Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

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Kara Desco

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 15 samedi 13 mars 2021, 19:03:49

Rends-lui son blouson. Il est près non ? Rends-lui son blouson. Il s’est rapproché ou… ? Rends-lui son putain de blouson ! Mais le cuir, il l’a récupéré Kara; et il se trouve au-dessus de leurs crânes, maladroitement, alors qu’elle ouvre les yeux pour se figurer visuellement de l’étrange contraste entre la fraicheur qui envahit l’atmosphère autour de ce parapluie improvisé, et d’une sorte de vapeur étrange qui se créée entre eux deux. Il est super près d’elle. Il a les bras levés bien haut, au-dessus de leurs têtes, et il est impossible de passer à côté de l’explosion de phéromones qui lui pète à la figure. C’est démentiel, il pue, il sent ce type d’hommes qu’il faut fuir et ses narines vrillent, vrillent tellement qu’il lui semble qu’elle en a la tête qui tourne. Son parfum capture ses sinus avec une violence primitive qui lui coupe la respiration.

« Je. »

Kara ne sait pas ce qu’elle a envie de dire, elle n’arrive pas à réfléchir, même si quelque chose lui dicte de parler, de briser net ce moment trop tendu, où les éclairs n’ont pas l’air de fuser uniquement autour d’eux. En plus d’avoir l’impression d’être minuscule face à lui, la jeune femme perçoit plus clairement la chaleur de sa peau, d’autant plus attirante que la pluie a fait baisser la température de la rue.

Elle devrait fuir, maintenant, à défaut de savoir quoi dire. Mais elle plonge sciemment son regard dans le sien. Elle devrait le couper net maintenant. Maintenant. Mais elle a déjà la bouche entrouverte. Elle devrait s’écarter au moins poliment, lui dire qu’il sent la clope et l'alcool bon marché, qu’elle n’aime pas vraiment ça. Mais cette effluve virile et brute l’enivre. Kara tente d’y résister, elle cherche dans ses yeux clairs quelque chose pour se défendre, à défaut d’attaquer, la force de le renvoyer dans ses pénates, même de manière un peu brutale, peut-être en l’insultant. En lui faisant remarquer que, là, il dépasse une limite, et qu’elle n’a jamais dit qu’elle avait envie de…

Est-ce qu’elle en a envie ?
Vite, Kara, réponds à cette question. Elle sent ses pas reculer jusqu’à ce que son dos bute contre une voiture. Aller, Kara. Réponds, t’as quelques secondes pour dire non. Elle essaye de réfléchir à la question, vraiment, mais autour d’elle plus rien n’existe, la pluie tombe sur son front, son visage est levé pour fixer les joues mal rasées de Jackson, elle ne peut pas détourner son regard flou de ses lèvres -d’où ça vient cette cicatrice ?- qui ont l’air de s’approcher, de la réclamer, d’appeler les siennes sans avoir même besoin de bouger. L’averse laisse de grosses gouttes rouler sur sa bouche, et ça lui semble être la chose la plus excitante qu’elle ait jamais vu.

Son corps tendu est soulevé si facilement que la jeune femme lâche un hoquet de surprise, et par réflexe, alors qu’elle sait parfaitement que la seconde qui va suivre, elle sera dévorée par son aura, passe ses mains sur ses flancs, ses doigts suivent le dessin de ses muscles et ses côtes, remontent dans une synchronisation rendue maladroite par le désir chaotique. Et au moment où leurs corps se rencontrent bien plus concrètement, explose toute trace de volonté. Impossible d’ignorer la bosse qui a percuté son bassin, et a soulevé une vague de chaleur dans son bas-ventre, mais elle n’a pas le temps de vraiment bien se questionner sur ce qui se passe, qu’elle agrippe le tissu imbibé de son t-shirt en même temps que ses lèvres s’emparent des siennes goulument, comme une affamée.

Son esprit tente bien de protester en lui rappelant qu’il allait se foutre en l’air y a pas deux heures, qu’il a bu, qu'il baise des putes, que c’est un type vulgaire et dépravé, qu’il n’a même pas de scrupule à abuser d’une jeune femme en pleine rue, et qu’il a dû tout orchestrer depuis qu’elle s’est jetée sur lui, pour tenter de le sauver. Il a tout manigancé, ils font toujours ça. Est-ce que ce serait grave de juste profiter de ce moment-là ? Parce que c’est de loin de type le plus furieusement sexy qu’elle a croisé depuis un siècle, qu’il dégage quelque chose de puissant, qui devrait sans doute lui mettre la puce à l’oreille. Mais, juste un baiser, c’est pas si grave… si ?

Son cœur tambourine dans sa poitrine, répondant aux martellements de l’ondée, et ses tempes boxent à un rythme fracassant, suffisamment pour couvrir les bruits du tonnerre alentour, plus rien n’a d’importance, juste compte cette langue qui chevauche la sienne dans un rodéo torride, trempé, sonore. Kara a l’impression étrange qu’elle se fait dévorer et qu’elle se goinfre tout autant, après une traversée du désert. Ses doigts tirent sur les fibres transparentes et alourdies par l’averse dans son dos, sentent si bien rouler les muscles, et leurs bassins soudés sont si proches, qu’elle semble omettre qu’ils sont encore habillés.

Il faut qu’elle l’arrête, maintenant.

« V… Viens chez moi. »

Une main crispée par l’extrême tension qu’elle réfrène fait machine arrière, effleure son ventre, remonte entre ses pectoraux, lui tirant un soupir de midinette contre sa bouche mouillée, et s'empare de sa nuque et la jungle naissante de ses mèches sombres. Jaxx est un fantasme ambulant, elle tente une seconde de reprendre son souffle, lèche la commissure de ses lèvres comme pour elle-même saboter sa faible maîtrise de la situation, qui se disloque. C’est trop tard, elle le veut tellement puissamment qu’elle en a mal, et empoigne ses cheveux trempés pour qu’il lui révèle son cou.

Il n’y a pas grand-chose qui l’empêche d’aller plus loin, tout de suite, sans attendre, tant elle se sent fiévreuse et capable du pire. Le temps a arrêté sa course depuis qu’elle a pris une décharge de son regard d’acier, un rail de son parfum dans le nez, un shot de ses mains larges et bestiales qui s’approprient ses fesses sans ménagement, sans gêne. C’est un salaud ma grande, ne sois pas si facile.

Kara l’entend grogner, et juste ce son l’électrise, au point qu’elle y répond d’un râle presque agacé, témoignage enragé de sa Raison qui n’accepte pas la défaite, et aurait préféré qu’il se contente de prendre son dû, l’écume de ses lèvres, et qu’il file dans la nuit. Elle saurait retrouver le chemin, maintenant, ce n’était plus si loin, et les rues étaient plus sûres. Va-t-en Jaxx Jackson. Va-t-en maintenant. Mais malgré cette invitation à aller chez elle, qu’elle a gémi de manière presqu’implorante, Kara ne bouge pas, n’impulse aucun mouvement qui pourrait faire croire qu’elle veut vraiment qu’il se détache d’elle, pas d’un pouce. Au contraire, le bras dans son dos se contracte pour compresser sa poitrine sur son buste, les tissus détrempés donnant l’illusoire impression que leurs peaux se touchent, et affermir la prise qu’elle garde sur son cuir chevelu qui goutte.

Son cerveau panique un peu, il sait qu’il a perdu depuis un moment, et il est prêt à jouer le tout pour le tout, lui envoyant des signaux de survie absurdes et faisant palpiter quelques angoisses qui assèchent sa gorge soudainement. Retirant sa langue de sa bouche dans un bruit obscène, Kara ouvre de grands yeux sincères, plonge sans filet dans le gris de ses iris et balbutie.

« Me… Me fait pas d’mal… S’il te plait. »



Jackson Drago

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 16 mardi 20 avril 2021, 11:39:29

Elle lui a proposé quelque chose.
Impossible d'en être sûr.
Jaxx n'en a plus grand-chose à foutre pour le moment. Son esprit n'a pas envie d'entendre Kara parler, parce que Kara pourrait le ramener sur les rails de sa triste réalité. Leurs langues enlacées, occupées à lutter l'une contre l'autre dans une chorégraphie violente et gourmande, génèrent présentement trop d'électricité pour que les informations parviennent à cheminer correctement. Son cerveau est noyé imbibé d'alcool et cette galoche goulue a enflammé les vapeurs. C'est un incendie qui ravage les neurones du boxer. Le petit foyer qu'il avait tenté de contenir un peu s'est transformé en feu de forêt et c'est Kara qui a joué les pyromanes. Ou c'est lui ? Ou un peu des deux ? Franchement, Jackson n'a pas envie de désigner un coupable. Il n'a envie que de baiser la bouche de la working-girl à grands rouleaux linguaux dans lesquels, par ailleurs, elle ne se prive pas de plonger aussi. Les deux affamés ne s'arrêtent que pour reprendre un semblant de souffle, sans que leurs lippes ne se descellent vraiment, puis reviennent se manger la goûteuse.
Il semble à Jaxx qu'il bave. Que la petite gueule Kara dégouline aussi. Sous le ruissellement de la pluie fraîche qui bat sur eux, la chaleur de la salive n'est pas facile à distinguer. Pourtant, leurs mentons qui se touchent parfois lui donnent l'impression de coller. Un peu. La texture des lèvres de la jeune femme n'est-elle pas un peu gluante ?
Kara est barbouillée de lui, et lui d'elle.
Merde.
Ca affermit encore la raideur de sa triquasse.

Quand Kara lui fait écarter la tête pour se payer sa gorge, Jackson ne fait rien pour résister. Lui fait déjà un sort à la chair ferme de son cul, qu'il massacre de palpations dures. Ses mains, larges et puissantes, ont une poigne solide. Les doigts impriment probablement une trace rouge sur la chair blanche du fion que le mastard s'approprie. Ecrasant chaque masse charnelle contre l'autre, les séparant parfois, Jaxx impose sa domination. Bloque le bassin de Kara.
<Tu ne t'échapperas plus, maintenant.>
Ses paumes conquérantes presque aussi bien que sa langue. Cette femme est à lui. C'est un papillon rare qu'il convient d'épingler et il se trouve que son aiguille est déjà toute disposée à la clouer au mur -ou plutôt contre la portière du hummer. Contre l'abricot de Kara, que le tissu trempé sculpte probablement, le bosselage furieux de Jaxx frotte avec insistance. S'il avait été un surhomme, sa tige veinée aurait déchiré le jean pour surgir gland en avant.
Mais Jaxx n'est jamais qu'un looser.

- Me… Me fait pas d’mal… S’il te plait.
- Je n'peux rien te promettre.La voix est un râle rauque, chaud. Mâle.

Pourquoi lui mentir ? L'un et l'autre savent pertinemment qu'ils se feront du mal, à eux comme à l'autre. C'est un duo de fracassés dont les fêlures les rendent fragiles tout en blessant ceux qui ont l'audace de passer le doigt dessus. La porcelaine brisée tranche la chair plus profondément que l'acier.
Les pieds de Kara retrouvent le sol et son cul, sa relative liberté. Jaxx n'a besoin que d'une main pour faire glisser le zip de sa braguette avant d'aller déloger sa queue à la turgescence nerveuse. Le jaillissement de la masse fait tapoter le casque corollé contre le pubis de la secrétaire. Le roulis pressé des hanches de Drago fait aller et venir une partie de la raideur contre la culotte, comme pour faire des présentations à peine polies avant de plonger plus avant dans leur relation.

Un tâtonnement des doigts entre leurs sexes aide le boxer à trouver le bord de la culotte qui repose contre l'aine. La jupe, elle, est relevée au-dessus de la rondeur des fesses de Kara depuis long. Jaxx écarte le tissu d'un coup un peu sec, pour s'assurer de dégager l'accès aux lèvres intimes qu'il sait enflées. Elles salivent certainement autant que les deux autres, que le boxer est revenu déguster avec délice pour distraire Kara. Plus question qu'elle pense à se dérober, maintenant.
Dégagée sur le côté d'une des pétales du con qu'elle recouvrait, la culotte n'empêche plus la fusion que Jaxx opère en guidant sa verge par un mouvement de hanche. Si le premier essai ne fait que glisser sous l'empressement de l'homme à se saisir de sa partenaire, le second est un coup au but.
L'action de la partie.
Le membre turgescent s'engouffre dans les chairs moites, gluantes d'un désir brûlant. D'une poussée unique, Jackson s'unit à Kara du gland jusqu'à la garde.

La satisfaction d'avoir encombré la matrice de la travailleuse lui fait s'arrêter. Le temps se suspend pour que Jaxx puisse déguster cette intromission et la palpitation qui bat la mesure autour de sa pine. Le suicidaire se sent avalé, comme tété par la fente qu'il a forcée. Cette chatte là... cette chatte là, ce n'est pas celle d'une pute. Elle procure une sensation différente, que Drago n'avait pas éprouvée depuis des lustres.
Le désir partagé.
Son front collé à celui de Kara, Jaxx la fixe dans les yeux et plie un peu les genoux pour pouvoir saisir les cuisses de sa partenaire. Bientôt, cette dernière est maintenue par la poigne ferme et sûre du boxer. Le salaud l'épingle sur sa queue et s'en délecte.

