.

Je notais qu’elle n’avait certainement pas pris le temps de s’informer sur moi. Je n’avais aucune connaissance sur les drogues qui existaient tout simplement parce que je n’en avais pas besoin. Mon charme de vampire faisait généralement l’affaire. Mais en ce moment même, ce détail me titillait. Elle ne semblait pas être touché par celui-ci. Ce qui m’embêtait un petit peu ! Surtout dans une situation comme celle-ci. La meilleure des armes passives que je possédais était-elle vraiment en train de tomber dans la case de l’inutilité ? Quelles sortes de créatures pouvaient y résister ? Il n’y en avait pas beaucoup à ma connaissance … dressons la liste calmement en cherchant une bonne boisson.

-Soyons clairs, j’avais pour projet d’acheter cet outil avant de le réduire en miette. Voyant votre comportement lors des enchères, j’ai sut que cette possibilité était entièrement impossible, vous n’auriez pas démordu de votre éminent besoin de l’obtenir. Et sachant comment fonctionne les enchères de ce monde, je n’allais pas, ni ne vais, vous mettre le couteau sous la gorge. Comprenez donc que je suis venu au meilleur moment pour que nous soyons sur un terrain neutre.

-Je ne suis qu’un humble collectionneur. Ce genre d’objet finit dans ma collection. Et une fois dans les étagères, elles ne bougent plus. Il n’y a donc rien de plus normal pour moi d’acquérir un objet que je n’ai pas encore dans mes rayons. Mais j’apprécie votre diplomatie. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus mis les pieds dans ce genre de discussion.

Ce genre de discussion ou je devais faire attention au moindre mot que j’utilisais devant mon interlocuteur pour ne pas faire de bêtise tout en réfléchissant de manière intelligente pour faire en sorte que les informations sortent de la bouche de l’individu en le lui demandant par des phrases cachées entre les lignes. Je trouvais qu’il n’y avait rien de plus épuisant que cet exercice pour le mental.

Alors, que je dénichais du jus d’ananas et une bouteille de Malibu dans le fond de l’étagère, mon oreille entendait cette langue que je ne connaissais pas. Je l’avais déjà entendue. Bon sang j’avais l’impression d’avoir l’esprit embrumé sur une telle information. Je me redressais alors en observant du coin de l’œil la transformation de la demoiselle. Cela ne m’arrêtait pas sur le service que je proposais. Je coulais l’alcool dans deux verres avant de faire le mélange avec le jus d’ananas. Ce n’était pas du coin mais cela fera l’affaire puisqu’elle ne semblait pas difficile en matière de boisson.

 Bien que son apparence change, je ne jetais pas mon regard dessus pour absolument voir à quoi elle ressemble. Je voyais la beauté d’une manière bien différente par ma simple nature de vampire. Avoir un sang délicieux en faisait d’ailleurs le point culminant de cet édifice de critère. Et comme je n’aurai très certainement pas l’occasion de planter mes crocs dans sa chaire … je resterai neutre même face à la femme ayant le titre de la plus belle du monde. Je vivais dans un monde différent. Quand on est entouré de vampire ayant la possibilité de charmer au premier regard en plus d’être sans défaut … on sait sur quoi on se lance.

Je revenais alors avec les deux verres d’un pas normal. Je me penchais doucement dans sa direction pour poser le verre en face d’elle sans qu’elle puisse sentir la moindre trace d’hostilité. Puis, je m’asseyais sur mon emplacement premier et je prenais directement une gorgée de ce subtil petit mélange.

-J’imagine que les faux-semblants et les tromperies dérangent ce monsieur. Comprenez que pour une personne qui ne prends pas la peine de se présenter directement à la foule de ses compères, je trouve ce genre de demandes assez ironique. Mais passons… Me voici donc sous mon vrai visage, et je vous prie de ne pas faire cas de mes deux amies au fourreau. Elles n’ont pas volonté à se libérer de leurs entraves ce soir, mais je me sentirais nue sans elles.

Je l’écoutais attentivement avant un léger sourire sur le coin du visage.

-Donc, en parlant de ce fusil, peut-être aimeriez vous comprendre pour il se doit de finir en pièces détachées ?  Moins que vous n’ayez d’autres questions ? Je suis prompt à y répondre dans l’immédiat, tant que les négociations ne sont pas entamées. Voyez cela comme une forme … de magnanimité.

-Je préfère la vérité au mensonge … le mensonge ne mène qu’à une perte de temps voyez-vous ? Ma demande peut vous paraitre étrange, je le conçois. Mais les codes voudraient que ce soit l’individu entrant dans une pièce ou elle ne connait personne de se présenter en premier afin de faire preuve de courtoisie. Mais je ne vais pas vous en tenir rigueur ne vous en faites pas. J’apprécie l’honneur que vous me faites en prenant votre apparence réelle. Vos armes ne me dérangent pas … du moment qu’elles restent au chaud.

Je faisais lentement tourner le liquide dans son verre en restant à la limite de le faire déborder. Détruire le fusil ? Il y avait certainement d’autres méthodes. Détruire n’était que la solution de faciliter de mon point de vue, qu’importe la raison. Je n’avais pas pu voir cet objet en étant dans la même pièce…seulement par un écran. Avait-il quelque chose de spécial ?

-Aussi charmante que vous soyez … Il est vrai que j’aimerai comprendre pourquoi il doit finir en pièce. Car pour le moment je n’y vois qu’une solution de facilité. Par exemple, pourquoi ne pas retirer une pièce importante du mécanisme ? Hm … je vous vois bien répondre qu’il serait facile de la remplacer. Comme je n’ai pas eu l’occasion de côtoyer cet objet en étant dans la même pièce, je ne vois qu’une explication … posséderait-il des propriétés magiques ?

