Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Hazel Mezafoolia

Avatar

Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)

dimanche 14 octobre 2018, 09:59:05

Depuis combien de temps n'avais-je pas été si fière de moi, fière de mon travail ? Quelques jours seulement, puisque j'accomplissais toujours les missions qu'on m'attribuait avec brio. Mais cette fois, c'était différent. J'avais tout fait moi-même, absolument tout. D'ordinaire, le maître me donnait des informations nécessaires à la réussite de ma mission grâce aux observations du monde qu'il effectuait périodiquement au travers des yeux de The World, comme les coordonnées spatiales des lieux d'intérêt afin que je puisse m'y téléporter. Mais cette fois, je m'étais débrouillée pour tout trouver. Cela m'avait demandé de nombreuses heures à feuilleter des livrages anciens et probablement dérobés à je ne sais quelle institution puisque je les avais achetés de façon très peu légale, auprès de vendeurs particulièrement douteux. Ces livres d'un autre temps parlaient de guerres, de conflits raciaux, de divinités impies, mais surtout de runes et d'artéfacts qui seraient en la possession d'une race recluse à des lieues sous la terre. Les « ilythiiri », selon l'un de ces ouvrages qui les décrivait comme des elfes corrompus par la magie noire. En me renseignant davantage auprès d'anciens ou de prétendus connaisseurs, j'avais à peu près assimilé les règles régissant leur monde, ou au moins les plus basiques. Mais ça, bien sûr, c'était si on ne m'avait pas raconté les rumeurs de temps anciens.

Pendant des jours, j'avais pris le temps de préparer ma future expédition en me renseignant sur l'Outreterre et sur ce que j'étais susceptible d'y rencontrer. Des monstres, beaucoup de monstres. Cependant, mon immortalité m'empêchait de ressentir la moindre peur, même face à une créature dont j'ignorais les capacités. C'est pour ça qu'au final, je m'étais laissée aller et n'avais emporté avec moi que l'une de ces nombreuses encyclopédies d'un autre temps pour l'accrocher à une épaisse ceinture de cuir capable de supporter son poids. En dehors de cette ceinture, j'avais choisi de m'habiller comme le ferait une aventurière, avec des gants, des bottes, une cape et une tunique de laine. Enfin presque. N'aimant pas l'esthétique des pantalons de toile, j'avais opté pour une jupe qui ne dissimulait pas mon meilleur atout, mes jambes. J'avais aussi gardé quelques bijoux en ma compagnie, notamment un collier en argent terminé par un pendentif orné d'un topaze bleu ainsi qu'un bracelet forgé dans le même argent, sans pierrerie mais gravé de quelques runes communes supposées attirer la bonne fortune. Dans cette simple tenue, sans la moindre arme, je m'étais téléportée à l'une des localisations trouvées par mes soins.

Dépaysement total. Après avoir ouvert les yeux, je constate que cette Outreterre ne ressemble en rien à ce que j'avais pu connaître avant. C'est sombre, rocheux, étouffant, silencieux... Je venais peut-être même de débarquer loin de toute civilisation. Je soupire, lasse, et m'asseois dans les airs après avoir commencé à léviter. Je détache l'encyclopédie de ma ceinture et commence à la feuilleter. Pas moyen de trouver où j'étais, pas même en observant les roches du coin. Génial. Et puis je n'étais apparemmet pas seule. J'entends des grognements sourds derrière moi, puis je distingue une ombre qui rend ma position encore plus obscure. Une grande ombre. Je soupire une nouvelle fois en claquant le livre et disparais. Une grande gueule se referme pile à l'endroit où j'étais avant. Malheureusement pour la créature, je me trouve maintenant sur son dos.

« Ce n'est pas bien d'interrompre quelqu'un dans sa lecture, mon loulou. Tu as beau être mordu de mon charme irrésistible, ce n'est pas une raison pour en oublier les bonnes manières. »

La bête s'agite. Je m'empare de sa crinière d'une main pour rester accrochée et utilise l'autre pour entamer l'ouverture d'un portail que je dispose près des pattes sur lesques le monstre se tient. Puis j'en ouvre un deuxième, de taille toute aussi importante, que je place juste devant la tête de la bestiole et que j'attire ensuite à moi. Le portail avale la tête de la bête en une fraction de seconde, têt qui ressort par l'autre portail. Dans sa rage, le monstre d'origine inconnue se mord violemment les pattes et finit par s'écraser au sol des suites de sa blessure. Juste avant l'impact, je referme mes portails et me téléporte à terre en soufflant.

