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Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

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Damascus

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Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

mardi 15 décembre 2020, 19:36:11

Il fut un temps où les mondes connus n'étaient pas aussi établis qu'ils le sont aujourd'hui. En ces périodes reculées, deux forces d'une puissance incommensurable s'opposaient en une guerre éternelle d'une violence sans limites. Le Royaume des Cieux bénéficiait de l'ascendance divine d'un être aux origines de tout et les Enfers, terres de damnation, incarnaient le Mal absolu sous la domination de Satan. Ces forces s'opposant dans tous les domaines physiques et spirituels luttaient pour l'anéantissement total de la partie adverse. Il n'était pas question d'équilibre entre le Bien et le Mal, seule comptait l'émergence d'une seule et unique autorité pour le contrôle de la Création. Jamais aucun camp n'eut l'avantage sur l'autre jusqu'au jour funeste où ....

-----------------------

Il ya bien longtemps, alors que l'empire d'Ashnard et Nexus n'étaient que les embryons de ce qu'ils deviendraient ...

Un vent de braise balaya l'immensité de la plaine sur laquelle gisaient les stigmates d'un carnage sans nom. De sombres nuages ardents d'où se déversait une pluie de cendres emplissaient le ciel, obstruant de leur noirceur toute intervention lumineuse. Au loin, des éclairs de mort zébraient le ciel, s'acharnant sur les restes décimés d'une armée en fuite. Dominant la plaine, la chaine de volcans nommée Monts Ecarlates par les Humains vomissait sur ses flancs des coulées de lave incandescentes, hommage infernal en l'honneur du Grand Démon, vainqueur triomphant de cette journée mémorable.
Se tenant sur un promontoire surplombant les lieux des derniers combats, Damascus le supra démon, grand commandeur des armées démoniaques, savourait l'instant et mesurait les retombées futures de sa victoire. Aujourd'hui, la puissance divine s'était effondrée, balayée par les forces du Mal, et  demeurerait amputée d'une partie de son essence spirituelle pour l'éternité.

A ses pieds, le démon rougeoyant contempla les champs de mort, étendues hier sèches et poussiéreuses mais aujourd'hui imbibées du sang des légions célestes. A perte de vue, les corps des soldats de Dieu jonchaient le sol, mutilés, déchirés, carbonisés. Un chaos indescriptible avait clos les derniers combats. Par endroit, les cadavres accumulés étaient tellement nombreux que même les géants de feu peinaient à passer. Arpentant le champ de bataille, Damascus leur avait ordonné de décapiter tous les combattants de la Lumière et de jeter les trophées macabres dans les lacs en fusion des volcans.

Qu'elle avait été impressionnante cette armée d'anges. Dirigée par l'Envoyé de Dieu, elle s'était engagée, sûre de sa force, sur les landes dévastées, pour conquérir les terres ouvrant la voie vers la principale Porte Noire, accès terrestre aux Enfers. Trompé par une stratégie brillante, le Séraphin, représentant du Divin s'était fourvoyé, guidant ses troupes dans un piège d'une dimension titanesque. Le premier assaut du Bien sur les pentes arides des volcans avait disparu sous les vapeurs acides des wyvernes et des dragons noirs. Les unités d'élite placées en avant garde avaient été sacrifiées par l'orgueil d'une seule et même entité. Des cratères fumants s'étaient déversées des hordes de créatures maléfiques appuyées par des sorciers noirs et des prêtres du culte satanique. Des vagues de gobelinoïdes avaient attaqué de flanc les troupes du Bien, empêchant toute manœuvre. Au loin, les forces en réserves faisaient face aux maléfices d'esprits maléfiques éthérés tandis que dans les airs, les dragons rouges enfonçaient la cavalerie céleste, carbonisant pégases et griffons. Bien sûr, les anges s'étaient défendus et les créatures du Mal étaient tombées par centaines de milliers. Mais plus il en tombait, plus il en arrivait et au final le nombre définit la victoire. Aucun ange ne se rendit ni abandonna le combat. La plupart périrent et les prisonniers furent exécutés, leurs ailes arrachées et broyées. Seule, au loin, une cohorte de prêtres humains, adorateurs d'un Dieu absent, fuyait en ordre dispersé, harcelée par des colonnes de démons mineurs.