Cela me paraissait être le plus plausible. Elle n’était pas humaine et s’intéressait à cet objet. Et elle ne semblait pas faire usage d’arme à feu vu ses petits compagnons à la ceinture. Et si elle n’était pas une collectionneuse comme moi, cela veut dire que c’était autre chose qui l’attirait à cet objet. En plus de réfléchir à tout ça … je statuais toujours sur ce qu’elle était et les choix devenaient de plus en plus limité …


Keleth

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Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 5 samedi 24 juillet 2021, 18:57:07

L’apparent jeune homme en face d’elle semblait en confiance. Point de forme de peur ou de malaise, il se contentait simplement de rebondir sur ses propos avec une mesure laissant entendre le plein contrôle qu’il avait sur ses mots. Quelque chose qui, sans forcer le respect de la démone, avait au moins le bon point de rendre la discussion aussi distrayante que réfléchie. Keleth appréciait cela. Elle s’attendait, au début, à avoir à faire avec ce genre de pourceau disgracieux qui ne peuvent s’empêcher de se replacer un bourrelet dans un geste plein de ridicule malgré l’ampleur de la situation, mais à la place, elle avait à faire à quelqu’un de… distingué, presque aristocratique. Bon, le surplus de fioritures de sa tenue et de ses gestes n’avait pas non plus le meilleur des aspects pour ce qui était de la première impression, mais elle allait faire l’effort de passer outre ces petits points de détail. En revanche, elle ne perdit pas l’instant où, lorsqu’elle fit l’effort de reprendre sa forme initiale, l’homme ne sembla pas faire mine de réagir, conservant un calme olympien, et se concentrant simplement sur la production de ses boissons pour se contenter de quelques coups d’oeil afin d’identifier son interlocutrice. Aussi, elle en tira deux conclusions immédiates : Il n’avait aucune difficulté à faire la rencontre de créatures à la nature magique ou mystique, et il n’avait pas, de visu, ou par quelques autres manières ésotériques, reconnu la nature de son invitée surprise. Tout cela avait été d’un extrême intérêt, et lui offrait encore bien des éléments pour agir lors des futurs échanges. Même si pour l’instant, elle ne faisait qu’écouter :

« Je préfère la vérité au mensonge … le mensonge ne mène qu’à une perte de temps voyez-vous ? Ma demande peut vous paraitre étrange, je le conçois. Mais les codes voudraient que ce soit l’individu entrant dans une pièce ou elle ne connait personne de se présenter en premier afin de faire preuve de courtoisie. Mais je ne vais pas vous en tenir rigueur ne vous en faites pas. J’apprécie l’honneur que vous me faites en prenant votre apparence réelle. Vos armes ne me dérangent pas … du moment qu’elles restent au chaud. »

Les armes en question, dont la présence avaient été révélées lors de la perte du camouflage magique, étaient deux petits sabres dont la longueur ne devait pas excéder les cinquante centimètres. Nul besoin de dire que Keleth les affectionnait particulièrement et ne s’en départait jamais, ces petits outils n’étant pas nécessaire pour qu’elle puisse se défendre, mais bien parce qu’il s’agissait là de ce qu’elle maîtrisait le mieux en terme d’arguments offensifs. En un sens, elle avait portée à sa connaissance l’existence des deux armes non seulement pour qu’il soit assuré qu’elle ne comptait pas en faire l’usage, mais aussi pour qu’il les voit très clairement, qu’il sache dans les futures négociations qu’elle était, effectivement, quelqu’un qui pouvait ne pas s’embarrasser de détails. Tout pouvait être force de négociations selon la situation, elle le savait parfaitement et ne manquait pas d’en jouer, quelle que soit ses objectifs. Enfin … Ayant été servie d’une boisson qui, malgré tout, avait une couleur intéressante et un parfum certes simple mais rafraîchissant, l’archi-démone se permit d’aller le cueillir entre ses doigts, et apporta la canopée à ses lèvres pour laisser glisser le breuvage le long de sa langue, directement à sa gorge. C’était assez agréable, une boisson somme toute convenable pour une discussion moyenne, cet échange n’ayant rien de glorieux à présenter, et s’affairant à un sujet suffisamment commun pour qu’il y ait, dans le choix du breuvage, une juste retenue. L’homme avait tapé dans le mille, félicitation à lui. Aussi écouta-t-elle ses derniers propos avant de reprendre le contrôle de l’échange :

« Aussi charmante que vous soyez … Il est vrai que j’aimerai comprendre pourquoi il doit finir en pièce. Car pour le moment je n’y vois qu’une solution de facilité. Par exemple, pourquoi ne pas retirer une pièce importante du mécanisme ? Hm … je vous vois bien répondre qu’il serait facile de la remplacer. Comme je n’ai pas eu l’occasion de côtoyer cet objet en étant dans la même pièce, je ne vois qu’une explication … posséderait-il des propriétés magiques ?
Peut-être devrais-je simplement prendre les choses dans l’ordre, aussi vais-je procéder à une explication méthodique. Je… peux concevoir que mon manque de présentation soit un rempart à l’échange de bonne foi. Aussi vais-je vous offrir au moins la faveur d’un patronyme, cela pourra vous aider dans les échanges à venir : Keleth. »

Elle ne se mettait pas tant en danger que cela à offrir pareille dénomination. Il s’agissait certes d’une partie de son patronyme complet, mais elle avait la grande chance de ne pas avoir eut son essence être observée, manipulée, et consignée par quelques anciens mages dans quelques anciens grimoires. L’avantage d’avoir été bannie sur le monde terrestre durant des éons : les premiers singes n’avaient pas encore eut l’occasion de dresser un bâton pour se mettre des coups de canne sur le museau qu’elle sillonnait déjà le monde, aussi nul n’avait eut le pouvoir de la convoquer en ces terres. Et les quelques invocations inexpugnables dont elle avait été l’objet avaient bien trop souvent été la résultante de coups de chances, tant et si bien que nul, à sa connaissance, n’avait eut l’intelligence ou le pouvoir de consigner son véritable nom dans la moindre note capable de traîner entre les mains des démonistes et mages de tout droits. Aussi, elle pouvait lui offrir ce droit à un moyen de l’appeler durent leurs échanges. Maintenant, qu’il se présente lui-même ou non, elle avait désormais une identification sérieuse du flux vital de cet être, aussi n’aurait-elle aucun mal à user de sa poursuite si il venait à chercher une échappatoire. Aussi restaient-ils à égalité. Maintenant, reposant son verre avec toujours autant de mesure dans ses gestes, l’archi-démone se redressa un peu, croisant ses jambes avant de placer ses mains aux doigts entremêlés sur son genoux le plus haut placé. Le regard droit dans celui de son interlocuteur, elle allait lui donner ses raisons. Des raisons qui, à ses yeux, n’appelaient pas vraiment à négociations, mais peut-être aura-t-il l’audace d’aller à l’encontre de cet état de fait :

