Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La Boite et le Démon [PV Flint]

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Esmeralda de Nulle-Part

Humain(e)

La Boite et le Démon [PV Flint]

mercredi 03 juin 2020, 04:38:30

Les petits villages d'Ashnard était normalement assez confortable. Ez adorait passer du temps en campagne, ça lui changeait des grandes villes, mais sa prochaine destination, Parsan, était une petite bourgade. La raison de sa venue à Parsan? Cette idiote de Flint, bien sûr. Oh, l'aventurière n'avait rien contre les démons, encore moins les démons inférieurs, tant qu'ils lui foutaient la paix, et ce détachement était réciproque; elle n'avait pas une mauvaise réputation dans les enfers; il était dit que tant qu'elle n'était pas engagée pour s'occuper de leur cas, elle ne se mêlait pas d'eux, donc la plupart la voyaient comme une semblable, respectant ses contrats et toujours restant professionnel. Mais Flint, c'était différent. En dehors de son espièglerie, qui avait parfois son charme, elle causait souvent plus de problème sur son passage qu'elle ne comptait véritablement en faire. Là, le problème était qu'elle lui avait piqué un truc, et elle en avait besoin pour régler une dette.

L'objet en question était une petite boite scellée. Évidemment, elle savait que la jeune démone n'en avait que faire de ce qu'il y avait dedans, mais elle ne pouvait s'empêcher de renifler l'importance qu'il avait aux yeux d'Esmeralda, et donc, elle n'avait rien trouvé de mieux pour attirer l'attention d'Esmeralda que lui chaparder l'objet pendant qu'elle avait l'esprit ailleurs. Comment elle savait que c'était un coup de cette idiote de Flint? Eh bien, tout simplement parce que Flint avait une apparence bien distincte. Peut-être s'était-elle laissé voir simplement pour qu'Esmeralda la pourchasse, ou pour une autre raison.

Il n'en fallut pas long à la jeune femme pour trouver la trace de la jeune femme dès son arrivée à Parsan. Si elle savait quelque chose de Flint, c'était qu'elle aimait jouer, et dans les jeux de cache-cache, la meilleure cachette, ce n'était là où personne ne pensait fouiller, et en la connaissant, elle chercherait à se cacher là où une personne avec le meilleur raisonnement éviterait en raison de cette logique. Donc; chercher une cachette qui représentait l'inverse de l'inverse de ce qu'une personne normale tenterait de chercher. Ça vous épate, hein? Eh bien, dites-vous que ce n'était qu’une petite étape pour l'esprit espiègle de la petite démone, parce qu'Esmeralda savait très bien qu'elle était intelligente, probablement même plus futée qu'elle-même. Donc, le premier endroit à chercher, c'était évidemment l'endroit le plus visible possible, donc; l'auberge. C'est donc là qu'elle fit sa première étape.

La première auberge fut un échec; l'homme n'avait vu aucun voyageur depuis la fermeture des routes commerciales, au sud, pour la reconstruction, et surtout en raison du fort banditisme dans la région. Le second établissement, une taverne, ne lui donna pas grand-chose; quelqu'un l'avait effectivement vue, mais seulement brièvement, dans le square central. Le troisième établissement, une autre auberge aux voyageurs, lui apporta enfin du succès; la jeune imp avait loué une chambre dans l'établissement. Évidemment, l'aubergiste ne donnait pas cette information gratuitement, et elle dut payer de sa poche, mais elle entendait bien récupérer son dû une fois qu'elle aurait mit la main sur cette étourdie.

La raison pour laquelle Esmeralda ne détestait pas Flint plus qu'une autre personne, c'était parce qu'elle se doutait que Flint ne faisait rien par méchanceté. Flint n'était pas solitaire de nature; c'était sa nature qui en faisait une femme seule, parce qu'elle ne pouvait s'empêcher de faire des farces. Fort heureusement, Esmeralda ne lui en tenait pas rigueur. Pour être capable d'apprécier la présence de Flint, il fallait être capable de se détacher du matériel, mais également de percevoir ses farces et ses blagues comme la marque d'affection qu'ils étaient. Mais c'était aussi pour cette même raison qu'il était plus prudent pour elle d'éviter les fréquentations de longue durée; tout le monde finissait par se lasser de ce genre de choses.

Une fois à l'étage, avec un geste du poignet et d'une épingle à cheveux, la jeune femme déverrouilla la chambre de son amie, puis s'infiltra à l'intérieur. Elle se mit ensuite en quête d'une cachette; derrière la porte? Non, trop facile. Sous le lit? Bof, trop d'insectes. Bon bah, ce serait derrière le paravent, alors.

Il lui fallut attendre plusieurs heures avant que la petite démone ne se décide enfin à rentrer, mais Esmeralda était déjà prête; elle l'attendait de pied ferme. Dès qu'elle l'entendit entrer en chantonnant, puis refermer la porte, l'aventurière sortit de sa cachette, bondissant comme une panthère pour sauter sur le dos de l'Imp, la coincant au sol.

"Alors, Flint, on essaie de me piquer mes trucs!? Je vais t'apprendre, moi!"

Et elle s'affaira à la seule action que Flint détestait plus que tout au monde. Plus que d'être attachée. Plus que d'être forcée de lire un livre; Esmeralda se mit à la chatouiller. Oui, vous avez bien compris. La chatouiller sans lui laisser la moindre chance de filer.

"Elle est où, ma boite, hein!? Crache le morceau, Flint!"

