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Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

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Niqa Masir

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Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

lundi 15 février 2021, 19:57:36

Niqa était en période d’exploration, de découverte et surtout d’émerveillement. Cela faisait seulement quelques mois que l’être de mana pouvait enfin découvrir le monde de Terra, ainsi que sa faune et flore merveilleuse et fantastique. Il s’arrêtait sur toutes les trouvailles qui jonchaient sa route, il lui arrivait même parfois de se détourner du chemin pour se rendre en direction d’endroit captivant ses prunelles et semblant regorger de mystères ne ressemblant à rien à ce qui se trouvait dans le Donjon où il avait toujours vécu. Il s’était donc souvent retrouvé dans ses situations amusantes et inattendue, mais n’ayant jamais mis en péril sa vie ou encore son existence. Il n’avait donc jamais éprouvé le besoin de faire attention dans cette nouvelle terre, trouvant même Terra bien plus accueillant et mon dangereux que le Donjon.

C’est donc avec cet état d’esprit qu’il se tournait vers sa nouvelle direction, une montagne ou plutôt une chaîne de montagne à l’allure plus qu’étrange. Cette dernière formait un cercle presque parfait et les monts rocheux semblant être devenue plat aux sommets à cause de l’érosion. L’être de mana avait presque l’impression de se trouver face à un plateau surélevé, raison de plus de grimper pour essayer de comprendre comment une telle chose était arrivé. C’est comme si un géant avait taillé la montagne à l’aide ses outils, comme si cela n’avait rien de naturel.

Il se mit donc en marche pour escalader le sommet, prenant le temps d’accomplir l’ascension à son rythme, cela ne se ferait pas en une seule expédition. Il s’arrêtait donc souvent dans des grottes à l’allure toutes aussi étranges que ce flanc de montagne. De la roche bioluminescente semblait couvrir les parois, du mana s’échappant de la structure. Il avait remarqué d’autres veines du genre à certains endroits, ce qui l’avait intrigué, comme si l’endroit était un imposant catalyseur de magie, une source infinie d’énergie. Ce n’était pas le seul détail intriguant, la végétation du lieu aussi l’interpellait grandement. Cette dernière couvrait parfaitement la roche, à se demander comment elle pouvait pousser abondement, au vu de l’altitude et en aussi grande quantité.

Pleins d’énigme sur ce lieu qui l’entourait, il voulait en savoir toujours plus, ce qui le motivait à continuer son ascension. Après plusieurs ascensions, à la force de ses bras et de sa magie, il arrivait enfin au sommet, découvrant alors quelque chose d’encore plus incroyable. La montagne n’était pas un plateau, mais creusé en son centre donnant une nouvelle descente dans les étapes de l’homme. Du sommet, il pouvait voir énormément de végétation, formant une pleine verdoyante et en son centre, il trouvait surtout quelque chose un lac flottant.

Oui oui, une immense quantité d’eau en suspension, bien trop imposante pour être une simple sphère d’eau, tellement immense et imposante que cela ne pouvait être qu’un lac aux yeux de Niqa. Il restait bouche bée devant cet astre de la nature, se demandant comme cela pouvait flotter. La magie sans doute, mais quel genre de magie précisément ? Malgré la fatigue qu’il pouvait ressentir, il ne prit pas de pause, entamant directement la descendre pour rejoindre cet écosystème unique et magique.

Il faisait quand même attention, sentant une lourde fatigue dans son corps, se disant qu’il aurait sans doute dû ne pas se montrer aussi impatient et prendre le temps de descendre. Il ne devait pas faire d’erreurs et se faire mal, même si sa magie pouvait le guérir, la douleur était belle et bien là, la ressentant comme tout être humain sur cette terre. Il continua donc son périple, arrivant à passer les parties escarpées du mont et se trouver sur un sol en pente, mais bien plus praticable.