« Concernant maintenant votre acquisition : Oui, il s’agit d’un outil aux capacités surnaturelles. Je pourrait amener à votre connaissance que les origines de l’outil sont biaisées, mais ce n’est pas là le sujet d’importance. Résultante de quelques pactes avec quelques entités dont je tairais la connaissance, cet objet est un concentré de matériaux d’un autre monde dont le tout a été longuement chargé d’une énergie tout aussi contre-nature. En somme donc, un objet dont le pouvoir n’a rien à faire entre des mains mortels ou de ce monde. »

Elle prit une légère pause, observant un court instant les différents moniteurs que l’homme avait éteint lors de son arrivée. Elle savait qu’il avait dût faire ses manipulations par ici, quand à l’arrêt de ces outils, sûrement avait-il eut la crainte que la femme mal-intentionnées ne viennent y produire quelques modifications soudaines ayant pour but de lui faire perdre son lot, ou acheter quelques autres produits dont il n’avait le besoin afin de le ruiner. Allez savoir, en tout cas elle n’avait pas eut cette idée là en tête, et se mettait juste à imaginer comment il avait put la percevoir au premier abord. Une chieuse, sûrement. Une sacrée chieuse pleine d’une audace à toute épreuve. Peut-être aurait-elle dût jouer de cela pour le prendre de court ? Bon désormais il était trop tard, mais il était parfois amusant de se laisser aller à ce genre de réflexions. Enfin, l’homme sembla vouloir reprendre la parole, aussi leva-t-elle sa main, paume ouverte, pour l’inviter à lui laisser le temps de poursuivre encore un peu :

« Pardonnez moi, je viens à vos autres questionnements. Pourquoi le détruire ? Parce que cet objet, même démonté, conserverait les propriétés qui lui ont été prodigués auparavant. Pire encore, il serait entièrement plausible que chaque partie de cette arme ait alors des capacités identiques et de même ampleur, ce qui serait alors une situation tout simplement inacceptable. A été statué que ces éléments avaient l’absolue nécessité d’être réduit en cendre, ainsi qu’il s’agirait désormais de ma mission, que j’accomplis depuis plusieurs mois désormais. Votre acquisition n’est qu’un objet de plus sur ma liste, aussi comprenez que je n’y vois aucune forme de particularité : Ni assez exceptionnel pour que j’y mette plus de coeur à l’ouvrage, ni suffisamment commun pour que je me permette de l’oublier. Aussi, aussi décevant cela peut-il paraître ... »

Elle laissa sa phrase en suspens, puis se permit de placer sa main, précédemment ouverte en signe de patience pour son interlocuteur, sur le pommeau de son fourreau. La position était telle qu’il restait évident qu’elle ne tirerait pas l’arme, il s’agissait simplement d’offrir un point de vue plus judicieux sur ce qu’elle prévoyait de faire :

« … Je me devrais de détruire cet objet avec cette lame, qui aura pleine capacité de rompre les énergies qui se trouvent dans l’outil. Je ne vais pas vous mentir de quelques manières, après tout ‘le mensonge ne mène qu’à une perte de temps’, n’est-ce-pas ? En tout cas, chacun des objets étant passé par ce procédé ont finit par se réduire en cendre. Maintenant que tout les éléments sont sur la table, je vous écoute et suis prête à entendre votre point de vue. »

Sennefer Arsinos

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Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 6 samedi 24 juillet 2021, 22:42:44

-  Peut-être devrais-je simplement prendre les choses dans l’ordre, aussi vais-je procéder à une explication méthodique. Je… peux concevoir que mon manque de présentation soit un rempart à l’échange de bonne foi. Aussi vais-je vous offrir au moins la faveur d’un patronyme, cela pourra vous aider dans les échanges à venir : Keleth.

Au moins je pouvais apercevoir un effort. Même si je doutais que c’était son vrai nom … Je me penchais plutôt sur un pseudonyme. Je n’avais de toute manière aucun moyen de vérifier si elle disait la vérité. Je devais me contenter de cette maigre information et d’y croire afin de faire avancer les choses. Car le sujet que nous avions n’était, semble-t-il, pas une chose à prendre à la légère. D’autant plus que je ne savais pas vraiment ce qu’était en face de moi. Je devais rester prudent.

En tout cas la posture de la jeune femme me démontrait très clairement qu’elle était prête à vraiment négocier. Et elle semblait même être assez distinguée. Je restais plutôt surpris de ce que je pouvais observer chez elle après le petit tour de passe-passe qu’elle avait tenté. Peut-être avait-elle compris que le mensonge ne mènerait à rien. Donc j’acceptais d’écouter calmement ce qu’elle avait à dire. Tout ce que je devais faire, c’était de ne pas la frustrer afin d’éviter toute confrontation. Pas que je n’avais pas confiance en moi … mais je ne savais pas ce que j’avais en face de moi. C’est le genre d’information manquante qui fait … tomber un royaume.

-Concernant maintenant votre acquisition : Oui, il s’agit d’un outil aux capacités surnaturelles. Je pourrai amener à votre connaissance que les origines de l’outil sont biaisées, mais ce n’est pas là le sujet d’importance. Résultante de quelques pactes avec quelques entités dont je tairais la connaissance, cet objet est un concentré de matériaux d’un autre monde dont le tout a été longuement chargé d’une énergie tout aussi contre-nature. En somme donc, un objet dont le pouvoir n’a rien à faire entre des mains mortelles ou de ce monde.