Flint Eklepios Adaenika

Créature

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 1 vendredi 05 juin 2020, 20:52:33

« Petite boîte, petite boîte quels secrets caches-tu donc en ton sein ? »

L’objet merveilleux entre ses doigts, elle l’observait avec amusement. Il n’y avait pas grand chose en ce monde qui pouvait autant lui faire plaisir que de posséder quelque chose dont elle avait la plus intime conviction qu’elle n’aurait normalement le droit de le posséder. Cette petite boîte, qui ne faisait d’ailleurs pas de bruit quand elle la secouait pour vérifier ce qu’il s’y trouvait, elle l’avait récupérée dans les affaires d’une camarade de voyage il y a de cela deux jours. Esmeralda, mignonne, un peu candide, mais sérieuse, tellement que cette guerrière n’avait pas le moins du monde remarquée que Flint s’en était prise à ses affaires. En même temps, c’était chose facile, l’Imp avait profité d’un arrêt dans une auberge de voyage : Une fois obligée d’aller commander, Esmeralda avait tout simplement laissée ses affaire auprès de la table, et le chapardage n’en fut alors que plus simple et amusant. Sauf que maintenant, la curiosité de la petite demoiselle se trouvait dans ce que renfermait la boîte, surtout que celle-ci refusait de s’ouvrir. Et après le ton amusé et tranquille, presque joueur, de la petite demoiselle démoniaque, la frustration eut tôt fait de lui gonfler les joues. Alors elle posa la boîte et tenta un brin de magie :

« Sufret Sicosys »

Un simple sort de déverrouillage. Résultat absolument nul, ni cliquetis, ni bruit de verrou, pas même le plus petit son signifiant que le coffret pourrait s’être ouvert. Elle était à la limite de piquer une crise, ça osait lui résister ! Ouvre toi petite boîte, pourquoi Esmeralda te gardait aussi précieusement ? Flint avait besoin de réponses, et c’est avec un dernier ronchonnement qu’elle finit par prendre son sac dans un coin de la chambre qu’elle avait louée, qu’elle y fourra l’objet de ses frustrations, puis qu’elle quitta vivement l’auberge, à la recherche de quelqu’un qui saurait l’aider. Parsan était sûrement la plus grande ville qu’elle n’avait jamais croisée jusqu’ici, et en ce sens, cela lui rappelait les hauts-marchés de Fremnon en Enfer. Bien sûr, à la différence que les marchés de l’Enfer avaient tendance à être à la limite de l’inquiétant, tandis que la belle bourgade où elle était en train de traîner avait ce petit quelque chose de rafraîchissant, de délicat. Parsan était assez lisible comme ville : un cercle extérieur servant de zone résidentielle, de grandes allées qui traversaient la ville pour permettre le déplacement de nombres de voyageurs, et un coeur où se trouvaient les marchés, les boutiques et les divertissements.

Elle visa tout d’abord les serrureries. Après tout, pour comprendre les mécanismes d’une boîte scellée, quoi de mieux que les créateurs même de ce genre de subterfuges ? Sauf que nada, que dalle, le premier qu’elle trouva était un vieux bonhomme qui ne faisait rien d’aussi complexe, et le second était un jeune apprenti venu de loin pour s’installer dans ce lieu tranquille parce qu’il avait bon espoir de dissimuler sa médiocrité dans le domaine. Quelle poisse… Elle voulut bien essayer ensuite de voir si la magie ne pouvait pas avoir quelques solutions à lui proposer, mais il n’y avait pas une seule boutique du genre ici qui n’était pas tenue par un simple vendeur d’artefacts. Et non, elle ne comptait pas revendre cette « magnifique boîte aux particularités siiiii fascinantes » pour cinquante pièces d’or. Elle voulait l’ouvrir, pas se faire un pécule misérable dessus.

« Je vous jure, quel pays de bouseux ! J’aurais trouvé la solution en une petite demi-heure dans mon bled infernal pourri ! »

Cinq heures de sortie sans résultats, elle ronchonne encore quand elle revient enfin à l’auberge, et qu’elle se dirige en fulminant vers sa chambre pour chercher une autre solution. Au pire, elle tentera de chaparder un autre truc intéressant pour se calmer les nerfs et elle oubliera tout de ce petit problème ! Allez haut les coeurs, respirons un grand coup, chantonnons tiens, gaiement. La vie est belle ce n’est pas cette boîte qui va lui briser le moral ! La voilà qui ouvre la porte, rentre tranquillement et …

« Attends… Je l’avais pas fermée cette po… AHHH !
 -  Alors, Flint, on essaie de me piquer mes trucs!? Je vais t'apprendre, moi!
 - E-E-Esmeralda !? »

Elle n’avait pas eut le temps de réagir que la guerrière lui avait bondit dessus, et bloquée au sol. La pauvre tente de se débattre bien sûr, mais avec son petit corps d’Imp, et même si elle est d’extraction démoniaque, elle n’a pas forcément ses chances contre une soldate entraînée. Mais le pire là-dedans, l’horreur, l’ignominie… C’est qu’une fois qu’elle est bloquée au sol, son ex-compagnon de voyage se met à glisser ses doigts le long de ses côtes, et de les y gigoter de manière odieuse ! NON PAS LES CHATOUILLES ! Elle déteste ça ! C’est horrible, elle est sensible, par pitié noooooon !

« Elle est où, ma boite, hein!? Crache le morceau, Flint !
 -  Fourbe, démon, ecclésiaste ! Je ne le dirais ja… jaa-aha ha ah ah pitié nooooon ! Ha ha ...ah ah arrête je t’en prie ! »

La pauvre n’a pas d’autres moyens que de se tortiller en tout sens, cherchant comme elle peut une solution alors que son esprit se trouve bien maladroitement limité par sa condition immédiate ! Elle se tord, trépigne, essaye tant bien que mal de se traîner hors de la portée de la demoiselle au dessus d’elle, mais elle ne peux l’empêcher de continuer de jouer avec sa proie. Elle déteste ça, au secouuuuuuurs ! Pitié, de l’aide, le bon dieu peut-être ? Après tout elle a toujours été une bonne fille ! Bon à part quand elle vole… ou se moque… ou joue des tours… ou utilise sa magie de manière inadéquate… Ouais en fait elle est sûrement foutu. Tant pis elle n’a pas d’autre choix, elle a sur elle la propre clé de sa chambre, le sac est tombé à l’entrée quand Esmeralda lui est tombée dessus et …. Et elle peut peut-être s’en sortir en fait ? Un plan lui vient en tête, elle reste allongée, ne lutte plus, ne fait que rire encore et encore à cause de ces horribles chatouilles, et se concentre pour répondre enfin à cette femme qui a eut l’intelligence de la retrouver :

« D’accord ! Hi hi hi hi je ...ah ah … j’abandonne tu as gagnée… Pitié arrête ! »

Elle attend simplement que la guerrière arrête un peu de la chatouiller pour qu’elle puisse respirer, surtout qu’avec sa poitrine écrasée au sol c’était franchement pas simple, puis les larmes aux yeux, l’air épuisée de ces dix minutes à se faire torturer, elle montre les deux beaux oreillers se trouvant sur le lit. Épais et moelleux, elle les avait battu ce matin pour qu’il soit bien confortable au soir, et finalement cela allait sûrement lui être incroyablement profitable :