- J'ai envie de toi.

C'est aussi évident que de dire que la pluie les mouille. Pourtant, lorsqu'un éclair zèbre le ciel et vient illuminer son visage, Kara peut y découvrir une douceur inattendue. S'il lui assure avoir envie d'elle, ce n'est pas pour enfoncer des portes ouvertes.
C'est pour la rassurer.
C'est pour se rassurer.

Alors, lentement, ses hanches commencent à imprimer le mouvement qui fait jouer le calibre roide dans la délicieuse gaine dont il comble tout l'espace disponible.
Et le hummer, peu-à-peu, se met à tanguer sur ses essieux.

Kara Desco

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 17 mercredi 21 avril 2021, 15:15:37

Son souffle est déjà court alors qu’elle a l’impression paradoxale d’avoir peu agi, et en même temps, d’avoir couru un marathon. Il lui semble qu’elle met tant d’énergie dans si peu de mouvements, qu’ils sont si intenses, si raides, et à la fois si fougueux, que ça lui pompe toutes ses forces. Il faut dire qu’elle ne contrôle rien, qu’elle a perdu la tête quelque part entre son regard métallique et son cuir, qu’elle perd tout espoir de sortir indemne de cette lutte. D’autant qu’elle a cru l’entendre dire, mais c’était lointain et flou, parce qu’elle a son propre battement de cœur qui pètent ses tympans, que Jaxx ne promettait même pas de ne pas lui faire de mal.

C’était le signe, c’était le signe qu’il fallait se barrer. Et vite. Quel enfoiré, Kara, va-t’en ! Même si elle en avait envie, son bassin est soudé au sien, violemment, comme un aimant, et la jeune femme suffoque déjà comme une démente trempée. Vraiment trempée. Est-ce que c’était finalement un gage d’honnêteté d’avoir avoué qu’il ne pouvait pas garantir sa sécurité ? Son sarcasme y vit un double sens, se raccrocha à cette idée, voulut répliquer en mordant la peau à portée, attaquer à son tour, coûte que coûte.

Kara arrivait difficilement à percevoir les mouvements qu’ils s’acharnaient à opérer, ses sens étaient ivres d’avoir dans le pif autant de ce parfum mâle et dégueulasse, la tension dans ses reins prenait trop de place de cerveau disponible. Elle ne sentait même pas la carrosserie froide frotter contre sa peau, seule comptait la brûlure des mains qui prenaient possession d’elle. C’était comme s’il n’avait aucune peine à la revendiquer et à la conquérir par la force, ce sentiment d’impuissance la laissait comme une flaque idiote, excitée comme jamais, tremblante. C’était à peine si elle se reconnaissait.

En un instant, ou peut-être après de longues minutes de combat grotesque, pressé, elle croit qu’elle a grogné en faisant courir sa langue le long de sa mâchoire où leurs salives se sont mélangées, Kara se retrouve dévoilée. Ca aurait dû lui soutirer quelques protestations, c’était pas son genre, pas en pleine rue, pas avec un inconnu, comme ça. Un suicidaire bourré de testostérone qui n’avait même pas la décence de la rassurer.

« Fais-moi mal, alors. »

Il n’est plus permis de douter qu’il va la prendre sur le capot de cette bagnole, elle en rêve, elle le veut si fort, que ses doigts blanchis tirent ses cheveux sombres pour s’approprier sa tignasse et boire les gouttes de pluie mêlées de sueur à son cou en raclant ses dents sur sa peau. Une réponse désespérée à son membre qui presse désormais contre son intimité brûlante. Elle le désire avec force, avec ses tripes, dans une pulsion animale qu’il serait mesquin de vouloir contrôler. Kara n’en a plus les moyens depuis longtemps, ils sont trop viscéralement liés désormais.

Retrouvant ses lèvres dans une pelle ardente, jugulant ses gémissements, bâillonnée par sa langue qui l’entrave avec fièvre, Kara sursaute en fermant férocement les paupières lorsqu’elle se sent envahit par son sexe dur, reflet parfait de cette ébullition, tension, explosive qui les secoue. Un instant, elle sent Jackson s’immobiliser et ouvre les yeux lorsque son front cogne contre le sien maladroitement. Ils sont trempés, elle cille en plongeant son regard dans le métal froid, s’y perdant trop longtemps, comme cet instant où l’on se sait perdue, et où il est trop tard. Et pourtant, Kara ressent une plénitude franche, qui fait rougir ses joues autant que ses cuisses. Le temps suspendu lui renvoie un pouls brutal dans ses tempes, et elle croit bien sentir un tambour semblable dans la poitrine du Biker. A cet instant, elle aurait été capable de lui dire n’importe quoi pour qu’il la saute.

Lorsqu’il parle, la jeune femme manque un battement de cœur, hoquète d’entendre cette voix si grave, si virile, qui déglingue ses oreilles et la fait frémir. Cette évidence qu’il vient de déclamer la percute de plein fouet, une baffe en pleine poire, qu’elle ne cherche même pas à esquiver…

« Jaxx… »

Sa voix, à elle, est un filet suppliant pathétique.
Mais étrangement, ça l’a rassurée. Elle aurait répondu quelque chose de caustique en temps normal, mais là, quelques mots soufflés avec une haleine de camionneur et elle se sent mieux. C’était déjà fichu, de toute façon, il était en elle, et c’était là la sensation la plus salvatrice de la terre. Elle avait envie de lui, elle aussi, cette nuit comme si c’était la dernière. C’était peut-être la dernière pour le Boxer, en plus. Pourquoi il voulait crever ? Pourquoi il voulait en finir ? La ferme. Une seconde, elle lit sur le visage de Jackson une expression de vulnérabilité qui la flingue. Droit au cœur. Elle aura mal.

Il lui semblait que la pluie se réchauffait à peine arrivée sur leur peau fumante, quand le bassin du Rebelle vint cogner entre ses jambes pour mettre fin à cette session invraisemblable, hors du temps. Dans une position inconfortable, dont elle se fiche éperdument, Kara relève les cuisses pour clarifier les coups. En quelques instants après un démarrage en douceur, elle doit s’accrocher à son cou pour supporter le rythme auquel répondent ses hanches avec fermeté, accompagnant les assauts en soupirant trop pour que cela puisse rester discret ; Les vapeurs d’alcool de sa respiration rauque s’écrasent sur la pulpe balafrée de ses lèvres, qu’elle refuse de quitter, forçant sans peine cette barrière de sa langue. Leurs cheveux collent à leurs joues comme des chiens dégoulinants et puants, ses doigts les repoussent parfois, pour libérer une mèche venue se perdre dans le rodéo de leurs baisers obscènes.

Il prend tant de place au-dessus d’elle, il renvoie une telle image de mâle, que Kara peine à réaliser qu’il s’agit de la réalité, quand bien même les coups de boutoir qu’elle encaisse en couinant lui suggèrent parfaitement qu’elle ne dort pas. Ses abdominaux brûlent, mais bien moins que l’intérieur de ses cuisses du frottement bouillant de leurs peaux moites, et moins encore que l’intérieur de son sexe qui bout à gros bouillon. Le bruit grinçant de la caisse investie s’ajoute aux râles du Blouson Noir Suicidaire qui s’acharne au-dessus d’elle, en maintenant ses hanches avec une telle force, qu’elle sent la marque de ses doigts tatouer sa peau tendre. Au fer rouge.

S’agrippant d’une seule main à sa nuque qu’elle a ferré de ses ongles, sa seconde paume descend le long de son épaule, son omoplate au tissu qui crisse, ses côtes qu’il a dû se péter un nombre incalculable de fois… Son seul but est t’atteindre ses fesses, en glissant sous n’importe quel obstacle sans réfléchir, en chargeant tête baissée, pour se saisir d’un morceau musclé, ferme, et gémir de contentement rêveur.



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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 18 vendredi 23 avril 2021, 09:04:35

Pour coincer la silhouette de Kara contre la carrosserie noire, Jaxx est contraint de mobiliser toutes ses forces.
Sous les vêtements trempés, ses muscles nerveux sont aussi tendus que la trique qui fouille les entrailles vaginales de la jolie secrétaire. Les câbles d'acier roulent sous la peau abîmée du boxer, qui fait montre autant de la puissance de ses bras qui maintiennent tout le poids de Kara que de la capacité de son bassin à imprimer ses mouvements malgré la position. Sa queue, pareille à un piston au réglage chaotique, s'enfouit dans les chairs trempées à chaque fois que Drago serre les fesses. Voilà ce que Kara parvient à saisir : la dureté du cul ferme du mâle. Un séant de sportif, entraîné et vigoureux. Ce con pourrait casser une putain de noix entre les deux hémisphères qui ceignent l'évacuation de ses intestins. Il en monopolise toute la puissance en grognant ses râles profonds et, dans un coin de sa raison confuse, remercie Kara de se mêler à l'échange en roulant du bassin autant qu'elle peut. Les roulis n'en sont que meilleurs, les pulsations pinassières dans le fourreau chaud plus profonds.
Merde, cette salope est un bon coup.

Oui, c'est une salope. Pourquoi ferait-il semblant qu'elle est, à cet instant précis, autre chose ? Kara accepte de se faire fourrer en pleine rue tout en y prenant du plaisir.
Et en quoi serait-il mieux qu'elle, lui qui s'est empressé de lui enfourner sa viande triquée au premier signe d'ouverture ? Alors très bien. Ils sont un duo de salopes. Qu'est-ce que ça peut foutre, s'ils se s'embrasent furieusement pour se consommer l'un l'autre ? Jaxx avait besoin de Kara et le sait parce que la chaleur du ventre de sa partenaire lui procure mille fois plus fort la sensation de vie et d'extase que n'importe laquelle de ses morts. De plus en plus, quand sa verge toute-puissance s'engouffre dans le goulot moite, Jaxx essaie de s'assurer que sa partenaire en tire le même plaisir que lui. C'est une salope, SA salope. Le balafré ne veut jamais que la remercier pour ça.
Etre sa salope à elle.

Voilà que les ongles de Kara s'enfoncent dans sa nuque, labourent la chair et y laissent sûrement un petit sillage ensanglanté qui se mêle aux ruissellement de la pluie. Le carmin caracole sur les aspérités des fringues, des muscles, des doigts de la tigresse.
Merde, qui en a quelque chose à foutre ?
Les doigts de Jaxx, eux, empoignent si violemment les cuisses de Kara qu'elle en aura des bleus. Chacun son souvenir temporaire de ce tringlage putassier contre la portière d'une caisse aux essieux qui grincent à chaque fois que le tronc veineux du boxer s'engouffre dans le bois charnel pour en ravager la moindre once d'espace. Jackson n'est pas assez large pour pousser sa partenaire à la dilatation parfaite, ni assez long pour lui frotter l'estomac. Jaxx n'est qu'un homme dont le volume est bien suffisant pour profiter du délicat étrangelement qui lui étreint la queue. C'est délicieux. La fente de Kara le tète, l'aspire.
<Putain... mais elle me baise ?>

Le constat le fait sourire dans un de leurs baisers, qui se rompt non sans une forme de tendresse animale. Le front de Jaxx rejoint celui de Kara et leurs regards se fondent dans un magma étrange de désir primaire et d'affection profonde. Du coup, le mastard se sent d'humeur à glisser quelques mots doux à la jeune femme. Les lettres roulent péniblement sur sa langue, engluées dans la salive et la douce obscénité.

- J'vais jouir.

Un véritable poète du trottoir, ce connard à la belle gueule.
Sentant approcher les prémices de la tempête du coït, Jaxx retourne fourrer Kara. Sa prise contre le gras des cuisses ouverte se réaffirme pour un dernier tour de piste. Son bassin retrouve la vigueur des premières secondes et, comme un derrick dans le désert, la pine tendue s'en revient forer à la recherche d'un pétrole nommé jouissance.
La leur, espère t-il, sa langue déjà tendue sur les lèvres de Kara afin qu'elle daigne lui accorder la sienne. Elles échangent hors de la barrière des lippes, se caressent en se joignant sous la pluie avant que leurs gueules ne se retrouvent encore scellées.

Voilà qu'il jute.
Après, dans un effort de volonté surhumain, s'était dégagé du confort de la fente de la secrétaire. Un coup de hanche ferme en arrière a délogé sa trique pour que le gland vomisse ses gerbes chaudes l'instant d'après. L'éjaculation empoisse les lèvres intimes de Kara, souillent le tissu de sa culotte. Merde, peut-être même que le magma génétique lui colle dans les poils pubiens, en fait. Jaxx n'en a pas grand-chose à foutre, c'est le cas de le dire.
Il se trouve que ce genre de détail l'excite.
Sale. Indécent. Un vice sordide à taille humaine.