La victoire du Mal était écrasante et son concepteur en tirait une satisfaction incommensurable.

Damascus s'attarda sur la destruction d'une dernière poche de résistance quand non loin, un éclair sacré d'une violence lumineuse insoutenable déchira l'air. Le démon plissa les yeux et avança de quelques pas pour identifier l'origine de l'éclat.

Acculé contre une falaise basaltique par un bataillon de géants, un ange combattait encore, décimant de sa Foi les rangs de ses ennemis. Un long sillon de cadavres se terminant à ses pieds assurait de sa valeur au combat. Taillant et tranchant dans les chairs corrompues des géants, il représentait le dernier symbole du Bien entre Damascus et la gloire attendue.

Un immense wyvern tenta de noyer l'être divin sous un torrent d'acide et finit éventré, ses boyaux s'échappant de son corps fumant.

Le supra démon décida que porter le dernier coup d'épée de cette bataille ajouterait au prestige de sa victoire. A son premier lieutenant, un élémental de feu, il tendit les six ailes du Séraphin qu'il venait de terrasser. Ce trophée ornerait la salle du trône de sa citadelle dans les profondeurs du Tartare. Avant que l'être suprême trépasse, le démon avait mêlé son essence à la sienne pour le corrompre à tout jamais et empêcher son esprit de rejoindre celui du Père. Quel plaisir il avait ressenti en lisant la terreur dans les yeux du commandeur céleste en le condamnant au néant éternel.

Damascus déploya ses immenses ailes membraneuses et d'un coup puissant de ses appendices, se propulsa dans la dernière mêlée. Arrivant comme un météore, le démon écrasa les roches sous son poids et se redressa. Du haut de ses trois mètres, il contempla son adversaire. Ses yeux d'or dévisagèrent l'être pur et son sourire s'ouvrit sur un brasier incandescent. L'essence du démon s'animait à la perspective d'un combat prometteur. Devant leur seigneur, les géants reculèrent pour s'agenouiller. Les cornes du démon indiquaient son rang dans la hiérarchie démoniaque et lui même ne s'inclinait que devant Satan.

Dans sa main, Scylla, son épée, s'anima, avide de sang et de souffrance. La proximité de l'ange l'excitait. Damascus observa le combattant divin avant de pointer sa lame démoniaque vers son cœur.


"Petit ange, rends-toi et viens embrasser la cause des Enfers. Ton dieu a laissé son armée se faire annihiler sans réagir. Il n'est que mensonge et ne mérite pas ton adoration. Rejoins moi et je t'offrirai une place de choix dans mon harem. Ta beauté mérite mon attention."

Ces paroles étaient insultantes et le démon n'attendait aucune reddition, néanmoins, l'ange dégageait une aura qui aurait charmé plus d'un tenancier de bordel infernal.

Fendant l'air d'une attaque vicieuse mais décelable, Damascus testa les capacités de son adversaire.




« Modifié: dimanche 05 septembre 2021, 21:58:29 par Damascus »

Anéa

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Re : Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

Réponse 1 mercredi 17 mars 2021, 20:52:20

En des temps immémoriaux, les forces du Bien et du Mal se faisaient déjà la guerre. Les uns étaient certains que leurs ennemis n'existaient que pour corrompre l’œuvre de Dieu, tandis que les autres pensaient que les « culs pincés » étaient l'antithèse du libre-arbitre et de l'amusement. Le Paradis contre l'Enfer, les anges contre les démons. C'était une guerre sans merci et interminable qui avait commencé par la déchéance de Samaël, qui ne trouverait jamais de rédemption, quand bien même il en voudrait. Moults champs de bataille s'étaient déroulés sur les différents plans terrestres ou à l'orée des mondes des deux camps. Les Portes du Paradis avaient déjà été assiégées sans vraiment pouvoir pénétrer le Paradis, tout comme les Cercles des Enfers presque envahis par les armées divines. Mais par dessus tout, le terrain préféré des forces angéliques et démoniaques, pour mener bataille, était Terra. Ce monde peuplé de diverses civilisations avait l'habitude des « bizarreries » et donc, il était courant de voir des anges et des démons mêlés aux populations. Les paysages de plaines verdoyantes pouvaient devenir des déserts à la poussière rougie par le sang. Des batailles pouvaient se jouer sur quelques minutes, se terminer très vite, tout comme durer des années sans pour autant lasser les deux camps. Anges et démons, un peu comme chiens et chats...

