Quand l'amitié n'a pas de limites [PV ALEX]

"Noriko? Hé ho t'es avec moi là?"
"Hein? Quoi? Non ... désolée Chloé"
"T'as pas l'air bien, qu'est ce qui se passe?"
"Rien ... rien du tout. C'est pas grave."
"Rien du tout et c'est pas grave, c'est pas pareil! Bon, y'a quoi? Si tu craches pas le morceau, moi je te lâche pas! Allez..."
".......... tu te souviens le mois dernier au Black Cube, la soirée déjantée?"
"Oui bien sûr, et alors?"
"Y'avait un gars mignon qui te collait aux fesses et tu l'as rembarré parce qu'il se la pétait trop."
"Euuh peut être oui  ... et donc ?"
"Bon ben en fait, tu es partie plus tôt que prévu après un coup de fil de ta soeur et moi je suis restée un peu."
"On avait bu, je ne me souviens pas des détails."
"Moi si malheureusement. Le gars est revenu à la charge et j'ai déconné. Il m'a ramené chez lui, il mentait pas, sa famille est blindée de thunes et ..."
"Vous avez baisé!"
"Ouais forcement. Le truc c'est qu'il nous a filmé, y'a aussi des photos et ce connard me fout la pression. J'y suis allée deux fois cette semaine, en plus des quatre fois précédentes. Il me prend pour son sex toy, c'est comme ça qu'il m'appelle. Si je vais voir la police, il diffuse les vidéos et il sait où j'habite."
"Oh ma pauvre, viens là!"

Chloé serre Noriko dans ses bras. Les deux filles sont inséparables, les meilleures amies du monde. Elles se disent tout, partagent "presque" tout, ont déjà couché ensemble, sont dans le même groupe à l'université. Assisses sur le lit de Chloé, elles restent un moment ensemble à expliquer pour l'une, et comprendre pour l'autre les causes et les conséquences de cette connerie. Quand Noriko doit partir, les deux filles se promettent de se voir le lendemain. Chloé raccompagne sa copine à la porte d'entrée puis remonte dans sa chambre. Sur un carnet ouvert sur le lit, elle a le numéro et l'adresse de la saloperie qui pourrit la vie de Noriko. Elle serre les poings. Noriko est adorable, gentille, super fun et ne mérite pas ça. L'espace d'un instant, elle envisage d'appeler Kelly, sa sœur, mais ses réactions sont toujours exagérées. Elle pourrait aller le castrer direct. Chloé fait les cent pas dans sa chambre, il est midi, sa mère l'appelle pour le déjeuner.

"J'ai pas faim, je descendrai plus tard!"

Ces connards méritent de crever la bouche ouverte, les couilles broyées et les mains coupées. D'un naturel assez joyeux, Chloé monte vite dans les tours quand la situation lui échappe. Et là, elle est furieuse. Elle ne se souvient pas du gars en question, juste qu'un lourdaud lui avait collé au cul en se vantant d'avoir autant de pognon qu'il le voulait ===> meilleur moyen de la faire fuir. Il lui semble qu'elle avait été assez vulgaire.

Elle tape l'adresse notée dans sa barre de recherche JapMap et la localise assez proche de chez elle, deux rues plus loin. Le quartier est riche, la population aisée. Chloé décide d'aller jeter un coup d'oeil. Elle passe un jean bleu skinny taille basse, passe un haut col roulé manche longues rouge, choisit une paire de bottines sobre et élégante, attrape son sac, y fourre son smartphone. Fin prête, elle sort de chez elle suffisamment remontée pour faire une boulette.

*Click* une photo de l'entrée de la baraque qui est cachée derrière un mur assez haut.
*Click* une photo du nom au dessus de l'interphone.

Chloé hésite ... doit, doit pas ... qui sait ce qu'il y a derrière cette porte? Noriko lui a dit que le gars est un jeune con prétentieux qui s'appelle Alex. Peut être que si elle se montre plus conne, elle pourrait y faire quelque chose, et puis au pire un avocat de son père pourrait y faire quelque chose ...
Non Chloé n'y va pas! Trop tard! Du bout du doigt elle appuie sur le bouton de l'interphone.

La demeure était imposante en effet. Et truffé de caméras aux alentours et d'une grille imposante . Et sans doute même d'alarme. Il faut dire que Mr Sanderson avait des raisons de vouloir protéger son patrimoine. D'abord parce qu'il y avait divers objets de valeurs dans sa maison. Ensuite, parce que de par la nature du batiment, cela ne pouvait qu'accentuer les convoitises . Et enfin, parce que en tant qu'hommes d'affaires , il était souvent à l'étranger. Il fallait donc protéger ses affaires et par cela, il fallait aussi comprendre qu'il parlait de son fils unique et de sa nouvelle femme.