Je faisais tourner l’alcool dans mon verre pendant que j’écoutais. J’étais en train de m’imaginer ce qui avait pu être fait avec une telle arme. Il est vrai que si elle était si puissante, elle pouvait changer l’histoire. Et bien que ce côté de puissance soit alléchant, je n’aime pas ça. Je n’aimais pas l’idée qu’un simple objet puisse abattre ce qui peut être un empire. J’imaginais également que si elle était aussi puissante que je pouvais me l’imaginer … Moi-même je ne pourrai pas y survivre et garder une telle chose chez moi serait dangereux. Cela donnerait simplement une arme pour m’éliminer à de possible voleur s’il en avait l’information. Je devais vraiment me séparer d’une telle chose ? C’était en tout cas le plus raisonnable. Bien que j’aie compris la situation et que je relevais mon regard vers elle, je voyais son geste de la main me demandant de ne pas l’interrompre. Désir que j’exauçasse alors. Cela aurait été malpoli également.

-Pardonnez moi, je viens à vos autres questionnements. Pourquoi le détruire ? Parce que cet objet, même démonté, conserverait les propriétés qui lui ont été prodigués auparavant. Pire encore, il serait entièrement plausible que chaque partie de cette arme ait alors des capacités identiques et de même ampleur, ce qui serait alors une situation tout simplement inacceptable. A été statué que ces éléments avaient l’absolue nécessité d’être réduit en cendre, ainsi qu’il s’agirait désormais de ma mission, que j’accomplis depuis plusieurs mois désormais. Votre acquisition n’est qu’un objet de plus sur ma liste, aussi comprenez que je n’y vois aucune forme de particularité : Ni assez exceptionnel pour que j’y mette plus de coeur à l’ouvrage, ni suffisamment commun pour que je me permette de l’oublier. Aussi, aussi décevant cela peut-il paraître ...

Une mission ? Une liste ? Il n’y avait donc pas qu’un seul objet dangereux dans ce monde. Je fronçais visiblement les sourcils en prenant bien en compte la potentiel menace qui pouvait exister pas loin de ces murs et … de cette ville. Si elle était depuis plusieurs mois sur une telle mission, alors ces objets devaient être nombreux.  Je comprenais parfaitement la situation et mon regard se dirigeait alors vers la paume de sa main qu’elle posait vers son arme comme pour la désigner tout en parlant de ses effets. Je commençais clairement à comprendre qu’elle n’était pas du tout de mon niveau. Qu’elle était visiblement supérieure à ma petite existence simpliste. Qui irait chasser des objets si dangereux avec le pouvoir de les faire disparaitre ?

- … Je me devrais de détruire cet objet avec cette lame, qui aura pleine capacité de rompre les énergies qui se trouvent dans l’outil. Je ne vais pas vous mentir de quelques manières, après tout ‘le mensonge ne mène qu’à une perte de temps’, n’est-ce-pas ? En tout cas, chacun des objets étant passé par ce procédé ont fini par se réduire en cendre. Maintenant que tous les éléments sont sur la table, je vous écoute et suis prête à entendre votre point de vue.

Oui je savais ce qu’il y avait sur la table maintenant et j’étais loin de pouvoir y faire face … Ces négociations étaient dangereuses. J’avais mis sans le savoir le pieds sur un terrain entièrement miné. Je pouvais continuer à lui tenir tête du moment que ça restait dans le cadre des négociations. Je le savais, c’était comme ça que ça marchait. Cependant si je commettais l’erreur d’en sortir, je savais que ça finirait mal. Je me redressais légèrement sur mon canapé avant de me gratter la joue d’un ongle en prenant un air un peu plus enfantin. Une idée m’était venu en tête. Mais je ne savais pas si cela allait fonctionner. Mais je pouvais toujours le faire entrer dans le cadre des négociations. Je buvais alors soudainement l’entièreté de mon verre …

-Mon point de vue sur ce sujet est simple. Si ces objets sont aussi dangereuses que vous le dites alors j’ai tout intérêt à les voir disparaitre. Je n’ai guère envie de voir le cours de l’histoire se faire perturber par la simple présence d’un objet.

Ni d’en être une victime. Mais ça je le gardais précieusement pour moi. Tant que je ne le disais pas, elle ne le saura pas. Ou du moins, elle peut se l’imaginer mais jamais elle n’aura la confirmation de cette pensée. C’est de toute façon le genre de discussion ou il faut rester concentrer sur le sujet principal. D’autant plus que nous étions deux inconnus pour le moment. Je n’avais aucune confiance en elle. Mais je pouvais au moins croire son histoire. La façon dont cela a été raconté était assez fluide pour ne pas avoir été inventé en cours de route.  Bien que j’ai laissé un petit temps afin qu’elle absorbe le soudain virement des négociations sur le fait que j’étais d’accord que l’objet acquis soit détruit sans résister plus longtemps que ça, je reprenais la parole. C’était à mon tour de parler.

-Si j’ai bien compris cet objet n’est pas le seul que vous chassez…Mais visiblement, vous manquez parfois de ressources pour arriver à vos fins… Vous ne seriez pas là pour négocier si ce n’était pas le cas. Si ces objets sont aussi puissants que vous le dites alors il semblerait qu’ils ne sont pas utilisés de manière régulière et donc … certainement dans une situation comme celui que je viens d’acquérir n’est-ce pas ?  Je vais donc … me permettre de vous faire une offre … bien que ça n’aboutira en rien aux négociations en cours.

Il était clair que si d’autres objets existaient et qu’ils étaient ancien, ils seraient certainement des pièces de collection déjà en possession par des collectionneurs. Et dans ce cas, pour acquérir un tel objet sans passer par le vol, c’était l’argent. C’était également la manière la moins bruyante pour éliminer quelque chose. Ainsi, cela passerait inaperçu si celui-ci venait à disparaitre. De mon côté, si un jour on me le demandait, je n’avais qu’à dire qu’il était vendu à quelqu’un. Ce genre d’objets pouvaient facilement disparaitre de cette manière.

-Je peux vous proposer mon aide afin de réunir les objets de votre liste. De cette manière, vous pourrez détruire les objets en toute discrétion une fois en ma possession et vous ne serez plus confronter à des problèmes de ressources. Vous resterez dans tous les cas anonymes dans toutes les actions entreprise. Mais pour cela, il faudra me partager vos informations si vous accepter ce terme.

