Family Matters [Lie Matoï]

« Alors, c’est là ?
 -  Oui... Ma petite sœur ne devrait pas tarder à rentrer chez elle ! »

Depuis le toit de l’immeuble jouxtant celui où Lie Matoï avait son appartement, Lysah, une ancienne Terranide devenue depuis quelques mois une redoutable F-Girl, observait les lieux en compagnie de Kalen, une femme guerrière qui avait été récemment convertie au F-Gen. Le F-Gen avait transformé la femme en une F-Girl, et Kalen avait proposé d’agrandir les rangs de la Fut-Corp en venant chercher une proie très particulière... Sa petite sœur ! Les personnes recevant le F-Gen perdaient toute notion de moralité, et l’inceste était une situation normale, et même souhaitable, une relation qu’elles désiraient plus que tout au monde. Lysah était donc sortie pour accompagner Kalen dans sa capture de la Tekhane.

Lie était au demeurant une proie fascinante. Originaire de la Terre, comme Kalen, elle avait rejoint les rangs de Caelestis, et disposait depuis lors d’un petit appartement modeste à Tekhos Metropolis, menant régulièrement des missions pour le compte de l’Archipel céleste, ainsi que pour les Tekhanes. C’était une soldate et une mercenaire, capable d’utiliser des pouvoirs électriques. Lysah était donc un choix très utile, car la Terranide, grâce au F-Gen, disposait d’une résistance accrue à la magie. Mais Lysah était surtout là pour superviser Kalen.

« N’oublie pas les leçons que tu as reçus, Kalen.
 -  J’ai tellement hâte... La vie sur Caelestis ne nous a jamais convaincus, et Lie se cherche depuis. »

Elles allaient donc lui offrir une nouvelle existence, un but magnifique, une vie pleine de jouissance et d’un bonheur sans fin ! Des lumières s’allumèrent alors dans l’appartement, témoignant de la présence de la jeune femme. Kalen se pinça les lèvres, et attaqua alors. Elle bondit en avant. Le F-Gen fournissait à certains utilisateurs des pouvoirs redoutables, surtout ceux venant de la Terre. Kalen put ainsi faire un saut de plusieurs mètres, et atterrit sur le balcon de l’appartement de Lie. Celle-ci devait être au coin cuisine, préparant son repas. Kalen ouvrit alors la porte, et rentra à l’intérieur.

La surprise serait totale pour Lie, qui n’avait pas revu sa sœur depuis des mois, et, pendant ce temps, Lysah se déplaçait également, afin de pouvoir piéger plus facilement l’ancienne Celkhane.

« Lie ! C’est moi, Kalen ! Tu es où, ma chérie ? Je suis tellement heureuse de te revoir, tu n’imagines pas tout ce qui m’est arrivé ! »

Lie Matoï fut jadis une Celkhane fière de l’être. Ce fut aussi une période charnière de sa vie quand elle et sa sœur aînée de plus de six ans se sont retrouvées sur Terra. Isolées dans un monde vicieux entre des royaumes pacifistes et un Empire corrompu, elles avaient vécues dans les cieux. Lie était la plus fragile et confuse des sœurs. Le traumatisme et l’éveil de son pouvoir fut un poids considérable. Avec l’âge, elle a grandi et devenue plus indépendante. Toutefois, même avec son don maîtrisé, elle sentait un vide à vivre dans les nuages. C’est grâce à Kalen et un adieu solennel envers Caelestis si les sœurs se sont retrouvées à vivre à Tekhos, la seule cité ressemblant à la Terre.

