Des retrouvailles placées sous le signe de la luxure... [pv Ahri]

Les deux petits garnements que j'avais engendrés allaient et venaient d'un buisson à un autre, s'amusant comme deux fripons à essayer d'échapper l'un à l'autre. Mes petits monstres, comme j'aimais à les appeler, jouaient dans la forêt comme tous les enfants normaux. Bon, d'accord, eux avaient deux grandes oreilles, des poils çà et là, et un physique loin d'être commun. Mais ils avaient des activités normales, bien qu'ils n'aillent pas à l'école. Ils jouaient, se promenaient, mangeaient, profitaient de la vie avec toute leur insouciance. Et c'est comme ça que je voulais que ça se passe, je les préservais comme je pouvais du mal que le monde autour pouvait leur faire. J'avais vécu dans la peur de l'homme, dans la peur de ce qu'ils pouvaient nous faire, de la peur de leur façon de nous traiter. Je ne voulais plus de cette vie, et je refusais qu'ils prennent le même chemin. Mes yeux ne les quittaient pas, j'aimais mes petits plus qu'on pouvait le croire. J'avais envie d'assumer mon rôle de mère à la perfection, mais pour cela je me devais d'être vigilante. Même si, au fond, on ne risquait rien ici. La forêt était dense, on vivait loin des sentiers, rien ne pouvait nous atteindre à moins d'y être conduit. Je reposais mes yeux son mon fils. Mon fils ?! Pourquoi est-ce-que son frère n'était plus avec lui ? Je regardais un peu autour de nous, mais mon petit m'expliqua qu'il avait eu envie de faire ses besoins. Cela me détendit subitement, je n'avais rien à craindre, il reviendrait bien vite. Et justement, oui, il revint bien vite, mais pas en terme de temps. Il courrait très rapidement, venant se réfugier dans mes bras en pleurant. Je remarquais aussitôt, sur son flanc, une marque que je reconnus. Ahri, une ancienne "maîtresse", était dans le coin, et mon petit l'avait certainement guidée jusqu'à nous. Je lui demandais alors :

Que s'est-il passé ?
J'étais parti faire mes besoins, et... Y avait ce truc noir, qui bougeait de gauche à droite. Je me suis demandé ce que c'était, alors je me suis approché tout doucement... Et puis, vu que ça sentait bon, j'ai croqué dedans... Alors y a un truc qui m'est tombé dessus, et qui m'a fait mal...
Ahri...

Je n'avais même pas besoin d'en savoir plus pour deviner que cette personne avait marqué mon petit. Je serrais ma progéniture contre moi, attrapant mon second petit lorsque je sentis l'odeur de la femme se rapprocher. Il l'avait conduite jusqu'à nous, mais j'allais me battre pour qu'elle ne les touche pas. Personne ne pourrait me séparer de mes enfants, ils n'avait pas le droit. J'avais vécu dans la peur, et je ne laisserais personne me les retirer. J'étais leur mère, leur gardienne, personne ne pouvait les priver de ça, et encore moins une femme comme elle. Je me souvenais du plaisir qu'elle éprouvait à s'envoyer en l'air avec des tas de personnes, je ne voulais pas ça pour mes deux garçons. Alors que je serrais mes bébés contre moi, elle fit son apparition. Comme dans mes souvenirs, elle avait des tas de queues, et toujours ces mêmes yeux orangés qui me hantaient parfois dans mes cauchemars. Presque aussitôt, je crachais :

Espèce de salope, qu'as-tu fait à mon petit ?

Je ne comptais pas la laisser s'en tirer comme ça.

Ahri se le répétais souvent, mais avoir plus d'une maison est particulièrement utile. Si celle de Nexus permettait d'être au cœur même du Marché aux esclaves, celle d'Ashnard avait comme particularité d'être suffisamment éloignée de la capitale pour que je me permette de faire mes propres chasses sans être inquiétée.

Cependant, si je me promenais en forêt aujourd'hui, ce n'étais pas pour attraper un jouet en particulier. Ce serait d'un optimisme béat et téméraire que de se lancer à la chasse aux jouets sans un minimum de préparation. Bien souvent, le jouet potentiel est une tête connue qui n'apporterait beaucoup trop d'ennuis pour le peu de plaisir qu'elle peut procurer.
Non, si j'étais dans cette forêt, comme je le disais précédemment, c'était pour une promenade. Cela faisait plusieurs mois que j'entretenais mes différentes bâtisses et les différents jouets que je m'étais destinés à garder, si bien que je n'avais plus eu un instant à moi depuis un long moment, de plus, j'avais accumulé de nombreuses capacités en les volant à différents jouets capable d'user eux aussi de magie, il me fallait faire le point. Je me prévoyais un peu de repos avec une petite sortie.
L'arbre que je venais de trouver est probablement le plus gros de cette forêt, ces racines sortant du sol depuis sa base sont parfaites pour s'y asseoir sans salir ses vêtements. C'était parfait. Je m'y assied en tailleur, le haut du corps droit, mes queues remuant légèrement oscillant dans mon dos et mon orbe lévite une dizaine de centimètres au dessus de mon genou gauche..

