Elyon adorait ça : ne rien faire. Regarder passer les gens, leur sourire, boire un verre, et encore une fois passer pour une dégénérée à cause d'une tenue et d'une attitude que personne n'apprécie : une trop grande chemise blanche, un trop petit short en jean déchiré, pieds nus, et avec ses tatouages étalés sur elle. Et en prime, autour de son cou, sa chère Labismina. Son serpent adoré. Labismina s'étendait, fatiguée, autour de son cou, comme seul collier qui avait attiré une jeune fille ( qui avait déguerpie aussitôt aprés avoir sue que la belle rousse avait fait de la prison ) et fait trembler une bonne partie de la population.
Et il n'y avait plus personne autour du centre commercial. Une sensation paisible, mais inquiétante. La jeune femme s'alluma une cigarette, et le serpent, incommodé par la fumée, descendit pour s'enrouler autour de sa jambe.
En bref, c'était presque parfait. Elyon avait reperé ce petit bar adorable, aux alentours du cente commercial, un endroit amusant et joyeux, où elle pouvait boire sans problème, et où son serpent était accepté, et avait même son petit repas. C'était la belle vie, sans doute ... Elle soupira. Le seul hic dans l'histoire, c'était qu'il faudrait qu'elle sorte de cette fichue maison de redressement pour femme violentes.
Bin oui. Elle était violente. Enfin, surtout impulsive, et un peu trop calculatrice. Elle avala une nouvelle gorgée. Demain, elle chercherait un boulot. Mais demain ...