Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une question de calibre (Sarah)

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Zorro Wolfen

Créature

Une question de calibre (Sarah)

dimanche 26 avril 2020, 02:30:06

Le soleil était haut dans le ciel, dardant ses rayons implacables sur les Terres du Chaos, les noyant dans une désagréable chaleur, inhabituelle pour la saison. Heureusement un vent léger s’était levé, apportant avec lui une fraicheur miséricordieuse et les embruns salés venus de l’océan tout proche.

Les yeux fermés, Zorro leva le nez en l’air pour savourer cette brise bienfaitrice et humer ce parfum qu’il n’avait pas senti depuis longtemps. Des souvenirs à moitié oubliés, datant d’une autre vie, lui revenaient en mémoire, des images de vagues à perte de vue, d’immensités bleutées sillonnées par d’imposants navires, d’histoires de fantômes et de trésors maudits, des chants parlant d’amours d’aventures et de richesses …
A ses côtés son cheval s’ébroua, tirant le mercenaire de ses pensées. Il jeta un œil amusé à la monture, admirant sa robe noire qui luisait sous le soleil ardant. Il l’avait nommé Dwylidian, en l’honneur de son ancien compagnon, laissé dans l’autre monde. C’était une belle bête, rapide et endurante, dotée d’une vive intelligence, qu’il avait acquis récemment. Ou plus exactement qu’il avait gagné lors d’une course à laquelle il avait participé, dans le cadre d’un contrat. Un contrat qui s’était montré particulièrement lucratif, suffisamment en tout cas pour qu’il puisse enfin s’équiper dignement, laissant tomber les frusques défraîchies et usées jusqu’à la corde qu’il portait depuis son arrivée en ces lieux.

D’ores et déjà, entre autres choses, il s’était fait faire une armure de cuir et de métal, simple mais efficace et surtout qui lui allait comme un gant puis il avait longuement écumé les boutiques d’armuriers et forgerons de Nexus à la recherche d’une personne capable de lui fournir une arme digne de ce nom. En vain. Les unes après les autres, il avait rejeté toutes les lames qu’on lui avait proposé. Aucune de ces merveilles, ainsi que les nommaient leur vendeur, n’avait trouvée grâce à ses yeux : trop lourdes, trop fragiles, mal équilibrées, bien trop chères… Par dépit, il avait fini par se rabattre sur arme de moindre qualité, qui ne lui convenait guère mieux mais qui au moins valait son prix.
C’est alors qu’il avait entendu parler d’un artisan vivant dans un village en bord de mer, dans les contrées du Chaos. Un artisan qui, a en croire la rumeur, effectuait de véritables petits miracles et savait créer des armes capables non seulement de toucher depuis plus loin qu’un arc, mais aussi d’infliger bien plus de dégâts.

Zorro n’avait pas hésité bien longtemps. Quoique dubitatif, il voulait laisser sa chance à cet artisan. Et puis de toute manière, il ne trouverait pas son bonheur à Nexus, et cela faisait déjà quelques temps qu’il voulait visiter Ashnard et ses alentours. L’occasion était trop belle !

Quelques heures plus tard, le Loup pénétrait dans un petit village. Ici l’odeur de la mer était plus forte, imprégnant chaque bâtisse, chaque habitant de son emprunte particulière. Le bruit des vagues, leur lent va et vient envoûtant, résonnait à travers les ruelles, souligné à intervalle irrégulier par le cri des oiseaux marins ou les appels d’un boutiquier.
Suivant les indications d’un citoyen, un vieil homme au visage ridé et au teint buriné par des années passées sous le soleil de l’océan, Zorro se dirigea vers un bâtiment en bordure du village, à l’autre bout, après avoir réservé une chambre à l’auberge du coin et laissé Dwyl’ aux bons soins d’un garçons d’écurie.

Il poussa la porte, faisant discrètement résonner un petit carillon et pénétra dans les lieux.
Partout autour de lui, où que se posa son regard, exposés dans des vitrines ou sur les murs, se trouvaient des armes comme il n’en avait encore jamais vu. Des manches courts et courbes, prolongés par d’étranges assemblages de pièces métalliques et de tuyaux, le tout ouvragé avec une finesse incomparable et un art consommé. Dans son monde natal, le voyageur avait déjà vu des arbalètes de poing, des canons et même, quelques fois des couleuvrines, armes de prédilection du petit Peuple. Les armes ici exposées y ressemblaient étrangement, mais dans une version miniaturisée. Néanmoins si elles étaient aussi efficaces que les bâtons à feu, en dépit de leur taille, alors, en effet, il s’agissait là d’armes redoutables. Même si le mercenaire doutait qu’elles soient réellement à son goût.

Alors qu’il explorait la boutique, errant entre les vitrines, effleurant les créations du regard, une voix s’éleva. Sans surprise, il se tourna vers le fond de la boutique, derrière le comptoir où une jeune femme était apparue. Il se dirigea vers elle tout en la détaillant.
Plutôt jeune, elle ne devait pas avoir plus d’une trentaine d’années. Une silhouette attirante, mise en valeur par ses habits, de grands yeux en amandes couleur saphir et une crinière de cheveux de feu, la demoiselle devait sans doute susciter bien des passions. Alors qu’il s’en approchait, son parfum vint lui caresser les narines, une odeur douce, légère, celle de sa peau, habillé d’une légère touche de rose. De rose et aussi de métal. Et de poudre. Si son odorat ne trompait pas l’hybride, à n’en pas douter il se trouvait en présence de la personne qui confectionnait toutes ces armes. Ainsi l’artisan était donc une artisane.

Un discret sourire ourla ses lèvres alors qu’il s’inclinait en une révérence fantasque, saluant la jeune femme. Heureusement qu’il n’avait jamais prêté foi à ces idioties si chères à bien des mâles sur le talent et la place des femmes dans la société.

-Gente dame, je te salue. Je suis Zorro, Zorro Wolfen un … aventurier dirons-nous. Je suis à la recherche de quelque chose pour remplacer cette camelote, se présenta-t-il en désignant la poignée de l’épée qui dépassait de son épaule, et quelqu’un à Nexus m’a parlé de ton atelier. Et de ton talent.

Il lui sourit d’un air affable. En dépit des apparences, il ne cherchait pas à séduire la demoiselle, il se montrait simplement courtois. L’expérience lui avait appris qu’on ne perdait jamais rien à l’être, bien au contraire. Se retournant à moitié, il désigna la boutique d’un geste de la main avant de lui faire face de nouveau, ses yeux d’émeraude brillant de curiosité.

-Je dois néanmoins avouer que je ne m’attendais à pas à tout ça. Et que je ne comprends pas grand-chose à ton art ; la dernière fois que j’ai vu une arme semblable, c’était d’un nettement plus gros calibre. Du style pour abattre un mur. Pas le genre d’arme qu’on peut mettre dans sa poche en somme ! Ni à la portée de toutes les bourses, tant elles étaient compliquées à fabriquer. Si tu voulais bien m’expliquer, j’en serais honoré.

Il doutait toujours de vouloir posséder une telle arme, n’ayant pour référence que les canons évoqués, et commençait à douter aussi d’avoir assez pour s’en offrir, mais son intérêt, lui, était bien réel !
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Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 1 mercredi 13 mai 2020, 22:27:29

Le soleil pointait le bout de son nez, voilà une nouvelle journée qui commençait... Sarah est dans son lit, allongée la tête sur l'oreiller, sous un simple drap, depuis sa position elle avait vu sur sa fenêtre ouverte qui donnait en direction de l'océan ! Une place de choix, c'était tellement apaisant d'écouter le bruit des vagues s'écraser sur les rochers, les oiseaux qui se réveillent commençant à chanter ! Elle sentait une légère brise venir lui caresser les parties de son corps à découvert, les premiers rayons de soleil la réchauffaient doucement. Très agréable, elle poussa un long soupire de plaisir, profitant de l'instant présent. Après de longues minutes à se prélassé dans son lit, se réveillant tranquillement, il était quand même temps de se lever pour aller ouvrir la boutique. Bon à l'ouverture, il ne risquait pas d'avoir foule devant son magasin, mais c'était toujours bien d'être à l'heure et de ne pas prendre de mauvaises habitudes. La jeune femme n'avait pas envie de demander de l'aide à un inconnu pour gérer le magasin à cause de sa petite activité secondaire... La rouquine était très bien toute seule, même si ça lui arrivait d'être fatiguée quand elle menait à bien des traques le soir, elle ne voulait pas s'embêter avec une personne en plus.

Enfin, elle quitta son lit et se prépara pour rejoindre la boutique qui était juste à quelques mètres de sa maison. Sarah, était en bordure de village à l'autre bout, elle aimait bien sa tranquillité. Il était environ 10h quand elle poussa les portes de sa petite boutique. À l'intérieur se trouvait un panel d'armes à feu en tout genre... Des immenses étagères remplie ! Les plus beaux modèles étaient mis sous cloche pour éviter les vols et les protéger de la poussière. Après les cross, des pistolets se trouvaient des étiquettes avec les prix, bien sûr ce qui n'en avaient pas étaient les plus chers !

Sarah se dirigea dans l'arrière-boutique, c'était son atelier, elle attacha un long tablier noir autour de son ventre qui lui arrivait au niveau des genoux et elle se mit directement à travailler. Comme elle l'avait dit il n'y avait pas foule, donc elle avait tout le temps de travailler sur les projets de ses clients principalement l'armée en ce moment. C'étaient toujours les mêmes armes il n'y avait pas de surprise, mais bon ça passait le temps pendant ses longues journées. Il faut dire que c'était assez calme en ce moment... Tellement calme qu'il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas prit de prime. Aucun mercenaire n'était venu dans sa boutique depuis un moment, ce n'était que des soldats... Enfin, il fallait bien se montrer patiente !

Alors qu'elle travaillait sur des plans le crayon en main, elle entendit les carillons de sa porte...

"Ah un client !" La rouquine se leva de sa chaise, posa le crayon derrière son oreille passant ses cheveux en arrière. Avant de se diriger dans la boutique tout en essuyant ses mains dans un chiffon qui était attaché à son tablier.

"Bonjour !"
Lâcha rapidement la rouquine tout en passant la porte pour rentrer dans la boutique. Elle se posa derrière son comptoir, sourire aux lèvres, rangeant le chiffon dans la une de ses poches. En dessous de celui-ci on pouvait remarquer qu'elle portait une chemise grise, les premiers boutons étaient ouverts laissant voir la naissance de sa poitrine, pour le bas c'était tout simple un pantalon légèrement moulant. Elle prenait soin d'elle sans en faire trop quand elle travaillait. Une des grandes touches de féminité était son maquillage dessinant ses yeux, mettant en valeur sa bouche & cachant légèrement ses taches de rousseur sur ses joues. Des boucles d'oreilles en cercles entouraient son visage alors que ses cheveux se trouvaient derrière ses oreilles.

Sarah regarda l'homme tout en posant son coude sur son comptoir alors que celui-ci lui faisait une révérence. Houla ! Elle n'en méritait pas tant... C'était bien la première fois qu'un homme lui accordait un accueil de la sorte dans sa boutique. Elle passa sa main devant sa bouche étouffant un léger ricanement... Ce n'était en rien méchant, elle n'avait juste pas l'habitude qu'on la salue de la sorte.

"Excuse moi... Hmmmm Zorro ! J'ai été vraiment surprise !" Directement, la rouquine s'excusa de son comportement savant que ce n'était pas le plus approprié... "C'est bien la première fois qu'un homme me salue en me faisant une courbette !" Courbette, réverence c'était la même chose !

Enfin, il était bon de revenir sérieuse maintenant, c'était un client après tout ! Et ce Monsieur cherchait une arme pour remplacer son épée bien usée par les combats et le temps. Zorro lui expliqua ensuite qu'il ne connaissait rien aux armes à feu, qu'il ne comprenait pas chose à tout ça !

"Je suis très contente que tu aies choisi ma boutique ! Moi c'est Sarah !" Ajouta rapidement la rouquine avec un sourire tout en sortant de derrière son comptoir.

"Alors ici tu pourras trouver principalement ce qu'on appelle des pistolets ou encore des fusils ! Pour faire simple !" Les mains de Sarah se posèrent sur un revolver argenté, la cross noire était faite en corne d'un des différents monstres que l'on peu croiser dans les Contrées du Chaos. Elle ouvrit le barillet et attrapa des balles sur le comptoir. "Alors c'est simple on prend ce qu'ont appel des balles, qui sont remplis au préalable avec de la poudre... On charge l'arme... Et après, il faut juste savoir viser ! Très simple n'est-ce pas !" Sarah referma la barillet levant l'arme dans sa boutique, plaçant son doigt sur le chien. L'explication était très bateau... Il faut dire que ce n'était pas souvent qu'elle expliquait ce genre de chose.

"Nous pouvons dire que c'est globalement la même chose que les gros calibres, sauf qu'on ne va pas abattre un mur avec ça ! Par contre il est très facile de tuer une personne avec ça... Une balle en pleine tête, on ne parle plus..." Sarah reposa l'arme sur le comptoir nettoyant avant la cross avec son chiffon, elle était très soigneuse avec ses petits bijoux "Je peux te faire tester si tu intéressé à l'arrière de la boutique... Il faut dire que c'est bien de découvrir les sensations par soit même, se faire son idée que d'écouter des belles paroles ! Je suis pas ici pour te forcer à prendre obligatoirement une arme, qu'elle ne te plaise pas et que tu ne l'utilise jamais ! Mes armes ne sont pas faites pour rester dans un placard à prendre la poussière." Sarah, voyait ses pistolets comme des oeuvres d'art qui devaient être utilisés, donc elle ne faisait pas de la vente forcée comme des collègues qu'elle connaissait à l'autre bout de Terra. Des concurrents qui voulaient juste faire de l'argent... Tssss...

"Par contre je tiens à te dire... Ce sont des armes que l'on peut mettre dans sa poche comme tu dis certes... MAIS ! Elles ne sont pas à la portée de toutes les bourses non plus ! Même si elles sont plus petites, ces armes restent tout aussi complexe à la confection. Je ne vends pas de la camelote !" Même les armes qui n'étaient pas sous cloche pour les protéger avaient un coût. Sarah mettait tout son savoir-faire lors de leur création... Que se soit la phase sur papier, que la phase de création pure et dure !

"Tu veux savoir autre chose ? Ou je peux te faire tester une arme qui te fait de l'oeil ?" Ou il pouvait aussi partir si l'explication de Sarah ne l'avait pas convaincu... Mais bon... Ce n'était pas le but de la démarche ! La Rouquine avait bien envie qu'il teste une de ses armes, un épéiste qui laisse son épée pour un fusil ce n'était pas souvent que cela lui arrivait.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 2 samedi 23 mai 2020, 20:01:33

Un charmant rire échappa à la jeune femme devant la fantasque révérence du mercenaire, un rire qui lui arracha un léger sourire amusé.
Alors qu’il confessait sa totale méconnaissance des armes à feu, quelque soit leur taille, la jeune armurière sortit de derrière son comptoir tout en se présentant. Zorro en profita pour la détailler plus attentivement, par réflexe, notant ses discrètes tâches de rousseur, ses habits pratiques mais néanmoins élégants et s’efforçant de ne pas regarder plus que nécessaire son large décolleté. La demoiselle était charmante, mais il n’était pas là pour ça. Alors autant rester professionnel !

Légèrement appuyé contre le comptoir, bras croisés, l’air sérieux et une légère moue dessinée sur ses lèvres, il écoutait et observait la rouquine alors qu’elle lui expliquait le fonctionnement de ses armes. Celui-ci semblait fort simple : charger, viser puis tirer. Un fonctionnement finalement commun à toute les armes à distance, qu’il s’agisse d’un arc, d’une arbalète ou de ces arbalètes de poing que le mercenaire avait eu l’occasion de tester par le passé, arbalètes qui, ainsi qu’il pouvait le constater, ressemblaient beaucoup à ces fameux "pistolets" que Sarah lui présentait.
Zorro n’avait jamais vraiment aimé ces arbalètes miniatures, leur reprochant leur manque de puissance et de précision, des défauts qui, à en croire la rousse, ne concernaient pas ses chefs-d’œuvre.