« J'aurais bien envie de dire que t'es mordu la langue, mais c'est bien plus grave que ça. Reste couché et calme pendant que j'étudie, s'il-te-plaît. »

Se tenant d'ordinaire sur deux pattes, la chose blessée n'était plus en mesure de me suivre. Je me remets donc en marche et reprends la lecture de l'ouvrage antique en m'éclairant du mieux que je le pouvais, chose difficile en ces lieux à cause de l'absence de soleil. Au cours de mon trajet, j'ai l'étrange sensation d'être suivie. Je me retourne d'ailleurs plusieurs fois mais n'aperçois jamais rien. Ai-je pénétré en territoire inconnu ? Il serait normal que je sois filée pour cette simple raison. Mais si c'est le cas, alors on était déjà au courant de ma venue ici, à moins que cette sensation d'être observée soit purement imaginaire. Je me résous à ignorer ce sentiment et hausse les épaules.

Combien de temps ai-je passé à calmer des créatures hostiles et à marcher, depuis mon arrivée ? Je ne ressens aucune fatigue et n'ai pas le moindre outil capable de me donner ne serait-ce qu'une seule indication temporelle. Je ne ressens ni la faim, ni la soif, puisque je n'ai jamais besoin de manger ou boire. De fait, j'en arrive à la conclusion que je marche peut-être depuis des jours, sans même m'en rendre compte. Mais c'est cette différence qui m'a permis de trouver cette ville, ou cette forteresse souterraine, ou... peu importe. Ce lieu regorge de vie et a une architecture plus classique que ce à quoi on pouvait s'attendre de la part d'une civilisation recluse. J'en arrive néanmoins à la conclusion qu'il s'agit d'une ville, et pas des moindres. À la vue de celle-ci, je décide de m'y téléporter directement, atterrissant sur le toit d'un bâtiment plutôt élevé par rapport aux autres. Suis-je déjà repérée ? Je n'en sais absolument rien, mais ça ne m'étonnerait même pas. Je continue pourtant de jouer la carte de la discrétion et observe les environs avec intérêt. Si j'étais un artéfact magique de valeur, ou est-ce que je serais cachée ? Sûrement dans cet autre bâtiment aux allures à la fois sinistres et magistrales. L'ayant en visuel, je n'ai bien sûr aucun mal à atteindre son toit avec ma téléportation. Ce que je n'avais pas prévu, par contre, c'était la présence de ce qui ressemblait à des gardes, ou quelque chose comme ça. Oreilles pointues, peau particulièrement sombre, air féroce et fier. Des ilythiiri. Cette race ne semble d'ailleurs pas porter mon arrivée mystérieuse en haute estime, si j'en juge par les armes que les gardes brandissent. Approche diplomatique : échec. Quoique ?

« Ca ne sert à rien de s'agiter. Je peux disparaître aussi vite que je suis apparue, et cette fois je tâcherai de ne plus vous croiser, leur transmets-je en prenant une posture assise en lévitation. Hmm... Je sais. Vous n'avez pas un chef ou quelque chose comme ça ? Quelqu'un à qui je pourrais parler pour dissiper ce malentendu. Je ne suis pas venue ici pour que mes habits soient tâchés par du sang de piétaille. »

Tant pis, c'est mort. J'ai envie de jouer. C'est parfois difficile d'être comme ça, vous savez. Je dois maintenir choisir mon amusement personnel quitte à devoir effectuer la mission de façon criminelle, chose que j'appréciais moins, ou rester dans la légalité au risque de m'ennuyer. Que faire ? Je penche la tête sur le côté alors que ma dernière réplique semble avoir énervé les gardes. Je les observe puis laisse mon regard glisser sur l'escalier juste derrière. Je souris, ayant trouvé ma porte de sortie, et lévite soudainement vers l'arrière, jusqu'à être au dessus du vide. « Oups », je n'ai plus de sol à un mètre de mes pieds, ma lévitation ne fonctionne plus. Je tombe dans le vide, mais toujours avec le sourire. Comme prévu, les gardes acourent à mon ancienne position et me regarde chuter avec un air incrédule. Mais au dernier moment, peu avant de m'écraser, je disparais. Je me suis téléportée... juste dans les escaliers vus précédemment. J'adresse un signe de la main aux gardes qui, évidemment, ne me voient plus puisqu'ils observent  bêtement le sol, et descends silencieusement les escaliers qui s'offrent à moi.