Et justement si la femme n'était pas là pour le moment, sans doute à faire chauffer la carte bleue ou à échaffauder un énième plan pour tomber enceinte, Alex lui était bien chez son père. Ce dernier avait tenu à le voir loger dans la demeure familiale pour pouvoir garder un oeil. Car Alex avait parfois tendance à oublier qu'à son âge ; 20 ans, il était sensé etudier et continuer de suivre les traces paternelles . Mais pour être franc il préférait nettement s'amuser et pas de n'importe quelle façon. Son truc à lui c'était les grosses soirées,  les carrés vip,  vivre à un train de vie décadent et pour terminer profiter des filles qui avaient le malheur de tomber dans son piège. Car Alex considérait les femmes comme des objets à posséder et utiliser. Il ne le cachait pas vraiment. Et c'était d'autant plus dommage qu'il avait un certain charme et qu'avec son statut social, il n'avait pas forcément besoin de se comporter comme cela . Au contraire. Mais voilà, c'était dans sa nature au grand dam de son père bien conscient de la faiblesse morale de son fils. Notamment parce que dans les affaires c'était une faiblesse. Et accesoirement parce que son fils devait épouser la fille d'un ami  dans le cadre d'un mariage prestigieux et qui arrangeait pas mal de gens. Mais c'était une autre histoire

« Tiens donc miss Chloé »

une voix avait fini par passer à travers l'interphone. Et la jeune femme allait vite pouvoir la reconnaitre.C'était celle d'Alex. La grille s'ouvrant lentement de côté, elle put entrer et très vite un majordome, oui un majordome, vint à sa rencontre ; l'attendant sur le pas de la porte. Le genre qui sans doute faisait cela depuis longtemps et se contentait de faire ce qu'il devait faire sans vraiment se poser de questions ou juger

« Si vous souhaitez voir Mr Sanderson il est dans sa chambre au premier étage deuxième porte à droite. Si vous avez juste un message à faire passer je suis là « 

Au fond il avait certainement du en voir d'autres non ? En tous les cas la jeune femme pouvait encore reculer. Mais il était intéressant de constater qu'Alex ne semblait pas vraiment surpris de la voir débarquer. Peut etre l'avait il même anticipé ? En tous les cas il avait l'air tout sauf déconcerté par cette visite inattendue . Mais que ferait elle ?

Dès qu'elle entend la voix à l'interphone, Chloé sait qu'elle a fait une connerie. Mais qu'est-ce qui lui a prit? Elle pourrait partie en courant mais ... non! Pas elle! Et puis Noriko est sa meilleure amie et ce manège doit cesser.

"C'est bien, au moins t'as les couilles de pas faire semblant, connard!"

C'est dit ... Sur le coup, elle n'a pas su trop quoi répondre et l'agressivité ressort toujours chez elle quand elle ne maitrise pas la situation. Au moins, le ton est donné, plus de marche arrière possible. De toute manière, la grille s'ouvre et Chloé jette un coup d'œil. Personne ... Elle s'engage dans l'allée qui mène à la demeure. Ca pue le fric. Bien plus que chez elle, même si elle n'a pas à rougir de la position de son père. le jardin est magnifique et elle devine une immense piscine cachée derrière une haie fleurie. Sur le perron, un domestique immobile patiente le temps qu'elle arrive. Attend? Un domestique? y'a encore des esclavagistes dans ce monde? C'est super démodé un majordome, les familles modernes aiment montrer qu'elle savent se débrouiller d'elles mêmes. Au pire, elles ont recourt à des sociétés spécialisées qui s'occupe de l'entretien d'une maison mais là, le cliché du majordome, c'est nul. Elle ne va pas se laissé intimider par cet accueil formel. L'homme l'invite à entrer avec une petite courbette. Aaarr! Arrête çà!

"Si vous souhaitez voir Mr Sanderson il est dans sa chambre au premier étage deuxième porte à droite. Si vous avez juste un message à faire passer je suis là."

Mr Sanderson? Merde! Le père ou le fils. A cette heure là, normalement le vieux doit bosser. Au pire, elle s'expliquera avec le père si c'est lui. Mais ... quoi ? C'est une blague?

Des yeux, Chloé fait le tour du propriétaire, le hall d'accueil fait au moins la taille de sa chambre et plus loin, le salon est gigantesque. Elle snobe le majordome et claquant les talons, se rend dans la grande pièce de vie pour s'asseoir dans un fauteuil en cuir. Tout est trop propre, trop bien rangé. L'intérieur de la maison n'a aucun caractère à son goût. Elle croise les jambes haut de manière à signifier le peu d'intention qu'elle a de parler.