Les explications se terminèrent, laissant le voyageur à la fois dubitatif quant à son intérêt, curieux de voir l’arme en action et enthousiasmé par la passion qui se dégageait de l’artiste. Sans compter que cette dernière l’intriguait ; maintenant qu’elle se tenait proche de lui, outre son charme indéniable, il sentait en elle comme une part de noirceur, quelque chose, son instinct peut-être, qui lui disait "attention, cette femme est plus dangereuse qu’il n’y parait". Il n’aurait guère été surpris d’apprendre qu’elle se servait régulièrement de ses réalisations…

Il allait demander s’il y avait la possibilité de tester l’un au l’autre des pistolets ou fusils, quand la jeune femme le devança, lui proposant d’essayer une des armes qui lui faisait de l’œil. Tout sourire, il hocha la tête.

- Avec plaisir. Cependant, je n’y connais vraiment rien, et je m’en voudrais d’abîmer l’une de tes créations par mon inexpérience. Si tu as des modèles plus … simples, ce serait peut-être mieux ?

Laissant Sarah choisir des armes de test pour lui, il la suivit de son pas souple sur le pas de tir avant de lui demander une démonstration – une image valant mille mots.
Alors qu’elle se mettait en position, il la regarda avec intensité, mémorisant ses gestes, insensible en apparence à sa silhouette qu’il ne pouvait s’empêcher de remarquer. Et d’apprécier !
Une détonation retentit, surprenant l’aventurier qui porta instinctivement la main à la poignée de son épée et se mit en position. Il tint la pose un court instant, avant d’éclater d’un rire frais devant sa bêtise : les gros modèles faisaient un vacarme de tout les diables, nulle raison pour que les modèles de poches ne soient pas tout aussi bruyant !
Remit de sa surprise et de son hilarité, il attrapa le pistolet que lui tendait la belle et prit place, étonné par le poids de l’objet. Avec hésitation, il imita la rousse, écoutant ses recommandations et la laissant, au besoin, corriger sa position, tâchant de ne pas être perturbé par son odeur agréablement fleurie.
Les mains autour de la crosse, solidement campé sur ses jambes, il leva le canon d’un geste souple, visa et … loupa la cible d’une bonne vingtaine de centimètres, creusant un impact dans le mur ! Heureusement que personne ne pouvait passer derrière ! Il s’était pris le recul en pleine figure, ne devant qu’à ses réflexes et une solide constitution de ne pas se prendre le canon dans les dents. Il lança un regard mi-amusé mi-contrarié à la rousse à côté de lui avant de lui tirer la langue.

- Ça, tu ne m’avais pas prévenu ! Vilaine fille …

Maintenant averti, il se remit en position, visa soigneusement … et explosa la cible. Un sourire triomphant éclaira son visage. Certes son tir n’était pas aussi beau que celui de l’experte, mais au moins l’avait-il réussi.

Avec la permission de la demoiselle, il essaya encore quelques tirs, améliorant rapidement sa prise en main et sa précision. L’arme, finalement, lui plaisait bien. Une fois habitué, elle était légère, précise, pratique et surtout, dévastatrice ! Le seul point négatif que Zorro pouvait lui trouver, c’était son manque total de discrétion, un défaut somme toute mineur une fois la bataille engagée.
Profitant de l’occasion, il essaya un fusil que la belle avait rapporté. Les sensations lui plurent moins, mais il apprécia grande la portée de tir, lorsque Sarah la lui révéla.

Finalement, après qu’il lui ait rendu ses créations, le mercenaire et la créatrice retournèrent dans la boutique.

- Je vais être honnête avec toi Sarah, au début j’étais moyennement convaincu. J’ai l’habitude des épées, et malgré tout je continuerais de les utiliser. Mais ta passion, ton amour pour ce que tu fais, et cette session d’essais ont vaincu mes réticences.

Il lui offrit un grand sourire avant de poursuivre.

- Par contre je suis généralement exigent sur la qualité de mon équipement, quand je l’achète alors du coup j’ai deux questions pour toi : pourrais-tu me faire une paire de pistolets sur-mesure, chose dont je ne doute pas vu ton talent, et surtout quel serait grossièrement ton prix ?

Il lui expliqua rapidement ce qu’il souhaitait – des pistolets adaptés à sa main, si possible plus silencieux et plus précis, quitte à perdre en puissance de feu, et surtout pouvant être rechargé rapidement.
Son sourire fondit comme neige au soleil lorsqu’elle lui annonça son tarif. Ou plus exactement comme un flocon de neige en plein désert aride, par grand soleil.
Une grimace le remplace et il se fendit d’un horrible juron venu tout droit de son pays d’origine.

- Slwt ó cachu ! Je ne sais pas si …

Sortant sa bourse de sous son armure, il compta rapidement ses pièces avant d’afficher une moue profondément navrée.

-C’est ce que je craignais. Je n’ai pas assez, même si tu me fais un prix. Il va falloir que j’économise plus. Désolé de t’avoir fait perdre ton temps. Je reviendrais un autre jour, quand j’aurais une bourse à la hauteur de ton talent.

Toujours grimaçant de dépit, il rangea sa monnaie et tendit la main vers l’armurière.

- En tout cas sache que ce fut un réel plaisir de te rencontrer, et que ce sera une joie de te revoir belle demoiselle. Hésite pas à me contacter si tu as besoin d’aide pour quoi que ce soit !

Sur quoi il se dirigea lentement vers la sortie, caressant du regard les armes exposées…
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Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 3 mardi 26 mai 2020, 14:06:31

Sarah aurait pu parler de sa passion pendant des heures et des heures, ne pouvant plus s'arrêter, mais avec le temps, elle avait appris à se contrôler ! Et faisait des explications assez brèves pour la présentation des armes. Évitant de saouler les gens, surtout les nouveaux clients comme Zorro. C'est pour ça qu'elle préférait mettre en avant la pratique en proposant d'essayer les armes que de trop s'attabler sur la théorie qui était souvent barbante. Même si Zorro avait l'air curieux de découvrir les armes de Sarah et que ses courtes explications ne l'avaient pas démotivé directement. Ca faisait chaud au coeur vraiment ! Un large sourire éclairait le visage de la jeune femme.

"T'inquiètes ! Je vais choisir une arme appropriée pour te faire une idée !" Sans plus attendre Sarah partie dans sa boutique, pour faire sa sélection.

C'était un pistolet assez basique, il était un peu plus lourd que les autres dû aux matériaux que Sarah avait utilisé pour la fabrication. Dessus, on pouvait voir quelques arabesques pas très travaillées, c'était un des premiers pistolets qu'elle avait confectionné avec ses parents quand elle était petite. Son prix était plutôt bas comparé aux autres, mais il avait une très grande valeur sentimentale pour le brin de femme. Elle aurait pu le vendre plusieurs fois, mais refusait toujours de s'en détacher... Un souvenir qui ne veut pas s'effacer, un jour quand elle arrivera à faire le pas, elle s'en sépara, quand elle trouvera la bonne personne c'est pourquoi elle le laisse quand même en vente. On ne sait jamais. Mais entre temps elle s'en servait pour faire tester les novices ! Il ne risquait rien ! Dans une autre main, elle attrapa un simple fusil de chasse, il servait quand même pour les gros gibiers. Elle avait choisi deux armes différentes, pour qu'il puisse vraiment se faire une idée et voir les différences.

"En route, on va aller derrière la boutique !" Sarah lui montra le chemin, les deux passèrent dans son atelier. Zorro pus rapidement voir sur quoi elle était en train de travailler, mais devait sûrement rien comprendre aux différents schémas, aux outils utilisés ect. Cette pièce devait juste ressembler à un beau bordel, alors que c'était juste très bien organisé. Puis elle passa une porte pour arriver dans une grande cour qui servait de pas de tir. La jeune femme s'y rendait régulièrement pour tester les armes qu'elle vendait, s'assurant de la qualité !

Lentement, Sarah commença par une démonstration, elle prenait son temps pour montrer la posture qu'il fallait prendre ajoutant des explications. Puis, le bruit percutant de la détonation ! Un joli tir ! Mais, dès qu'elle tourna le regard vers Zorro elle put voir qu'il s'était mis en garde, la main sur la garde de son épée. La jeune femme essaya de se retenir de rire, se mordant l'intérieur des joues, mais sur son visage on pouvait lire un peu de moquerie.

"C'est surprenant quand on ne s'y attend pas hein !" Ajouta Sarah tout en lui pointant la crosse du pistolet. "A ton tour maintenant !"

Comme une bonne prof' Sarah le conseilla dans son maintien, posant ses mains sur ses épaules pour bien les mettre dans l'axe, puis au tour des jambes. Douces et petites mains qui parcouraient se large corps, en regardant de plus près on voyait des légères marque dû à son travail qui n'était pas des plus simples pour une femme seule.

Enfin, Sarah prit un peu de distance avec Zorro, maintenant, c'était à lui de jouer.

Une nouvelle détonation.

C'est alors qu'elle vit le pistolet se lever... Le recul... Sarah n'y prêtait plus vraiment attention, l'habitude, mais c'est vrai que pour les novices. Heureusement, Zorro était solide ! Et ces dents, son nez avait réussit à sortir indemne...

"Oh oui... Je m'excuse ! Je n'y fais plus attention avec les années... Mais c'est vrai que..." La jeune femme ne savait pas trop quoi dire sur le coup, c'était sa faute ! De là à lui dire - Vilaine fille - elle ne le méritait peut être pas ! "Bon plus de peur que de mal ! Et maintenant tu es au courant." Un rire nerveux comme pour faire passer un peu mieux la pilule.

Zorro lui demanda la permission de continuer le petit test, bien sûr ! Après ce qu'il venait de se passer, elle se voyait mal de refuser ça. Zorro apprenait assez vite, corrigeant sa position tout seul, améliorant la visée, arrivant même à toucher la cible.

"Bravo ! Bravo ! Déjà aussi fort que moi !" Toujours une petite boutade pour encourager les performances.

La professeur improvisée veillait toujours au grain même quand il passa sur le fusil lui expliquant la nouvelle prise. Une fois finit, Sarah récupéra les armes et ils retournèrent dans la boutique, l'écoutant alors qu'elle nettoyait les canons des armes qu'ils venaient d'utiliser.

"Je suis contente d'avoir réussi à te faire changer d'avis ! C'est une tout autre sensation !" Contre rien au monde Sarah, passerait sur une épée... C'était déjà moins discrèt et l'effet incroyable de voir les têtes des pourritures qu'elle chassait exploser... Hmmmm... Un frisson lui traversa l'échine.

"Je peux sans problème te faire une paire de pistolets sur-mesure... En ce qui concerne le prix... Explique-moi déjà ce que tu veux, ça va dépendre..." Sarah écouta les souhaits de Zorro, notant avec un morceau de fusain les indications sur une planche de bois pour ne rien oublier. Elle fit de nombreux calculs, tout en lui expliquant à chaque fois les prix et que tout soit clair dans sa tête. A chaque retenus, la jeune femme pouvait voir sa tête se décomposer...

Et la douloureuse tomba ! Un coup de massue.

"Je vais te demander 250 000 pièces d'or pour une pièce... Alors comme tu en veux deux... 500 000 pièces tout rond !" Sarah entoura le prix sur la planche de bois, la pointant vers Zorro qui devait se sentir mal vu la tête qu'il tirait.

Sarah, le regarda sortir sa bourse sur le comptoir et se mettre à compter ce qu'il avait... Il n'avait même pas assez pour une seule arme. Il ne devait pas s'imaginer que ce n'était pas à la portée de tout le monde... Enfin, il rangea ses affaires, s'excusa de lui avoir fait perdre son temps avant de se retourner vers la porte.

L'armurière ne savait pas trop quoi dire, Zorro n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre ! Plutôt droit dans ses bottes, il refusa le prix déçu... Nombreux hommes auraient essayé de marchander comme des diables pour faire descendre l'estimation ou encore auraient menacer Sarah... Bon dans ce deuxième cas ça se passait plutôt mal pour eux. Mais ça ce n'était qu'un détail.

"ATTENDS !" Ca venait de sortir tout seul, juste avant que Zorro ne passe la porte de sa boutique... Qu'est-ce qu'elle venait de faire sérieusement. Ce n'était pas dans le genre de Sarah d'avoir pitié comme ça des gens... Elle posa sa main sur son front, repoussant ses cheveux en arrière réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien dire... Car oui, dans la logique Zorro était bien en train d'attendre quelque chose.

"Euh... Je ne sais pas on peu essayer de s'arranger !" Oh est merde... Sarah trouva vraiment que ça à dire. Comme trouver un arrangement pour faire descendre le prix des armes... Enfin, pour que tout le monde trouve son compte. Zorro devait encore s'attendre à quelque chose de ça part, si Sarah venait de proposer ça, c'est qu'elle avait quelque chose en tête... Sauf que non ! Elle ne sait même pas pourquoi, elle l'avait arrêté. Trop gentille avec les gens qui semblaient être de bonne foi... Sale bécasse va ! Au fond d'elle, le brin de femme s'insultait de tous les noms qu'elle pouvait connaître.

"Je peux te proposer... Euh..." Sarah avait vu la bourse de Zorro, elle ne pouvait pas se permettre de descendre autant de le prix de ses armes. C'était du suicide économique ! De la vente à perte, ce n'était juste pas possible avec le travail qu'elle allait fournir. "De m'aider à la boutique !" Vraiment ? Alors que ce matin, elle se disait justement qu'elle n'avait besoin de l'aide de personne... Qu'elle gérait très bien sa boutique et sa double vie. Petit à petit, elle creusait son propre trou. Impossible de faire un retour en arrière, maintenant qu'elle venait de lâcher ça.

"Ouais tu m'aides un peu à la boutique, tu accueilles les clients, tu prends les commandes normalement tout le monde est capable de faire ça ! Tu ouvres aussi la boutique le matin !" Bon juste ça, Sarah pourra dormir un peu plus le matin, après les soirées de chasse, un point qui restait intéressant. "Et si tu veux, tu pourras travailler sur t'es propres armes avec mon assistance bien sûr, mais l'avantage c'est que le prix de main d'oeuvre va descendre en flèche !" Sarah lui fit de nouveau un calcul sur la planche de bois. "Si tu acceptes... Tu devrais faire un mois et demi dans ma boutique !"

La jeune femme leva la tête vers Zorro, posant de nouveau son fusain avant de passer sa main dans ses cheveux, signe qu'elle était encore en train de réfléchir à ses affaires personnels, sa double vie... Ses doigts passaient sur son front, au-dessus de ses sourcils, s'étalant le reste de fusain noir qu'elle avait encore sur ses mains sur sa peau pâle. Laissant de grandes traînées.

Et surtout si Zorro acceptait cette offre, où allait-il loger ? Manger ? Boire... Sarah, faisait ça pour l'arranger ! Mais s'il devait finalement dépenser tout son argent pour payer un mois d'auberge dans le village ça n'allait pas aller. Dans sa tête, une seule solution tournait en boucle, l'accueillir en plus dans son domicile. Attendons déjà de voir ce qu'il allait décider, Zorro, allait peut-être simplement dire non ne voulant pas déranger ou je ne sais pas quoi. Mais, il fallait bien avouer c'était une occasion en or qui se présentait à lui ! Et surtout unique, jamais Sarah n'avait proposé ce genre de chose à n'importe quel autre client.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 4 lundi 08 juin 2020, 01:44:16

- ATTENDS !

Zorro se figea sur place, la main sur la poignée de la porte. Alors que la jeune femme hésitait, bafouillante, aussi charmante que maladroite, il se retourna et l’observa, la tête penchée sur le côté, les bras croisées, l’air sérieux, presque sévère, attentif à ce qu’elle lui disait.

Amusé malgré lui, bien qu’il n’en laissa rien paraître, il la regardait se débattre dans sa propre argumentation. De toute évidence, la rousse n’avait pas l’habitude de faire ce genre de propositions. Sans doute était-ce même la première fois, sans doute avait-elle agit sur l’impulsion du moment, sans réfléchir. Cela étonnait le mercenaire, de fort agréable manière. D’autant qu’il s’agissait là d’une occasion en or ! Un travail, un salaire qui lui permettrait de réduire le coût de ses armes, la possibilité d’apprendre, si ce n’est à les fabriquer, du moins à les entretenir et les réparer, et tout ça sans faire beaucoup d’efforts puisque comme le disait Sarah, tout le monde pouvait prendre des commandes et faire l’ouverture d’une boutique. En tout cas tout ceux qui savaient lire et écrire, ce qui était fort heureusement son cas.

