Une créature gentille ? (pv Algogia)

En cette saison chaude, Lie s’aventura dans les terres sauvages, libres de présences humaines et de civilisation. Cet espace était le territoire de quiconque en quête du grand air et d’une immersion totale dans la dure réalité de la nature. C’était dans les environs qu’on peut s’exercer à la chasse et à la traque. La rousse était audacieuse et désireuse de s’améliorer dans tous les domaines qui lui sont accessibles. Loin de présences familières, d’amies et d’innocents, elle déployait son pouvoir électrique avec une liberté jouissive. D’une peur incommensurable à blesser ceux et celles à proximité, elle devait éviter de se saouler de tant de puissance. Zapper les créatures dangereuses à répétitions risquaient de la vider d’énergie comme une batterie à plat. La théorie, apprise à Caelestis, était de s’habituer et expérimenter le plus souvent possible avec modération. Sauf que la rousse voulait enfin tester ses limites.

Au crépuscule, les bêtes s’activaient. La noirceur offrait couverture pour les prédateurs, surtout ceux de petites tailles. Lie entraînait son esprit à maintenir un sang froid face au danger, sachant que l’éviter constamment ne sert à rien. Sous couvert des herbes hautes, elle guette et attaque l’un des premiers monstres à quatre pattes. Une espèce de sanglier de plusieurs kilos avec des dents similaire à un tigre à dents de sabre. Sur Terra, les monstres étaient comme des animaux de la Terre mais avec une évolution tordue en accélérée, même si d’autres seraient plus de nature mythologiques ou sans explication logique. Ne pouvant pas dévorer toute la chair seule, Lie ne voyait que la fourrure de l’animal comme principal récompense de sa chasse improvisée pour quelques pièces d monnaie là où ses pas la guideraient.

Ses pouvoirs provoquaient des sons de tonnerre fort, comme un orage au loin. Sauf que la nuit était éclairée par le clair de lune. Voir dans le noir devenait plus aisée, sans pour autant être facile. Lie distinguait les formes en floue. Elle se faufilait dans les herbes hautes jusqu’à intercepter une confrontation entre une femme d’apparence géante et une bête de sa taille. L’humaine ne distinguait pas le bas du corps de ce qui ressemble à une humaine. Alors, elle choisit de protéger cette personne. D’un claquement de doigt elle décharge un éclair sur le monstre géant, probablement un reptile de par ses canines aiguisées et du fait que l’attaque ne suffit pas. Lie leva les deux mains vers la créature qu’elle foudroie d’une décharge continue. La monstruosité s’écroula tandis qu’elle tombe sur les genoux. Sa performance l’avait vidée, haletante. Elle distingua le visage de la femme et lui sourit.

- Ça…ira ? Que faisiez-vous ici ?

Sale bête pensa Algogia qui était prise en chasse par un lézard géant, étrangement, ces créatures n'avaient pas leur place ici et celui-ci semblait avait envie d'araignée. Cette créature résistait bien à la magie basique qu'Algogia déployait et rapidement des petites escarmouches s'étaient faites en divers lieux de la forêt. Entre échange de griffes et de dents, Algogia se défendait bec et ongles afin de ne pas finir comme case croûte au lézard.

- Vas tu me laisser tranquille saloperie...

Tout en assènant un coup de point de le museau du reptile qui vola à deux mètres d'elle, la drider entendait qu'un orage grondait non loin d'elle et rapidement, le lézard était à nouveau sur ses pattes, fixant l'arachnide, il se plaça prêt à bondir. Algogia prépara aussi une attaque, mais contre toute attente, un éclair horizontal frappa le lézard qui trépassa sous le coup. Algogia n'en cru pas ses yeux mais le reptile était mort, elle s'approcha doucement avant qu'une voix féminine lui parla.

- Ça…ira ? Que faisiez-vous ici ?

Algogia la fixa étonnée, elle ne savait pas quoi répondre car elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un dans cet endroit de la forêt, l'humaine était à genoux et de sa position, il était impossible qu'elle puisse voir entièrement Algogia. Cette dernière voyait que l'humaine était épuisée et au vu de ses mains rouges, elle était à l'origine de l'éclair qui lui sauva la vie.

- Je vais bien merci, grâce à vous je suis débarrassée de cette chose. Je vous en suis reconnaissante.