Je mettais bien en avant l’avantage que cela lui fournira. Si je proposais un tel accord c’est que forcément j’y voyais mon compte. Mais cela pouvait paraitre obscure aux yeux d’un marchand normal. Mais elle n’était pas humaine alors peut-être comprendra-t-elle l’intérêt derrière tout ça ? Surtout qu’il s’agissait de détruire ces objets dangereux. Cela me permettait simplement de supprimer de potentiel danger envers les créatures comme moi et garder une certaine supériorité face aux humains.

-Bien entendu … maintenant il faudrait convenir de la manière dont vous comptez vous acquitter de ces dépenses d’argent. Peut-être avez-vous déjà réfléchi à plusieurs propositions ? D’autant plus qu’il ne s’agit pas seulement de cet objet si vous acceptez mon aide. J’ose espérer que vous puissiez trouver quelque chose à la juste valeur de cet échange …

L’argent n’était pas un problème. Il était fait pour venir et partir d’autant plus que dans cette situation, il allait me permettre de supprimer des choses potentiellement dangereuses de ma route.

-Oh...Et pardonnez mon impolitesse Keleth ... Vous pouvez m'appeler Sennefer ...


Keleth

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Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 7 mercredi 18 août 2021, 22:48:52

Si il y avait bien quelque chose sur lequel elle ne pouvait guère reprendre l’homme en face d’elle, c’était son écoute. Bien loin de chercher à la navrer de toutes les questions qu’ils pouvaient voir naître en son esprit, il se contentait de garder le dos droit, le menton haut, et de suivre ses explications les plus vagues et les plus précises avec une concentration constante. L’archi-démone appréciait ce comportement, même si elle n’allait pas non plus lui en offrir alors ses félicitations. Il s’agissait malgré tout d’un comportement tout ce qu’il y a de plus adulte. La différence ? C’est qu’elle le voyait suffisamment peu souvent pour s’en sentir en aise. Elle eut donc l’ensemble du temps nécessaire pour détailler ce qu’elle avait à lui présenter, dans une forme relativement respectueuse d’échange, malgré le soulignement très clair de sa propre posture : Pour elle, rien ne viendrait entacher son devoir : Si l’outil que venait d’acquérir Sennefer se devait d’être détruit, elle ne laisserait pas quelques maladroites demandes, ou forme d’égocentrisme, prendre le dessus. L’homme pouvait tout aussi bien tenter de forcer ses arguments, si ils ne lui plaisaient pas, Keleth ferait fi des détails et de la bonne conduite pour transformer les lieux en un bain de sang, et annihiler par la même occasion l’objet de sa présence en ces lieux. Elle voulait juste s’éviter des efforts inutiles… Autant de points qui n’étaient, désormais, dépendant que de la bonne conscience de celui avec lequel elle échangeait, et de sa capacité à intégrer que son achat n’avait tout simplement aucuns poids face à la mission de la Loi démoniaque. Ce qui sembla effectivement se concrétiser quand elle lui offrit enfin sa voix au chapitre :

« Mon point de vue sur ce sujet est simple. Si ces objets sont aussi dangereux que vous le dites alors j’ai tout intérêt à les voir disparaître. Je n’ai guère envie de voir le cours de l’histoire se faire perturber par la simple présence d’un objet.
Je doute que cela puisse encore survenir. Nous craignons finalement pire, bien pire, mais cela reste de mon intérêt, point du vôtre. »

Les événements allaient dans un sens idyllique pour l’instant. Curieux, à son goût, quand elle avait eut l’occasion de voir à quel point le jeune être en face d’elle s’était empressé de marquer sa supériorité lors de l’acquisition du fusil. Elle s’était attendue, en toute logique soyons honnête, qu’il ait à coeur de trouver un autre chemin, une autre possibilité, afin de permettre au nouveau membre de sa collection de ne pas disparaître dans un néant obscur et éternel. Deux probables occurrences se présentaient donc à elle quant à ce soudain changement : Soit l’homme y trouvait un intérêt personnel qu’il n’exprimait pas de vive voix, soit il avait tant et tant de ressource que la perte de l’objet, malgré sa récente acquisition, ne présentait pas suffisamment de perte pour qu’il en prenne ombrage. Keleth avait du mal à aller vers la deuxième possibilité mais ne comptait pas pour autant se perdre en réflexion stérile : Il lui fallait l’arme, tandis que son négociateur opposé semblait prêt à accepter cela, il s’agissait du seul point important de son dernier aveu. Le silence qui s’ensuivit en revanche ne fut troublé que par le mouvement d’aise de l’archi-démone, cette dernière se permettant de boire une ou deux gorgée du breuvage qui lui avait été présenté. Il était évident qu’il allait reprendre ses propos de manière imminente, aussi allait-elle se montrer des plus patiente jusqu’ici. Honnêtement, elle avait grand hâte de voir jusqu’où ils iront dans l’échange cordial avant que le tout puisse déraper, et les entraîner dans le coeur d’un débat animé qui … était voué à survenir :

« Si j’ai bien compris cet objet n’est pas le seul que vous chassez…Mais visiblement, vous manquez parfois de ressources pour arriver à vos fins… Vous ne seriez pas là pour négocier si ce n’était pas le cas. Si ces objets sont aussi puissants que vous le dites alors il semblerait qu’ils ne sont pas utilisés de manière régulière et donc … certainement dans une situation comme celui que je viens d’acquérir n’est-ce pas ?  Je vais donc … me permettre de vous faire une offre … bien que ça n’aboutira en rien aux négociations en cours.
Continuez donc, j’écoute.
Je peux vous proposer mon aide afin de réunir les objets de votre liste. De cette manière, vous pourrez détruire les objets en toute discrétion une fois en ma possession et vous ne serez plus confronter à des problèmes de ressources. Vous resterez dans tous les cas anonymes dans toutes les actions entreprise. Mais pour cela, il faudra me partager vos informations si vous accepter ce terme. »