En bref, il aurait été fou de refuser. Néanmoins … Néanmoins quelque chose le retint. Ce n’était pas la question du logement, non. Même si loger et manger à l’auberge pendant la durée de ce contrat aurait été contre-productif, il pouvait toujours trouver un lieu où camper à l’extérieur et chasser en dehors de ses heures de travail pour se sustenter. A moins que l’armurière ne l’hébergeât chez elle ?

Non, décidément, ce n’était pas la question du logement qui l’embêtait. Alors quoi ? Retenant un profond soupir, il se perdit dans ses pensées, son regard lointain errant sur le visage de la demoiselle, maculé de fusain qui lui donnait un air sauvage. Il n’avait toujours pas donné de réponse, et il savait qu’il allait falloir qu’il en donne une rapidement, avant que la proposition ne lui file sous le nez ou que le silence ne devienne pesant. Décroisant les bras, il se gratta la barbe, signe de perplexité et se décala soudainement d’un pas.

Juste à temps ! La porte s’ouvrit en carillonnant, laissant place à un nouvel arrivant. Il avança d’un pas, quittant le contre-jour. L’inconnu portait l’uniforme typique des soldats, broigne légère, cotte de maille, casque et tunique aux couleurs de l’Empire. Il parcouru la boutique des yeux, glissant sur Zorro sans le voir, et son visage s’éclaira lorsqu’il aperçut l’armurière.

- Ha Sarah ! Celle que je voulais voir !

Se renfonçant dans un coin de la boutique, le Loup Noir laissa la boutiquière et son client discuter, essayant de ne pas les écouter et réfléchissant à son problème, ses yeux verts brillant légèrement dans le clair-obscur. En réalité, la réponse était fort simple : la proposition était TROP belle. Il avait bien plus à y gagner que la belle, et cela heurtait douloureusement son éthique, tant personnelle que professionnelle. Avoir des principes pouvait parfois s’avérer être un véritable calvaire …

Le soldat finit de passer sa commande – une série de fusil pour l’armée ashnardienne – et quitta les lieux en faisant de nouveau sonner la clochette suspendue. Alors Zorro sortit de son coin d’ombre et s’approcha de la jeune demoiselle avant de se planter devant elle et de lui offrir un demi sourire gêné. Il se passa la main dans les cheveux et entama.

- Ecoute Sarah, ta proposition … Je suis un mercenaire. J’emploie plus souvent le terme d’aventurier, qui sonne de manière moins péjorative et offre plus d’opportunités de travail, mais les faits sont là : je me fais payer pour accomplir des tâches. Souvent ingrates. Presque toujours sanglantes. Ce que tu me proposes …

Il s’interrompit. Prit une respiration. Continua.

- Ce que tu me proposes, c’est presque trop beau pour moi. Je serais fou de refuser, aussi vais-je accepter, mais j’ai tellement plus à y gagner que toi, que je me sens fautif. Alors je vais te faire une contre-offre. Tout d’abord, prend moi à l’essai une semaine. Voir si je te conviens. Ensuite, et pendant, à tout instant, n’hésite pas à me confier d’autres tâches que simplement prendre les commandes et faire l’ouverture. N’importe quoi. Faire des courses, aller soustraire de l’argent aux mauvais payeurs, laver la boutique ou chez toi … Peu importe. Sauf peut-être d’aller me trimballer nu dans les rues en faisant le derviche tourneur avec mon sexe. Il n’y aurait pas grand intérêt ! ajouta-t-il en pouffant.
- Second point. J’ignore ce que tu envisages pour me loger et à vrai dire, peu importe. Si tu décides de m’héberger, j’accepte avec plaisir, mais dormir à la belle étoile ne me dérange pas. Je n’ai qu’une demande : laisse-moi héberger mon cheval chez toi. Tu n’auras pas à t’en occuper, mais au moins je le saurais en sécurité. Plus qu’à l’auberge.
On fait comme ça ?


Avec un nouveau sourire, un vrai cette fois, il lui tendit la main, prêt à sceller le contrat et à démarrer une nouvelle vie, provisoirement.
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Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 5 jeudi 11 juin 2020, 10:50:53

C'était dit, plus de marche arrière, il restait juste à attendre sa réponse et apparemment ce petit arrangement le surprenait ! Restant dans la boutique, devant peser le pour et le contre, les bras croisés, se grattant de temps à autre la barbe. Pourtant, c'était une occasion en or, n'importe qui aurait dit oui direct sans la moindre hésitation, Sarah se demandait bien à quoi il pouvait penser à ce moment ! Elle alla reprendre la parole quand le carillon de sa porte sonna, un soldat bien contenu !

"Salut Alan, qu'est ce que je peux faire pour toi !" Répondit rapidement, la rouquine en lui disant de venir près du comptoir pour parler calmement. Zorro, allait pouvoir réfléchir calmement comme ça !

Le soldat traversa rapidement la boutique pour retrouver Sarah, lui expliqua ce qu'il souhaitait comme arme, une série de fusils pour l'armée. Rien de bien étonnant, Sarah avait l'habitude de ce genre de commande... Elle savait parfaitement comment faire, mais bon il fallait quand même un peu de temps, elle ferrait une première livraison dans 3 mois et une deuxième 3 mois après... C'était souvent qu'elle faisait ça avec les soldats, ça permettait d'arranger tout le monde !

"Parfait comme d'habitude ! Je te remercie à la prochaine !" Alan partit directement sans demander son reste, laissant Sarah avec Zorro, voyant bien qu'elle avait du travail.

*Bon à nous ! Tu as eu le temps de réfléchir Zorro j'espère * Pensa Sarah tout en rangeant les papiers de ces commandes dans le tiroir de son comptoir. Et justement, l'homme prit directement la parole !

Commençant à expliquer que c'était un mercenaire, payer pour accomplir des tâches souvent ingrates ! Ce que Sarah lui proposait était trop beau et qu'il gagnait beaucoup plus qu'elle c'est pourquoi il décida de changer un peu la proposition. Un silence, la rouquine l'écouta attentivement !

"Ca marche pour l'essai d'une semaine, je n'hésiterai pas à te confier d'autres tâches ! On va éviter que tu te promènes le sexe à l'air... C'est quand même l'honneur de ma boutique qui est en jeu !" Sarah passa sa main devant sa bouche pour tousser un peu, juste de voir cette image la faisait quand même rigoler...

"Pour te loger pas de soucis, tu pourras avoir ta propre chambre et être tranquille ! Tu pourras mettre ton cheval dans le jardin à l'arrière de la maison. Et d'un côté ça m'arrange un peu de savoir que tu pourras surveiller ma maison quand je ne suis pas là... Ca arrive souvent que je sors le soir pour aller travailler à l'atelier sur des projets personnels, comme je reviens tard tu pourras ouvrir la boutique le matin pour que je puisse me reposer un peu !" Des projets personnels... Ouais, ouais c'est ce qu'on dit ! Mais c'était un bon moyen de faire diversion quand elle devra sortir le soir pour faire ses petites affaires. Il devrait ne pas trop se poser de questions et si c'était le cas, elle aura juste à dire que c'est quelque chose de secret pour les soldats !

Tout devrait normalement bien se passer ! Elle devra juste faire attention au moment de sortir, pour ne pas qu'il la voit en tenue de soirée, ou chic, voir quelque peu sexy car bon travailler comme ça ce n'est pas tous les jours... Mais bon, la discrétion, c'était son fort, sinon elle ne vivrait pas cette double vie ! La rouquine essuya sa main dans son torchon avant de la tendre et attraper celle de Zorro.

"Marché conclut alors !"

Après une franche poignée de main, Sarah le lâcha et reprit la parole !

"Si tu veux je te laisse chercher t'es affaires et ton cheval ! Il ne va pas tarder à être midi, on pourra aller manger chez moi, tu découvriras ta chambre et tu pourras installer ton compagnon de voyage dans le jardin ! Après ça à ta guise, soit tu m'accompagnes à la boutique soit tu reposes pour attaquer une journée complète demain !"

La rouquine attendait sa réponse, alors qu'elle se dirigeait dans son atelier pour ranger un peu ses affaires pour laisser la place propre le temps d'aller manger. Zorro pouvait la suivre ou tout simplement lui dire qu'il allait à l'auberge et revenait après ! S'il n'avait pas envie de faire le trajet maintenant et qu'il préférait le faire ce soir ce n'était pas un problème, ils iraient manger maintenant... Faut dire que Sarah avait un petit creux et qu'elle avait hâte de s'offrir un bon petit repas !

Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 6 dimanche 21 juin 2020, 19:47:17

Zorro hocha la tête avec un sourire satisfait. Les conditions négociées lui convenaient, épargnant son étrange sens de l’honneur. Etrange, mais nécessaire : lorsque l’on est mercenaire, en particulier mercenaire solitaire, seul l’honneur et un code moral implacable vous différencie d’un vulgaire brigand et vous permet d’obtenir une réputation sure. Et donc du travail.

Le contrat scellé par une poignée de main ferme, l’estomac du mercenaire gargouilla bruyamment à l’évocation du repas, lui tirant un vilain rictus.

- J’en connais un qui apprécie particulièrement l’idée du repas. Il faut dire que la route fut longue et le déjeuner… frugal.

Il marqua une brève hésitation puis haussa les épaules. Il avait failli accepter l’idée d’aller chercher Dwylidian immédiatement mais s’était ravisé. Après tout, il avait déjà payé pour une journée complète de soins à l’écurie et ne serait probablement pas remboursé. Autant que son compagnon équin profite d’un repos bien mérité. Il reviendrait le chercher à la fin de la journée. Et comme ça il en profiterait pour libérer la chambre qu’il avait réservé à l’auberge. Heureusement qu’il ne l’avait pas payée d’avance !

- Après vous gente dame. Vers l’aventure et le repas !

Ouvrant la porte de la boutique, il la tint ouverte en s’inclinant de manière exagérée. Une bouffée de parfum floral chatouilla agréablement ses narines sensibles lorsque Sarah passa devant lui puis il se redressa et la suivit dans les rues de la petite ville, au milieu des embruns venus de la mer et de la chaleur qui se réverbérait sur les murs des maisons. Ils n’eurent pas longtemps pas longtemps à marcher, la maison de la jeune femme ne se trouvant qu’à quelques mètres de sa boutique, légèrement en retrait du village. Un emplacement agréable et pratique qui plut au mercenaire. Au moins n’aurait-il pas besoin de se lever aux aurores pour aller ouvrir la boutique. Même si à vrai dire il comptait tout de même se lever tôt, par habitude.

A l’invitation de son hôtesse, il pénétra dans la demeure, regardant autour de lui avec curiosité. La bâtisse était étonnement grande pour une personne seule, suffisante pour une petite famille. Sans doute Sarah l’avait-elle héritée de ses parents ? Ou alors son travail payait suffisamment bien pour qu’elle puisse s’offrir une maison confortable. Car celle-ci l’était. Spacieuse juste ce qu’il faut, bien orientée, joliment meublée, elle semblait imprégnée de la personnalité de sa propriétaire. Zorro s’y sentit rapidement à l’aise, en dépit d’une légère gêne. D’une certaine manière, elle lui rappelait son vieux domicile. En plus grand.

- Jolie maison. On s’y sent bien, commenta-t-il avec un sourire sincère.

Incapable de rester en place sans rien faire, il proposa son aide pour faire le repas et se retrouva à mettre le couvert pour eux deux, tandis qu’une douce odeur de nourriture se répandait dans la maisonnée. Le repas fut tranquille, ponctué de conversations légères et de plaisanteries. L’aventurier se régala. Cela faisait plusieurs semaines, si ce n’est plusieurs mois, qu’il n’avait pas mangé en aussi charmante compagnie, et il se rendait seulement maintenant compte que cela lui avait manqué. N’en déplaise à Dwyl’, mais les chevaux n’ont pas une conversation particulièrement intéressante, à plus forte raison que l’aventurier ne comprenait pas leur langue.
Il en profita pour lui poser diverses questions sur le travail qu’elle attendait de lui, conscient tout de fois que ses tâches seraient sans doute amenées à évoluer, et l’interrogea courtoisement sur elle-même. Depuis combien de temps exerçait-elle ? Vivait-elle seule ? Comme en était-elle venue à concevoir ses œuvres ? Qui lui avait appris son art ?

Le repas fini, ils firent la vaisselle ensemble, l’armurière fit visiter les lieux à son invité, lui indiquant l’endroit où il dormirait et les pièces essentielles à toute maison, comme les lieux d’aisance, puis ils retournèrent ensemble à la boutique.
Ils y restèrent tout du long de l’après-midi. Parlant peu et observant beaucoup, Zorro la regarda travailler en silence, admiratif devant sa dextérité et sa concentration, discrètement charmé par la courbe de sa nuque lorsqu’elle penchait la tête sur son travail. Lorsqu’un client entrait dans la boutique, faisant sonner joyeusement la petite clochette suspendue à la porte, il s’effaçait dans un coin, suffisamment loin pour ne pas gêner le client mais assez proche pour regarder comment Sarah agissait.
En somme, la plupart du temps, le travail était assez simple : écouter le client, noter la commande, le conseiller au besoin – chose que Zorro apprendrait sur le tas – puis lui souhaiter une bonne journée. Vraiment rien de bien sorcier !

La fin de la journée approchant, Zorro s’éclaircit la voix.

- Je vais te laisser si tu veux bien. J’avais réservé une chambre à l’auberge, il vaut mieux que je décommande avant qu’il ne fasse nuit. Que l’aubergiste puisse donner la chambre à quelqu’un d’autre ! On se retrouve chez toi. Et je te présenterais Dwylidian !

Chose dite, chose faite. L’aubergiste lança un regard dépité au mercenaire mais ne protesta pas, et Zorro arriva à la maison de l’armurière quelques minutes plus tard. Avec un demi-sourire amusé, il présenta le hongre à la jeune femme.

- Dwyl’, voici Sarah. Nous allons rester chez elle quelques temps. Sarah, voici Dwylidian, aussi appelé Dwyl’, un ami fidèle.

Un ricanement lui échappa. La pistolero ne pouvait pas le savoir, mais dans la langue paternelle du voyageur, dwyll’ idian signifiait justement « ami fidèle ». Même si en l’occurrence cette amitié était fort récente.
Les présentations faites, le mercenaire conduisit son compagnon sur le terrain attenant à la maison et le descella. La bête était propre et bien nourrie – il avait bien fait de la laisser à l’écurie – aussi n’eut-il pas besoin de faire sa toilette. Quelques caresses, deux trois mots, puis il lui souhaita bonne nuit, emportant l’encombrante selle avec lui, la portant comme si elle n’avait pesée guère plus de quelques dizaines de grammes. Il la posa dans sa chambre et en profita pour ôter son armure et l’ensemble de son équipement, ne gardant à la taille qu’une ceinture légère et un poignard. Non pas qu’il se sente en danger, il ne s’agissait là que d’une simple question d’habitude. Après une brève hésitation, il retira aussi ses bottes, poussant un soupir de soulagement lorsque ses pieds quittèrent leur carcan de cuir. Ses chausses avaient beau être confortables, il était bon de les enlever après une longue journée de marche.

Pieds nus, il quitta la pièce et se mit à la recherche de son hôte. Ne la trouvant pas, et supposant qu’elle devait soit être dans sa chambre soit en train de se laver, il se mit à cuisiner en l’attendant, puisant dans les ingrédients qu’il avait tiré de ses sacoches de selles.
Bientôt une douce odeur émana des fourneaux alors qu’il préparait un ragoût tout simple, l’agrémentant d’aromates. Fouillant dans la cuisine, il dénicha quelques légumes, qu’il coupa grossièrement et ajouta à la préparation. Il finissait de mettre la table et de goûter sa préparation quand l’armurière réapparut.

- Pile à l’heure pour le repas ! Je me suis permis de t’emprunter quelques légumes pour le ragoût.

Galant, il lui tira une chaise et attendit qu’elle s’installe avant de sortir la marmite du feu. Le repas, simple mais savoureux, se déroula comme celui de midi, à la différence près qu’il y eu cette fois de nombreux restes. C’était là le grand défaut de Zorro lorsqu’il faisait la cuisine pour plus d’une personne : il en faisait toujours trop !

Repas fini, vaisselle faite, le voyageur alla prendre une douche, prenant plaisir à sentir l’eau chaude couler sur son corps, dessinant des sillons humides sur sa peau bronzée par le grand air, glissant dans les creux de ses muscles et le lavant de la crasse de plusieurs jours de voyage. Ce n’est qu’en sortant de l’eau, encore dégoulinant, qu’il s’aperçut qu’il avait oublié un léger détail. Entrouvrant la porte de la salle de bain, il glissa la tête et une partie du buste par l’entrebâillement et lança.