« Je l’ai… Aaah bon dieu… caché dans un des oreillers. Vas-y récupère-le... »

Esmeralda de Nulle-Part

Humain(e)

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 2 samedi 06 juin 2020, 17:53:36

La jeune Imp croyait certainement qu'Esmeralda était dupe. Eh bien, peut-être l'était-elle un tout petit peu, puisqu'elle s'était quand même fait dérober cette foutue boite et maintenant avait fait plus de quarante bornes juste pour la récupérer, rajoutant près de trois jours à son voyage parce que le détour pour retourner sur la grande route vers Evelon va lui coûter cher en temps, surtout qu'elle a loupé son bateau à cause de ces conneries. Du coup, ce n'était pas que pour l'information que la petite Imp se faisait ainsi torturer; c'était bien pour la punir de ses mauvaises actions.

Est-ce qu'Esmeralda était vraiment fâchée? Absolument pas. Elle était agacée, assurément, probablement un peu frustrée d'avoir à subir ce contretemps, mais parce que la jeune demoiselle démoniaque n'était pas le premier diablotin qu'elle avait croisé dans sa vie, elle savait que ces petits êtres étaient des farçeurs, des coquins, mais de là à les croire méchants ou dangereux… ca dépendait à quel point un idiot s'aventurerait à les pousser à bout. En tant qu'aventurière, elle savait également doser ses réactions lorsqu'elle se retrouvait devant une créature magique ou surnaturelles; avec les bonnes réactions et les bons comportements, on pouvait facilement se tirer d'affaire sans se lancer dans une joyeuse bagarre.

« D’accord ! Hi hi hi hi je ...ah ah … j’abandonne tu as gagné… Pitié arrête ! »

La jeune aventurière se redressa donc, retirant un moment ses mains sur corps de la jeune diablotine.

"Crache le morceau."
"Je l’ai… Aaah bon dieu… caché dans un des oreillers. Vas-y récupère-le..."

Elle jeta alors un coup d'œil aux oreillers, puis à la jeune diablotine. Comme toute réponse pour sa prétendue sincérité, Flint sentit les mains de sa partenaire se glisser sous ses vêtements et la chatouiller directement.

"Tu m'prends pour qui, hein? Tu crois que je vais te croire si facilement, petite menteuse !?"

La jeune femme se plaça alors à califourchon sur sa prisonnière, l'écrasant de son poids. Même si elle pourrait paraître menue et petite à l'œil nue, l'aventurière avait des muscles à ne pas sous-estimer, et elle était également très douée pour les prises. Une fois certaine que la petite démone ne pouvait s'enfuir, elle tendit la main vers le sac que la chapardeuse avait laissé tomber un peu plus tôt, et en tira sa fameuse petite boite. Elle laissa alors un lent soupir de satisfaction. Quatre mois avec la jeune diablotine pour mettre la main dessus, et celle-ci se faisait la malle avec. Franchement. Esméralda se tourna donc vers elle et déposa la boite devant son nez.

"Dans les oreillers, hein?"

Elle se penche alors sur la petite démone, la faisant se retourner sur le dos, lui prenant les mains et les plaquant au-dessus de sa tête.

"Flint, Flint, Flint. Que vais-je donc devoir de toi?"

À l'insu des deux femmes, du moins au départ, une autre tenancière de l'établissement avait entendu les cris et était désormais témoin visuel de l'événement, mais ne semblait pas croire qu'il s'agissait d'un racket. Voyant ces deux jeunes femmes dans une position aussi… eh bien, suggestive, elle s'empressa de fermer la porte, les joues bien rouges d'embarras, les laissant seules dans cette chambre noire. Malgré cet événement, Esmeralda restait immuable, les yeux rivés sur les émeraudes qui composaient ceux de Flint. La diablotine ne possédait rien que la jeune femme pourrait réclamer comme remboursement, et pas question de l'enchaîner avec un sceau, puisque l'aventurière était foncièrement contre l'esclavage, elle qui détestait déjà les règles de façon générale. Après un moment qui aurait peut-être été perçu comme une éternité à la jeune Flint, Esmeralda se pencha alors sur elle, s'arrêtant à quelque centimètre de son visage.

"Tu as le choix. Pour expier ta faute; soit on reprend les chatouilles, ou…"

Elle continua son petit bonhomme de chemin et posa un baiser tendre et chaleureux sur les lèvres de son ex-compagne d'aventure.

Peut-être que cela surprit Flint, ou peut-être qu'elle connaissait suffisamment sa partenaire de voyage pour savoir qu'Esmeralda était une femme plutôt ouverte et libertine en matière de sexe. Le sexe était à la fois une méthode pour démontrer son affection, mais aussi de rétablir les torts, éviter les conflits et rétablir la confiance. Pendant leurs voyages, par exemple, il n'était pas rare que l'aventurière flirte un peu avec elle lorsqu'elles se prenaient le bec, ce qui mettait fin aux disputes et laissait place à quelque chose de plus agréable.

Cela dit, les mains d'Esmeralda tenaient toujours les poignets de sa victime, donc ne la laisserait pas simplement partir sans une punition qu'elle jugerait convenable pour celui d'avoir trahi sa confiance, surtout que la confiance était la seule et unique chose qui avait réellement de la valeur pour les aventuriers; on se faisait arnaquer par un marchant? Pas grave, on avait nos compagnons. Notre client décide de ne pas nous payer? Pas grave, on lui défonce sa sale gueule avec ses compagnons. Flint avait briser cette confiance, et même si cela devait être la fin de leur alliance et coopération, Esmeralda estimait qu'elle méritait un paiement en bonne et due forme.

