Le bois vole, les éclats se projettent en fendant l'air d'un sons sinistre et cinglant. Plus aucun espoir n'est permis, la caravelle esclavagiste rejoindra bientôt les fonds marins ne laissant qu'une épave et un équipage à la merci de l'océan. Espiègle, sadique, mais pas cruelle pour un sous je décide pourtant de laisser une échappatoire en ordonnant au géant céphalopode de pulvériser les cordes, celles même qui retiennent les canots de sauvetages. Je ne prenais aucune plaisir à tuer qui que ce soit.
Abandonnez le navire !!
Certains n'ont pas attendus leurs reste pour sauter par dessus bord, qu'il s'agisse d'esclaves ou de mousse. Le capitaine lui, continue de rester cloué devant la barre, comme résigné. Quitter le navire serait une honte, l'ultime déshonneur. Pourtant...
Quand on décide de chasser la sirène, il faut y être préparé. Vous pensiez vraiment que je ne remarquerais rien ? L'océan à plus d'oreilles que vous ne pouvez le penser...
Cette voix n'est autre que celle d'une sirène, celle ayant commandité toute l'opération en ne laissant aucune chance de riposte. Ce qui avait l'air jusque là d'une simple tempête se dévoile sous les yeux du capitaine en une femme, assise sur un tentacule puissant du monstre qui se lève au delà de la surface. Le sourire amusé et narquois ainsi que la posture en jambes croisées indique à quel point elle peut-être sure d'elle. D'ailleurs, le tentacule monte si haut qu'il en vient presque à surpasser les voiles, comme pour offrir la posture d'une déesse parlant de haut à son simple serviteur.
Je ne te laisserais pas paisiblement coulé avec ce bateau, si tu t'y entête, je laisserais ce monstre jouer avec toi comme une vulgaire poupée, tes os seront transformés en chewing-gum, tes articulations seront broyées. Laisse moi plutôt te proposer un autre projet, celui de servir d'exemple. Tu écumeras les ports de tout nexus, raconteras cette tragique mésaventure à tous ces ivrognes en quête d'histoire sordide. Tu leurs fera comprendre.... à quel point il est dangereux de s'attaquer à moi.
Comme pour ne pas lui laisser le choix, un tentacule lui saisit les mollet pour envoyer valser l'homme par dessus bord, proche d'une embarcation sous mon rire crystalin et amusé.
C'était même pas drôle... aucune résistance...
Grhumpppph
Mhhh ? garder une terranide pour m'amuser ? Non je suis fatiguée, je crois que je vais plutôt aller me reposer. Tu peux retourner dans les abysses maintenant.
S'enfonçant dans l'eau comme un sous marin, le céphalopode obéit à mon ordre et me laisse à la surface, ou je contemple une dernière fois le fruit de mon dur labeur. Les hommes et les esclaves tentent encore d'évacuer dans les cris et la détresses pendant que la tempête se charge du reste. Pour ma part, je regagne mon récif de corail à plusieurs centaines de mètres pour enfin y fermer l'oeuil, et prendre un repos mérité.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------
Une dizaines d'heures plus tard la tempête avait déjà cessé et le soleil matinal volait haut dans le ciel. Les oiseaux maritimes chantaient pour indiquer une ile proche, et l'océan agité semblait n'être qu'un vieux cauchemar. A la surface, quelques reste flottent sous la formes de débris de bois pourrit ou encore de tonneaux ayant déverser leurs rhum dans l'océan. Je m'attarde un instant sur un banc de poisson autours d'une de ces caisses d'alcool, agité autours, attirés par l'odeur sucré. Mais autre chose passe soudainement dans mon champs de vision et me tirer complètement de ma léthargie. Un corps semble flotter sur un débris.
Sur place, je m'aperçois qu'il s'agit de l'un des esclaves, un terranide félin abandonné au sommeil. Un sac de vivre est vivement tenu dans l'une de ses mains, j'en vide maladroitement le contenue dans l'océan sans ne comprendre l'importance, par simple curiosité de voir ce qui peut s'y cacher.
De la nourriture humaine... Tu penses qu'il est mort ? Dis-je en regardant une mouette posée sur son épaule, qui penche la tête sur le côté comme pour se demander ce que je raconte. Après tout, si je savais parler aux animaux aquatiques ce n'était pas le cas des volatiles, même marins.
Hé ho ? tu es mort ?
Toujours rien, mais quelques caresses plus tard dans le but de scruter son pelage je peux la sentir. sa respiration qui bat par delà sa poitrine douce et blanche. Au même instant, sa queue féline qui s'agite passivement dans l'eau trouve l'intérêt d'un poisson qui en mord l'extrémité, stimulé par les ondes que celle-ci a du propagée.
Le réveil est forcément brutal et je dus me faire justice pour ne pas m'écarter de plusieurs mètre en arrière.
Tu veux me tuer ou quoi ? J'ai eu la peur de ma vie ! Bon, au moins, tu n'es pas mort... ça veut dire que t'es quand même une chose assez coriace pour avoir survécu à cette tempête et aux puissantes attaques de mon compagnons Dis-je avec un sourire enjoué et curieux, le visage trop proche, bien trop proche du félin. Surtout pour la personne qui était la cause de son malheur.