- Euh Sarah ? Je suis désolé, mais aurais-tu une serviette à me prêter ? Complètement oublié d’en prendre une avant …

Il espérait qu’elle pourrait lui en fournir une. Sinon tant pis, il filerait aussi rapidement que possible dans sa chambre et se sécherait naturellement. Par chance, il faisait encore bon. 
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Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 7 lundi 29 juin 2020, 15:00:13

Zorro avait l'air d'avoir faim, si bien qu'il accepta d'aller manger directement au lieu d'aller chercher son cheval à l'écurie.

"Parfait !" Sarah essuya une dernière fois ses mains dans son torche, enleva le tablier qu'elle avait autour de la taille et s'empara rapidement de ses clefs. L'homme avait déjà ouvert la porte de la boutique pour la laisser passer, s'inclinant sur son passage. Il en faisait beaucoup et la jeune femme commençait à cerné le personnage. Elle prit soin de fermer la porte de sa boutique, c'était un petit village, mais il y avait beaucoup de passage, il fallait donc faire attention tout le monde n'était pas hônnete et gentil.

Passant devant, Sarah montra le chemin jusqu'à sa maison, ce n'était pas très loin. Une habitation toute simple en apparence, sur deux étages avec un jardin devant et derrière. Un grillage entourait le tout, avec un portail confectionné en fer forgé par ses soins, ça donnait un certain charme. Elle poussa alors la grille, pour se diriger à la porte de sa maison qu'elle ouvrit. Directement, les deux arrivèrent dans un grand salon avec des canapés contre les murs, une large table basse en bois avec des bricoles dessus. Il y avait également des meubles un mélange entre bois et métaux qui donnaient un style un peu jeune. Sur un des meubles trônait une photo d'elle petite avec ses parents, c'était globalement le seul souvenir voyant qu'elle avait gardé d'eux, le reste était dans sa chambre.

"Merci !" Cette réponse était plutôt automatique, sans vraiment d'émotion dedans. Comment Sarah pouvait aimer sa maison, alors que ses parents s'étaient fait assassiner froidement dedans... Dans ce salon.

Enfin, elle alla dans la cuisine et commença à préparer le repas, une bonne petite entrecôte assaisonnée avec diverses épices, des patates douces, tout ça avec des légumes grillés. Quelque chose de simple, mais très bon ! Zorro aida à préparer la table et à le reste du repas et quand tout était prêt les deux passèrent à table. Sarah n'avait pas souvent de la compagnie en dehors des clients de la boutique et de sa double vie le soir, ça la changeait beaucoup !

Pendant, cette longue conversation, Sarah prit le temps de lui expliquer en détail ce qu'il allait devoir faire dans la boutique les premiers jours, c'était plutôt simple accueillir les clients avec le sourire, noter ce qu'il voulait et apprendre les termes techniques pour conseiller au mieux au fur et à mesure. Dans tous les cas, il ne devait pas s'inquiéter, Sarah serait toujours dans l'atelier une oreille attentive à ce qu'il se passait. Puis Zorro commença à lui poser des questions un peu plus personnelles...

"J'ai toujours été dans ce milieu, la forge et cette maison étaient à mes parents ! Aujourd'hui, je vis seule..." La rouquine laissa passer un petit blanc. "Ils sont décédés il y a déjà plusieurs années ! Ce sont eux qui m'ont tout appris et m'ont laisser faire ce que je voulais." Sarah s'arrêta la concernant sa vie privée, ne s'étendant pas sur le décès de sa famille. Après, c'était très simple de savoir ce qu'il était arrivé, l'affaire avait fait le tour du village rapidement... Un couple assassiné par un mercenaire laissant leur petite fille seule. De quoi faire courir les ragots...

Sarah reprit la parole rapidement sur un ton un peu plus joyeux pour ne rien laisser paraître ! Comme à son habitude. Et la conversation continua de bon train, jusqu'à la fin, débarrassant la table et faisant une visite des lieux. Qui restait très simple. Au premier étage se trouvaient le salon, la cuisine, une petite pièce d'eau avec juste un toilette et de quoi se rafraîchir, un bureau où Sarah rangeait les papiers de ces commandes ect. Puis direction l'étage, à droite se trouvait directement la chambre de Sarah qu'elle prenait soin de toujours fermer, au fond une grande salle de bain avec tout ce qu'il fallait dedans. À gauche c'était l'ancienne chambre de ses parents...

"C'est ici que tu vas dormir !" Sarah ouvrit la pièce, elle n'avait presque pas bougé depuis le décès de ceux-ci, juste elle avait prit le soin d'enlever toutes les affaires et de les mettre dans les combles sous le toit. Il y avait un large lit, des meubles en tout genre pour ranger ses affaires, une grande fenêtre qui donnait sur le terrain la Rouquine. Et pour finir, une dernière pièce qui servait d'atelier à Sarah quand elle avait des choses à faire en urgence ou que des plans lui venait en tête.

Une fois la visite finit, ils retournèrent tranquillement à la boutique pour finir la journée de travail. C'était beaucoup plus calme que pendant le repas, Sarah travailler alors que Zorro observait en silence aussi bien dans l'atelier que lorsque des clients étaient présents. La fin de journée allait sonner quand l'homme la quitta pour aller chercher ses affaires et son cheval.

"Pas de soucis ! Règle t'es affaires, on se rejoint chez moi, je finis quelques bricoles !" De toute façon à cette heure-ci, personne n'allait arriver ici.

Sarah nettoya un coup son atelier et la salle des pistolets, passant un coup de balai, nettoyant les vitrines pour ne pas avoir à le faire le lendemain ! C'était une habitude à prendre ! Dans son sac, elle rangea quelques papiers qu'elle sortie d'un tiroir fermé à clef au préalable et ferma sa boutique à double tour. Arrivé chez elle Zorro était déjà présent, il avait fait vite.

"Enchanté Dwyl' !" Sarah lui donna quelques caresses sur l'encolure pour le saluer, le terrain de la Rouquine était assez grand n'en prenant pas vraiment soin, il y avait de l'herbe en abondance ! C'est bien, il allait tondre un peu la place. La jeune fille n'avait pas spécialement la main verte par contre, donc elle préférait laisser la nature faire ce qu'elle avait envie.

Sarah quitta alors les deux compères pour rentrer chez elle, se dirigeant dans sa chambre dans un premier temps pour déposer ses affaires. Puis, elle alla dans la salle de bain se faisant couler un bon bain, dans l'eau elle versa quelques huiles essentielles à l'Orange idéal pour se reposer. Se prélassant dans le bain, elle pouvait entendre Zorro dans la chambre à côté, puis redescendre en bas.

"Il prend vite ces marques..." Murmura la Rouquine tout en sortant un bras de son bain pour attraper son sac qu'elle avait prit avec elle. Elle sortie les papiers qu'elle avait prit en revenant de l'atelier...

Des contrats avec des têtes mises à prix dessus. Sarah les passait devant ses yeux... Avant de s'arrêter devant un certain John. Il ne faisait pas bien peur, un mec lambda que l'on pouvait croiser tous les jours en allant au marché.

"Toi..." Sarah était sur d'elle, ce client venait de passer dans sa boutique cette après-midi lui posant diverses questions sur les armes de sa boutique. Celle-ci n'avait rien laissé paraître, un comportement du plus normal, répondant à ses demandes et l'interrogeant sur son lieu de résidence du moment pour pouvoir lui livrer ce qu'il demandait.

Cet homme était simplement un voleur de bas étage, il s'introduisait chez les gens pour voler des bijoux, de l'argent ect... Mais avec une arme à feu entre les mains il pourrait très vite basculer dans des autres affaires. La prime sur sa tête n'était pas bien grande, mais bon Sarah allait lui rendre une petite visite ce soir ! Et on entendra plus parler de lui.

Elle rangea l'affiche dans son sac continuant de se prélasser dans son bain, quand une délicate odeur arriva à son nez... Zorro était visible au fourneau en train de préparer le repas du soir !

"Allons prendre des forces !" La Rouquine sortie de l'eau, se sécha rapidement le corps enfila des vêtements qui venaient se coller à sa peau encore humide, serviette à la main pour s'essuyer les cheveux elle arriva dans la cuisine. Son haut un simple t-shirt beige laissait apparaître en transparence sa poitrine et ses tétons, le bas quant à lui était un large pantalon qui descendait tout seul quand elle était debout, prenant le soin de le remonter régulièrement. C'étaient clairement des vêtements pour traîner tranquillement chez elle... Pourquoi, changer les bonnes habitudes ?

"Ca sent bon tout ça !" La Rouquine venait d'arriver pile au bon moment, se mettant à table pour manger une nouvelle fois avec Zorro. Elle laissa sa serviette sur ses épaules pour éviter de trop mouillée son haut. "C'est vraiment délicieux ! On en aura encore pour quelques jours encore !" Lâcha rapidement la jeune femme en voyant tout ce qu'il y avait encore dans la marmite. Ce n'était pas un problème !

Le repas terminé, Zorro alla dans la salle de bain, alors que Sarah se dirigea dans sa chambre préparant ses affaires pour ce soir. Une magnifique robe à bustier noire, mettant sa poitrine en avant, ainsi que sa taille fine. On retrouvait des volants blancs sur le bas, ça restait quand même discret, en tout cas un homme n'allait pas remarquer ça en premier chez elle... Elle sortit ensuite différents bijoux : collier, bracelets, boucles d'oreilles... Ainsi, qu'un petit sac où elle déposa un revolver à l'intérieur. Alors qu'elle continuait encore de regrouper ses affaires la voix de Zorro arriva à ses oreilles.

"Ah euh oui ! Deux petites secondes, je vais te trouver ça !" Cria Sarah depuis sa chambre.

La Rouquine sortie de sa chambre voyant la tête de Zorro ainsi que le haut de son buste.

"J'arrive tout de suite... Si te faut des choses pour la salle de bain, c'est dans ce meuble que tu vas les trouver le plus souvent ! Ne me demande pas et sers toi quand tu en as besoin !" Sarah se dirigea vers une commode qui se trouvait sur le pallier, elle tira le premier tiroir pour sortir des linges. Une grande serviette et une plus petite au cas où. Elle s'approcha ensuite de lui, le regardant dans les yeux, lui tendant ce qu'il allait demander avant de faire demi-tour entendant la porte se refermer.

Sarah resta quelques secondes plantée devant la porte de la salle de bain, avant de se coller contre et de commencer à parler pour que Zorro puisse bien l'entendre.

"Je vais bientôt aller me coucher ! Je te laisse les clefs de la boutique sur la table pour demain, j'ai quelques courses à faire le matin donc tu pourras ouvrir avant que j'arrive ! Je n'en aurais pas pour bien longtemps, s'il y a des clients, tu pourras toujours dire de repasser plus tard ou noter ce qu'ils veulent ! Je te fais confiance ! Passe une bonne nuit !" Finalement, c'était assez pratique d'avoir quelqu'un pour ouvrir la boutique le matin.

Sarah descendit dans la cuisine, déposa seulement la clef de la boutique sur la table, elle prit soin quand même d'accrocher un porte clef après pour éviter que Zorro puisse les perdre. C'était un petit chat taillé dans le bois, il avait une sale tête, voilà des années qu'elle le traînait. Puis elle remonta les marches pour se mettre dans sa chambre, assise sur son lit, à présent il fallait se montrer patiente et attendre que Zorro trouve le sommeil.

Sans un bruit, la Rouquine laissait le temps passer tranquillement, les secondes, les minutes, les heures... Et quand il n'eu plus un bruit dans la maison, elle se changea dans un silence religieux, elle versa quelques gouttes de parfum sur sa peau et termina pour se passer une grande cape avec une capuche sur le corps cachant sa silhouette et son visage. Elle ouvrit sa fenêtre et escalada le rebord pour sortir en silence encore une fois...

**Ce qu'il ne faut pas faire... Je te jure...**

Sarah, s'accrocha à une plante bizarre qui avait grimpé contre le mur de sa maison, finalement c'était pas mal de laisser faire la nature... Elle prit soin de ne pas s'approcher du cheval de Zorro, pour ne pas l'effrayer et qu'il fasse du bruit et commença sa route... John se trouvait dans un des villages à côté, elle allait y aller à pied passant à travers la forêt pour être discrète. Dans le noir, Sarah avançait sans peur son objectif en tête... Ce con lui avait dit exactement où il dormait en ce moment... Vraiment un petit poisson qui ne faisait attention à rien. Après une bonne heure de marche, la Rouquine arriva devant une maison, il y avait de la lumière à la fenêtre. C'était une maison qui appartenait à sa famille, il lui laissait cette semaine... Apparemment... Une histoire un peu bizarre.

Enfin, la jeune femme frappa après la porte gardant sa tenue et John lui ouvrit légèrement hésitant, il la regarda de haut en bas.

"C'est moi !" Sarah s'empressa de remonter sa capuche pour lui dévoiler son visage, plus confiant John ouvrit un peu mieux la porte. "Je suis désolé de te déranger à cette heure-là, mais j'étais dans le village à côté et je revenais chez moi... Et je me suis souvenue que tu m'avais dit que tu habitais par ici... Et il faut dire que toute à l'heure à la boutique tu ne m'as pas laissé... Indifférente !" Au même moment Sarah ouvrit sa cape laissant apparaître sa tenue aguicheuse, ses seins bien en avant.

Sans plus attendre, John la laissa entrer refermant directement la porte sans demander son reste. Les hommes, ce sont tous les mêmes finalement, une paire de seins et ils laissent rentrer n'importe qui ! Le sexe faible... On ne se méfie jamais assez.

La soirée commença pour la Rouquine ! Et sur les chapeaux de roue ! L'homme n'avait pas de temps à perdre, il l'attrapa par la taille pour la plaquer directement contre la table du salon, lui arrachant sa cape pour admirer sa tenue ! Remontant sa robe pour caresser ses fesses à travers sa culotte...

"Nous avons tout notre temps John..." Sur un ton un peu niais, Sarah essaya de calmer le jeu, elle aimait bien prendre son temps se faire désirer... Sauf que lui n'en n'avait pas envie. Il attrapa ses cheveux lui tirant la tête en arrière, avant de la repousser en avant contre la table. Le choc lui ouvrit la lèvre inférieure, ce goût de sang dans la bouche... Elle était très en colère, mais devait se contenir.

"Mettons-nous au moins sur le canapé..." John lui fit comprendre que c'était lui le chef, lui criant dessus ! Si elle était venue ici, c'était pour une bonne raison, elle n'avait pas à faire sa petite mijoré à présent. Elle devait juste écarter les cuisses pour qu'il puisse se vider les couilles rapidement. Son corps lui appartenait pour la soirée... Sarah garda le sourire, pensant seulement que cela devait faire des mois qu'il n'avait pas eu l'occasion de tremper son petit biscuit et qu'il avait bien du mal à se contenir devant elle. Il accepta quand même d'aller sur le canapé la poussant dessus, alors que lui déballait son attirail comme un manche. Se prenant les pieds dans son pantalon, tirant sur sa ceinture sans réussir à l'enlever...

"Attends-je vais t'aider... Allonge toi..." La jeune femme prit les devants, se redressant pour l'allonger sur le canapé à son tour, le débarrassant de ses vêtements. Puis à son tour elle fit descendre le haut de sa robe, laissant apparaître sa poitrine généreuse, que John se mit à dévorer la mordant sans la moindre douceur, des bruits horribles sortaient de sa bouche. Sarah ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel dégoûté de ce spectacle.

Le petit spectacle continua plusieurs minutes, lui savourant son corps comme un sale porc et elle gardant son air niait, une femme innocente. Il était pressé il voulait en finir vite, se décharger un bon coup... Sarah n'aimait pas ça, préférant jouer avec sa proie. Et d'un coup, elle lui cria dessus.

"DOUCEMENT SALE PORC !" C'était sorti tout seul. L'homme bloqua quelques secondes, avant de lui mettre un nouveau coup au visage pour la faire basculer sur le côté, tout en l'insultant de tous les noms, déchirant le reste de sa robe. Et lui mettant encore un coup au visage...

Pour Sarah, sans était trop se faire brutaliser de la sorte par un mec du genre... Son sac se trouvant proche du canapé, elle tendit son bras l'ouvrit doucement et sortie son arme la pointant sur le front de ce gros porc... Sa réaction fut rapide, il ouvrit les yeux, ses mains se levèrent dans les airs et il se mit à s'excuser.