Et heureusement pour lui, car la fatigue se faisait encore plus présente dans son corps, il se demanda même si c’était logique de se sentir aussi vide en termes de force. Certes, il ressentait les mêmes choses qu’un corps humain en étant scellé, mais il n’avait jamais été épuisé à ce point-là. Bon, il passa rapidement se détail, étant bien trop excité et curieux par la zone d’eau magique qui se trouvait devant lui. Il continua donc d’avancer lentement pour éviter encore de possible erreur.

Soudain, Niqa trébucha alors sur une pierre, l’ayant eu, mais ne se sentant plus la force nécessaire pour l’esquiver. Une impression étrange s’empara alors de son corps, il se sentait fragile, puis il eut la douloureuse impression de se briser subitement. Son corps tomba en avant et dévala la pente pour se retrouver à seulement quelques mètres du lac. Il était sur le dos, incapable de bouger pour le moment. Après quelques minutes, il arriva à relever son torse pour remarquer un phénomène étrange, son corps était craquelé de partout et il lui manquait sa jambe, celle qui avait frappé contre la pierre. En levant les yeux plus loin, il pouvait la voir encore debout à côté de la roche, il s’était littéralement facturé la jambe.

La panique s’empara alors de lui, son regard se portant vers le lac et maintenant qu’il était proche de l’eau, il comprenait dans quel merdier, il venait de se mettre. Le lac était magique, mais c’était surtout l’origine du catalyseur que Niqa soupçonnait dans ce lieu. Lui qui au départ pensait que la magie s’était agglutinée au fil du temps, il comprenait surtout que le lac était un aimant à mana, attirant, aspirant et agglutinant ce dernier. Et lui étant uniquement constitué de mana, il venait de signer son arrêt de mort.

Allait-il périr ainsi, dans un endroit aspirant le mana, la magie et donc son essence même, sa propre vitalité ? Allait-il finir ainsi, sans avoir découvert le reste du monde et les merveilles que cela peut offrir ? Il ne voulait clairement pas mourir de cette façon, il espérait alors qu’une aide lui tomberait du ciel pour l’aider.

Decimus Octavius

Créature

Re : Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

Réponse 1 dimanche 28 février 2021, 19:13:05

Quatre cent.

C'est le nombre de pas qu'il me restait à marcher jusqu'en haut de cette montagne pour arriver à cette ancienne fortification. J'avais entendu beaucoup d'échos sur cet endroit et, l'on peut dire que l'ordre n'était pas du genre à aimer ce genre de place, ainsi que les personnes se trouvant dedans.

Deux cent.

Je la voyais se profiler devant moi, je pouvais y voir quelques idiots courir sur ses remparts bien vieillis par le temps, se mettant en position, me regardant, me jugeant, me jaugeant. Je pouvais sentir le poids de leur regard, des questions qu'ils se posaient. mmmh que cela allait être amusant, tout était déjà réglé d'avance juste en sachant cela.

Cinquante.

Maintenant bien devant cette porte gigantesque qui se tenait devant moi, je les voyais me viser avec leurs armes primitives, les entendants me dire que je n'étais pas le bienvenu ici et que je ferais mieux de repartir. Je laissai un léger soupir se faire entendre tandis que j'attraper un objet dans ma bourse. Un vieux walkman, qui devait avoir une vingtaine d'années. Je glissai les oreillettes sous ma capuche avant de l'allumer, puis, je me mis à frapper du pied en cadence avec la musique.

Qu'est-ce que la technologie pouvait être distrayante, agréable, pouvant rendre une simple besogne en un moment amusant. D'un coup, sur le rythme de la musique, j'agitai mon bras droit en direction de l'un des gardes posté sur la muraille qui me visait, mon index pointé vers lui. Pouf, un carreau dans le coin de la gorge. De nouveau le même geste, mais sur mon côté gauche, pouf, dans l'œil droit.

Ahhh je pouvais entendre et voir la surprise dans le regard des autres, mais, ce qu'ils n'avaient pas compris, c'est qu'ils étaient déja tous mort.