Les doigts de ses mains, crispés dans la peau des cuissots de sa partenaire, relâchent leur prise pour que Kara remette en douceur les pieds sur terres. Pourtant, elles n'ont pas abandonné sa silhouette puisque Jaxx lui verrouille délicatement les hanches de ses paumes. Enfin, d'une seule.
L'autre est montée d'abord étreindre un sein, l'écrasant sans réellement s'éterniser puisqu'elle se trouve déjà contre la gorge de la secrétaire. Son index, son pouce, son majeur : les trois sommets de ceux-là reposent sur la ligne de la mâchoire de Kara pour l'enfermer. Ferme mais pourtant délicat, Jackson la retient le temps d'un long ballet de langue.
Un baiser profond, furieusement goulu et terriblement possessif. Une putain de galoche de cannibales. Ce soir, cette femme là est à lui, au moins jusqu'à ce qu'elle ne cherche à s'échapper.

Et, comme il n'a pensé qu'à lui et n'est pas trop capable de dire si la belle a jouit aussi, autant lui proposer des excuses enrobées de salive.

Kara Desco

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 19 samedi 24 avril 2021, 10:25:26

La pluie entre dans sa bouche et l’oblige à fermer les yeux régulièrement. A moins que ce ne soit l’ardent brasier qui pompe toutes ses forces, la poussant à contraindre son corps, une seconde, ou deux, à chercher à faire le vide vainement, pour récupérer une once de lucidité. Kara a l’impression d’être sous alcool, une liqueur puissante, le type de boisson qu’on se tape en shooter, petit et sec, parce qu’on ne peut supporter plus qu’une petite dose qui déglingue. Si elle s’étouffe avec la langue, qui la soumet en la réduisant à un silence parfaitement relatif vu les gémissements qui roulent tout de même dans sa gorge, la jeune femme se débat avec un entêtement bestial.

Malgré le rapport de force incontestable, les jambes repliées enserrent ce bassin et sa main sur cette fesse divine impriment le mouvement avec autant de frénésie que les coups de pilon qu’elle accueille sans se ménager. A chaque passage de cette trique furieuse, Kara enfonce ses doigts dans le muscle, encourageant l’effort voire le provoquant, en suffoquant contre sa bouche, cherchant de l’air comme une démente humide et fiévreuse. Sa seule pensée, unique, exclusive, qui tyrannisait ses esprits, c’était de le garder entre ses cuisses, quoi qu’il arrive, parce qu’elle avait besoin de cet enfoiré qui empestait le whisky de supermarché, la sueur, qui puait le mauvais plan.

A cet instant, plus rien ne comptait en dehors de son regard gris à tomber, et elle y lisait parfois une trouille incommensurable, pour n’y déceler la seconde d’après qu’un désir sale, primal, qui la dévorait toute crue. Kara avait l’impression d’être à lui, complètement sous son emprise, que ce soit par son corps d’athlète qui la surplombait, s’affalait sur elle, la retenait pour qu’ils fusionnent davantage ; ou que ce soit par le lien inqualifiable qu’opérait le plaisir sauvage qu’ils partageaient. Et, pire, la jeune femme jurait qu’il ressentait la même chose, et qu’elle-même malgré la situation, se sentait le possédait plus encore qu’il ne le faisait en la baisant aussi brutalement contre cette bagnole.

Un sentiment de toute-puissance faisait briller ses yeux, dès qu’il avait feulé atteindre bientôt ce stade de non-retour pour lequel on se battait tous, tous les jours.

« Viens. Viens ! »

Elle ne savait rien du Boxer, mais elle avait l’impression de le contrôler alors même qu’il l’empalait en râlant comme un bœuf avant de tout lâcher. Un sursaut la fait tressauter en le sentant d’extirper trop vivement, et une rechute dès que la semence chaude la macule sans distinction, dans des spasmes chaotiques qui la font suffoquer.

Son petit corps ravagé et sale tremble d’un contentement étrange de l’avoir poussé à bout, de l’avoir fait jouir avec une intensité folle, que ce soit vrai ou non, à lui crever les entrailles sous la lave, en réveillant un volcan, le liquide brûlant goutte sur l’une des chaussures lorsque Kara peut espérer reposer un pied sur le bitume trempé et glissant. Les bruits autour d’elle reviennent petit à petit, la pluie lui semble plus froide.

Elle déraille, à l’impression de chavirer mais Jaxx la tient pourtant si puissamment qu’il est impossible que la petite Commerciale se casse la gueule maintenant. Elle s’abandonne, son corps si tendu se fait guimauve dès qu’ils se respirent à nouveau au plus près de leurs souffles de voraces paumés, en s’accrochant vigoureusement à ses avant-bras. Elle a mal au cul d’avoir été labourée par ses doigts, elle sent même des courbatures, mais aspire ses lèvres comme pour se les approprier une bonne fois pour toute. Tout ce qu’il sait faire, c’est être crade et obscène, Kara, est-ce que c’est vraiment ce que tu veux ?

Sa gorge tire, ses muscles hurlent à la mort d’avoir été aussi sollicités, et elle refuse de retirer ses serres de l’avant-bras musclé du Biker. A elle. Kara réalise seulement maintenant qu’elle s’étouffe presque du manque d’air, et d’une gorge à vif. Sa voix est trop grave, elle tousse en voulant parler, ferme les yeux une seconde pour chercher à remettre de l’ordre dans ses pensées.

« Nom de dieu… »

Ses jambes sont en spaghettis mous, elle s’en rend compte douloureusement en perdant l’équilibre et en percutant à nouveau Jackson alors qu’elle cherchait à légèrement s’écarter pour respirer, peut être se rhabiller un peu. Mais il semble qu’elle soit vouée à entrer violement en contact avec lui, ce soir. Son front cogne contre le sien, ses genoux déjà bien amochés ripent contre son jean sale et imbibé d’averse.

L’air frais de l’ondée leur fait amèrement réaliser qu’ils sont de pauvres bêtes trempées qui dégagent une vapeur à l’odeur vulgaire, qu’ils sont misérables et tremblants. Une minute pathétique laisse le temps à la pluie de faire couler contre ses cuisses les fluides dégueulasses qu’il a lâché n’importe comment. La jeune femme déglutit, en se frottant le visage, avant de lever les yeux pour chercher une solution miracle qui n’existe pas à tous leurs problèmes immédiats.

« Tu. » Elle doit se racler la gorge pour ne pas être secouée d’une quinte de toux. Kara se sent étrange, et le regard qu’elle lui balance en pleine figure doit être si miteux qu’elle se dégoûte un peu. Il est temps, aller, casse-toi maintenant. T’es près de ton appartement, il pourra bien aller se faire voir plus loin, ça lui fera les pieds de marcher sous la pluie. Il t’a baisée, c’était bien, serrons-nous la main.

Mais elle n’avait pas envie qu’il parte.
Ou de fuir.
En regardant le visage balafré de cette gueule cassée, cette mâchoire si carrée, ces yeux si magnétiques, la carrure qui prenait l’eau… Le goutte à goutte le long des mèches noires qui roulaient sur l’arête de son nez pour s’écraser sur ses lèvres rougies par leurs galoches de claque-faim, lui donnait des airs de chiens errants, de pouilleux minable dont le maquillage s’écaille finalement si facilement. Ton armure est au sol, Guerriero, elle trempe dans une flaque à tes pieds. Et ce, quand bien même il vient de la posséder comme un Berserk, qu’il a des muscles moulés dans son t-shirt mouillé, qu’il pue le macho.

« Viens te sécher chez moi. »

C’est plus fort qu’elle, c’est instinctif. Comme lorsqu’elle s’est jetée sur lui pour l’empêcher de se manger la locomotive, Kara ne peut pas résister à cette détresse qu’elle perçoit sans savoir l’expliquer. Peut-être que c’est juste le pouvoir magique des hommes qui viennent de jouir, cette petite mort qui les rend vulnérable et qui, au contraire, lui laisse à elle un sentiment de puissance ?
Oui, leurrons-nous.

Mais en voulant faire quelques pas, elle tangue et s’immobilise finalement de nouveau, pour prendre le temps d’inspirer, et tenter de remettre de l’ordre dans son apparence, au moins vestimentaire. Elle se sent gluante et sa propre odeur lui revient aux narines pour lui rappeler comme c’était sauvage… Et lui tire un sourire niais, qu’elle chasse en se penchant pour récupérer le blouson noir imbibé, se tournant vers le Rebelle. Elle croit que c’est le mec le plus beau de la terre, là. Au secours.
« Modifié: samedi 24 avril 2021, 19:43:05 par Kara Desco »



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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 20 dimanche 25 avril 2021, 10:48:25

Au final, ils ne sont pas décollés tant que ça.
Kara a retrouvé la terre ferme mais, fourrée comme elle l'a été, galère à retrouver l'usage convenable de ses jambes. Le centre de gravité chez la femme se trouvant quelque part dans le bassin, peut-être bien que Jaxx le lui a flingué à grands coups de bitasse. Son gland a tabassé pour un moment toute notion d'équilibre physique et ça pousse la jeune femme à ne plus marcher correctement, ne plus savoir tenir sur ses guiboles. Pour autant, Jackson ne dit rien. Même quand le front de sa partenaire de baise publique frappe contre le sien dans ce qui lui semble être un "CLOCK" un peu sourd.
Il s'est contenté de la retenir, mains larges sur flancs fins, presque osseux comparé au sien où à celui des putes grossières qu'il s'enfiler quand il a gratté assez d'argent pour ça. <Elle est toute fine>, pense t-il vaguement. <Je pourrais la briser comme un rien>.

Oui, il pourrait. Et elle, hein, qu'est-ce qu'elle pourrait y faire ? Cette conne est gaulée comme un tubercule -ce qui ne veut rien dire, bien que l'image lui semble confusément pertinente. Jaxx s'est vidé et ça lui fait du bien. Ce coït là n'était pas gâché et tout ça devrait se limiter à ça et la satisfaction obscène de savoir que la surface de sa confortable petite chatte est collante du ruissellement épais de son foutre.
Voilà, oui.
La fille est tronchée, la soirée largement gagnée. Elle lui fera même un bon souvenir pour se branler tristement au-dessus de l'évier de la salle de bain. Donc, y'a plus qu'à se casser comme un prince. Certes, celui des fils de pute mais, hé ! C'est toujours du sang royal.
Seulement, quelque chose l'empêche de bouger de la proximité de la bagnole. Oh, trois fois rien,  un détail quelconque. Qui n'aura aucun impact, haha, lol, mdr.
Kara lui fait de l'effet, à tel point que le boxer n'est même pas certain qu'elle baise bien (ou, en fait, qu'il l'ait bien baisée lui-même) mais l'union n'en a pas moins été furieusement bonne. Electrique. Cette putain de conne génère en lui tellement de choses confuses que Jaxx est incapable de dégager une réflexion adulte. Enfin, si. Une seule et, EVIDEMMENT, la pire de toutes.
Il veut prolonger le moment. Encore, please, Kara. Dis oui, allez.

- Viens te sécher chez moi.

...C'est pas mal aussi.
C'est drôle, la vie. A cet instant précis des scénarios navrants que sont leurs vies respectives, les deux acteurs qui se tiennent toujours sous la pluie d'orage froide savent très clairement qu'en se prenant la main pour écrire la suite du script, ils vont faire une connerie. Ce serait un peu comme tringler la femme de votre meilleur pote : ça va être un bon moment mais ça ne le sera jamais assez pour justifier toute la vague de merde bien poisseuse qui va inévitablement tout saloper, du sol au plafond.

La redescente du coït semble avoir rendu Jackson un peu moins con, assez pour ne pas répondre immédiatement. Il réalise toute la portée du mot qu'il prononcera ensuite. Qu'il dise oui ou non, ça finira en chialant en silence sur la cuvette des chiottes une bouteille à la main et le portable ouvert sur une page YouPorn. La seule chose qui va changer, ce sera le temps d'arriver jusqu'à cette conclusion. Là, ça pourrait arriver d'ici une paire d'heures. Mais selon ce qui se passera chez Kara, et bien... il y aura un différé de plusieurs jours. Semaines. Mois.
Et une dégringolade d'autant plus féroce qu'elle se fera probablement de beaucoup, BEAUCOUP plus haut.

- Non.

BOUM, KARA ! Tu ne l'avais pas vue venir celle là, hein ?

- On va aller se mouiller sous ta douche, plutôt. 

Il vient carrément de s'inviter dans sa salle de bain. La réplique a claqué dans l'air comme si c'était l'évidence même, comme si ils étaient de vieux potes se connaissant assez pour considérer la baraque de l'autre comme une extension de la leur. C'est tellement naturel, cette connexion entre eux, que Jaxx ne fait même pas semblant d'attendre la permission ou le consentement de Kara. Pas plus que, dès qu'il la voit penchée, le boxer ne se prive pour prendre l'une de ses fesses en mains pour l'honorer d'un écrasement léger en comparaison de ce qu'il a infligé à ses cuisses un peu plus tôt.
C'est autant par envie d'elle que par besoin de se réfugier derrière son masque de macho nullard, qu'il a fait ça.