"Des excuses qui arrivent bien tard..." Sarah se redressa doucement, son autre main fouillant dans son sac pour sortir la prime qui était posé sur sa tête. "Je m'en fous de l'argent... Mais les raclures dans ton genre me dégoûtent tellement... Normalement, je préfère prendre mon temps avec ceux que je chasse, mais toi tu as réussi à me mettre en rogne ! Alors je vais aussi aller vite avec toi !" John n'eu pas le temps de dire un mot que Sarah appuya sur la détente en direction de sa gorge.

Une effusion de sang recouvra Sarah, elle poussa le corps de l'homme qui n'était pas encore mort, s'étouffant dans son propre sang, se tenant la gorge pour essayer de survivre. Misérable. Microbe. La Rouquine se redressa du canapé, passant sa main sur son visage pour se nettoyer... Soupirant. Sarah passa une partie de la soirée dans cette demeure, attendant que son partenaire décide vraiment de mourir. Elle en profita pour se débarbouiller le visage et le reste du corps, de faire attention de bien regrouper ses affaires et surtout désinfecter les légères blessures qu'elle avait sur le visage. En fouillant un peu la maison, elle remarqua que ce n'était pas du tout à quelqu'un de sa famille... Le propriétaire un petit vieux était allongé mort dans son lit avec des traces sur le cou... Un vol qui devait avoir mal tourné et lui en avait profiter pour prendre possession des lieux. Ce n'était donc pas une grande perte pour l'humanité.

Sarah finit par rentrée chez elle, reprenant le même chemin et remonta également par sa fenêtre sans faire de bruit pour ne pas réveiller Zorro. Elle enleva ses vêtements pour se coucher nue dans son lit... Grâce à Zorro, elle pourra dormir un peu plus longtemps demain et ça c'était quand même bien. A peine elle ferma les yeux que la Rouquin trouva le sommeil...

Le lendemain, elle prit tranquillement le temps de se réveiller, Sarah se prépara à la salle de bain pour rejoindre son apprenti du mois. Dans le miroir, elle remarqua son visage abîmé la nuit n'avait pas aidé à apaiser les marques... Sur sa bouche une légère plaie avec un hématome autour, idem pour son front et le pire restait son oeil droit légèrement coloré en bleu et en noir... C'était le dernier coup-de-poing que John lui avait mit la faisant vriller.

"Pauvre connard..." Souffla Sarah, continuant de se préparer. Se couvrant de parfum, elle n'avait pas le temps de prendre une douche, elle avait déjà laissé Zorro seul depuis trop longtemps.

Prête, elle quitta la maison, prenant au passage une pomme à grignoter ! Des vêtements simples comparés à hier soir, pour travailler c'était quand même mieux. D'un pas rapide elle arriva à la boutique et poussa la porte de celle-ci !

"Salut ! J'espère que tout s'est bien passé ce matin ?" Sarah fit un large sourire, avant de croquer à plein dent dans sa pomme, du jus coulant légèrement sur son menton et surtout sur la plaie de sa lèvre la faisant légèrement grimacer. Elle espérait vraiment que Zorro allait tenir sa langue et éviter de lui poser des questions. La Rouquine se dirigea vers le comptoir déposant sa pomme dessus et regarda les papiers, voir si des clients étaient passés ce matin. A ce moment, elle remarqua de la saleté sous ses ongles, précisément du sang séché ce n'était pas le sien... Pas grave ! Ca donnait une couleur un peu noir jamais personne ne penserait que c'était du sang.

"Alors, alors !!" Sarah tapa dans ses mains, prête à écouter Zorro s'il avait des choses à lui dire ! Où partir dans son atelier !

La jeune femme était souriante, aimable, amicale, mais au fond d'elle, elle était juste épuisée de sa nuit et de la tournure de celle-ci. Elle espérait que cette journée allait mieux se passer.



Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 8 jeudi 09 juillet 2020, 18:27:02

Zorro n’eut pas longtemps à attendre. A vrai dire, à peine avait-il fini de demander une serviette à Sarah que la voix de la jeune femme s’éleva de la pièce d’à-côté – sa chambre s’il ne se trompait pas. L’instant d’après elle en sortait dans sa tenue décontractée encore humide qui moulait ses formes voluptueuses et son pantalon trop large qui lui tombait sur les fesses, dévoilant l’exquise chute de ses reins. Une chute où le regard du mercenaire s’égara momentanément, jusqu’à ce qu’il en prenne conscience et relève les yeux, à l’instant même où la rouquine se redressait et s’approchait de lui avec les serviettes.
Lorsque leurs regards se croisèrent, le voyageur béni intérieurement son organisme peu sujet au rougissement et s’empara des linges avec un merci un peu trop vif, avant de refermer la porte.

Il s’enveloppait dans la plus grande des deux serviettes, agréablement surpris par sa moelleuse douceur, autrement plus confortable que les chiffons rêches auquel il était habitué, quand la voix de la rouquine s’infiltra à travers le mince panneau de bois.

- Je vais bientôt aller me coucher ! Je te laisse les clefs de la boutique sur la table pour demain, j'ai quelques courses à faire le matin donc tu pourras ouvrir avant que j'arrive ! Je n'en aurais pas pour bien longtemps, s'il y a des clients, tu pourras toujours dire de repasser plus tard ou noter ce qu'ils veulent ! Je te fais confiance ! Passe une bonne nuit !
- Pas de souci, bonne nuit à toi.

Blottit dans la serviette, il attendit quelques instants que Sarah aille dans sa chambre. Il l’entendit descendre les marches vers le rez-de-chaussée, sans doute pour poser les clés sur la table comme elle venait de l’annoncer, puis remonter à l’étage et s’enfermer dans sa chambre. Il patienta encore un moment, histoire de s’assurer qu’elle n’en ressorte pas au mauvais moment, puis sortit de la salle de bain, la grande serviette nouée autour de sa taille. Rapidement, sans un bruit, il gagna sa chambre, referma la porte derrière lui. Il laissa tomber la serviette à ses pieds et se dirigea, nu, vers la fenêtre de la pièce qu’il ouvrit en grand pour profiter de l’air frais de la soirée.

Un souffle de vent venu du large s’engouffra dans la pièce, chargé de son odeur d’iode et d’aventure, ébouriffant les cheveux du mercenaire. Face à la fenêtre, les yeux fermés, ce dernier entama une série de gestes lents et contrôlés, maitrisant sa respiration. Chaque mouvement était exécuté avec fluidité, chaque inspiration gonflait ses poumons au maximum, chaque souffle les vidait complètement. Peu à peu, au fil de sa danse, il atteignit un état de calme presque parfait. Alors il s’immobilisa, les mains jointes à hauteur du nombril et, sans à-coup, bloqua sa respiration. Il resta ainsi sans bouger, bercé par le vent marin. Les secondes s’écoulèrent, se transformant en minutes. Son cœur battait lentement dans sa poitrine, à un rythme régulier. Boum. Boum. Boum … Finalement, il prit une profonde et lente respiration. Cligna des yeux. Reprit conscience de son environnement. L’esprit encore dans un état second de calme sérénité, il se dirigea comme dans un rêve vers son lit. Habituellement, il se contentait d’une méditation profonde de quelques heures qui apportait tous les bienfaits nécessaires à son corps. Cette fois, il se laissa plonger dans le sommeil, en habits d’Adam, un courant d’air caressant sa peau bronzée par une vie de grand air. Et les rêves emportèrent son esprit.

~~~~~~********¤¤¤☼¤¤¤*******~~~~~~

J’avance dans une forêt obscure, inconnue. La nuit est avancée, mais nulle lune n’est visible par-delà les rares trouées qui parsèment les arbres. Juste un ciel d’un noir d’encre, plus profond encore que le gouffre de l’enfer. Pourtant j’avance sans difficulté et tout me semble clair, comme si une lueur blafarde filtrait à travers les ténèbres de cette forêt. Pas un souffle de vent, pas un bruit ne se fait entendre dans les feuillages. Seulement, au loin, le hurlement sinistre de quelque bête crépusculaire. A ce son, sans savoir pourquoi, je hâte le pas, de plus en plus, jusqu’à courir comme un fou.
Derrière moi, la forêt flambe.

Changement de décor.

Je flotte maintenant dans le ciel nocturne. La lune, haute, éclaire un petit village, non loin de la mer. D’où je me trouve, j’aperçois une ombre encapuchonnée qui avance d’un pas sûr entre les maisons endormies, jusqu’à une bâtisse en retrait. Je la vois qui frappe à la porte. Celle-ci s’ouvre, éclairant la silhouette, qui semble enlever sa capuche. Pourtant, je ne distingue pas ses traits. Alors que je m’approche, l’ombre pénètre dans la maison et la porte se referme. La scène se brouille.

Je suis maintenant dans un espace sans ombre ni lumière. Je ne saurais dire si je flotte ou si je suis assis quelque part. Je ne saurais même dire si je possède un corps. Tout ce que je perçois, ce sont des sons. Des voix, l’une féminine, l’autre masculine. La voix féminine m’est étrangement familière, mais impossible de l’identifier. Des bruits écœurants de mâchouillements, puis brusquement, un éclat de voix, suivit du son sourd d’un coup de poing, d’un tissu qui se déchire et d’autres éclats de voix incompréhensibles.

Soudainement, c’est comme si un voile se levait de mes yeux. Le décor reste vague, flottant dans une sorte de brume faite de ténèbres profondes, de flammes rougeoyantes et de sang, mais une silhouette se distingue nettement devant moi. L’angoisse me saisit. La silhouette se retourne lentement et apparait devant moi cette face issue de mon passée. Longs membres recouverts d’une carapace chitineuse grisâtre. Grands yeux vitreux luisants d’une flamme malsaine, visage semblant tout droit sorti de l’esprit malade d’un savant fou. Odeur putride de sang, de bile et de pourriture. Le démon s’avance vers moi. S’immobilise. Impossible de bouger. Ses mandibules immondes s’agitent, comme si elle me parlait puis d’un coup elle se jette sur moi, ses griffes écartées révélant l’espace de bouche pleine de gros qui remplace sa paume. Un bruit d’explosion retentit à mes oreilles alors que la créature m’atteint à la gorge. Une voix semble murmurer.

- Le sang appelle le sang.

~~~~~~********¤¤¤☼¤¤¤*******~~~~~~

Zorro se réveilla en sursaut, roulant par réflexe hors de son lit, en position de défense. Il lui avait semblé entendre un bruit étrange, comme un vague grincement. Encore en partie sous le choc de son rêve, il lui fallu quelques minutes pour se calmer. Assis sur le bord de son lit, il se passa les mains sur les yeux, laissant le vent nocturne le débarrasser de sa sueur et de son angoisse.

-Le sang appelle le sang …

Finalement, apaisé, il se recoucha et se rendormit rapidement. Les cauchemars étaient fréquents pour lui. Au petit matin, il n’en garda aucun souvenir.

Ce fut la lumière des premiers rayons du soleil filtrant à travers ses paupières closes qui le tirèrent du sommeil. Il était encore tôt. Tant mieux. Il en profita pour prendre le temps de s’étirer. Préparant ses affaires, pantalon de lin noir et chemise grise de la même matière, ceinture de cuir et accessoires indispensables, il se dirigea sans bruit vers la salle de bain et entreprit une toilette rapide, poussant le vice jusqu’à tailler sa barbe. Après plusieurs jours de voyage, elle en avait grand besoin ! Et puis cela lui donnerait une allure plus présentable pour les prochains clients. Alors qu’il se rinçait le visage, son regard tomba sur un petit tas de parchemins qu’il n’avait pas vu la veille. Curieux, il s’en empara et les parcourut des yeux, ses sourcils se fronçant au fil de sa lecture. Tous, sans exception, étaient des affiches de têtes mises à prix, certaines pour une bouchée de pain, d’autre pour une somme autrement plus coquette.
Perplexe, le mercenaire reposa les feuillets où il les avait trouvés et descendit dans la cuisine pour prendre une collation avant d’aller ouvrir la boutique. Sur la table il trouva, comme prévu, les clés de l’atelier. Le porte-clé attaché, un petit chat usé par le temps, le fit sourire.

Son déjeuner avalé en vitesse, il quitta la maison, n’oubliant pas de refermer derrière lui, et se dirigea d’un pas alerte vers la boutique, saluant au passage Dwyl’, qui broutait non loin avec l’efficacité d’une tondeuse. Le mercenaire allait devoir veiller à faire faire de l’exercice à son compagnon, s’il ne voulait pas que celui devienne gros et gras à souhait.

Arrivé à la boutique, il batailla un moment avec les clés mais finit par réussir à ouvrir la porte. Il alla poser les clés derrière le comptoir, à l’abri et à un endroit où il était sûr de les retrouver, plutôt que dans ces escarcelles déjà bien remplies, et commença sa journée.
Manifestement, l’armurière avait déjà fait le ménage la veille avant de partir, aussi n’avait-il pas grand-chose à faire. Il rangea quelques papiers, redonna un rapide coup de balai, s’occupa des quelques clients de passages, pour la plupart forts surpris qu’il se charge d’eux, prit leur commande et occupa son début de matinée du mieux qu’il put.

Il était au fond de la boutique, en train de réarranger la position d’un pistolet après l’avoir examiné pour lui-même sous toutes les coutures pour commencer à se familiariser avec l’objet quand le carillon résonna et que la porte s’ouvrit, laissant apparaître Sarah et son doux parfum à contre-jour. Il termina ce qu’il était en train de faire après l’avoir salué et la rejoignit devant le comptoir.

- Comme tu vois la matinée fut plutôt tranquille. Deux trois clients sont passés pour prendre une commande, Madame Maxime te passe le bonjour et t’offre le petit panier de pain que j’ai posé juste là derrière et un client et venu te voir parce qu’il avait un problème avec le chien de son fusil. Je t’avouerais que je n’ai pas compris de quoi il parlait, mais je lui ai dit que l’experte arriverait bientôt. Il repassera d’ici une demi-heure de ce qu’il a dit.

Tout en parlant, Zorro avait rassemblé les différentes commandes et il tendit les feuilles à la jeune femme. Ce n’est qu’alors, maintenant qu’elle n’était plus à contre-jour, qu’il remarqua son visage tuméfié. Il poussa un juron vulgaire tout droit venu de chez lui et posa les feuilles sur le comptoir.

- Bordel Sarah ça va ? Tu as affronté un ours ou bien ?

Sans attendre de réponse, il lui prit délicatement le visage entre les mains et le tourna doucement vers la lumière, inspectant la lèvre fendue de sa patronne, marque irrégulière et rugueuse sur ses lèvres pulpeuses, ainsi que les bleus qui marbraient son visage et sa pommette. Un voile rougeâtre obscurcit son regard émeraude.

- Il faut régler ça rapidement. Attend, ne bouge pas.

La lâchant d’une main et sans lui laisser le temps de protester, il sortit d’une de ses besaces un petit flacon sphérique. Lorsqu’il l’ouvrit, une odeur rafraîchissante de plantes embauma l’atmosphère. Il préleva un peu du baume régénérant et du bout des doigts, le plus délicatement possible, il en appliqua d’abord sur la pommette de la rouquine, puis ses autres bleus avant de finir par lui caresser doucement et longuement la lèvre inférieure, n’hésitant pas à en remettre plusieurs couches pour faciliter la guérison. Son œuvre achevée, il l’examina d’un œil critique, vérifia qu’il n’avait rien oublié, et lui sourit.

- Tu m’as dit que tu irais faire des courses ce matin … Tu aurais pu préciser qu’il s’agissait de courses de chars et que tu allais avoir un accident ! Ou alors la vie d’armurière est plus dangereuse que ce que je pensais.

Avec un clin d’œil, il lui tendit le baume, refermé.

- Tu peux le garder, ce n’est pas compliqué d’en refaire. Bon sur ce, c’est quoi le programme patronne ?
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#A1A9D1

Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 9 jeudi 06 août 2020, 14:15:06

Pendant, un instant Sarah se mit à penser que Zorro n'allait pas lui poser de questions quand il commença à lui raconter sa matinée. Quelques clients qui étaient passés pour prendre des commandes, Zorro avait prit des notes, c'était parfait, elle jeta un rapide coup d'oeil dessus. Il y avait bien sûr un commandant des armées et les autres des inconnus... Très bien, la jeune femme regardera ça plus en détail dans son atelier... Madame Maxime était passée, comme à son habitude pour déposer un panier avec du pain. Elle faisait ça depuis que les parents de Sarah s'étaient fait froidement assassinés, comme pour lui remonter le moral... Une fois par semaine elle venait lui déposer un panier à la boutique avec du pain, ou de la charcuterie, des fromages, des oeufs pour quelques jours. Sarah lui avait déjà expliqué que ce n'était pas là peine et que c'était très gentille de sa part, mais Madame Maxime revenait toujours.