« Bon. Vu l'architecture du bâtiment, ça m'a l'air d'être le plus important, murmurè-je en descendant les marches d'un pas lent et feutré. Ne reste plus qu'à trouver la personne en charge ici. Je me suis assez amusée avec ceux là-haut... »

Streeaka Z'Ress

Créature

Re : Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)

Réponse 1 lundi 15 octobre 2018, 00:53:56

Menzoberranzan, encore appelée « Cité des Araignées », constituait l’une des plus grandes cités de l’Outreterre. Sous le contrôle des Maisons, Menzoberranzan était une ville composée pour un tiers de Drows, et pour le reste d’esclaves. Humains, Terranides, et autres espèces formaient les nombreux esclaves des puissantes Maisons, qui passaient leur temps à se quereller. Il n’y avait pas de stabilité politique durable à Menzoberranzan, si ce n’est celle du pouvoir séculier, qui dominait totalement le pouvoir temporel. Les temples de la Déesse Lolth formaient l’unique culte de Menzoberranzan, et tout autre culte était prohibé, considéré comme un mouvement sectaire. Les Maisons ne s’unifiaient et ne mettaient fin à leurs querelles que sous l’influence des prêtresses de la Déesse-Reine.

Streeaka, elle, était l’une des Matriarches de Menzoberranzan, un poste influent faisant d’elle une Drow redoutable, et ce d’autant plus qu’elle commençait à avoir un record de longévité. Une Matriarche ne le restait jamais éternellement, soit à cause des attentats émanant d’autres Maisons, soit à cause de ses propres subordonnées, qui n’hésitaient pas à vous trahir et à vous empoisonner. Il arrivait ainsi que le règne de certaines Matriarches ne dure que quelques mois, voire quelques jours. Pourtant, celui de Streeaka durait maintenant depuis des années, sans que personne n’arrive à la renverser. La Matriarche avait bien fait face à des complots, et elle-même encourageait d’ailleurs les complots, mais en parvenant à les déjouer. Elle avait déjà tué plusieurs de ses filles. Pour Streeaka, qu’on la renverse était normal. Mais, si un putschiste échouait, c’était qu’il n’était pas digne d’être de sa maison. Et, chez les Drow, le sort réservé aux faibles était, soit l’exil (pour les plus malheureux), soit la mort, rapide et indolore. Étant une mère aimante, Streeaka offrait ainsi à ses filles échouant à la destituer une solution rapide en les tuant elle-même, généralement en leur faisant l’amour une ultime fois, et en les tuant lors de leur orgasme. Il n’existait pas de façon plus belle et plus paisible de mourir.

Aujourd’hui, Streeaka se prélassait dans sa chambre en compagnie de plusieurs esclaves. Aussi ingénieux que pervers, les Drow étaient généralement des sadomasochistes dans l’âme, et, aujourd’hui, Streeaka se faisait ramoner le cul par un homme transformé. Un simple esclave qui avait reçu dans ses laboratoires alchimiques des mutagènes démoniaques. Il la prenait sur son lit, un immense lit situé au sommet d’une des tours de la Maison Z’Ress, en compagnie de délicieuses esclaves, qui restaient assises à côté, ou se faisaient l’amour. L’homme était devenu une sorte d’hybride, un mutant démoniaque. Massif et musclé, il avait deux cornes sur le visage, des dents pointues, et surtout un corps massif et saillant, avec une queue énorme, qui pilonnait le cul de Streeaka, lui arrachant de délicieux hurlements. Pour le motiver, deux femmes en tenue noire érotiques, avec des clous et des sangles en latex, fouettaient régulièrement le dos du monstre.