Lie avait rejoint les rangs des militaires. L’habitude de la discipline et l’exigence physique lui donna les moyens de se battre pour la cité contre les menaces formiennes et les incursions hasardeuses de chasseurs d’esclaves de l’Empire. Ça lui rappelait le souvenir des Celkhanes, fière d’imiter ces héroïnes célestes. De leur appartement, les sœurs pouvaient espérer une vie stable et sans histoire. Des mois passèrent depuis que Kalen est partie en mission. Sans nouvelle, Lie se retrouva perdue, seule dans une fausse représentation de son monde d’origine. Elle garda espoir en reprenant le train de vie normal, son pouvoir au service de l’armée. Elle se forge un caractère discret mais sensible aux besoins des filles dans le besoin bien que son aide soit limité par tant de restrictions. Elle se prenait parfois pour une officier de l’ordre à se promener dans les rues de la ville, se cherchant une vrai raison de vivre.

C’est durant une soirée sans anicroche que la jeune rousse retourne à l’appartement et allume les lumières. Elle se déshabille et se promène en sous-vêtements : un haut et une culotte de rayures bleu  foncé et blanches. Elle s’occupa à préparer une salade et un sandwich sous une musique trépidante du groupe populaire de l’heure. Un bruit fort la sort de son confort psychologique et la met en garde. Un couteau en main comme arme de défense, elle observe le balcon s’ouvrir. Le choc survient aussitôt : Kalen était là, vivante et en santé. Lie cligne fortement des yeux et recule sous la surprise.

- K-kalen ?!? Mais qu’est-ce….

La jeune sœur était choquée et comblée de joie de la revoir. Elle la reconnait sans l’ombre d’un doute avec la longue chevelure rousse, le physique de soldate sensuel et robuste. C’est surtout le regard vert écume qui la distingue par-dessus tout. Lie dépose le couteau mais approche aussitôt de Kalen pour venir la gifler. Les larmes lui montent aux yeux en plus de sangloter.

- Pourquoi tout ce temps sans rien me dire !?!? C’est bien toi ça, me laisser derrière pour terminer ton travail. Je sais que tu veux me protéger mais bordel, tu as été méchante  sur le coup.

Kalen n’était plus la même qu’auparavant. Et ça, sa jeune sœur allait avoir rapidement l’occasion de le constater. Elle était plus agile, plus rapide, plus forte… Mais surtout fondamentalement différente. Le F-Gen pulsait dans ses veines, et elle ne put s’empêcher de sentir un frémissement au niveau de sa culotte quand elle vit sa petite sœur, en sous-vêtements. Certes, elle appréciait beaucoup la tenue rouge et noire moulante que Lie portait habituellement, mais… Elle s’accommoderait aussi parfaitement de ce look plus naturel ! Kalen la laissa s’approcher, et ne fut guère surprise quand Lie la gifla.
 
« Tu as entièrement  raison, ma puce, répliqua-t-elle alors. Crois bien que je suis revenue te voir dès que je pouvais, et je suis heureuse de voir que tu vas bien… Ma rose rouge. »
 
Rose rouge… C’était un surnom affectueux qu’elle lui vouait depuis leur enfance, en référence à sa magnifique chevelure rousse flamboyante. Kalen lui sourit alors tout aussi tendrement, et la serra dans ses bras. Elle huma son odeur, reniflant son corps tendre, retenant sa virilité masculine, son hermaphrodisme ne demandant qu’à se déployer pour envahir la jeune femme. Mais elle se contint, se pinçant doucement les lèvres, et déposa un baiser sur le front de Lie.
 
Lysah n’allait pas intervenir tout de suite, et Kalen se décolla un peu.
 
« C’est sympa l’endroit où tu vis ! Tu m’offres un coup à boire ? J’ai plein de choses à te raconter ! »
 
Elle abaissa le son de la musique en rejoignant le salon, et Kalen s’assit sur un canapé. Sa sœur revint avec des cannettes de bière, et Kalen en avait profité pour lorgner sur ses fesses, la regardant se rapprocher du coin cuisine pour ouvrir le réfrigérateur. Lie revint ensuite vers elle, et Kalen lui sourit doucement, serrant les jambes, sentant encore sa culotte s’humidifier. Le F-Gen était encore très récent chez elle, et sa libido avait encore bien du mal à se stabiliser, à se faire à cette situation. Récupérant sa bière, Kalen lui sourit doucement.
 