Mes hommes étaient sortis de leurs cachettes en criblant les murailles de carreaux d'arbalète, tandis que moi, j'avais simplement fait distraction et que je m'occuper à faire brûler la porte d'entrée.

Ma main posée sur celle-ci, je pouvais sentir l'odeur du chaud et du bois brûler commencer à partir dans l'air pure de la montagne, puis comme une fleur éclosant, la porte se mit à s'enflammer spontanément. J'entendais les pas accourir derrière elle, criant, mais je n'allais pas leur laisser le temps d'agir, oh ça non.

Un peu plus de concentration, mâchoire resserré et les flammes qui consumaient cette barrière de bois passèrent du jaune au bleu pur, laissant rapidement des morceaux en tomber tandis que les gonds en métal de celle-ci lâchaient, fondaient.

Je retirais ma main de ce brasier, reculant d'un pas, puis, je donnai un grand coup de pied dedans. Je pouvais voir que l'accueil avait eut un peu le temps de se préparer un flèche venant percuter mon plastron, la pointe ricochant tandis que son bois éclatait sous sa puissance. Je sortis donc mon épée de son fourreau, et en avant la musique.

Cela me prit une bonne trentaine de minutes, avec mes hommes à traverser cette défense tenue par des adorateurs du coin, sous armés, sous expérimentés. C'était une exécution plus qu'une bataille en somme. Tandis que j’essuyais ma lame sur ma cape et que j'avançais en direction de notre objectif, je pouvais très bien ressentir les effets de ce sanctuaire, car oui, ça n'était pas juste une forteresse tenue pas deux ou trois païens, comme l'ordre aime à le dire, mais un sanctuaire de magie, ou plutôt de non-magie.

Cela me faisait bien rire, dans ce monde, des gens se mette à adorer un endroit vide de tout miracle ou de toute magie, apportant seulement simplicité quand sur terre, c'était plutôt la recherche du miracle et de la magie qui attirait.

Mais je divaguais et, l'appel d'un de mes hommes me fit revenir à la raison. Je marchais pour sortir de l'enceinte de la forteresse et je ne pouvais pas dire que j'étais déçu de l'endroit. Un paysage magnifique au creux des montagnes, un lac flottant au-dessus de son lit sous les effets du syphon magique qui se trouvais là. Ce n'était pourtant pas cela qui m'avait amené à suivre le soldat, mais plutôt le fait qu'il ait trouvé quelqu'un de vivant, mais dans un état très étranges.

Et je pouvais donc bel et bien le voir là, allongé au bord de cet aimant géant à magie qui, si je ne me protégeais pas m'aurait sûrement tuer au vu de ma distance auprès de lui. C'était un homme, craquelé, partant en poussière, ce qui me laissait deviner qu'il était composé de magie et non de chair.

Une fois à ses côtés, je pouvais entendre l'eau du lac se mouvoir à côté de nouveau accompagné d'un scintillement, un tintement magique qui le rendait assez attrayant. Tournant de nouveau mon regard vers lui, je retirais mes écouteurs en prenant bien soin d'éteindre mon appareil, puis je le rangeai soigneusement dans ma besace avant de m'accroupir près de notre personnage croustillant au sol et je me mis à lui parler.

" Et bien et bien cher etre de magie, si c'est la soif qui vous a attiré à ce lac, c'est surtout la mort que vous allez y trouver. Mais avant tout, qu'elle est votre nom et la raison de votre présence ici ? "

Niqa Masir

Créature

Re : Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

Réponse 2 lundi 28 juin 2021, 19:38:31

Niqa restait à terre, le regard porté vers le ciel, son corps ne bougeant pas d’un pouce. Il ne pouvait rien faire, son propre corps refusait de lui obéir, de se mouvoir et il n’avait pas assez de force de volonté pour y arriver. Toutes ses ressources mentales et sa concentration étaient tournées vers un seul et unique objectif, celui de maintenir son corps le plus longtemps possible. C’était une bataille perdue d’avance, il le savait très bien, ce qu’il désirait simplement, c’était de gagner un peu de temps. Il voulait repousser toujours plus loin l’échéance de sa mort, afin de vivre assez longtemps, d’être physiquement présent pour qu’une personne vienne l’aider. Cela pouvait sembler utopique, surtout perdu dans une montagne et proche d’un phénomène qui devait être connu dans le coin.
 