Après quelques instant où mon esprit était agité entre le soudain calme et l'envie de rester mobile, je finis par me relaxer et atteindre la plénitude. Pour autant que je m'en rappelle, les dernières tentatives pour me relaxer de la sorte ont toujours été un cuisant échec. Même aller sur l'autre monde n'aura pu me dispenser d'un dérangement. Alors je doute qu'ici soit convenable, mais je devais quand même essayer. J'ignore combien de temps j'ai pu passer en gardant la pose, car une fois en plénitude, les notions de temps s'effacent. Toutefois, ce fut une douleur aiguë qui me réveilla. Quelque chose de petit me mordait une queue et je devais certainement avoir glapit d'une façon quelque peu pitoyable.
En quelque secondes, l'une des mes queues valides attrape et ceint avec rapidité le petit agresseur et le porte jusqu'à moi. D'une voix qui ne laissait nul doute sur mon désir de venger ma queue endolorie, je dis :
- Voyons voir ce que nous avons là...

Toutefois, mon animosité s'estompe rapidement quand je vois la 'bête' en face. Un petit terranide mâle entre chien et loup à la peau noire comme la nuit. Je reconnais instantanément un hellhound, en ayant déjà eu par le passé. Ne prêtant aucune attention au petit qui cherche à s'échapper de mes queues qui le tiennent en place, je dis à moi même plus qu'autre chose :
- Edge a fait des petits ? ♥ puis, approchant le petit sans défense de moi, je le renifle. il n'a pas cette ascendance démoniaque qu'aurait pu lui offrir Edge, c'était juste un terranide ressemblant à la démone. Quelque peu dépitée, je poursuis : ... Non, tu ne viens pas d'elle... Se pourrait il...

Je réfléchis quelques instants, et le petit, proche de mon visage aurait bien pu tenter quelque chose, si mes queues n'étaient pas revenues l'éloigner de moi pour le chatouiller de toutes part pendant que je termine de prendre ma décision.
- Petit.. Tu as bien du courage, ou tu es suffisamment inconscient de ce qui t'entoure, pour en venir à mordre n'importe quoi sur la route. Cependant, je ne vais pas t'offrir la correction que tu mérite, je vais juste faire ceci. ♥

Lorsque j'ai terminé ma sentence, j'approche le petit de moi et, emportant mon orbe, je le lui applique à coté du ventre. Selon l'intention que le donne à l'orbe, elle peut tout aussi bien brûler comme être aussi tiède au toucher qu'un verre de lait chaud. Pour le présent, je lui applique ma marque, quand je retire mon orbe, un petit A bleu foncé se démarque à peine de sa peau sombre. Ceci fait, je le laisse partir, et il n'a pas attendu son reste pour prendre les jambes à son cou. Il ne me tarde de trouver sa mère, même si j'ai bien une idée de son identité.
Les arbres cachant le soleil, il était difficile de dire quelle heure il était précisément, on pouvait juste dire qu'on était encore dans la journée quand le petit ma mordu et quand il a finalement rejoint d'autres formes de vies. Ahri pouvait aussi bien les sentir à l'odeur que de voir leur flamme d'énergie vitale se déplacer. Deux petites flammes et une plus grande, une cinquantaine de mètres nous séparant. L'adulte semble garder les petits avec elle. Cependant, elle ne semble pas bouger, elle m'attend. Soit, je me déplace alors jusqu'à elle.
Et la voici. Tout comme ses petits, elle avait une peau couleur charbon, une musculature des plus décente et une fourrure assez douce à en juger par l'apparence qu'elle en laisse. Je ne peux que faire remarquer ma surprise en disant doucement :
- Tiens, tiens... ♥

Mais elle me coupe, pestant :
- Espèce de salope, qu'as-tu fait à mon petit ?

Je lève une queues devant mes lèvres pour cacher le sourire que j'ai eu en l'entendant me nommer d'une façon évidente.
Hisma. Quand bien même elle avait l'apparence d'un chien de l'enfer, elle était ni plus ni moins qu'une banale terranide, mais ce simple fait est déjà suffisant en soi. Elle fut une des nombreuses filles à être passée dans mon lit mais fait aussi partie d'un groupe beaucoup plus restreint de filles qui ont compris le manège que leur proposait la renarde et à trouver la porte de sortie. Si la Ahri d'autrefois était à ma place, elle aurait pu être mécontente de constater qu'Hisma l'avait dupée, mais il s'était écoulé dix ans depuis, et si mon traitement des jouets n'avait pas beaucoup évolué, j'étais au contraire plutôt heureuse de trouver certains jouets plus malin que les autres.
- Si je m'attendais à te retrouver ici, petite...♥ Pour te répondre, je lui ait offert un collier avec mon nom dessus pour dans quelque années. C'est très léger par rapport à ce que je fais habituellement à ceux qui me blessent.

