Identité : Juana
Âge : Trente années
Sexe : Femme
Race : E.S.P.er
Sexualité : Bisexuelle
Physique :
Juana est indéniablement belle. Muse inaccessible, inatteignable, elle représente le fantasme de beaucoup d'Hommes. Sa peau est matte, douce comme du velours. Son regard est poignant, prenant: on peut y lire toutes les souffrances de son âme meurtrie par le temps, meurtrie par la vie. Les traits de son visage sont agréables, harmonieux. Sa bouche est pulpeuse, invite au désir de tendres baisers dont elle ne gratifiera jamais son interlocuteur. Son nez est banal, ni atrocement épais ni atrocement fin. D'immenses créoles encadrent son visage de jeune femme. Jeune à trente ans, dans la fleur de l'âge, le temps ne semblant jamais l'atteindre... De ce fait aucune ride ne marque son visage, aucun cheveux gris ne vient marquer son épaisse tignasse. Elle resplendit.
Belle, jeune et maman qui prend le temps de se vêtir simplement. Bien qu'elle amasse énormément d'argent, elle ne fait pas preuve de manières bourgeoises ou pire, hautaines. Juana ne s'entête jamais avec des vêtements qui l'encombrent. Elle apprécie sa liberté, apprécie ses tours en moto et est souvent vêtue telle une motarde d'un épais blouson en cuir, de bottines montantes accompagnées d'un simple jeans et d'un simple t-shirt en lin blanc.
Aucun piercing, aucun tatouage marque sa peau. Juana a cependant de nombreuses cicatrices qui marquent son corps et balafrent notamment son dos. Bien que son don lui permette de figer le temps, de ralentir ce qui se passe autour d'elle, il est arrivé plusieurs fois à la jolie de tomber sur plus fort qu'elle et d'en payer les lourdes conséquences. Un morceau de plomb s'est niché également sur sa cuisse, énième signe d'un affront cauchemar pour la mère de famille.
Caractère :
Aucun sourire ne vient marquer son visage: à quoi bon s'entêter à plaire, à sourire alors quelle pourfend le sol de ses talons uniquement pour exécuter, tuer ? La machine de guerre qu'elle incarne a elle toute seule a été formée dès son plus jeune âge pour agir sans réfléchir. Sous le courroux d'un chef de gang, ce n'est qu'en l’exécutant de sang froid qu'elle est parvenue à s'imposer dans un monde d'hommes et à prendre sa place. Impulsive, elle aime agir sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Elle pense soumettre la terre entière, pense gouverner le monde entier alors qu'il n'en est rien et qu'elle n'est que poussière sur l’échiquier de plus puissants qu'elle.
Inculquant des principes très simples à ses Hommes, Juana impose à ses collaborateurs de ne pas tuer femmes seules et enfants. Elle les laisse en revanche s'attaquer à la tête du pouvoir, sans ciller.
Agissant dans l'illégalité, la jeune femme jouit d'une réputation qui n'est plus à prouver. Marie, Juana, les identités sont multiples et varient d'un interlocuteur à un autre. Son nom est connu de personne, préservant ainsi sa petite fille mais également sa propre mère. Elle vit dans l’anonymat, l'ombre et n'hésitera pas à agir pour protéger les siens qui sont ce qu'elle a de plus précieux sur terre. Esprit volage, elle ne ressent aucune forme d'affection pour la gente masculine ou féminine. Elle est un électron libre et n'a aucune notion de fidélité envers quiconque. Elle exige cependant qu'on lui voue fidélité et personne à ce jour n'a osé encore trahir son regard d'acier.
Main de fer dans un gant de velours avec les siens, rien ne fait faiblir, faillir Juana. Baronne de l'immobilier, elle a su investir dans la pierre au moment opportun. C'est donc derrière ses airs de petite frappe une grosse tête qui ose faire de juteux investissements aussi bien sur le marché de l'immobilier que sur le marché boursier.
Histoire :
Le vieux néon clignote au dessus de sa tête l'amenant à remonter le visage en sa direction. Elle observe un maigre instant les mouches, moucherons, moustiques écrasés contre la lumière vive et épileptique. La jeune femme peste en secouant négativement son faciès. Ses boucles se secouent en rythme alors qu'elle passe une main dans sa tignasse pour y remettre un peu d'ordre. Se penchant par dessus la vasque, elle observe son reflet. D'une main experte et munie d'un crayon, elle vient épouser les pourtours de sa bouche pulpeuse. Elle délaisse le crayon pour un rouge à lèvres avant de pincer ses lèvres entre elles. L'index de sa dextre vient se passer vivement sur ses dents, retirant le surplus d'encre qui les marque. Elle s'observe, rêvasse, fatiguée par sa courte nuit de sommeil.