En ces temps anciens vivait déjà Anéa, mais elle n'était guère celle qu'on connaît aujourd'hui. Dans ce lointain passé, la jeune femme était un archange d'une grande beauté. Bien que son visage respirait la naïveté, sa longue chevelure blanche flottant au vent, elle était respectée par ses pairs comme étant une grande guerrière, n'ayant aucune pitié pour ses ennemis. Puissante et rapide à la fois, elle mettait à mal certains de ses collègues masculins. Ses yeux d'un bleu lagon, dans lesquels on irait bien plonger, faisaient tourner certaines têtes au Saint Ciel. Mais au Paradis, rien de ceci n'est permis.

La jeune femme aux ailes étincelantes s'était faite remarquer par ses aptitudes au combat lors de grandes batailles, tout comme sur de petits démons à éliminer ici et là, de manière discrète. Ce n'est pas pour rien qu'aujourd'hui encore, on avait fait appel à elle pour grossir les rangs de l'armée céleste. Le Séraphin Hariel, puissant symbole de pureté et grand libérateur des terres impies, avait été envoyée sur Terra, non loin des Monts Écarlates pour repousser l'invasion démoniaque. À la tête de cette grande armée, les envoyés de Dieu devaient ramener les enfants de Lucifer jusqu'à la Porte Noire des Enfers.

C'était bien le plan initial, sauf que pour une fois, la manœuvre avait mené l'armée angélique dans un guet-apens. Qui aurait pu croire à un tel retournement de situation ? Qui aurait pu croire que tout cela se finirait par une rivière de sang et de plumes célestes ? Non, ce n'était pas possible...Hariel avait été beaucoup trop orgueilleux, pensant dès le départ que cette bataille serait gagnée. Les espions divins n'avaient reporté qu'une petite armée démoniaque face à eux. Se gaussant face à cette armada ridicule, le Séraphin avait ordonné l'envoi d'élites en avant-garde...Erreur fatale. En un rien de temps, celle-ci avait disparu sous la pluie d'acide des divers dragons et wyvernes. La bataille qui suivit n'en était pas vraiment une ; ce n'était qu'un abattoir...Une rivière de sang surplombée de milliers et milliers de cadavres...

Horrifiée de voir ses frères d'armes, c'est tout de même le corps tremblant et forçant sur ses muscles qu'Anéa se débattait pour survivre. Si c'est la mort qui l'attendait, alors soit, mais elle emporterait avec elle tous les démons possibles jusqu'à son dernier souffle. Tailladant tout ce qu'elle pouvait devant sa personne, la rage faisait bouillir son sang. Ce fameux liquide ferreux giclait ici et là, maculant son divin et si pure visage, ainsi que le reste de son corps, mais la jeune femme n'en avait que faire. Diminuer le nombre de ses ennemis, même si elle n'en ressortirait pas vivante, c'était ça sa principale mission.

C'est un brouhaha indécent qui vint la sortir de sa concentration et de son combat l'espace d'un instant. Déchiquetant enfin la chair de l'ennemi en face d'elle, elle reporta son attention sur ce démon à grande allure qui venait de la rejoindre. Sûrement leur chef se disait-elle. De haute stature, le sourire sadique en plus sur son visage maléfique, les autres géants et créatures de l'Enfer qui encerclaient l'ange s'agenouillèrent devant cet enfant satanique. Chose qui était à prévoir, celui-ci nargua la demoiselle, se targuant d'avoir écrasé l'armée divine. Complimenter Anéa sur sa beauté angélique ne la fera pas sortir de ses gonds. Après tout, elle était réputée pour garder son sang-froid, qu'importe la situation. C'est recouverte de sang de la tête aux pieds, sa chevelure auparavant si étincelante maintenant salie de poussière, sueur et d'hémoglobine, que la demoiselle rétorqua à ce démon.