Quand bien même j'étais plutôt contente, en dépit de m'être fait mordre, je pouvais voir que quelque chose n'allait pas. Enfin, 'voir'. Le percevoir, elle semblait avoir remarqué très vite ma marque et semblait être consciente de certaines de ses propriétés. Voilà qui était curieux, mais finalement intéressant pour moi.
- Hmm. Tu es bien sur tes gardes, je n'ai pas l'intention de t'attaquer, tu sais. ♥

Elle pouvait certainement voir à travers mon petit jeu, mais j'attend de voir ce qu'elle pourrait dire sur ma marque. La moindre information qu'elle peut dire peut m'aider à évaluer sa connaissance du sujet par rapport à la mienne, et si c'est bien ce que je crois, ça va m'être utile...

La garce ! Je savais que cette marque appartenait à Ahri parce que j'avais entendu différents maîtres que j'avais eus en parler. Cette marque, ce "A" bleu foncé qui ne se voit quasiment pas sur le noir de sa peau, c'est une grosse erreur. Elle n'aurait jamais dû toucher à mon petit, y apposer cette marque qu'elle réservait, apparemment, à ses esclaves. Elle allait profondément regretter son geste, et je comptais bien lui faire regretter. Cependant, après que je l'ai insultée de salope - c'est ce qu'elle était, après tout - elle fit une chose qui ne me plut pas. Elle leva une de ses queues devant ses lèvres, et le mouvement de son visage trahit un sourire. La salope... Elle avait appartenu à mon passé, elle n'aurait jamais dû me retrouver. Au contraire, elle aurait dû rester dans son petit coin avec ses esclaves qui se soumettaient à ses moindres volontés. Je grondais sourdement, alors que mes deux petits se blottissaient dans mes poils. Je savais qu'ils avaient besoin de leur mère, et j'allais les protéger coûte que coûte. Je savais qu'elle pouvait être dangereuse pour eux, mais pas pour moi. J'avais grandit, j'étais devenue mère et je savais me battre. Je n'aurais aucune pitié à lui ouvrir la gorge si elle osait blesser un de mes petits de nouveau. Mes crocs dévoilés, d'ailleurs, elle semblait pourtant assez à l'aise. Comme si elle avait un coup d'avance sur moi, mais je n'y croyais pas. Facile de faire mine d'avoir confiance alors que c'est faux, je ne me laissais plus berner par les illusions de cette sale petite peste d'Ahri. J'étais toujours tendue, les mains légèrement écartées du corps alors que mes petits s'agrippaient à moi. Je n'avais pas besoin de les tenir, ils plantaient leurs petites griffes dans ma peau sans que cela ne me gêne. Ils avaient le droit, eux, de me couper sans que je ne dise rien.

Si je m'attendais à te retrouver ici, petite...♥ Pour te répondre, je lui ait offert un collier avec mon nom dessus pour dans quelque années. C'est très léger par rapport à ce que je fais habituellement à ceux qui me blessent.
Ne m'appelle pas "petite", espèce de pute.

Je savais ce qu'elle avait fait à mon petit. Jamais je ne la laisserais l'avoir, ni aujourd'hui ni dans des années. Il était à moi, il méritait de vivre normalement. Il était libre, et il le serait toujours, même malgré cette marque. Elle remarquait que j'étais sur mes gardes, et que c'était inutile parce qu'elle disait ne pas vouloir m'attaquer. Pourtant, je n'étais pas assez conne pour réellement croire ce qu'elle disait, bien au contraire. Elle était manipulatrice, elle aimait jouer, mais jamais je ne la laisserais prendre mes bébés comme jouets. Je répondis alors, avec hargne :

Et tu penses vraiment que je vais te croire, Ahri ? Je ne suis plus ta petite chose que tu manipule, je ne te crois plus.

Mes doigts caressèrent doucement les poils de mes petits, alors que j'étais toujours prête à bondir si elle faisait le moindre geste menaçant. Puis je rajoutais :

Maintenant enlève ta saloperie de marque. Il ne sera jamais à toi !

Une promesse, que j'allais tenir.

Dire que l'ambiance était tendue était un euphémisme. Hisma semblait cordialement me détester.

- Si je m'attendais à te retrouver ici, petite...♥ Pour te répondre, je lui ait offert un collier avec mon nom dessus pour dans quelque années. C'est très léger par rapport à ce que je fais habituellement à ceux qui me blessent.
- Ne m'appelle pas "petite", espèce de pute.

