L'Ordre Immaculé
« Le rameau d’une civilisation est toujours sa spiritualité. »
- Michel Onfray
Plus puissante religion du monde, l’Ordre Immaculé est une religion monothéiste qui est l’équivalent, sur Terra, de la religion judéochrétienne terrienne. Elle s’est répandue d’un bout à l’autre du monde, à l’exception notable de l’Empire d’Ashnard, même si, ici et là, on discerne quelques sectes d’obédience religieuse. Comme toute religion, l’Ordre est fondé sur un mythe, et, comme toute civilisation à en croire certains philosophes, la foi religieuse issue de l’Ordre Immaculé préexiste à la civilisation humaine de Terra, ce qui explique sans doute pourquoi la religion de l’Ordre se retrouve sur la plupart des États développés. Très puissant, l’Ordre Immaculé a le pouvoir de briser des États, dispose de cohortes de fidèles, et de plusieurs ordres religieux, qui sont les résultats de son passé riche et complexe.
Remarque importante : ce complément de script est lié à celui sur les Dieux, au moins en ce qui concerne les religions polythéistes.
Avant l’avènement de l’Ordre Immaculé, il existait quantité de religions polythéistes, vouant à tel ou tel culte. Ces religions s’étaient développées uniquement pour satisfaire les différents panthéons divins qui existaient déjà, créant ainsi une interaction entre le Divin et l’Humain. Aujourd’hui encore, personne ne s’explique vraiment comment le monothéisme religieux a fini par s’instaurer. L’idée globalement admise est que, chez différents individus, a émergé l’idée que, derrière tous les Dieux et tous les panthéons, devait exister un être transcendant. On estime ainsi que les premiers peuples à avoir développé l’idée du monothéisme furent des peuples nomades, qui, en voyageant d’un bout à l’autre du monde, aperçurent, ici et là, des panthéons différents, mais avec des Dieux similaires d’un panthéon à un autre. Comment admettre l’idée qu’une divinité puisse être unique, si elle avait des doubles à plusieurs endroits ? Et, surtout, comment admettre la perfection du Divin, si le Divin était découpé en plusieurs êtres ?
Avant les hommes, il y eut les elfes, les nains, et d’autres espèces encore, chacun ayant son propre panthéon. Finalement, l’essor de l’Homme se fit à l’époque où le monothéisme commença à s’instaurer. Les hommes étaient bien connues pour être un peuple de voyageurs, qui, en parcourant le monde, arrivèrent donc à cette conviction, ci-avant exposé, qu’il existait, au-dessus des Dieux, une autre couche, un autre être, un Grand Ordonnateur, le Créateur. Le mazdéisme fut l’une des formes les plus primitives du monothéisme. On peut aussi la religion du Dieu Multi-Face, encore pratiquée aujourd’hui (notamment par certaines confréries d’assassins), religion qui considère que les Dieux ne sont que les multitudes de visages à travers lesquels le Dieu Unique s’exprime.
Il y eut donc plusieurs monothéismes différents, selon les interprétations et les envies des hommes. Nexus et Tekhos furent les principaux États porteurs de ces religions, qui, peu à peu, se regroupèrent. Les choses ne furent pas aisées. Il y eut des répressions, des oppositions, des affrontements. Les cultes polythéistes se heurtèrent aux cultes monothéistes, qui eux-mêmes se heurtèrent entre eux, et, pendant des siècles, la religion se construisit sur fond de conflits entre différents sectes ou doctrines religieuses. De ce patchwork improbable émergea progressivement l’Ordre Immaculé.
L’Ordre permit à des États comme Nexus de prospérer, car, ce qui acheva de convaincre les plus réticents, fut, non seulement la piété des prêtres et leur ferveur, mais aussi, et surtout, leur capacité à manipuler une magie qui, jusqu’à présent, n’appartenait pas aux hommes, mais relevait du Divin. Les prêtres et les paladins de l’Ordre ont en effet un monopole quasiment exclusif, parmi les humains, de la magie sacrée, une variante intense de la magie blanche, qui est par nature l’apanage des Anges. La maîtrise de la magie sacrée permit aux prêtres, dans les villes et les villages reculés, de faire des églises de véritables lieux de sanctuaire contre les monstres et les forces infernales.
L’Ordre Immaculé est aujourd’hui une immense structure, qui dispose de ses propres États pontificaux. Comme preuve de son histoire marquée par les conflits, l’Ordre dispose de multiples ordres et institutions différentes, aux objectifs et aux motivations différentes. L’Ordre est actuellement un acteur incontournable de la géopolitique de Terra, œuvrant pour un rapprochement entre Nexus et Tekhos, et cherchant à se répandre sur Ashnard.
Formé historiquement il y a plusieurs siècles, le Saint-Siège est, tout simplement, le siège politique et central de l’Ordre Immaculé. Il s’agit des États Pontificaux, une série de structures étatiques indépendantes ayant jadis appartenu à Nexus, et dont la souveraineté a été cédée à l’Ordre Immaculé. Les États Pontificaux sont des terres extrêmement saintes, des cités religieuses et des forteresses immenses abritant des cathédrales colossales, et les sièges de la plupart des ordres de paladins de l’Ordre Immaculé.
Il s’agit d’un haut lieu du pouvoir religieux, et le Saint-Siège se trouve au centre des États Pontificaux, dans une gigantesque basilique.