En revanche, c'est de façon complètement inconsidérée que son bras passe autour des épaules de Kara. Pour la protéger. Du monde extérieur ? Du mal qu'ils ne manqueront pas de se faire bien assez tôt l'un à l'autre ? Drago n'est pas capable de le savoir lui-même.
Il ne s'est jamais contenté que de faire ce qu'il a fait de toute la soirée.
Céder à une envie.

En l'occurrence, celle de la sentir contre lui, de la tenir pour sienne.
Parce que ça le fait se sentir bien.

Merdemerdemerdemerdemerde.

Kara Desco

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 21 dimanche 25 avril 2021, 18:57:35

Non.
Ça résonnait difficilement dans ses tempes et ça avait serré sa gorge aussi puissamment qu’une poigne de fer qui l’étrangle sans une once de pitié. Elle est persuadée qu’elle vient d’ouvrir la bouche comme une carpe hors de l’eau, comme une carpe idiote qui vient d’être désarçonnée sans prévenir, alors qu’elle aurait dû s’en douter.

Ça se sentait que c’était un salopard, et qu’il allait la jeter comme un mégot sur lequel on a déjà un peu trop tiré. Pourquoi avoir été aussi naïve pour lui proposer de prolonger un peu le moment, pour espérer ne pas se faire remercier, même pas poliment, aussi facilement qu’il devait se barrer des camionnettes miteuses où il sautait des prostituées ?

«»

Aller parle, insulte-le au moins, ne soit pas si gourde ! Dis-lui que tu t’en fiches, de toute façon t’avais pas vraiment envie de l’inviter chez toi, hein ? C’était pas la meilleure des idées d’inviter un alcoolique suicidaire, un blouson noir, un type louche à souhait, dans son appartement quand on était une femme seule. C’était sans doute la pire des idées à vrai dire, donc autant tout de suite pousser un petit rire sarcastique et conclure par ‘Ah ah j’étais pas sérieuse en fait.’ Evidemment.

Une boule au ventre lui butait l’estomac, et un sentiment dégueulasse qu’elle connaissait bien revenait la hanter en ricanant dans sa tête. Le dégoût. Le dégoût d’elle-même, quand elle se jette tête baissée dans les mauvais bras, dans la mauvaise décision, délibérément en sachant que le mur sera brutal et sans matelas bien moelleux pour la récupérer. C’était couru d’avance ma grande, colle-lui ta main dans la figure.

Mais il lui dit qu’il va plutôt investir sa douche. Et il a visiblement des plans qui la concernent aussi. La jeune femme referme sa bouche dans un claquement de dents incontrôlé et nul ; Il… Il veut bien venir chez elle, c’est ça ? Un instant, elle a l’impression d’avoir douze ans et de se faire balader par Akio Watanabe qui se fout de sa gueule mais accepte de l’embrasser si elle lui file son goûter.

« Ah. » En se raclant la gorge, elle reprend une sorte de contenance. Autant qu’on le peut quand on est poisseuse et trempée. Et elle sursaute quand il lui fout une main au cul, fronçant les sourcils avant de se rappeler combien il a maltraité ses fesses et combien elle a aimé. Combien ça semble résonner encore en elle profondément, la laissant pantoise. « On t’a déjà dit que t’étais un connard ? »

Défense classique, Kara n’a pourtant pas la tête de quelqu’un qui attaque avec violence, son petit sourire sur ce petit minois dégoulinant de pluie semble cependant vouloir le taquiner, pour faire passer une atmosphère étrange.

La Commerciale avait parlé avec une franchise naturelle, cette même aisance dans leur relation malgré tout, celle de pouvoir parler sans filtre. Mais est-ce que ça voulait dire qu’il ne valait pas la peine qu’elle s’emmerde avec des politesses ? Il ne se gênait pas, lui.

Son bras musclé, bordel, tellement musclé, s’écrase avec possessivité sur ses épaules et elle tourne ses petits yeux en amandes vers lui, en coin, et c’est à son tour de paraître se foutre de sa gueule. Pourtant, au fond d’elle, ce mouvement la flingue de cette faiblesse qu’on a après les endorphines et autres merdes qui pullulent dans tout son corps, grillant sa Raison déjà pas des masses sollicitée en temps normal. 

« Tu prendrais pas un peu la confiance, toi ? »

Elle glousse alors mais ne fait aucun geste pour s’éloigner de lui, hein, bien au contraire. Elle reste contre son corps chaud alors que le monde entier est froid et humide. L’averse n’a pas l’air de vouloir les laisser tranquilles, et leur offre une excuse supplémentaire, si besoin était, pour rester collés comme des aimants. Elle serre contre sa poitrine son cuir comme s’il lui appartenait, qui dégorge de flotte. Kara avait l’impression qu’il fallait qu’elle parle, qu’elle dise quelque chose d’intelligent sur ce qui venait de se passer, un truc mâture qui prouverait qu’elle a une grande maîtrise de la situation.

« Du coup, tu veux quand même qu’on se voit mardi ? J’veux dire, bah, tu peux changer d’avis après euh… » Elle fait une moue énigmatique. « tu vois. » Elle hausse une épaule. « La baise quoi. »

Et elle le conduit le long de la dernière avenue avant son antre, jusqu'à se retrouver devant la porte de l'immeuble.



Jackson Drago

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 22 mardi 27 avril 2021, 10:31:10

La confiance du connard en perfecto était, de fait, au beau fixe.
En comparaison des standards usuels pour Jackson, en fait, elle crevait même l'essentiel des statistiques habituelles. Si l'éjaculation et l'orgasme avaient été proprement délicieux, soulageant ses couilles autant que son humeur de ce qu'il vous aurait décrit comme étant "plusieurs kilos de merde", autre chose affermissait son moral : Kara n'était pas partie. La commerciale ne le négligeait pas, ne s'offusquait pas, ne fuyait pas. Elle était toujours présente à ses côtés, assez confiante pour ne pas dégager le bras que Jaxx lui avait passé autour des épaules. Ainsi cheminaient-ils collés l'un à l'autre, abandonnant la carrosserie du Hummer noir encore marquée du dos de Kara s'était retrouvée contrainte d'y plaquer. Dans les égouts se diluaient paisiblement le marasme de leurs fluides mêlées, qui n'en souillaient pas mois encore l'intérieur des cuisses de la jeune femme.

C'était une pensée des plus excitantes pour Jaxx de l'imaginer ainsi, cette fille ordinaire à la gueule de gentille. Sa peau encore gluante des coulées du magna blanchâtre, le sexe à laisser exsuder les derniers sillons de leur union bestiale au fil de ses pas. C'était la faim et le désir viscéral qui lui labourait les entrailles et Jackson le savait. Kara réclamait la même chose que lui mais d'une façon différente. Elle voulait qu'on l'accepte avec ses défauts et tout ce que sa vie avait de bancal. La commerciale avait envie d'abandonner le combat contre la réalité, contre SA réalité. Pas de façon définitive, non. Peut-être n'était-elle ni assez lâche ou résolue pour cela.
Seulement, d'après Drago, Kara ressentait le besoin de goûter au repos du guerrier. Le véritable, autour du feu de camp bienfaisant, le checkpoint entre deux vagues de monstres. En cela, les deux déglingués étaient assurément faits l'un pour l'autre.

C'était Kara qui menait le pas, à présent. Collés l'un à l'autre pour se protéger d'une pluie qui ne pouvait pas les tremper plus qu'elle ne l'avait déjà fait, Desco et Drago remontaient une nouvelle rue. Au-dessus de leurs têtes, l'orage grondait un peu moins fort sans être spécialement décidé à partir. La météo, peut-être, avait averti d'une tempête qui durerait longtemps ? Bah. Qu'est-ce que ça pouvait foutre ? Ce n'était jamais que de la flotte et aucun d'eux ne risquait de fondre comme du sucre plongé dans un verre, pas vrai ?

- J'suis p'têt un connard, mais pas un fils de pute, fait-il en réponse à l'interrogation de Kara. On avait rendez-vous, pourquoi je l'annulerai sous prétexte qu'on a baisé ? L'idée c'était qu'on baise mardi soir aussi. On a pris un peu d'avance, mais j'ai plutôt envie de remettre ça.

Pourquoi jouer les jolis cœurs maintenant ? Kara doit avoir compris son fonctionnement, à présent. L'hypocrisie n'en fait pas vraiment partie, ni même le romantisme. Ils savaient tous les deux à quoi le rendez-vous pouvait mener. Probablement désiraient-ils aussi fort l'un que l'autre arriver à ce résultat. Seulement voilà, ils viennent de baiser et Jaxx entend bien recommencer. Kara aussi, du moins l'espère t-il. Le sexe n'est plus tellement un tabou à présent, plus un point tout à fait essentiel de leur curieux tandem.
Il existe, reste central, mais ce n'est plus un sujet délicat à aborder.
Et quelque chose d'autrement plus profond que la fente de Kara doit à présent les préoccuper.

- On va aller baiser chez toi, là. C'est autant une question qu'une affirmation. Mais... mardi, on pourrait... t'sais. En profiter pour passer du temps ensemble. Je veux dire, ça me dirait bien de t'emmener au bar dont je t'ai parlé. S'enfiler une bière, aller faire un tour. Tu vois, quoi. Le classique.

Etrange, hein ? C'est s'assurer qu'elle veuille bien sortir avec lui qui le pousse à marcher -à sa façon- sur des oeufs. Il lui proposera de lui jouir sur la gueule aussi facilement qu'il lui demandera l'emplacement des chiottes pour aller poser sa pêche, mais affirmer sa volonté de passer un soir, un VRAI soir ensemble, ça lui paraît être une épreuve. Se comporter comme un animal, c'est plus évident que de jouer l'homme civilisé.

- ....promis, je parlerai de bite et de nichons pour te mettre à l'aise. On fera même un concours de rots. Enfin avec ta grande gueule, je suis presque sûr de perdre mais bon, tu ne me battras pas sur les blagues de merde et la descente de mousse. T'es qu'une pétasse, on le sait tous les deux.

Oui oui. Il vient bel et bien de la complimenter tout en argumentant pour qu'elle cède, elle aussi, à l'envie de le revoir. Une soirée à taille humaine, cela fera du bien à Jackson. Le bras passé autour des épaules frêles de Kara le lui assure étrangement : même si, inévitablement, ils se feront mutuellement du mal, et bien... ils sont appelés, c'est certain, à se faire aussi beaucoup de bien.

Reste à savoir ce que Kara en pense de son côté, maintenant qu'elle retrouve la sécurité du pied de son logement et que la présence de Jaxx devient accessoire.

Kara Desco

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 23 samedi 01 mai 2021, 08:38:08

La confiance était clairement prise, retournée, et sautée, sans gêne aucune. Le Rebelle avait une attitude de parfait tocard, en effet, et agissait avec un tel naturel, qu’il désarçonnait légèrement Kara, qui profitait d’être légèrement guide dans leur marche, pour masquer ce qu’elle pouvait de son trouble. Sans se l’expliquer, elle se sentait désormais davantage étrange du fait d’avoir le bras du Biker autour des épaules, et plus vraiment d’être dégoulinante et poisseuse, de laisser sans doute comme le petit poucet des traces de son itinéraire… L’euphorie d’ivresse retombait, aidée largement par la pluie qui n’aidait pas à rester dans des dispositions plus langoureuses, et quelque part, la jeune femme craignait que Jaxx se foute de sa gueule et lui confirme qu’il allait abandonner leur petit date de mardi prochain, sous prétexte qu’il avait déjà eu ce qu’il voulait.

Il avait beau lui affirmer qu’il n’était pas un fils de pute, Kara leva un sourcil comme pour en douter, tournant légèrement le visage vers lui, mais n’osant pas continuer à l’observer quand il aborda le sujet du rendez-vous. Et sans grande surprise, un léger sourire tira sa bouche en l’entendant palabrer sur leur prochaine rencontre. C’était assez vrai… avec la tension entre eux, si rapidement, se voir mardi aurait sans doute amené à cette même issue. Et il parlait de « remettre ça », ce qui lui arrachait toujours un étirement de lèvres, niais, content, idiot. Il voulait bien la revoir ! Quelque chose en elle se demandait si c’était vraiment une bonne nouvelle.