Mais l'araignée resta à couvert pour ne pas faire fuir sa sauveuse mais, car oui il y avait un mais, un porcin sauvage était plus loin derrière la rousse, qui ne l'avait pas remarqué, prêt à charger. Algogia voulu crier mais le sanglier chargea laissant d'autre choix que de bondir par dessus la jeune femme et s'interposa à la charge. La drider prit de plein fouet la charge mais s'étant fixée au sol grâce à ses six pattes arachnides, elle recula que quelques centimètres et avec ses deux bras humains, Algogia put planter ses griffes dans les côtés du monstre qui décéda après avoir étouffé dans son sang.

Suite à cela, Algogia se rendit compte qu'elle était à découverte et lorsqu'elle se retourna, elle voyait la jeune femme avec des yeux grands ouverts.

- Non, attends, je ne te veux aucun mal, je te dois la vie, ne crie pas par pitié.

Algogia s'avança vers la femme en se faisant la plus petite possible.

Lie avait les mains rougeoyantes. C’était la seule conséquence physique, outre la fatigue, d’une utilisation intense de son pouvoir d’esper. Elle vivait avec cela depuis des années, après chaque entraînement. Toutefois, les mains retrouvaient une couleur normale après une bonne heure de repos. Alors la jeune combattante ne se souciait pas trop de ce détail. La demoiselle qu’elle a sauvée semblait ne pas le savoir. Après tout, elles se rencontrent pour la première fois. Lie nota une taille d’environ 2 mètres de haut, une posture droite et un haut de corps bien révélé. Cette personne avait les seins nus comme une amazone et une étrange couronne sur la tête. Mais elle distingua encore mal de par son camouflage et la nuit surplombant leurs têtes.

- Ce n’est rien…sauf que vous n’avez pas répondu à ma question. Sauf votre respect.

Lie était toujours épuisée. Ses jambes refusaient de bouger pour quelques secondes ou quelques minutes, tout dépendant de l’énergie dépensée. Sauf que le moment fut mal choisi. Un sanglier monstrueux surgit de nulle part à quelques mètres de sa position. Il aurait pu être vaincu d’un claquement de doigt mais l’humaine était impuissant. La créature la chargea. Elle se pencha et tente de s’accroupir au mieux. Soudain, une présence très large passa au-dessus de sa tête. L’assaut du sanglier cessa, lui permettant d’assister à la mise à mort. Lie réalisa alors que la demoiselle était aussi une créature. Mi-femme mi-araignée. Un énorme frisson d’effroi la submergea.

Des griffes de monstres sur chaque doigt tranchèrent dans le cou du sanglier. Noyé dans son propre sang celui-ci mourut. Un chasseur était devenu une proie. Lie craignit l’espace d’un moment d’être la suivante. La vue de la créature arachnoïde l’encouragea à agir comme toute humaine normale : crier de peur. Son rythme cardiaque augmenta, sur le point de tomber dans une crise de panique. La rousse chercha en son for intérieur le courage de surmonter ce choc. Elle avait apprise à conquérir les traumatismes de son passé à outrepasser l’apparence de toute créature. Certains êtres ne seraient jamais gâtés par la nature, mais conservait un cœur, une âme.

- Hmppffff…je ne…crierai pas. Laissez-moi un instant.

Lie se pencha et respira profondément, avec calme. Elle l’entendit approcher. L’image des pattes d’araignée immenses et de toute la partie en dessous étaient qu’un élément auquel s’adapter. À la surprise de cette créature, L’humaine ne crie pas et ne recule pas. Son énergie revint juste assez pour la faire se relever des herbes hautes. Elle leva sa main pour offrir une poignée amicale à son interlocutrice.

- Je n’ai jamais vu quelqu’un comme vous…et c’est une chance de tomber sur une femme sympathique de votre genre. Euh…oui…je m’appelle Lie. Enchantée.

La réaction de Lie soulageait grandement une Algogia en panique, cette femme était la première à ne pas montrer de signeq de dégoût ou de panique, la drider s'était mise à sourire. Mais Lie avait besoin d'un moment pour encaisser le choc de voir une araignée géante avec un buste de femme, ce qu'Algogia pouvait parfaitement comprendre.

- Oui je comprends, mais prends ton temps surtout...