- Tu oses médire sur Dieu pour me faire choir, alors que toi-même, tu obéis aveuglement aux ordres de ton roi, d'un ange qui plus est ? Pathétique...

Lucifer était un ange, déchu certes, mais tenait du divin après tout. À croire que tout ceci tenait d'une blague.

- Plutôt mourir que d'être salie par ton engeance.

Anéa était un archange redoutable, et elle restera un archange jusqu'à sa toute fin. Un très fin sourire sur son visage, la guerrière s'attendait à l'affronter, et cela arriva plus vite que prévu. L'archange fit un bond sur le côté pour esquiver aisément le coup donné par le sombre démon. Elle savait pertinemment que ce n'était qu'un test, que cette ordure n'avait pas mis toute sa force. Au tour de la jeune femme de le tester. Suivant son premier bond pour esquiver l'attaque, elle fonça vers son ennemi pour une offensive frontale. Déjà pour voir la réactivité de son adversaire mais aussi si ses subordonnés allaient lui venir en aide. C'est armée de son katana et de son sabre courbé qu'Anéa se mit en tête d'au moins blesser, ne serait-ce qu'un peu, ce démon dont l'armée avait rasé ses semblables divins. L'ange ouvrit grand les bras pour comme si elle officiait une messe sanglante, tentant d'assaillir le général démoniaque des deux côtés en même temps. Certes, cela laissait une ouverture pour celui-ci de blesser la jeune femme, mais c'était un risque qu'elle prit volontiers. Après tout, jamais elle ne pourrait ressortir vivante de cet affrontement...



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Re : Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

Réponse 2 dimanche 05 septembre 2021, 21:54:04

Bien évidemment, l'ange esquiva son coup sans trahir aucune émotion. Elle l'avait tout simplement évité sans entrer dans le jeu du démon et dévoiler ses atouts. Elle s'était rebellée auparavant sous ses insultes, lui rétorquant ces éternels arguments dans cette langue propre qu'il exécrait. Plutôt mourir? C'était évident. Il ne comptait pas lui laisser la moindre chance. Et tout comme le séraphin, il lui sectionnerait les ailes pour s'en faire un trophée. Le reste de son corps serait donné en pâture aux wyvernes. Cet être céleste représentait le dernier obstacle entre Damascus et la victoire totale. Autour d'eux, les champs de braise fumaient, imbibés du sang de l'armée angélique terrassée. Les rares survivants disparurent à l'horizon, emportant avec eux les dernières velléités fanées du Grand Divin.

Damascus reporta son attention sur son adversaire qui se fendit d'une attaque double, cherchant à le percer de part et d'autre. Il opposa son épée à la plus longue lame et le chant de l'acier magique crissa contre son homologue. A l'opposé, il para le coup de son gantelet ensorcelé, sans avoir bougé d'un iota. Sa défense fut brutale, il recherchait l'impact, c'était sa manière de faire, il ne reculerait pas. Le choc des armes fit trembler la terre tant l'engagement était puissant. Les troupes proches de Damascus s'était reculées pour assister au combat. Tous savaient que leur maître sortirait victorieux du duel et il se délectaient d'avance de la souffrance à  venir de l'ange. La Bête grogna et réagit aussitôt les lames de son ennemie repoussée. Il frappa horizontalement, à hauteur de hanches, un coup titanesque à fendre un géant. Il visait les armes, la forçant à parer. Le combat avait dut épuiser l'agent céleste et Damascus voulait la voir à genoux. Elle encaissa et il recommença, frappant toujours plus fort. Il imprimait dans ses attaques une connotation bestiale. Il en bavait presque de plaisir tandis qu'il la voyait subir ces assauts incessants. Ses attaques paraissaient simple mais des millénaires de guerre l'avait forgé au combat. Il ne laissait aucune possibilité à son adversaire de pouvoir contre attaquer. En revanche, ces attaques étaient simples à bloquer. Il suffisait seulement d'avoir le bras assez fort pour supporter la pression de ce déferlement de puissance.