Proposition intéressante, mais empoisonnée. Pourquoi ? Parce que Keleth y voyait la présence d’un intermédiaire autrement plus gênant dans l’ensemble de ses actions. Ce n’était pas un mal que d’avoir parfois une main capable d’agir sur un monde dans lequel l’on est pas inscrit, dans lequel l’on existe pas. Toutefois, il demandait par là des informations qui n’avaient pas gageur à exister sur le plan humain : Les origines des destructeurs de ces outils tout d’abord, les démons, ce qui allait foncièrement apporter un certain risque si cet élément pouvait s’ébruiter. Ensuite, l’existence malgré tout de transaction toujours colossale pour l’acquisition de ces objets sur le plan terrien, autrement dit le fait qu’il restait une trace tangible de leur existence, ainsi qu’un point d’accroche identifiable. Enfin, et le plus gros problème aux yeux de la Loi démoniaque, mais le fait qu’il s’agisse d’une personne externe à sa juridiction. Ce n’était pas qu’il n’était pas un démon. Enfin, ce n’était pas la seule chose à prendre en compte. C’est surtout qu’au travers de ce genre de contrat, celui-ci pouvait se retrouver avec une accumulation d’outil de pouvoir tellement puissant qu’il aurait sûrement de quoi se déclarer comme une nouvelle divinité s’il venait à accumuler les trophées. Autrement dit, sa proposition était caduque. Même auprès d’une personne de confiance, Keleth n’aurait put accepter de tels termes. Elle se devait donc de massacrer ces espoirs dans l’oeuf, de ne pas les laisser se poursuivre. Ou alors… Elle se devait de les modifier de telle manière que rien ne saurait lui retourner à la gueule avec la violence d’un uppercut de boxeur professionnel alors qu’elle avait la garde baissée jusqu’aux mollets. Et pendant qu’elle analysait, cet homme poursuivait sans qu’elle n’en perde une miette :

« Bien entendu … maintenant il faudrait convenir de la manière dont vous comptez vous acquitter de ces dépenses d’argent. Peut-être avez-vous déjà réfléchi à plusieurs propositions ? D’autant plus qu’il ne s’agit pas seulement de cet objet si vous acceptez mon aide. J’ose espérer que vous puissiez trouver quelque chose à la juste valeur de cet échange …Oh… Et pardonnez mon impolitesse Keleth ... Vous pouvez m'appeler Sennefer …
Très bien. Écoutez Sennefer, je pense que vous avez l’audace de vous présenter sous vos meilleurs atours et je ne peux que respecter l’action d’un être qui tente de tirer son épingle du jeu dans une situation comme celle-ci. Toutefois, comprenez dès maintenant que je vais vous refuser cette offre. Pourquoi ? »

Sur cette note rhétorique, elle imita le geste de l’homme à l’instant où il avait vidé son verre avant de lancer sa tirade négociative. Sauf qu’au contraire de son hôte plus contraint qu’autre chose, elle ne le vida qu’à moitié, reposant alors le verre de manière à ce qu’il soit particulièrement bien visible pour l’homme qui lui faisait face. Dans le fond, l’archi-démone aimait à se targuer de métaphores et d’exemples pour pouvoir appuyer ses commentaires, et elle avait là le meilleur outil possible pour le faire. Aussi enchaîna-t-elle avec un léger sourire :

« En premier lieu parce que ce n’est pas parce que je choisis une voie simple et pouvant satisfaire deux parties d’un coup que j’y suis réellement contrainte. Comprenez Sennefer que j’ai la possibilité très pratique d’annihiler ce lieu et de faire passer cela pour un attentat terroriste en moins de deux secondes. Je veux juste éviter des dommages collatéraux s’il m’est possible de le faire. »

Elle se redressa, puis replaça la main au bout du pommeau d’un de ses deux sabres, avant de reprendre :

« Je vous prie de ne pas paniquer. »

Produisant alors un geste expert, mêlant ses millénaires d’entraînement et sa nature démoniaque parfaitement appréhendée et maîtrisée, elle tira l’arme du fourreau en un instant, et vint sectionner le pied du verre que lui avait servie l’homme. Comme si le temps avait été tout simplement inexistant entre le début et la fin de cette action, Keleth se trouvait désormais l’arme au clair, à bout de bras, se tenant aux abords de la pointe de son sabre la partie bombée du verre encore emplie du liquide frémissant. Le pas, lui, trônait encore sur la table, comme si nulle élément n’était venu le déranger. Alors, l’Archi-démone ponctua son action d’un ton soudainement plus sérieux, plus dur :

« Un peu comme ce que je viens de vous démontrer, je n’ai pas vraiment tendance à ‘m’embarrasser’ d’auxiliaires. Je produis une action, et j’en récolte le résultat, point. Votre fortune, toute conséquente qu’elle soit, est un grain de sable contrairement aux millénaires qui se présentent face à moi pour accomplir ma tâche. Et avec la vélocité qui est mienne, soyons honnête dans le fait que je ne pâlit pas d’efficacité. En revanche... »

Elle fit glisser le contenant le long de sa lame, doucement, avant de le récupérer dans sa main libre, puis de le porter à ses lèvres. En consumant l’ensemble du breuvage, elle se permit d’en absorber le contenu restant sans trop se targuer de bon comportement… Pour finalement se détendre, et prendre une posture un peu moins sérieuse, un peu plus avenante. Finalement … Elle se détendait face à l’homme qui devait sûrement, lui, avoir eut un léger coup de chaud, qu’il en fasse la démonstration ou non. Et si ce n’était pas le cas, félicitation pour son sang-froid. Keleth, elle, allait amener l’échange dans une autre direction, et elle espérait voir en son interlocuteur la marque d’intérêt personnel qu’elle attendait alors de sa part. Après tout… Elle était une démone, et appréciait encore, à ce jour, de pouvoir de temps à autre tenter ses adversaires d’un instant sur un chemin aussi dangereux que distrayant :

« … Je ne peux pas manquer une occasion comme celle-ci pour ne pas rendre les choses un brin plus amusante. Vous souhaitez une compensation ? Je ne souhaites pas marchander avec vous plus que de raison ? Pourquoi alors ne pas se permettre de se perdre sur le chemin d’un hasard plus ou moins maîtrisé ? Je vous propose un jeu, Sennefer. Disons même un pari. »

