(Va savoir pourquoi, plutôt que de m'endormir, la mélatonine me fait écrire. Ces médocs, ce sont des conneries.)
Quoi que Theorem puisse se dire au sujet de Chen, il y avait en lui une certaine sympathie pour son esclave. Sans être parfaitement altruiste car, soyons honnête, en ce monde, il n'existait que peu de maître complètement dénué d'intérêt personnel, Chen cultivait une forme perverse de plaisir à chauffer le jeune homme et à le forcer à attendre, voire supplier, l'orgasme libérateur. Au fur qu'il imposait l'irrumation à son esclave, il sentait ses muscles se détendre alors que le plaisir grimpait en flèche. Les mouvements du bélier devenaient de plus en plus fort, au point que son corps entier bougeait pour accompagner cette pénétration orale. Les cheveux du maître se déplacèrent un moment dans ces élans, et il les ramena en arrière, arquant un peu le dos alors qu'il relâchait dans la bouche de Theorem sa semence, la main tenant le crâne de son esclave contre son bas-ventre, le forçant de ce fait à avaler le fruit de son labeur.
La satisfaction sexuelle, en plus d'être une remarquable façon de se détendre après un grand effort, était également le moment où l'esprit de Chen devenait un peu plus pervers. Moins pressé de satisfaire ses bas-instincts car il était enfin détendu, il était maintenant au tour de Theorem d'être compensé pour ses efforts. Agrippant la chevelure de Theorem, le maître lui plaqua un baiser sauvage sur les lèvres, lui entaillant peut-être partiellement de façon accidentelle la lèvre inférieure dans cette démonstration plus féroce de son affection pour son jeune favori. Chen le repoussa alors sur le lit, puis lui tourna le dos avant de récupérer son sac et le déposer sur une petite commode. Le dos tourné à Theorem, celui-ci ne put entendre que la fermeture éclair s'ouvrir et les objets bougers alors que son maître fouillait dans ses affaires. Il en tira une bouteille d'huile lubrifiante, des cordes, une cravache (gracieuseté d'Ishtar), et d'autres petits jouets. Il posa un moment les mains sur la commode, comme un chef militaire en train de consulter la carte d'état-major, avant de se tourner vers Theorem, les cordes enroulées dans la main.
Propre à son rôle de maître, Chen s'approcha de l'oreille et lui murmura de simples consignes à respecter; Chen allait le baiser. Theorem allait prendre son pied. Mais le seul mot clé qui arrêterait Chen était son mot secret; Overmade. C'était un mot qui n'avait de signification que pour Theorem et ceux de son cercle intime, mais cela restait le seul qui avait du pouvoir sur Chen. Évidemment, cela ne voulait pas dire que Theorem devenait maître du jeu ou maître de Chen après l'avoir prononcé, cela signifiait simplement la fin de leurs jeux sexuels. Après s'être assuré que son esclave avait compris, Chen lui ordonna de se retourner sur le lit. Une fois que son jeune esclave se fut exécuté, le maitre lui prit les bras et les ramena dans son dos. Avec une corde de deux mètres, Chen lui attacha les avant-bras l'un à l'autre, dans le dos, puis glissa les mains sous la tunique de Theorem pour venir saisir sa culotte et la lui retirer, ainsi que ses bottes. Repliant soigneusement le tout, le maitre déposa les vêtements sur le sol près du lit, avant de regarder Theorem, ainsi, les fesses redressées, offerte à ses envies les plus perverses.
Le bélier posa une main sur son épaule et étira sa nuque, à droite et à gauche. Un léger craquement retentit dans la pièce lorsque sa nuque craqua en résultat à ce petit rituel. Ce mouvement lui permettait, symboliquement, d'oublier une part de qui il était. Il n'était plus Chen le gantier, Chen le bélier. Il n'était pas le genre d'homme à se sauver devant le danger. En ce moment, il était Chen le maître de Theorem. Et en tant que tel, toute sa sensibilité, son intellect et son désir ne devait être qu'au profit du maître, pour qu'ainsi il puisse accorder une part de plaisir à Theorem. Une fois "assoupli" et "délesté", le maître se mit à l'oeuvre.
Il agrippa une nouvelle corde puis une poignée-ventouse. S'assurant de ne rien endommager, le maître installa la poignée au plafond, puis y fit passer la corde pour venir ensuite l'attacher à celle qui maintenait les bras de Theorem. Il tira dessus, forçant Theorem à s'ajuster sur ses genoux pour limiter l'inconfort, puis il attacha la corde à nouveau pour la bloquer dans cette tension. Il passa ensuite sur le lit et passa à Theorem un petit objet qui le forçait à garder la bouche ouverte. Cela avait deux objectifs; le premier, le forcer à accepter ce qui allait entrer dans sa bouche à un moment ou un autre. Le second... le plaisir de l'entendre gémir, bien sûr. Le jeune homme agrippa ensuite la chevelure de Theorem et lui tira la tête vers l'arrière en lui présentant une fiole que Theorem reconnaissait bien. Avec une petite pression, le contenu, à l'état gazeux, s'enfonça dans les voix nasales du jeune haiena. C'était une variante d'une drogue, appelée poppers, qui était plus adaptée à leur jeu. Theorem lui en avait ramené de Meisa lors de sa petite escapade là-bas. Ce n'était pas magique, mais les alchimistes prenaient un malin plaisir à tenter tout et n'importe quoi dans ce pays de... bah de mages, finalement. Les effets étaient sensiblement les mêmes, hormis qu'il ne représentait aucun danger, puisque le produit disparaissait du corps de son utilisateur presque aussi rapidement qu'il y est introduit, une fois son effet terminé.
Une fois la préparation terminée, le maître passa ensuite derrière Theorem et agrippa son "bijou d'anus". Enfin, Chen l'appelait comme ca, vu l'émeraude dont il était serti. Il n'était jamais sûr à 100% que cela était bel et bien une émeraude ou simplement une pierre d'une autre catégorie, mais là n'était pas l'importance. Dans un mouvement lent et délibéré, le maître retira l'objet du fondement de Theorem, avec une remarquable facilité. Avec le claquement délibéré du sadique, ou du docteur pendant un examen de la prostate, Chengzu enfila un gant jetable et l'enduit de lubrifiant, avant de remplacer le plug de Theorem par ses doigts. Vu la taille du truc, Chen n'eut aucune crainte à débuter avec trois doigts, et avec l'expertise du maître, ne perdit pas de temps pour stimuler la prostate de Theorem, qui était maintenant incapable de se défendre... enfin, se défendre sans risquer de, par la même occasion, blesser Chengzu ou endommager son bateau, ce que ni Chen ni lui ne comptait faire.