"Mr Sanderson va se bouger le cul et descendre lui-même voir ce qu'il en est. Et non, je ne veux rien boire et non je ne vais pas changer mon langage."

L'homme rougit et son crâne devient luisant instantanément. Fais bien gaffe à ce que tu vas répondre connard! Il cède et refait cette horrible petite courbette qui exaspère la jeune fille avant de disparaitre. Quand il se retourne avant de passer le coin du mur, elle lui lance un rictus mauvais en exhibant sa dentition parfaite. Fuck you!

Maintenant qu'elle est là, la confrontation imminente est obligée. Elle réfléchit aux possibilités qui peuvent se présenter. Fallait y penser avant Chloé putain! Du bout de l'ongle, elle gratte l'accoudoir du fauteuil et décèle une petite déchirure. Elle pince le bout de cuir et tire. Oups, merde! Y'a plus qu'a changer le fauteuil, pas grave! Elle sort son smartphone et pianote un peu en attendant. C'est quoi le truc? Il la mate avec des caméras cachées?

Alex etait sur son terrain, chez lui et forcément, c'était lui qui dictait les règles. Visiblement Chloé ne l'avait pas compris. Pas grave, il allait lui rappeler.Et de la manière la plus énervante sans doute pour elle. Car après quelques instants, le majordome revint vers elle avec flegme et comme si au fond toute cette situation était normale et classique

« Monsieur Sanderson se doute du pourquoi de votre présence et aimerait en parler avec vous. Mais il n'est pas disposé à descendre de sa chambre. Donc soit vous allez le rejoindre soit vous partez mademoisselle. Vous m'en voyez désolé mais je ne suis que le messager. »

Une manière d'anticiper une possible une réaction de la jeune femme ? Possible mais de toute façon c'était vrai il n'était que le messager. D'ailleurs  Alex etait dans sa chambre et attendait la suite assez calmement. La visite de Chloé etait une bonne surprise. Sans doute que la brave  Noriko avait fini par craquer. Pas grave , pour être franc, il ; commençait à se lasser de tout cela. Et puis sa première cible c'était Chloé. Alors sa présence ici voulait certainement dire qu'elle voulait lui demander d'arrêter son petit jeu avec son amie. Et il était disposé à le faire mais pas à n'importe quelle condition bien sûr.

Se réjouissant d'avance d'une possible confrontation avec elle, il se disait aussi qu'il n'avait pas grand chose à perdre. Soit elle jouait selon ses règles et elle avait une chance de libérer celle qu'elle voulait protéger et aider. Soit elle disait non et repartait en la laissant à son triste sort. L'équation était simple et efficace à comprendre

« ceci dit je peux vous offrir un verre si vous avez besoin de temps pour réfléchir à la demande de Monsieur Sanderson »

Le domestique, parfait dans son rôle, restait professionnel. Pour être franc, il etait au service de cette famille depuis assez longtemps que pour ne plus se formaliser de ce genre de situation qu'il connaissait . Depuis toujours, il avait comme mot d'ordre de ne pas se mêler des affaires de ses employeurs. Mais il connaissait assez le jeune Sanderson que pour savoir ce qu'il pouvait avoir à la jeune femme Et il avait des lors une certaine compassion pour elle........

Evidemment, cela aurait été trop simple. Sanderson devait se régaler à la faire poireauter et à envoyer son domestique affronter l'orage à sa place. Elle fulminait et le regard qu'elle lanca au pauvre messager était porteur de mort et d'abominables tortures. Ce n'est pas pour autant qu'il changea sa manière d'être. Il devait caché des origines anglaises pour avoir une tête à claque comme la sienne.

"Pfff,  laisse tomber!"

Non mais qu'est-ce que tu croyais Chloé ... Que tu allais arriver et trouverais les portes ouvertes devant toi, que tu serais accueillie avec tout les honneurs et que Sanderson s'inclinerait en s'excusant? Rien de tout ça ... Elle et sa spontanéité, quelle galère! Mais ... Noriko le valait bien, elle même l'avait déjà sortie d'embrouilles pas possible alors pas question de la laisser tomber. Le majordome attendait toujours, silencieux et immobile. Quoi ? Tu vas faire le piquet encore longtemps? Ben oui, c'est toi qui est chez lui Chloé ... Dommage qu'elle ne fume pas, elle aurait volontiers enfumé ce salon trop ... insupportable. En fait, rien ne lui plaisait ici.

Elle décida quand même d'envoyer un message à Noriko.