Pourtant, même dans cette situation, l’être de mana ne perdait pas espoir, il restait un profond Utopiste. Le temps continuait de passer, il n’aurait su dire si cela représentait des minutes ou des heures. Il se concentrait tellement et sentait s’on corps s’effriter lentement, que chaque instant semblait paraître une éternité. Sa jambe qui restait au loin commençait à ne plus être de ce plan du monde, s’étant effrité rapidement, elle n’était plus liée à Niqa. Il voyait donc cette dernière s’envoler vers le lac en un vol de poussière de mana. Il pouvait donc voire ainsi, ce qui attendait le reste de sa carcasse fissuré dans un futur très proche.
 
Le temps continuait de défiler, son corps s’effaçant lentement, lui donnant l’impression de jouer le rôle d’un sablier dans ce petit jeu qu’était l’arrivée de sa mort. Il commençait à ressasser toutes les idées qui se trouvaient dans son esprit. Voir la mort se faire lente, la faucheuse amusée de prendre son temps pour abattre sa sentence, commençait à faire remonter divers regrets, envies, désirs du plus profond de son être. Niqa était emplie de cela, lui qui avait travaillé si durement pour obtenir sa liberté allait donc la perdre aussi facilement. Lui qui voulait faire le tour du monde, découvrir les lieux que lui avaient racontés ses amis, connaître du monde, apprendre toujours plus de magie, manger, boire, dormir, se prélasser, explorer, courir, puis finalement vivre une vie tranquille, fonder sa famille, entouré de toutes les personnes qu’ils aiment. Le voilà dans une bien mauvaise passe pour voir cette envie-là se réaliser.
 
S’il avait pu pleurer, il serait entrain de le faire, mais son corps ne répondait presque plus, même cette possibilité de laisser sa tristesse fuir, s’échapper, se matérialiser, il ne le pouvait plus. Sous aucune façon qui soit. L’espoir le quittait lentement, toute cette tristesse le prenant aux tripes sur le moment. Lui qui était si joyeux d’habitude se sentait devenir l’inverse de sa personne, pourquoi faire face à la mort devait être aussi douloureux ? Il ne savait pas et n’avait encore une fois, pas la force d’essayer de réfléchir plus que de raison dans cette situation.
 
Heureusement pour sa personne, ce moment de désarroi ne dura pas longtemps. Du mouvement se faisait entendre et même sentir, lui qui était allongé à même le sol. Une personne pour le moment, se tenant loin. Niqa ne pouvait le voir, ne le discernant même pas du coin de l’œil. Il avait l’espoir que l’individu continue à avancer dans sa direction, mais il n’en fût rien. Il sentait la pression se dissiper, le bruit s’effacer, comme si on rebroussait chemin. On l’abandonnait donc à son sort ? Le destin lui jouait un bien mauvais tour si c’était bel et bien le cas. On l’avait fait endurer le Donjon, les pertes et les souffrances qui allait avec, pour finalement devenir libre et sa joie allait se terminer comme sa vie, aussi rapidement après sa sortie ?
 
Il sentait une forme de rage bouillir en lui, mais cela ne serait pas suffisant, la volonté de vivre, la hargne n’était pas suffisante devant quelque chose qui aspirait directement sa propre vie. Il essayait tout de même de se mouvoir, mais sans aucun succès. Sa démarche ne l’aidait pas non plus concernant le fait de devoir maintenir son corps en état. Ce dernier s’effritait encore plus vite à présent, sa jambe fracturée ayant totalement rendu l’âme en rejoignant le lac. Son autre jambe suivant doucement le même chemin et il avait même perdu une main et un bras pour le moment. Il n’était plus que la moitié de lui-même, au sens propre du terme.
 
