Une vieille légende
Âk'moth, un lieu que ne peut trouver ceux qui n'y sont invités...
Dernière rempart d'une divinité en déclin. Terne reflet d'un Sultanat à l'agonie.
Cette citadelle fut autre fois le royaume d'un bien triste jeune homme. Fils damnée d'une noble et de Valafor, la cité était la lourde sentence du dieu du désert... Pour avoir jadis refusé l'hospitalité à des prêtes de ce dernier, la noble dame, à l'époque épouse d'un puissant calife, fut contrainte d'enfanter une hérésie. Un être hybride à l'aspect repoussant qui tua celle-ci à venant au monde.
Grand comme plusieurs hommes, la peau écailleuse, la gueule pleine de crocs acérés. Sa force n'avait d'égale que sa férocité ! Il fut forgé par le combat, dicté par la colère et peiné de la malédiction que supportait le nom de sa famille. Il fut d'ailleurs renommé Sobek par son géniteur, on oublia son nom, la noblesse de sa famille et son origine !
Il était né pour être un outil. Sobek, Garde des Sables... terrifiant mais bienveillant gardien de la cité bénite... une cité qui n'apparaîtrait à l'horizon qu'aux nomades perdus ou en détresses, implorant Valafor de leur venir en aide.
Une puissante tempête envelopperaient les voyageurs, les secouants au point des les mettre à genoux. Et lorsqu'ils auraient courbé l'échine devant le puissant et miséricordieux Valafor, en relevant leur regard, ils tomberaient sur Âk'moth. Un havre de paix, qui ouvrait ses potes aux nécessiteux fidèles...
De délicieuses muses s'occuperaient des visiteurs, les désaltérant, les rassasiant, soignant leur mot et leur solitude pour ensuite les enivrer. Une fois frappé par l'alcool et le sommeil la cité disparaitraient aussi subitement qu'elle n'était apparu, ne laissant plus que le souvenir d'un rêve merveilleux et un corps revigoré !
Sobek avait mission donc de surveiller la citadelle de ceux qui chercheraient à en profiter et d'en ouvrir les potes... il était une ombre, un garde muet et invisible condamnée à réparer l'affront que sa mère avait commise par le passé.
Le reste du temps, Sobek patrouillaient au seins de la citadelle. Les muses l'entretenaient, le nourrissais, nettoyaient son armure, lustrait son arme et l'honorait de leur compagnie. Il avait rapidement fini par s'approprié en quelques sortes les lieux, le considérant comme son propre territoire, qu'il ne faisait que partager selon la volonté de Valafor.
Seulement, l'histoire étant ce qu'elle est, les rites anciens furent peu à peu oublié ! La puissance des dieux diminua avec son nombre d'adepte, et peu à peu, ils furent contraint à concentrer leur pouvoir sur l'essentiel de leur royaume. Âk'moth fut donc naturellement oublié par Valafor, qui la laissa perdu entre les songes et le sable. Condamnant ses habitants à un progressif déclin. Sobek fut lui aussi abandonné et sombra dans une profonde folie... Une à une les muses s'éteignirent, ne laissant au gardien que des murs effrités à protéger.
Sobek ressemble à un crocodile de plus de 2m de haut se tenant comme un humain. Il a une imposante musculature recouverte d'armure au armoirie de Valafor. Son arme est une gigantesque lame qui dessine un croissant de lune. Deux poignées traversent celui ci pour pouvoir la manier à deux mains.
Valafor, quand il conçu son gardien, en plus de lui offrir une très grande force, le fit rapide, agile malgré sa taille et incrusta deux pierres précieuses dans ses orbites. Des diamants du désert, pour ne craindre ni le sable, si le souffle brûlant... lui permettant de voir au delà des illusions du désert.
Il chercha à l'éduquer, lui offrant le don de parole et de réflexion. Insistant son esprit à la loyauté, à la bravoure et au respect de dieu et de leur rite. Le tout en fragile harmonie avec la bête féroce qu'il était avant tous.
Au cœur de la citadelle il érigea même de somptueux quartier pour le Garde des Sables. Appartement gigantesque, à son image, paré d'or et de peinture haute en couleur. Des bains, une impressionnante armurerie.
D'ailleurs aujourd'hui, dans les ruines d'Âk'moth seul ces lieux gardent leur gloire d'antan. Persistant par la seule volonté de leur locataire.
Ses siècles à surveiller des ombres et des murs semèrent le chaos dans l'esprit de Sobek... loin de la volonté et du regard de son créateur, il n'était plus qu'aujourd'hui un chien errant, tournant autour du cadavre de son maître. Protégeant quelques choses qui n'en aurait plus jamais besoin.