Algogia s'approcha encore pour venir serrer cette main tendue, sur le visage de l'araignée, on pouvait lire de la joie et de la surprise. La drider venait de rencontrer quelqu'un qui voulait lui serrer la main, elle était heureuse et un merci s'échappa rapidement de sa bouche quand elle empoigna la main de Lie.

- Je me nomme Algogia, je suis une drider... Mais tu le sais déjà non?

Lie était encore quelque peu chancelante et Algogia se pencha sur elle pour la soutenir pour qu'elle reste debout. Mais, même si Algogia n'était pas une spécialiste de la magie, elle pouvait voir que son amie était épuisée. Fatiguée d'avoir lancé de tels sorts. Mais, il ne fallait pas rester là au risque de voir débarquer d'autres créatures, même si pour Algogia la faune locale n'était pas réellement un problème, pour Lie cela pouvait être assez risqué.

- Nous devons partir avant que d'autres créatures viennent nous attaquer, je vais te placer sur mon dos pour le voyage.

La drider se pencha à nouveau sur la rousse, passant ses mains sous les aisselles de la femme, et la souleva facilement pour la mettre sur mon abdomen arachnéen. Grâce à cela, Lie etait en sécurité des animaux sauvages de la forêt. Algogia se mit en route vers son repère où tout autre lieu qui pourrait servir d'abris pour le moment.

- Ça va mieux? Je suis heureuse que tu as été sur mon chemin, ce lézard me poursuivait depuis un moment déjà. Merci beaucoup.

- J’avoue ne pas connaître ce nom qu’est le Drider…J’ai surmontée un stress traumatique subit durant ma jeunesse en habitant sur Caelestis. Mais malheureusement elles ne parlent pas souvent des créatures comme vous.

C’était quand même une triste contradiction. La vie dans le royaume céleste des femmes promulguaient le vivre ensemble, l’amour et la paix entre les femmes de toutes les races tout en combattant pour les esclaves et opprimées. Toutefois, les créatures n’étaient pas perçues au même titre que les Terranides, par exemple. La rééducation de Lie n’incluant pas une rencontre avec une femme-araignée, elle concentra sur sa résolution personnelle pour la laisser se rapprocher, lui prouver que celle au nom d’Algogia était une gentille créature.

La rousse empoigna la main de son interlocutrice, un premier rapprochement qui se déroule bien. Chaque interaction avait son importance dans une rencontre où les apparences étaient un détail à surmonter avec le temps. Par contre, l’espace sauvage entourant les demoiselles restaient plein de danger. L’odeur de la mort attirerait d’autres faucheuses venant se nourrir de la chair et du sang souillant la terre. Algogia prit l’initiative de les conduire en lieu sûr. Lie ne pouvait rien empêcher et se retrouva donc sur l’abdomen de la Drider. Assise sur la partie arachnoïde, elle enlaça le bas du buste féminin. Un chemin sombre et au terrain irrégulier faisait de leur fuite une expérience légèrement mouvementé. L’humaine se sentit soulever de quelques centimètres par la gravité pour ensuite retomber sur l’abdomen.

- Ce n’est rien. Comme il semblait impossible à vaincre par vos propres moyens, j’ai utilisé mes pouvoirs. Le tonnerre venait de moi…je suis une esper.

Ses bras enlacent le corps soyeux d’Algogia. D’abord pour se retenir sous les secousses, elle se perdit dans le réflexe naturel de toucher le corps de la créature. Ses mains n’osèrent remonter jusqu’aux seins, mais Lie posa la tête contre l’omoplate de la Drider. Par inadvertance elle sentit le parfum de la longue chevelure, blanche comme de la soie. L’humaine soupire de soulagement.

- Ça ira mieux avec du repos, mon corps bougera de nouveau d’ici peu. Merci infiniment de mettre en sécurité. Vous savez…je n’ai plus si peur de votre corps. Car vous êtes d’une grande sympathie à mon égard.

Lie failli rajouter qu’elle la trouve plutôt adorable. Mais elle garda cela pour plus tard, secouant la tête pour calmer un début de rougeur.

Algogia écouta la description des pouvoirs de Lie, une esper qui associa directement à de l'espérance tellement son intervention sauva peut être la vie de la drider. Le lézard géant avait résisté aux assauts basiques de l'araignée et sans l'intervention de la rousse, le combat allait duré longtemps.