Soudain, il se calma à nouveau. Il percevait un bruit, un deuxième, deux sons bien distincts. Cela s’approchait lentement de sa personne. Il sentait à nouveau cette pression sur le sol, deux poids, deux mesures. L’un à la carrure légère lui rappelant celle de tout à l’heure et l’autre bien plus imposante, pesante, ce n’était clairement pas le même gabarit. Alors l’autre individu était parti chercher quelqu’un ? Peut-être qu’il s’agissait aussi d’autres personnes n’ayant rien à voir avec les premiers sons qu’il avait perçu. Niqa attendait donc, n’ayant d’autre alternatives que de prendre les solutions que le destin lui offrait à ce jour. Même si cela devait l’emmener dans un autre bourbier, il prendrait toutes les autres portes de sorties, si cela l’empêchait de mourir ici même, sans avoir accomplis ce qu’il désirait vraiment.
 
Il pouvait enfin voir le duo face à lui, il en voyait un bien plus avancé que l’autre, comme si ce dernier préférait rester en retrait. Il passa bien vite à l’autre individus, le détaillant du mieux qu’il pouvait. Une drôle de chose qui lui faisait face, ça il pouvait en être certains. Non pas par son apparence, Niqa avait vu bien des choses dans le Donjon, mais plus par l’aura, la présence qu’il dégageait. Il pouvait le dire sans sourciller, cet homme aurait survécu longtemps, très longtemps dans le Donjon. Un sixième sens ? Un instinct aiguisé au fil des batailles ? Il ne savait pas comment il pouvait être aussi sûr de cette donnée, mais il était confiant à ce propos-là.
 
Il était concentré, détournant encore ses forces restantes sur cette action plus que complexe pour lui à présent. Et enfin la voix de l’individu lui parvint et rien que ses premiers mots confirmaient la pensée de Niqa. Il avait rapidement compris la raison de son état et aussi sa nature. Cela aurait pu sembler facile de comprendre, mais fallait-il encore que l’esprit de la personne qui réfléchissait soit assez ouvert d’esprit et informé pour ça. Il aurait voulu sourire, mais il se décidait à économiser le moindre soupçon de force qui lui restait. Il détournait cette dernière vers ses lèvres et sa gorge pour réussir à parler un peu, même si sa voix était basse.
 
« Je me prénomme Niqa… Niqa Masir… Je suis un magicien itinérant… Et je suis ici, car j’explore le moindre… Essayant d’en trouver les moindre recoins… »
 
Le mage était honnête, il disait la vérité, il n’était là que par hasard, simplement pour découvrir le monde pour sa propre personne. C’était sa curiosité qui l’avait amené dans cet endroit et cette situation compliquée. Il respirait lentement, essayant de donner ses dernières forces pour étaler une supplique une demande d’aide, car rien dans le comportement de l’homme ne semblait démontrer qu’il allait lui venir en aide.
 
« Est-ce que vous pourriez m’aider ? Me traîner loin de ce point si mortel pour moi ? Je n’ai pas envie de perdre la vie dans ce lieu et encore moins maintenant. Je n’ai pas pu profiter de ma vie, accomplir tous ce que je désirais… J’ai mis tellement de temps à obtenir ma liberté, à pouvoir fouler cette terre, j’ai aussi des promesses à accomplir. Donc s’il vous plaît, je vous en supplie, sortez-moi de là ! »
 
Il toussait, ce dernier ayant effort lui ayant demandé beaucoup de ressources. Il avait même réussi à tourner la tête dans ce dernier effort, regardant l’homme en face à face et du mieux qu’il pouvait.


Decimus Octavius

Créature

Re : Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

Réponse 3 vendredi 13 août 2021, 12:18:03

Je regardais cet homme allongé là, en train de se désintégrer, de s'empoussiérer devant moi et l'écoutais avec attention. Un mage donc, un magicien itinérant à la conquête du monde et de ses merveilles.