Les spectateurs rugirent quand ils crurent que l'ange s'était fourvoyé sur une parade mais il n'en était rien. Damascus riait, de ce rire démoniaque, dément, furieux. Pour son plus grand plaisir, la petite chose ailée résistait et le surprenait par sa témérité. L'ennemi acculé était toujours le plus dangereux et , dos à une paroi basaltique, l'ange parait avec autant de hargne que le démon frappait. La scène irréelle marquerait l'histoire de cette bataille. Le général martelait de son épée celles de l'ange. Et l'ange virevoltait, esquivait, parait et bloquait brillamment. Aux premiers instants de l'assaut céleste, cet être avait dut faire des ravages terribles dans les rangs démoniaques.


"Que ne t'ai-je combattu plus tôt !!!" hurla la Bête Rouge.

L'ange était redoutable malgré la fatigue et la lassitude qui se lisaient sur son visage. Mais pour le combattant qu'était Damascus, il offrait des failles invisibles même pour un guerrier entraîné. Le démon repérait ses écarts, ses défaillances, ses pertes d'équilibre et il assenait ses coups là où ça faisait mal, là où la capacité physique de l'ange peinait à encaisser. Il voulait entendre, sentir ses os craquer, il voulait rompre ses ligaments pour le voir s'affaisser. Mais l'être de lumière résistait encore et toujours.

Les deux combattants se faisaient face et aucun n'avançaient ni ne reculaient à présent. Toute la force du démon ne suffisait pas à pulvériser la volonté de cette superbe créature qui le visage crispé, tentait tout son possible pour passer à l'offensive.

Damascus était cruel et sans pitié mais reconnaissait le mérite et les talents guerriers. Il fendit l'air d'une ultime initiative et d'un coup de pied brutal, percuta le plastron de la fille pour la repousser.


"Regarde autour de toi ... Ne vois tu pas le côté obscur qui triomphe? Où est ta lumière? Tu t'éteins petit ange, rejoins nous et deviens une puissante parmi les puissants. Tu tiens à peine debout, ta bravoure mérite récompense et je suis prêt à t'offrir bien plus que ton seigneur. Te regarde t'il agoniser en ce moment même? Non il a déjà oublié le sacrifice des tiens, trop occupé à définir sa grandeur."

Le ciel s'était chargé de nuages noirs. Non pas noirs de pluie glaciale mais emplis de la suie rejetée par les volcans de la région dont les pics perçaient les cieux comme une offense à Dieu. Cette poussière volcanique fut déversée en masse sur le champ de bataille et l'air devint vite irrespirable. Mais pour les démons, cette densité suffocante leur rappelait leur 'chez eux'. Une couche sale recouvrit les légions de corps épars et les vivants ne furent pas épargnés non plus. Autant sur Damascus, les particules sales glissaient sur sa peau rouge pour s'écraser au sol, autant la blancheur lumineuse de l'ange, déjà souillée d'écarlate, prit une nuance grisâtre, augure triste d'un sort déjà défini.

"Tu doutes je le vois, rejoins moi."


« Modifié: lundi 06 septembre 2021, 05:33:17 par Damascus »

Anéa

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Re : Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

Réponse 3 vendredi 19 août 2022, 02:55:57

Depuis combien de temps déjà Anéa était au service du Paradis ? L'archange ne comptait plus du tout les années, que dis-je, les millénaires qu'elle avait passé à combattre au nom du Bien. Son existence entière n'était dirigée que par le fait qu'avec cette paire d'ailes dans le dos, son don pour le combat, la jeune femme allait faire partie de la grande et puissante armée céleste, et ce, jusqu'à son dernier souffle. Pourtant, aujourd'hui, tout va de travers. Dans les livres, on ne fait que parler du fait que le Bien combat et gagne toujours contre le Mal. Pourquoi cela changerait ? Les armées divines sont puissantes. Alors, bien entendu, lors de grandes batailles, comme pour de petits combats, il y a toujours des pertes angéliques. Des sacrifices nécessaires pour que les créatures démoniaques restent dans leur terrier infernal. Ces satanés lubriques de retour au fin fond de leur trou à rats.