« Haaaaaa… Hmmmmmmmmmm… !! »

Streeaka était vieille de plusieurs millénaires. Elle était une Drow particulièrement âgée, et, même avec ces millénaires, elle aimait toujours autant le sexe. Elle sentit le démon empoigner ses longs cheveux blancs. Il tira sèchement dessus, soulevant son corps, arrachant à la Matriarche des hurlements de douleur supplémentaires. Pour les Drow, la douleur était une source de plaisir infinie, et, à ce moment, Streeaka était bien loin de se douter qu’une personne étrangère était venue s’infiltrer dans sa trésorerie magique.

La Maison Z’Ress disposait en effet d’un certain nombre de grimoires magiques, d’artefacts, de runes… Des instruments très puissants. La voleuse fut toutefois rapidement repérée, et, tandis que les gardes s’agitaient, Hazel courait dans un escalier, cherchant à fuir… Quand une sphère magique l’entoura brusquement à la sortie de l’escalier, où elle rejoignit une terrasse.

Le palais de Streeaka était un enchevêtrement complexe de jardins, de tours, de dépendances, d’ailes, reliées entre eux par des terrasses, des ponts suspendus, des couloirs… Une structure labyrinthique qui avait été pensée ainsi pour lutter contre d’éventuelles attaques.

« Qui ose s’infiltrer ici ? Une tueuse incompétente cherchant à en attenter à la vie de la Matriarche ? »

Une silhouette apparut devant elle. Une peau bleuâtre, électrique, dont un halo bleuté s’échappait. Nue, Rivoria était une redoutable hybride. Streeaka était sa mère, et son père était un Incube, Alastar Magoa. Une Drow démoniaque formée à la magie dès le plus jeune âge, et qui était donc la prêtresse de la Maison Z’Ress, ainsi que la gardienne des artefacts magiques. Elle avait donc senti la magie de Hazel, et avait réagi en conséquence.

Elle l’avait piégé dans une bulle magique, mais Hazel ne devrait pas avoir trop de difficultés à la briser. Cependant, Rivoria avait bien d’autres tours dans son sac. Ses doigts se mirent à crépiter, des arcs électriques éblouissants dansant entre eux. Rivoria n’était clairement pas une femme à prendre à la légère !
« Modifié: jeudi 18 octobre 2018, 13:34:18 par Princesse Alice Korvander »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Hazel Mezafoolia

Avatar

Re : Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)

Réponse 2 lundi 15 octobre 2018, 03:04:31

Prudence est mère de sûreté, parfois un peu trop. Je m'étais focalisée sur les bruits qui de l'étage, ceux que les gardes rencontrés là-haut pouvaient faire si jamais ils décidaient de descendre pour aller quérir de l'aide et déclencher l'alerte. Cette focalisation fut l'objet de ma perte puisque je ne m'étais pas trop occupée de ce que je pouvais croiser au détour d'un couloir ou en descendant une marche de plus. En l'occurrence, je ne m'étais rendue compte de mon inconscience qu'une fois prise au piège dans une sorte de bulle flottante dans laquelle j'étais moi-même en lévitation. Un piège ? Une attaque ennemie ? J'allais opter pour la première option avant qu'une silhouette n'attire mon attention.

Je lève les yeux vers celle-ci alors que sa voix s'élève. Calme, mes yeux décrivent celle m'ayant capturée. Belle, voluptueuse, à la peau bien plus claire que ce que mon livre m'avait décrit. La race des ilythiiri avait-elle subi des mutations ou des métissages au cours des siècles ? Après tout, mon ouvrage semblait particulièrement archaïque. Danger ou pas, je ne parviens pas à contenir ma curiosité et m'occupe en feuilletant mon livre avec intérêt plutôt qu'en cherchant un moyen direct de m'échapper de cette bulle. Tout en le consultant, j'adresse enfin la parole à ma géôlière.