"J'irais lui dire merci ce midi si nous avons un peu le temps ou ce soir..." Je souffle cette phrase en passant ma main dans mes cheveux pour cacher un peu mes blessures, tout en écoutant la fin des explications.

Et alors que je pensais qu'il n'allait rien dire et passer à autre chose, il se mit à pousser des mots incompréhensible ! Tout en reprenant lui demandant comment elle allait et si elle n'avait pas affronté un ours. Tout en attrapant le visage de la jeune femme pour inspecter ses blessures.

"Ça va ne t'inquiète pas..." Sarah crispa son visage en même temps, ne voulant pas qu'on la tripote de trop. Car comparé à ce qu'elle disait, elle avait assez mal et la moindre pression dessus la faisait grogner.

Mais Zorro, ne voulait pas la lâcher dégainant un petit flacon d'une besace et venir lui appliquer le liquide. Une sensation de froid parcouru son visage, au point de la faire de nouveau grimacer ainsi que frissonner.

"Merci, merci... Mais je te jure que je vais bien, pas besoin de tout cela, ça va passer avec le temps !" Sarah c'était déjà prit des roustes beaucoup plus sévère que ça.

"Et oui la vie d'armurière n'est pas facile tous les jours... Il faut dire qu'une femme dans un univers d'homme ce n'est pas facile tous les jours !" L'armurière se faisait passer pour une petite victime, qui se faisait de temps en temps marcher dessus part certains hommes... Alors qu'elle avait pour l'habitude de ne pas se laisser faire.

"Il n'y a pas que des hommes de l'armée ou des clients gentils qui passent chez moi... Il arrive parfois que des mercenaires ou des assassins viennent et quand je refuse de leur fabriquer une arme ils utilisent leurs mains pour essayer de me faire changer d'avis !" La voix de Sarah était vacillante, une femme sans défense. "Heureusement, des hommes étaient là pour m'aider ! Je suis restée quelques heures avec eux, le temps d'arrêter le sang." Ce qui pouvait expliquer le sang déjà sec et pour l'apparition des bleus.

"J'ai l'habitude de vite marquer en plus ça n'aide pas..." Parfait !

"Mais bon, ce qui est fait et fait !! Dans tous les cas je suis contente tu as assuré ce matin !" Le changement de sujet pour éviter que Zorro ne revienne doucement sur l'incident.

Sarah attrape les feuilles des commandes pour regarder plus en détail ce qu'elle allait devoir faire et comment s'organiser. En réalité, la jeune femme n'avait pas les yeux en face des trous, une nuit beaucoup trop mouvementé avec très peu de sommeil, elle essaie de faire bonne mine, mais elle n'avait qu'une envie se poser dans son atelier pour faire une petite sieste. Bien sûr, c'était impossible, même en temps normal...

Concernant le corps de l'homme qu'elle avait tué dans la nuit... Il allait sûrement être découvert dans la semaine, soit car des gens allaient venir dans cette maison pour voir le réel propriétaire, soit à cause de la puanteur qui allait petit à petit se dégager. Sarah avait laissé le corps vers une fenêtre ouverte... Le soleil allait taper dessus tous les matins et une forte odeur allait doucement sans dégager... Dans la semaine Sarah allait sûrement avoir des nouvelles sur le tableau d'affichage du village, comme quoi il était mort depuis plusieurs jours par un inconnu qui n'est pas venu chercher la prime.

"Je vais faire le programme pour les commandes et regarder si j'ai bien tout le matériel sinon on passera les commandes ! Et si le client arrive pour son chien, je te montrerai comment on fait pour le changer ou tout simple le réparer. Ca va déjà bien nous occuper la journée !" Sarah lança un sourire qui tira sur sa lèvre rouvrant légèrement la plaie, qu'elle arrêta en pressant le dessus de sa main contre celle-ci.

"Tssss... Putain..." Elle poussa quelque injure en se dirigeant dans l'arrière boutique pour commencer à préparer le terrain.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 10 mercredi 09 septembre 2020, 01:03:57

Les bras croisés, sourcils froncés, Zorro se mordillait inconsciemment la lèvre inférieure tout en écoutant Sarah lui raconter les mésaventures récentes qui selon elle expliqueraient la présence des ses bleus et autres écorchures.

Son récit était cohérent, l’explication vraisemblable. Après tout, comme elle le disait elle-même, être une femme dans un univers d’homme n’était pas facile tous les jours. Encore moins dans le monde des armes. Néanmoins, le mercenaire restait dubitatif. Plusieurs détails ne collaient pas.
Tout d’abord les blessures de la jeune femme. Il n’était certes pas un chirurgien spécialisé, mais tout du long de sa longue vie, il avait vu, et subit, un nombre incalculable de blessures en tout genre. Il savait comment elles se comportaient, comment elles se manifestaient au cours du temps et comment elles cicatrisaient. Même chez une jeune femme comme l’armurière. Qu’elle marque facilement ou non. Hors de ce qu’il avait pu voir, ces blessures semblaient tâter plus du milieu de la nuit que du milieu de la matinée, comme elle l’insinuait. Sans compter que le village était relativement petit. S’il y avait eu une altercation, il en aurait au moins entendu la rumeur lointaine.

Et comme si cela ne suffisait pas, il y avait l’attitude de la rouquine, qui ne collait pas vraiment avec ce qu’il connaissait d’elle. Ce comportement de faible femme sans défense, de petite chose fragile qui a besoin de l’intervention d’hommes forts pour la protéger. A vrai dire, le Loup Noir l’imaginait plus volontiers braquer un de ses pistolets sur la tempe d’un éventuel agresseur et lui flanquer un bon coup bien senti dans les parties génitales, voire tirer dedans, plutôt que se rouler en boule et encaisser les coups en implorant de l’aide. Enfin, il ne l’avait rencontré pour la première fois même pas vingt-quatre petites heures plus tôt. Il ne pouvait guère prétendre la connaître réellement. Il pouvait fort bien se tromper. Mais il en doutait.

- … Dans tous les cas je suis contente tu as assuré ce matin !


Avec un léger soupir, il décroisa les bras. Après tout, si elle ne voulait pas en parler, il n’avait pas à la forcer. Il fallait qu’il perde cette manie de se mêler des affaires des autres ! Même si plus d’une fois, elle lui avait valu de trouver un travail. Qu’il ne se faisait généralement pas payer. Tu parles d’un mercenaire à la manque !

Sans insister, il suivit son employeuse dans l’arrière-boutique pour observer comment elle s’y prenait pour faire son inventaire et préparer les bons de commande, tâchant de retenir autant de choses que possible le plus rapidement. Elle avait l’air tellement fatiguée … Un peu d’aide lui ferait le plus grand bien ! Et sans doute un massage.
Avec un demi-sourire à peine dissimulé, il s’imagina un bref instant lui en proposer un et se retrouver, comme il imaginait un potentiel agresseur se retrouver, avec une balle de pistolet logée dans une zone particulièrement sensible de son anatomie. Malgré son amusement, l’idée le fit déglutir et il se reconcentra sur ce que Sarah faisait.

Le bon de commande remplit, il fila au bureau de messagerie locale afin que le courrier soit envoyé à qui de droit et retourna à la boutique en trottinant d’un pas léger. Le temps de faire l’aller-retour, la matinée touchait doucement à sa fin. Comme le jour précédent, ils s’absentèrent le temps de dîner chez la jeune femme, se contentant des restes abondants de la veille, puis revinrent à l’armurerie.
Au bout de la première heure, le fameux « client au chien » revint, comme convenu. Sans surprise, le chien dont le client et l’armurière parlaient n’avait rien d’un animal à quatre pattes poilu. Il s’agissait en réalité d’une toute petite pièce de métal servant, s’il avait bien compris les explications de sa formatrice, à amorcer la détonation de la poudre contenue dans l’arme, provoquant une explosion qui expulserait le projectile mortel jusqu’à sa cible. L’explication, pour simple qu’elle fut, fit plaisir à l’apprenti armurier : il aimait réellement apprendre de nouvelles choses, et il s’agissait là de ses premiers pas dans un tout nouveau monde.

La réparation de cette petite pièce prit quelques heures, le travail requérant une certaine minutie à cause de sa petite taille, heures que Zorro mit à profit pour en apprendre toujours plus, quand il n’était pas retenu en boutique par l’un des rares clients de la jeune femme.
Puis le soir arriva, suivi du repas puis d’une nouvelle journée.


Rapidement, une routine s’installa.

Au petit matin, Zorro se levait avant Sarah, préparait une rapide collation pour elle et pour lui-même, engouffrait rapidement sa part puis sortait de la maison pour saluer Dwylidian. Le fidèle destrier semblait tout particulièrement apprécier de n’avoir rien à faire de la journée, si ce n’était de brouter l’herbe verte du jardin et se reposer à l’ombre des murs épais.
Les salutations matinales effectuées, le mercenaire se dirigeait ensuite vers la boutique en courant tranquillement, histoire de se maintenir en forme, et déverrouillait la porte. Puis il faisait rapidement le tour des étagères, vérifiant la propreté des lieux et surtout si rien n’avait bougé, puis s’installait derrière le comptoir, prêt à accueillir les premiers clients.

Généralement, Sarah le rejoignait un peu plus tard. Parfois ils discutaient dans la boutique, d’autres fois ils allaient tout deux dans l’atelier où la jeune femme lui enseignait les rudiments de son art et, surtout, du métier, l’employé surveillant le tintement clair de la clochette d’une oreille, concentré sur les explications. Il apprenait vite, et la première semaine n’était pas écoulé qu’il savait déjà se débrouiller pour la majorité des tâches à effectuer, à l’exception notable de la création des armes en elles-mêmes.

Puis venait l’heure du repas, qu’ils prenaient le plus souvent ensemble, parfois accompagnés de Dwyl’ pour profiter du beau temps, puis reprise du travail jusqu’à l’heure de la fermeture. Là, tandis que Sarah se lavait et se reposait, Zorro allait le plus souvent faire un tour en ville, s’arrêtant à chaque fois, par habitude de mercenaire, devant le tableau des primes qu’il avait fini par trouver, puis retournait au logis faire quelques exercices quotidiens avant d’aller se laver à son tour et de partager un autre repas avec la rouquine.


Ce fut au cours d’un de ces repas, alors que le week-end approchait, qu’il aborda, indirectement, le sujet des avis de recherches qu’il avait vu le premier soir dans la salle de bain de Sarah et qu’il avait entre-aperçu à d’autres occasions.

- Hmm tient, en parlant de Madame Maxime. Je suis passé devant chez elle ce soir – elle te passe le bonsoir et voudrait savoir si tu es disponible après-demain pour partager un souper avec elle – et j’ai jeté un œil sur le panneau d’affichage à côté de sa maison. Vieille habitude. Apparemment, un certain John "la Fouine" a été abattu il y a quelques jours dans un village voisin. Il était sur la liste des têtes mises à prix, mais personne n’est venu réclamer la récompense.

Il avala une gorgée d’eau fraîche tout en regardant la jeune femme sans expression particulière.

- J’ai posé des questions aux gens autour, et il semblerait que ce ne soit pas la première fois qu’une prime comme ça disparaisse sans que personne ne vienne la chercher. A en croire les gens, vous avez une sorte de justicier local !

Le ton était amusé, mais nullement moqueur. Il admirait ce genre de personnes, même s’il n’en approuvait pas toujours les méthodes et que son côté mercenaire râla sur la disparition d’un revenu potentiel.
Revenant à son assiette, il dévora une miche de pain et proposa un peu d’eau à son hôte dont le verre était vide.

- Il semblerait aussi qu’il utilise une arme à feu. Hey imagine … un pistolero justicier local. Si ça se trouve, tu le connais !

Cette fois, si le ton était toujours enjoué, comme celui d’un enfant face à une idole, son regard c’était imperceptiblement fait plus pénétrant. Oui, il l’avait dit, il fallait qu’il arrête de se mêler des affaires des autres. Et il avait essayé. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Il n’insista cependant pas plus et poursuivit le repas sur une note plus badine. Ce n’est qu’au moment de faire la vaisselle qu’un sujet qu’il voulait aborder depuis un jour ou deux lui revint.

- Ha au fait Sarah. Je voulais te demander … Je ne sais pas comment tu fais d’habitude, mais est-ce que je pourrais me libérer un jour ou deux de temps en temps ? Cela m’embête de vivre à ta charge, j’aimerais aller chasser. Et puis cela ferait faire un peu d’exercice à Dwyl’. A force de brouter ton gazon, il va devenir gros et gras …
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#A1A9D1

Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 11 mercredi 25 novembre 2020, 13:50:01

Une certaine routine avait pris place entre Zorro et Sarah, une ambiance légère, bonne enfant. La jeune femme avait presque l'impression d'avoir de nouveau une famille… C'était vraiment agréable ! Malgré la fatigue très présente, elle se sentait bien dans sa tête et cela n'était pas arrivé depuis bien longtemps. Physiquement, après une semaine de passer son corps avait presque totalement guéri, il restait juste un peu de jaune sur son visage au niveau des coups qu'elle avait prit, pour sa lèvre, c'était un peu compliqué… Elle s'ouvrait régulièrement et avait beaucoup de mal à cicatriser… Ca irait mieux un jour.

La rouquine n'avait pas repris de contrat elle attendait toujours dans un premier temps que l'ancien corps soit découvert, puis dans un second temps deux ou trois semaines histoire de pas trop se faire remarquer… Et surtout, tomber sur un nouveau bonhomme à liquider. Entre-temps, elle prenait le soin de se reposer, reprendre des forces… Et comme ce soir, profiter d'un bon repas !

Zorro était très naturel et avait toujours quelque chose à dire pendant les repas, en posant soit des questions sur le travail à l'atelier, s'intéressant aux armes, ou donnant des nouvelles des villageois. Déjà, tout le monde, le connaissait et l'appréciait ! En même temps, un grand gaillard comme lui ne passait pas inaperçu et les femmes étaient bien contentes de voir un peu de chair fraîche si on peut dire ça ! Sarah pense même que madame Maxime a un petit faible pour le bel homme. Et justement, en parlant d'elle.

"Je verrais Madame Maxime est bien gentille, mais…"

Et à ce moment entends le reste de sa phrase, la rouquine se bloqua quelques secondes fourrant sa cuillère dans sa bouche pour faire passer ce moment d'hésitation et le laisser continuer sur sa lancée.

"Hmmmm oui c'est vrai que j'en ai déjà entendu parlé de… De… Ce qui se passe dans le coin… Un justicier vraiment ? Je n'irai pas jusqu'à là quand même !"

C'était bien la première fois que la rouquine entendait ce genre de chose, le plus souvent elle évitait ce genre de conversation avec les gens du village… Ceux-ci connaissant son passé et se passait de lui parler d'histoire de meurtre ou autre, ne voulant réveiller des douleurs profondes. C'était une habitude… Et se fut une réelle surprise quand Zorro aborda le sujet ! Si bien que la réaction de Sarah était quelque peu étrange et elle le savait…

"Peut-être est-il déjà passé au magasin… C'est possible ! Ou sinon il vient d'une autre région et de temps en temps, il passe dans le coin… Tu vois… Je ne suis pas la seule à faire ce métier… Et pis..." Sarah faisait des grands gestes avec ses mains, un vrai moulin, essayant d'expliquer des choses sans importance pour donner des fausses pistes sur ce fameux pistolero. Faisant bien attention de toujours dire 'il', protégeant un peu sa personne. "Enfin, en clair… Je n'en n'ai pas la moindre idée !"

La femme attrapa son verre d'eau le descendant d'une seule traite ! Avant de se lever pour débarrasser sa table, laissant Zorro finir de manger. Elle commença la vaisselle pour essayer de reprendre un comportement un peu plus normal, on va dire. Il arriva peu de temps après pour la rejoindre et l'aider, changement complètement de sujet. Dieu merci.

"On pourra s'arranger si tu le veux ! Pas toutes les semaines, car je risque d'avoir besoin d'aide avec les commandes de l'armée sur les prochains mois, mais il n'y a pas de souci ! Si tu veux tu pourras prendre un fusil pour aller chasser, ça te fera la main dessus ! Je te conseille de faire attention avec Dwyl' il risque d'avoir peur les premières fois… Il faudra bien t'accrocher !"