Alors pourquoi en était-il autrement en cet instant ? L'ego est, certes, un trait de caractère évident chez beaucoup d'anges. Malheureusement, Anéa ne dira pas le contraire. C'est ce même ego, cette bêtise qui a fait que les armées divines avaient été renversées, décimées, comme un champ d'allumettes balayé par une simple étincelle. La jeune femme était la seule qui se tenait encore debout. Tout autour d'elle, des centaines de rebuts de l'Enfer étaient prêts à bondir sur elle pour n'en faire qu'une bouchée, qu'un sac à plumes ensanglanté. Leur chef s'était montré et Anéa savait parfaitement que lorsque, dans une bande, on tranche la tête pensante, dirigeante, tous s'éparpillent...Alors, ce sera ça, son plan.

C'est pour cela que la jeune femme se mit à attaquer la première, fonçant vers ce général démoniaque. Elle ne connaissait pas sa force, ni même ses pouvoirs, mais dans l'ensemble, elle s'en fichait. Anéa avait un objectif et qu'importe si elle tombait, elle se devait d'essayer. L'archange savait pertinemment qu'elle était en train de vivre ses derniers instants, mais il y a bien longtemps qu'elle avait fait la paix avec la mort...

Les coups fusèrent de plein fouet. Les lames s'entrechoquaient, faisant tinter le métal comme une douce mélodie macabre. Si un destin funeste attendait la demoiselle aux cheveux de craie, elle se donnait à fond en ce combat. Les monstres autour de deux guerriers reculaient de plusieurs mètres, de peur de se prendre un coup manqué. Aussi, ils ne se mêlaient guère à la joute, ne voulant manquer de respect à leur général. Bien, ça laissait plus de possibilités à Anéa de trancher ce prétentieux serpent.

L'archange faisait face à un mur. Cette bête arrivait non seulement à parer les coups forts et rapides, mais aussi il frappait avec une hargne non dissimulée. Cette créature des Enfers hurlait sa folie et sa sauvagerie. Il prenait carrément son pied dans cette lutte, et cela ne faisait qu'enrager davantage l'emplumée.


- Ordure...

La guerrière ne voulait pas céder. Pour sûr, elle combattrait jusqu'au bout. Mais il faut bien l'avouer, la bataille d'avant l'avait déjà fatiguée, et ce duel commençait à s'éterniser. Le général infernal l'avait remarqué et souhaitait jouer sur cet affaiblissement pour mettre le coup d'estoc final. Ses paroles semblaient être un pur poison pour l'archange, dont les traits du visage se tiraient davantage de fatigue, de colère, de cette haine viscérale qui lui brûlait les entrailles. La jeune femme ne put esquiver le coup de pied qui la fit vaciller en arrière, manquant de respirer sur le moment. Accablée, un genou au sol pour se remettre du coup à la poitrine, les sourcils froncés, elle déverse toute sa haine, comme si elle vomissait ses paroles.

- Ton seigneur ne fait-il pas la même chose que le mien ? N'essaie pas de me convaincre de quoique ce soit, vil serpent. Toi comme moi ne sommes que de la poudre à canon.

Toute la splendeur et la pureté de l'archange n'étaient plus en cet instant. L'endroit, embrumé des cendres noirs qui tombaient en continu, pourrissait la jeune femme. Tout son être était sali de sang, de sueur, de terre rougie et de cendres. L'ange aurait pu paraître un démon tellement ses ailes avaient noircies. Sa poitrine se soulevait fortement, l'air devenant de plus en plus étouffant pour l'être céleste. Se relevant avec difficulté, Anéa hurla sa douleur et sa rage.

- Tu...Je ne doute pas ! Comment pourrais-je douter face à un poison de l'Enfer ? Tu n'es rien ! Tu as peut-être gagné la bataille mais pas la guerre. Vous resterez qu'une bande de cafards, bons qu'à vivre dans les entrailles de la terre.

Prenant appui sur ses deux pieds, la guerrière se mit à bondir de nouveau vers le démon. Bien sûr, celui-ci para l'attaque. Anéa profita de cette promiscuité pour parler plus intimement à ce démon.

- Qui es-tu pour me proposer pareil dilemme ? Qu'as-tu à offrir à un ange comme moi ? Je ne deviendrai pas démon.

Non, le doute n'était pas permis. Mais la curiosité d'Anéa était plus forte que tout, sans pour autant la déstabiliser. Et puis, si ça pouvait ouvrir une plus grosse ouverture à la jeune femme, pour sûr, elle en tirerait partie. Mais pour l'instant, elle chercha à profiter de ce petit effet de surprise pour lui mettre un coup de coude dans le ventre, pour le faire reculer. 1-1, cher démon.