« Voyons, belle chose dont je ne parviens pas à déterminer l'origine, crois-tu que je serais en train d'attendre sagement dans cette bulle si mon objectif était d'assassiner qui que ce soit ? Toi par contre, dans ce si simple appareil, tentes-tu de tuer les inhibitions de ceux que tu captures ? »

Je ne la regarde même plus après lui avoir lancé cette pique, bien trop plongée dans mes recherches pour ça. C'est à cause de cette concentration que mon tic de langage était ressorti de lui-même, celui de répondre à une question par une autre. Cependant, je ne peux pas ignorer cette femme plus longtemps, même si ma curiosité me poussait à continuer de feuilleter le vieil ouvrage. Je le referme en soupirant et l'accroche à ma ceinture de cuir avant de finalement remarquer les éclairs dansant autour des mains de l'inconnue. Foudre basique, ou magie arcanique aux propriétés exotiques ? Pire encore, je ne peux définitivement pas omettre la magie noire, réputée pour être corruptrice. Et si celle-ci aliénait mes pouvoirs, les rendant incontrôlables ? Ce serait une expérience intéressante à mener mais dangereuse en l'état. Il faut donc que je me libère, n'est-ce pas ?

« Je ne suis cependant pas d'accord avec ton "incompétente". Jouons. Je vais te faire démentir. Si j'y arrive, révèle-moi ce que tu es. Ton apparence diffère quelque peu de ce que mon livre raconte sur les ilythiiri. »

Fidèle à moi-même, je n'attends pas la moindre confirmation de sa part avant de considérer le jeu comme officiel. Mon esprit est maintenant focalisé sur cette bulle qui m'emprisonne. Puis-je simplement me téléporter en dehors ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais c'était trop facile, pas assez spectaculaire, pas assez moi. Dans ce cas, employons la force. J'étends une main devant moi, la pose sur la bulle et perds une demie dizaine de secondes à l'analyser. C'est un des avantages à être une entité magique, c'est qu'on ressent les flux avec facilité. Là, je n'ai rien ressenti de particulier. Ce n'était que de la magie pure, modeler de façon à ce que je sois enfermée. Basique mais efficace. Toutefois, ce n'était pas suffisant pour me retenir.

J'applique ma seconde main sur la bulle et libère un peu de magie pour faire opposition à celle qui me retient. Je dose le contre-sort avec une précision impeccable pour que le tout ne m'explose pas à la figure, et parviens à faire céder la prison magique après cette seule tentative. Ce n'était pas un sort particulièrement puissant, cette bulle. Sur le coup, je me suis presque sentie insultée d'avoir été retenue un instant par ça. Quoi qu'il en soit, je devais me préparer à contrer un nouvel assaut. Suite à ma démonstration, cette femme n'allait sans doute pas se retenir, ou moins qu'auparavant. Malheureusement pour elle, j'ai une réponse simple à ce genre d'assauts à distance. Dès l'instant où l'attaque était lancée, je n'avais qu'à la rediriger avec deux de mes portails. Mais où ? Aussi insolente soit-elle, je n'étais pas d'humeur à blesser ou encore moins tuer. Je finis ainsi par opter pour une solution simple et ouvre un portail derrière moi, un peu plus haut dans les escaliers. Son éclair allait me servir à bloquer le chemin par lequel j'étais venue. Je ne veux pas qu'un des gardes débarque discrètement et me fasse perdre ma contenance en interrompant un de mes sorts. Maintenant, il ne me reste plus qu'à provoquer mon hôte pour qu'elle attaque et que je puisse ouvrir le second portail dans la foulée.

« Puisque tu es si plaisante à regarder, je vais te donner une longueur d'avance. Six pas. C'est à peu près ce qu'il me faut pour atteindre ce portail et disparaître. Comme pour commencer un compte à rebours, je m'arrête de parler pendant un court instant et fais un premier pas vers l'arrière. Cinq. Une fois que je l'aurai passé, je ferai en sorte que tu ne puisses plus m'attraper. Tu courras partout, à chasser le vent, alors que je garderai une longue d'avance. »

Quatre. Je ne dis plus rien et me contente d'effectuer ce pas supplémentaire avec un sourire en coin. Trois. Prise à mon propre jeu, je m'impatiente. C'est pour ça que je n'aime pas les décomptes. Deux. Adieu self-control. Je fais finalement apparaître un portail juste derrière elle et enchaîne sur un pas de plus dans la demie seconde. Un. Qui a dit que j'étais honnête ? Je plonge une main puis un bras dans le portail, celle-ci ressortant juste derrière la mage à la peau claire. Zéro. Eh non. Je décide de ne pas le premier pas et me contente de contente de caresser le creux du dos de l'ilythiiri du bout de mon index ressorti de l'autre côté.