« Cool. Cool cool. J’ferais peut-être un effort mardi alors. » Elle se rendit compte de son expression faciale et fit une moue désabusée. « Genre, m’épiler. »

En réalité, la perspective du date tournait dans sa tête comme une source d’angoisse. Se laisser aller à ses instincts parce que l’atmosphère puait le sexe entre eux, qu’il avait bu, qu’elle avait bu légèrement aussi, et qu’elle avait l’adrénaline de ce sauvetage mémorable, c’était assez facile. Pas besoin de réfléchir à tout ce qui tournait autour d’un rencard. Pas besoin de savoir comment on s’habille, si on met du rouge à lèvres, si on se serre la main ou si on s’embrasse à pleine balle en se retrouvant…

D’un revers de main, en lâchant le blouson qu’elle serre contre elle, elle s’essuie le front où l’averse chamboule sa frange coupée à la va-vite, toute seule, devant le petit miroir de sa salle de bain. Par flemme d’aller chez le coiffeur. Mais elle sursaute lorsque la voix grave, qui la fait chavirer, retentit de nouveau. Hein ? Ah, ok. Ils allaient baiser chez elle. D’accord. Kara cilla, tournant cette fois complètement la tête vers lui, levant les sourcils comme si elle allait le contredire tant cette perspective était saugrenue. Mais ses mots ne sonnèrent pas exactement en adéquation avec son comportement.

« Ah ouais, on va baiser, là ? » Vite, un fion à lui lancer. « Dans tes rêves. »

C’était un peu digne du collège, mais elle avait des circonstances atténuantes, d’accord ?! Elle avait encore le cerveau embourbé dans les vapeurs de leur étreinte qui avait grillé une partie de ses neurones et ses capacité cognitives. Et puis, ce qu’il disait était assez troublant. Jaxx était le roi de l’ascenseur émotionnel, lançant une horreur et l’adoucissant ensuite, pour tenter d’équilibrer ses propos avec des mots obscènes. En vérité, elle réalisa qu’il avait à peu près la même stratégie qu’elle… Naturellement, elle était assez vulgaire dans ses propos, naturelle… Et lorsqu’il fallait parler de manière un peu trop honnête, elle se cachait souvent derrière des tournures argots pour noyer le poisson, et lorsque, par hasard, elle réussissait à s’exprimer sincèrement en se mettant en danger, elle se rattrapait aux branches n’importe comment, souvent en attaquant pour se défendre inutilement.

Ce constat donnait à son petit visage une sorte de sourire mièvre, mais moqueur, comme si Kara l’avait percé à jour, posant sur lui de petits yeux de fouine rusée dont le maquillage coulait avec l’ondée.

« Le classique ouais. Pas mal. T’as l’air d’être ultra classique c’est vrai. Tu vas quand même pas m’apporter des fleurs ?! »

Et heureusement, il enchaîne sur une horreur, qui la fait exploser de rire et étrangement entre eux, détend l’atmosphère bizarre de ces gens incapables de dire clairement qu’ils crèvent d’envie de se revoir et d’apprendre à se connaître. Kara prend le temps de rire, se secouant contre Jaxx, allant jusqu’à lui taper sur le ventre de sa frappe de mouche, pour souligner à quel point il est bête.

« Ah ah, t’es con. J’pense que tu vas te faire laminer, jvais m’entraîner jusqu’à mardi pour le concours, et niveau blagues daubées, c’est sûr, t’es le champion. »

C’était vraiment un compliment ça ?

« Niveau descente, t’en fais pas, on croirait pas comme ça, mais j’encaisse carrément, j’te prends même aux fléchettes, ou au flipper. » Pétasse, vraiment ? Elle grogne un juron. « Pétasse ? Va te faire foutre, Jaxx, en attendant la pétasse te ramène chez elle, sois reconnaissant, tu devrais plutôt t’estimer heureux que je sois aussi charitable. »

L’envie de le revoir était bien présente en elle, même avec les insultes ou les piques. Quand il tournait son regard froid de paumé sur elle, Kara avait peur de ne rien pouvoir lui refuser, d’autant plus maintenant qu’elle avait sur elle sa marque odorante et collante. Elle trouille, au fond d’elle, vraiment, de faire une magistrale connerie, vu la dégaine de ce Bad Boy, mais contre lui, elle n’arrive pas à avoir peur de la minute d’après.

Enfin, si. Parce qu’elle tapait déjà le code de l’entrée de l’immeuble, et que c’était quelque chose de marcher dans la nuit en parlant un peu de tout et de rien, c’en est une autre que de l’amener dans son antre, sa safe-zone à elle. La Commerciale se souvenait désormais de l’état lamentable de son appartement, qui n’était pas destiné à recevoir quiconque à part elle, et la honte lui empoigna l’estomac, la forçant à se justifier.

« J’te préviens, j’avais pas l’intention de ramener un gonze chez moi, si tu fais la moindre réflexion sur le rangement, je te fous à la porte. »

Une menace en l’air ? Elle-même l’ignore, mais pour le principe, elle se blinde un peu… Kara se racle la gorge en lui tenant la porte, goûte le plaisir d’être au chaud dans le hall aux néons soudainement trop puissants pour ses petits yeux. L’ascenseur les attends, elle tourne un œil interrogateur vers le Blouson Noir, comme si elle avait une chance encore de lui dire qu’en fait, il pouvait rentrer chez sa mère, et qu’elle avait changé d’avis. Pourtant, elle s’engouffre dans l’ascenseur et sursaute.

« Putain, pourquoi y a des miroirs là-dedans ? »

Elle est immonde. Ses cheveux collent à son visage, elle a des coulures de mascaras noir qui zèbrent ses joues… Kara s’approche de la vitre pour mieux regarder, en fronçant les sourcils, l’étendue des dégâts, pour pousser sa frange, frotter sa pommette en faisant plus de marques d’autre chose, en étalant le noir, et s’en foutant sur les doigts. Elle a sept étages pour tenter d’avoir l’air présentable…



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    Ancien boxer semi-pro ayant perdu sa famille dans un accident de voiture, Jaxx est depuis devenu une épave qui ne cherche qu'à s'auto-détruire pour en finir. Le seul petit souci dans tout ça, c'est qu'il est immortel...

Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 24 dimanche 02 mai 2021, 09:11:40

- T'épiler, ouais, ce serait pas mal. Quand on te touche les cuisses, on dirait que tu vas te mettre à grogner. T'es une sorte d'ours urbain, non ? J'ai pas envie de m'afficher avec Winnie, t'sais.

Qu'elle soit poilue ou pas, à la vérité, Jaxx s'en foutait pas mal. Il savait ne pas être un modèle exemplaire de masculinité aprrêtée, qu'on pouvait sortir sans honte ni jugement de la part des autres. Kara faisait plus "humaine" que lui, qui était le véritable fauve associal et pestifiéré de leur étrange petit duo. Mais ne pas tâcler Kara ? Le boxer ne savait pas faire ça. Il n'était pas assez à l'aise avec cet abandon qu'il ressentait face à elle pour se départir de son épée de déconne. Peut-être espérait-il même, dans un coin de sa tête embrumée par les derniers serpentins de brumes alcooliques, que cet humour lourd la fasse fuir. Assurément, Jaxx en aurait voulu à la secrétaire. Une fois le dos tourné, probablement l'aurait-il insultée de tous les noms d'oiseau qu'il possédait à son catalogue. Il aurait remonté tout le film de leur singulière soirée jusqu'à ce que ce soit Kara qui possède tous les torts.
Cependant, la petite chatte encore grasse de foutre n'avait pas vraiment l'air décidée à se casser. Et ça, ça plaisait à Jackson autant qu'il sentait que ça l'inquiétait. Ca va peut-être trop loin, espère de connard. Tu l'as baisée, c'est bien, c'est le moment de la planter là et merci bonsoir.

- Dans mes rêves, ou dans les tiens ? Un sourire narquois éclaira son visage. J'veux dire, regarde toi, tu marches pas tellement droit tellement tu sers les cuisses d'envie.

Il lui semble que c'est vrai, en plus ! Ceci dit, Jaxx est mal placé pour ouvrir sa grande gueule sur ce sujet là, puisque sa trique que la fin de la baise n'avait que vaguement fondu est déjà entrain de reprendre de l'ampleur. Le boxer sent les tissus biteux enfler, durcir et coller contre son aine et son boxer. C'est que sa bite était encore vernie du jus de Kara et du sien, qui dégueulait encore légèrement de son gland, quand il l'avait fourrée dans son calbut. Putain, cette sensation gluante... c'est encore plus excitant. Jaxx sait que c'est sale, que ça en dégoûterait plus d'un. Pourtant, il est intimement persuadé que Kara serait prête sur la seconde à lui extraire la queue de ses petits doigts sans même sourciller en se tapissant la pulpe des phalanges sur l'amalgame visqueux.
Immanquablement, donc, le voilà à triquer très sérieusement à cette image.

- Des fleurs ? Tu me prends pour qui ? Je suis beaucoup plus classe que ça. Je te ramènerai une paire de capotes et un peu de lubrifiant, ça aidera à ouvrir ce redoutable petit cul comme une fleur.

....Quoi ? Elle se traînait vraiment un beau fion, il fallait bien le souligner ! Il était prêt à le remarquer et à en prendre soin, puisqu'il ne proposait pas non plus de l'enculer à sec. Le soin à la Jaxx, en somme. Quand il l'aurait fessée (putain, oui, abattre sa grosse main sur ce galbe là !), il apaiserait le feu des claquements en lui jutant sur le cul.
Voilà un projet qui le tentait affreusement, mais que Jaxx eu pour une fois le bon ton de conserver  pour lui seul. Kara aurait le plaisir de la découvert en temps réel, comme ça.

Il ne répond rien à la saillie de la commerciale, se contentant de la considérer avec amusement. Elle le ramène chez elle et, effectivement, il a envie d'y monter. Oh, faire la route en sens inverse ne lui ferait pas spécialement peur. Toutefois, il est trempé, ses fringues lui collent dessus -regardez son t-shirt, qui sculpte le roulis agréable de ses muscles comme une seconde peau- et seul après ce moment assez privilégié, Jaxx sait qu'il plongera dans une petite dépression momentanée qu'il soignera à grand renfort d'alcool bon marché. Mais, s'il a bien envie de s'enivrer, ce n'est pour le moment pas de ça.

Tandis que les doigts fins de Kara pianotent sur le cadran du code, Jaxx remarque ce qui semble être une pointe de nervosité. Est-ce que c'est son imagination, ou est-ce que Kara tremble un peu ? Cela se comprend. Maintenant, pour elle, ça va être dur de reculer. Normal que la jeune femme se sente un peu anxieuse et voilà que son compagnon de l'instant décide d'agir en lui plaquant une main presque douce sur l'orbe d'une fesse. Une pression sur la chair, légère mais présente. Comme pour la rassurer. A sa façon à lui ; si Jaxx connaît d'autres manières, il les a oubliées depuis belle lurette.
Et voilà que, comme les cuisses de Kara sur le hummer un peu plus tôt, la porte de l'entrée s'abandonne pour s'ouvrir au passage qu'on leur propose.

- Putain, meuf, t'es entrain de me dire que le palais n'a pas été entretenu ? Son air faussement choqué est encore plus déplacé que la remarque, tant il est abusé et mal joué. Je vais peut-être bien me casser alors. C'est que je suis habitué au grand luxe, moi !

Rien qu'à le voir, à constater son jean crade, son t-shirt un peu tâché, sa barbe mal taillée et ses cheveux qui étaient gras avant d'être surtout chargés d'eau, il n'est pas bien difficile de se faire une idée de la façon du boxer d'entretenir son propre logis. Même si elle s'avouait foutraque et un peu négligée, Kara présentait toujours mieux que son partenaire. Il y avait peu de chance que son appartement se trouve être aussi flingué que celui de Drago, qui se figurait encore les cadavres de bouteilles et de canettes ainsi que les cendriers plein et les sacs poubelle pas descendu.
Il n'allait toutefois pas lui en parler maintenant ; autant conserver encore un peu de mystère, pas vrai ?

La cabine d'ascenseur est relativement exigüe et, de fait, cernée par les miroirs. Où qu'ils se tournaient, les deux amants du dernier train pouvaient constater l'état avancé de leur ruine vestimentaire. Kara et sa gueule de raton-laveur triste et débraillé et Jaxx son air de malfaiteur paumé prêt à bouffer du raton à même le sol de la cabine. Un assortiment de paumés dégoulinants de flotte, qui ne ressemblent qu'à des caricatures qu'un scénario de série B n'aurait pas osé mettre en avant.
Au-dessus de leurs têtes, les câbles de la machinerie se mettent en branle après que Kara ait pressé le 7 incrusté dans la plaque positionnée sur l'un des murs.

Voilà que la commerciale se moire, cherchant péniblement à limiter les dégâts que Jaxx a déjà oublié. Est-ce qu'il doit la rassurer, encore ? Est-ce qu'elle a envie qu'il le fasse ? Ca n'a pas d'importance, maintenant que le boxer est déjà derrière elle. Son buste contre le dos de Kara, ses mains glissent sur les hanches de la belle et ses doigts remontent le tissu de la jupe. Mi-cuisses d'abord, puis jusqu'à l'aine, puis finalement elle ne sert plus à rien.
C'est le bassin de Jackson qui dissimule les courbes de son fessiers tandis qu'ils s'y presse, faisant découvrir à la jeune femme toute l'ampleur de la trique emprisonnée dans son pantalon. La queue roule, s'étale, s'enfonce même légèrement dans le gras.