L’Ordre Immaculé est une religion de type judéochrétien. Autrement dit, sa doctrine est fondée sur l’idée centrale du libre-arbitre, qui prédétermine la grande majorité des sociétés humaines de Terra. Selon cette idée, l’Homme est né le jour où Dieu lui a donné le choix. L’Ordre contient des Écritures Saintes, et l’image messianique du Sauveur, condamné par les pouvoirs publics jadis en étant crucifié sur sa croix. Signe de rapprochement évident entre l’Ordre Immaculé et l’Église, la croix est un symbole religieux fort chez les deux religions. Les ressemblances ne s’arrêtent pas là, et on trouve quantité de mythes fondateurs communs aux deux.
- La tête de l'Ordre Immaculé
Au sommet du pouvoir, on trouve le Grand Conseil Œcuménique, ou, tout simplement, « le Conseil ». Le Conseil siège dans les États Pontificaux, et dirige, depuis cet État-neutre relevant de l’autorité exclusive de l’Ordre, l’ensemble de l’Ordre Immaculé. Il constitue l’autorité suprême, dirigée par le Grand Confesseur. Le Confesseur est élu à vie par ses pairs, les Cardinaux du Conseil, et est la tête de l’Ordre. Historiquement, il y a souvent eu des conflits entre le Grand Confesseur et le Conseil, lorsque l’un était d’un avis contraire de l’autre.
De tels débats n’ont jamais été véritablement tranchés.
De manière non-exhaustive, voici une présentation, sommaire, des grands ordres religieux, qui permettent d’appréhender la grande variété de l’Ordre Immaculé.
LES PALADINSDe tous les corps religieux, il n’en est de plus nobles et de plus vertueux que les paladins. Guerriers au cœur pur, ils constituent l’élite de l’Ordre, et, partant, figurent parmi les guerriers les plus talentueux au monde. Bénéficiant d’un entraînement d’exception, ils sont versés dans tous les domaines. Cultivés, intelligents, ils connaissent la philosophie, le droit, et se doivent d’agir avec altruisme et dévotion, en suivant un serment qui varie selon chaque ordre de paladins. S’il peut exister des Paladins ne relevant pas de l’Ordre Immaculé, ces exemples sont rarissimes. Les Paladins sont, au-delà de leurs qualités culturelles, des guerriers d’exception, maniant l’épée comme de véritables virtuoses, et maîtrisant la magie à un très haut niveau.
Enfin, les paladins les plus réputés sont même, dit-on, bénis par le sang des anges, leur octroyant une longévité exceptionnelle, et des capacités de combat qui n’ont d’égal que leur pitié et leurs valeurs morales. Certains paladins sont de véritables légendes vivantes, dont le simple nom suffit à faire frémir les cœurs.
L'INQUISITIONL’Inquisition est l’héritière de mouvements rigoristes et zélotes qui ont existé dès les origines de l’Ordre Immaculé. L’Inquisition a été fondée sur le principe d’une coopération entre les pouvoirs publics et le pouvoir religieux, avec, pour objectif, la protection des êtres humains contre les menaces surnaturelles. À ce titre, l’Inquisition est un organisme d’investigation et de recherche dont le but est de conduire des enquêtes religieuses sur des cas de possession ou de sorcellerie. Les Inquisiteurs sont en conséquence des agents spéciaux qui, par principe, ne disposent d’aucun pouvoir temporel, mais bénéficient en pratique d’autorisations royales et de dérogations légales. Ils peuvent ainsi pratiquer la torture, et même, dans certaines contrées reculées, mener leurs propres procès.
Par principe toutefois, un procès inquisitorial est conduit par un juge civil, mais l’accusation est portée par l’Inquisiteur. Dans les faits, les juges ont souvent tendance à suivre sans rechigner les réquisitoires sévères de l’Inquisiteur. L’Inquisition dispose de pouvoirs influents au sein de l’Ordre, et les Inquisiteurs sont souvent redoutés et redoutables.
LES NONNESL’Ordre Immaculé dispose, à travers le globe, d’un certain nombre de couvents religieux. Ces couvents abritent des nonnes, qui sont des femmes étant devenus nonnes pour différents motifs. Certains couvents sont dits « de redressement », en ce qu’ils ont pour but de laver du péché les femmes ayant fauté. D’autres abritent des religieuses depuis leur plus tendre enfance, et visent à faire d’elles des sœurs expérimentées, dont le but est généralement de servir de guérisseuses dans des villes, ou sur le champ de bataille.
LES CROISÉSLes croisés sont des corps particuliers, regroupant des soldats religieux ayant pour but de mener des campagnes militaires diligentées par l’Ordre. Il peut s’agir de soldats royaux affectés à de telles missions, mais l’Ordre dispose de centres de formation, de ses propres forteresses, et les utilisent pour obtenir des soldats. Les croisés se rendent souvent dans des terres impies ou maudites afin de les protéger, ou sécuriser les routes y menant.
LE CLERGÉ SÉCULIERVivant parmi le commun des mortels, le clergé séculier désigne les prêtres, les abbés, les évêques, les archidiacres, et ainsi de suite. Il s’agit du religieux « lambda », qui officie dans sa chapelle, bénit ses ouailles, les reçoit à confesse pour écouter leurs doléances, ou, selon le degré, conseille et commande aux Rois et aux souverains. La plupart des prêtres n’ont aucun pouvoir magique, mais disposent généralement d’artefacts religieux qui, si leur foi est suffisante, peut faire des miracles.
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