Je ne doutais pas de ses mots, car pourquoi mentir sur ce point alors que l'on est à l'article de la mort ? Après oui, si l'on est persuadé que cela va nous sauver, l'homme peux sortir tout ce qui est en son pouvoir pour sa survie, je l'avais vu un bon nombre de fois. Mais il y avait quelque chose de caché, il ne me disait pas tout sur lui.

S'il n'était qu'un magicien a l'apparence humaine, ou du moins ce qu'il en restait, il ne serait pas en train de s'émietter au sol tel une feuille brûlé sous un coup de vent. Mais ce qu'il me dit par la suite me plaisait bien plus, oh oui, cela m'intéressait bien plus. Cette personne était tant attaché à la vie qu'elle se risquait à faire un pacte avec n'importe qui. La fougue de la survie, quelle merveilleuse chose. Je me penchais au-dessus de lui après ses mots pour lui chuchoter a voix basse sur un ton rieur.

" Êtes-vous sure de vouloir de mon aide ? Il peut parfois être préférable de mourir que de devoir la vie à certaines personnes."


Je laissais un rire froid et sadique glisser lentement du fond de ma gorge, bouche fermée, puis je me relevais, regardant en direction de la source de son funeste destin. J'avais quelques questions à lui poser et son état m'intéressait, alors, pour le moment, c'était son jour de chance. D'un geste autoritaire et sur le même ton de voix, je faisais un geste vers l'un de mes hommes.

" Éloignez-le de la source, calez-le contre cet arbre mort là-bas."

Et sur ses mots, tel de bon soldat, deux d'entre eux vinrent saisir ce qu'il restait du magicien pour l'emmener au plus loin du lac. Je suivais le pas, marchant à leur côté et je pouvais voir que la clairière était couverte de petit morceau de lui de part et d'autre, ainsi que, des ossements divers et varié venant d'autre personnes moins fortuné que lui.

" Vous savez Monsieur Masir, il n'est jamais bon de faire des promesses si l'on n'est pas certain de pouvoir les accomplir."

Niqa Masir

Créature

Re : Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

Réponse 4 lundi 23 août 2021, 18:49:18

Le magicien avait usé d’une bonne partie de ses forces pour décrocher ces quelques vers à la personne face à lui. Il ne le connaissait ni d’Adam, ni d’Eve, mais il avait envoyé sa supplique dans un ultime espoir, un dernier recours. Il n’était pas imbécile au point d’accorder sa confiance au premier passant, mais au vu de sa situation, il ne voyait pas d’autres possibilité que de quémander ainsi, une aide de la plus haute importance. Sa vie était en jeu et Niqa n’hésiterait pas une seule seconde à ranger ses principes et même sa fierté, pour espérer sans tirer un peu. L’instinct de survie si l’on veut, puissante pulsion permettant de faire bien des choses, de la plus noble à la plus égoïste qui soit.

Il ne lâchait donc pas son interlocuteur du regard, ne clignant pas une seule fois des yeux, de peur que celui-ci ne s’envole s’il osait se permettre un battement de cils. Il avait mal, ses poumons le brûlaient d’avoir forcé autant, simplement pour réussir à construire une phrase, une tirade. S’il avait la force et les moyens, il aurait été possible de l’entendre tousser au point de donner l’impression de s’arracher la glotte à chaque tressautement. Mais, même ça, il ne pouvait plus se permettre de le faire. Son corps était meurtri, proche de la mort. Il arrivait même à sentir le frisson de ce dernier sur son échine. Le glas allait bientôt sonner pour lui.

La faucheuse semblait sonner à sa porte de bien des manières, ce frisson, ce hérissement de poil n’était qu’un avant-goût. Sa vision se troublait lentement, voyant le monde sous la forme d’une palette, des tâches colorées essayant de prendre une forme plus construite. Cela lui rappelait les prémices de sa vie, sa mort ressemblerait donc à sa mort ?