Sur le miroir, à hauteur de poitrine, les seins de Kara se retrouvent écrasés. Leur volume s'étale, lentement poussé par un mouvement lent de Jackson qui s'est collé à Kara. Encore une fois, elle est à lui. Elle ne pourrait que difficilement lutter, même si son envie de se dégager émergeait.
Pourtant, dans le reflet du miroir maintenant humide, la commerciale peut constater que Jaxx ne se dérobe pas. Il l'observe par le truchement du verre poli, ses yeux délavés accrochant les siens alors qu'il s'approprie son corps sans vergogne ni réelle hésitation.

- Je te trouve très bien comme ça, fait-il simplement.

Ce qui est la vérité toute nue. Dépouillé des artifices qu'elle s'obligeait vainement à rétablir, le naturel de Kara éclabousse son reflet. Est-ce qu'elle est belle à proprement parler ? Jaxx ne le sait pas trop, mais n'en a pas vraiment cure. Elle lui plait, à lui. Pour elle, il trique, pour elle, il remet en question ses choix de solitude. Ca paraît peu, ça paraît surtout être le comportement d'un animal sauvage dont la bite érigée crève la dalle.
Si ce n'est pas entièrement faux, ça n'en pas non plus l'entière vérité.

Son bassin joue sur son cul ; il veut qu'elle sente pleinement l'épanouissement viril du sexe qu'elle connaît pourtant déjà, pour l'avoir encaissé un peu plus tôt. Les mains de Jaxx retiennent ses hanches, son souffle lourd et rauque coule à côté de son oreille dont il s'est rapproché tandis qu'il lui parlait. Comme si cela n'était que confidences et secrets d'alcôve.
Quand la porte de la cabine s'ouvre dans un petit bruit de clochette, Jackson ne bouge pas. Les battants, au bout de quelques secondes, ont tôt fait se se refermer pour les maintenir prisonniers et simplement caressés par le faible éclairage de sécurité.

- Si tu veux garder ton chez toi secret, on peut rester ici. Et tant pis.

Tant pis pour quoi ? Pour la douche qu'il espérait ? Tant pis pour le refus qu'il lui laisse la possibilité d'émettre, une dernière fois ? Tant pis pour ce qui pourrait se passer dans cette cabine d'ascenseur au beau milieu de la nuit ? Tant pis pour ceux qui pourraient les surprendre ?

Les questions fleurissent dans son esprit, et Jaxx décide de les chasser de la plus singulière des façons : en approchant son visage de celui de Kara, à la recherche d'un baiser. Peut-être qu'il a besoin de se rassurer, lui aussi.
Peut-être que la magie de la baise pluviale est retombée en même temps que les filets de foutre le long des cuisses de la commerciale et qu'il n'y a plus entre eux aucune mèche à allumer.

Il va probablement vite le savoir, maintenant.

Kara Desco

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 25 dimanche 02 mai 2021, 18:57:20

A plusieurs reprises, les réponses de Jackson lui avaient inspiré un seul et même geste. Son majeur levé bien haut, en lui réitérant d’aller se faire foutre. Il était étonnant qu’elle soit attirée, encore maintenant, par un tel connard. C’était le pire type qu’elle n’avait jamais rencontré, et pourtant, elle avait l’habitude des gros lourds au bureau… Baku, à côté de Jaxx, c’était un enfant de chœur. Chaque réponse paraissait être choisie pour la choquer, la pousser dans ses retranchements, et pire, elle se demanda s’il ne faisait pas beaucoup d’efforts pour se faire détester d’elle.

Pourtant, elle était quand même là, coincée contre le miroir de l’ascenseur qui devait la mener à son appartement, stressée de devoir lui ouvrir sa porte, mais le cerveau tourné vers une préoccupation plus animale. Une réaction incontrôlable que cette grosse main caleuse sur ses fesses faisait naître d’instinct, alors qu’elle aurait dû râler qu’il prenne la liberté de relever sa jupe sans même lui en demander la permission. Elle ne lui appartenait pas, pour qui il se prenait, ce rustre ?!

Cependant, lorsqu’elle croise son regard, et qu’il avoue qu’il trouve ça « très bien », Kara manque un battement de cœur. Ça sonne tellement franc et sans filtre, exactement comme lorsqu’il cause d’habitude à vrai dire, mais cette fois, il y a un accent bizarre qui la fait déglutir, la bouche entrouverte. Sa gorge est immédiatement sèche, alors qu’elle sent clairement cette bosse rigide qui s’écrase contre l’arrondit de ses fesses, qu’elle cambre par réflexe. Dis-lui qu’il ferait mieux de s’écarte tout de suite. Il a l’air tellement excité… C’est une bête sauvage, et elle se sent comme un pauvre petit lapin pris au piège dans les grands phares d’un pick-up qui lui fonce dessus, qui va lui rouler sur le museau sans une once de considération. Kara se sent petite, faible, et tremblante.

Mais cette crainte d’être dévorée toute crue, étrangement, souille sa culotte déjà parfaitement impropre, faible barrière pour absorber les miasmes précédents, et qui semble vouée à être inutile entre eux. Quelque chose les pousse à se coller, c’est impossible d’y résister. Est-ce que la physique a expliqué ce phénomène, déjà ? La Commerciale lui lance un regard de victime déglinguée, une seconde, comme si elle le suppliait tout à la fois de ne pas lui faire de mal, et en même temps, de ne pas la ménager. C’était ce qu’elle ressentait au fond d’elle sans réussir à faire un choix. Elle avait envie de le baffer, autant pour lui dire à quel point elle le détestait, comme il la dégoûtait, et combien elle avait envie de fusionner avec lui pour former un seul et même amas de magma dégueulasse qui crame tout sur son passage.

La faible lumière électrique créé sur le visage anguleux de Jaxx des lignes saillantes qui soulignent encore plus l’animalité virile de son faciès. Bordel, ce qu’il est charismatique. Comment c’est possible ? En réagissant un peu vivement à la pression de son membre qui toque à son cul, Kara esquisse trop vivement un mouvement de bassin et fait balancier, cognant son front à la vitre, sans s’en plaindre. Elle est trop prise par la sensation renouvelée et c’est pire… Parce que désormais, ils savent tous les deux ce que ça fait, la sensation de Drago dans Desco. Et ce souvenir pourtant pas si vieux augmente son trouble, la faisant se dandiner et serrer les cuisses avec envie.

Il y a cependant une once de gêne, à être le postérieur à l’air dans l’ascenseur de chez elle, avec ce risque constant d’être surpris. Un petit quelque chose là-dedans l’excite, et une voix moqueuse lui rappelle qu’elle s’est fait sauter en pleine rue. Merde. Kara se mord la lèvre, la joue contre la froide surface qui lui renvoie une sale image de sa gueule noircie, et marque le miroir de son mascara dégoulinant.

« Non. » C’est soudain, elle a un éclair conscient et assuré. Ses épaules se déplient sensiblement, elle a l’air sûre d’elle, pour une fois, mais en tournant le visage, butant son cou pour se contorsionner et le voir, elle se fait voler un baiser, et sans se laisser abattre, s’en trouve immédiatement électrisée. C’est physique, ou chimique, elle n’a jamais bien su la différence, et s’en cogne… Il pose sa bouche sur la sienne, et elle lui livre ses secrets, son code de carte-bleue, son journal intime de quatrième, et lui achète une paire de pantoufles pour chez elle. Sa langue s’étire pour venir taquiner la sienne, elles se répondent avec un naturel alarmant qui devrait leur faire dire à tous deux que, non, ce n’est pas une bonne nouvelle. C’est le signe évident que ce sera douloureux, plus que d’habitude.

Sa main se lève pour venir poser la paume sur la joue qui pique de Jaxx, l’emprisonner de ses doigts comme des serres possessives, avec la sensation viscérale qu’elle veut le dévorer sur place. Comme s’ils n’avaient plus le temps… Comme s’ils en avaient déjà perdu trop. Soudainement, pour Kara, sa salive qui se mêle à la sienne devient vital. Et elle trouve que le goût de ses lèvres d’alcoolique loser, de suicidaire macho, a le parfum du miel et des brioches chaudes à la fleur d’oranger. Qu’est qu’il ne faut pas entendre… Son soupir vient s’écraser dans un bruit obscène de succion.

« Suis-moi. » Une seconde, sa voix a sonné comme un ordre, mais c’est Kara, elle ne peut s’empêcher d’ajouter un léger « S’il te plait. » plus doux, se décrochant de sa ventouse, se penchant suffisamment pour le faire reculer de ses fesses… C’est vrai, ce serait vraiment excitant de faire l’amour ici, mais maintenant qu’ils sont au septième étage, pourquoi hésiter ? C’était contre le hummer qu’il fallait se poser des questions, ma Grande, c’est trop tard, assume. Quelque chose lui dit qu’elle fait une connerie, et quelque chose lui dit qu’elle en a déjà fait de toute façon, et qu’il vaut mieux aller jusqu’au bout…

Kara rappuie sur le bouton d’ouverture des portes en reprenant sa respiration, et essuyant son menton d’un revers de main peu gracieux, avant d’éclater de rire en échangeant un regard malicieux avec son Rebelle d’amant. Ne pas se perdre dans la contemplation de ses pectoraux, ne pas se perdre dans…

« Putain. » Son sourire laisse la part belle à ses dents quand elle l’observe, en entendant les portes s’ouvrir. « T’es une bête. »

C’est un compliment, elle en est sûre. Un monstre, plutôt. Un monstre de testostérone et un fantasme sur patte. En lui tournant le dos, la jeune femme tente de replacer tant bien que mal le tissu imbibé d’eau et de liquides plus douteux, histoire d’être présentable, un peu, dans le couloir qui mène à son appartement. Et, comme si elle avait peur qu’il n’obéisse pas à son commandement, sa main vient se saisir de la sienne. Ses doigts enlacent les siens de manière idiote, pour l’emprisonner totalement, et s’assurer qu’il la suive bien.

Son autre main lui fait signe, de l’index, de marcher dans ses pas, alors qu’ils remontent un couloir plongé dans la pénombre, où seules les lumières vertes des issues de secours éclairent les lieux. A-t-elle volontairement évité d’allumer les plafonniers ? Sans doute pour éviter d’éveiller les voisins, les commères, et qu’il n’ait pas à voir davantage son état lamentable… ? Même s’il a dit que ça lui allait, Kara ressentait une sorte de gêne à mesure qu’ils avançaient jusqu’à son chez-elle, qui n’accueillait pas tant de monde que ça, finalement. Le connaissant, il irait de ses commentaires, et elle savait que cela la toucherait plus qu’il ne le fallait.

La clé entre dans la serrure, et elle sent dans son dos la respiration du Biker, qui lui donne des frissons, impatients, comme anxieux. Elle avale difficilement sa salive, se racle la gorge.

« Jaxx, au premier commentaire, je décommande mardi, c’est clair ? »

Pour appuyer ses mots, Kara se tourne complètement et lui fait face, en levant le menton pour paraître plus grande et plus impressionnante. Mais le voir comme ça, deux bonnes têtes de plus qu’elle, la jeune femme se sent à nouveau minuscule et friable. Il a trop de pouvoir sur elle, c’est dangereux. Sa main ne l’a pourtant pas lâché, et d’une pression, elle l’attire contre elle, sent la porte dans son dos. Là, maintenant, elle a envie de ses lèvres, encore. Son visage se tord en une grimace de dégoût, de dégoût d’elle-même et de sa faible capacité à lui résister, lui, ce connard fini. Alors, pour se venger, sa main libre vient se plaquer entre ses jambes, pour se saisir de cette bosse qui tire les fibres imbibées de son jean. En pressant et insistant comme une menace, il lui semble nécessaire de réitérer ses mises en garde.

« J’te promets que j’le ferais. »



Jackson Drago

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 26 samedi 08 mai 2021, 09:24:51

-  Suis-moi.

Il te suivra, chérie. Au bout du palier ou jusqu'à Mars si tu demandes en minaudant encore un peu avec tes petits yeux suppliants. Tant que tu presses ton cul contre sa virilité érigée, triquée comme une colonne de temple grec, Jaxx suivra.

Ca n'est jamais qu'un homme après tout, commandé par le radar implanté quelque part dans sa bite et directement relié à son cerveau.
Est-ce qu'il ne s'agit vraiment que de ça, en fait ? Baiser, c'est déjà fait. A la sauvette, contre une bagnole en pleine rue. Jackson s'est soulagé du poids de ses couilles dont le marasme poisseux doit encore alourdir la toison pubienne de Kara. Il a l'esprit clair, les idées relativement fraîches. Ce n'est pas sa bitasse qui est aux commandes actuellement -même si elle gueule dans le cockpit pour faire valoir sa mission. Ce qui dirige Jackson, c'est autre chose que cette simple excuse. La curiosité ? Un peu.
La complicité ?
...
Merde, on dirait bien.