Rangeant alors l’arme qu’elle avait encore sortie tandis qu’elle s’était plus moins installée de biais dans son fauteuil, elle reposa le corps du verre sur son pied, puis quitta des yeux son interlocuteur avant de présenter enfin ce qui lui était venu à l’esprit au fur et à mesure de l’échange. Une idée qui mêlait activement l’audace de cet homme, son envie d’y gagner, et le besoin de la démone d’accomplir son devoir sans pour autant perdre de temps en quelques longues palabres ennuyeuses et redondantes :

« Acceptez de me céder votre acquisition dès que vous l’obtenez, ou jouons pour son obtention. Bien sûr, le prix s’élève de chaque côté dans le cas où nous jouerions. Disons que je me permets d’annoncer dès maintenant ce que vous devrez mettre en jeu : Un accès direct à votre fortune, le don immédiat de cet outil de pouvoir, ainsi que votre subordination absolue pour les cinquante prochaines années. Cela me semble un prix suffisamment élevé pour vous permettre de réfléchir à votre propre demande, et donc de présenter un contre-enjeu d’égale valeur. En échange de mon accord préalable à vos souhaits, je me garde le choix du jeu auquel nous nous défierons l’un l’autre. »

Elle se prit alors d’un élan et se redressa, dans toute sa splendeur infernale. Elle posait ici un ultimatum, mais dont la nature avait encore bien des délicatesses et des concessions. Elle lui offrait une échappatoire dangereuse, mais initialement inexistante. Désormais, seul comptait sa décision, et elle souhaitait l’entendre avant de retourner dans son plan originel. Elle ne reviendra le voir qu’une fois l’objet précieux en sa possession définitive.

« J’attends votre réponse, Sennefer. »

Sennefer Arsinos

Créature

Re : Une enchère aux allures maudites? [PV Keleth]

Réponse 8 jeudi 19 août 2021, 14:38:02

-  Je doute que cela puisse encore survenir. Nous craignons finalement pire, bien pire, mais cela reste de mon intérêt, point du vôtre.

Ce n’était qu’une question de point de vue. Peut-être ne voyait-elle tout simplement pas l’intérêt que j’avais dans tout ça. Peut-être du fait qu’elle soit bien en dessus de moi en termes de puissance. Il est vrai que lorsque j’étais roi, je ne me mettais pas à la place des plus démuni. L’expérience que j’avais en tant que puissant était en quelque sorte un bonus pour moi. Et qu’importe le rang, lorsqu’on a le rôle de puissant et qu’on l’expérimente, c’est la même chose à tous les étages de hiérarchie. Elle ne s’était donc pas vraiment informée sur moi avant de venir dans cette pièce.

Je connaissais donc ce certain aveuglement. Mais aujourd’hui je n’étais pas en position de puissant. Je connaissais cependant leur vision de manière général. Selon le caractère de la personne on s’éloignera de certains points. Mais ceci me donnait l’avantage de me faufiler plus facilement dans une possible fail. Il fallait juste qu’elle se présente et que je saute dedans au bon moment. C’est pour cela que je devais rester attentif, que je devais rester calme pour mieux réfléchir et répondre de manière appropriée à cette magnifique femme. J’osais malgré tout lui proposes certains aspects que je pouvais offrir de ce monde afin de lui éviter de se retrouver une deuxième fois dans une telle situation. J’étais vampire et dans un sens, je redoutais qu’il existe des armes capables de me tuer sans que je ne puisse rien faire.

-  Très bien. Écoutez Sennefer, je pense que vous avez l’audace de vous présenter sous vos meilleurs atours et je ne peux que respecter l’action d’un être qui tente de tirer son épingle du jeu dans une situation comme celle-ci. Toutefois, comprenez dès maintenant que je vais vous refuser cette offre. Pourquoi ?

J’aurai dû m’y attendre. Mais en même temps il n’y avait rien d’étonnant. Elle n’avait aucun intérêt à accepter si elle était si puissante que ça. Ce qui me démontrait qu’elle avait une très grande confiance en elle. Je me trompais même sur sa puissance. Peut-être l’était-elle encore bien plus que je me l’imaginais. Et ce point s’affirma au vu de son verre qu’elle ne vidait qu’a moitié. Si j’avais vidé le mien c’était bien parce que j’en avais eu besoin.

-En premier lieu parce que ce n’est pas parce que je choisis une voie simple et pouvant satisfaire deux parties d’un coup que j’y suis réellement contrainte. Comprenez Sennefer que j’ai la possibilité très pratique d’annihiler ce lieu et de faire passer cela pour un attentat terroriste en moins de deux secondes. Je veux juste éviter des dommages collatéraux s’il m’est possible de le faire.


Comme je le pensais, j’avais vu juste. Être si puissant pour annihiler un lieu comme celui-ci n’était pas donné à tout le monde. Même moi si je voulais geler les environs cela me prendrait du temps. Il était cependant sage de sa part d’éviter ces dommages. En même temps cela lui éviterait de se fatiguer davantage pour masquer un tel massacre. J’ai, encore une foi, été roi et ce genre de pensée je les ai eus.

-Je vous prie de ne pas paniquer.

Quel intérêt ? Même si elle prenait son arme dans sa main, elle voulait éviter les dommages collatéraux. Si elle commençait à tuer quelqu’un en commençant par moi, cela serait contradictoire avec de telle parole. Je savais retenir ce qui avait été dit durant un échange et des négociations. Chaque détail était d’une importance à ne pas ignorer. De plus si elle avait voulu me tuer elle aurait pu le faire dès qu’elle avait ouvert la porte. Donc la logique me disait de ne pas m’en faire. J’observais d’ailleurs attentivement ce qu’elle faisait et même si j’avais un léger doute, je le cachais très bien. Cette scène se produisit si rapidement … Encore une fois, elle faisait l’éloge de sa puissance devant mes yeux attentif. Elle répondait à mes questions sans même que je les pose. Je pouvais évaluer cette demoiselle de mieux en mieux. Il était clair que je n’avais aucune chance. Je reportais bien vite mon regard qui était sur la pointe de la lame sur le pieds resté sur la table … avant de les relever vers la demoiselle.