Le bas de son t-shirt s'agite, s'étire. Ses rêveries s’interrompent aussitôt, ramenée à sa triste réalité. La mère bienveillante esquisse un sourire en s'abaissant. Effleurant la joue de son enfant, elle murmure:
"Maman arrive. Deux secondes ma chérie."
Un dernier regard dans le miroir et elle s'en va vers la pièce de vie principale. Versant les céréales puis le lait dans le bol de sa gamine, Juana lui tend une culière et fouille dans les placards à la recherche d'un goûter. Elle brandit du bout des doigts une barre chocolatée dont elle vérifie la date de péremption avant de s'en aller chercher le sac de la petite. Y glissant son goûter dans un petit mouchoir brodé de ses initiales, elle ferme le cartable et le glisse aux côtés de sa gosse. Prenant la poudre d'escampette, elle lance:
"Maman s'en va travailler mon bébé. Oublie pas ton sac ! Fais comme maman mon coeur.: les deux bretelles sur les épaules ! Sinon ça fait bobo au dos. Oui, je t'aime. Passe une bonne journée. A ce soir."
Un sourire plus tard, elle claque la porte jetant son propre sac à dos sur l'une de ses épaules. Descendant les escaliers à la hâte, regardant tout autour d'elle, Juana traverse bien rapidement la cour centrale et atteint les garages. S'emparant d'une cordelette qui fait office de poignée, elle lève la porte imposante en quelques grincements et enjambe le bordel environnant pour se saisir de sa moto. Elle traîne cette dernière par dessus les cartons de son récent déménagement. Casque, blouson fermé sous les épaisses bretelles de son propre sac à dos, elle démarre en trombe.
A l'horizon le soleil se lève avec lenteur. Concentrée sur la route, elle ne peut cependant pas s'empêcher d'observer la multitude de couleurs qui danse tout autour d'elle, lui clamant à chaque kilomètre sa présumée liberté. Vingt minutes plus tard et deux ou trois bifurcations passées, elle rejoint une gigantesque bâtisse des années trente, désaffectée. Elle abandonne son casque et sa moto à l'entrée, laissant ses bottines pourfendre le sol avec assurance. D'un regard, elle relève une voiture nouvelle dans la décharge qui entoure la bâtisse. Elle sait que ses hommes ne sont pas présents à l'aube. Elle sait qu'elle est censée être seule en ces lieux maudits et sait désormais... qu'elle ne l'est pas. Alors elle part à la chasse. Traque. Le bruit de ses talons se répercute à l'infini alors que l'endroit semble désert. Pas un chat à l'horizon alors qu'elle poursuit son petit bonhomme de chemin et fait passer son sac devant elle, extirpant son arme. Elle en vérifie les balles avant de laisser entendre le claquement significatif du chargeur qui s'enfonce, prêt à dégommer l'intrus.
Continuant à progresser, elle laisse son sac reposer avec négligence sur l'une de ses épaules et attend le moment opportun pour le laisser tomber. A l'abri des regards, Juana a choisi ces murs moisis et enrobés de lierre pour faire affaire en toute tranquillité. Il est impossible pour les imposteurs de s'orienter en ces lieux. Le son se répercute à l'infini car l'immense bâtisse est déserte. Le sol qui craque, les murs qui s'effritent, le bruit de l'eau qui s'écoule avec lenteur, tout prête à confusion. Tout est fait pour embrouiller, semer la confusion dans l'esprit de ses ennemis. Avec assurance, grâce, elle rejoint le second étage. Délaissant enfin son sac dans l'un des longs couloirs, elle déambule flingue en main. C'est alors qu'elle aperçoit sa cible: un inconnu errant dans son quartier, dans sa résidence.
Chez elle.
Pas le moindre tremblement ne vient agiter ses doigts croisés sur l'arme. Son visage est parfaitement neutre alors qu'elle suit sa cible de son arme. Doucement, calmement, elle murmure pour lui signaler sa présence dans l'ombre d'un mur:
"Ose. Approche seulement de moi et je te dégomme la gueule salop."
Son visage se penche légèrement sur le côté alors que la Matriarche se fait prédatrice. Le presque inconnu garde ses distances et se retourne tout juste, n'osant contre-dire la diablesse qui lui fait désormais face. Il ose un regard vers son arme alors qu'assurée, elle braque tendrement son adversaire:
"Alors on s'est perdu ? Que fais-tu ici ? Peux-tu m'expliquer?
- Je viens te crever, salope souffle t-il avec hargne."
Déclenchant la colère de l'impulsive créature celle-ci laisse partir une première balle. Elle effleure l'oreille de l'homme qui à son tour sort une arme. Bien que sonné par le sifflement de la balle, il tente de braquer la jolie. Le visage de Juana se secoue négativement alors qu'elle s'apprête à le réprimer. Un unique avertissement résonne, cinglant l'atmosphère de son sérieux:
"Baisse.ton.putain.de.flingue. Trois. Deux. Un."