- Je vous dois la vie Lie et j'admire votre ouverture d'esprit sur ma personne. Je ne vous remercierais jamais assez pour cela. Les espers ont toujours eu ce quelques choses en plus pour accepter les différences des autres.

Mais avec le terrain pentu et bosselé, Algogia sentit plusieurs rebonds sur son dos arachnéen. Lie éprouvait quelques difficultés à se maintenir à son aise sur le dos d'Algogia.

- Désolé pour les bosses, mais ce chemin est sûr puisque je suis la seule à savoir traverser ces obstacles dans la région. Accroche toi fort.

Lie ceintura de ses bras le ventre d'Algogia et posa sa tête sur son omoplate mais rapidement, les mains se baladaient sur le ventre de la drider qui frissona de plaisir, mais elle devait rester concentrée sur la route, pas facile les mains de Lie remontaient jusqu'à la chute de sa poitrine sans toucher ses seins. Algogia pointait d'envie.

- Est ce que tu peux diminuer tes caresses Lie, non pas que cela me fâche, mais je n'arrive plus à me focaliser sur la route... Je perds mes moyens avec de telles caresses.

L'araignée sentit même son phalus titiller ma sortie de son abdomen, sa respiration se faisait plus profonde et son coeur s'était emballé. Avec sa tête contre son dos, Lie devait sentir ces changements dans le corps d'Algogia.

Les bosses sur le chemin provoquaient de nouvelles secousses sous le déplacement rapide de la Drider. Cette ballade serait de tout repos et tout simplement anodin si la rousse avait toute son énergie. Hors, elle devait se débrouiller sans sa force. Cela n’aida pas à cesser le remue-ménage contre le dos d’Algogia. Du coup, elle resta à proximité du buste et ne lâcha pas pour rien au monde. À cet instant, elle fut heureuse de faire confiance en cette créature. Elle fut ravie de voir que la bonté existait même en terrain hostile et que tendre la main pouvait aider à atteindre le cœur des bonnes personnes.

- Nous ne sommes pas si différentes…une forme humaine, mais avec des différences incontestables. Les vôtre sont physiques, les miennes sont davantage de l’intérieur. Même après avoir eu ce choc, je ne peux plus vous repousser pour votre apparence. Je vous trouve…très belle.

C’était une vérité qui lui titillait l’esprit depuis un bon moment. À force de sentir et toucher la Drider, elle voyait davantage la beauté qu’était la partie humaine d’Algogia. Quant à la partie araignée, jamais elle partira. Il fallait continuer cette rencontre en acceptant sa présence et peut-être même, finir par ne plus à craindre ses formes terrifiantes au premier égard. Lie cherchait dans son for intérieur ce genre de perspective avec un certain doute, luttant encore contre l’envie de préjuger sur un coup de tête. Elle se convainquit en caressant davantage la créature. Se faisant, elle sentit des réactions physiologiques de sa part et un ralentissement dans le mouvement. Lie fut étonnée par l’effet que ses mains provoquent à Algogia. Confuse, puis embarrassée, l’humaine descendit les mains et agrippe avec fermeté les hanches.

- Désolée ! Je ne voulais pas interrompre notre progression. J’ignorais que vous étiez sensibles.

Elle décala même sa tête de l’omoplate et fulmina contre elle-même. Les terres sauvages n’offraient pas le luxe d’une interaction paisible à l’extérieur sauf en cas de témérité avancée. Son désir de rapprochement attendrait. Lie sentit une frustration immense de museler ses actions pour l’intérêt de la survie, bien que c’est nécessaire. Toutefois, le chemin se poursuit. Dans un galop insolite, elles terminent le passage sur les rochers pour un terrain plus plat et idéal pour des pattes de Drider. L’humaine examine le ciel étoilé et savoure le moment avant de voir une grotte dans son champ de vision, dans laquelle elles entrent toutes les deux ensembles.