Flint Eklepios Adaenika

Créature

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 3 lundi 08 juin 2020, 18:24:19

Elle eut un temps l’espoir que cette ex-compagne de voyage ait l’idée d’aller vérifier les oreillers. Dans le fond, c’était une action un peu compliquée, étant donné que la prudence prévalait sûrement chez elle, et que sa première réactions seraient sûrement de remettre en cause ses allégations mais … Qui sait ? Après tout elle avait bien le droit d’y croire non ? Non pas qu’elle prenne la guerrière pour une sotte, elle avait eut le droit de remarquer son intellect durant leur bout de trajet ensemble, mais elle savait aussi que parfois l’irrationalité prenait le dessus quand quelque chose nous tenait à coeur. C’était un pari, un pari qui, gagné, lui permettrait de s’enfuir à toute jambe en enfermant Esmeralda dans la pièce, et donc en s’assurant par la même  de gagner de précieuses minutes afin de mettre en place un nouveau tour de passe-passe pour s’enfuir. Mais quand elle sentit les doigt de la femme filer de nouveau le parfait amour avec ses flancs, Flint n’eut guère à se poser de questions. Son coup de bluff était un échec, et elle allait encore le payer !

Les chatouilles reprirent, et la voilà qui se trémousse de nouveau alors qu’elle n’avait qu’à peine reprit son souffle après sa précédente torture. Les joues rouges, du mal à reprendre de l’air, et cette horrible sensation qui traversait son corps alors qu’elle se savait très bien piégée… Raaaah c’était l’horreur absolu !

« Tu m'prends pour qui, hein? Tu crois que je vais te croire si facilement, petite menteuse !?
 -  Ça… Ha ha ha ha … ça valait… Hihi HA Haha… le coup d’essayer ! »

Pas le moins du monde, elle ne répondait que par orgueil ! Rien au monde n’était valable face à des minutes et des minutes de chatouilles ininterrompues qui manquaient de la briser à force de contorsions. Mince, même quand elle essayait de se tirer hors de sa portée, la femme la maintenant un peu plus fermement et la forçait de garder sa position. En revanche, au milieu de ce supplice, elle put sentir les doigts d’Esmeralda remonter, effleurer la naissance de ses seins, et à ce moment il fallut avouer que tout son corps se tendit d’un bloc, la gêne rougissant son visage d’une teinte supplémentaire. Mais qu’elle fasse attention bon sang, ça ne se fait pas de toucher sa féminité ainsi ! Idiote, idiote, idiote d’Esmeralda, ça va pas de lui provoquer une surprise pareille bon sang !?

Enfin, par bonheur ou providence, sa connaissance cessa peu après de lui faire connaître une punition exemplaire, et même si la petite Imp devait rester au sol, inerte, elle avait au moins la satisfaction de ne plus se faire chatouiller à outrance. Elle reprenait son souffle, épuisée, incapable de bouger un muscle de plus. Entendant Esmeralda fouiller dans son sac, la demoiselle aux fausses cornes sut très bien que c’en était finie de son petit jeu, et quand elle vit la boîte être posée nonchalamment devant son regard déjà fatigué du premier traitement qu’elle venait de subir, elle soupira sans la moindre retenue. Oui bon, elle avait mentit, mais dans le fond quand est-ce qu’elle ne mentait pas ? C’était un peu le meilleur moyen de survivre pour une faible petite chose comme elle. Quand on ne sait vivre par la force, on apprends à tromper, en utilisant sa tête.

« Dans les oreillers, hein ?
 -  J’oserais objecter que dans tout les cas de litiges existant dans ton beaux pays, la justice est sensée être rendue par un tribunal, et de ce fait ton comportement est… OUAH ! »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que la guerrière usa de sa force pour l’obliger à se tourner sur le dos ! En fait, la surprise fut telle que Flint ne pensa même pas qu’il était ainsi venu le temps pour elle de se débattre, ce qui lui fut fatal : Le temps qu’elle lève les bras dans une tentative de repousser la forte dame, cette dernière lui attraper les poignets d’une main ferme et les plaqua sur le bois au dessus de sa tête. Non seulement dans cette position l’imp était obligée de se cambrer, ce qui n’était pas agréable, mais en plus cela mettait en valeur sa poitrine, ce qui la gênait fortement.

« Flint, Flint, Flint. Que vais-je donc devoir faire de toi ?
 -  Par pitié quelque chose qui n’implique pas plus de chatouilles... »

La voix de la demoiselle démoniaque était à la limite de l’implorant, un peu comme son regard d’ailleurs. Elle n’était pas l’entité la plus courageuse du monde, ni la plus orgueilleuse. Elle aimait faire des farces et appréciait celles-ci même si elle ne s’en sortait pas toujours. Dans le cas présent, elle était dans une position fâcheuse, aussi ne pouvait-elle tenter de s’en sortir qu’au travers de la compassion ou du marchandage. En tout cas c’est ainsi qu’elle le vivait. Déjà tentait-elle d’attendrir son adversaire, de lui montrer qu’elle avait déjà gagnée, mais elle voyait bien sur les traits d’Esmeralda que ça ne flattait ni son impression de supériorité, ni son égo. En somme, qu’elle pouvait bien essayer, elle n’allait peut-être pas s’en sortir ainsi.

Elle crû un instant que la femme de ménage allait la sauver. Que nenni, elle s’est enfuie à toute vitesse en la laissant là, entre les bras autrement puissants de la guerrière. Flint cherchait un mot, une phrase, un quelque chose pour la convaincre de la libérer… Elle ne s’en trouva que plus muette, et l’approche lente du visage de la dame la fit couiner de gêne, tout particulièrement en sentant la poitrine de celle-ci venir rencontrer la sienne à son approche :

« Tu as le choix. Pour expier ta faute; soit on reprend les chatouilles, ou…
 -  Pitié pas les chatou... »

Flint sentit la douceur des lèvres de la guerrière sur les siennes. Une sensation grisante, mais ô combien troublante qui fit vibrer sa chair, tout autant que son esprit. Flint ne connaissait rien à ce genre de choses. Esmeralda elle… Semblait bien plus à l’aise avec ce genre de cas de figure, mais la pauvre petite Imp ne s’en trouvait que plus chamboulée. Ce n’était pas désagréable mais si étrange, soudain, et surtout déstabilisant, elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier cet étrange réconfort comme de vouloir y échapper par trouble. Et ça durait si longtemps. Suffisamment pour que l’instant où la guerrière s’éloigna de ses lèvres ne survienne que bien trop tard à son goût, son coeur ayant eut le temps de s’emballer, et son visage s’empourprer de manière bien plus durable.

