Nouveau monde, nouvelles règles. [Faction d'Atridal]

L'homme était devant une sorcière des dimensions, cette dernière entendit son souhait, traverser les dimensions, sans perdre ses compétences de combat et son savoir. Elle vint à avoir un rire, donnant une tape dans le dos.  

- Tu me plais bien petit. Ta motivation est touchante, d'autant que tu sembles être dure en affaire. Tu as de la chance s'est les soldes, je te fais un rabais. Voyons, cela sera donc ton apparence qui sera le prix et je t'offre la capacité de te transporter dans deux mondes, pas plus. Rassurer toi il parait que l'on s’habitue au changement.

L'homme, qui était très vieux se mit à réfléchir, avant de tendre sa main.  

- Les termes me semblent correct.

A peine avait-il accepté qu'il se fit englober par une sorte de boule argenté, qui était aqueux, mais résistait aux attaque dans extérieur qu'intérieur.  Il ne perçut pas le changement de dimension, si ce n'est une sensation de chute.  

La boule argentée qui l’englobai vint à apparaître dans le ciel du domaine des dragonnes, venant lentement, mais surement se poser non loin du lagon, avant de se mettre à exploser comme une vulgaire bulle de savon, laissant l'homme, ou plutôt la femme, mettre un genoux à terre, se sentant légèrement nauséeux. Le voyage des dimensions n'étaient pas une chose facile et tout le monde n'avaient pas une réaction identique à l'atterrissage. Pour la femme, cela se traduisait par des symptômes identiques à un mal de mer, mais elle ne vomit pas.

Elle attendit que la sensation ne passe et vint à marcher en direction du lagon, étant sur ses garde et venant à prendre une gorgée d'eau. Elle prit le temps de s'observer. D'ancien homme proche de la mort par vieillesse, s'était à présent une femme dans la trentaine qui se reflétait sur l'eau.
Ses cheveux étaient noire comme l'ébène, tombant jusqu'aux genoux. Ses yeux couleur ambre, couleur dominante dans son monde, semblait mieux ressortir sur son visage. Il louchait un peu sur sa poitrine, qui était d'une bonne taille, cet élément le fit sourire.

- Cette sorcière est joueuse ...

Elle stoppait en entendant sa voix, une voix de femme forte.

-Très joueuse, même.

D'un coup, ses armes sortir de ses fourreaux, se mettant en position de défense, laissant voir deux épées moyennes qui auraient put appartenir à la nation chinoise sur Terre. Elle avait sentit une aura hostile à son égard, ne sachant rien de ce monde, elle ne pouvait que considérer toute aura de ce genre comme une menace potentielle à son égard, surtout s'il s'agissait d'une créature se dissimulant dans l'ombre.

- Sortez de votre cachette !

Elle ne pensait pas une seule seconde que cette menace allait obéir, guettant son angle mort régulièrement, s'attendant à une attaque fourbe.  

Image du personnage : https://tbib.org/index.php?page=post&s=view&id=6144726

Le lagon où se trouve désormais l’intruse est d’un spectacle à en couper le souffle. D’une vue aérienne, on peut voir un courant d’eau venant des grandes steppes mortes de ce monde remonter vers l’Ouest vers un énorme bassin naturel d’eau fraîche, claire et potable. Le centre du lagon fait donc dans les 55 mètres de longueur et de diamètre. Jeter un regard dans cette eau offre soit une réflexion parfaite de l’individu ou une vue sur le fond avec ses petits bancs de poissons comestibles. Si les bords de cette étendue aquatique se compensent d’un sable fin et d’une ceinture rocheuse de couleur sablé, une épaisse et luxuriante végétation tropicale recouvre des hectares de terres. Le bruit des insectes se font entendre mais pas celles d’animaux sauvages. La raison était la présence d’une gardienne endormie dans le fond du lagon, dans une cavité qui permet d’y dormir et de respirer. La dragonne rouge rêve du néant, sombrant dans un repos profond plutôt qu’une sieste classique. Elle récupère de ses travaux sur la récolte, sur la constante surveillance et riposte face aux menaces des steppes extérieures. Toutefois, son amie de la forêt, la splendide Nari, elle peut voir en rêve lorsque les portails apparaissent sur son territoire. Car ils pouvaient surgir n’importe où et à tout moment et contraindre la dragonne à se réveiller d’un élan soudain.

Dans son rêve, elle voit une forme sphérique apparaître dans le ciel. Sauf que son apparence de boule argentée n’a rien de normal.  Lorsqu’une créature en ressortit, le réveil de Lazuria fait trembler la cavité et les secousses de sa queue caudale remue un mouvement de houle vers la surface. Les bulles d’air montent des profondeurs et son corps large et musclé sort de l’eau dans un éclaboussement qui envoie une vague cristalline s’étaler sur le sable. Elle agite la tête, replaçant sa chevelure verte et marchant lourdement sur le sol avec un regard supérieur.

- N’y pensez même pas. Il vous faudra plus que des armes blanches pour traverser ma peau et m’affliger des dégâts mortels. Je sais que vous venez d’ailleurs. Le problème est que votre méthode de transportation diffère des autres.

La dragonne pousse un rugissement fort. Une silhouette cachée dans l’herbe s’agite et repart bredouille. Le bruit d’un sanglier trahit la nature de cette bête ce qui fait sourire Lazuria. Elle croise les bras et frappe le sable de sa lourde queue alors que son regard de rubis fixe la demoiselle.