Même si c'est pour l'écarter, le contact appuyé des fesses contre la raideur mâle de son bassin fait frémir le boxer. Prêt à en finir à même la cabine d'ascenseur avec la cohérence physique de ce joli fessier rond, Jackson est arrêté dans ses projets de démolition par la petite formule de politesse qui suit directement l'injonction. L'avortement de ce genre de saut de l'ange, qui aurait propulsé son gland à l'intérieur de Kara et Kara contre la paroi de la cabine aurait pu lui déplaire mais Jaxx obtempère finalement, tandis que la commerciale plonge le délavé de la prunelle de ses yeux dans son regard à lui.
Aucun d'eux n'est en sécurité lorsqu'ils se retrouvent à échanger de cette façon et Jackson, confusément, le réalise à cet instant.

Ils se regardent.
Echangent un sourire satisfait, puant la fierté d'avoir mis la main sur l'autre.
Elle lui dit que c'est une bête.
Il rit doucement.

- Attends que je te bouffe la chatte, fait-il sur le ton de la fausse confidence. Tu verras, je suis même le putain de roi de la savane.

Complimenter ouvertement, Jackson ne sait pas vraiment faire. Il a oublié la méthode afin de se protéger, d'éviter de s'accrocher à une gonzesse quelconque pour un peu de cul et le partage d'un sourire humain et chaleureux qui passerait un onguent doux et sucré sur ses plaies encore un peu à vif. Seulement voilà, c'est déjà trop tard pour conserver intacte ce genre de belle résolution qui, face à Kara, résonne terriblement creuse. D'autant qu'elle lui prend la main pour le guider dans le corridor plongé dans le noir, sorte de parfaite allégorie de ce qu'il craignait : qu'on ne le guide à travers ses ténèbres jusqu'à une lumière si aveuglante qu'il en aurait peur.
Ce serait le moment de partir, Jaxx. De la planter devant la porte de sa cabane, presque gentleman à disparaître avant que la princesse à l'abricot couvert de foutre ne t'ouvre les portes de son palais.

Les mots sont au bord des lèvres de Drago, à présent. Il a fait l'effort de leur trouver une tournure presque aimable qui les ferait bien glisser. Alors que Kara s'arrête fourre sa clé dans la serrure, Jaxx tend la main pour lui attraper doucement la nuque.... mais voilà qu'elle se retourne et que, pour ne pas se trouver con, le boxer arrête son geste sur la joue de la commerciale qu'il dépose dans sa paume.
S'il était un Chevalier du Zodiaque, sa constellation à cet instant précis serait celle du Canard.
Parce que cet étrange contact, empreint d'une douceur qui n'avait jamais existé entre eux jusque là, lui plait. Merde, pourquoi est-ce que son pouce lui caresse la pommette, hein ? C'est N'IMPORTE QUOI, là ! ....Vite, on peut encore enculer Kara de force contre sa porte, non ?
Parfaite stratégie de repli, faisons ça.

- Jaxx, au premier commentaire, je décommande mardi, c’est clair ?
- Hein ? Ah, euh. Ouais. D'accord.


De quoi est-ce qu'elle parle, déjà ? Jackson croit le savoir, bien qu'il fasse mouliner son cerveau à toute allure pour lui imposer de vite faire les bonnes connexions afin de retrouver le fil de la conversation. Un commentaire sur quoi ? Son cul ? L'ascenseur ? Le hummer ? Sa gueule au maquillage plus rincé que la surface de sa chatte qu'il imagine fort jolie même sous les restes gras de son propre foutre ?
Il allait bien émettre une suggestion, seulement voilà : Kara prend les rênes en l'attirant à lui. Sa petite main aux doigts graciles se referme sur sa pine raide (à quel moment a-t-elle raidi ? Dans l'ascenseur ? Là, contre le battant de la porte ? Est-ce qu'elle a seulement vraiment débandé depuis la baise ? Impossible de s'en souvenir) et Jaxx se sait prisonnier.

Contre la main impérieuse de la jolie commerciale, la bite enfle d'une pulsation supplémentaire pour mieux emplir l'espace. Comme un animal de compagnie qui viendrait réclamer sa dose de caresse. C'était une sensation tellement nette et plaisante que Jackson sait d'instinct que sa partenaire a pu saisir la raideur s'amplifier nettement.
Maintenant, ça va être dur de la repousser.

Comme pour se venger d'elle, la main posée sur la joue humide vient caracoler vers la nuque de Kara. Passée sous le rideau de ses cheveux trempés, la digitale se referme l'arrière de la tête et la pousse vers celle de Jackson, qui vient l'embrasser.
Férocement.
Sa langue ne perd pas de temps ; ils savent tous les deux ce qu'ils veulent d'un baiser pour le moment. Ils veulent sentir leurs rosées jouer la cavalcade des affamés, pour mêler leurs salives avec tellement d'empressement que ça va dégueuler. Le lourdaud galoche, patine la langue et les lèvres, sait qu'ils bavent ensemble et l'un sur l'autre.
Ce qui achève de tendre sa queue dans une fameuse érection que Kara n'a toujours pas lâchée.

- Il n'y a qu'un moyen pour que tu me fasse fermer ma gueule, pour le moment.

Sa voix est rauque d'envie grondante, de doute à peine muselé. Il sait qu'une fois cette porte passée, les choses prendront un tour plus sérieux. Pourtant, c'est sa main à lui qui fait jouer la poignée et qui pousse le battant. De l'autre, Jackson retient Kara en revenant lui baiser la bouche de sa langue -ou lui laisse baiser la sienne, il ne sait plus trop- tandis que l'antre bordélique de la jeune femme s'ouvre à eux.
Pourtant, Jaxx ne fait pas davantage et se détache même un peu de la maitresse des lieux, le temps de lui désigner son domaine d'un mouvement de menton.

- On y va ?

Aucune idée de la destination, le petit train a déjà quitté les rails depuis belle lurette. Ils vont baiser, se souiller, se trouver beaux et remettre le couvert. Mais, au matin, quand la magie de la nuit et les hormones auront déserté la scène... où seront-ils ? Que seront-ils ? A nouveau des étrangers, simplement englués dans les reliquats organiques d'un autre ?
Ou deux âmes un peu plus liées qu'avant, au bord d'une erreur dans laquelle ils plongeront à pieds joints, main dans la main et langues dans la bouche ?

Jackson, intimement, croit avoir une idée de la réponse.

Et finalement, entraînant Kara avec lui, fait le premier pas pour passer le seuil de son appartement.

Kara Desco

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Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 27 dimanche 09 mai 2021, 10:40:53

L’appartement n’avait en effet pas vocation à accueillir quelqu’un d’autre que la maîtresse des lieux, du moins, pas cette nuit. Elle était partie ce matin sans intention de sortir, qui plus est. Elle avait été à la bourre, pour ne pas changer aux jours précédents. Mais on ne pouvait pas se coucher tard et bénéficier de toutes les heures de sommeil nécessaires à la survie ET être à l’heure au bureau. L’entrée où ses godasses traînaient en vrac, en dehors d’un petit meuble pourtant conçu pour les ranger proprement, donnait directement sur un salon-pièce à vivre, pas si petit, ouvert sur une cuisine. Sur la longueur, les fenêtres aux carreaux loin d’être propre donnaient sur l’avenue et étaient pour le moment la seule source de lumière de son antre.

Dans la faible clarté électrique des réverbères, le visage de Jaxx était encore plus envoûtant. Et il était surtout très très près du sien, alors que Kara marchait à reculons de quelques pas, la main toujours agrippée à la seule rampe qu’elle avait envie de saisir, mais de moins en moins sûre d’elle à mesure qu’ils dépassaient la porte. Elle avait eu un sacré coup de chaud lorsqu’il avait évoqué un truc vulgaire au sujet de lui bouffer l’entre-cuisse, mais dans sa tête, les conventions sociales revenaient un peu trop brutalement pour ne pas être entendues. Ton appart c’est chez toi, dictes tes règles, montre-lui que s’il est un lion, toi t’es une lionne, et ce sont les lionnes qui commandent !

Elle le savait, derrière elle, les coussins du canapé étaient éparpillés dans la pièce, surtout devant l’immense téléviseur où les manettes diverses de ses consoles se perdaient au hasard de ses rages de fin de game. Des verres, parfois vides, parfois avec un fond de liquide douteux, attendaient leur heure de nettoyage sur la table basse aux traces aléatoires des précédentes sessions de bières-jeux-pizza avec des potes. Un paquet de chips aux crevettes mourrait d’une longue agonie sous le divan un peu vieux, d’innombrables tasses de café désertes ponctuaient chaque meuble… Pour tout le reste qui attestait qu’il s’agissait de l’antre d’une jeune femme célibataire et virtuellement active uniquement, des sous-vêtements sur le dossier de son fauteuil de bureau, véritable paradis de l’appartement, qui semblait assez entretenu. Tout son salaire semblait passer dans son ordinateur et périphériques, témoins de sa vie de gameuse. Plusieurs gadgets idiots de marchandising décoraient, vite fait, son tapis de souris ou une étagère avec des livres de cuisine qui prenaient la poussière.

Mais Kara se disait que, tant qu’on n’allumait pas la lumière, elle pourrait parfaitement faire illusion, et tant qu’elle attirait l’attention du Bad Boy sur quelque chose de tout aussi en bordel, mais moins gênant -quoi que- elle pourrait éviter qu’il ne découvre l’horrible vérité ! De quoi on a peur ? Qu’il se rende compte qu’elle n’était qu’une pauvre fille solitaire et désordonnée ? Qu’elle avait une vie pathétique de ces gens adultes incapables de faire bouillir de l’eau pour manger autre chose que des plats industriels ? Ou commander de la bouffe grasse à de pauvres gens exploités ? La bonne nouvelle, songea-t-elle, c’est qu’elle n’habitait pas avec quatre ou cinq chats, virant déjà un cliché.

Pour se rassurer, et mettre son plan diabolique à exécution, la Commerciale évita royalement d’appuyer sur l’interrupteur de l’entrée, claqua la porte maladroitement d’un coup de pied peu averti, qui manqua de s’écraser sur le tibia de Jaxx plutôt que sur le bois au vernis vieilli. Ses doigts se refermèrent plus avidement contre la trique qu’elle gardait jalousement à mesure qu’elle le sentait réagir vivement, durement, à leurs galoches de l’enfer. Elle s’étonnait encore un peu de voir à quel point chaque coup de langue pouvait avoir un impact saisissant sur ce Rebelle charismatique. Et si elle n’avait pas eu une boule au ventre, et les reins en feu, elle aurait sans doute ricané pour le lui faire remarquer, en fanfaronnant. Ce qui était étonnant, aussi, c’est que cela faisait un moment que ce sale type aux cheveux gras ne lui avait pas envoyé une pique à la gueule… Soudainement, cette évidence la fit d’autant plus angoisser. Est-ce que c’était mauvais signe ? Elle cilla pour chercher à faire le point, sa main libre venant encadrer son menton et l’écarter de sa bouche une seconde, séparant deux escargots gluants de salive.

« Retire tes pompes, j’veux pas de traces de tes vieilles grolles sur mon lino, j’ai pas l’intention de passer la toile cette semaine. »

Un rééquilibrage vif, alors qu’elle sentait un peu l’ambiance tourner. Rapidement, son petit sourire a l’air de dépasser un peu la pointe de malaise et lui redonner une dose de confiance, lorsqu’elle le chambre. Le stress est toujours là, mais les voix qui lui souligne qu’elle est chez elle, que c’est son territoire, et qu’elle gouverne cette terre réussissent à la convaincre qu’elle n’a pas à être aussi gauche. Ou alors, quelque chose dans l’absence de fion envoyé par le Biker depuis un petit moment, la façon qu’il a de la regarder, son attitude à lui… lui renvoient une image de faiblesse où elle s’engouffre pour ne pas avoir l’air d’être encore plus vulnérable. Un ping pong sans fin, pour deux tarés bouffis d’orgueil et de traumas, pour ne jamais s’avouer vaincu.

« Oh, pis, t’sais quoi ? Retire tout l’reste. » Cette fois, c’est sûr, son regard délavé encadré de noir qui coule pétille de malice. « Pour la douche, Jaxx, la douche. »

Bah, oui. Quoi d’autre ? Pour l’encourager, après une dernière pression sur son sexe qui déforme le jean, elle s’assoit par terre en lâchant sa belle prise tendue, incapable de tenir trop droite après la soirée surréaliste qu’elle vient de se manger, pour retirer ses escarpins abimés et trempés. Ses orteils sont bleu-noirs, le cuir bon marché a déteint sur sa peau, Kara glousse devant ce spectacle qui augmente encore un peu son état de délabrement qui suinte de partout.