« Esmeralda je … C’est … C’est pas que je … enfin tu sais bien je n’ai … Je ne sais pas comment... »

La demoiselle s’emberlificotait dans ses propres tentatives de s’exprimer, de s’expliquer. Surtout qu’elle restait si proche de son visage, son souffle était encore suffisamment perceptible pour qu’elle le sente glisser suer ses lèvres. Et l’imp s’efforçait de ne pas penser à tout ces menus endroit où le corps de la guerrière était agglutiné au sien, pour ne pas tout simplement tenter une nouvelle fuite dont elle se doutait de l’inefficacité. Elle baissa ses yeux, croisa la modeste poitrine d’Esmeralda, pressée contre la sienne. Quasiment immédiatement elle couina et tourna la tête en fermant les yeux, comme si cette simple vision pouvait être la gageure de quelque chose de plus troublant, de plus… déstabilisant. Quelque chose qu’elle ne pouvait nommer, ni même expliciter d’ailleurs.

« Esme… Je… Je suis sûrement pas la personne la plus indiquée tu… Je m’excuses, tu sais que c’est incontrôlable, je ne peux m’en empêcher. Tu acceptes de me pardonner ? »

Esmeralda de Nulle-Part

Humain(e)

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 4 mercredi 10 juin 2020, 06:57:43

"Esme… Je… Je ne suis sûrement pas la personne la plus indiquée tu… Je m’excuse, tu sais que c’est incontrôlable, je ne peux m’en empêcher. Tu acceptes de me pardonner ?
-Non.

Bien sûr qu'elle savait que les diablotins ne pouvaient pas se contrôler. Causer des ennuis était dans leur nature profonde, c'était leur place dans la société; ils luttaient contre la stagnation, forçaient le changement et mettaient une considérable énergie à faire avancer les choses. Certains aventuriers devaient leur carrière en raison d'une farce faite par un diablotin, et certains prétendaient même que c'étaient ces petites créatures qui avaient causé la création de la Guilde des Aventuriers, il y a plus de sept siècles.

Que cela soit vrai ou non n'avait aucune importance pour la belle jeune femme; elle se foutait éperdument de la race de la jeune femme, ou de ses suppliques; que ce soit incontrôlable ou non, elle avait fait quelque chose qui aurait pu nuire, et pour cette raison, il fallait la punir. Elle était libre d'agir selon sa nature si elle le désirait, mais en contrepartie, Esmeralda jugeait qu'elle devait également être prête à affronter la possibilité que quelqu'un vienne lui morde le cul à un moment ou un autre, et en ce moment, plutôt que de lui morde son magnifique petit derrière, Esméralda avait un tout autre avenir en tête pour la jeune femme, quoi qu'il ne fût pas impossible qu'elle finisse effectivement par mettre les dents sur ces jolies fesses.

La jeune aventurière glissa les doigts de sa main libre vers le bas, et lentement glissa les doigts sous le vêtement pour caresser la peau de Flint. Plutôt que des chatouilles, le diablotin pouvait sentir la tendresse d'Esmeralda. Elle n'était pas en colère, ni ne comptait lui faire le moindre mal, mais elle allait la punir de ses caresses, parce qu'elle savait bien que la petite démone ne supportait pas les cajoleries, simplement parce qu'elle ne savait pas qu'en faire.

Les diablotins n'étaient pas des amants de nature; on les voyait parfois faire une farce de nature sexuelle, comme un diablotin mâle qui, pour choquer une femme de la haute société, lui montrait son sexe et l'agitait en tourniquet, mais c'était simplement de la provocation, et pour provoquer, ça, les diablotins étaient très forts, certains diraient même les meilleurs. Cependant, Esmeralda était également une taquine, dans son genre; même si elle s'adonnait présentement à des caresses qui étaient, indubitablement, de nature sensuelle, elle n'avait aucunement l'intention de pousser le bouchon trop loin, sachant très bien que les diablotins pouvaient être de terribles plaies s'ils étaient courroucés. Fort heureusement, Flint n'était pas du genre colérique; plus du genre à piquer une crise.

La jeune femme l'embrassa encore quelques fois, alors que sa main s'aventurait toujours plus haut, sans jamais atteindre sa poitrine, histoire de la faire chanter un peu, de la laisser baigner dans l'expectative. Après tout, quel genre de farce se terminait en quelques secondes? Pour qu'elle garde en mémoire la tension et les habiletés de la jeune femme, il était important que la jolie diablotine comprenne qu'Esmeralda, en ce moment, avait tout le pouvoir sur elle.

Dans les faits, ce n'était peut-être pas complètement faux, parce que comme Flint l'avait indiqué, Esmeralda appartenait à une religion, et comme toutes les religions, à travers sa Foi, elle avait accès à une forme de manipulation spirituelle, ou magie, qui lui permettait également de manipuler les démons sur une certaine mesure. Elle ne pourrait pas, bien sûr, changer la nature de Flint à son avantage, mais avec un petit sceau par-ci, un petit ordre par-là et hop, Flint ne pourrait littéralement que dire oui à tout ce que la jeune femme lui demandait. Ca ne manipulerait pas ses actions, mais elle serait forcée de répondre à tout ce que la jeune femme lui disait par l'affirmative, ce qui veut dire que même dans son refus, elle proposerait son consentement. Une chose terrible, diriez-vous, mais comparativement aux invocateurs et aux prêtres de haut niveau, cela n'était qu'une bien maigre utilisation de ses fabuleuses capacités.

Finalement, la jeune femme relâcha sa prise sur les poignets de la démone et se redressa un peu, retirant sa main de son haut puis les posa de chaque côté du corps de la démone, la regardant droit dans les yeux.

"Donc. Les chatouilles, ou les baisers?"

Flint Eklepios Adaenika

Créature

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 5 mardi 16 juin 2020, 00:23:49

« Non. »

Le coup de poignard, l’immonde trahison. La pauvre petite Imp avait prit la peine de s’excuser, de reconnaître son erreur, de faire l’effort ultime … Et cela sans succès aucuns. A quoi bon s’excuser pour une taquinerie si il fallait quand même en subir les conséquences par la suite !? Eh bien apparemment, ce genre de considération ne venaient pas du tout à l’esprit d’Esmeralda, qui conservait avec appui sa position au dessus d’elle pour l’empêcher de tenter une nouvelle fuite. Aaaah Flint n’aimait pas ça du tout, elle ne voulait pas avoir à subir la moindre punition, et elle savait que la guerrière pouvait très bien faire usage de quelques fraudes de magies divines pour tenter de l’affecter, en bien ou en mal. Il fallait trouver une autre solution et vite, parce qu’elle ne supporterait … ni les caresses, ni d’autres chatouilles.