Lie trouvait l'araignée très belle, sans le vouloir et hors de vue, Algogia devenait rouge de gêne. Lui dire qu'elle était jolie était rare mais c'était toujours plaisant de le dire. Bref, l'incident des caresses s'étant conclu par des remords du côté de l'humaine, Algogia continua sa course folle avec dans sa tête une frustration immense. Elle adorait les caresses de Lie et si elle n'était pas en danger, elle aurait laisser son corps aux mains de la rousse. Mais là tout de suite, c'était suicidaire. Après une pente bosselée, Algogia atteignit une route plus calme et bien dégagée de toutes végétations. De là, la drider voyait une grotte au loin et elle fonça au triple galop vers l'entrée, une fois dedans, l'araignée reposa Lie au sol.

- Voilà, désolée des secousses mais te voilà à l'abri. J'espère que le voyage n'était pas trop rude pour toi.

Algogia renifla la grotte afin de voir si elle était habitée ou non et son odorat l'informa que la grotte n'avait plus été utilisée depuis bien longtemps. Elle tourna une peu dans la grotte afin de la visiter et prendre ses repaires. Ensuite, elle retourna auprès de Lie.

- La grotte est vide, nous sommes en sécurité pour cette nuit.

La drider replia ses pattes afin que son abdomen arachnéen soit au sol, c'était sa façon de se reposer et reprendre son souffle.

La grotte dans laquelle les deux demoiselles entrèrent dégageait une ambiance sinistre. Le son de mort ne rassurerait aucun visiteur alors que les ténèbres des profondeurs cachaient un danger potentiel en son fond. Toutefois, Lie n’était pas en contrôle et les monstres de l’extérieur devaient rester à l’écart. Sa compagne de voyage inspecta la grotte avec un flair surdéveloppé. Son attribut de chasseuse permettait de conclure que l’apparence du refuge était trompeuse. L’humaine se faisait déposer au sol après la trépidante ballade à dos d’araignée. Y penser la fit sourire alors que son corps allongé sur la roche pouvait prendre un repos utile. Lie releva la tête et parvenait doucement à se tenir sur les mains  pour garder son haut de corps droit.

- Il y a bien pire qu’un voyage sur des bosses incessantes. Je suis surtout heureuse que nous soyons à l’abri et libre de discuter en toute quiétude.

Une respiration plus calme se dégagea de l’humaine. Même la Drider se retrouva à prendre une pause bien méritée posée sur le sol. Avec les pattes repliées sous l’abdomen, Lie put regarder son interlocutrice avec moins de retenue. Les émotions fortes ressenties dans les hautes herbes avaient empêchées la demoiselle de juger avec plus de minutie le corps d’Algogia. Elle fut de suite attirée par la poitrine que la créature ne se gêna pas à garder révélée. Il y avait une forte sensualité à ces tétons roses dont Lie ne fut point insensible. Sa poitrine se bomba doucement, sous prétexte de respirer un peu plus fort. Ses doigts se crispent contre la roche.

- Algogia…une partie de moi se sent coupable…je ne devrais pas m’intéresser à une créature. Sauf qu’au contraire, je me sens bien avec vous.

Elle se tire alors avec les mains pour poser le dos contre une paroi de la grotte. Elle se concentra et sentit ses jambes vibrer sous l’effort. Encore quelques minutes et l’esper serait en mesure de marcher de nouveau. Cela la rassura, sauf qu’avec son aveu, des émotions lui montent à la tête. Elle fixa la bouche pulpeuse, rouge sang de la femme. Puis elle la fixe dans les yeux avec une expression douce. La tête baissée, elle murmure avec nervosité :

- Suis-je trop habillée ? Devrais-je me dévêtir pour me mettre à votre niveau ? Si vous êtes capable de montrer vos seins…je veux bien essayer à mon tour.

C’était une invitation indirecte pour Algogia. Il devenait dur de résister à la tentation et Lie montra qu’elle était ouverte à bien plus encore avec l’autre demoiselle. Elle croisa les bras sur son ventre et attendit la réaction de la Drider.

Quand Lie fut déposée au sol, Algogia put enfin se reposer mais, elle sentait que la rousse avait une idée derrière la tête par la façon qu'elle fixait le corps humain de la drider. Mais pour le moment, Algogia plaça cela sur le compte de la fatigue. La jeune femme remercia l'araignée pour les avoir conduit en sécurité et la première se redressa sur ses jambes encore réfractaires à l'idée de faire l'effort pour la soutenir sur pieds, mais doucement, elle y était parvenue. Algogia était quelque peu admirative devant une abnégation pareille, mais Lie continuait à fixer la poitrine libre de l'araignée.

