Zabusa avait une bonne répudiation, une très bonne réputation même. Il était bosseur, se donnait à fond, avait un travail pour payer des trucs aux enfants de l’orphelinat. Il avait tout pour avoir une certaine popularité. Cependant, cela ne lui montait pas à la tête, bien au contraire, il n’aimait pas trop cette popularité, car il n’avait pas vraiment un instant à lui. C’est aussi pour cela qu’il acceptait une demande d’une agence quelconque, sans chercher à se renseigner dessus. On lui proposait une simple livraison, pas le genre de chose qui payait beaucoup, mais il aurait sa part et pourrait certainement se payer un petit vers dans un bar qu’il avait vu. Ce qui venait par contre de l’intriguer, c’était la destination de la livraison, le lycée en lui-même. Cela restait assez atypique, mais cela voulait aussi dire qu’il était le mieux placé pour faire ce boulot. Il reçut la description du lieu, le mur de l’enceinte, près du panneau donnant le nom du lycée, autant dire le genre d’endroit que l’on ne se pose pas sans raison. La description était assez rapide, n’ayant que le nom de famille, avec un peu de recherche il comprit que c’était Ayano. Il en avait entendu parler, une fille tout à fait normale, assez sociable. Le pauvre Zabusa ne pouvait savoir que c’était une façade, façade qui évitait toute suspicion dans le colis, pensant qu’elle désirait simplement ne pas passer par l’intendant du dortoir, qui était du genre un peu parano et à ouvrir les colis des élèves pour s’assurer qu’il n’y avait pas une bombe.
Il avait pris son sac de cour, contenant la petite boite, enfin petite, on aurait pu y caser plusieurs livres de cours, mais cela l’arrangeait au final, il avait l’idée toute trouvée pour venir accoster le destinataire. Il vint à sortir et vit la demoiselle. Il vint à bifurquer avec son sourire amical, faisant un signe de la main.
- Bonjour Ayano-sempaï. J’ai ce que vous aviez demandé.
Il sortit naturellement le colis, qui était anonyme, mais dont les dimensions parleraient sans doute à la lycéenne, en rajoutant derrière.
- Vous êtes toujours très studieuse, j’ai eu du mal à trouver le livre que vous demandiez. Il a coûté un peu cher, donc cela m’arrangerait que vous me remboursiez une partie, comme convenue. Après, je peux attendre ce soir pour venir chercher la somme, tant que je suis rembourser, le reste importe peu.
Zabusa ne savait pas si Ayano avait l’enveloppe sur elle, d’où la dernière phrase. Il désirait juste faire son travail et n’allait pas poser de question sur le contenu, après tout si on ne lui avait pas communiqué qu’il s’agissait d’un couteau, c’était pour une raison fort simple. Qui d’un tant soit peu sain d’esprit irait livrer un tel objet au lycée. Encore heureux qu’il n’y ai pas de détecteur de métaux dans l’enceinte, sinon il aurait eu une drôle de surprise