Tandis qu’elle cherchait par ailleurs quelques moyens de s’échapper, une contre-attaque, un vice de procédure, une émeute salvatrice et soudaine, elle eut le malheur de sentir ses pensées être court-circuitée de la plus vile des manières. Elle sentit le contact terrible des mains de la mercenaire sur sa peau, les caresses délicates mais intéressées qui se laissèrent le droit de parcourir son ventre. Elle couina au premier toucher, ronchonna avec gêne au second. Elle voyait très bien jusqu’où la demoiselle pouvait se permettre cette tendresse, et ce n’était pas le moins du monde dans ses habitudes ! Elle n’était pas une de ces catins de succube accro à la queue, nom d’un Qu’alljat’t ! Puis Flint se doutait aussi bien que la femme ne lui voulait pas foncièrement du mal mais cela, si soudain, si … agressif à ses yeux, c’était déjà beaucoup trop.

Un sortilège, elle avait besoin d’un sortilège pour se libérer. Mais qu’avait-elle qui ne risquait pas de blesser Esmeralda, ni de l’encourager dans ses activités ? Elle voyait mal le sort d’entrave être efficace, parce que finalement elle n’aurait plus qu’un poids mort sur le corps. Idem pour le sortilèges des vêtements fuyants, c’était un coup à ce que la guerrière le prenne pour une invitation, ce qui n’était guère le but recherché. Et puis elle allait pas non plus lui cramer la gueule avec un sort de feu, c’était ahurissant comme idée, et proprement inacceptable. Sauf que toute cette réflexion lui faisait perdre un temps précieux. Trop précieux, car tandis qu’elle regardait autre part en fouillant sa mémoire, son bourreau revenait à l’assaut de ses lèvres, la faisant trembler de ces délicates intentions qui n’étaient guère entendues.

C’était d’ailleurs passablement horrible parce que toutes ces intentions n’étaient guère désagréables, mais provoquaient un émoi qui, lui, l’était ! Ces doigts qui remontaient lentement sous ses ébauches de vêtements qu’elle savaient provocantes. Ces lèvres délicates qui s’emparaient des siennes sans autres formes de questionnements et d’accords, par le simple fait d’une supériorité physique établie. C’était beaucoup trop pour une petite demoiselle qui n’acceptait plus de se faire… Eh bien taquiner ainsi. C’était son rôle d’aller volontairement trop loin pour mettre autrui dans l’embarras, et de devoir subir ce traitement là n’était clairement pas acceptable à ses yeux, elle s’en offusquait, clairement ! Bien sûr, c’était sans compter sans le rouge carmin qui avait empourpré ses joues, qui lui annonçait bien d’autres troubles… Mais elle n’en pensait pas moins !

Et cela ne changea guère, même une fois qu’Esmeralda s’était éloignée ! L’imp était cramoisie, et gardait en elle un furieux mélange d’indignation et d’instinct sensuel. Son corps était très content de ce que venait de lui prodiguer la guerrière, mais son esprit restait bloqué sur une volonté de refuser cette approche bien trop soudaine. Elle n’avait pas vraiment le choix, profitait de ces ultimes instants de répit pour penser à son échappatoire. La fenêtre ? Sûrement, mais elle allait devoir trouver le moyen, ou du moins le temps, de l’ouvrir. Pour ça, il fallait qu’elle puisse s’assurer que la dame à ses côtés ne soient pas forcément capable de la suivre. La pièce était sombre alors … un éblouissement ?

« Donc. Les chatouilles, ou les baisers ?
 -  Eh bien je… Je serais plutôt d’avis à … »

Elle hésitait, forcément elle risquait de mettre cette ancienne camarade de voyage encore plus en colère qu’elle ne l’était déjà, mais en même temps il y avait aussi cette petite chance qu’elle reparte simplement avec la boite à trésor et la laisse en paix ? Peut-être ? Etait-ce réellement un risque à prendre ? Flint savait juste que si elle continuait sur cette pente glissante elle risquait soit de mourir étouffée par incapacité de respirer entre deux chatouilles, ou de perdre toute sa … pureté physique. Trop de risques, elle devait fuir, elle devait fuir de suite même !

« D’avis pour ça : Et anguis, flitset simnis, et anguis ! »

Elle avait faillit se mordre la langue dans la précipitation, mais avait put utiliser l’un de ses bras tout juste libéré pour tendre un doigt devant le visage de la guerrière, et y produire un vif flash lumineux suit à son incantation. Une réussite franche, mais dont elle ne connaissait pas la durée d’effet. Au moins, avec la surprise, elle se retourna et fila en avant pour s’échapper de la prise d’Esmeralda, puis se rua en direction des fenêtres. Elle voulut tirer les battants pour s’élancer dans la rue, un étage plus bas, mais ne fit même pas attention au fait que le crochets était encore présent, gardant bien verrouillés ceux-ci. Mince, du calme, enlever les crochets, ouvrir les battants et s’élancer… Allait-elle avoir le temps ?

Esmeralda de Nulle-Part

Humain(e)

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 6 dimanche 21 juin 2020, 02:10:33

Malgré les intentions pacifistes de Flint, le flash de lumière causa la panique chez Esmeralda. Elle ne pouvait savoir quel sort elle venait de jeter, et elle se jeta sur le côté pour éviter de se prendre quoi que ce soit en plein visage, malgré que l'éblouissement eût son effet, et dans son alerte, sa tête heurta brutalement la commode, qu'elle n'avait pas eu le temps de prendre en compte. Alors que Flint prenait la fuite, Esmeralda sentait le monde entier tourner autour d'elle. Elle tenta de se relever, et de rattraper la jeune démone pour essayer de s'excuser, mais aucun mot ne voulait sortir de ses lèvres alors qu'elle tentait de marcher. Elle ne fit que quelques pas avant de s'effondrer lourdement sur le sol, et elle s'y laissa choir, incapable de se relever.

