Ce pyjama de contrition était très particulier. Il fallait venir vivre ici, au sein de la colonie d’Ishtar, pour trouver des vêtements comme ça qui ne juraient pas dans le paysage. Chengzu n’était pas un dominateur né, il débutait dans ce domaine. L’homme n’était pas habitué à contrôler ainsi les choses, et à faire... Ça. Mais il avait bien compris que c’était ce que Theorem voulait. Ce n’était pas normal, ce n’était pas habituel, mais il ne lui appartenait guère de juger quoi que ce soit, d’autant que lui aussi finissait par prendre goût au vice, à la domination, à l’humiliation... Et, pour autant, il continuait à aimer Theorem. N’était-ce pas paradoxal, contradictoire ? Faire souffrir les gens qu’on aime ? Mais, en même temps, il savait aussi que Theorem appréciait cela. Alors, en définitive, est-ce qu’il le faisait vraiment souffrir ? Theorem tirait du plaisir de cette souffrance, c’est ce que Chengzu se disait. Sinon, il ne s’engagerait pas dans cette voie. Le jeune homme avait essayé de convaincre Theorem de mener une vie normale, de ne pas être un esclave, et, si Alice était là, c’était aussi pour ça, pour lui montrer que tout ce qu’il avait à faire, c’était de le dire... Qu’il le dise, et lui aussi pourrait profiter du corps de la Princesse, qui appréciait d’ailleurs son corps tendre et délicat, doux et agréable. Las, jouer avec la jalousie de Theorem pour le faire sortir de ce carcan de soumission n’avait pas marché. Qui sait ? La prochaine fois serait peut-être plus efficace.
En tout cas, Chengzu entreprit d’aider Theorem, attachant les sangles de la camisole dans son dos. Il y eut plusieurs claquements, puis il coucha ensuite Theorem au milieu du lit, après avoir pris soin de remplacer son plug anal par celui figurant dans la camisole, un vibromasseur de plus gros calibre qui se mit à vibrer dans son dos. Il attrapa ensuite la gag ball, puis observa brièvement Theorem. Alice était également là, agenouillée à côté, et hocha doucement la tête.
« Theorem a refusé jusqu’à présent de participer à nos ébats, et de venir honorer nos corps... Il ne risque pas de le faire maintenant, Chengzu.
- Oui, c’est vrai... »
Et, sur ce, l’homme lui mit la gag ball, puis un masque noir sur ses yeux, l’aveuglant et l’empêchant de protester. La camisole de latex le maintenait en position, et Alice contourna ensuite Theorem, venant rejoindre Chengzu, et ne tarda pas à l’embrasser. Chengzu n’avait pas encore un lit aussi grand que celui d’Ishtar, et, avec Theorem à côté, Alice et Chengzu n’avaient pas d’autre choix que de dormir l’un sur l’autre. Il se retrouva donc sous elle, tandis que la femme alla l’embrasser, lui expliquant sensuellement qu’elle aimait faire l’amour avant de s’endormir.
« Majesté, vous... Je n’aurais jamais imaginé que...
- Tu as dû comprendre, maintenant, mon beau Chen’, que la réalité n’est parfois ce qui semble... »
Oui, cela, il le comprenait. Les différences s’estompaient. Ils continuèrent à faire l’amour, pendant une bonne heure, s’envoyant en l’air à côté de Theorem. Chengzu tira sur la combinaison de la femme, abaissant sa fermeture, et embrassa ses mamelons, une délicieuse paire de seins en sueur, la faisant hurler, tandis qu’il léchait goulûment les tétons, plongeant dans ce corps. Ils inversèrent ensuite les rôles, et Chengzu la besogna par le haut, grognant et gémissant longuement, jusqu’à s’unir avec elle dans le stupre et dans la jouissance...
La situation était jouissive au possible, délectable. Chengzu se retrouva à dormir contre Alice, et, au réveil, celle-ci abandonna le couple, offrant à l’homme un dernier baiser. Chengzu, de son côté, détacha Theorem, lui rendant sa liberté, et l’accueillit au réveil par un baiser sur les lèvres, avant de reprendre ses esprits.
*Quelle soirée, ma parole !*
Theorme l’attendait sagement, ayant préparé le petit-déjeuner, et Chengzu lui sourit, non sans s’étirer au passage.
« Je n’ai pas eu à me plaindre, Theorem. Et toi ? Alice était déçue de ne pas pouvoir en faire plus avec toi, tu sais... »