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Damascus

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Re : Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

Réponse 4 mardi 07 mars 2023, 14:58:33

"Ce que je peux t'offrir?"

Leur proximité immédiate avait permis à l'ange une tirade personnelle suivie d'une violente attaque physique. Damascus avait reculé sous le coup, preuve qu'il n'était ni immortel ni invincible. Et que l'ange pouvait encore trouver des trésors de ressources. Le combat n'était pas terminé, loin de là, mais il venait de prendre une tournure inattendue. Des négociations? L'archidémon en doutait. Cependant, personne, à l'approche de la fin, que ce soit le plus pur des êtres comme le plus sombre des démons, tous exprimaient une sorte de regret, une envie d'essayer de vivre ... plus. Cela se traduisait de certaines manières et l'ange n'en présentait aucunes sauf par la question qu'elle avait posée.

Les deux adversaires étaient en garde l'un en face de l'autre. Damascus grogna un ordre dans la langue gutturale des Enfers et ses troupes qui assistaient à l'ultime combat s'éloignèrent sans une hésitation, les laissant seuls. On ne discutait pas un ordre du maître des armées infernales. Et puis de toute manière, hormis l'ange, plus aucune créature de Dieu n'arpentait ces terres désormais maudites. La région était sous le contrôle des démons, les cieux appartenaient aux dragons chromatiques et aux wyvernes, donc l'unique survivante de l'armée céleste ne pouvait fuir, même si elle l'abattait, ce qui était peu probable.


"Je n'aurais aucune raison de te mentir. Je te suis dominant et tu es au bord du précipice du néant. Encore un pas et ton nom et ta présence disparaitront du souvenir de tous. Ce serait du gâchis. Discutons comme deux personnes censées, ça te permettra de récupérer un peu. Tu m'insultes de poison des Enfers mais sais-tu ce que sont les Enfers? On y trouve des créations de toutes beautés, édifiées à l'époque où ses occupants venaient d'être bannis des cieux parce qu'ils ne suivaient pas la ligne de conduite de ton Maître. Aujourd'hui, j'accomplis les desseins du mien sans lui poser la question de savoir pourquoi, bien que je puisse le faire sans craindre un bannissement. La dernière fois que j'ai vu Lucifer, nous avons rit ensemble et partager une coupe de vin délicieux. Quand as-tu vu le grand créateur pour la dernière fois?"

Il connaissait évidemment la réponse. Dieu n'était pas perfection à se montrer à tous ses adorateurs. Il préférait utiliser des messagers, des prophètes, pour délivrer ses volontés.

"Je peux t'offrir tous ce que tu souhaites, tant que cela ne nuit pas aux Enfers. Tu y serais une formidable personnalité et personne ne rirait de ta nature originelle. Tu ne serais pas la première à franchir le très étroit fossé qui nous sépare."

Il avait baisser son arme dont la pointe touchait le sol brûlant. Il n'en restait pas moins méfiant et prêt à réagir mais l'heure était à la parlotte.

"Ton nom donnerait un sens à ta vie autre que celui de servir. Tu t'asservirais d'un esclavage forcé et teinté de valeurs hypocrites. Aux Enfers, les choses sont dites comme elles sont. la politique est vive et les oppositions à Satan se construisent sur des faits et des arguments qui sont écoutés. Je ne te mens pas. Tu serais libre de penser et de t'exprimer pour toi même. Et plus encore, tu ne rendrais de comptes à personne sauf si tu choisis de le faire. Et puis, tu es belle ... Qui ne ferais-tu pas succomber à tes charmes comme tu l'entends? Ton Maître parle d'amour mais sais-tu ce qu'est la passion, ta passion?"

Le démon, d'un geste expressif, désigna le carnage derrière lui.


"Sois honnête. Quel Maître accepterais cela sans intervenir? Si mes armées avaient reculé devant les vôtres, Lucifer lui-même serait venu les soutenir pour les emmener vers la victoire. Quant à toi ... tu es bien seule, et abandonnée. En vérité, ton sort est si triste que je pourrais te laisser partir. Réfléchis bien à ce que tu voudrais vraiment."