- La vie revient peu à peu dans ce monde. Il aura fallu du temps avant que les premiers animaux commencent à vivre dans le lagon en ma présence. Ce lieu est destiné à quiconque recherche la paix ou à m’aider dans mon œuvre. Mais dites-moi, dois-je vous considérer comme une invitée ou comme une ennemie ? Je vous en prie…serrez ces armes.

La femme se mit à observer la dragonne qui jaillit des flots. Pour l’intruse, cela n’était pas un signe clair, n’étant clairement pas intimidée par la stature ou encore la puissance que la créature écailleuse déployait. Face à la remarque que ses armes blanches, il n’y eut qu’un rictus amusé. Elle se marrait intérieurement devant la croyance de la dragonne, rien ne pouvait affirmer que ses armes étaient faites dans un matériau existant dans ce monde, comme rien ne disait que l’art qu’il utilisait pouvait entailler les écailles de la créature légendaire comme du beurre.

La femme se mit à resserrer sa prise et sa posture devant le rugissement, semblant plus concentrée sur les faits et gestes de la moindre parcelle du corps de la maîtresse des lieux. Pendant une fraction de seconde, le regard se posait sur la créature se carapatant. Elle écoutait dans le silence le plus complet, assimilant des informations que la dragonne donnait, sans le savoir ou de façon volontaire. Un lieu de paix ? La femme ne put s’empêcher de rire, avant de fixer la dragonne droit dans les yeux.

- Vous êtes certainement puissante et mes armes, dans l’état, ne peuvent pas faire grand-chose. Cela se voit que vous n’êtes pas habitué au combat.  Gargamen  et sa sœur embrasèrent le monde.

A ses propos ses lames se mirent à se recouvrir d’une flamme féroce, mettant les lames assez proche du sable pour vitrifier une toute petite parcelle

- Si j’étais venu … pardon, venue, ici pour combattre, j’aurais brulé cet endroit, pendant que vous parliez, afin de vous porter un coup indirectement. Cependant, je suis du genre à n’avoir recours à ses méthodes que devant des êtres fourbes.  La sœur esseulée finit par fondre en larme.

Les flammes disparurent et le sable vitrifié reprit sa texture de base. 

- Veuillez excusez mes méthodes, cela n’était qu’une illustration qu’il ne faut pas juger une personne ou un objet à son apparence. Je pense qu’avec ses préliminaire, nous pouvons débuter les salutations comme il se doit.  A moins que vous ne souhaitez que je vous apprenne à douter de cette robe d’écaille dont vous êtes si fière ?

La femme restait en posture de combat, prête à passer à l’action si la dragonne se montrait agressive. Bien évidement s’il y avait les formes pour un duel, elle déciderait de faire honneur à cette invitation.

Les paroles de l’humaine sonnent davantage comme de la provocation que de la reconnaissance. Cette rencontre peut finir en un malencontreux et inutile duel où l’invitée tomberait sous le poids de la force brute de la dragonne rouge. Non seulement cette inconnue commet l’erreur de sous-estimer Lazuria mais aussi de rire avec un ton frôlant l’arrogance. La gardienne hausse les sourcils avec une attention plus aiguisée sur la moindre parcelle de corps qui bouge. Un pouvoir émane de l’humaine mais qui ne fait point reculer la dragonne. Elle  craque un léger sourire sur le coin des lèvres alors que son regard s’enflamme grâce aux reflets du feu qui change la matière de son seul toucher. Elle déteste fortement toutes menaces envers le lagon, même à travers un exemple et la seule insinuation que cela soit possible. Lazuria voit la lame résorber la flamme ardente mais ne relâche pas un doute raisonnable germant dans son esprit.

- Vous avez une méthode assez crue pour vous présenter et pour affirmer vos positions. Mais votre mise en scène n’est pas le motif de ma méfiance. Toutes vos actions me démangent pour une seule raison : Vous n’êtes pas une femme normale. Votre physique est féminine mais votre âme est teintée par une personnalité qui ne leur ressemble pas, plus farouche, ou en quête de reconnaissance. Sachez une chose…

Lazuria dégage alors une source de chaleur plutôt douce. Cette sensation de bien-être change progressivement en une chaleur plus forte qui avec l’humidité devrait donner des sueurs à l’humaine. Elle juge la posture de défense et se permet de glousser en retour face à cette étrange personne ayant besoin de montrer sa valeur de guerrier. Elle lui tourne le dos avec un geste d’assurance tout en la lorgnant du coin de l’œil.

- Vous me sous-estimez trop à cause de cette fierté personnelle qui vous ronge le cœur. Je vous recommande de mettre cette robe à l’écart et de vous détendre. Vous avez beaucoup à apprendre de moi et de notre culture.

Elle l’invita ainsi à découvrir un peu plus sur la réalité d’Atridal. L’appât du savoir pouvait fonctionner avec une étrangère qui malgré ses airs restait perdue au milieu d’un monde loin de sa maison et de ses coutumes.  Lazuria jouait sur ce besoin de repaires pour aborder l’humaine et à son tour dénouer le ruban de mystère autour de la belle à la longue chevelure d’ébène. Logeant au fond du lagon la plupart du temps, elle avait préparé une cabane en bois sur le bord  de l’eau où loger ses invitées. Quelques mètres plus dans les terres se trouve un espace d’herbes courtes où s’installer autour d’un cercle calciné où le feu peut y être allumé. C’est dans cette direction que la dragonne l’attire une fois qu’elle dissipe son pouvoir calorifique.

- On m’appelle Lazuria. Je garde ce lagon ainsi que sa flore de potentiels envahisseurs. Et vous, quel est votre nom ? Que faites-vous à voyager volontairement entre des mondes, seule et sans amies ?