Il en était hors de question, il eut un sursaut d’énergie, d’espoir, de force, s’étant aidé de la voix parvenant enfin à ses esgourdes. Une voix qui collait parfaitement à la mort. L’homme était-il réel ? Une pensée étrange qui lui passa par la tête. Peut-être que l’opale personnage était simplement entrain de plonger dans les songes éternels de l’au-delà. L’homme qu’il avait aperçu étant simplement le reflet qu’il se faisait de la faucheuse. Saugrenue idée que voilà, mais qui pouvait germer dans l’esprit d’un être aussi proche de la mort. Il aurait voulu lui répondre, mais le peu de force qu’il possédait et son esprit divergeant l’empêcha d’émettre la moindre action.

Pour lui, tout était finit, mais cette possible faucheuse voyait sans doute les choses autrement. Il entendit des mots, sentis la terre trembler, son échine se décoller du sol. On le tirait et il avait l’impression qu’il pourrait se briser entre les doigts forts le traînant bien loin maintenant. Un doute qui ne dura qu’une fraction de seconde, le temps de s’éloigner de plus en plus de la source. Un nouveau sursaut de vie, ses yeux s’ouvrant en grand, sa bouche suivant le même chemin et l’air passant de nouveau dans ses poumons. Il avait l’impression de sortir d’une noyade, de remonter à la surface de l’eau après avoir poussé ses capacités pulmonaires à leur paroxysme.

Il n’était pas encore arrivé à sa destination qu’il reprenait rapidement ses esprits. Son corps ne pouvait suivre le même chemin, mais cela était un bon début, un sursit bien mériter pour son corps, sa carrure, son esprit. Son souffle revenait lentement sous son contrôle, laissant son esprit quitter son état de panique. Il pouvait réfléchir plus sereinement à ce qu’avait dit l’homme portant le masque de sauveur à ses yeux. Mais, il restait quand même prudent, rien ne pouvait l’empêcher de devenir bourreau plus tard.

La marche, c’était la santé, cette simple réplique n’avait jamais sonné aussi juste pour l’être de mana. Il retrouvait sa vigueur au fur et à mesure de l’avancé. Il n’était pas au sommet de son art, mais les fissures présentes sur son corps se refermait lentement. Et même son teint qui était devenue presque éthéré revenait à une forme plus humaine, plus classique. Il ne forçait pas, n’essayant même pas de bouger sa carcasse de mana, préférant jouer la prudence et reconstituer son corps en entier.

Il donnait de son attention ailleurs, écoutant encore l’homme à la voir glaçante. Rien que ce timbre ne faisait que confirmer une pensée, il avait bien la carrure pour représenter la faucheuse. Mais bon, il se garderait bien de lancer une telle réplique. Il serait malvenu de se mettre à dos son sauveur, surtout que la sauvetage n’était pas complet dans un sens.
Soudain, il se sentit adosser contre un arbre, une souche, un restant de la nature de ce lieu. Il pouvait encore voir la source, mais de loin, très loin, ce qui le rassurait grandement. Il respirait lentement, à plein poumons, laissant l’air faire gonfler sa poitrine, la soulever, lui permettre de se sentir pleinement vivant. Sa voix, sa force semblait revenir, il pouvait donc enfin répondre à l’homme sortit de nulle part.

« Je suis bien conscient de ce genre de chose. Mais sachez que je ferrais le maximum pour remplir ma promesse et accomplir cette dernière. Je n’ai qu’une parole et je ne compte pas la trahir, surtout si je la donne à la personne m’ayant sauvé la vie… Même si au ton de votre voix et vos paroles, vous sembliez me dire que votre demande ne risque pas d’être toute rose. »

Cet effort ne lui fit pas mal, signe que son corps était entrain de se soigner comme il fallait. Processus qu’il décida d’accélérer un peu, au moins le temps de reconstituer son corps entièrement. Ses pupilles fermèrent boutique, le laissant se concentrer sur son environnement. Il sentait les effluves du mana, comme des fils, des millions de fils s’agglutinant et flottant au rythme du vent. Parmi ses montagnes de filament, il cherchait les siens, ceux provenant de ses morceaux éparpillés en ces lieux. Lorsqu’il entra en contact avec eux, il les appelait, connectait ses propres fils de mana à eux pour les ramener lentement.