Encore une fois, je me contente de sourire. Sa véhémence à mon égard contraste au plus haut point face à mon attitude complètement détendue, après tout, ce sont les retrouvailles entre une ex-maîtresse et son ancienne esclave. Mais quelque chose ne collait toujours pas. Pense t-elle pouvoir gagner ? Il est vrai qu'au moment où je l'avais entre mes mains, elle était toujours parvenue à rester juste assez sage pour que je ne m'en prenne pas violemment à elle, mais elle devait l'avoir ressenti, même à l'époque, elle n'avait aucune chance contre moi, elle ne pouvait que venir au corps à corps, et une fois proche de moi, il est impossible d'esquiver mes dix attaques simultanée, dont neuf d'entre elle pouvaient briser avec aisance les arbres alentours en un mouvement.
- Hmm. Tu es bien sur tes gardes, je n'ai pas l'intention de t'attaquer, tu sais. ♥  

Ce à quoi elle répondit, avec véhémence :
- Et tu penses vraiment que je vais te croire, Ahri ? Je ne suis plus ta petite chose que tu manipule, je ne te crois plus.

Je la regarde rassurer ses petits en les caressant. Si je ne suis pas mère, et que je ne pourrais jamais le devenir, je pouvais tout de même trouver ce moment touchant, mais elle ne relâchait pas sa garde et poursuivit :
- Maintenant enlève ta saloperie de marque. Il ne sera jamais à toi !

Les choses sérieuses semblaient vouloir commencer, ou du moins le pensait elle. De mon point de vue, ses mises en garde et son attitude hostile étaient futile. J'ai déjà pu vaincre en tête à tête une vraie Chienne de l'enfer, ce n'est pas une copie terranide qui pourrait m'égratigner, d'où mon apparente détente devant elle.
Apparente, oui, car un détail ne trahit jamais avec moi, mes yeux deviennent fendus quand l'excitation me gagne. La petite le sait sûrement avec le passé, quand j'avais la main basse sur son corps à loisir.
La raison pour laquelle j'étais excitée ? Quand bien même une situation de combat entre Hisma et moi était un jeu d'enfant,  je ne suis pas du genre à mésestimer un potentiel adversaire, fut-il un lapin.
Bien que ces dires n'en avaient pas de grand signes, ils m'ont permis d'évaluer sa connaissance de ma marque. Il est fort probable que de tierces personne s'intéressent aux moyen encourus pour garder le contrôle sur ses esclaves et que j'étais plutôt bien lotie. Ce sort prophétique est majoritairement inutile dans la plupart des cas, sauf dans celui qui nous intéresse actuellement. Mais dans tout ce qui avait précédé, je n'avais toujours pas complété mon sceau.
- J'espérais que tu en parles, justement. ♥   dis-je d'une voix guillerette n'ayant pas sa place dans cette ambiance désastreuse, ce faisant, je montrais une nouvelle fois une totale décontraction. Cela dit, la phrase qui suit glaça un peu l'ambiance : Une fois qu'il sera en âge de quitter le domicile familial, il finira par savoir exactement où me trouver, il viendra assurément à moi en dépit de tout tes avertissements, et on s'amusera bien. ♥

Une fois ces mots achevés, si la patience d'Hisma n'avait pas cédé, je poursuis :
- Le sceau n'était pas complet, maintenant, il l'est. Contrairement à ce que tu sembles croire, tu n'as pas la main...♥

À ce point ci, je la provoquais volontairement. Si elle pouvait se méfier de mon apparente relaxation, je n'avais au contraire aucun doute sur l'étendue de ses capacités. Si elle pouvait lâcher sa progéniture et fondre sur moi en l'espace de deux secondes, mes quelques attaques à mi distances réclamaient moins de temps pour ce lancer, et si elle esquivait mes attaques dans sa position, ce seront les petits qui seraient touchés, et ça leur seraient sûrement fatal.
Je précise cela, mais il ne m'était pas le moins du monde en tête l'idée de les tuer. Si la petite pouvait sentir que j'avais des sorts mortels en réserve, elle doutait sur le fait que je n'avais pas l'intention de les utiliser.
Dans la situation présente, pour les garder tout les trois en vie, je devait soit les neutraliser physiquement, ce qui risque fort d'arriver, soit toucher Hisma avec Séduction, puis la neutraliser ensuite.
Mais nous divaguons... ni moi ni Hisma n’avons encore fait le moindre pas.
- Cependant... dis-je en levant une queue, de la même manière qu'un enfant lèverait la main pour répondre au professeur Oui, je peux la lui retirer, c'est que les mâles ne me sont que d'un intérêt négligeable, mais ce ne sera pas gratuit, tu te doutes bien... ♥

Les provocations avaient cessé, laissant place à présent à la proposition, et je ne doute pas qu'elle avait finalement compris le but de ma manœuvre :
- Je peux retirer la Marque du petit à une condition, Hisma, que tu la reçoives à sa place. ♥