La balle part et effleure la surface de sa main en une effusion sanguine. Par réflexe, il laisse tomber son arme dans laquelle Juana tape pour l'envoyer valser sous un meuble. Son genou se relève et rencontre le menton de l'homme le clouant au sol. Assurée, elle vient se poster devant lui. Ses pieds se placent de part et d'autre du déchet gisant au sol. L'un de ses talons s'enfonce dans la main meurtrie du pauvre idiot. Elle se penche légèrement et braque la bouche de son arme contre son front transpirant:
"Tu sues mon cochon" minauda t-elle avant de reprendre "Trois... Deux...
- Ok, ok, ok ! begaya t-il, la panique bousculant ses émotions
- J'ai dis deux...
- C'est... Romano !
- Romano ? l'interrogea t-elle, plissant légèrement des yeux sans pour autant quitter sa cible de son flingue.
- Romano, le convoyeur de fonds. Vous l'avez laissé repartir y'a une semaine. Il... Il voulait que je vous tue."
Elle cesse de faire pression de son arme sur le crane du pauvre homme et le gratifie d'un coup dans les parties en s'en éloignant:
"T'es le prochain. Que je ne te reprenne plus à traîner près des miens ou j'te loge une balle entre les deux yeux. Et je retrouverais toutes les personnes qui te sont chères pour les gratifier d'un traitement bien plus horrible. Casse-toi fils de pute avant que je change d'avis !"
Folle à lier, elle laisse le missionnaire s'engouffrer dans les longs couloirs du bâtiment à la hâte. Elle le suit, le bruit de ses talons résonnant derrière les pas feutrés, paniqués du pauvre larbin. S'assurant qu'il quitte les lieux en lui gueulant les directions à emprunter, elle retourne à son étage avec calme. Elle se saisit au passage de son sac et referme la porte de son bureau dévasté d'un claquement de pied. Elle observe les environs et méfiante, elle fait le tour du propriétaire avant de rabaisser son arme, la déposant à même l'imposant buffet délabré. S'y glissant agenouillée devant, elle extirpe de sa cachette l'arme de l'homme et en observe le flanc en laissant échapper un rire mauvais. L'arme est marquée. Marquée du prénom de Romano. Un énième cadeau pour celui qu'elle a été dans l'incapacité de tuer mardi dernier.
Les flashs accaparent son esprit alors que l'homme l'a supplie agenouillé devant elle. Il en implore à son pardon, bénit les pieds de la créature de mille baisers éparpillés. Tremblant alors qu'elle le braque, il extirpe une photo de ses présumés enfants de sa poche. Il commence un baratin prenant, bouleversant alors qu'elle lui fait face sans ciller, exigeant qu'il mette l'argent dans des sacs...
"L'enculé" murmura t-elle en jetant l'arme hargneusement contre le mur. Le mur s'effrite, s'esquinte. Elle inspire une bonne goulée d'air et toussote sous le moisi. Avec calme, elle glisse une main dans son blouson et extirpe son paquet de clopes. Un coup de pouce et la flamme de son briquet s'agite, lui permettant d'embraser son calmant. La clope au bec, coinçant celle-ci entre ses lèvres, elle s'empare d'un vieux vinyle. Elle soulève le bras de la platine et dépose avec soin le cercle. La mélodie résonne avec lenteur. Son épaule gauche se soulève légèrement, alors qu'une vague semble habiter la surface de ses épaules l'amenant à relever son épaule droite quand la gauche se rabaisse. Un large sourire vient pourfendre son visage alors que ses yeux se ferment, s'abandonnant au rythme de la musique. Entre son index et son majeur elle capture sa cigarette. Tirant vivement dessus, elle lève haut ses bras par dessus son visage de poupon et agite doucement ses mains en dandinant son petit cul de gauche à droite. La fumée s'extirpe d'entre ses lèvres et ses hanches suivent un balancement régulier, tantôt sur la gauche tantôt sur la droite en accord avec ses pieds.
L'harmonie se créé et arrive le refrain de la musique. Sa douce voix pourfend l'atmosphère pesante, fredonnant les paroles. Elle se tourne d'un quart poursuivant ses pas, tirant sur sa clope. Elle ramasse l'arme au sol de sa main libre, continuant sa petite danse. Ses cheveux viennent épouser la surface de son front. Un grognement franchit le seuil de ses lèvres alors qu'elle fait tomber sa clope au sol qu'elle écrase d'un pied. Libérant son regard ambré de ses mèches rebelles, elle continue à profiter de l'instant présent comme si de rien était...
Déchéance.
Comment avez-vous connu le forum ? DC de Mary.