La rouquine poussa un ricanement, s'imaginant Zorro sur le dos de son cheval filant comme un éclair, tout en se cabrant dans tous les sens. Tout en lui donnant un coup de torchon dans le dos, avant de le poser sur le plan de travail.

"A ta guise, mais ça te fera un bon entraînement de tirer sur des cibles mouvantes, au lieu d'utiliser le pas de tir de la boutique !" Le changement allait être flagrant, même pour les gros gibiers, il faut prévoir les changements de direction, ne pas louper son premier tir sous peine de voir tout un troupeau partir dans toutes les directions sans pouvoir rien faire… Et dans le pire des cas, se faire charger par l'alpha… Il est déjà arrivé que des pauvres villageois perdent la vie dans des séances de chasse.

"Bon je te laisse, je vais aller me laver…" Aujourd'hui, elle était un peu en retard dans son habituelle routine. "Nous en reparlerons après si tu veux j'ai le planning des commandes en haut ! Mais j'ai besoin de me prélasser un peu-là…"

Malgré l'air plus léger de la fin de repas et les quelques blagues, Sarah n'arrivait pas à oublier ce qu'il avait dit avant, ainsi que son regard perçant… La réaction qu'elle avait eu n'était pas du tout appropriée…

Sans plus attendre, elle tourna les talons pour se diriger dans la salle d'eau, elle alluma quelques bougies aromatisées à la rose, le temps que son bain se remplisse et plongea dedans, enlevant bien sur ses vêtements . Elle devait trouver une pirouette pour se démêler de cette situation. Zorro n'était pas un simple d'esprit… Il devait bien voir que tout cela était étrange, surtout avec les contrats qu'il avait retrouvés ici. Les mains à la surface, s'amusant à regrouper les petites bulles qui se formaient, Sarah cogitait dans tous les sens… Des histoires loufoques… D'autres qui pouvaient tenir la route… Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir choisir. Dans tous les cas, elle devait revenir dessus et ne pas faire comme si rien ne s'était passé !

Profitant, encore de longues minutes de son bain chaud, utilisant un savon parfumé à la rose, Sarah essaya de se détendre, comme elle le pouvait. Passant la tête sous l'eau supprimant tous les bruits ambiants, passant ses mains sur son corps pour exercer des points de pression comme le ferait un massage… Il faut bien avouer que cela ne changeait rien du tout… Sarah sortit la tête de sous l'eau, brusquement, mettant de l'eau partout autour du bain !

"Bon…"

La rouquine sortie rapidement, passa une serviette autour de ses cheveux et une autre plus longue autour de son corps, faisant un nœud au-dessus de sa poitrine. Le linge descendait jusqu'en bas de ses genoux laissant juste une petite ouverture au niveau de sa cuisse droite. Elle se sèche approximativement, avant de sortir de la salle d'eau comme une furie, ses pieds nus claquaient sur le sol laissant des traces humides. Elle se dirigea dans la chambre fouillant un peu partout pour récupérer des documents, puis se dirigea en bas pour prendre la photo d'elle et ses parents.

"Zorro ?" Ne le voyant pas, la rouquine cria dans sa maison, attendant une réponse de sa part qui venait de sa chambre.

Directement, elle monta les escaliers pour se présenter devant sa porte. "Je voudrais te parler quelques minutes… Si tu as le temps !"

Sarah attendit devant la porte le temps qu'il ouvre, elle n'allait pas rentrer comme ça quand même, un peu d'intimité tout de même.

"Merci !" La jeune femme toujours enroulée de ses serviettes rentra dans la chambre, qui était celle de ses parents… Elle n'y allait jamais à la normale, regardant les meubles, se remémorant l'ancien temps.

"Je voulais revenir un peu sur la conversation que nous avons eu ce soir… Tu as dû trouver ma réaction un peu étrange…" Sarah alla s'asseoir sur le lit, sa serviette s'ouvrant un peu plus sur sa cuisse presque jusqu'à sa hanche, dévoilant des atouts très alléchants.

La rouquine déposa ce qu'elle tenait dans les mains, le cadre avec la photo, suivi de différents articles de journaux jaunis par le temps, légèrement taché, déchiré à certains endroits.

"Les premiers jours je t'avais dit que ma famille était décédée…" Sarah lui présenta la photo, elle se trouvait petite au milieu de sa mère et son père. Rien à redire, elle avait la chevelure de feu de sa maman et le même regard que son père, impossible de la renier ! Un large sourire sur ses lèvres montrait le petit cocon de bonheur dans lequel elle vivait.

"Ils sont bien décédés… Mais ils se sont fait froidement assassinés dans notre maison… Un mercenaire d'une autre région qui ne pouvait pas payer les armes qu'ils avaient commandés ! Mes parents lui ont proposé de régler plus tard et qu'ils allaient garder les armes à l'atelier… Ne voulant pas d'arrangement, il les abattus de sang froid. La police ne voulant pas se mêler de cette histoire décida de rien faire…" En même temps, la jeune femme étalait les journaux sur le lit. Ceux-ci décrivent la scène du crime, l'état psychologique de la survivante de cette scène d'horreur alors qu'elle était encore toute jeune. Et surtout, que la police disait ne pas avoir d'indices… Alors que Sarah avait donné l'identité du criminel.

"J'ai donné l'identité de cet homme, sa description physique tout… Ils n'ont rien voulu faire… Rien voulu entendre…" Sarah ne mentait en rien sur son passé à cet instant. La vérité, rien que la vérité.

"Le mercenaire a donc continuer de vivre tranquillement en gardant les armes avec lui… C'étaient les deux premiers pistolets que j'avais fabriqués ! Des bijoux jumeaux, parfaitement identiques, j'en étais tellement fière… Et ils ont servi à tuer mes parents…" L'atmosphère dans la pièce était pesante, lourde… Le visage de Sarah légèrement détaché, rouvrant des blessures enterré depuis bien longtemps.

"J'ai quand même décidé de suivre le chemin de mes parents ! De continuer de tenir la boutique seule. Et un jour, quand j'allais ouvrir la boutique, devant la porte se tenait mes deux pistolets ! Ceux que le mercenaire devait logiquement avoir avec lui… Avec se trouvait une enveloppe…" Le dernier document que Sarah avait apporté, elle l'ouvrit et commença à lire quelques parties du mot. "La justice est maintenant rendue… Vos parents peuvent reposer en paix… Je vous rends vos biens dans l'espoir qu'ils trouvent un meilleur propriétaire…" Un bref silence, alors qu'elle tendait la lettre vers Zorro s'il voulait la lire en entière. Des belles paroles qui s'enchaînent sur la justice, la paix apportée, ainsi de suite. La lettre était également dans son jus, un peu moins abîmée que le reste, car l'enveloppe était présente pour la protéger, mais des taches brunes faisaient leur apparition et l'encre avait légèrement coulé. "Le corps du mercenaire a été retrouvé une semaine plus tard dans un fossé proche d'un village voisin ! La rançon sur sa tête n'a jamais été demandée…"

Sarah marqua encore un silence, levant les yeux vers la fenêtre… S'imprégnant de son mensonge comme par le passé. Cette lettre avait été écrite par ses soins, faisant attention de changer d'écriture, de faire quelques fautes bien voyantes, ainsi que des ratures, allant même jusqu'à utiliser des mots qui lui étaient totalement inconnus à cette époque. Brouillant les pistes sur son crime, donnant une piste sur un inconnu qui avait signé à la fin d'un simple R. J. en réalité, c'est la première lettre du nom de jeune fille de sa mère et la première lettre du prénom de son père.

Gaellia Nellis - Rellumia
Jewis Nellis


"Pour moi, c'est une histoire lointaine dont je ne parle pas beaucoup." La rouquine passa ses mains au-dessus de sa tête pour enlever la serviette qui tenait ses cheveux, laissant tomber sa tignasse de feu sur ses épaules nues, englobant son visage de poupée parsemé de tache de rousseur. Se mordillant de temps en temps ses lèvres charnues.

"Les gens qui vivent ici n'osent pas m'en parler non plus, de peur de réveiller des souvenirs douloureux… Alors quand tu m'en as parlé ce soir j'étais surprise que la personne qui m'a aidé il y a des années continuait encore son office ! Voilà... Je ne voulais pas que tu te mettes des idées étranges en tête, en pensant je ne sais trop quoi sur ma personne ! Et comme tu vas rester un moment ici, il vaut mieux que tu en saches un peu plus sur mon histoire et ma réaction avec les villageois. C'est aussi une des raisons pour lesquelles Madame Maxime est aussi gentille avec moi, elle m'a aidé quand mes parents sont partis et continue de prendre son rôle à cœur !"

Un léger sourire illumina le visage de la jeune femme, alors qu'elle passe sa main au niveau de sa poitrine remontant un peu sa serviette qui décidait de s'échapper.

"Si tu as des questions, n'hésite pas ! Profitons d'être ici pour en parler…”

Il était possible de trouver des incohérences dans son histoire qu’elle n’avait pas raconté depuis longtemps, la jeune femme n’avait pas également dit de nombreux détails comme : celui-ci avait été retrouvé avec la tête explosée avec des armes à feu, le corps avait été retrouvé dans ce village et non pas un plus loin, qu’elle avait revue le mercenaire venir à la boutique… Ainsi de suite ! Tout ça pour garder une certaine cohérence et ne pas s’afficher devant Zorro comme une tueuse à gage.

Son sourire illuminait toujours son visage, ses yeux brillant légèrement signifiant que les larmes étaient bien montées. Doucement, elle roula des épaules et se massa la nuque, déplorant quelques douleurs profondes qu’elle avait déjà ressenties dans son bain… Ses boulots et le stress n’étaient en rien… Enfin, elle verra bien plus tard, attendons déjà les réactions de son hôte.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 12 lundi 22 mars 2021, 01:40:41

L'agitation de la jeune femme étonna le mercenaire. Certes, ses questions n'étaient pas totalement innocentes, ses insinuations encore moins, quoique subtiles – Sarah n'avait aucun moyen de savoir qu'il avait entre-aperçu les avis de recherches qu'elle gardait dans son sac, ni même qu'il avait depuis constaté que certaines de ces affiches et celles du tableau de prime étaient les mêmes – mais de là à avoir une réaction aussi … étrange ! C'était presque comme si la belle armurière voulait lui cacher quelque chose. A vrai dire, c'était totalement comme si elle voulait lui cacher quelque chose.

Néanmoins il n'insista et la remercia chaudement lorsqu'elle lui permit d'aller promener Dwyl de temps à autres. Evidemment, le mercenaire comprenait tout à fait qu'elle ne le laisse pas partir trop souvent. Après tout, il était sensé lui servir d'assistant, et la veille au soir Alan, le soldat de premier jour, était revenu commander plus d'armes auprès de la rouquine. La rumeur d'une bataille contre Nexus se faisait peu à peu entendre, avec son lot de travail supplémentaire pour les facteurs d'armes locaux.


Alors que la jeune femme disparaissait à l'étage pour prendre son bain, le voyageur prit la relève de la vaisselle, terminant de l'essuyer et de la ranger en secouant la tête.

-Sacrée petite … Enfin petite, façon de parler.

Bien que professionnel, Zorro n'avait pu s'empêcher de remarquer l'indéniable féminité. Outre son parfum floral et sa crinière fauve, la jeune femme disposait d'autres atouts, et si sa tenue de travail n'en laissait deviner qu'une partie, celle qu'elle portait chez elle était bien plus généreuse. Sans même chercher à le voir, l'hybride avait plus d'une fois eu la vision de ses seins apparaissant au travers de son haut légèrement transparent, ou celle de ses fesses bombées ou de la ligne intérieure de ses jambes lorsque son pantalon trop large glissait. Visions des plus agréables qu'il se retenait de mentionner, essentiellement pour ne pas incommoder son hôte. Essentiellement. Il avait toujours été sensible aux charmes des femmes, tout gentilhomme qu'il soit.

La vaisselle finie et rangée, le mercenaire sortit brièvement de la maisonnée pour bouchonner son ami équin puis remonta à l'étage. En passant à côté de la salle de bain, son oreille sensible capta des clapotis d'eau, indiquant que son instructrice était toujours dans son bain. Sans s'y attarder, il poursuivit sa route jusqu'à sa chambre dont il ferma la porte.


Cela faisait parti de sa routine : après le repas et avant de se laver, il faisait quelques exercices afin de se maintenir en forme. D'aucuns diraient que faire du sport juste après le repas est une très mauvaise idée. Son métabolisme particulier n'était pas du même avis.

Debout face à la fenêtre et au soleil couchant, il retira sa chemise et ses chaussures avant de les lancer en vrac à côté du lit et entama lentement les mouvements de la Danse de la Lune et de l'Océan, un enchaînement de plus en plus intense d'étirements et de musculation pratiqué par l'élite des guerriers lycans et que sa mère lui avait enseigné, il y avait fort fort longtemps.


A moitié plongé dans la transe de l'exercice, il entendit soudain un fort bruit d'eau, une voix résolue et un bruit de cavalcade. Un bref instant après, Sarah l'appelait depuis le rez-de-chaussée. Il répondit et profita du bref instant qu'il lui fallait pour remonter les escaliers afin de sortir de sa transe.

-Je voudrais te parler quelques minutes … Si tu as le temps !
-Bien sûr, entre !

Oublieux de sa mise actuelle, il roula par-dessus le matelas deux places pour aller ouvrir la porte à son hôte. Ce qu'il vit en tirant le battant lui fit hausser les sourcils de surprise : Sarah se tenait juste derrière, enveloppée sommairement dans deux serviettes, l'une sur la tête, l'autre autour du corps, la seconde découvrant légèrement sa cuisse. Sa peau exaltait encore l'odeur chaude de l'eau et des bougies parfumées qu'elle avait allumé, en plus de son odeur propre qui aimait tant caresser les narines du demi-elfe.

Sans rien laisser paraître de plus, il s'écarta pour la laisser entrer et la regarda s'installer sur le lit, la serviette dévoilant un peu plus ses atours.


-Je voulais revenir sur la conversation que nous avons eu ce soir … Tu as dû trouver ma réaction étrange…

Le mercenaire répondit d'un simple hochement de tête, curieux de voir où cela aller mener. Elle débuta, lui tendant la photo d'elle et ses parents qui trônait habituellement en bas, et il l'observa en s'asseyant, souriant avec une sorte de nostalgie au fond des yeux devant le bonheur manifeste qui irradiait du cliché.

Il l'écouta ensuite raconter son histoire sans l'interrompre, un pli sérieux barrant son front, lisant les journaux et documents qu'elle lui présentait. Son expression ne changea pas tout du long du récit. A peine quelques contractions.

Des parents abattus devant ses yeux, avec les armes qu'elle avait elle-même réalisée, l'incapacité et même le refus d'agir des autorités … Il n'osait même pas imaginer dans quel état avait dû se retrouver la jeune fille à l'époque. Certes lui-même avait eu son lot d'expériences traumatisantes et il en faisait encore des cauchemars, mais il était alors déjà nettement plus âgé que l'armurière. Et il était profondément impressionné par sa force de caractère. Réussir à continuer sa vie comme elle l'avait fait, au même endroit … A sa place, il aurait certainement cherché à se venger à tout prix, même s'il savait maintenant que cela n'apporte jamais rien de bon.
Il termina sa lecture un peu avant que la rouquine ne finisse ses explications et en profita pour la regarder plus attentivement. Son histoire, il le sentait, était vraie.

Cependant, quelque chose ne collait pas. Déjà, pourquoi gardait-elle des avis de recherches dans son sac ? Il aurait pu croire que cela était pour suivre les exploits de son mystérieux bienfaiteur, mais alors elle n'aurait pas été surprise d'apprendre qu'il poursuivait son œuvre. Et puis surtout, un justicier solitaire punissant les malfrats de par le monde, des rumeurs circulerait sur lui. Or, même s'il n'était là que depuis peu, le mercenaire n'avait entendu de telles rumeurs qu'aux alentours de ce village. Et pourquoi ce héros n'aurait-il rapporté son bien qu'à Sarah ? Certes tous les meurtriers ne gardent pas de trophée, mais rien que laisser une lettre peut apporter le soulagement aux autres victimes. Et puis il y avait cette odeur sur la jeune rousse. Légère, maquillée par d'autres parfums, mais une odeur qu'il ne connaissait que trop bien. L'odeur du sang. Une odeur qui ne se contente pas de souiller le corps mais qui tâche aussi l'âme …

Sans s'en rendre compte, sans même savoir si Sarah pouvait l'entendre ou pas, il laissa échapper un murmure.