J'avais mis au grand jour mon plan, de cette manière. Si le petit avait pu si facilement m'échapper, et si j'avais attendu de la croiser pour finir mon sceau, c'était pour elle. Je lui laissais à présent trois options possible.
- Dans la première situation, elle refuse mon offre, et je peux partir, laissant le petit marqué à la fois par mon sceau et par le fait de comprendre que sa maman l'a abandonné à une maîtresse qu'il côtoiera des années après.
- Dans le second cas, elle acceptait ma proposition, et j'obtiendrais ce que j'étais venu chercher - alors qu'à la base j'étais venue méditer devant un tronc d'arbre - à savoir le retour d'une ancienne esclave à la maison pour quelques sessions de jambes en l'air contre son gré.
- Quant à la troisième possibilité, elle pourrait tout aussi bien tenter de mettre son poing quelque part sur une partie de mon corps et perdre, ça me laisserais une raison valable de la marquer aussi, et le dernier petit aussi par la même occasion. D'où les provocations incessantes, n'ayant que des bénéfices à cette option.  
- Une autre option est possible aussi, où elle fuit. Ça ne résoudra pas la marque du petit, mais ce serait possible.

Grrr, cela m'énervait tellement qu'elle ait ce petit air sûre d'elle, comme si elle avait un coup d'avance. Mais le pire, c'est qu'elle ressentait un amusement, voire même une certaine excitation à cette situation. Je le voyais assez aisément à la façon dont ses yeux se fendaient en deux, comme les chats. Je la connaissais assez bien pour le savoir, et cela me déplaisait fortement qu'elle soit ainsi. Quelle espèce de petite garce, j'avais envie de lui bondir à la gorge, lui trancher et ainsi laisser mon petit vivre loin de ce monstre. Elle savait aussi se battre, je n'étais pas assez stupide pour l'ignorer, mais je savais aussi qu'en engageant la lutte, je me mettrais dans une position délicate. Alors je ne devais pas perdre mon calme et mon self-control, j'étais comme une cocotte-minute. Je bouillonnais, la tension montait en moi, mais un couvercle m'empêchait de laisser ma colère l'emporter sur le reste. Ce couvercle, c'était ma famille. En me battant devant eux, je prendrais le risque qu'ils voient le monstre que je pouvais être. Pire encore, je prendrais le risque de mourir devant eux, et c'était loin de ce que je voulais. Alors je décidais de ne pas céder à mes pulsions, de ne pas faire sauter sur œsophage tout de suite. J'attendrais un peu, avant de lui faire rendre tout le sang qu'elle avait dans son corps. Même si, à force, je me demandais si dans ses veines coulait du sang ou de la cyprine tant elle était perverse. Il régnait désormais une ambiance assez particulière. Une ambiance tendue, qui ne me plaisait absolument pas. Mes petits devaient le sentir, parce qu'ils se cramponnaient encore plus à moi. Mes deux bras les serrèrent contre moi, les soutenant pour leur permettre de relâcher leur prise sur mon corps. Mais je continuais de fixer l'autre pouffe, immobile, alors qu'elle prenait la parole :

J'espérais que tu en parles, justement. ♥ Une fois qu'il sera en âge de quitter le domicile familial, il finira par savoir exactement où me trouver, il viendra assurément à moi en dépit de tout tes avertissements, et on s'amusera bien. ♥

Elle l'avait marqué pour qu'il lui revienne, ça je le savais. Mais je ne laisserais jamais mon petit la rejoindre, pas pour une vie de servitude. Je connaissais cette vie, pour l'avoir vécue pendant des années. Entre les mains de cette pétasse ou d'autres maîtres, mais tous se ressemblaient. Ils se servaient de nous pour leur propre petit plaisir personnel, n'hésitant pas à nous violer s'ils le souhaitaient. Pour vous dire, certains étaient tellement dominants, comme Ahri, qu'ils n'hésitaient pas à user de potions pour faire pousser, sur eux-mêmes ou sur les esclaves, des parties génitales qui ne leur appartenaient pas. Tout ça pour pouvoir baiser encore plus et en profiter davantage. N'était-ce pas dégueulasse ? Elle termina alors :

Le sceau n'était pas complet, maintenant, il l'est. Contrairement à ce que tu sembles croire, tu n'as pas la main...♥