"Salut, je suis chez ton maniaque."
"De quoi ?? Nan t'as pas fait ça Chloé!! Ce connard est un vrai vicelard!"
"Oui je m'en rend compte mais t'inquiètes pas, je vais gérer et il va te foutre la paix."
"Mais non!!! Tu comprends pas, tout ce qu'il fait est calculé, toi aussi il va t'utiliser comme il le veut! Putain fallait pas que je te parle!"
"Ca va Nor! Et puis si je t'envoie pas un message dans les deux heures, tu appelles ma soeur Kelly ok?"
"Tu fais chier Chloé!"

Chloé se lève, active l'enregistreur vocal de son téléphone et glisse celui-ci dans la poche arrière de son jean.

"Et là? Vous allez me suivre comme un toutou?"

D'un doigt inquisiteur, elle impose à sa victime de ne pas la suivre et monte à l'étage par un superbe escalier, un modèle sur mesure bien sûr et dessiné par un architecte d'intérieur de renom, elle en mettrait sa main à couper. Elle prend bien soin de claquer des talons, quitte à endommager les marches de bois cirées.

Arrivée en haut, elle s'arrête un instant et souffle un bon coup. Elle ouvre la porte rageusement et se retrouve dans un grand bureau où un énorme chien somnole sur une couverture mâchouillée. La Bête lève la tête et laisse échapper un jappement aussi effrayant que le rugissement d'un lion. Chloé fait un saut en arrière et referme la porte violemment, en transe.

"Oh putain!!"

En bas, la voix du misérable avorton retentit pleine de reproches mais aussi de satisfaction.

"J'avais dit la deuxième porte à droite mademoiselle, pas la première."

Connard! Chloé se dirige vers la deuxième porte et après une seconde d'hésitation, l'ouvre à la volée.

« Chloé......... »

Elle était là, enfin serait il tenté de dire. Alex lui était assis sur son lit a regarder la tv mais sans grande conviction. Portant un simple short bleu avec un maillot de foot en guise de haut, il etait pieds nus et se redressa en la voyant arriver. Il n'était pas surpris et cela elle le savait puisque il avait tout fait pour la faire venir.

Assis sur le bord du lit, il resta un moment à la fixer. Elle lui plaisait toujours autant.Il ne cherchait pas à le cacher. Elle le savait de toute façon. Se doutant aussi qu'il n'aurait pas facilement gain de cause, il finit par lui dire

« Je me doute du pourquoi de ta présence ici. Cela concerne cette chère Noriko »

Il n'avait pas besoin d'en dire plus. Voulant voir ce qu'elle avait à dire, il attendait donc qu'elle se livre un peu plus.Lui la fixant toujours il était curieux de voir ce que cela pouvait donner. Cela faisait maintenant un moment que noriko était devenue sa chose. Et si c'était toujours un plaisir de disposer de son corps, il étai aussi clair depuis le début que celle qu'il convoitait c'était Chloé.Et que par conséquent , il entendait au moins tenter quelque chose dans ce but. Et il attendait donc qu'elle exprime clairement ce qu'elle avait en tête.

(un peu court mais je ne veux pas trop m'avancer en attendant l'action de ta perso^^)

C'était ça le type qui harcelait Noriko? Un gamin à peine pubère qui ressemblait à tout sauf à quoi elle s'attendait. Son visage ne lui disait rien et elle n'avait que peu de souvenirs de la fameuse soirée du "crime". Normal qu'elle l'ai rembarré, il était transparent bien que respirant l'arrogance. Il n'avait même pas daigné se bouger et restait planté là sur son pieu en la regardant sereinement. Il n'y avait même pas une once de remords imprimée sur son visage. La manière qu'il avait de la mater était insupportable, Chloé avait l'impression d'être une chose à vendre qu'un client potentiel examine.

"Je me doute du pourquoi de ta présence ici. Cela concerne cette chère Noriko."

"C'est bien, au moins y'a quelque chose qui fonctionne dans ta tête de taré."

De le voir si nonchalant et inactif sur son lit la rendait folle de rage. Elle fit un pas en avant, prête à le gifler. Oh ça oui, qu'elle avait envie de lui faire mal!! Une pensée soudaine l'arrêta. Est-ce qu'il était majeur? Elle n'en était pas sûre et Noriko ne lui avait rien dit, merde! Elle se retint donc et resta au pied du lit , le dominant de sa taille.

"Tu es une petite merde! Ne crois pas que le fric de ton père te permet de faire ce que tu veux. Tu fous la paix à Noriko! T'es un vrai parasite! Donc tu la lâches, je suis venue te prévenir que si tu ne le fais pas, tu t'engages dans un putain de bourbier dont tu n'arriveras pas à sortir intact. Quel que soit ton âge! Si tu refuses, elle porte plainte, si tu refuses, tu te feras détruire (ça ce n'était pas du bluff, les amis de Kelly étaient des fous). Ou alors tu préfères peut être que j'en parle directement  ton père, par l'intermédiaire des avocats du mien?"