Elle sentit alors un mouvement chaud dans ses cheveux. Elle crut un instant que ce fut la main de Flint, mais lorsqu'elle usa de la sienne pour toucher, elle reconnut ce sentiment poisseux, presque collant. Elle ramena la main devant son visage et elle vit une quantité alarmante de sang sur sa main; elle n'avait touché la blessure qu'une brève seconde, ce qui voulait dire qu'elle saignait profusément. Si elle n'agissait pas, elle allait mourir, comme ça, comme une idiote.

"Vath... vatha'aam... non... merde... les mots... les m... vatha'aam ysin olub... Non... non..."

Elle n'arrivait pas à se rappeler des mots magiques. Et encore, cela était sans compter les gestes magiques importants pour que le sort se déclenche. Elle tenta de remuer les doigts, mais elle ne ressentait que l'engourdissement, au point que ses doigts refusaient même de se ployer pour accompagner les mots magiques d'un simple sort curatif. Certains étaient si habiles qu'ils n'avaient même pas besoin de s'entraîner pour jeter des sorts aussi simples, mais malgré son entraînement d'aventurière, elle n'était pas bien expérimentée dans les soins, et rarement dans une panique où elle savait que sa vie dépendait de son succès. Niveau situation stressante, celle-ci devait être l'une des pires, et la démone et elles avaient déjà été entourés par des araignées venimeuses lorsqu'elles cherchaient cette foutue boite.

Sa vue s'embrouilla, lentement, la faisant paniquer davantage, et elle lutta de toutes ses forces pour rester éveiller. Il ne fallait pas s'endormir. Il ne fallait pas qu'elle arrête d'essayer.

"Vatha'aam yisin ulobuklin... de... de ragni? Ragn... non... Je..."

Et finalement, la jeune femme s'effondra et, malgré ses efforts, elle sombra dans la torpeur. Le temps passa, lentement, et pendant qu'Esmeralda sombrait dans les ténèbres, son corps lutta de toutes ses forces pour rester en vie, luttant à la fois contre l'infection et les bactéries qui profitaient de cette blessure pour tenter une invasion et contre l'exsanguination. Normalement, on ne saignait pas autant lorsqu'on se cognait la tête, mais non contente de s'être cognée suffisamment fort pour causer une commotion cérébrale, dans sa panique, l'aventurière avait fait sauter un vaisseau sanguin important contre le cadre en fer de la commode.

Cela étant, elle ne pouvait pas blâmer Flint. Si elle venait à mourir, elle devrait accepter que ce fût normal pour la jeune femme d'avoir été alarmée. Même si Esmeralda n'aurait jamais vraiment forcé la jeune femme et que ses séductions, même si elle se montrait un peu invasive, restaient sans méchanceté, Flint ne la connaissait peut-être pas suffisamment pour savoir qu'elle se serait arrêtée avant de poser un geste franchement déplacé. Pour l'aventurière, il n'y avait rien de bien vilain à un baiser, et si Flint lui avait dit simplement non, tout cela se serait assurément arrêté, parce que dans le vocabulaire d'Esméralda, 'non' était l'équivalent d'un mot de passe; non signifiait stop. Mais Flint ne pouvait pas le savoir.

Elle y était peut-être allée un peu fort.

C'est bête, non? Mourir d'une tentative de séduction qui a mal tourné. Franchement, si elle devait crever de cette blessure, elle ne voudrait pas voir ce qu'il y aurait d'écrit sur son épithète, si elle était assez chanceuse pour avoir droit à une tombe. "Ci-gît Esmeralda de Nulle-Part. Elle avait les ovaires en feu." Même en faisant un effort, elle douta que les dieux pourraient s’empêcher de se moquer d’elle lorsqu’elle passerait dans l’au-delà, et pour être franc, il n’était pas sûr qu’elle leur en voudrait; c’était vraiment, vraiment un mort débile.

Flint Eklepios Adaenika

Créature

Re : La Boite et le Démon [PV Flint]

Réponse 7 jeudi 25 juin 2020, 19:02:11

Elle ne fit pas mine de regarder derrière elle. Bien trop perturbée pour accepter de perdre la moindre seconde, elle déverrouilla rapidement les battants qui l’empêchait de fuir, et grimpa par l’ouverture providentielle pour atterrir sur un pan de toit de tuiles brunâtres. Si elle descendait dans la rue elle pourrait bien fuir, mais elle préférait tenter sa chance et ne pas se montrer visiblement en train de s’échapper. Elle hésita un court instant, puis partie immédiatement à la droite du toit, allant se glisser au coin de celui-ci pour s’y dissimuler, et essayer de se calmer un peu, son coeur battant encore la chamade, et son souffle ayant bien du mal à se tempérer. Bon dieu quel coup de flippe. Elle n’avait jamais vraiment eut l’occasion de subir pareille approche, et globalement, elle n’aimait pas perdre le contrôle de la situation… Mais là, couplé au fait qu’Esmeralda avait été une compagne de voyage, elle avait eut bien du mal à trouver une « échappatoire pacifiste ». Enfin, pour l’instant, elle ne semblait pas l’avoir poursuivie.

« Pfiou… Allez, du calme. J’attends un peu, puis je rentre tranquillement, récupère mes affaires… Et me tire. Ouais ce sera le mieux. Ce sera le mieux. »

Quand on passe pas mal de temps seul avec soi-même, on finit par chopper cette habitude de se parler pour se rassurer. Flint avait commencer à le faire il y a peu et trouvait cette méthode autrement plus agréable pour se conditionner sans avoir à chercher le réconfort de quelques personnes potentiellement aussi traître qu’elle pouvait l’être. Enfin, elle ne faisait que des farces au moins, elle essayait pas de se venger en sautant sur ses camarades passées et en venant les cajoler jusqu’à la honte absolu. Elle n’était pas une succube bon sang, ni même une de ces chaudasses des quartiers chauds, rien dans le sexe ne lui paraissait inné, et c’était sans parler de sa peur de ne pas avoir d’emprise sur les événements. Si un jour elle recroise Esmeralda, elle s’excusera, sûrement, mais pour l’instant, plus loin elle se tenait d’elle et mieux elle se sentira, c’était certain !