Elle commençait à m'énerver avec ses provocations. Je n'attaquais cependant pas, je savais qu'elle pourrait avoir l'avantage avec ses nombreuses queues. Alors je ne prendrais aucun risque, uniquement pour la sécurité de mes petits. Ils étaient ce que j'avais de plus cher au monde, et je ne voulais pas risquer de m'abandonner à la colère si c'était pour les perdre. On ne doit pas sous-estimer une mère qui défend sa progéniture, mais je ne sous-estimait pas pour autant mon adversaire. La connaissant, elle serait tout à fait capable d'utiliser ses sorts mortels sur moi. Ou pire, sur un de mes petits. Et ça, je ne le supporterais pas. Dans tous les cas, si je faisais quoi que ce soit, mes petits seraient obligatoirement touchés, blessés ou bien morts. Mais avant que je n'ai répondu à une seule de ses provocations, elle prit la parole en levant une queue comme une gamine face à un professeur :

Cependant... Oui, je peux la lui retirer, c'est que les mâles ne me sont que d'un intérêt négligeable, mais ce ne sera pas gratuit, tu te doutes bien... ♥ Je peux retirer la Marque du petit à une condition, Hisma, que tu la reçoives à sa place. ♥

Elle me proposait vraiment d'épargner mon petit si je prenais sa place ? Mais quelle mère aurait refusé ça ? Une mère devait protéger son enfant jusqu'à ce qu'il soit capable de se protéger lui-même, alors cela revenait à prendre des risques si cela leur permettait de vivre. Je déposais doucement mes enfants à terre, et ils se faufilèrent jusqu'à ma couche pour s'y blottir en tremblant. Je m'approchais d'elle, sans faire le moindre geste menaçant, tout en restant prête à bondir si elle voulait blesser un de mes petits. Mais je doutais qu'elle le veuille, puisqu'elle avait réussi à capter mon attention. Je restais alors à un mètre d'elle, avant de répondre d'un ton froid :

Si je reçois la Marque à sa place, c'est uniquement sous une condition : que tu me laisse les élever jusqu'à ce qu'ils soient prêts à vivre seuls.

Je voulais qu'ils sachent se battre avant que je ne les quitte.

Mes yeux s'étaient fendus, et elle l'avait remarqué. Ce détail lui a suffi a réviser son jugement, et mes diverses provocations ne lui ont pas fait changer d'avis, quand bien même je tentais le diable.
Ma prophétie n'eut pour effet que de la voir froncer les sourcils, elle avait parfaitement compris que dans l'état, son petit allait me revenir, mais elle ne le souhaite pas, non.
- Je peux retirer la Marque du petit à une condition, Hisma, que tu la reçoives à sa place. ♥

Sur cette phrase, je m'étais accaparée toute son attention. Visiblement, elle ne semblait même pas envisager qu'il y aie plusieurs choix, mais j'en connaissais, des mères à portées qui n'en avaient cure d'une bouche à nourrir en plus ou en moins, aussi pour moi le choix était présent pour elle. Hisma semblait s'être décidée, car elle laissa ses petits toucher le sol pour la première fois depuis que j'étais apparue. Je ne leur avait rien fait, comme je l'avais dit plus tôt, mais ça ne les empêcha pas de rapidement partir se cacher. La raison devait être l'état émotionnel de leur mère, qu'il n'avaient probablement jamais vus jusqu'à ce jour, mélangé à de la prudence liées à une telle réaction. Il était évident pour les petits que j'étais devenue un opposant qu'il fallait mieux éviter à tout prix, et ce, rien qu'en observant l'hostilité émanant de leur génitrice.
Mais parlons justement d'Hisma. Elle avait avancé lentement vers moi, à près d'un mètre. Il lui fallait encore faire un pas ou deux pour me toucher, ça lui laisserait une demi seconde si elle tentais une attaque surprise, mais elle avait mordu à l'hameçon que je lui ai tendu, jusqu'à la gorge. Sans compter que de mon point de vue, elle est à portée de mes queues. Elle finit par dire :
- Si je reçois la Marque à sa place, c'est uniquement sous une condition : que tu me laisse les élever jusqu'à ce qu'ils soient prêts à vivre seuls.

Je glisse doucement mes queues, quatre d'entre elles, vers la petite, à raison d'une queue par jambes et bras, tout en lui répondant :
- Tu me connais, ma mignonne. Je suis rancunière, mais pas cruelle au point de te séparer d'eux. ♥

Aussi longtemps qu'elle porterait ma marque, je pourrais m'assurer que sa coopération sera de mise, et de fait, je n'aurais aucune raison de toucher à un seul poil de fourrure d'aucun de ses deux mâles.
De plus, ma marque est un gage de sûreté sur le long terme, elle n'offre rien au présent... Il est facile de duper les gens pour qu'ils y croient, mais ma marque ne commence à prendre effet qu'un an après avoir été posée. Aussi, une condition aussi raisonnée que d'attendre que ses petits grandissent m'arrange en tout point.
Il restait encore un demi-mètre à mes queues pour atteindre la petite, avant que je ne me décide à les arrêter, pour dire :
- Je commence par te l'appliquer en premier, ou tu souhaites que je le lui retire d'abord ? ♥

Ahri savait aussi faire preuve de gentillesse, pourrait on penser, mais la petite était maligne... Elle pouvait certainement lire dans mon regard que je lui laissait bien le choix, mais que si elle tentait de me fuir ou de m'attaquer je les rattraperais tout les trois et qu'il n'y aura pas de seconde chance.
Le choix est sien...  Bien entendu, si elle ne disait rien dans la minute, je déciderais pour elle en l'attrapant et en la marquant elle en premier.