Chaque parcelle de son corps, n’étant pas relié à lui, commençaient à se fragmenter, devenir simplement poussière, s’envolant dans le cours du vent pour revenir coller à sa personne. Tout s’agglutinait, pour reprendre une forme de membre, une partie de sa chair. Cela dura quelques minutes, lui permettant enfin de retrouver un corps parfaitement complet et humain. Dans un dernier soupire, il vint à ouvrir les yeux et regarder son interlocuteur, ses prunelles enfoncées dans les siennes, un air neutre, dépourvu de sentiment en cet instant. Puis un grand sourire vint à naître sur ce charmant visage, celui de l’opale.

« À présent que je suis sauvé, pourrais-je connaître votre requête ? Et serait-il aussi possible d’en apprendre plus sur votre nom, titre ou tous ce que vous pourrez me dire qui me permette de vous appeler ? »

Decimus Octavius

Créature

Re : Le Sauveur Sauvé [Pv: Decimus Octavius]

Réponse 5 jeudi 16 septembre 2021, 01:47:01

Bien, la distance jusqu'à l'arbre par rapport à ce cyphon magique était suffisant et notre invité à cette petite excursion se faisait déjà meilleure mine, me laissant voir, petit à petit ce qu'il restait de son corps revenir dans un état moins friable. Très bien, il n'y avait plus qu'à attendre son retour à la normale pour en finir avec cet endroit et partir.

Mais bien sûr, je pouvais toujours changer d'avis à tout moment, le faire attraper et le balancer au plus près du lac flottant pour le faire disparaître à jamais. L'utilité derrière ce geste ? Le seul plaisir de le faire disparaître, d'annihiler une vie en un tas de poussière magique en un instant. Mais pour le moment, il m'était plus intéressant en vie, surtout s'il se sentait sir redevable.

Je riais entre mes dents lorsqu'il avait bel et bien deviné que faire un contrat avec moi n'était pas la meilleure idée du monde et ça, s'il avait été du royaume, il l'aurait su il y a bien longtemps.

" Vous vous en rendrez compte bien assez tôt Monsieur Masir, vous vous en rendrez compte bien assez tôt."

S'il y avait bien un dicton qui collait avec cela, c'était celui du lièvre et de la tortue. La récupération de dette devait toujours arriver à point nommé, jamais trop tôt, mais juste avant le trop tard pour une meilleure efficacité.

Je pouvais voir les hommes se mettre à regarder à droite et à gauche, observant les particules de poussière, les débris de corps se fragmentant au sol en de multiples flocons tiré en direction de l'homme de mana. Quelques minutes, plus tard, celui-ci avait retrouvé son état qui me semblait optimal et me demanda le service que je voulais de lui, ainsi que mon nom.

Mais quelle erreur, ce jeune homme, enfin en apparence était-il donc si innocent que cela ? Une douce saveur de curiosité imprégna mon esprit à cet instant, venant me tourner de nouveau vers lui, mains dans le dos tandis que certains de mes hommes repartaient faire leur besogne vers la porte d'entrée pour mieux la dégager.

" Tout vient à point à qui sait attendre, vous savez. Vous n’êtes plus à l'article de la mort, alors rien ne me presse de vous donner ma requête. Pour le moment, je souhaiterais en apprendre un peu plus sur vous et votre passé."

Bien sûr, je n'avais volontairement pas dit mon titre pour le moment, cela ne servait à rien et pouvait toujours arriver plus tard, que ce soit de ma bouche ou lorsqu'un de mes hommes arriverait pour me prévenir que le bouquet final était prêt.


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