Pourtant, maintenant qu’elle avait un peu reprit ses esprits, elle se permit d’observer les alentours. De sa position, elle était un peu au-dessus de la sortie de l’auberge, si bien qu’elle pouvait remarquer qui entrait et sortait de ce lieu. Bien entendu, elle ne vit pas la moindre trace d’Esmeralda, ce qui l’étonna un peu, ne connaissant pas la guerrière pour s’attarder si elle se devait d’agir. Quant à la fenêtre, l’imp l’avait plus ou moins garder dans son champ visuel, depuis le bord du mur, et elle n’avait bien sûr pas remarquer le moindre mouvement, la moindre sortie, même pas un bout de main qui se serait placée sur le rebord pour permettre de regarder à l’intérieur de la rue. C’était assez étrange pour le coup. La mercenaire avait peut-être choisie d’attendre Flint à l’intérieur de l’auberge, imaginant qu’elle allait bien devoir passer par l’entrée principale pour pouvoir aller récupérer ses affaires ? Cela serait en effet logique, mais bienheureusement pour la maline demoiselle, elle avait prit les devants de cette possibilité.

En tout cas, elle avait assez attendue. Flint se doutait désormais que la mercenaire avait dû quitter sa chambre, aussi s’en rapprocha-t-elle avec toutefois une certaines prudences, ne voulant risquer quoi que ce soit par précipitation, puis passa malgré tout un coup d’oeil à l’intérieur. Il ne semblaiiiit… Qu’est-ce que !?

Au sol, juste devant la petite console qui allait avec la chambre se trouvait Esmeralda, inerte. Mince mince qu’est-ce qu’il s’était passé ? Bondissant dans la chambre avec une hâte inquiète, elle se précipita sans réfléchir au chevet de la femme, s’agenouillant près d’elle sans remarquer la large flaque de sang qui empourpra ses genoux. Merde, c’est elle qui avait fait ça ? Pas possible, le sort qu’elle avait utilisée n’avait aucune capacité offensive, c’était juste un tour, comme la majorité de ses sorts ! Mince, mince, mince ! Qu’est-ce qu’elle pouvait faire, où est-ce que la dame était blessée ? Elle tâtonna comme elle put, jambes, dos, épaules, bras, rien ! Puis quand elle vint tâter son visage, et sa chevelure, elle perçut enfin le flot léger mais gluant qui partait d’entre ses cheveux. MERDE ! Elle ne pouvait même pas cautériser la plaie, où Esmeralda allait juste flamber. Allez, du calme. Les premiers soins, comment on fait, qu’est-ce qu’on privilégie ? Finalement la petite démone se relève, court vers la couette et incante :

« Siscth’it Codersis fribeyss’th »

Elle se concentra, coupant plusieurs morceaux de draps de formes rectangulaires. Elle les attrapa alors immédiatement et se précipita à nouveau au chevet de la blessée, pour reprendre une nouvelle incantation rapide, de manière à ne pas perdre de temps en focalisation et en chant. Pointant du doigt la zone blessée, elle visa le plus précisément possible :

« Gu’herd »

N’ayant appeler que la force de l’eau, sans précision de forme ou d’effet, elle ne parvint qu’à projeter un éclat de flotte sur la blessure de la mercenaire. Un peu comme si elle avait lancée un ballon rempli de flotte sur le visage d’Esmeralda. C’était pas le meilleur, mais au moins comme ça elle avait enlevée les croûtes de sang et de poussière sur la frêle forme de son amie évanouie. Immédiatement après, elle appliqua les compresses de fortunes qu’elle avait préparée, et ôta un de ses gants relativement élastique pour ceinturer le tout avec une adresse remarquable, nouant cela pour que ça ne puisse s’échapper. Parfait, tout était bon, maintenant… Elle devait accomplir le plus important, à savoir trouver quelqu’un pour la soigner. Elle défit rapidement l’attirail de sa camarade, se doutant qu’elle ne pourrait efficacement la transporter avec tout le farda qu’elle se traînait normalement sur les épaules. Puis la souleva, l’installant sur son dos. Esmeralda n’était clairement pas assez lourde pour la mettre en difficulté, merci encore à sa nature démoniaque, aussi sortit elle rapidement de la chambre, puis se mit-elle à courir.

D’abord l’étage, puis les escaliers, puis la salle principale, et enfin la rue. Elle avait trouvée un apothicaire lors de ses errances dans la cité, elle s’en souvenait, et elle était quasiment certaine d’y avoir vu qu’un médecin y officiait, en sus des onguents et des herbes que vendent ce genre d’entreprises. Elle courrait avec la forme plutôt costaude et épaisse d’Esmeralda sur les épaules, et elle ne manqua pas de remarquer les quelques regards incrédules que certains passants leur adressaient. Tant pis pour la bonne figure hein ? Elle était responsable de la blessure de la mercenaire. Du moins elle le présupposait ! Donc elle se devait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour lui permettre d’aller mieux, d’en être sauvée ! Elle manqua glisser en bifurquant d’une rue sombre, mais dès qu’elle en déboucha, elle vit la large boutique accompagnée de son écriteau d’un vert céladon : « Chez Pikwins, Apothicaire ». En dessous, inscrit sur une vitre d’un gris sale avait été ajouté « en collaboration avec le Docteur Graffier, diplômé de Nexus ». Sa mémoire ne l’avait pas abandonné. Elle débarqua assez vivement dans les lieux, la blessée sur le dos et s’approcha rapidement du comptoir.

« Excusez moi ? Bonjour ! »

Personne… tout du moins jusqu’à ce que quelques pas se fassent entendre, et qu’une figure maigrichonne et mal rasé entre dans la pièce. Habillé d’une blouse et ayant encore en main un pilon et quelques herbes, la figure l’observa un instant avec méfiance, sûrement à cause de sa visible nature démoniaque. Et ses accessoires ne devaient pas aider en cet instant. En revanche, dès que l’homme à la mine blafarde observa la guerrière assommée, il haussa un sourcil, et voulut sûrement parler, mais Flint s’empressa d’expliquer les choses sans lui en laisser le temps :

« Elle s’est blessée à la tête, je sais pas comment ! S’il vous plaît aidez moi, je ne sais pas utiliser de sort de soin, je ne peux pas l’aider ! »

L’homme eut un temps d’arrêt… puis lui fit signe de passer au-delà du comptoir, vers l’arrière-boutique.

« Filez au bout du couloir, il y a des lits, je vais aller chercher mon collègue. »


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