« Putain, la lose… » Son petit nez se redresse alors, en se pétant le cou pour pouvoir observer l’immense Boxer. Elle est à ses pieds, déglutit. Quand elle le regarde, quelque chose lui dicte de le toucher, elle y résiste quelques secondes, avant de venir juste poser sa main sur son mollet. « Aller, à poil Trésor, ou alors t’as peur que je voie ton corps d’athlète ? » Aller, ça, c’est fait. Elle fait sa maline mais sa main n’est pas des plus affirmée sur le muscle qu’elle sent rouler sous ses doigts, moulé dans un denim humide.



Jackson Drago

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    Ancien boxer semi-pro ayant perdu sa famille dans un accident de voiture, Jaxx est depuis devenu une épave qui ne cherche qu'à s'auto-détruire pour en finir. Le seul petit souci dans tout ça, c'est qu'il est immortel...

Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 28 lundi 17 mai 2021, 12:05:41

Il flottait dans l'appartement de Kara une effluve diffuse, un peu lointaine.
Un parfum distant qui charriait les relents de la graisse saturée de la malbouffe, des poudres déshydratées des pots de ramens instantanés. Le boxer reconnaissait aussi les picotements de la sueur légère, du parfum bon marché et de la mauvaise aération. C'était un élixir olfactif qui n'était, en fait, pas déplaisant : il évoquait le célibat moderne d'un ermite peu désireux de s'aventurer hors du réconfort simple et personnalisé de sa caverne. C'était une senteur très ordinaire, finalement. Une senteur de vie quotidienne sans fioritures ni ménage excessifs. La vie très classique d'une personne qui vivait seule, confite dans l'aspect rassurant et quelque peu libertaire du "J'le f'rai d'main".
En fait, à part les piquettements désagréables si caractéristique de la nicotine froide et les notes plus entêtantes encore d'une poubelle jamais sortie et en plein développement de son propre écosystème auto-suffisant, Jaxx avait peu ou prou l'impression de pénétrer sur un territoire familier. Le sien.
De quoi le mettre à l'aise sans trop d'efforts, bien qu'à ce stade la commerciale n'en avait plus trop à fournir.

Leurs galoches langoureuses d'affamés qui se partageaient inlassablement la même quantité de salive. Ils allongeaient ainsi le chemin de la porte d'entrée au vestibule. Cela faisait fermer sa gueule à Jackson, plus intéressé à cartographier du bout de la langue le palais de Kara que de commencer à se repérer un peu dans l'antre mobilière qu'on consentait à lui ouvrir.
Sous les doigts serrés de Kara, la pine rude et épaisse du boxer était parvenue à une bandaison définitive. La petite merdeuse à la chatte souillée pouvait apprécier tout le volume qu'elle avait déjà encaissé et cela plaisait à Jaxx : c'était une seconde présentation après un apéritif pourtant bien chargé. Lui serait bien resté là, comme ça, à se faire pignoler à travers le jean jusqu'à ce que l'envie de monter Kara ne devienne trop féroce. Sa petite bouille aurait découvert la fraîcheur du carrelage en s'y appliquant pendant que Jackson aurait proposé à sa fente de devenir un parc d'attraction pour un seul visiteur, mais la maîtresse des lieux l'invita à se désaper.
A poil, donc ? Okay.

- La douche, hein ? Fit-il, la défiant d'un sourire de morveux insolent. C'est vrai que tu mouilles sacrément, mais on va augmenter le débit de la cabine.

Voilà qu'elle s'accroupit pour virer ses pompes et singe involontairement la famine. Elle n'aurait qu'à ouvrir sa bouche pour que le seigneur Jaxx dépose le bout enflé de sa grosse hostie sur sa langue. Elle pourrait communier à fortes succions, jusqu'à ce que le vin de messe ne lui barbouille le menton et ne lui coule dans la gorge.
Mais, hé, on peut jouer un peu.
Dans un bruit de tissu trempé, presque spongieux, le t-shirt de Jackson tombe parterre. Une sorte de merde incolore qui dégorge l'eau de pluie.

L'eau, elle court aussi sur le torse de Jaxx. Le ruissellement souligne les esquisses de sa musculature, dessine un peu dans la pénombre le jeu des abdominaux et des pectoraux. L'eau colle le poil noir sur la peau -Jaxx est un mâle, assurément. Pas un minet délicat et glabre et le panache qui s'épanouit légèrement au-dessus de sa ceinture laisse clairement envisage la couronne qui surplombe le sceptre érigé.
Quelques claquements métalliques, un bouton qui cède : voilà que le pantalon glisse le long de jambes puissantes, qui dégage presque dans un même mouvement chaussures usées et futal à peine plus vaillant pour ne plus laisser à la hauteur du visage de Kara qu'un boxer épousant l'aspect de la verge qui tend l'élastique. Crochetant du pouce la bordure du sous-vêtement, Jackson commence à l'abaisser légèrement avant de stopper son geste.

- C'est là qu'on va voir si ta grande gueule te sert à autre chose qu'à blablater.

Un mouvement du poignet et l'élastique du boxer caresse le membre en le quittant, jusqu'à ce que le gland ne soit passé. La verge s'érige d'un coup, comme un diable expulsé de sa boîte. Un démon oblongue, terriblement droit, scarifié par l'épaisse veine dont on pourrait presque capter le battement. Ce n'est pas une queue spécialement massive, spécialement imposante. C'est un sexe ; un beau sexe masculin, ode à la virilité triomphante dans sa bandaison violente. Le darde marque quelques petits spasmes d'ailleurs. L'excitation est assez puissante pour que le sang continue d'affluer, comme dans l'espoir vain de pouvoir se glisser dans des centimètres supplémentaires à densifier.

- Je crois pas que je vais être capable d'attendre la douche.

Cela pourrait ressemble à une menace, vu le ton assuré. La main qu'il tend vers la joue de Kara, toutefois, dément rapidement le dérapage incontrôlé qui aurait pu s'amorcer dès cet instant. En lui flattant la mâchoire, en glissant vers sa nuque qu'il pourrait incontestablement saisir de force, Jaxx fixe la jeune femme. Il guette, à sa façon de prédateur, une permission de transformer la commerciale en avaleuse de sabre.
Son consentement.

- On n'allume pas la lumière.

Ce n'est pas tellement une demande. Il n'a pas envie de découvrir dans le regard de Kara une affection qu'il sait pourtant partage mais qu'il n'est pas en mesure d'assumer pleinement. Qu'elle le suit dans le clair-obscur de son vestibule, ça la déshumanise un peu. Ca lui donne un peu moins d'emprise sur lui -même si ce n'est qu'un garde-fou complètement hypocrite, au stade où les deux perdants se trouvent ensemble. Quelque chose dit néanmoins au boxer que ce sera aussi plus facile comme ça pour Kara, pour le moment. Qu'elle n'accorde que l'importance nécessaire au gland qu'il glisse sur ses lèvres, pas davantage. Qu'elle embrasse langoureusement la tête de son second cerveau, qu'elle se jette sur sa bite comme une morte de faim.

Qu'ils redeviennent, à la faveur du noir, des bêtes prêtes à se consommer l'une l'autre sans vergogne ni sentiment.

Kara Desco

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Tchou tchou, motherfucker ! [Kara D.]

Réponse 29 vendredi 21 mai 2021, 22:27:06

 Elle s’était sentie puissante, maline et même plutôt en situation de lui dicter ce qu’il devait faire. Et la faiblesse du Rebelle n’avait pas mis énormément de temps à s’évader pour qu’il reprenne du poil de la bête. Un petit gloussement sort des lèvres de la Commerciale quand il évoque la douche, et l’état lamentable de sa petite culotte… pas faux, elle serait presque tentée d’acquiescer, mais son souffle est coupé d’un coup, lorsqu’elle a les yeux englués sur la vision ruisselante de ce torse qu’il lui dévoile.

Oh, elle l’avait déjà presque vu buste nu, avec la pluie battante qui avait moulé le tissu imbibé sur ses pectoraux à tomber. Mais c’était autre chose que de l’avoir au-dessus d’elle, si mâle, si haut, si…

« Oh putain. » Souffla-t-elle comme si ce moment précis marquait l’instant où elle savait qu’elle avait fanfaronné un peu trop. Prise à son propre jeu, comme souvent. Kara déglutit, en ne prenant pas la peine de suivre des yeux le jersey qui s’éclate au sol, près d’elle, qui va laisser une marre dégueulasse. Il lui est impossible de détourner son regard dégoulinant de mascara de supermarché de ses abdominaux, les cicatrices qu’elle perçoit, l’eau qui ruisselle comme au ralentis, pour la narguer. Ce torse est à l’image de ce qu’elle fantasme depuis qu’elle a croisé la dégaine crasse du Boxer. C’est un signe supplémentaire qu’elle devrait le virer de chez elle à coup de pied bleuté.

Ses dents croquent un peu fort ses lèvres dès qu’il met la main sur sa ceinture. Merde, il est sérieux, le con. Il va le faire. Et c’est elle qui lui a demandé… Kara tente de retenir un frisson, pour rester digne, même si elle est à ses pieds et se transforme en flaque. En levant le menton, elle donne le change, qui croit-elle berner ? Le son de la ceinture qu'il dompte est une musique qui pue l’érotisme facile d’accès, elle est aux premières loges pour dévorer des yeux ce qu’il dévoile en direct. Un strip-tease de bas étage, vite fait dessapé dans un garage. Et plus il lui expose ses muscles, ses poils, sa peau de soulard, plus Kara ouvre la bouche. La Carpe n’en mène pas large lorsqu’elle suit en fixant nerveusement ces doigts qui abaissent son boxer.

Il la flingue d’une réplique, qui lui fait refermer la bouche d’un coup, dans un son de dents mal calibré. Incapable de faire autre chose que loucher sur son membre qui lui arrive entre les yeux dans un rebond caractéristique. Evidemment, elle l’a déjà rencontré de manière bien plus brutale, mais l’avoir sous le nez, puissant, érigé, offert… La jeune femme lâche un soupire d’anticipation. Sa simple vue lui fait serrer les cuisses par réflexe. Merde. Répliquer quelque chose, un sarcasme grognon, une pique, n’importe quoi. Remets-le à sa place. Sa gorge est trop aride pour réussir à articuler quoi que ce soit, et rien d’intelligent ne lui vient en tête. Seule cette queue la fascine.

Jaxx annonce la couleur, et à vrai dire, il enfonce une porte ouverte. Comment espérer atteindre la salle de bain alors qu’elle est presque à genoux devant lui. Sans s’en rendre vraiment compte, Kara hoche la tête lentement, et son regard paumé se transforme peu à peu en braise. On va arrêter de se mentir, ma Grande, et cette main sur sa nuque l’électrise un peu plus. Plus rien ne tourne rond, elle essaye de l’écouter parler, mais elle se fiche royalement de ce qu’il peut lui dire… Cause toujours, Lorenzo Lamas, j’entends rien.

Il ouvre la bouche, ses lèvres bougent, et inconsciemment, elle a déjà tendu le cou assez pour poser sa bouche contre son sexe. La sensation, le parfum enivrant de cette peau de Biker viril lui explose de nouveau les sinus, en l’achevant, si besoin était. Un baiser, à peine, juste le temps de se racler la gorge, et ses lèvres s’ouvrent trop peu pour le laisser la pénétrer… Il faut qu’elle reprenne pied avant de réussir à se concentrer, ferme les yeux un court instant.

Ce type la rend dingue, il n’a rien à faire, juste à être devant elle. Il sent le mec, le danger, il pue le foutre et les fluides qu’ils viennent d’échanger n’importe comment en pleine rue. Lorsque sa langue vient flatter ce gland qui toque à ses lèvres, elle s’assure qu’il en a également le goût. Une explosion sur ses papilles, et sa main remonte de son mollet à cette tige qu’elle empoigne pour forcer elle-même le passage de sa bouche, trop peu ouverte pour s’y glisser sans heurt. Kara souffle par les narines comme une acharnée, un soupir cogne contre la trique qu’elle engloutit lentement. Et qu’elle ressort en gémissant. C’était juste pour dire bonjour… Elle relève alors les yeux tout en haut, vers son visage de connard puissant et son regard d’acier, et malgré sa posture, quelque chose la fait frissonner, invulnérable. Elle le tient.

Boostée par un sentiment de faire de lui ce qu’elle veut, la Commerciale serre davantage le membre qui lui pulse comme une ruade entre les doigts, et revient à la charge, pour l’avaler et y répandre la salive qu’ils échangeaient peu de temps avant comme des dalleux. L’absence de lumière dans l’appartement dessine un Rebelle plus beau qu’en réalité, taillé dans un marbre de statue, alors qu’elle le dévore avec avidité, incapable de se retenir. Sa main libre vient claquer sur ses fesses, oh, bordel, si fermes, pour accompagner ses mouvements.




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