-Le sang appelle le sang …


Il n'avait plus guère de doute. Il voulut relever la tête, en parler à Sarah, lui dire qu'il comprenait pourquoi elle le faisait mais qu'elle devait arrêter de suivre ce chemin sanglant. Non pas par manque de force, mais parce que continuer à le faire ainsi la conduirait irrémédiablement dans l'Abîme. Il voulut lui dire que cette voie n'était pas la bonne, peut-être la sermonner un peu.

Le regard brillant de larme de la belle jeune femme, derrière son sourire lumineux l'en empêcha. Plus tard peut-être.


-Si tu as des questions n'hésite pas ! Profitons d'être ici pour en parler …

Doucement, il secoua la tête et prit sa main fine dans la sienne, la pressant légèrement.

-Je n'ai pas de question.

Prit d'une soudaine impulsion, il tira la jeune rousse par le bras, l'attirant contre son torse en oblitérant totalement la légèreté de leurs tenues respectives, lui vêtu de son seul pantalon, le torse encore chaud et légèrement brillant, elle à peine recouverte d'une serviette, ses cheveux détachées encore humide du bain.
Il referma ses bras autour d'elle, passa sa main dans sa nuque et caressa lentement sa crinière flamboyante alors qu'il lui parlait à voix basse.

-Sarah, je … Tu m'impressionnes. Je ne connaissais pas tes parents, mais je suis sûr qu'ils seraient fier de toi. Tu as surmonté des épreuves terribles, tu as continué d'avancer. Bien des personnes auraient abandonnées, bien avant toi.

Il s'écarta et lui embrassa le front, gentiment, avant de lui caresser la joue et d'essuyer une larme qui s'était cachée au milieu de ses mignonnes tâches de rousseurs.

-Je voudrais juste te dire de te méfier de la vengeance. C'est étrange pour un mercenaire de dire ça, mais parfois, souvent, le sang est la pire des solutions.


Toujours dans cette position, son regard émeraude se planta dans les saphirs de la jeune femme et il lui sourit, avant de lui adresser un clin d'œil.

-Bon, et si on s'occupait un peu de ce cou douloureux, que tu le masses depuis tout à l'heure ?

Occupé à essayer de trouver les bons mots pour Sarah puis pour détendre l'atmosphère devenue pesante au fil du récit, toujours presque collé à elle, il n'avait toujours pas prêté attention à leurs mises. De même qu'il n'avait pas encore percuté que ses mains, qu'il avait finalement retiré des épaules de la rousse, étaient posées sur sa cuisse et à proximité de ses fesses.

Cela n'allait cependant pas tarder.

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#A1A9D1

Sarah

Humain(e)

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 13 mardi 23 mars 2021, 21:46:19

Sarah raconta son histoire sans que Zorro ne la coupe, elle jouait la comédie aussi bien que possible, juste à un moment, le mercenaire poussa un petit murmure qu’elle ne réussit pas à percevoir trop occupée à faire semblant de renifler. Il lui signala qu’il n’avait pas de questions, le coeur de la rouquine se gonfla d’un coup levant sa poitrine, elle était rassurée. Il n’allait plus avoir de doute sur elle, c’était le principal. Dire la vérité était trop dangereux pour elle, si l’information venait à fuir un jour… Pas qu’elle n’est pas confiance en Zorro, mais on ne sait jamais ce que la vie nous réserve et Sarah le savait bien du jour au lendemain tout peut s’écrouler. Et ça fait si mal… Cette douleur, elle ne veut plus connaître ça. Ce n’est pas comme une blessure qui se soigne au fil du temps, celle intérieur font bien plus souffrir. C’est pourquoi elle se préservait.

La rouquine pensait ranger ses affaires pour sortir de la chance, quand Zorro l’attrapa pour la presser contre lui.

“Je... “

Doucement la rouquine pose ses mains sur les hanches du mercenaire, ce contact… Aussi doux depuis combien de temps elle n’avait pas vécu ça ? Elle ne côtoyait que des pervers depuis des années, ne connaissant que la violence et des coups. Alors là, c’était très surprenant, elle avait presque oublié que cela pouvait exister.

“Merci Zorro, mais je n’avais pas le choix, je voulais les rendre fiers ! Ils n’auraient pas accepté que je broies du noir tous les jours… Continuer de rendre vivante notre boutique et le plus grand des trésors…”

Il s’écarta légèrement pour lui embrasser tendrement le front, tout en prenant soin de lui essuyer le visage. Et de rendre… Sur une phrase plus que surprenante. Il avait donc des doutes ? Il ne venait pas de lâcher ce petit sermon sans avoir d’arrière-pensées. La rouquine ne pouvait pas revenir déçue cela aurait paru trop échange. Souriant tout en penchant la tête, elle lui répondit d'une voix mélodieuse.

“Ne t’inquiète pas pour moi Zorro, je suis une femme forte !”

Les yeux dans les yeux, Sarah commence doucement à se reculer, mais ce doux contact à fait bouger un peu les choses. La rouquine peut sentir le noeud de sa serviette se défaire et juste au dernier moment la rattrape, dévoilant le haut de sa poitrine à la limite de ses tétons. Pas de commentaire dessus, elle reste juste sans bouger, retenant le morceau de tissu comme elle le peut.

“T’as remarqué ! Je pensais qu’avec un bon bain chaud la douleur allait partir, malheureusement ce n’est pas le cas… Surtout, que ça commence à descendre au milieu de mon dos... Si tu veux bien me masser tu es un amour !”

Sarah passe alors ses doigts sur la main de Zorro, tout en lui adressant un sourire suivi d’un clin d’oeil. Cette main sur sa cuisse, elle la sentait depuis le début sans rien dire, appréciant cette main chaude sur sa peau.

“Je vais me mettre en place…”

Les doigts de la jeune femme glissent encore sur la main baladeuse, avant de se décoller de son torse musclé. Se mettant à genoux sur le lit, elle lui tourne le dos et ouvre sa serviette en grand. Dévoilant son corps, ses courbes magnifiques, sa lourde poitrine devait également apparaître sur les côtés de son buste. Cependant, elle continuait de couvrir ses fesses, enfin une partie car naissance de celle-ci était bien présente puis elle se laissa tomber doucement à plat ventre, en profitant pour pousser ses affaires un peu plus loin dans le lit.

“Je vous en prie, Monsieur, Madame n’attend que vous…”

La rouquine passa une main dans ses cheveux pour les déposer sur le côté et lui laisser le champ libre. Son dos était marqué de nombreuses cicatrices, des marques d’anciennes sorties nocturnes qui avaient mal tournées. Depuis, longtemps elle n’y prêtait plus attention.

“Si la serviette te gêne tu peux toujours… La pousser à ta guise !”

La voix de Sarah se montra plus faible sur la fin, comme honteuse d’avoir dit ce genre de chose. Surtout que pour un massage du dos et de la nuque, Zorro devrait avoir toute la place qu’il souhaite. Enfin elle était pressée de le sentir de nouveau contre sa peau, ses grandes mains détaillant son corps, la douceur de ses gestes sur son corps meurtri. Cette simple accolade ne l’avait clairement pas laissé indifférente, elle en voulait plus… Sauf qu'elle se sentait si faible de demander ça, au point de cacher son visage contre le lit. C’est pour ça qu’elle s'était retournée, honteuse, tremblante, elle n’arrivait pas à se reconnaître.

Zorro Wolfen

Créature

Re : Une question de calibre (Sarah)

Réponse 14 lundi 28 juin 2021, 00:19:10

Pour innocente qu'elle soit, la brève étreinte que Zorro et Sarah avaient échangé avait semé le trouble dans le cœur du mercenaire. Dans le cœur ou plus exactement dans son corps, accélérant son rythme cardiaque et lui échauffant les sangs. Il avait beau savoir se contenir, se comporter en gentilhomme et faire comme si de rien n'était, il n'en demeurait pas moins que la jeune femme, son odeur caressante, l'élégance de ses courbes amples, sa voix affirmée, le dessin de ses lèvres et ses discrètes tâches de rousseurs, tout cela envoûtait l'homme qu'il était. En bref, il la trouvait superbe. Superbe et ô combien désirable.

Alors qu'elle s'éloignait, affirmant être une femme forte – affirmation avec laquelle il était tout à fait d'accord – il inspira discrètement, tentant de reprendre le contrôle de ses sens.
Peine perdue ! A peine la rouquine s'était-elle détachée de son torse que sa serviette glissa de plusieurs centimètres, offrant au regard de l'homme le spectacle affolant de son décolleté voluptueux et du dessin de ses aréoles pâles. Sarah ne sembla pas s'en soucier outre mesure, aussi le voyageur ne fit-il pas de commentaire. Même quand elle lui sourit et lui adressa un clin d'œil tout en lui caressant la main, lui faisant brusquement prendre conscience de là où elle était.

Par la sainte culotte de la Mère, cette fille était en train de lui faire perdre la tête ! Il la regarda, peinant à calmer l'étincelle de désir qui s'était allumée dans sa poitrine, et lui rendit son sourire alors qu'elle lui parlait.

-Je vais me mettre en place …
-Tu veux que je te …

Trop tard.

Il n'avait pas fini sa phrase pour lui proposer de la laisser seule quelques instants que déjà elle lui tournait le dos, à genoux sur le matelas, et ouvrait en grand sa serviette. Si le tissu masquait encore les fesses de l'armurière, en partie du moins, leur forme demeurant visible, moulée par l'éponge humide, il ne dissimulait en revanche en rien la chute marquée de ses reins, pas plus qu'elle ne cachait la courbe ample de ses seins sur les côtés de son torse élancé ou les deux adorables fossettes dans le bas de son dos.
Alors que son souffle se bloquait dans sa poitrine et que son cœur tambourinait violement, surpris, Zorro resta de marbre, incapable de détacher ses yeux de la belle alors qu'elle s'installait sur le matelas, à plat ventre, ses jambes douces frôlant les siennes.

"Bon sang Zorro, tu n'es plus un adolescent depuis longtemps, et ce n'est pas la première fois que tu vois une femme nue, ou presque. Qu'est-ce qui te prend, elle t'a ensorcelé ou bien ? Ou alors c'est la lune qui te travaille ?"

En son for intérieur, le demi-lycan s'avait fort bien qu'aucune des deux options n'étaient vraies. Sarah n'était pas mage, elle n'en avait de toute manière pas besoin, et il s'en fallait de plusieurs jours que la lune ne l'affecte. Non, c'était simplement que la jeune femme éveillait sa libido de manière particulièrement puissante. Une libido qui, depuis qu'il était en ce monde, avait d'ailleurs tendance à être plus aigüe qu'auparavant.

-Je vous en prie Monsieur, Madame n'attend que vous …

La voix de la rousse le tira de ses pensées, lui arrachant un pouffement amusé. Il se secoua et se déplaça sur le lit tandis qu'elle dégageait sa nuque, lui répondant sur le même ton.

-Alors si Madame est prête, je vais commencer mon œuvre. Que Madame me dise si elle désire quelque chose !

Il se plaça au-dessus de ses fesses, remerciant les dieux connus et inconnus qu'elle lui tourna le dos. Ainsi elle ne pouvait voir la bosse qui déformait son pantalon, le serrant désagréablement.
De nouveau il respira profondément, tentant de se calmer, et s'assit avec précaution sur les cuisses galbées de Sarah, veillant à ne pas trop peser dessus et à ce que sa bosse ne s'appuie pas sur elle.

-Si la serviette te gêne tu peux toujours … la pousser à ta guise !

Zorro haussa les sourcils. Ca, il ne s'y attendait pas. Et pourquoi donc la voix de la jeune femme avait-elle été aussi basse sur la fin de sa phrase. Est-ce que par hasard … Il secoua la tête, refusant pour le moment d'envisager cette éventualité, refusant d'interpréter ce que son odorat sensible lui soufflait, en particulier depuis que son hôte avait dégagé sa nuque, libérant son odeur suave et enivrante.

-J'y penserais, au besoin.

Sans plus de cérémonie ni te détour, il termina de s'installer, ses fesses pressées contre les jambes féminines, le buste courbé vers l'avant, ses mains aux paumes larges et aux longs doigts appuyées sur les omoplates de la demoiselle.

-De ton côté, n'hésite pas à me dire ce que tu veux. Plus fort, moins fort, là, pas là … Et si je n'ai pas les mains trop froides !

Il gloussa au dernier commentaire. Lui ? Les mains trop froides ? Peu probable, à moins de les plonger dans la neige avant ! Il avait naturellement le corps chaud, et les émotions que Sarah agitait en lui le rendait d'autant plus brûlant.
Il ferma les yeux pour ne plus voir la vision de rêve qu'elle lui offrait, même s'il devenait ainsi plus sensible à la douceur de sa peau marquée par les légères boursouflures de ses cicatrices, et il se concentra.

Doucement, ses mains s'animèrent. Avec douceur, presque une caresse, il les passa sur les épaules de la jeune femme, insistant au creux de sa nuque avant de remonter jusqu'à la base de son crâne, juste sous ses cheveux de feu. De ses pouces, il massa avec délicatesse le creux qui s'y trouvait, avant de descendre le long de sa colonne, décrivant de petits cercles tout en pétrissant doucement la peau sur les côtés.
Lentement, il poursuivit jusqu'aux fossettes du dos de la rouquine, puis plus bas jusqu'à sentir sous ses doigts les bords de la serviette. Tranquillement, il en suivit le contour jusqu'à atteindre sa taille puis remonta avec la même lenteur, glissant et pressant sur ses flancs, le bout de ses doigts frôlant les lignes de sa poitrine écrasée contre le matelas.

-Tu veux un oreiller peut-être ? Pour être mieux installée ?

Il attendit sa réponse, ses désirs, avant de reprendre. Il lui massa longuement les épaules et la nuque, glissant ses index et majeurs sur la courbe de sa mâchoire pour dénouer son cou avant de poursuivre.
Parfois, il changeait de position, venant à côté de la jeune femme, creusant le matelas sous son poids, pour masser un côté de son dos à deux mains, appliquant largement ses paumes d'un côté, puis de l'autre. Parfois il se couchait presque sur elle, le torse à quelques centimètres de son dos, pour faire doucement rouler son coude le long de ses vertèbres. Parfois au contraire, il s'asseyait carrément sur ses cuisses, ne prenant nullement garde au placement de son membre sur les fesses de la belle, et appuyait sur son dos jusqu'à entendre un crac des plus satisfaisants.

Il procéda ainsi de longues minutes, variant la pression et les gestes selon les besoins, les yeux toujours étroitement clos, imperméable à tout ce qui n'était pas Sarah, repoussant de son mieux les assauts de son désir qui se manifestait toujours, sans même se rendre compte qu'à force de changer de position, la serviette avait glissé et se retrouvait en petit tas contre la hanche de sa "patiente".

Au bout d'un moment, les yeux encore fermés, il se redressa, faisant craquer son propre dos, et changea de position.

-Aux jambes maintenant.

Il attendit un instant, si jamais Sarah protestait. Après tout, initialement, il ne devait lui masser que le dos. Il estimait simplement qu'un massage réellement détendant passait aussi par le soin des jambes de la personne. Et puis pour être totalement honnête avec lui-même, il devait bien reconnaître qu'il avait envie de prolonger encore un peu le contact avec la belle armurière, de savourer la douceur de son corps sous ses mains.

En l'absence de protestation, à demi assis au creux de son dos, il entreprit de lui malaxer doucement les cuisses, enfonçant ses pouces dedans presque avec tendresse, lentement, d'abord avec hésitation puis avec plus d'assurance lorsqu'il eut fini de prendre ses repères. Il descendit jusqu'à ses fins mollets, n'hésitant pas à lui plier le genou pour le caresser, le masser à deux mains, allant même jusqu'à s'occuper de sa cheville, de la plante de son pied, puis de recommencer à la seconde jambe.
Puis, à tâtons, il vint se placer à ses pieds et reprit en sens inverse, à demi couché sur elle, son bassin et sa bosse frôlant ses orteils, massant l'intérieur de ses mollets puis de ses cuisses, lentement, avec attention, attendant de sentir la serviette pour s'arrêter et repartir en sens inverse.
Une serviette qui n'était plus là.
« Modifié: vendredi 21 juillet 2023, 03:46:51 par Zorro Wolfen »
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