« Zéro ? Non, j'ai changé d'avis. Tire directement sur moi et choisis de te prendre des résidus de ta propre attaque. Sinon, tu peux aussi tirer vers l'arrière et retourner mon propre pouvoir contre moi. Mais je ne t'aurais pas donné de telle opportunité sans savoir ce que je fais, tu ne penses pas ? »

Du bluff ? Peut-être bien. Fait est que lorsque je joue, j'aime prendre des risques, j'aime pimenter la partie. Cette sensation procurée par le danger, par les enjeux, c'est grisant. Puis j'avais une ravissante partenaire au potentiel magique incontestable, de quoi donner une belle partie. Je me plais d'ailleurs à caresser sa peau qui, par sa simple pâleur et clarté, titille ma curiosité. Hybride ? Mutation magique ? Je n'en sais rien, mais je veux le savoir. Absolument.

Streeaka Z'Ress

Créature

Re : Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)

Réponse 3 lundi 22 octobre 2018, 01:00:17

Rivoria ignorait qui était cette étrange femme, mais elle se souvenait clairement des instructions de la Matriarche. Il fallait s’imposer et la défendre contre toutes les menaces potentielles, y compris cette étrange magicienne. La sphère magique de Rivoria était assez faible, facile à repousser. Hazel réussit d’ailleurs à l’ôter, sans se montrer particulièrement inquiète par la présence de Rivoria. Autour d’elles, les gardes étaient en train de se déplacer, se rapprochant des deux femmes. Plutôt que de se ruer sur Rivoria, l’intruse la nargua, générant un Portail qui apparut derrière Rivoria. Celle-ci fronça doucement les sourcils en laissant la femme se déplacer, se demandant si celle-ci avait préparé un autre piège. Au lieu de ça, elle se recula lentement vers le Portail, jusqu’à passer sa main à l’intérieur. Celle-ci se retrouva dans le dos de Rivoria, qui fronça lentement les sourcils, contrariée, en sentant la main de la femme caresser sa propre peau. Elle frémit sur place, mécontente, et des éclairs crépitèrent à nouveau entre ses doigts.

« Sinon... »

La magie crépita alors entre les doigts de Rivoria, jusqu’à former une sphère, puis la démone bondit brusquement en hauteur, faisant preuve d’une impressionnante détente, et jeta sur le sol sa sphère de feu, ciblant Hazel. La sphère était auréolée d’arcs électriques, et, quand la sphère heurta le sol, des champs électriques jaillirent tout autour. L’épaisse explosion éblouit pendant un temps Rivoria, mais, du fait de sa position surélevée, elle ne se reçut pas son attaque. Les flammes jaillirent par le portail, allant de l’autre côté, et elle se laissa ensuite retomber sur le sol, avant de claquer des doigts.

Les escaliers se mirent à trembler, et Rivoria tendit sa main. Les marches vibrèrent encore, puis des morceaux de pierre s’en détachèrent, formant alors comme des projectiles qui fusèrent droit vers l’ennemie. Des projectiles redoutables, qui pouvaient volontiers la transpercer en deux, et qui la conduisirent à se protéger. Rivoria les pilotait avec une impressionnante dextérité, et le portail d’Hazel sembla alors se retourner contre elle, car chaque projectile qui passait à travers ressortait par l’autre portail, et  retournait droit vers sa cible, Rivoria s’étant elle mise à l’écart des deux portails après son saut dans les airs.

« Pour qui me prends-tu ? Je suis la prêtresse de cette maison ! Mes pouvoirs magiques sont colossaux ! »

Elle se vantait un peu, bien sûr, mais elle était après tout un croisement entre une Drow et un démon.

Il fallait donc bien s’attendre à un peu de provocation de sa part ! De plus, ses pouvoirs n’en étaient pas moins réels, comme Hazel en avait la démonstration en ce moment.
[font]
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Répondre
Tags :