- Algogia…une partie de moi se sent coupable…je ne devrais pas m’intéresser à une créature. Sauf qu’au contraire, je me sens bien avec vous.

Algogia était perplexe devant cet aveu de la rousse, au fond d'elle, Lie voyait une créature pensa Algogia, donc pas encore son égale.

- Suis-je trop habillée ? Devrais-je me dévêtir pour me mettre à votre niveau ? Si vous êtes capable de montrer vos seins…je veux bien essayer à mon tour.

Algogia eut directement son coeur qui battait la chamade dans sa poitrine, elle venait de comprendre les propos de Lie qui croisa les bras sur son ventre afin d'enlever son haut aux yeux de la drider. Algogia eut du mal à avaler le trop plein de saliver dans sa bouche.

- Je... Je suis plus que partante que tu te déshabille, mais seras tu capable de retenir les envie d'une drider en chaleur?

Non ce n'était pas de la vantardise mais plutôt un premier avertissement pour être sûr que Lie accepte Algogia telle qu'elle est. Cette dernière sentait sa verge sortir légèrement à l'air libre et le vent soufflant dessus la fit frissonner. Toute sa tête fut remplie d'image de Lie nue jouant avec elle.

- Déshabille toi si tu veux, je te retiendrais pas, car tu es une très jolie fille.

Lie sentit le vent frais du soir entrer dans la caverne abandonnée. Était-ce un signe pour retenir ses pulsions ou bien qu’une excuse pour reconsidérer ses gestes ? L’humaine  avait une dette envers la Drider qui l’avait sauvé. Même abattre cet horrible lézard ne suffisait pas dans son esprit. Dans ce monde où la gentillesse doit être chérie, il fallait la protéger, la nourrir. Cette leçon celkhane résonnait comme un message des plus subjectifs quant à l’ouverture sexuelle envers les autres. Son abnégation allait plus loin que pour se relever après un combat ou une perte d’énergie. La rousse expira chaudement et considéra les propos d’Algogia. Cette fois, elles arrivaient à un point de rencontre où soit rien ne se passerait ou une relation serait en marche.

Rien ne la retenait. Lie suivi son instinct. Ses bras relèvent en douceur le haut de sa tenue. Bien que es bretelles sur ses épaules semblaient compliquer à retirer, il n’en fut rien. Elle relève davantage les bras. Une fois au-dessus de sa tête, le vêtement glissa loin de son corps. Sa poitrine dévoilée, elle regarde la Driber avec douceur et commence à rougir. Elle approche d’un pas fébrile jusqu’à se tenir contre Algogia. Sa main caresse le ventre de la créature.

- Merci…je te le rends volontiers le même compliment. Les apparences sont si trompeuses quand on reste l’esprit fermé.

Lie n’hésite plus. Elle passe ses bras alentour de la drider. D’une douce caresse elle frotte les mains contre le dos soyeux qui l’avait retenu tout au long de leur voyage jusque dans ce nid sécuritaire. Elle pouvait alors approcher un téton et lécher la pointe directement. Lie dut la relâcher aussitôt. Car il restait une dernière chose à faire. Ses bras descendent plus bas et pousse le reste de sa tenue.

- Tant que tu es une gentille créature…j’accepte la compagnie d’une drider en chaleur.

Algogia ne savait plus quoi penser, elle était dans un dilemme terrible, elle était attirée par Lie et son corps si beau et si doux aux yeux de la drider. Sa verge s'extirpa de l'abdomen arachnéen et lorsque Lie calina Algogia que cette dernière posa ses mains sur les fesses de la rousses pour la soulever. De cette manière, Algogia embrassa Lie tendrement, jouant avec sa langue dans sa bouche mais cette manoeuvre était en réalité un prétexte pour pouvoir se mettre debout et ainsi son phallus ne touche à terre. Le sexe mâle d'Algogia se plia pour passer vers l'avant mais Algogia brisa le baiser et plongea son regard dans celui de Lie.

- Je dois te prévenir, si on va plus loin et que je jouis en toi, je lacherais des oeufs et du sperme dans ton utérus... Tu seras porteuse de mes bébés... Si tu veux pas, je t'en voudrais pas... Mais je préfère te prévenir avant de te faire l'amour.