-Un peu comme ce que je viens de vous démontrer, je n’ai pas vraiment tendance à ‘m’embarrasser’ d’auxiliaires. Je produis une action, et j’en récolte le résultat, point. Votre fortune, toute conséquente qu’elle soit, est un grain de sable contrairement aux millénaires qui se présentent face à moi pour accomplir ma tâche. Et avec la vélocité qui est mienne, soyons honnête dans le fait que je ne pâlit pas d’efficacité. En revanche...

Je pouvais pratiquement affirmer qu’elle ne vivait pas sur notre terre … ni même sur notre plan en fait ? Toute créature qui se respect ici avait l’habitude de se cacher. Rare était celui qui osait allumer des feux d’artifice avec ses capacités au risque de se faire chasser par l’être humain. Pour moi elle venait de commettre une grosse erreur. Pourtant, elle parlait de millénaire … Mais elle semblait n’avoir aucune expérience sur ce … plan terrestre.

Alors que je pouvais l’observer s’amuser de sa lame pour boire la suite de son verre, je me demandais simplement s’il n’y avait pas autre chose à comprendre à part cette métaphore. Mais je me contentais d’absorber ses mots. D’ailleurs elle n’avait pas vraiment fini sa suite de phrase.

-… Je ne peux pas manquer une occasion comme celle-ci pour ne pas rendre les choses un brin plus amusante. Vous souhaitez une compensation ? Je ne souhaites pas marchander avec vous plus que de raison ? Pourquoi alors ne pas se permettre de se perdre sur le chemin d’un hasard plus ou moins maîtrisé ? Je vous propose un jeu, Sennefer. Disons même un pari.

Nous y voilà. La quintessence du sentiment de supériorité pour s’amuser. La plus grande faiblesse des puissants. Ils ne pouvaient pas s’en empêcher. Personnellement j’avais quitté le poste de roi parce que tout ceci commençait à m’ennuyer. Ce pari était une occasion en or pour lui faire comprendre qu’il faut parfois voir le monde d’un autre angle de vue. Enfin, je ne connaissais pas encore les enjeux de celui-ci … et c’est la qu’en générale ça annonçait la couleur de la craignossitude.

-Acceptez de me céder votre acquisition dès que vous l’obtenez, ou jouons pour son obtention. Bien sûr, le prix s’élève de chaque côté dans le cas où nous jouerions. Disons que je me permets d’annoncer dès maintenant ce que vous devrez mettre en jeu : Un accès direct à votre fortune, le don immédiat de cet outil de pouvoir, ainsi que votre subordination absolue pour les cinquante prochaines années. Cela me semble un prix suffisamment élevé pour vous permettre de réfléchir à votre propre demande, et donc de présenter un contre-enjeu d’égale valeur. En échange de mon accord préalable à vos souhaits, je me garde le choix du jeu auquel nous nous défierons l’un l’autre.

Je devais réfléchir. Mon regard s’évadait alors pour montrer que j’étais plongé en pleine réflexion. Comment pouvais-je la piéger avec un tel pari ? Je ne connaissais pas le jeu. Mais je pouvais tenter de la déstabiliser en proposant ce qu’elle devra mettre en jeu. Avec un peu de chance elle craindra peut-être de perdre n’aimant pas ce qui pourrait lui tomber dessus et ainsi … se troubler dans sa réflexion même durant le jeu.

-J’attends votre réponse, Sennefer.

Je soupirais alors silencieusement mais je redressais la tête dans sa direction. Je ne devais pas rester silencieux plus longtemps. Elle attendait des réponses en plus d’un avis sur ce pari. J’allais lui faire comprendre que la prochaine fois elle devrait venir après s’être informé sur moi. Si je pouvais gagner et lui offrir une leçon cela m’arrangerait. J’en profiterais pour qu’elle évolue un petit peu sur sa manière d’être.

-Hmm … Je pense que vous avez mal cerné le genre de personnage que je suis, Keleth. Mais je me ferai un plaisir de me dévoiler à vous un jour.

Je me levais alors de ce canapé. C’étais cour mais j’espérais malgré tout la mettre légèrement dans le doute avec de si simple parole. Je m’étirai un peu devant elle avec une expression totalement décentrée de notre discussion. Comme si le poids de ce qu’elle avait dit ne me touchait pas. Il faut dire que c’est dans mes habitudes de ne pas me dévoiler. Il faut dire que cinquante ans de service sur une éternité possible n’est pas … terrible. J’avais aussi de la fortune cachée en cas de pépin. Si elle venait à tout m’aspirer, je saurai m’en sortir dans tous les cas.

-Je vais accepter votre petit pari. Je vais donc mettre sur la table ce que vous mettriez en jeu. Vous vous devrez de conserver une forme intermédiaire de votre état pour rester à mon service pour l’année à venir. Et pour être d’un certain égal en termes d’année, les quarante-neuf suivante, vous serez contrainte de venir me rendre visite régulièrement pour satisfaire l’envie du jour que je vous énumèrerai sur le moment et ce, sans forme intermédiaire. Aucun refus sur les demandes ne sera toléré.

Je restais assez flou. Mais les grandes lignes était posée. Je voulais absolument lui démontrer que même si je n’étais pas un puissant, je savais m’affirmer comme eux même devant ce qui m’est supérieur. Je ne voyais pas pourquoi je devais rester en arrière devant plus fort que moi alors qu’il est autorisé de se parler ainsi en temps normal. Elle n’était pas ma supérieure en tant que vampire. Je n’avais aucun lien avec elle … sauf bientôt ce pari qui allait peut-être commencer.

-Si vous acceptez … comment signons-nous ces termes ? N’allez pas me dire que la signature d’une telle chose se fait avec du papier. J’ai maintenant du mal à y croire.

J’avouais à moitié avoir deviné qu’elle n’était pas de ce plan. Je ne savais cependant pas comment cela se passait entre les plans du coup.



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