Anéa

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Re : Champs de mort, fin d'une ère [PV Damascus/Anéa]

Réponse 5 dimanche 23 avril 2023, 21:03:32

Anéa avait beau tenir face à ce puissant démon, elle ne pouvait nier qu'elle n'allait que mourir sur ce champs de bataille. Ses alliés, les autres anges, tous étaient tombés, trop sûrs de l’issue de ce combat. Leur ego les avaient conduits à l'oubli...La jeune femme aussi, à la pureté éclatante, finira par rejoindre le néant. Personne ne se souviendra d'elle, pas même cet être abjecte qu'elle affrontait.

Tout monstre de sang-froid qu'elle pouvait être, Anéa enrageait un peu plus à chaque mot que déblatérait l'être démoniaque supérieur.Tout être céleste qu'elle était, son visage était tordu en des traits de colère, de véritable haine. Elle, plier le genou devant un être maléfique, qui plus est un homme ? Et puis quoi encore ?

Toutes ses paroles, ce poison se répandait dans les tréfonds de l'archange. Il faut dire que cet être démoniaque ne disait pas que des mensonges. Lucifer était autrefois Samaël, l'un des précieux fils de Dieu, et pourtant, parce qu'il avait fomenté une rébellion contre le Tout-Puissant, il s'était vu envoyer dans ce monde de cendres. Même cet être suprême, ce proche de Dieu, s'était vu refuser le pardon. Ô grand jamais Anéa n'avait vu le Créateur, et de se retrouver devant ce fait accompli, cela lui retournait l'estomac. La langue de vipère qu'elle combattait disait vrai.

Ce bellâtre avait stoppé un moment le combat. Le bas de son arme au sol, il avait déployé son autre arme : la parole. Il ne faisait qu'énumérer toutes les « merveilleuses » choses qu'offraient l'Enfer et son souverain déchu. Qu'Anéa pouvait devenir un être différent, populaire, désiré, mais surtout libre d'être elle-même. L'archange ne pouvait pas le contredire sur certains faits. Le Paradis était loin d'être un endroit de joie et de fête. Il était surtout un lieu de chasteté et de droiture. Le moindre faux pas et c'était le néant qui nous accueillait comme une vieille amie après une longue séparation. Tout plaisir « humain » était puni. L'armée de Dieu se devait d'être impeccable, même si cela voulait dire taire qui on était vraiment. Mais...Même si cette créature lui promettait monts et merveilles, l'archange n'allait pas ciller.


- Garde ton venin, vil serpent ! Je ne flancherai pas ! Dieu est grand ! Dieu est tout-puissant!

Sa voix s'était faite puissante. Son timbre plus sombre, tout comme son visage sali de cendres et de sang. Elle n'était pas une fanatique, mais réellement dévouée à sa mission. Si elle devait vraiment mourir maintenant, alors soit. Anéa était épuisée. Son souffle fut chaud pour ne pas dire que chaque respiration lui brûlait les poumons, ou alors était-ce les cendres ? Ses jambes, bien que portant très bien la guerrière, commençaient à trembler. L'issue allait lui être fatale, mais elle tenait face. Toujours les armes en main, les traits du visage tirés par sa fatigue et sa rage, l'archange rétorqua au démon.

- J'ai secouru, je défends et je protégerai sa création et ce, qu'importe si je perds la vie ! C'est là mon destin ! J'ai foi en lui ! Tu ne m'aur...

Une lumière aveuglante scinda le ciel. Les wyvernes s'éloignèrent un instant, gênées par tant de lueur. Comme si elle avait été la star de théâtre ou de cinéma, le faisceau lumineux tomba sur Anéa, l'obligeant à plisser les paupières pour se protéger de cette luminosité. La belle n'eut le temps de comprendre. Elle disparut dans ce trait des cieux, comme s'évaporant, ne laissant derrière elle qu'un léger nuage de poussière et de cendres. Qui aurait pu croire à une intervention divine pour sauver une pauvre archange d'ordre secondaire.

Peut-être parce que toute vie est précieuse...


[FIN]



-En souvenir du bon vieux temps-


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