Pour Algogia, Lie etait spéciale, elle l'avait traitée comme son égal et c'était le plus beau cadeau que la rousse pouvait faire à l'araignée. L'esper était légère pour la drider qui la tenait toujours contre elle, attendant patiemment cette réponse si oui ou non Lie veut bien devenir mère porteuse.

Lie se dénuda alors dans sa totalité. Chaque morceau de vêtements de sa tenue d’aventurière jonchait alors le sol rocailleux et peu commode pour s’y asseoir. Le soir, bien qu’éclairé par le voile d’étoiles dans les cieux, n’offrait que peu d’éclairage. Tout ce que l’humaine avait pour se repérer était les yeux étincelants de la Drider. Cette créature avait tant de désavantage face à une humaine capable de la repousser. Sauf qu’à partir du moment où les deux interlocutrices s’embrassent avec tendresse, la barrière de la différence n’existait plus. Lie n’avait qu’une amante lui offrant de l’amour, du réconfort et un besoin combler son corps dans la sexualité. Ses mains douces et attentionnées continuent un parcours improvisé sur la partie humaine d’Algogia. La rousse d’embrasser sa partneaire, moulant leurs lèvres ensembles. Elle inspira profondément, ouvrant sa bouche pour agiter sa langue. D’une main, elle caresse le sein préalablement léché, malaxant cette région ferme et soyeuse au toucher. Quant à l’autre, elle descendit jusqu’au sexe plus masculin de la Drider. Son bras frémit, anxieuse de toucher un sexe arachnéen pour la première fois. Elle inspira de nouveau, serrant alors le sexe pour le masturber avec prudence.

- Algogia, tu es si gentille et tu me rends le même respect, le même amour. J’accepte de porter tes oeufs.

Lie fixa la Drider, son regard scellant ses paroles dans un accord désormais irréversible. Désormais, Algogia serait en mesure de se laisser aller et prendre le corps de l’Esper. Cette dernière astique la verge plus longtemps, jusqu’à sentir un fluide couvrir sa main. Curieuse, Lie emmena celle-ci près de son visage. Elle humecta le fluide, allant jusqu’à lécher timidement du bout de sa langue. Une chaleur intense la submerge, lui faisant secouer la tête pour repousser l’effet. Avait-elle goûté à un fruit interdit ? Lie refusait de s’arrêter. D’une main caressant le ventre d’Algogia, elle déguste de nouveau les deux tétons rosés. Son cœur battit très fort. Son regard éclatait d’un bonheur et d’une luxure intense.

Il n'y avait que la lumière de l'astre lunaire pour voir les deux femmes l'une face à l'autre. Une pale lumière pour voir les premières attouchements entre Lie et Algogia. Lie avait pris l'initiative de la future étreinte, elle embrassa la drider, d'abord tendrement ensuite fougueusement, jouant avec sa langue. L'une de ses mains palpa la poitrine de l'araignée qui poussa un petit soupir de plaisir, cette dernière n'avait plus le contrôle de sa verge qui pointait et frottait le ventre de Lie. Après une moment tendre, l'Esper approuva le rapport avec Algogia qui ne put cacher un sourire éclatant, il y eut un baiser alors que Lie caressa la verge déjà bien dure de l'araignée.

- Haaaaaaa... Mmmmmh...

Lie, d'une main, avait fait frissonner et un peu de liquide, du pré-sperme, était sorti et Lie avait eut l'idée de le gouter. Lorsqu'elle avala la petite quantité, Lie eut comme un spasme avant de récupérer ses esprits. Elle attaqua les seins avec sa bouche et là c'était la drider qui eut un spasme de bonheur.

- Ouiiiiii...

Mais, Algogia ne resta pas inactive bien longtemps, elle posa ses mains sur les fesses pour la soulever et ainsi, Lie pouvait ceinturer les hanches de l'araignée. Par cette position, Lie était ouverte pour l'arrivée de la verge de l'araignée qui ne se fit pas priée. Un mouvement de hanche et Algogia pénétra doucement l'Esper.

- Mmmmmh... Aaaaaah...

Algogia ressentait énormément de plaisir de sentir son pénis dans l'antre chaud et humide de Lie.