Je n'avais pas peur d'elle, je n'avais plus peur. Elle m'avait fait du mal, mais aujourd'hui j'avais amplement assez de force pour lui arracher la tête si je le désirais, même si ce n'était pas dans mes projets. Elle avança quatre de ses queues vers moi, comme des serpents qui s'avanceraient à moi pour me piquer. Mais elle les arrêta avant de me toucher, et je me doutais bien qu'il s'agissait de me mettre en garde. Si je bougeais, elle m'immobiliserait avec facilité. Elle répondit, en même temps :

Tu me connais, ma mignonne. Je suis rancunière, mais pas cruelle au point de te séparer d'eux. ♥
On en sait rien, vu que t'es pas vraiment du genre à respecter tes "objets".

Elle arrêta ses queues à cinquante centimètres de moi, comme pour augmenter l'effet de menace. Mais, je le répète, je n'avais pas peur d'elle. Elle me demanda alors si je voulais qu'on me la mette d'abord, ou si on enlevait celle de mon bébé. Je savais qu'elle s'imaginait déjà que j'allais fuir, essayer de protéger coûte que coûte mes enfants et moi-même, mais je n'y songeais même pas. Bien entendu, je devais songer à mes bébés, mais je savais qu'en fuyant, j'attiserais sa colère, son courroux, et qu'elle nous poursuivrait jusqu'en Enfer. Et, au fond, je ne voulais pas d'une vie de fuite pour mes deux petits monstres. Alors, les secondes s'écoulaient lentement, mais j'avais déjà fait mon choix. Trente malheureuses secondes étaient déjà passées quand je répondis avec fermeté :

Supprime-lui la marque en premier.

Je n'allais pas fuir, ce serait bien trop dangereux pour eux. Une fois qu'elle eut supprimé la marque du corps parfait de mon tout petit, je m'approchais d'elle. Pas pour lui faire du mal, non, chacun de mes gestes évoquait la luxure, la passion, la sensualité. Après tout, si elle voulait me récupérer, il fallait qu'elle ait déjà un aperçu de ce que je savais faire, pour qu'elle ne soit pas déçue. Alors, lentement, je vins approcher mon corps près du sien, jusqu'à ce que ma peau frôle le tissu qui la couvrait. Et, finalement, je murmurais dans l'oreille de la renarde :

Et si.... Et si on fêtait nos retrouvailles comme il se doit ?

J'étais vraiment sérieuse, cela se lisait dans mon regard et dans mes gestes.

- Tu me connais, ma mignonne. Je suis rancunière, mais pas cruelle au point de te séparer d'eux. ♥
- On en sait rien, vu que t'es pas vraiment du genre à respecter tes "objets".

Je croise les bras en penchant légèrement la tête de coté, cette pose laisse deviner mon incrédulité. En me basant sur ce que je savais du traitement des esclaves de nombreux maître, je m'en occupais plutôt bien. Mes jouets avaient en effet droit à plusieurs repas par jour et des bains quand cela s'avérait nécessaire, même si je les force de temps en temps et qu'à l'époque je se lassais vite du même jouet à partir du moment où elle acceptait son sort.
Elle m'observait, toujours défiante dans le regard. J'avais réussi à la rendre méfiante, aussi elle restait sur ses gardes. Elle semblait croire en m'observant que je les pourchasserais par colère si elle cherchait à prendre la fuite, la vérité est quelques peu différente. Je les pourchasserais certes, mais certainement pas par colère, bien plus par pingrerie.
Je lui laisse le temps de réfléchir à ma proposition quant à libérer son petit en premier, qu'elle finit par accepter :
- Supprime-lui la marque en premier.

Ce à quoi je répondis en souriant :
- Si c'est ce que tu souhaites... ♥

Les deux choix que je lui laissait m’avantageaient, aussi je lui laisse l'occasion de choisir son poison. Si elle avait voulu se faire marquer en premier, elle se serait trouvée en position de faiblesse, une fois la marque posée, j'aurais très bien pu ne pas remplir la part de mon contrat et en laisser deux sur trois marqués. À l'inverse, elle avait choisi l'option d'être sous un maigre avantage. En dépit de ne plus avoir d'otage, elle avait un contrat à remplir avec moi, même si c'était figuratif. Elle savait que si elle tentait de fuir une fois son petit libéré, je pourrais très bien les prendre tout les trois.
Toujours est il, elle avait choisi, et je me devais de tenir ma parole pour la forme. Mon orbe lévite lentement jusqu'au petit marqué, une fois à sa portée, je lui dis :
- Touche donc la balle, mon grand, ça chatouilleras quelques secondes et ce sera fini. ♥

Une fois que le petit a fait ce qui lui a été demandé - à savoir, toucher l'orbe pour que la marque puisse être retirée - et que mon orbe me soit revenue, Hisma s'approche de moi. Le caractère suggestif de son approche ne laisse aucun doute sur ses intentions, et elle finit par me susurrer dans l'oreille :
- Et si.... Et si on fêtait nos retrouvailles comme il se doit ?