« Il m’est arrivé une aventure assez exceptionnelle, Lie… Comme tu le sais, j’étais partie en mission pour le compte de Caelestis dans des contrées sauvages et inhospitalières, afin de retrouver des esclaves en fuite… »
 
Les deux filles avaient travaillé pour l’Archipel céleste, effectuant pour les Celkhanes des missions périlleuses, surtout vu le côté forte tête de Kalen. Elle avala un peu de sa bière, et s’essuya les lèvres du revers de la manche.
 
« J’ai retrouvé les Terranides, et le contact était ici, à Tekhos Metropolis… Ce que j’ignorais, c’est que le contact m’avait tendu un piège. Un piège dans lequel je me suis jetée. J’ai été fait capturée par des contrebandiers, des esclavagistes agissant en toute illégalité. J’ai tenté de m’évader à plusieurs reprises avant d’être rachetée… »
 
Elle termina sa bière, et la posa sur la table, avant de rajouter, un léger sourire sur le coin des lèvres, ses yeux commençant à s’illuminer d’une certaine malice. Puis elle divulgua le nom de la personne ayant pris le soin de la racheter :
 
« …Par la Fut-Corp. »

C’était sa façon de relâcher le stress bâti dans son cœur inquiet depuis ces longs mois de solitude. La rousse avait craint toutes les possibilités imaginables et inimaginables sur le sort de sa grande sœur. La revoir aussi jovial avec une insouciance presque enfantin la poussa à bout avec cette gifle capricieuse. Malgré sa colère visible, le soulagement se manifeste dans les larmes qu’elle parvient à presser de son regard ému. Elle accepte la douce étreinte, insouciante encore des dessins pervers jouant dans l’esprit de sa grande sœur. La jeune rousse voulait juste la serrer, sentir son odeur, presser leurs seins ensembles jusqu’à sentir les battements de cœur résonner contre le sien. De par leur taille un peu différente en hauteur, Lie lui embrasse le cou et l’invite à prendre place dans le salon, le divan que Kalen utilisait tous les soirs par le passé.

- Tu as toujours aimé ce surnom. Nous avons la même couleur de chevelure et pourtant tu me vois comme plus belle. Mais au fond, cette affection est la bénédiction qui me permet de vivre et garder une santé saine. Même avec tout mon temps libre je n’ai toujours pas de surnom pour toi. Pardon.

Lie sourit au baiser reçu sur son front et se le frotte avec un gloussement coquin. D’un hochement de tête elle part chercher une bière fraîche directement du frigo. Cette boisson n’était en rien sa consommation favorite mais plutôt celle de sa sœur. Elle préférait surtout les petites bouteilles de Saké bien froide qu’elle se sert dans une coupe artisanale. Intentionnellement, la rousse cherche à afficher ses formes plus athlétiques, le moule de son fessier et de ses courbes après des semaines d’entraînement obligatoire. Avant de revoir sa grande sœur, Lie avait pris une douche bien chaude, le savon de parfum de lys recouvre alors sa peau encore douce et soyeuse dans un métier aussi risqué pour l’entretien de son corps féminin et pur.

Elle se sert plusieurs coupes de Saké tandis que l’histoire de Kalen la captive. C’était une mission habituelle pour le compte de leur ancienne cité d’origine avec des esclaves furrys à libérer pour les ramener saufs dans leur royaume. Mais la rousse frémit lorsque le cauchemar se répéta avec cette capture par les esclavagistes. Elle revit le traumatisme et sa main tremble avec la coupe entre ses doigts fins. Surtout, elle ne comprenait pas comment Kalen a put éviter de finir dans la Dictature d’Ashanrd, l’ultime destination des esclaves. Le nom de la société providence la fait sourciller et sortir de son mauvais souvenir.

- Fut-corps ? Je connais l’organisation. Les grandes patronnes de l’armée gardent leurs faits et gestes sous surveillance. Il y a des rumeurs entourant l’origine de la corporation et j’ai même refusée de faire enquête là-dessus.

Lie relâche un léger soupir, brossant sa chevelure derrière ses épaules et reste debout en faisant les cents pas autour de la basse table du salon. C’était son réflexe quand elle réfléchit bien fort à une situation avec ou sans sa sœur pour la regarder sur toutes les angles. La rose rouge fixe Kalen avec curiosité.

- Donc tu es relâchée ? Mais que c’est-il passé là-bas ? C’est impossible que Fut-corp paye pour des esclaves seulement par gaieté de cœur. Tu me caches quelque chose, chère sœur.

« Chère sœur », ces mots et le ton de voix lent de la rousse était le signal comme quoi une méfiance se dessine dans son esprit. Son regard vif se refuse d’afficher de l’hostilité envers Kalen. Elle l’aimera toujours sauf qu’avec cette compagnie cachée dans l’ombre de la sœur aînée Lie espérait une réponse qui éclairera sa lanterne.

Kalen sourit brièvement. Apprendre que les autorités enquêtaient sur la Fut-Corp n’était guère surprenant. La Fut-Corp avait ses relations au sein de la police et des autorités administratives, et elle savait donc qu’une enquête avait lieu. Le succès fulgurant de la Fut-Corp et les substances qu’ils utilisaient intriguaient fortement les autorités. Tout cela était bien compréhensible, après tout, car les activités de la Fut-Corp étaient effectivement illégales. Kalen n’était pour autant guère inquiète, et sourit donc légèrement, une lueur malicieuse dans les yeux. Elle allait répondre à sa chère sœur... Quand on sonna brusquement à la porte. Kalen avala alors plusieurs gorgées, et laissa passer quelques secondes.

« Tu ne vas pas ouvrir ? »

Ce coup de sonnette semblait bien inopportun avec l’arrivée subite de Kalen. On sonna d’ailleurs encore à la porte. Kalen se racla doucement la gorge.

« Allez, vas-y, je ne vais pas m’envoler... »

Sa jeune sœur se dirigea donc vers le vestibule, enfilant toutefois quelque chose de plus confortable. Kalen se pinça doucement les lèvres en la voyant remettre son habituelle combinaison moulante rouge et noire. Un ensemble qui allait à ravir à sa soeur écarlate, mettant en valeur ses délicieuses formes... Dont ses magnifiques fesses. Kalen la laissa se rapprocher de la porte d’entrée. Celle-ci l’ouvrit... Pour tomber face-à-face avec Lysah. La Terranide avait fait le tour pour rentrer dans l’immeuble, et avait tout naturellement sonné à la porte.

La puissante femme musclée portait un débardeur blanc très large, mettant en valeur son opulente poitrine, ainsi que son curieux bas, de longs collants noirs moulants en latex avec un porte-jarretelles du même acabit. Et, surtout, elle portait une culotte noire en latex qui était déformée par son épaisse queue. Un membre veineux qui remontait sous son débardeur, formant une bosse nettement visible, tandis qu’un sourire malicieux éclaira ses lèvres.

« Enfin je te vois de près... Salut, beauté ! »

La surprise de Lie devait être totale devant cette curieuse femme aux oreilles pointues, mais des mains se posèrent brusquement sur ses épaules. Kalen avait rejoint Lie, qui put alors sentir une bosse frotter contre ses fesses.

« Je ne te cache rien, ma chérie... La Fut-Corp m’a amélioré, ma belle, et je viens t’offrir la nouvelle vie qu’ils m’ont offert. »

Lysah s’avança alors, passant le vestibule sans attendre une quelconque invitation, et referma la porte derrière elle. La queue de Kalen remontait hors de sa culotte, pointant à l’air libre, un membre veineux qui témoignant de toute l’impatience de la jeune et non moins dangereuse F-Girl...