Mon sourire avait aussi changé, en réaction à l'érotisme qui se dégageait de la conversion. Toutefois, je restais aussi méfiante, après tout, même si elle était sérieuse maintenant, deux minutes plus tôt, elle rêvait de m'égorger. Je la laisse s'approcher, car l'opportunité n'allait pas reparaître avant un moment, puis une fois qu'elle était à mon contact, quatre de mes queues se glissent sur ses bras et jambes avant de serrer leur étreinte. Si elle ne ressentait aucune douleur, il lui serait impossible de simplement bouger ses membres sauf si j'en décide autrement.
Je répond ensuite à sa provocation érotique en l’enlaçant pour la rapprocher davantage de moi. Dans le même temps, deux autres queues se glissent dans le dos d'Hisma et la resserre contre moi.
Si la position dans laquelle elle était lui apportait une quelconque gêne, elle devrait se rappeler que c'était souvent ainsi avec la renarde, même autrefois. De plus, si cette situation permettait de faire comprendre à Hisma que même en se débattant, elle ne pourrait se dégager de mon étreinte et donc que j'étais tout simplement plus forte qu'elle, cela ne pourrait que m'avantager.
Une fois le ligotage appliqué, je lui susurre à mon tour, d'une voix trahissant un peu la profonde luxure dont je pouvais faire preuve :
- Tu souhaites tant que ça jouer avec moi devant tes petits, ma mignonne? Peut-être désire-tu me voir venir tout les jours... ♥

Sans lui laisser l'occasion de lui répondre, je l'embrasse en lui caressant le ventre de la main gauche. L'acte de la caresser aurait presque été anodin si ce n'était pas pour m'assurer qu'il n'y aie pas de vêtement en dessous du nombril pour gêner la pose de la marque. En parlant d'elle, mon autre main valide se saisi de mon l'orbe et le lui pose, juste en dessous du nombril. Hisma devrait pouvoir sentir quelque chose de chaud sans pour autant être désagréable, à l'endroit précis où le A est à présent appliqué.
Je déplace l'orbe à nouveau, flottant à présent un peu au dessus de l'épaule droite, me laissant la main droite libre et, alors que le baiser n'avait pas cessé, je continue de lui caresser le corps. Ma main qui lui caressait le ventre décide de se glisser vers le bas du dos d'Hisma, et je n'hésite pas un instant à lui toucher les fesses pendant que mon autre main vient se glisser sur sa nuque. Le baiser aurait pu durer aussi longtemps que je le souhaitais. Après tout, la seule chose qu'elle pouvait faire dans sa position était, au mieux, de me mordre la langue, et dieu seul sait ce qui se passerait si elle me blesse maintenant... Cependant, alors que je pourrais très bien la violer sur le champ, ses petits assistant à la scène rendant l'acte très tentant, je cesse le baiser, desserre mon étreinte et la libère.
Si elle ne réagit pas en reculant, ou si elle tente de m'attaquer pour se venger d'avoir été utilisée de la sorte, je fais un bond de trois pas en arrière avant de dire,e sur le même ton que j'avais lorsque j'ai précisé le destin du petit tout à l'heure:
- Ahri est la maîtresse. Dans cinq printemps, tu perdras peu à peu de tes sensations aux plaisirs en solitaire. D'ici neuf printemps, cela te sera impossible et tu perdras ensuite progressivement toutes sensations aux plaisirs charnels. À partir de ce moment, tu pourra savoir où est la maîtresse. Dans onze printemps, tu ne pourras soulager tes pulsions sexuelles avec quiconque d'autre que la maîtresse. Et cela sera appliqué jusqu'à ce que tu reviennes voir la maîtresse. ♥

Ma sentence était apparue, et à présent j'étais sûre qu'Hisma allait me revenir tôt ou tard. Je lui laissais neuf ans d'apparente tranquillité, et j'envisageais de la voir venir à moi d'ici une dizaine d'année, lui laissant bien assez de temps pour que ses petits soient en âge de se défendre seul, comme elle me l'avait demandé.
Je doute qu'elle accepte gentiment ma sentence, mais je reste pour voir ce qu'elle a à me dire...